- il y a 22 heures
Avec Alexia Germont, Présidente et fondatrice du think tank “France Audacieuse” et François Cocq, Analyste politique, essayiste et enseignant
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, le grand matin week-end, 7h10, Maxime Liedot.
00:30Entre certains journalistes du service public et certaines formations politiques.
00:34C'est très simple, 0826 300 300.
00:37Est-ce que pour vous, si on se fie à l'information, c'est-à-dire à la radio de service public, à la télévision de service public,
00:43on doit aujourd'hui, en tout cas, est-ce que l'aspect service public est un gage de qualité ?
00:49Vous nous donnez votre réponse 0826 300 300.
00:51En une de la tribune ce matin, un sondage, plus de 69% des Français se disent attachés à ce service public.
00:57Et vous, est-ce que vous considérez que c'est la fierté de la France d'avoir une telle information via une radio, via une télévision d'État ?
01:05Ou au contraire, aujourd'hui, quand vous voyez que ça nous coûte 4 milliards d'euros,
01:08quand vous voyez certains reportages, certaines émissions, certains biais idéologiques, il faut stopper ça très rapidement.
01:14Je le répète, le numéro 0826 300 300.
01:22Et bonjour, Alexa Germont.
01:23Bonjour à tous, bonjour à vous.
01:25Merci beaucoup d'être avec nous ce matin, vous êtes avocate, présidente et fondatrice du Think Tank France Audacieuse.
01:30Et bonjour, François Coq.
01:31Bonjour à tous.
01:32Merci beaucoup d'être avec nous ce matin, vous aussi, analyste politique, essayiste et enseignant.
01:37Je le disais, c'est la une surprenante, je ne sais pas, mais en tout cas étonnante,
01:40de la tribune du dimanche ce matin, qui concerne le service public dans la ligne de mire.
01:45Avec ce sondage choc, 69% des sondés ont une bonne image des télévisions et radios publiques.
01:51On y voit en effet Laurent Delahousse, Élise Lucet, Stéphane Berne, avec des opinions favorables.
01:56Et on y découvre des sondages, à savoir, est-ce que vous êtes d'accord à l'idée que le service public s'adresse à tous ?
02:03Oui, à 71%, qu'il diffuse des programmes et des émissions de qualité.
02:07Oui, à 59%.
02:09Et on y voit également à quels yeux, en réalité, devraient être en priorité les priorités du service public, pardonnez-moi,
02:17informer sur l'actualité nationale et internationale, 36%, promouvoir la culture française, 32%.
02:23On a donc des Français qui semblent satisfaits de ces services publics, en tout cas de la radio et de la télé.
02:29Est-ce que c'est votre cas, notamment François Coq ?
02:31Que les Français apparaissent satisfaits, c'est une chose.
02:34Mais ce qui est certain, c'est que c'est le moment pour s'interroger, quand même,
02:38sur ce qu'est le service public et sur la manière dont il fonctionne.
02:41Tout simplement parce qu'il est à l'aube, ou même déjà peut-être complètement rentré,
02:46dans une période de révolution des pratiques de l'information,
02:50que ce soit avec les réseaux sociaux, mais que ce soit aussi avec l'arrivée de l'intelligence artificielle.
02:54Il est aussi à la croisée des chemins, parce qu'il a face à lui une offensive,
02:59qui est une offensive politico-médiatique, qui le cible.
03:02Et donc, c'est normal qu'on l'interroge, parce qu'il laisse prise, justement,
03:07au fait d'être interpellé sur ses contenus.
03:09Et puis, troisième aspect, c'est que c'est normal qu'on interroge la qualité du service public,
03:14parce que le service public, en France ou ailleurs,
03:17ces derniers temps n'a pas toujours fait preuve de la plus grande exemplarité.
03:20Je vous renvoie là-dessus, à ce qui se passe depuis quelques semaines,
03:24au sein de la BBC, en Angleterre, où le directeur général a été démis de ses fonctions,
03:29après de multiples scandales.
