Skip to playerSkip to main content
  • 8 hours ago
Transcript
00:00On va plus loin à présent dans l'Essentiel avec Richard Verly. Bonjour Richard, correspondant ici à Paris du journal Suisse Blic.
00:07Vous êtes également l'auteur de « Cet Amérique qui nous déteste » aux éditions Navicata. Merci d'être avec nous Richard.
00:12Face Ă  vous, Karim Yahyaoui, chroniqueur international Ă  France 24. Bonjour Karim.
00:16Bonjour.
00:16Au sommaire, c'est l'une des guerres les plus meurtrières et les plus longues de la planète.
00:20Paul Kagame et Félix Tshisekedi sont à Washington. Les présidents rwandais et congolais a venu paraffer l'accord de paix dans l'Est de la RDC.
00:28Alors que des combats font toujours rage, pourtant au sud Kivu.
00:32La France, elle, se dit déterminée à agir auprès des autorités algériennes pour obtenir la libération et le retour de Christophe Glez dans les plus brefs délais.
00:40Le journaliste français a vu sa peine de 7 ans d'emprisonnement confirmé hier en appel par la justice en Algérie.
00:45C'est tout de suite, on va plus loin.
00:58C'est un accord de paix en trompe-l'œil, un nouveau succès revendiqué par Donald Trump en tout cas.
01:05Le texte ratifié par les dirigeants du Rwanda, Paul Kagame et de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi.
01:12Deux hommes que tout oppose et réunis à Washington ce jeudi à l'initiative de la Maison Blanche.
01:17L'objectif, mettre un terme à la guerre qui ravage depuis des décennies l'Est de la RDC.
01:22La région du Kivu notamment, théâtre des pires atrocités.
01:26Viole, mutilation, exécution de masse au total des millions de morts et jusqu'à 7 millions de déplacés.
01:32Aurélie Bazaraki-Bangula sera avec nous dans un instant depuis Kinshasa.
01:37Peut-être un mot sur cette signature que vous avez suivie sur la chaîne anglophone de France 24.
01:42Bonjour, re-bonjour Richard.
01:43Il n'y a pas eu de poignée de main directe en fait entre les deux hommes ?
01:47Alors en tout cas, je n'en ai pas vu.
01:49Ils ont l'un et l'autre évidemment serré la main de Donald Trump.
01:52Mais on n'a pas eu cette poignée de main qui d'habitude conclut toujours la signature d'un accord de paix.
01:58Et par ailleurs, on peut voir que le body language, comme on dit en anglais, c'est-Ă -dire l'expression corporelle,
02:03était pour le moins figée notamment du côté d'Étienne Tshisekedi, de Félix, pardon, Tshisekedi, le président du Congo.
02:10Donc je crois qu'on a affaire Ă  quoi ? On a affaire Ă  un deal Ă  la Trump.
02:15Un deal qui peut-être peut tenir, mais qui sur le terrain, on sait que c'est très compliqué.
02:20Et par ailleurs, ce qu'on va surtout retenir, c'est la mise en scène.
02:24Quand même, faire ça à l'Institut de la Paix, qui est un institut rattaché au Congrès,
02:29qui vient d'être rebaptisé Donald J. Trump Institute of Peace, je crois que là, on atteint un sommet.
02:35On va écouter le président américain, justement, et vous réagirez, Karim, juste après.
02:40Nous sommes venus à l'Institut américain pour la paix pour signer un accord historique
02:46qui mettra fin à l'un des conflits les plus longs au monde, avec plus de 10 000 personnes tuées.
02:53Aujourd'hui, nous nous engageons à mettre fin à des décennies de violences et d'effusions de sang
02:58et à entamer une nouvelle ère d'harmonie et de coopération entre la République démocratique du Congo et le Rwanda.
03:05Karim, oui, c'est vrai que sur le papier, si on nous avait dit qu'avant la fin de l'année,
03:11le Rwanda de Paul Kagame et la RDC de Félix Tshisekedi parviendraient à un accord
03:17quand on connaît le niveau de méfiance, voire de détestation, entre les deux hommes,
03:21ça semblait totalement impossible. C'est une performance qu'a réussi aujourd'hui Donald Trump ?
03:26C'est une performance parce qu'ils ont signé, parce qu'ils étaient présents côte à côte,
03:30mais le problème, c'est que sur le terrain, la situation est à l'antipode de l'image
03:35qu'a voulu montrer aujourd'hui Donald Trump au monde.
