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  • il y a 6 heures
Dans cette nouvelle émission "Politique & Eco", nous recevons Sergueï Kolessnikow, professeur agrégé de sciences économiques et sociales, spécialiste des relations internationales, et auteur de l'ouvrage "Le choc Russie-Occident - Un double éclairage économique et géopolitique". Une analyse du coût réel de la guerre en Ukraine pour la Russie et pour l’Union européenne, ses conséquences économiques, politiques et géopolitiques, ainsi que les bénéfices stratégiques que chaque bloc cherche à tirer du conflit.

Au programme :
– Le coût économique et politique du conflit en Ukraine pour la Russie, l’Europe et les Etats-Unis.
– L’état réel de l’économie russe, ses sanctions, sa croissance et ses limites.
– Le positionnement américain, du plan Trump aux débats sur le soutien à Kiev.
– L’affaiblissement économique européen et les défis du modèle de croissance occidental.
– La montée en puissance des BRICS et la recomposition globale.
– Les débats autour de l’utilisation des avoirs russes gelés.
– Les scénarios possibles pour l’Europe dans les prochaines années : recomposition politique, nouvelles alliances, risques de fragmentation.
– Les pistes de réflexion économiques évoquées par Sergueï Kolessnikow : Smith, Marx, Keynes, Schumpeter… quel modèle pour reconstruire la croissance ?

Un entretien dense et structuré qui mêle analyse économique, enjeux géopolitiques et prospective, pour mieux comprendre les forces à l’œuvre dans le monde.

A la suite de "Politique & Eco", retrouvez la chronique financière de Philippe Béchade intitulée :"Magie de Noël… Le fisc s’invite à la fête".
Philippe Béchade est rédacteur en chef de La Chronique Agora et La Lettre des Affranchis aux @Publications Agora.
Cliquez ici pour télécharger gratuitement le dernier rapport de Philippe Béchade :
https:/signups.lachroniqueagora.com/X9904645

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Transcription
00:00Chers amis, leur projet, faire disparaître les médias indépendants avant 2027.
00:13Aujourd'hui, Emmanuel Macron propose de labelliser les bons médias.
00:18Et derrière ce mot se cache un plan scandaleux.
00:20Décider de ce qui est fiable et de ce qui ne l'est pas.
00:23Créer une censure globale, totale.
00:26C'est une attaque violente contre le pluralisme.
00:28Regardez TV Liberté, suppression de nos comptes bancaires, perte massive de dons qui est le nerf de la guerre.
00:34On essaie encore de nous étouffer financièrement parce que nous gênons.
00:39Et l'avenir dira si des services de l'État, normalement dédiés à la sécurité, ont pu intervenir pour tenter de tuer notre chaîne.
00:48Voilà la méthode contre TVL.
00:50Frapper au porte-monnaie et ainsi faire taire ceux qui ne se plient pas.
00:54Si l'on nous attaque, c'est que nous avons de l'audience et de l'influence.
00:58Chaque don, chaque soutien devient alors une victoire contre ceux qui veulent nous réduire au silence.
01:03Aujourd'hui, le combat est clair.
01:05Défendre TV Liberté, c'est défendre la liberté des médias alternatifs.
01:09C'est défendre notre droit à une information non soumise à un label du pouvoir macroniste et des réseaux de l'ultra-gauche.
01:17Nous ne plierons pas.
01:18On ne se tait pas.
01:19On ne se vend pas.
01:20On résiste.
01:21Avec vous.
01:22Bonjour à tous.
01:52Ravis de vous retrouver pour ce nouveau numéro de Politique et éco.
01:57Notre invité, Sergeï Kolesnikov.
01:59Bonjour, monsieur.
01:59Bonjour, Pierre Bergerot.
02:01Et merci de votre invitation.
02:03C'est un plaisir, cher professeur, puisque vous êtes professeur agrégé de sciences économiques et sociales,
02:10spécialiste des relations internationales.
02:12Vous avez déjà écrit plusieurs ouvrages.
02:15Dans la tête de l'oncle Sam en 2023, les BRICS, nouveau maître du monde en 2024.
02:20On en avait déjà parlé tous les deux.
02:23Point d'interrogation.
02:24Point d'interrogation, exactement.
02:26Et puis le dernier dont on va parler dans un instant, le choc Russie-Occident.
02:29Un double éclairage économique et géopolitique que vous pourrez retrouver sur la boutique de TV Liberté.
02:37Alors, commençons avec vous, cher professeur.
02:40L'administration de Washington négocie toujours avec Kiev le plan de paix en 28 mesures du président Trump.
02:48Mais Vladimir Poutine, dont l'armée continue de progresser sur le front, a expliqué que son pays n'avait pas besoin,
02:55en tout cas pour le moment, d'un accord de paix.
02:59De leur côté, les dirigeants européens ont réaffirmé leur soutien à l'Ukraine,
03:03à l'instar du président Macron qui maintient l'idée d'une confrontation avec la Russie.
03:09Ce sont ses mots.
03:10Comment, ce sera ma première question, Sergei Kolesnikov,
03:13Européens et Russes, assume-t-il le coût de cette guerre,
03:18en sachant que les Américains sont déjà en train de se désengager, de se bourbier,
03:23et que les Ukrainiens sont déjà à poil, on va dire ?
03:26– Alors, effectivement, la guerre coûte cher, et à l'Europe, et à la Russie, bien sûr.
03:34Mais vous avez dit, en commençant, je vais y revenir, au coup de la guerre,
03:40mais vous avez dit, en commençant, Poutine ne veut pas la paix.
03:45Alors, là, je voudrais quand même rétablir certaines choses.
03:51Poutine, ça fait, au bas mot, 15 ans qu'il est à la recherche
03:54d'une architecture de paix et de sécurité en Europe,
03:59mais que tous ces plans ont été systématiquement balayés
04:03par les néoconservateurs américains, les Biden et compagnie.
04:11– Le dernier qu'il avait proposé en décembre 2021,
04:14juste avant l'invasion du territoire ukrainien.
04:17– Voilà, voilà.
04:17Et il a reçu comme réponse de la part de Biden,
04:21« It's none of your business », c'est-à-dire, c'est pas tes oignons, mon gars.
04:26Autrement dit, la sécurité nucléaire de la Russie,
04:31« Ça n'est pas l'affaire de la Russie ».
04:33Et il délire, ce brave Biden.
04:36Il oublie que Kennedy, en son temps, lors de la crise des fusées de Cuba,
04:43avait dit aux soviétiques, « Ou bien vous dégagez vos fusées de Cuba,
04:47ou bien c'est la guerre ».
04:49Alors, il avait en face de lui, à l'époque, Khrushchev,
04:52qui était un homme intelligent, et il a enlevé les fusées.
04:55Poutine avait en face de lui un gars qui est complètement gâteux et débile, déjà,
05:01Biden, et qui s'est entêté, et effectivement…
05:07Alors, maintenant, sur le coup de la guerre.
05:09– Alors, il faut aussi préciser que,
05:12si un cessez-le-feu intervenait aujourd'hui,
05:14la frontière s'arrêterait là où le front est actuellement.
05:19Or, semble-t-il, le président Poutine veut continuer d'envahir
05:25la totalité des oblastes qu'il convoite
05:29pour arrêter la frontière, justement,
05:34à la frontière géographique de ces oblastes.
05:36– Oui. Alors, c'est pour ça que je suis revenu un petit peu en arrière
05:39sur les plans de paix qu'essayait d'établir Poutine avec les Américains
05:45avant la guerre, enfin, le plan d'architecture de paix et de sécurité en Europe.
05:51C'est-à-dire que Poutine n'a pas oublié que la Russie a été trahie
05:57dès l'époque de Gorbatchev,
06:00quand les Américains s'étaient engagés à ne pas aller un pouce vers l'Est.
06:06– Le secrétaire d'État américain, James Baker.
06:08– James Baker.