03:31Donc, c'est normal qu'on s'interroge sur le fond.
03:33Dans le dernier, c'est d'avoir découpé un mauvais discours de Donald Trump, notamment.
03:35Tout à fait.
03:36Donc, c'est normal qu'on s'interroge sur le fond,
03:39et il faudra voir sur quels aspects on s'interroge.
03:41Est-ce qu'on s'interroge sur une ligne d'orientation politique
03:44qui serait donnée au service public ?
03:45Est-ce qu'on s'interroge sur la qualité de ses programmes ?
03:47Est-ce qu'on s'interroge sur son rapport même au pouvoir ?
03:50Je crois, ce qui est peut-être la question la plus importante.
03:520826, 300, 300, vous venez d'entendre.
03:55François Caen, qui a donné son opinion, vous faites pareil.
03:58Au 0826, 300, 300, est-ce qu'il y a trop de liens
04:01entre le pouvoir et le service public ?
04:02Est-ce qu'il est trop politisé ?
04:03Vous avez la parole sur Sud Radio.
04:05Alexa Germont, est-ce que vous êtes étonnée, vous, de ce sondage ?
04:08Ou au contraire, vous faites partie des Français qui disent
04:10« il y a quelques défauts, mais bien sûr que je suis satisfait de mon service public ».
04:13Je suis un peu étonnée des résultats de ce sondage, effectivement,
04:16parce qu'entre la perception que les Français vous disent avoir du service public
04:24et ce sondage, il y a une sorte de hiatus, comme une petite dérive.
04:30Après, évidemment que le service public, c'est important.
04:34C'est au cœur, normalement, d'une sorte de colonne vertébrale théorique,
04:41en tout cas de la diffusion de l'information.
04:44Et si on va, je suis tout à fait sensible à l'analyse que vous avez eue, François,
04:48sur l'ensemble des arguments, j'y souscris totalement.
04:52Et si on va, si on poursuit sur cette notion de nuance à apporter dans le débat,
04:56parce qu'après tout, c'est ça,
04:58la question que vous posez, c'est la qualité du service public.
05:03Moi, je trouve que la seconde question à se poser,
05:06qui est tout aussi importante, c'est la question de l'impartialité.
05:08Et si vous vous la posez, c'est que vous estimez que, en tout cas,
05:12ce devoir-là n'est pas rempli ?
05:13Parce que pour avoir une information de qualité,
05:16il faut avoir une information qui est évidemment impartiale.
05:20Ce qui est particulièrement important aussi,
05:24ce sont les liens avec le pouvoir qui sont à interroger.
05:28Et là-dessus, je pense qu'on doit avoir une transparence très forte.
05:32Et pour tous ceux d'entre nous qui ont l'habitude également de participer,
05:37qui avons l'habitude, pardon, de participer à des émissions sur le service public,
05:42je crois qu'il faut bien distinguer aussi la façon dont les journalistes mènent les enquêtes,
05:49la façon dont les documentaires aussi viennent à l'appui de ce qui est fait,
05:56et un rôle qu'on met souvent de côté, mais qui est tout aussi important,
05:59dans le rendu de la qualité de l'information, ce sont les éditorialistes.
06:04Et pour moi, une des choses qu'on doit interroger,
06:07c'est le rôle aussi des éditorialistes, pas qu'au sein du service public,
06:11mais dans l'ensemble, en général, parce que c'est là où, en fait,
06:15vous avez une possibilité aussi d'orienter le débat,
06:19de mettre en difficulté éventuellement un invité
06:22qui n'a pas le même positionnement politique que l'éditorialiste,
06:27qui est censé, et je finirai par là,
06:29la façon dont c'est reçu à la maison, finalement,
06:32l'éditorialiste, il est vu comme un journaliste.
06:35Or, l'éditorialiste, ce n'est pas la même chose.
06:360826 300 300 pour participer à la conversation.
06:39Bonjour Philippe.
06:41Oui, bonjour.