03:38Et d'ailleurs, vous l'avez souligné, le langage non-verbal traduisait
03:43Ă  quel point les deux hommes n'avaient pas envie d'ĂŞtre cĂ´te Ă  cĂ´te.
03:47Et d'ailleurs, ils étaient dans une posture qui ressemble à celle qu'ils ont déjà
03:50depuis plusieurs semaines, voire plusieurs années.
03:53Ils se sont croisés à Bruxelles, ils ne se sont pas parlé.
03:56Récemment, on a entendu Paul Kagame expliquer que des accords, il en avait eu d'innombrables
04:02et qu'Ă  chaque fois, Kinshasa avait trahi sa parole.
04:06Même tonalité du côté de la République démocratique du Congo.
04:09Et lorsqu'on s'arrête sur les mots qui ont été utilisés par Paul Kagame, justement,
04:13il a encore une fois évoqué le nombre de médiations incalculables
04:17qui sont restées sans succès.
04:19On a presque l'impression qu'il veut nous faire comprendre
04:21que celle-là pourrait évidemment capoter.
04:24C'est un accord, il a dit, qui donne les moyens de marcher vers la paix.
04:28Mais il ne parle pas véritablement d'accord de paix lorsqu'il s'exprime.
04:32Il évoque simplement des percées importantes.
04:35Et lĂ , clairement, on a le sentiment que dans l'esprit de Paul Kagame,
04:39ce n'était pas un accord de paix qu'il était venu signer,
04:42mais finalement participer à une mise en scène voulue par Donald Trump.
04:48On reparlera du bénéfice que peut ou qu'entend tirer Donald Trump,
04:53des ressorts aussi dont il dispose pour faire venir effectivement tous ses chefs d'État
04:57dans ses différentes signatures d'accord.
04:59On se souvient, il n'y a pas si longtemps, en Égypte aussi,
05:02à Charmelsher, où s'était joué l'accord de cesser le feu à Gaza.
05:07Concernant cette guerre-là en République démocratique du Congo,
05:10c'est une guerre par procuration.
05:12Le M23, la rébellion, très active dans l'est de la RDC
05:15et qui a pris plusieurs grandes villes au nord Kivu et maintenant au sud,
05:18n'a jamais reconnu officiellement ses liens avec le Rwanda de Paul Kagame,
05:23qui peut dès lors lui-même bien signer un accord avec Félix Tshisekedi.
05:28Pour autant, Richard Verley, qui peut garantir que Paul Kagame
05:32parviendra Ă  faire respecter cette signature ?
05:35Alors, ce qu'on a compris quand on regarde la chorégraphie de la cérémonie,
05:38c'est qu'il y a une sorte de comité de surveillance de ces accords de paix,
05:42et puisqu'on a vu défiler un certain nombre de présidents,
05:44le président de l'Angola, si je ne me trompe pas, celui du Kenya.
05:47Il y avait aussi, bien évidemment, le secrétaire général de l'Union africaine.
05:51Il y avait des représentants du Qatar et des Émirats européens.
05:55Je pense que c'est ça l'idée.
05:56C'est-Ă -dire que c'est une action collective
05:58et Donald Trump espère que ce mécanisme fonctionnera.
06:03Mais franchement, est-ce que Donald Trump se soucie
06:06de ce qui va se passer sur le terrain ?
06:08Ce qu'il veut, à mon sens, c'est que le conflit reste en très basse intensité.
06:15Il y aura sûrement des accrochages qui vont continuer.
06:18Que ça ne fasse pas la une des journaux
06:20et qu'il puisse prétendre qu'il a réglé le conflit.
06:22Et surtout, qu'il puisse prétendre aux ressources naturelles
06:26qui l'intéressent dans cette zone.
06:27Il ne s'en est jamais caché, puisqu'il a signé un accord sur les terres rares
06:31avec la RD Congo, si je ne me trompe pas.
06:33Et d'ailleurs, il l'a dit, il l'a dit, on va gagner beaucoup d'argent.
06:36Donc voilĂ , on a au fond un deal commercial.
06:40Si c'est compliqué...
06:40Déguisé en accord de paix.
06:42Disons, on a un accord de paix formel
06:44qui doit avant tout, pour Donald Trump,
06:47rapporter des fruits commerciaux et tangibles
06:50sur le plan financier ou sur le plan des terres rares.