06:08Or, Bill Clinton lui-même a trahi cela en invitant la Pologne,
06:15la Tchéquie et un troisième pays à, au contraire, rentrer dans l'OTAN.
06:22Et ensuite, en 2004-2007, il a avalé tous les pays de l'OTAN.
06:27– Autant organisation dite défensive.
06:29– Voilà, autant dite organisation défensive,
06:33qui d'ailleurs n'avait plus du tout lieu d'exister,
06:37le pacte de Varsovie étant dissous.
06:40Non, il n'y a plus d'ennemis.
06:41C'est pour ça qu'à l'époque d'Herbert Bush et Gorbatchev,
06:45il s'agissait de transformer l'OTAN en une structure de coopération pacifique.
06:51– Oui, alors le coup de la guerre, c'est un gars-y-kolesnikov.
06:54– Attendez quand même, parce que tout de même,
06:57il a été trahi à l'époque par Clinton,
07:03il sera trahi par le Maïdan,
07:07lorsque les Américains vont installer Poroshenko au pouvoir,
07:13et transformer la démocratie ukrainienne en un régime policier,
07:18qui fait que toutes les libertés vont disparaître,
07:23l'opposition ne peut plus exister,
07:25et qui va vouloir fabriquer une espèce de,
07:30pour l'Ukraine de l'Est,
07:32une zone de sous-citoyens qui n'ont même plus le droit de parler leur langue.
07:39C'est une espèce d'apartheid.
07:41Ensuite, Minsk II, trahison sublime, complète,
07:45avouée par Hollande et Merkel,
07:48donc c'est évident qu'aujourd'hui…
07:49– Gagner du temps pour réarmer l'Ukraine.
07:51– Voilà, alors aujourd'hui,
07:53aujourd'hui ça va mal en Ukraine,
07:56alors évidemment Zelensky dit,
07:59moi je veux la paix.
08:00Il a oublié qu'en 2024, à Burgundstock,
08:03il n'avait même pas invité la Russie dans son plan de paix.
08:08Alors c'est vrai que le coup de la guerre…
08:13Alors on entend dire que la Russie était entrée dans une économie de guerre.
08:17Non, ça n'est pas vrai.
08:20Évidemment, le budget est lourdement grevé,
08:24et de plus en plus, puisque la guerre dure devient de plus en plus énorme.
08:30Le budget est de plus en plus grevé par l'effort de guerre,
08:34mais ça n'atteint pas aux alentours du tiers.
08:38Quand j'entendais M. le Président Macron qui disait que tout part dans la guerre,
08:44les Russes n'ont plus les moyens de fabriquer des automobiles ou des réfrigérateurs, etc.
08:50Il ne faut pas rigoler quand même.
08:53La Russie, ce que l'on ne comprend pas et certainement pas Macron,
08:57dont je doute quand même de la culture générale qu'il a pu acquérir
09:02dans une école que j'ai bien connue, mais qui était en déclin absolu.
09:06Donc cette Russie, elle a été redressée.
09:10Cette Russie qui avait connu la descente aux enfers du temps de Yeltsin,
09:14avec une baisse du PIB de 50%, l'arrivée de la mafia, des oligarques,
09:20et puis les Américains qui contrôlaient la Russie
09:24puisque c'était comme un quartier de bœuf à la découpe.
09:27Eh bien, la Russie a été redressée par Poutine à partir des années 2000.
09:34Et la Russie, elle est tout simplement en train de bâtir sa société de consommation.
09:40Elle est en pleine Trente Glorieuses.
09:42Nous, les Trente Glorieuses, ça a duré 30 ans.
09:44La Russie, ça fait 25 ans que ça dure, les Trente Glorieuses.
09:49Si vous allez en Russie, vous allez voir qu'il y a des automobiles partout,
09:54il y a des magasins de meubles, il y a des magasins d'électroménagers,
09:59il y a des restaurants, des salons de beauté, etc.
10:02– Obligés de se réindustrialiser qu'ils ont été
10:05avec les sanctions européennes dès 2014.
10:07– Alors, bienheureuses sanctions qui ont obligé la Russie
10:14à produire d'une manière intérieure plutôt que d'importer.
10:20Il ne faut pas oublier que la Russie ne partait pas de rien.
10:25La Russie avait connu sa révolution industrielle
10:28dès la fin du XIXe siècle, sous l'empire du tsar Nicolas II.
10:33– On va revenir sur les sanctions, mais concernant le coup de la guerre
10:37subi par les Européens, vous dites, l'UE connaît un suicide assisté.
10:44– Mais bien sûr, nous devions, c'était l'erreur de base des Occidentaux
10:52de croire que la Russie était faible, que son PIB c'était celui de l'Espagne,
10:58qu'en plus Poutine était détesté de son peuple,
11:02et que donc dès que ça irait mal, du point de vue économique,
11:05eh bien ça tanguerait, il serait obligé de s'aplatir assez vite.
11:10Bon, alors, multiples aveuglements, la Russie, loin d'être faible,
11:17c'est la quatrième puissance mondiale en parité de pouvoir d'achat,
11:22depuis 2024, elle est passée devant l'Allemagne et devant le Japon,
11:28au moment même où Macron disait que la Russie était faible
11:33et que nous ne devions pas en avoir peur.
11:36Enfin, ça fait franchement, ça fait rigoler,
11:39mais d'un autre côté, avoir un président qui sort de telles âneries,
11:43ça fait froid dans le dos, parce que ça veut dire qu'il joue avec la guerre.
11:48Il a un côté un petit peu enfantin chez cet homme-là,
11:52qui est catalogué comme psychopathe par Adriano Segator.
11:58– Un psychiatre italien, oui.
12:01– Le Macron, il a toujours raison, il ne peut pas avoir tort,
12:06il ne peut pas se planter.
12:08Ben justement, il s'est planté, il n'est pas le seul,
12:11parce que Biden s'est royalement planté, ils n'ont pas été lucides du tout,
12:16ils ont cru que la Russie était faible.
12:18Et ça leur a porté malheur, puisque dès le début de la guerre,
12:24et au lieu d'armer vraiment beaucoup l'Ukraine,
12:27ils l'ont armé au compte-gouttes, en quelque sorte,
12:30en donnant des munitions, des chars, des avions, etc.
12:36– Alors, vous pensez, vous nous expliquez, Sergei Kolesnikov,
12:39que le niveau économique russe est haut,
12:43en tout cas en parité de pouvoir d'achat,
12:45il serait supérieur à celui de l'Allemagne,
12:48mais la croissance russe était de plus de 4% en 2023, en 2024,
12:55elle est retombée cette année,
12:58premier trimestre 1,4, deuxième trimestre 1,1,
13:02comment vous expliquez cette chute assez faramineuse ?
13:05– Voilà, alors vous savez, c'est ce qu'on appelle en économie la conjoncture,
13:09la conjoncture, sur les trends, le trend, les mouvements longs,
13:12la croissance russe, c'est du 3-4%,
13:15c'est-à-dire ce que la France faisait après la Deuxième Guerre mondiale,
13:18pendant les Trente Glorieuses, justement.
13:21Aujourd'hui, la croissance qu'on est,
13:23mais par rapport à la croissance européenne,
13:25qui est à peu près zéro, quoi,
13:27ça faut relativiser.
13:30Mais toujours est-il que,
13:31c'est vrai, je ne veux pas dire que les problèmes russes,
13:36de l'économie russe n'existent pas,
13:37mais tout simplement, ils étaient liés à surchauffe,
13:42au sur-emballement de l'économie russe,
13:45à cause de ce manque de main-d'œuvre, essentiellement,
13:50quand l'économie cherche à produire trop,
13:57et qu'elle n'en a pas les moyens.
14:00Ça a suffisamment de moyens fisanciers,
14:04suffisamment de moyens en main-d'œuvre,
14:05notamment, ces moyens en main-d'œuvre,
14:07ça va être aggravé par la guerre, évidemment,
14:09qui vont retirer des industries,
14:13des tas de gens qui, auparavant,
14:15étaient dans l'appareil productif.