06:42Merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
06:44Comment vous regardez, vous, justement, cette question ?
06:45Est-ce que, pour vous, par exemple,
06:47l'étiquette service public sur un média,
06:49c'est un gage encore de qualité,
06:51ou au contraire, peut-être de défiance ?
06:53Alors, vous me posez des questions assez binaires
06:56à laquelle il va être difficile de répondre par « oui, pardon ».
06:58De mon passé professionnel, j'ai le souvenir
07:01que la qualité, ça doit répondre à des besoins et des attentes.
07:05Donc, la question, si je la reformule,
07:07c'est est-ce que le service public répond aux besoins
07:09et aux attentes des Français,
07:12que ce soit en termes...
07:14Donc là, il faut trouver des critères, effectivement,
07:16d'impartialité, de coûts, de retours sur investissement.
07:20Et à titre complètement personnel, je n'en suis plus convaincu.
07:23Pourquoi, par exemple ? Pourquoi vous, Philippe,
07:24vous n'êtes plus convaincu par des gages
07:26que devrait donner le service public
07:28qu'il ne semble plus vous donner à vous ?
07:31Écoutez, j'ai écouté un jour Mme Delphine Ernot,
07:33qui est la présidente du groupe France Télévisions,
07:35qui a résumé sa vision des choses.
07:37Je ne parle pas de son positionnement politique.
07:39Elle a tout simplement dit
07:40« Nous ne sommes pas là pour dire l'information,
07:43nous sommes là pour faire l'information. »
07:44Elle a tout dit en une phrase.
07:46Dans l'idée, pour vous, dans cette phrase,
07:48qu'on doit fabriquer une certaine forme d'information
07:51pour lui donner une certaine couleur, c'est ça ?
07:53Et on est tout à fait d'accord.
07:55Donc, à la limite,
07:57on a la chance, dans ce pays,
08:00de pouvoir choisir la chaîne.
08:01Donc, à la limite, que l'information ne soit de qualité
08:03ou pas sur le service public,
08:05j'ai à vous dire, ça m'est complètement égal.
08:06Si ça ne me satisfait pas,
08:07je prends ma téléphone d'échange de chaîne.
08:09Et j'invite tous les Français à voir,
08:11j'allais dire, cette manifestation
08:12lorsqu'ils estiment que le produit livré
08:15ne correspond pas à leurs critères de qualité.
08:18En tout cas, merci beaucoup d'avoir livré
08:20votre analyse, mon cher Philippe,
08:21ce matin au standard 0826 300 300.
08:24Est-ce que concernant les médias,
08:26notamment de service public,
08:27est-ce que le fait que ce soit estampillé
08:29précisément service public,
08:31c'est un gage de qualité encore pour vous,
08:33auditeurs de Sud Radio,
08:34ou au contraire, vous avez vu trop de dérives,
08:36trop de polémiques,
08:36trop de partialité dans les sujets,
08:38dans les émissions,
08:39dans les animateurs et les éditorialistes.
08:41Eh bien, vous venez nous en parler,
08:420826 300 300.
08:44François Coq,
08:45c'est vrai qu'il y a aussi,
08:46en toute transpassence,
08:47la personnalité
08:49qui est à la tête de France Télévisions aujourd'hui,
08:51qui s'appelle Delphine Ernotte,
08:52même si elle n'est pas excessivement connue
08:54et reconnue par tous les Français,
08:56il y a eu quand même quelques propos
08:57qui ont fait polémique.
08:58Votre auditeur vient de dire
09:00que le service public est censé répondre
09:02aux attentes et aux besoins du public.
09:04C'est vrai,
09:05mais il doit aussi normalement porter
09:06des missions de service public.
09:08Or, ce que l'on constate aujourd'hui,
09:10c'est que le service public,
09:11d'une manière générale,
09:12se rapporte et s'apparente
09:14de plus en plus
09:15à des médias plus traditionnels,
09:17issus du secteur
09:19et de l'espace privé.