06:53Apporter la paix durable Ă  ces populations,
06:56apporter une nouvelle gouvernance,
06:58Ă  mon avis, ce n'est pas du tout le sujet de Donald Trump.
07:00Secondaire pour le président américain, dites-vous, Richard Verly.
07:04Direction Kinshasa, Aurélie Bazaraki-Bangula est avec nous
07:07pour France 24 sur place.
07:08VoilĂ  un an qu'on attendait cette rencontre
07:10entre Paul Kagame et Félix Tshisekedi.
07:15Effectivement, les deux présidents,
07:16Félix Tshisekedi et Paul Kagame,
07:19assis Ă  la mette-table, cĂ´te Ă  cĂ´te.
07:21L'accord de paix brandit à bout de bras par chaque président.
07:24C'est une image symbolique, une image très attendue.
07:27Alors, les différents médiateurs du conflit avaient tenté
07:30de réunir les deux présidents à plusieurs reprises sans succès.
07:34On se souvient par exemple que l'un des médiateurs,
07:36le président angolais, Joao Lorenzo,
07:39avait tenté de réunir les deux chefs d'État il y a près d'un an,
07:42le 15 décembre dernier à Luanda.
07:45Mais au dernier moment, Paul Kagame n'avait pas fait le déplacement.
07:49Alors là, les deux chefs d'État l'ont d'ailleurs rappelé.
07:51À Washington, Paul Kagame a affirmé lors de son discours
07:55que beaucoup de médiations ont été menées,
07:58mais aucune n'a jusque-là résolu le conflit.
08:01Félix Tshisekedi a affirmé que l'accord de Washington
08:04n'est pas seulement un autre accord, un accord de plus,
08:08mais qu'il représente un nouveau tournant, un tournant vers la paix.
08:12Alors, dans cet accord, la partie congolaise s'est engagée,
08:15d'une part, à neutraliser les FDLR, un groupe armé rwandais,
08:18dont certains membres à l'origine ont participé,
08:21au génocide des Tutsis au Rwanda.
08:24Et d'autre part, le Rwanda s'est engagé à lever ses mesures de défense,
08:28en clair, retirer ses troupes du sol congolais.
08:32Pas de précision encore sur la mise en application de cet accord.
08:36Selon les spécialistes, la mise en application de cet accord
08:38dépendra de la volonté politique des deux partis,
08:42car l'accord de paix de Washington ne comporte aucune contrainte.
08:46Un accord qui dépendra aussi de l'engagement continu des États-Unis
08:52à en pousser sa mise en œuvre sur le terrain.
08:55Le président Donald Trump a affirmé, en répondant à une question d'une journaliste,
08:59que des résultats seront visibles très vite sur le terrain,
09:02que les choses vont aller vite.
09:04Le président américain a d'ailleurs souligné à plusieurs reprises
09:07le courage de Félix Tchesekeli et Paul Kagame dans ses négociations.
09:12Mais Donald Trump le sait, son premier défi sera de rétablir la confiance
09:17entre les deux chefs d'État, qui ne se sont pas d'ailleurs serrés la main
09:20à l'issue de la cérémonie.
09:22Oui, cet accord soulève beaucoup d'espoir en République démocratique du Congo, Aurélie.
09:28Alors oui, effectivement, cet accord qui a été enterriné
09:32suscite beaucoup d'espoir.
09:35Mais il faut être réaliste, sur le terrain,
09:38les bombardements ont repris dans l'Est congolais.
09:40Plusieurs sources de la société civile nous signalent des bombardements
09:44à l'arme lourde dans des localités de la province du Sud-Kivu,
09:48avec pour épicentre la localité de Kamayola.
09:52Alors, ces affrontements opposent l'armée congolaise,
09:54appuyée par les groupes armés locaux, dits Patriot,
09:57et l'AFCM23, un groupe rebelle soutenu par le Rwanda,
10:00selon les Nations Unies.
10:02Alors, les deux parties, les forces armées congolaises et l'AFCM23,
10:05s'accusent mutuellement d'avoir violé le cessez-le-feu déjà décrété.
10:09Des cessez-le-feu, d'ailleurs, qui ont été décrétés à plusieurs reprises.
10:14Et c'est lĂ  aussi l'une des limites de cet accord de paix de Washington.
10:18Il ne mentionne pas l'AFCM23.
10:21Le groupe rebelle a d'ailleurs affirmé à plusieurs reprises
10:24ne pas être concerné par cet accord de Washington.