14:17Alors, cette surchauffe a entraîné
14:20une inflation phénoménale,
14:23extrêmement importante,
14:25qui a fait réagir Natalia,
14:29je ne sais plus comment elle s'appelle,
14:30Budiakova, un truc comme ça.
14:32– Elvira Nabioulina,
14:34qui est la présidente de la Banque centrale russe,
14:36qui a baissé son taux directeur de 1% en octobre.
14:40– Il était à 18, il est passé à 17, vous voyez,
14:44c'est énorme, quoi.
14:45Donc, elle, c'est son boulot,
14:48elle est chef de la Banque centrale,
14:51elle fait comme le faisaient les Américains,
14:54inflation trop forte, hop,
14:56on monte les taux d'intérêt
14:58pour faire descendre l'inflation,
15:00c'est ce qui est arrivé d'ailleurs,
15:02l'inflation redescend.
15:03Non, je pense que c'est donc conjoncturel
15:05et que l'économie russe va pouvoir repartir.
15:10Il ne faut pas oublier non plus
15:11qu'actuellement, tout se combine,
15:14les prix du pétrole sont orientés
15:16un petit peu plutôt à la baisse,
15:18c'est-à-dire qu'il y a un surcroît d'offres,
15:22en réalité.
15:23– Alors ça, c'est un petit peu,
15:24peut-être l'effet des sanctions,
15:26on va y revenir dans un instant,
15:28mais il faut préciser aussi que l'économie russe,
15:31en plus d'être dollarisée,
15:33est très désendettée,
15:35en tout cas elle ne connaît pas un taux d'endettement
15:37tel qu'on le connaît en France,
15:38puisque selon le Centre pour analyse et stratégie en Europe,
15:43la dette publique de la Russie
15:45devrait atteindre 17,7% du PIB d'ici la fin de l'année.
15:50Donc en général, c'est vrai qu'on peut remarquer
15:52que les Occidentaux, quand ils voient qu'un pays se désendette,
15:56en général, le chef de l'État est pris pour un dictateur.
16:00Quand on ne dépend pas de la banque, on est un dictateur.
16:03– Voilà, alors ça fait rêver effectivement 17%
16:06par rapport à l'Europe, l'Occident,
16:08qui était endetté au-delà de 100% du PIB.
16:13Non, les finances de la Russie sont saines,
16:16il y a un accro passager,
16:17il y a surtout un manque de main-d'œuvre due à la guerre,
16:21et c'est vrai que, bon je ne vais pas le cacher,
16:23ça pèse sur les retraites servies aux personnes âgées,
16:28ça pèse sur l'inflation qui râpe un peu le pouvoir d'achat des Russes,
16:35c'est évident.
16:36Mais enfin, nous, je vous rappelle que pendant qu'on dit ça de la Russie,
16:41les consommateurs européens, eux,
16:44alors c'est la ceinture, c'est non plus parfois de moyens de se chauffer,
16:50parce que le prix de l'énergie a bondi quatre fois plus,
16:56l'électricité aussi, les produits alimentaires également,
17:01donc ils sont face à une inflation,
17:04qu'il faut que certains commencent à ne plus manger de viande,
17:09enfin moins qu'avant, en moyenne,
17:11on ne se chauffe plus, l'embauche est extrêmement difficile,
17:16la croissance, elle est nulle,
17:18quand les perspectives ne sont pas à la récession,
17:21l'économie allemande est complètement sinistrée,
17:24l'économie française bat les records de fermeture d'entreprises,
17:29donc la crise, elle est chez nous,
17:31beaucoup plus,
17:33d'ailleurs c'est ce que, un petit peu,
17:35chaque fois qu'il y a une guerre,
17:36c'est comme ça,
17:37c'est à celui qui tiendra le plus longtemps,
17:40on pense que nous, nous sommes beaucoup plus forts,
17:43comme disait Macron,
17:44ou avant même, lui, séjourné,
17:46du temps de séjourner,
17:48qui disait, il ne faut pas avoir peur,
17:49la Russie c'est un pays faible,
17:51nous sommes beaucoup plus forts,
17:52mais en fait c'est exactement l'inverse,
17:54c'est la Russie qui est un pays faible,
17:56et c'est l'Europe qui est un...
17:57– C'est la Russie qui est un pays fort ?
17:58– C'est la Russie, pardon,
18:00qui est un pays fort,
18:01et c'est l'Europe qui est un continent faible,
18:04et qui va s'écrouler,
18:06et c'est pour ça que, électoralement,
18:08il y a une vague dégagiste qui se prépare,
18:12et qu'on va voir arriver entre 2026 et 2029, oui.
18:17– Alors vous nous disiez,
18:18Sergei Kolesnikov,
18:19pour revenir à ces sanctions,
18:21à leurs effets,
18:22que celles qui avaient été prises par l'Occident
18:25à partir de 2014,
18:26avaient eu un effet positif,
18:29encourageant la Russie à relocaliser,
18:32à développer son industrie,
18:33mais fin octobre,
18:34l'UE a adopté un 19ème paquet
18:37de sanctions contre la Russie,
18:39les États-Unis ont activé le 21 novembre
18:41leur nouvelle vague de sanctions
18:42contre le pétrole russe,
18:44alors est-ce que toutes ces sanctions,
18:46finalement, n'ont pas d'effet
18:48ne commencent pas à avoir d'effet
18:50un peu difficile, dévastateur,
18:52sur l'économie russe ?
18:53– Alors, sur l'économie russe, non,
18:56ça engendre des difficultés,
18:59effectivement, pour trouver des voies détournées,
19:02de vendre ce pétrole,
19:05de manière un petit peu,
19:07comme on dit, avec les faisceaux fantômes,
19:10avec des circuits détournés,
19:12pour que la Chine, l'Inde,
19:14continuent à l'importer sans le dire,
19:17récemment, on entendait dans les médias,
19:22voilà, qu'il y a...
19:22– Pourquoi sans le dire ?
19:23Parce que la Russie, l'Inde et la Chine
19:26ne se cachent pas de casser le pétrole aux Russes ?
19:30– Oui, oui, oui, oui, c'est vrai que je suis moi-même
19:32pris par la propagande des médias,
19:37et c'est vrai que Trump,
19:38qui croyait pouvoir faire plier la Chine,
19:41s'est pris complètement à un vent,
19:45et c'est l'inverse qui s'est passé,
19:47la Chine a dit, moi, je fais ce que je veux,
19:50l'Inde aussi.
19:52À propos de l'Inde, la Chine,
19:54c'est pareil, il y a un éléphant dans le salon,
19:57il s'appelle les BRICS,
19:59c'était mon dernier bouquin,
20:00personne ne l'a vu venir,
20:03et les Occidentaux continuent de raisonner en termes
20:07de mondes avec deux pôles,
20:11la Russie et l'Occident,
20:13alors que le monde est déjà multipolaire aujourd'hui,
20:17et ça, il ne le voit pas,
20:19il pense que si on se met, par exemple,
20:23comme l'avait fait Macron,
20:25il avait invité Néranda Maudi, l'Indien,
20:28au 14 juillet, je crois que c'était l'an passé,
20:30il avait vendu des rafales au passage,
20:33enfin, lui, il pouvait payer ses rafales,
20:37ce n'est pas comme Zelensky,
20:38parce que si Zelensky, c'est nous qui allons lui payer ses rafales,
20:43il pensait que si on se met l'Inde dans la poche,
20:46elle va se détacher de la Chine,
20:49mais c'est ne pas comprendre ce que c'est que les BRICS,
20:52les BRICS sont autonomes et souverains,
20:54ils peuvent passer des contrats avec l'un, l'autre, le troisième,
20:58ça s'appelle le multilatéralisme,
20:59ça s'appelle tout simplement le multilatéralisme,
21:01voilà, les BRICS, on ne comprend pas que ce qui les réunit,
21:08c'est de vouloir tous échapper à une domination américaine
21:14qui n'a plus lieu d'être.