09:21Et donc,
09:21à partir de là,
09:22il rentre dans un jeu
09:23qui est le jeu de la période actuelle,
09:24qui est le jeu de la polarisation.
09:25Et donc,
09:26il y a aujourd'hui de la polarisation
09:28sur le service public
09:29de l'audiovisuel,
09:30comme elle peut avoir lieu ailleurs.
09:32Je ne crois pas que ce soit ça,
09:33la mission du service public,
09:34de rentrer dans ce petit jeu-là.
09:36Vous trouvez que le service public,
09:38en ce moment même,
09:38se polarise un peu plus ?
09:40Il se polarise,
09:41il se polarise en réaction
09:43à l'offensive politico-médiatique
09:45que j'évoquais en introduction,
09:47mais il se polarise en retour.
09:49Et ce que fait Mme Ernot,
09:50c'est qu'elle est elle-même
09:52l'exemple de cette polarisation.
09:54Je ne suis pas sûr
09:54que le service public
09:55ait intérêt à rentrer
09:56dans ce petit jeu-là.
09:58Je ne suis pas sûr
09:58que ce soit la mission
09:59du service public
10:00de rentrer dans ce jeu-là.
10:01Le service public
10:01devrait être,
10:02le service public de l'information,
10:03devrait être en surplomb de cela.
10:05Qu'il y ait aujourd'hui
10:06des médias
10:06qui soient éditorialisés,
10:08qui tiennent telle ou telle ligne politique,
10:10ça fait partie du jeu.
10:12Le service public,
10:12lui par contre,
10:13il doit aider les gens
10:15à pratiquer l'information,
10:16à aller chercher l'information
10:18dans sa pluralité,
10:19et que chacun se construise
10:20sa propre idée
10:22sur chaque sujet.
10:24aujourd'hui,
10:25j'ai de moins en moins
10:26l'impression
10:26qu'on soit dans ce cas-là,
10:28parce que le service public
10:29veut lui aussi
10:30préempter un champ entier
10:32de la pensée.
10:32Oui,
10:33le service public
10:34pourrait au contraire
10:35justement aider
10:36les auditeurs
10:37et les téléspectateurs
10:39à prendre du recul
10:41pour,
10:42quel que soit le service
10:43auquel ils sont confrontés,
10:44quelle que soit l'information
10:45à laquelle ils sont confrontés,
10:47pour être justement
10:48en capacité
10:49de la décrypter.
10:50Or,
10:50on a l'impression
10:51qu'il y a une sorte
10:52d'importation,
10:53y compris au sein
10:54du service public,
10:55de cette fameuse politique
10:57de l'algorithme.
10:59C'est-à-dire qu'au bout
10:59d'un moment,
11:00quand vous êtes attaché
11:02à une typologie
11:04de service public,
11:08en l'occurrence,
11:09vous vous retrouvez
11:10avec un enfermement
11:12dans la même sphère
11:13de pensée.
11:13alors que justement,
11:15le service public
11:16devrait être là
11:17pour ouvrir
11:18la capacité,
11:20le champ des possibles,
11:22donner une pluralité
11:23d'informations
11:24et d'accompagner
11:24plutôt que d'imposer.
11:25Et d'accompagner
11:25plus que d'imposer
11:26et d'avoir chacun,
11:28de mettre en état
11:29chacun d'entre nous,
11:30d'analyser justement
11:31l'information
11:32pour après
11:33être capable
11:35de l'analyser
11:37en toute autonomie.
11:38François Coq
11:39disait à l'instant
11:39quelque chose
11:40d'intéressant quand même,
11:41pardonnez-moi,
11:42mais c'est l'idée
11:42du champ de la pensée.
11:43C'est peut-être aussi
11:44qu'on se focalise
11:45un peu plus
11:45sur ce genre de choses
11:46parce qu'en France,
11:47on a quand même
11:48de plus en plus
11:49une polarisation excessive.