10:28Alors, le groupe rebelle et les autorités congolaises
10:30sont en négociation dans un autre processus,
10:33celui de Doha au Qatar.
10:35Plusieurs rencontres ont déjà eu lieu,
10:37plusieurs cessez-le-feu ont été signés,
10:39mais les affrontements se poursuivent.
10:41Et c'est pour ça que les espoirs de paix sont assez faibles
10:44du point de vue de Kinshasa.
10:46Merci Aurélie Bazara, Kibangula.
10:50Richard Verli l'a évoqué,
10:52Karim Yahoui, à l'origine, c'est une région riche en minerais,
10:55notamment le coltan, qu'on retrouve dans les condensateurs,
10:57de nos smartphones, de nos ordinateurs portables, de l'or aussi.
11:00Il y a une responsabilité des États développés
11:03dans l'usage qu'ils font de matériaux issus
11:05pour beaucoup de la contrebande
11:08et du pillage des richesses de la RDC.
11:09C'est clair qu'il y a une responsabilité énorme,
11:12notamment de la Chine,
11:13la Chine qui est omniprésente dans la région.
11:16Pour donner quelques chiffres,
11:18d'ailleurs c'est pour ça que Donald Trump
11:20met autant d'énergie à cet accord de paix
11:23parce qu'il veut reprendre pied face Ă  la Chine,
11:26notamment qui détient des parts
11:28dans 15 des 19 projets de cuivre et de cobalt du pays.
11:33Elle contrĂ´le 80% de la production de cobalt.
11:35Alors cette responsabilité, Donald Trump s'en moque un peu.
11:39Lui, il est prĂŞt Ă  tout pour refaire son retard en quelque sorte
11:43parce qu'on parle beaucoup du cobalt,
11:46on parle beaucoup du coltan,
11:47mais il y a aussi d'autres minéraux.
11:50Et Richard évoquait cet accord qui a été signé
11:52en parallèle entre Donald Trump
11:55et la République démocratique du Congo.
11:56Et pas moins d'une dizaine de minerais rares
12:00sont évoqués dans cet accord,
12:01notamment le beryllium qui est stratégique
12:04pour l'industrie aérospatiale,
12:07des minerais un peu moins connus
12:09comme le niobium qui utilisait lui
12:11dans le secteur de la défense.
12:13Évidemment, le coltan, il était rare.
12:15Et l'autre aspect, c'est la volonté
12:17de mettre en place un certain nombre d'infrastructures.
12:20Et lĂ  aussi, ces infrastructures
12:21ne seront pas développées au hasard
12:23puisque l'un des objectifs des Américains,
12:25c'est l'extension d'un corridor ferroviaire
12:28qui pourraient justement emmener
12:30tous ces minerais rares
12:32jusqu'à l'océan Atlantique
12:34pour mieux les déverser vers les Etats-Unis.
12:38Et donc, Donald Trump ne s'encombre aucunement
12:41de quelconque considération morale, écologique
12:44pour atteindre ses objectifs.
12:47Oui, Richard Verly, c'est cela aujourd'hui
12:49qui compte essentiellement pour les Etats-Unis.
12:51Et le plus étonnant, c'est qu'ils arrivent
12:53Ă  convertir un certain nombre, un grand nombre,
12:56croissant en tout cas, de pays de la planète
12:58à leurs propres intérêts.
13:00Ce qu'il faudrait idéalement,
13:02c'est essayer de regarder ce type de deal
13:04avec une objectivité
13:06que nous ne pouvons pas avoir ici sur France 24
13:10pour une raison simple,
13:11c'est que nous, on voit ce qu'il y a derrière.
13:13On voit les non-dits, on voit les souffrances,
13:15on voit la guerre qui risque quand mĂŞme de durer,
13:17on voit les populations qui vont quand mĂŞme en payer le prix.
13:20Mais si on prend un peu de recul,
13:21le fait est que le commerce,
13:24le commerce, c'est vrai que dans certaines situations,
13:28ça peut calmer des hostilités,
13:30mais ça peut aussi les nourrir.
13:31C'est-Ă -dire qu'au fond,
13:32le deal d'aujourd'hui va peut-ĂŞtre,
13:35laissons-lui une chance,
13:36permettre Ă  cette zone de se pacifier
13:39parce que chacun va y trouver son compte
13:41jusqu'au moment oĂą un groupe ou l'autre
13:44va vouloir prendre le dessus,
13:46jusqu'au moment oĂą la Chine,
13:47mécontente de ce qui se passe,
13:49va peut-ĂŞtre fourbir ses armes
13:51à travers un groupe armé ou l'autre, etc.