21:18– C'est l'ordre westphalien, quoi,
21:20c'est le respect des souverainetés d'autrui.
21:23– Voilà, tout simplement,
21:24et la Russie qui a la première levée,
21:27le fagnon de la liberté, de l'autonomie,
21:30de dire face aux États-Unis, stop, maintenant,
21:34on va se défendre,
21:35eh bien, les BRICS ont été, ont ovationné la Russie,
21:40elles sont tous rangées du côté de la Russie
21:43et non pas du côté de l'Occident.
21:46Et la deuxième chose qui réunit les BRICS,
21:48alors là, personne ne le comprend,
21:50c'est cette volonté d'aller vers la modernité
21:53tout en conservant leurs valeurs traditionnelles.
21:59Parce que nous, on est toujours dans un post-marxisme à bâtardie,
22:04ce qu'on appelle le progressisme,
22:06et nous pensons qu'il n'y a qu'une seule voie de l'histoire,
22:10comme le disait Fukuyama, finalement, en 1992,
22:14et que cette voie de l'histoire passait par un progressisme.
22:17Aujourd'hui, ce progressisme, le progressisme woke,
22:20LGBT, forcément.
22:23Eh bien, non, les BRICS, ils ne veulent pas de la culture LGBT,
22:26ils ne veulent pas de la culture woke,
22:28ils ne veulent pas du féminisme tel que nous l'avons montré
22:32lors de la journée inaugurale des Jeux Olympiques, voyez-vous.
22:36– Alors, en plus de son désendettement,
22:39la Russie, contre ses sanctions occidentales,
22:41peut compter sur deux outils,
22:43son fonds souverain et sa réserve de change,
22:46où en sont ces deux outils, justement ?
22:48– Le fonds souverain, il est fait pour être utilisé
22:54lorsqu'il y a justement un problème conjoncturel.
22:57Dès que ça va mieux et que les rentrées budgétaires se renouvellent,
23:02– Le pétrole, le gaz, le renouveler.
23:03– Voilà, voilà, eh bien, le fonds souverain se rétablit.
23:07– Oui, voilà, donc la Russie est très habilement
23:12et convenablement gérée, peut-être que la Banque centrale
23:16l'a fait un peu trop, les milieux industriels russes
23:20attendent avec impatience que l'on desserre davantage la vis
23:24sur les taux d'intérêt.
23:25– Oui, et alors, donc, vous évoquiez tout à l'heure
23:29cette vision occidentale d'une Russie faible,
23:34vous l'écrivez dans votre ouvrage, Obama, il y a quelques années,
23:37parlait de la Russie comme d'une station à essence
23:39qui vend des armes, comment vous expliquez ce décalage
23:43entre ce qu'ils imaginent et la réalité ?
23:47– Alors là, Pierre, vous êtes en plein dans un nœud
23:53du sujet, un nœud très important.
23:57C'est vrai qu'Obama a dit cette bêtise en 2016,
24:02la Russie serait une station-service qui vend des armes,
24:05elle ne sait rien produire d'autre.
24:08C'est exactement ce que vient de dire Macron,
24:10il y a encore quelques semaines, elle est incapable de produire
24:15des biens autres que… enfin, elle est obligée d'arrêter
24:18tout pour l'armement et rien pour les usures.
24:22Alors, effectivement, vous voyez, je vous ai dit tout à l'heure
24:27que la Russie, c'était la première, la seule,
24:29à vouloir se dresser contre l'impérialisme américain rampant
24:34vers lequel nous, nous avons accepté de faire acte de vassalisation
24:40lorsque Sarkozy a reconnu, enfin, a réintégré le commandement
24:47intégré de l'OTAN et nous avons accepté de le servir,
24:56la politique américaine.
24:58Le seul qui n'a pas accepté cela,
25:02parce que Poutine, à l'origine, voulait rentrer dans l'OTAN,
25:06mais les Américains ont dit non, non,
25:10les Américains sont nous poussés par le complexe militaire ou industriel
25:14qui ont besoin toujours d'un ennemi pour vendre leurs canons.
25:18Donc, les Américains ont trouvé face à eux un Poutine menaçant.
25:29Bon, en 2007, lors du sommet de Munich,
25:32on pensait qu'il avait fini son second mandat
25:35et qu'il s'énervait un peu avant de partir en beauté,
25:39mais ce n'était pas ça du tout.
25:42En réalité, Poutine avait dit clairement,
25:46et les Américains vont vite le comprendre,
25:50qu'il n'accepterait tout simplement pas cette montée…
25:55– En puissance de l'Occident, cette menace,
25:57cette menace s'avançant vers l'Est,
26:01parce qu'à chaque fois que les pays de l'Est rentrent dans l'OTAN,
26:05à chaque fois il y a des bases militaires qui s'approchent de la Russie
26:09et Poutine a dit, fort justement, ce n'est pas la Russie qui va vers l'OTAN,
26:13c'est l'OTAN qui va vers la Russie.
26:16Alors, après, en 2008, les Occidentaux ont tellement mal compris ça
26:21qu'en 2008, ils ont utilisé leur petite marionnette Saakashvili,
26:30qu'ils avaient mise au pouvoir en dégageant l'autre,
26:33celui qui était chez Vernadze, pour attaquer le Cédi du Sud.
26:36Tout le monde dit que c'est la Poutine qui a attaqué la Géorgie.
26:42Mais attendez, il y a eu une conférence internationale,
26:45une enquête internationale qui a rendu compte, un an après,
26:49que c'était effectivement la Géorgie qui avait attaqué la Russie,
26:53et pas du tout l'inverse.
26:55Donc, les signaux n'ont pas été compris par l'Occident.
26:58– Alors, vous faites un double éclairage économique et géopolitique,
27:02c'est le titre de votre ouvrage, Sergei Kolesnikov.
27:05Donc, j'aimerais vous entendre sur ce fameux plan Trump de paix en Ukraine,
27:1128 mesures, qu'est-ce que vous en pensez ?
27:14– Comme je vous disais au début,
27:18Poutine, ça fait très très longtemps qu'il demande la paix.
27:23maintenant qu'il est en train de gagner la guerre.
27:29Alors là, un petit aparté sur ce que racontent les bêtises,
27:32que racontent nos généraux de plateau,
27:34fustiles et toilés,
27:36ils me parlent comme des comiques troupiers, voyez-vous,
27:39parce qu'ils disent, la Russie a mangé 20% de l'Ukraine,
27:44ils n'arrivent pas à aller plus loin.
27:46C'est oublier que, d'une part, le but de la Russie n'est pas d'envahir l'Ukraine,
27:53c'est de démilitariser l'Ukraine.
27:57Alors, c'est ce qu'ils sont en train de faire.
27:59L'armée ukrainienne est là,
28:00et elle est en train de se faire massacrer.
28:04Donc, ce n'est pas la peine d'avancer très vite,
28:06parce que Poutine, lui, il économise ses soldats.
28:10On manquait déjà de main-d'œuvre.
28:11Quand on entendait des pitres,
28:14enfin, je ne vais pas les nommer, parce que c'est triste, quand même,
28:17mais qui disaient, oui, la Russie peut envoyer des vagues d'assaut
28:21et confondre avec la Deuxième Guerre mondiale.
28:25Là, ce n'est pas du tout pareil.
28:26Là, à peine vous avez mis le pied dehors,
28:28vous avez fait 3 mètres, vous avez un drone qui vous tombe dessus.
28:30C'est pour ça que cette guerre ne ressemble à nul autre.
28:34Mais enfin, la situation militaire est telle
28:37que Kiev est au bord de la capitulation, en réalité.
28:43– Est-ce que les Américains, Sergei Kolesnikov,
28:46ont les moyens, aujourd'hui, de faire évacuer le président Zelensky ?
28:52J'entendais sur X le témoignage de cet ancien conseiller au Pentagone,
28:59Douglas MacGregor, qui explique que les responsables américains
29:03se prépareraient à l'évacuer vers un autre pays.