11:51C'est-à-dire que
11:51peut-être ce qui apparaît
11:52comme beaucoup
11:53comme étant un scandale
11:53sur certaines chaînes,
11:54certaines radios
11:55et certains journaux
11:56apparaît comme pour beaucoup
11:57de lecteurs,
11:59d'auditeurs,
11:59de téléspectateurs
12:00comme une libération.
12:01Et donc tout d'un coup,
12:02il y a un service public
12:03qui a pu dominer
12:04avec énormément de moyens
12:06pendant assez de temps,
12:07on va dire l'idéologie,
12:08les débats,
12:09les sujets.
12:10Tout d'un coup,
12:10il y a un réveil
12:11presque excessif
12:12en disant,
12:12mince,
12:13on n'est plus tout seul.
12:15C'est ça.
12:15Et en plus,
12:16ce que vous mettez en lumière,
12:18Maxime,
12:19est très important,
12:20c'est qu'en fait,
12:20c'est cette notion
12:21de polarisation
12:22avec deux façons
12:24de penser en silo.
12:26Alors que justement,
12:27on devrait être capable
12:28d'avoir des liens
12:29qui se font
12:30et que chacun d'entre nous
12:32soit en mesure
12:33de prendre le recul
12:35nécessaire,
12:37finalement,
12:37pour analyser
12:39cette information,
12:40d'où qu'elle vienne
12:41parce qu'on n'en a pas parlé,
12:42mais le vrai rôle
12:43que devrait avoir
12:44la mission
12:44de service public également,
12:46outre cette éducation
12:48à l'analyse
12:49de l'information,
12:50c'est aussi être capable
12:51de nous alerter
12:53quand il y a
12:54dans la sphère
12:55de la guerre informationnelle
12:56des informations
12:58qui nous sont données
12:59et qui ne sont en réalité
13:01que des informations
13:02déjà détournées
13:04pour pouvoir amener
13:06les auditeurs
13:09et les téléspectateurs
13:10à la réaction.
13:11Et puis après,
13:12à chacun d'entre nous
13:12de choisir
13:13le ou les médias,
13:15c'est peut-être ça la clé,
13:17les médias
13:17qui nous conviennent.
13:19François Coq.
13:19En fait,
13:20le service public
13:21de l'information
13:22de plus en plus
13:23est le passe-plat
13:24de la polarisation.
13:25C'est-à-dire que je ne fais pas
13:26partie de ceux
13:26qui pensent que
13:27c'est la société
13:27qui est polarisée.
13:28Je ne crois pas.
13:29Je crois qu'il y a
13:29une position,
13:30notamment de l'espace politique
13:31aujourd'hui,
13:32qui contribue
13:33à polariser la société.
13:34Vous pensez que la société
13:35ne l'est pas dans votre sens ?
13:36Je pense que la société
13:37est polarisée
13:38parce qu'on importe
13:39chez elle
13:39cette polarisation.
13:41Que ça vient directement
13:41à travers leur radio,
13:42leur télé,
13:43leurs journaux.
13:43Et les médias participent
13:44de ce jeu-là,
13:46de cette importation
13:47de la polarisation.
13:49Et le deuxième aspect,
13:50c'est que,
13:51moi, pour répondre
13:52à votre question initiale,
13:53je continue à penser
13:54qu'il y a des programmes
13:55de très bonne qualité
13:56sur le service public.
13:59Mais je crois
13:59que le service public
14:00n'arrive pas
14:00à se défaire consciemment
14:02ou inconsciemment
14:02de son rôle,
14:03non plus de passe-plat
14:04cette fois,
14:05mais de courroie
14:06de transmission
14:07d'une forme
14:08de bien-pensance
14:10qui est une forme
14:11de conservatisme.
14:12Je vous dis ça
14:13sur les questions
14:13d'information,
14:14notamment.
14:15À un moment donné,
14:16le service public
14:17met aussi le reste
14:18de la société en danger
14:19quand il n'a plus
14:20le recul nécessaire
14:21par rapport
14:22à l'information descendante
14:24qu'on nous impose.