13:54Au fond, on revient vers quoi ?
13:56On revient vers ce qu'on a longtemps voulu dénoncer
13:58et arrĂŞter, les guerres par procuration.
14:01Effectivement, quand vous avez des proxys,
14:02comme on dit, sur place,
14:04vous pouvez éteindre le volume
14:05ou vous pouvez le rallumer
14:07en fonction de vos intérêts.
14:09Et cette théorie-là,
14:10c'est un peu celle de Donald Trump.
14:12Il a des proxys.
14:13Alors pour lui,
14:14le monde entier est fait de proxys,
14:16qu'on allume ou qu'on éteint
14:17au gré des intérêts des États-Unis.
14:19Sur qui Donald Trump a-t-il effectué
14:20la plus grande pression lorsqu'on voit ces images ?
14:23Paul Kagame, on le sait,
14:24qui s'était beaucoup rapproché des États-Unis
14:26ces dernières années.
14:27Est-il venu à contre-cœur à Washington ?
14:29Il est venu avec beaucoup de méfiance,
14:31une méfiance qu'il n'a cessé de répéter.
14:35Donald Trump leur a sans doute expliqué
14:36qu'aujourd'hui, il fallait être présent
14:39et afficher cette volonté de faire la paix.
14:42Les deux hommes savent pertinemment
14:45que cet engagement ne garantit en rien
14:49que ça soit suivi des faits.
14:51Et donc Donald Trump, pour lui,
14:52le plus important,
14:53c'était de les avoir présents aujourd'hui
14:54et de porter haut ces documents
14:57qu'ils ont signés tous les deux.
15:00Et donc la pression était réelle.
15:03On a senti que les deux hommes
15:05n'avaient pas envie d'ĂŞtre lĂ .
15:06On n'a pas vu un seul sourire
15:08pour un accord de paix.
15:09C'est tout de même très marquant.
15:11Et évidemment que la pression
15:13était sur leurs épaules.
15:15La pression aussi à travers la présence
15:17d'autres chefs d'État africains
15:19que Donald Trump a voulu présents
15:20comme une espèce de membre présent là
15:25pour mettre la pression des témoins
15:27mais en mĂŞme temps des garants.
15:28Et d'ailleurs, le président du Burundi
15:31a souligné qu'un engagement à faire la paix
15:34n'était pas la paix.
15:35Et c'est une façon de remettre la pression
15:37sur les deux hommes.
15:38Mais une pression qui sans doute
15:40les a peut-être laissés de marbre
15:42parce qu'on sait que sur le terrain
15:43rien n'a changé.
15:45Et jusqu'au moment oĂą peut-ĂŞtre
15:47ils auront l'espoir
15:48de pouvoir tirer un certain nombre
15:50de marrons du feu.
15:51C'est-Ă -dire tirer un certain nombre
15:53davantage de ce qui a été promis
15:54par Donald Trump.
15:55Eh bien en attendant,
15:56les armes ne se tueront pas.
15:58Peut-être, il l'a évoqué Richard tout à l'heure,
16:01on aurait peut-ĂŞtre un conflit
16:02de plus basse intensité.
16:04Mais il faudra beaucoup plus
16:05pour ramener la paix.
16:06Oui, un mot quand mĂŞme
16:07parce qu'il faut le dire
16:08et malheureusement c'est quelque chose
16:10qu'on peut dire souvent en ce moment.
16:12Absence totale de l'Europe.
16:14Absence totale de l'Europe
16:15alors que sur cette zone,
16:17l'Europe comme bailleur de fonds,
16:19que ce soit en direct
16:20ou via les agences des Nations Unies,
16:22est extrêmement présente.
16:23L'Europe a ses liens historiques,
16:25en l'occurrence Rwanda et Congo,
16:27c'est la Belgique,
16:28deux anciennes colonies belges.
16:30Eh bien l'Europe est totalement hors-jeu,
16:33y compris, et c'est peut-être ça le plus grave,
16:35hors-jeu des terres rares
16:36et de la répartition des richesses
16:38de cette région.