29:08– Douglas MacGregor, alors lui, c'est un général qui parle bien.
29:12Ça ferait bien de l'inviter de temps en temps en vie aux conférences
29:16sur BFM TV ou LCI, pour avoir un autre son de cloche
29:21que la pensée unique.
29:23– On sait qu'on va voir un jour Zelensky décoller dans un hélicoptère,
29:29un peu comme Ceausescu, évacué de force.
29:31– Ça, c'est tout à fait possible, c'est tout à fait possible,
29:35à moins qu'il y ait une révolte de palais,
29:38et qu'on voie, sous un coup, Zelensky conduit aux arrêts,
29:45parce que le peuple ukrainien, il n'en peut plus.
29:47– Réellement ?
29:48– Mais bien sûr, le peuple ukrainien, il a voté Zelensky,
29:52parce que Zelensky lui promettait la paix,
29:55parce que ça faisait huit ans de guerre civile
29:57dans laquelle était engagée l'Ukraine.
30:02Il promettait la paix et il promettait la prospérité
30:05et la lutte contre la corruption.
30:08Bon, ils ont eu exactement l'inverse, ils ont eu la guerre.
30:12Alors, ils ont eu la guerre parce que,
30:14quand Zelensky est arrivé au pouvoir, il disait,
30:16moi, vous savez comment il est arrivé au pouvoir,
30:19il faisait partie d'une série qui a très très bien marché,
30:22Serviteurs du Peuple, il était un petit prof d'histoire géo,
30:26qui devenait président de la République.
30:29Et en tant qu'ancien animateur et comédien,
30:34il s'est très bien passé à l'écran.
30:37Et quand il a continué à aller sur le front,
30:42faire jouer de la musique pour les soldats,
30:44il s'est rendu compte de son immense popularité auprès de la jeunesse.
30:49Donc, finalement, il s'est dit, bon, ben, ok, on va tenter le coup.
30:52Et il est devenu président de la République dans un raz-de-marée.
30:57Un raz-de-marée.
30:58Il a été porté par environ trois quarts des votes contre Poroshenko,
31:03qui s'est pris un vent gigantesque.
31:06Poroshenko, il n'avait rien à proposer,
31:09sinon que le retour dans la crise, dans l'austérité, etc.
31:14Alors que Zéensky faisait rêver.
31:17Mais il n'a pas fait rêver longtemps,
31:19parce que lui-même, il rêvait, Zéensky.
31:22Il ne comprenait pas qu'il était aux mains des Américains
31:26qui le finançaient, qui finançaient matériellement le régime ukrainien,
31:30qui était en perpétuel déficit,
31:35enfin, au bord de la faillite en permanence.
31:38Il était aux mains des oligarques qui l'ont fabriqué.
31:42En l'occurrence, c'était Kolomoisky qui a fabriqué Zéensky
31:48par le cinéma, par cette fameuse…
31:51– C'est son producteur.
31:52– C'est son producteur.
31:53Et il était ensuite aux mains de son entourage de néo-nazis
32:01qu'en Europe, on cherche à minimiser.
32:06Alors là, j'avais une chose que je n'avais pas dite tout à l'heure,
32:09d'une question que vous m'avez posée, ces néo-nazis,
32:13pourquoi est-ce qu'on n'en parle pas ?
32:16Parce que depuis que Poutine a décidé de tenir la tête aux Américains,
32:23immédiatement, le soft power américain,
32:26c'est-à-dire les fondations pour la paix, pour la démocratie,
32:29pour la prospérité, enfin, tout ce que vous voulez,
32:32tout ce qui est joli, mais qui sont curieusement financés
32:36par les vendeurs d'armes, c'est-à-dire que c'est l'inverse
32:40du but affiché, eh bien, ils ont commencé à faire
32:44une propagande éhontée, anti-russe, du racisme à l'État pur.
32:51C'est ce qui explique le bouquin de Guy Mettan, quoi,
32:55dans une guerre de mille ans.
32:57C'est pour ça, nous, nos journalistes,
33:00qu'on voit sur les plateaux de télévision,
33:01mais non, enfin, c'est pas leur faire injure que leur dire
33:04qu'ils n'ont pas forcément une grande culture générale,
33:08ils sont pas tous agrégés de sciences sociales,
33:12si je peux me permettre ces petits clins d'œil.
33:14Donc, ils prennent leurs éléments de langage
33:18auprès des grandes fondations, des grands instituts de recherche,
33:23qui eux-mêmes sont alimentés par le lobby des armes américain.
33:28J'aimerais qu'on termine cet entretien, Sergueï Kolesnikov,
33:32en évoquant l'avenir de l'Ukraine,
33:34et puis ensuite l'avenir de l'Union européenne.
33:36Mais d'abord, donc, l'avenir de l'Ukraine,
33:38il semblerait que le sous-sol ukrainien regorge
33:42de minerais intéressants, de terres rares.
33:47Un sénateur américain, Lindsay Graham,
33:49estime ses ressources à 10 000 milliards de dollars.
33:54Alors, à qui va revenir cette manne ?
33:57Les Ukrainiens vont-ils en revêter ?
33:59L'Instagram, c'est la rapacité du capitalisme américain personnifié.
34:05Alors, effectivement, l'Ukraine,
34:08elle est potentiellement très, très riche.
34:11On la connaissait pour ses terres agricoles extrêmement riches.
34:16L'Ukraine, c'était le grenier à blé du temps du Tsar,
34:19de toute l'Europe.
34:19Eh bien, Monsanto, Cargill et un troisième,
34:24non, j'ai oublié le nom,
34:25de ces grandes multinationales américaines
34:27ont déjà acquis des terres agricoles.
34:31– BlackRock est engagé.
34:32– BlackRock, lui, ce qui intéresse,
34:35c'est la reconstruction du point de vue immobilier.
34:38Trump, lui, a vraisemblablement négocié
34:44un accès vers les terres rares,
34:46en contrepartie de tout l'argent
34:48qu'il a déversé dans la caisse sans fond de l'Ukraine.
34:55Donc, effectivement, alors, l'Ukraine,
34:57moi, mon père est né à Kiev, vous savez,
35:00moi, l'Ukraine, mon cœur saigne, souffre,
35:03parce que l'Ukraine, c'est, enfin, l'Ukraine,
35:08moi, ma Russie, c'est celle des Tsars.
35:11Donc, l'Ukraine, c'était, comme on dit en Russie,
35:14Ukraine, c'est la frontière.
35:16L'Ukraine a toujours été soit polonaise, soit russe.
35:20Bon, alors, maintenant, ils ont fait,
35:22les Américains ont fait tellement de bêtises
35:24qu'ils vont voir que, finalement,
35:28Poutine va reprendre ce qui lui appartenait,
35:30ce qui appartenait à la Russie de longue date,
35:32c'est-à-dire Novorossiya, c'est-à-dire la Nouvelle-Russie.
35:36Tout ça, ça a été fondé par Catherine de Lagrande.
35:39Kershonne, c'était fondé par Catherine II.
35:41Mariupol, c'était fondé par Catherine II.
35:43Sébastopol aussi.
35:45La Crimée était russe depuis…
35:46Là, ça me fait rigoler quand on parle d'annexion de la Crimée.
35:49Enfin, on n'a pas le temps de creuser,
35:52mais ça vaudrait le coup,
35:53parce que la Crimée est russe.
35:57On parle d'annexion de la Crimée,
35:58alors il faudrait dire que nous,
35:59nous avons annexé l'Alsace et la Lorraine aussi.
36:02Tant qu'à faire, en 1918, vous voyez.
36:05C'est aussi risible.
36:07Non, alors, le devenir de l'Ukraine,
36:10je crains, évidemment on peut craindre pour l'Ukraine,
36:14les rectifications de frontières importantes.
36:17Du côté russe, Novorossiya va échapper.