14:25Ça a été le cas,
14:26regardez,
14:26je vous prends
14:26deux exemples très rapides.
14:28L'un,
14:28à l'époque
14:29quand le gazoduc
14:31Nord Stream
14:31a explosé.
14:33Moi,
14:33je me rappelle
14:33d'informations
14:34sur le service public
14:34plusieurs mois
14:35après l'explosion
14:36du gazoduc
14:37Nord Stream
14:37où on nous expliquait
14:38encore que c'était
14:39la Russie
14:40quand bien même
14:41à l'époque
14:42on savait déjà
14:42que ce n'était pas le cas
14:43et que l'affaire
14:44est un tout petit peu
14:44plus complexe que cela.
14:46Si je reste
14:46sur le même sujet,
14:48souvenez-vous
14:48de ce qui s'est passé
14:49au moment où il y a eu
14:50à un moment donné
14:50des missiles
14:50qui ont atterri
14:52en Pologne.
14:54On a eu
14:54à un moment
14:55le service public
14:56et les médias
14:57en général
14:57qui se sont précipités
14:59dans une espèce
15:00de vat en guerre
15:01qui était assez effrayant
15:03alors que là encore
15:04les choses sont plus complexes.
15:05Il n'y a plus de recul
15:06et de la part
15:07du service public
15:08on attend
15:08qu'il y ait ce recul-là
15:10cette prise de distance
15:11par rapport à l'information
15:12qui pourrait expliquer.
15:12sans doute
15:14mais je pense que c'est légitime
15:16mais le mot clé
15:18en fait c'est la complexité
15:19parce que la difficulté
15:20c'est qu'aujourd'hui
15:21les messages
15:23pour être audibles
15:23doivent être
15:24extrêmement
15:26simplifiés
15:27en fait
15:28alors que tout
15:29est en complexe
15:30et tout est dans la nuance
15:32et on ne peut pas
15:33répondre par une réponse
15:34binaire
15:35à la question initiale
15:36est-ce que c'est de qualité
15:37pas de qualité
15:38on voit bien que tout de suite
15:39plus que la question binaire
15:40c'est de dire
15:41est-ce qu'aujourd'hui
15:42il y a quelque chose
15:43de rassurant
15:44à voir l'idée
15:44que ça provienne
15:45du service public
15:46pour beaucoup encore
15:47aujourd'hui
15:47que ce soit une enquête
15:48que ce soit un documentaire
15:49que ce soit une émission
15:50que ce soit un journaliste
15:51qui est passé par le service public
15:53qui est travaillé
15:54dans le service public
15:55il y a tout de suite
15:55un petit pins
15:56plutôt chouette
15:57oui
15:57et bien pas forcément
15:58mais pas forcément
15:59donc la question
16:00qui peut être binaire
16:00c'est pas du nom
16:01c'est ça
16:02on voudrait que quand vous entendez
16:03une information sur le service public
16:04vous ayez le champ des possibles
16:05qui soit ouvert
16:06et vous vous interrogiez
16:07sur ce qui vient de vous être dit
16:09aujourd'hui
16:09quand vous écoutez le service public
16:10finalement
16:11il n'y a pas de différence
16:12par rapport à notre média
16:14on vous livre une information
16:15en vous disant
16:16c'est la bonne information
16:19c'est la vérité
16:20c'est le prêt-à-penser
16:21et bien je crois
16:21que ce n'est pas la mission
16:22du service public
16:23que de faire cela
16:23et précisément
16:24sur ce sondage
16:25en ligne de la tribune
16:25qui commente le service public
16:27il y a peut-être
16:28un biais
16:28qu'on doit prendre en compte
16:29à l'exagèrement
16:30vous qu'ils y êtes étonnés
16:31légèrement par certains chiffres
16:3269% des français
16:34très satisfaits
16:34de leur service public
16:35il y a tout simplement
16:36les personnalités
16:37qui y travaillent
