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  • il y a 7 heures
Le Premier ministre discute de l'ONDAM, l'objectif national des dépenses d'assurance maladie, crucial pour le budget de la sécurité sociale. En 2025, ce budget atteint 265,9 milliards d'euros, influençant les remboursements et le fonctionnement des hôpitaux. Marine Tondelier pourrait jouer un rôle clé dans l'approbation du budget, avec des implications politiques majeures. L'ONDAM, au cœur des débats, conditionne les dépenses de santé face au vieillissement et aux nouvelles technologies. Un enjeu politique et économique à suivre de près. 

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Transcription
00:00L'ONDAM, concrètement, qu'est-ce que c'est ? Parce que ça nous concerne tous.
00:03Oui, ça nous concerne tous. En fait, on a l'impression que c'est un terme un peu barbare et très technique.
00:07Mais non, c'est très concret. On est tous concernés L'ONDAM.
00:10C'est l'objectif national des dépenses d'assurance maladie.
00:13Vous allez me dire, on n'est pas plus avancé.
00:15Mais pour faire simple, c'est tout simplement le budget maximal qui est autorisé pour l'assurance maladie.
00:21En 2025, ce budget était de 265,9 milliards d'euros.
00:25C'est en fait l'un des plus gros budgets publics de France.
00:30En fait, à l'intérieur, on y retrouve toutes les dépenses de santé remboursées par la Sécu.
00:34Les consultations chez le médecin, les médicaments, le fonctionnement des hôpitaux, des EHPAD.
00:39Bref, ça conditionne en fait ce niveau de L'ONDAM, vos remboursements, votre reste à charge
00:45et puis le nombre de médecins que vous allez avoir en face de vous quand vous êtes malade.
00:50Et donc, il faut trouver la juste mesure parce qu'un L'ONDAM trop bas, ça veut dire plus de reste à charge pour vous.
00:55des hôpitaux qui sont en tension parce qu'il y a moins d'argent pour les faire fonctionner.
01:00Mais un L'ONDAM trop haut, ça veut dire un déficit plus important de la Sécurité sociale.
01:04Mais pourquoi on en parle tant cette année de L'ONDAM ?
01:06Parce que c'est à la fois le budget et la règle.
01:09C'est ça qui est un peu compliqué. C'est la trajectoire de nos dépenses de santé.
01:13Si on n'a pas de limites, si on n'en fixe pas, les dépenses augmentent naturellement plus vite que notre croissance.
01:20Donc en réalité, pourquoi ? Parce que vieillissement de la population, parce qu'on a des nouvelles technologies en santé,
01:25donc ça coûte évidemment de l'argent, parce qu'on a une explosion des arrêts maladie.
01:29Et donc, ce qu'on appelle la dérive spontanée, l'augmentation naturelle, c'est plutôt autour de 4%.
01:35D'où la nécessité de fixer un objectif de hausse un petit peu plus bas,
01:40et de dire, voilà ce que nous, la collectivité, on peut se permettre de payer sur une année, pas plus.
01:47Tout le problème, c'est que c'est un objectif.
01:48Et on le sait bien, les objectifs, on ne les atteint pas toujours.
01:51Résultat, cette année, la Cour des comptes, elle a même émis une alerte pour dire,
01:54attention, votre ONDAM augmente trop.
01:57Mais pourquoi est-ce qu'à la veille du vote, c'est ça qui pourrait faire tout basculer ?
02:00Parce qu'en fait, l'augmentation de ce budget, c'est une demande de la gauche, plutôt.
02:04Et ça pourrait, en fait, permettre d'obtenir l'abstention des députés écologistes.
02:09Or, s'ils s'abstiennent ou s'ils votent compte, c'est pas exactement la même chose pour le gouvernement.
02:14Ils espèrent obtenir cette abstention.
02:16Et d'ailleurs, le Premier ministre, il l'a bien compris, il l'a expliqué ce week-end sur ses réseaux sociaux.
02:21Il a écrit, le gouvernement fera une dernière proposition transparente et responsable
02:26qui devra être financée par des mesures structurelles.
02:30Bon, et on a une idée de la proposition ?
02:32Oui, on le sait déjà, parce qu'en fait, en réalité, cet amendement a été déposé ce week-end
02:37avant d'être retiré pour savoir comment elle allait pouvoir être financée et quel est le niveau.
02:42C'est une hausse de 3% de l'ONDAM.
02:45En fait, l'amendement est prêt.
02:47Ça veut dire plus d'argent pour la santé,
02:49mais donc moins d'économies dans le budget de la sécurité sociale.
02:53On passerait d'un plan initial où on allait faire 7 milliards d'euros d'économies.
02:57Si l'ONDAM était, comme l'objectif initial, à 1,6.
03:01Et finalement, on va faire un peu plus de 4 milliards et demi d'économies.
03:05Ça va permettre de financer des choses comme, par exemple, le non-doublement des franchises médicales.
03:10Sauf que la réaction du bloc central, comme on l'appelle, et de la droite, c'est de dire
03:14« Ah non, non, mais attendez, pas question, vous allez encore laisser filer le déficit ».
03:18Donc en fait, là où Sébastien Lecornu va sans doute gagner des voix ou l'abstention à gauche,
03:23il va perdre des voix à droite.
03:26Ça va jouer, comme le disait Laurent, à quelques voix près.
03:28Et on peut le dire, le gouvernement, là, est sans filer de sécu.
03:31C'est pour ça.
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