36:21Mais ce qu'on ne dit pas aussi, va lui échapper,
36:24mais ce qu'on ne dit pas aussi,
36:24c'est que peut-être que la Pologne,
36:28qui n'a pas oublié,
36:29que Staline lui a piqué la Galicie
36:31pour la mettre dans l'Ukraine.
36:33La Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie,
36:37qui n'ont pas oublié que Staline leur a pris
36:40des bouts de territoire pour agrandir l'Ukraine
36:42et en faire un pays qui n'est jamais existé.
36:45En 1922, l'Ukraine existe,
36:48c'est une Ukraine bolchevique.
36:49Mais c'est une sous-administration du vaste empire soviétique.
36:57Alors, peut-être que les appétits vont revenir à la Pologne,
37:02deant plus qu'il y a des tensions énormes
37:04entre la Pologne et les Ukrainiens,
37:08outre l'aspect historique,
37:12parce que quand même,
37:13Bandera, c'est-à-dire les chefs ultra-nationalistes,
37:17qui sont des dieux vivants à Kiev
37:20pour la bande à Zelensky et ses copains néo-nazis,
37:26Bandera a été un assassin de polonais,
37:30de juifs, de russes,
37:32et ça, il est en travers de la gorge, effectivement.
37:35– Peut-être pour faire la transition
37:36avec l'Union européenne,
37:39on a appris ces derniers jours
37:41que la présidente de la Commission européenne,
37:43Ursula von der Leyen,
37:44veut faire main basse sur les fameux actifs gelés russes
37:48pour reconstruire l'Ukraine.
37:52Il y en aurait 183 milliards d'euros,
37:55elle veut en utiliser 140 milliards.
37:57Qu'est-ce que ça vous évoque, ce genre de décision ?
37:59– Ben, vous voyez, ces milliards d'euros,
38:02ils sont chez Eurocler en Belgique.
38:04Et comme par hasard, la Belgique dit,
38:06« Oh, mais attendez, ne nous pressons pas,
38:10il faut étudier la… »
38:10– Oui, le Premier ministre a l'air assez inquiet.
38:12– Ben, forcément, parce que si jamais ça tourne au vinaigre
38:16et que les Russes demandent la restitution de ces avoirs,
38:21ce n'est pas la Belgique qui va payer.
38:23Alors, parlons clair, ces avoirs gelés,
38:28c'est comme un vol, un vol d'argent auprès de la Russie.
38:35Je dérobe ton avoir.
38:37Mais maintenant, l'Europe, elle,
38:40elle est en perpétuel déficit,
38:42en endettement énorme.
38:45Eh bien, elle se refinance à coups de centaines de milliards
38:50chaque fois, chaque année, quoi.
38:51Eh bien, à qui va-t-elle se tourner pour emprunter de l'argent ?
38:56Les gens qui ont de l'argent, les Asiatiques, les pays arabes,
38:59est-ce qu'ils vont encore emprunter à des gens
39:02qui sont susceptibles de leur voler cet argent à tout moment ?
39:07Ils sont en train de faire une erreur gigantesque,
39:11gigantesque, du même tonneau que les erreurs
39:16qui consistaient à penser que la Russie était faible
39:18et qu'elle allait tomber vite.
39:21Et une troisième erreur, ce qui me tient à cœur,
39:24de penser que la Russie et l'URSS, c'est la même chose.
39:28Vous voyez, l'URSS, les valeurs de l'URSS,
39:33c'est le progressisme.
39:36Elle ne serait pas contre les aspects transgenres,
39:40culture woke, etc.
39:42C'est pour ça que finalement, curieusement,
39:46on a un reversement curieux.
39:47L'URSS est proche de nous
39:49qui sommes en train tout simplement de construire une U-E-RSS.
39:53RSS, ça c'est clair comme de l'eau de roche,
39:57une société néo-bolchévique,
40:02une oligarchie complètement totalitaire.
40:06Alors que les valeurs de la Russie de Poutine,
40:09eh bien, c'est Dieu,
40:12c'est la morale,
40:14c'est la famille,
40:16c'est les traditions,
40:17c'est-à-dire le conservatisme
40:20qui est complètement raccord
40:22avec tout ce que pensent les identitaires chez nous,
40:26les souverainistes,
40:28qui vont, dès les prochaines élections,
40:31faire dégager
40:32nos propres néo-conservateurs
40:34qui ont suivi
40:36les néo-conservateurs américains,
40:41de Biden,
40:42ils vont dégager.
40:43Et souhaitons,
40:45c'est la seule chose censée à faire,
40:48que l'on va vite reconstituer
40:50l'axe Paris-Berlin-Moscou,
40:55économiquement parlant,
40:56qui s'était mis en place
40:58dès les années 2010,
41:00grâce au Nord Stream,
41:02grâce auquel on avait un gaz pas cher,
41:06sur lequel était bâtie
41:07toute la prospérité allemande.
41:09Et nous, nous avions déjà investi en Russie.
41:13Tout Renault avait,
41:15pendant 25 ans,
41:16capté 30% du marché des automobiles.
41:19Total y était.
41:21On aurait pu continuer,
41:22aujourd'hui,
41:23et être un partenaire
41:24avec les avancées nouvelles,
41:29les nouveaux terminaux,
41:30les nouveaux gazoducs, etc.,
41:31que la Russie fait
41:33pour irriguer l'Asie.
41:36On aurait pu être partenaire de tout ça.
41:38Et Renault,
41:40on est parti
41:41avec un rouble symbolique.
41:44Voilà.
41:44Tout cet effort
41:45qui a ruiné nos entreprises.
41:48Eh bien, merci.
41:50Merci nos néo-conservateurs.
41:53Merci le Président de la République.
41:55Donc, on peut se demander
41:56pour qui, vraiment, il roule.
41:59Un jour, vous savez,
42:00il a...
42:02Monsieur Duvillier
42:04a dit,
42:07en parlant d'un repas
42:09qu'il avait partagé
42:10avec le Président Macron.
42:13Évidemment,
42:13Duvillier, lui,
42:14c'est le plus du fou,
42:16le racinement,
42:17la patrie.
42:18Et Macron,
42:19de lui répondre,
42:20vous en êtes encore là ?
42:23– Le mépris.
42:25– Non, c'est-à-dire
42:26que la patrie s'est dépassée.
42:28Vive la mondialisation heureuse.
42:31– Alors, vous proposez
42:32une reconstruction
42:33de notre modèle de croissance,
42:36Sergei Kolesnikov.
42:38Pourquoi est-il en crise, d'abord ?
42:39– Voilà.
42:41Alors là,
42:41c'est aussi quelque chose
42:43que les journalistes de plateau,
42:46je ne le renveux pas,
42:47parce que c'est leur boulot,
42:48ils sont dans l'immédiateté,
42:51mais ne peuvent pas voir,
42:53parce que nous sommes dans la…
42:55D'abord,
42:55notre prospérité
42:56des Trente Glorieuses,
42:58c'est le système
42:59de la consommation de masse
43:00et de la production de masse.
43:03C'est-à-dire,
43:03c'est le fordisme,
43:05c'est les convoyeurs
43:06qui font baisser
43:08le prix
43:09de tout ce qui est produit,
43:12et tout est produit à la chaîne.
43:16Ces hausses
43:17de productivité gigantesques,
43:18permises par la Deuxième Révolution industrielle
43:21qui est au tournant
43:22du 19e et début 20e siècle,
43:26va permettre la hausse des salaires
43:29et donc la montée du pouvoir d'achat.
43:32– Mais pourquoi elle ne fonctionne-t-elle plus ?
43:34– Eh bien voilà,
43:35elle ne fonctionne plus,
43:36tout simplement
43:36parce que nous sommes arrivés
43:38au bout du processus,
43:41au bout de ce que pouvait donner
43:42la Deuxième Révolution industrielle.
43:44Et nous sommes maintenant
43:46en train bêtement d'attendre,
43:49au lieu de la soutenir,
43:51la Troisième Révolution industrielle.
43:53Elle est là depuis pratiquement 50 ans.