16:39Donc on voit bien que ça aussi,
16:41c'est le calcul de Trump,
16:42c'est éliminer au maximum
16:44la concurrence de l'Europe
16:45et il ne vous aura pas échappé
16:46que s'il met la main sur ces terres rares,
16:48eh bien les industriels européens
16:50qui en ont besoin devront composer
16:53avec l'administration Trump
16:54ou en tout cas avec les entreprises américaines.
16:57Autre sujet,
16:58le cas de Christophe Gleize
16:59qui est Paris.
17:00Hier, le journaliste français
17:01a vu sa condamnation Ă  7 ans
17:03d'emprisonnement confirmé
17:04par la justice algérienne.
17:06Sa famille espère qu'il puisse bénéficier
17:08comme Boalem Sansal le mois dernier
17:10d'une grâce présidentielle.
17:12Karim Yahoui a une demande
17:14adressée directement
17:15au président algérien Abdelmadjid Teboun
17:18avec quelle chance d'ĂŞtre entendu.
17:20Alors c'est vrai
17:21qu'il y a eu une grâce présidentielle
17:23récente pour Boalem Sansal.
17:25Est-ce que les Algériens
17:26sont prĂŞts Ă  faire rapidement
17:28la mĂŞme chose pour Christophe Gleize ?
17:31Ce n'est pas certain
17:32parce qu'à l'égard
17:34de l'opinion algérienne,
17:36ça donnerait l'impression
17:37que quelle que soit la personne
17:39qui soit incarcérée, arrêtée,
17:41condamnée en Algérie,
17:42il suffit finalement
17:44que le président Abdelmadjid Teboun
17:47décide de le gracier
17:48pour que ce soit fait immédiatement.
17:50D'autant plus que
17:50beaucoup l'ont souligné,
17:53il y a un certain nombre
17:54d'opposants, de militants
17:55qui sont en prison,
17:57qui n'ont pas profité
17:58de grâce présidentielle.
18:00Et puis il y a aussi
18:01cette frange, on va dire,
18:03anti-France qui existe
18:04au sein de la classe politique algérienne
18:07qui verrait peut-ĂŞtre
18:08d'un mauvais oeil
18:09une grâce présidentielle rapide.
18:12En tout cas, ça ne veut pas dire
18:13ce verdict qui est très lourd,
18:15qu'il n'y a pas de possibilité de grâce.
18:18Il y a la volonté, en tout cas,
18:20des avocats de Christophe Gleize
18:21de se pourvoir en cassation.
18:24Et puis il y a un certain nombre
18:25de leviers sur lesquels
18:27peut appuyer la diplomatie française
18:30parce que finalement,
18:31ce verdict, aussi dur soit-il,
18:33ouvre une nouvelle séquence
18:35oĂą cette fois-ci,
18:36c'est la diplomatie
18:37qui va être à l'œuvre
18:38pour tenter de sortir
18:39Christophe Gleize du guépier
18:41dans lequel il s'est fourré.
18:42Emmanuel Macron exprime
18:44sa profonde inquiétude.
18:45Il promet d'agir
18:46auprès des autorités algériennes
18:48pour obtenir la libération
18:49et le retour en France
18:50dans les plus brefs délais
18:51de Christophe Gleize.
18:53On sort de la relative discrétion
18:55dans laquelle la France
18:56avait tenté jusque-là
18:57de gérer le cas
18:58Christophe Gleize.
18:59Richard Verli ?
19:00Moi, j'ai plutĂ´t l'impression
19:01qu'on va y retourner.
19:02En tout cas, du côté du gouvernement.
19:04La spécificité, je dirais,
19:06du cas de Christophe Gleize,
19:08c'est que d'abord,
19:08ce n'est pas une figure
19:09de premier plan.
19:10Ce n'est pas lui faire offense
19:11que de dire ça.
19:12C'est un journaliste sportif
19:12qui travaillait pour SoFoot,
19:14mais ce n'est pas
19:15Boualem Sansal.
19:16Et la parole de Boualem Sansal
19:19existe dans le débat français,
19:21notamment vis-Ă -vis de l'islam.
19:23On le sait,
19:23ce n'est pas le cas
19:23de Christophe Gleize.
19:25Et par ailleurs, je dirais,
19:28si vous écoutez bien
19:29ce qu'a dit Boualem Sansal
19:30depuis qu'il est rentré,
19:31il a quand mĂŞme admis,
19:33il a quand mĂŞme dit
19:33que l'effervescence
19:35de son ami Bruno Retailleau
19:37avait quand même compliqué
19:39les choses
19:39et compliqué la donne pour lui.