16:38c'est-à-dire que
16:38quand on voit aujourd'hui
16:39les personnalités
16:40sur le podium
16:41c'est notamment
16:42Laurent Delahou
16:43c'est Stéphane Berne
16:44c'est-à-dire que
16:45plus que ces questions
16:46d'information
16:46plus que ces questions
16:47de qualité
16:48ce sont des personnalités
16:49on le sait sur le service public
16:50déjà plutôt âgées
16:52qui sont habituées
16:54à des personnalités
16:55à leurs journales
16:56à leurs émissions
16:57et c'est sur ça
16:57qu'ils focalisent finalement
16:58le gage de qualité
16:59mais il y a un lien
17:01moi je pense
17:02affectif
17:04en fait
17:04du téléspectateur
17:06avec la chaîne
17:08qu'il regarde
17:09avant de zapper
17:11vous allez d'abord
17:12quand vous allumez
17:13la télévision
17:14vous allez
17:14sur la chaîne
17:16que vous considérez
17:17être votre chaîne
17:18quelque part
17:19d'appartenance
17:19et ce que vous dites
17:20est très juste
17:21c'est que vous avez
17:22en fait
17:23comme partout
17:23comme dans toutes
17:24les autres chaînes
17:25vous avez une personnalisation
17:27du lien
17:28qui se fait
17:29vous avez eu
17:30pendant des années
17:31des présentateurs
17:33de journaux télévisés
17:34qui faisaient
17:35vraiment
17:36référence
17:37pour certains
17:38et là
17:39vous voyez
17:39que finalement
17:40le sondage
17:41est peut-être
17:41un peu biaisé
17:42quelque part
17:43par l'attachement
17:44affectif
17:45que les gens
17:45ont
17:45par le sentimentalisme
17:46exactement
17:47qu'ils ont
17:48avec un certain
17:49nombre de personnalités
17:50d'autres au contraire
17:52dont ils voient
17:53que finalement
17:54il y a peut-être
17:55un petit peu
17:56justement
17:57de nuances
17:57à apporter
17:58sur l'impartialité
17:59qu'ils pourraient avoir
18:00et donc
18:01c'est aussi
18:02là
18:02clivé
18:03clivé de façon
18:04très positive
18:05ou clivé
18:06de façon
18:06très négative
18:07Le mot de la fin
18:08François Coq
18:08Ce qui sent un petit peu
18:10le service public
18:11c'est sa diversité
18:11c'est-à-dire
18:12qu'il y a quand même
18:14beaucoup d'antennes
18:14différentes
18:15que ce soit
18:16à la télévision
18:17certes
18:17mais surtout
18:18à la radio
18:18et ça permet
18:19d'appréhender
18:20les choses
18:20de manière plus large
18:21et ça permet
18:21à chacun
18:21de piocher
18:22un petit peu
18:23ce qu'il souhaiterait
18:23y trouver
18:24s'il y va
18:25mais certains
18:26devraient quand même
18:27prendre garde
18:27parce que
18:28c'est surtout aussi
18:29le navire amiral
18:29qui est en général
18:30regardé de près
18:31et le navire amiral
18:32pour le service public
18:33c'est quoi
18:34dans l'audiovisuel
18:35c'est France 2 d'un côté
18:36c'est France Inter
18:36de l'autre
18:37et c'est peut-être
18:38aujourd'hui
18:38les deux espaces
18:41qui sont les plus
18:42mis en discussion
18:43par les auditeurs
18:44et téléspectateurs
18:45Merci beaucoup
18:45d'avoir été avec nous
18:46François Coq
18:47analyse politique
18:48essayiste et enseignant
18:49et Alexa Germont
18:50avocate, présidente
18:51et fondatrice
18:51du Think Tank
18:52François Dacieux
18:53vous êtes sur Sud Radio
18:54je vous propose
18:54d'y rester dans un instant
18:55le camarade
18:56Jules Boscherini
18:57pour sa chronique
18:58On en parle
18:58et ça va peut-être
19:00vous surprendre
19:00On va causer Babybel
19:01A tout de suite
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