43:56Enfin, les premiers robots,
43:57c'est 1980, vous voyez,
43:59ça va bientôt faire 45 ans quand même
44:01que la Troisième Révolution industrielle est là.
44:05Alors, ce n'est pas ce que dit Klaus Schwab,
44:07lui, il est dans les rêves.
44:10– Mais la France a des industries
44:12avec des robots,
44:14on assemble des voitures
44:15avec des bras,
44:16– Pour fabriquer les anciens objets
44:19de la Deuxième Révolution industrielle.
44:22Avec des robots,
44:23la Troisième Révolution industrielle,
44:25on fabrique des objets
44:27comme les automobiles
44:28de la Deuxième Révolution industrielle.
44:31Donc, on continue à se faire à racquerie, quoi.
44:35Parce que ça fabrique du chômage,
44:38au lieu que…
44:39La logique voudrait
44:40qu'avec les machines de la Troisième,
44:43et la technologie de la Troisième Révolution industrielle,
44:46nous fabriquions les objets
44:48de la Troisième Révolution industrielle.
44:51Et notamment,
44:51tout ce qui est le secteur de la dépollution,
44:54ce qu'on appelle l'économie verte,
44:56elle est là,
44:57elle nous attend.
44:58Moi, je disais sans arrêt à mes élèves,
45:00vous voyez, quand j'étais professeur,
45:02nous sommes aussi stupides
45:04que cette mouche
45:04qui vient d'entrer par la fenêtre
45:06et qui va se cogner une heure du rang
45:09face à tous les murs,
45:11alors que la baie vitrée est grande ouverte.
45:13Elle ne voit pas la sortie.
45:15Alors, pourquoi nous ne voyons pas la sortie ?
45:17Parce qu'après cette crise du fordisme,
45:22donc c'était concomitant
45:24avec la crise du pétrole de 1973,
45:27est arrivée la stagfation.
45:30Alors, immédiatement,
45:31on a switché sur un autre paradigme,
45:34retour à l'économie de l'offre,
45:37à l'ultralibéralisme,
45:38avec Reagan, Thatcher,
45:41puis Helmut Kohl,
45:43Chirac, etc.
45:44C'est-à-dire que l'ultralibéralisme
45:47va se positionner en idéologie dominante.
45:50Alors, c'est vrai qu'il y en avait besoin un temps,
45:55mais nous mourrons de ce fait
45:59que l'idéologie,
46:00elle dure avec sa propre logique,
46:04elle a duré beaucoup trop longtemps.
46:06Aujourd'hui, on a besoin de tout le monde.
46:09Vous dites qu'on aura autant besoin d'Adam Smith,
46:12donc le père du libéralisme,
46:13que de Karl Marx,
46:14le père du communisme,
46:16que de la relance de Keynes,
46:17que de Schumpeter.
46:18Alors, quel atelage !
46:20Quel atelage !
46:21Ça paraît un attache de fou,
46:23et pour ça,
46:24le tempo de l'économie
46:27n'est pas le tempo de l'idéologie.
46:30Ça ne va pas ensemble.
46:32Dans le marxisme,
46:33tout va ensemble,
46:34mais dans la réalité, non.
46:36Alors, quand la crise industrielle est arrivée,
46:40la crise de la deuxième révolution industrielle est arrivée,
46:43nous avons besoin de quoi ?
46:45Nous n'avions pas besoin du néolibéralisme,
46:47nous avions besoin de Schumpeter.
46:50C'est le seul qui a dit,
46:52ce n'est pas la fin des réicots,
46:53c'est les temps longs,
46:55les vagues longues du capitalisme.
46:57Maintenant, il faut aller vers la troisième révolution industrielle,
47:00la fameuse destruction créatrice.
47:03On détruit des emplois dépassés,
47:05et on construit des emplois du futur.
47:07Aujourd'hui, on entend dire que l'intelligence artificielle
47:10va supprimer les emplois.
47:11Quelle bêtise, ça fait depuis 1820
47:14que David Ricardo a expliqué
47:17que ça ne sera pas le cas,
47:19parce que la machine permet de baisser les prix,
47:22de sécréter du pouvoir d'achat
47:23pour acheter les produits nouveaux
47:25qui n'existent toujours pas.
47:27Donc, on a besoin de Schumpeter,
47:29mais Schumpeter, tout le monde l'avait oublié.
47:31Il était...
47:32Parce qu'il y a une bataille des idées.
47:33Quand l'idéologie dominante est libérale,
47:37eh bien, Schumpeter, on oublie ce que c'est.
47:39Marx, lui...
47:41Ah ben, Marx, il avait belle figure.
47:44L'Union soviétique s'écroule.
47:47Solzhenitsyn sort l'archipel du Goulag.
47:52On oublie.
47:53On oublie vite fait,
47:55parce qu'on s'aperçoit qu'on a adhéré
47:57à une utopie sanglante.
48:00Mais moi, je disais,
48:01mais l'intérêt de l'extrême-gauche,
48:04elle n'est pas dans la prise du poire,
48:06mais l'intérêt des extrêmes-gauches,
48:07elle est là dans la critique.
48:10Et qui va critiquer le pouvoir en place
48:14et dire que les salaires ne sont pas assez élevés ?
48:16Parce que c'est la vérité,
48:17ils ne sont pas assez élevés.
48:19Eh bien, ce que les drapeaux rouges,
48:20qui peuvent le dire...
48:21Et moi, je disais sans arrêt à mes élèves,
48:24parce qu'on avait des vitres
48:26qui donnaient d'un côté sur la mer,
48:27de l'autre côté sur la rue, dans la ville.
48:30Est-ce que vous voyez des drapeaux rouges ?
48:32Non, monsieur, il n'y en a pas.
48:33Ah ben, zut, alors on va rester dans la crise.
48:36Parce que seuls les drapeaux rouges,
48:38les manifestants communistes de la CGT
48:40peuvent faire monter les salaires.
48:42Et les salaires, c'est la guérison.
48:44La montée des salaires, c'est la guérison du capitalisme.
48:47Avec la recréation d'un marché intérieur,
48:49on a accès, enfin, à la troisième révolution industrielle.
48:53Alors ensuite, on a besoin de Marx...
48:57– De Keynes.
48:57– Oui, attendez, mais d'abord de Smith.
49:00– De Smith, parce que moi, je suis un pragmatique,
49:04je ne suis pas un idéologue,
49:05je sais très bien qu'il n'y a que le marché qui fonctionne.
49:08Le reste, c'est des utopies.
49:11La planification centralisée...
49:15Tout le monde planifie,
49:17les grandes firmes multinationales également planifient,
49:20mais dans le cadre d'une économie de marché.
49:22Donc, il faut laisser fonctionner les colonies de marché
49:25comme l'ont fait les Chinois.
49:28Ils sont toujours dans une économie
49:30où le pouvoir est au Parti communiste,
49:33mais ils ont, comme disait Teng Xiaoping,
49:36peu importe que le chat noir soit noir ou blanc,
49:39du moment que ça fonctionne, qu'il attrape les souris.
49:41Donc, pour attraper les souris,
49:43il n'y a que le capitalisme, il n'y a que le marché.
49:45Donc, il faut laisser le marché respirer.
49:47Et nous, avec 58% de dépenses publiques,
49:50effectivement,
49:51on a tendance à l'étrangler.
49:54Et puis, le dernier, c'est Keynes.
49:57Parce que Keynes, il vous dit,
49:58une fois que le capitalisme est tombé dans l'ornière,
50:01il ne va pas se sauver tout seul.
50:04Contrairement à ce que croit l'idéologie libérale.
50:07Parce que la notion même de crise
50:09dans l'idéologie libérale,
50:10on ne peut pas la penser.
50:12Il n'y a pas de crise.
50:14Le marché s'autorégule.
50:15Le marché, c'est magique.
50:16Eh bien non, ce n'est pas magique.
50:18Une fois que le marché est en crise,
50:19il faut l'en sortir avec une relance.
50:23Et c'est ce que font les Américains ou les Chinois.
50:26Eux, ils ont beau être à la racine de l'ultralibéralisme
50:31qu'ils ont lancé avec Ryan,
50:33quand il y a eu besoin,
50:34ils ont fait des vastes plans de relance keynesienne
50:38avec Biden.
50:39Aujourd'hui, c'est en place encore plus loin
50:43puisque carrément, Trump aspire nos entreprises,
50:46nous oblige à investir aux Etats-Unis
50:48et pompe toute notre énergie vitale.
50:51Et nous, nous assistons désespérés
50:56devant l'accumulation de l'aveuglement des bêtises
51:01vers lesquelles nous conduisent
51:02cette fameuse commission européenne
51:04et les gens qui la soutiennent.
51:07Je ferais remarquer que Ursula von der Leyen,
51:09c'est quand même Macron
51:10qui a forcé à son élection au premier mandat
51:16parce que c'était pas elle qui était la préférée.
51:20– Donc, vive le dégagisme
51:22et la fin des néoconservateurs en Union européenne.
51:25– Oui, vive le dégagisme.
51:25– C'est leur dernier repère.
51:27– Vive le dégagisme et c'est la raison
51:29pour laquelle ce livre se termine
51:30sur une note super optimiste.
51:33Voilà, si on rebranche les tuyaux du Nord Stream,
51:37si on fait tomber les filtres idéologiques progressistes
51:41qui nous bouchent la vue…
51:43– De l'Union européenne.
51:44– De l'Union européenne.
51:45Si on se tourne de manière sage et raisonnable
51:49et si à nouveau on commence à avoir
51:51une véritable diplomatie
51:53et n'ont pas des gens qui n'ont pas les yeux
51:55en face des trous,
51:56alors tout devient possible
51:58et l'optimisme est là, quoi.
52:02Levons-nous et demain,
52:04c'est pas l'international,
52:06mais demain on va construire
52:08ou reconstruire l'Europe de l'Atlantique à l'Oral.
52:16Le général de Gaulle était un grand visionnaire.
52:18Lui qui disait d'ailleurs depuis longtemps
52:20« Finalement, les Américains vont se faire détester par tout le monde ».
52:24Eh bien, on en est là.
52:25On en est là.
52:26– Merci Sergeï Kolesnikov.
52:29Votre remarquable ouvrage,
52:31« Le choc, Russie-Occident,
52:34un double éclairage économique et géopolitique ».
52:37Merci à vous d'avoir accepté notre invitation.
52:41Dans un instant,
52:42vous pourrez suivre la chronique économique et financière
52:45de Philippe Béchade.
52:46Et quant à nous,
52:46on se retrouve la semaine prochaine.
52:48Merci, salut.
52:49Bonjour et bienvenue.
53:10Voici notre synthèse hebdomadaire de l'actualité économique et géopolitique en mode affranchi.
53:18Je salue tous les abonnés de TV Liberté pour cet épisode que j'intitulerai
53:23« L'État veut rien savoir, mais l'État veut tout savoir ».
53:30Ah oui, l'État, il ne veut rien savoir de nos récriminations.
53:36Il ne veut rien savoir de ce que publient les réinformateurs,
53:42ceux qui, par exemple, avaient souligné que les hypothèses budgétaires 2023 et 2024
53:48étaient bâties sur des prévisions plus que fantaisistes,
53:54notamment en termes de recettes fiscales.
53:57L'État ne veut rien savoir des critiques de notre politique étrangère
54:05qui semblent complètement alignées sur celles des États-Unis.
54:09Enfin, États-Unis, version néo-conservateur ou warmonger de l'OTAN,
54:17avec cette prétendue hostilité, agressivité de la Russie à l'encontre de la France.
54:23Est-ce qu'on ne confondrait pas plutôt l'hostilité contre le gouvernement français
54:28avec une hostilité contre les Français ?
54:32L'État ne veut rien savoir non plus de tous les questionnements du citoyen.
54:39Pourquoi les taxes vont-elles continuer d'augmenter en 2026 ?
54:43Ça va commencer évidemment par les prix des carburants.
54:47Et pourquoi est-ce que les services publics fonctionnent de moins en moins bien ?
54:52En fait, l'État, qui se confond avec l'Élysée,
54:57ne veut rien savoir des critiques et des mensonges dénoncés
55:03par ceux qui font preuve de vigilance.
55:06Et puis on sait qu'Internet a la mémoire longue.
55:09C'est d'ailleurs grâce à Internet que 407 mensonges, pas un de moins, du président
55:17ont été répertoriés, donc débunkés, par des médias qui ont effectivement dû passer pas mal de temps.
55:29Et puis bien sûr, l'État ne veut rien savoir des critiques que lui adressent ces news.
55:37Alors j'ose avoue que je ne regardais pas beaucoup ces news.
55:41J'ai tendance à préférer regarder TVL.
55:44Mais depuis que l'Élysée et Matignon tapent à bras raccourcis sur ces news,
55:52c'est quand même à se demander si quelque part, il n'y aurait pas un fond de vérité
55:56dans ce que Pascal Praud et d'autres chroniqueurs viennent présenter
56:02et qui démentent le narratif officiel.
56:08Oui, mais l'État, je l'ai dit, veut tout savoir, tout savoir,
56:13eh bien désormais, sur l'argent que vous transmettez à vos enfants,
56:19neveux et nièces, petits-enfants. Il va falloir tout déclarer.
56:25Oh, pas pour que cela soit fiscalisé, bien entendu, pour l'instant.
56:32Mais on se doute bien que si on commence à coucher sur un serfa,
56:37tout ce que l'on a transmis comme liquidité, une montre, des bijoux,
56:43pourquoi pas un bibelot, un tableau, quelques subsides pour partir en vacances.
56:53Bon, cette année, on déclare, mais on n'est pas imposé.
56:57L'année prochaine, qu'en sera-t-il ?
57:00Oui, l'État veut absolument tout savoir de ce qui concerne nos questions d'argent.
57:07Pour ce qui est de nos dépenses, il le sait presque déjà, de façon automatique,
57:12puisque aussi bien les banques transmettent au fisc à Bercy les dividendes que vous avez pu encaisser,
57:20les plus-values que vous avez pu faire, eh bien Bercy peut parfaitement également vérifier
57:25si les sommes que vous dépensez sont cohérentes avec les revenus que vous percevez,
57:31revenus salariés pour ceux qui ont un peu plus de patrimoine,
57:34les revenus locatifs et les revenus éventuellement obligataires et d'action.
57:39Bref, l'État sait absolument tout, mais ne savait pas encore ce qui pouvait s'échanger au pied du sapin.
57:50Alors quelle est la prochaine étape pour l'État ?
57:53Voudra-t-il connaître le nombre de cuillerées de sucre que l'on consomme chaque jour ?
57:58Combien on boit de soda ? Autres boissons sucrées ?
58:02Eh oui, c'est une question de santé publique, puisque ça risque de nous donner le diabète.
58:08Est-ce que l'État veut savoir combien nous avons fait de pas dans la journée ?
58:12Faudra-t-il avoir fait un minimum de 2000 pas pour ne pas subir éventuellement une surtaxe d'inactivité, de sédentarité ?
58:23Et puis, que voudra-t-il savoir de plus, la durée des préliminaires amoureux ?
58:29Que sais-je ?
58:31Oui, l'État devient de plus en plus intrusif.
58:35L'État ne veut rien savoir des reproches qu'on lui adresse, veut maîtriser le narratif.
58:42Mais lorsque l'État décide de s'assurer la complète maîtrise des États, c'est qu'il ne maîtrise plus les éléments.
58:52Pour vous remercier de votre fidélité, vous pouvez télécharger gratuitement notre rapport spécial
58:56qui contient nos solutions pour préserver votre épargne face à la faillite économique de la France,
59:03laquelle met en danger votre épargne.
59:05Il vous suffit de cliquer sur le lien en description pour l'obtenir gratuitement.
59:11Merci et à bientôt.
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