19:41Donc, le message est clair.
19:42Le message est,
19:43il faut sans doute
19:45calmer le jeu.
19:46Calmer le jeu,
19:46ça ne veut pas dire
19:47se montrer moins intransigeant
19:49ou moins demandeur
19:50dans les négociations,
19:51mais il faut que ça se passe
19:52de manière plus souterraine.
19:53Je note que le ministre
19:54de l'Intérieur,
19:54Laurent Nunez,
19:55qui a en plus des relations
19:57personnelles avec l'Algérie
19:58via sa famille
19:59du temps
20:00de la colonie française,
20:02eh bien,
20:02il a dit qu'il y était prêt
20:03Ă  y aller
20:04et il n'a pas conditionné
20:06sa visite
20:07à une libération
20:08de Christophe Gleize.
20:09Tout ça
20:10me donne plutĂ´t
20:11l'impression
20:11qu'on va aller
20:12vers une phase diplomatique
20:14que les journalistes
20:15vont se mobiliser,
20:16ça oui,
20:17Reporters sans frontières,
20:18ça va continuer,
20:20mais ça ne sera pas,
20:21je dirais,
20:22ce ne sera pas
20:23une mobilisation
20:24dans laquelle
20:25le gouvernement
20:26et les autorités françaises
20:27prendront part
20:28de la même manière
20:29qu'elles l'ont fait
20:29pour Boualem Sansal.
20:30Alors écoutez,
20:31le frère,
20:32en tout cas,
20:33de Christophe Gleize
20:34en a appelé
20:34au monde du football
20:35pour que lui
20:36se mobilise.
20:37Maintenant,
20:38lĂ ,
20:38c'est un cri
20:39de désespoir,
20:40un cri d'appel
20:40et je me dis
20:42que si les diplomaties
20:43sont un peu
20:45impuissantes,
20:46si la juridiction
20:48est close,
20:50il n'y a plus
20:50qu'un contre-pouvoir,
20:52que ce soit le foot
20:52et j'espère que le foot
20:54pourra sauver mon frère
20:54donc j'en appelle
20:55Ă  tous les clubs
20:56de France,
20:58tous les clubs
20:59d'Algérie,
20:59tous les clubs du monde
21:00peu importent
21:01Ă  soutenir cette cause
21:02et peut-ĂŞtre
21:02que le foot
21:03libérera mon frère.
21:04Rappelons que
21:05Christophe Gleize
21:05s'était rendu
21:06en Algérie
21:07pour un article
21:07sur le club de football
21:08le plus titré du pays
21:09Ă  la jeunesse sportive
21:10de Kabylie
21:10basée à Tiziouzou
21:12et dont l'un des dirigeants
21:13est par ailleurs
21:13responsable du mouvement
21:15pour l'autodétermination
21:16de la Kabylie
21:17ce qui vaut donc
21:18aujourd'hui
21:18cette condamnation
21:19Ă  Christophe Gleize.
21:21Le monde du football
21:22a la responsabilité
21:23de répondre à l'appel
21:24de Maxime Gleize.
21:26Karim Yahoui ?
21:26Oui,
21:27parce que c'est
21:28l'essentiel
21:29de la caisse de résonance
21:31que peut avoir
21:32la famille Gleize
21:33parce que
21:34tout le monde
21:34ou en tout cas
21:35ceux qui l'ont côtoyé
21:36savent que c'est
21:37un passionné
21:38de football
21:39et c'est ce qu'il a
21:40sans doute emmené
21:40du côté de l'Algérie
21:42et donc
21:43c'est l'essentiel
21:45du levier
21:46sur lequel peut appuyer
21:47la famille
21:48mais ce n'est pas le seul
21:49puisqu'on rentre
21:49on l'a dit
21:50dans une phase
21:51de diplomatie
21:52ce qui peut ĂŞtre
21:53un petit peu
21:53rassurant
21:54c'est vrai
21:55que le verdict
21:56est extrĂŞmement lourd
21:57mais l'Algérie
21:58a permis
21:59à un avocat français
22:01de se rendre
22:01sur le sol algérien
22:03et pour pouvoir plaider
22:04il a donné
22:05des visas
22:06Ă  la famille
22:06ensuite on a vu
22:08Mgr Vesco
22:10lui rendre
22:10Ă  plusieurs reprises
22:11visite
22:12d'Alger
22:12exactement
22:13l'archevĂŞque d'Alger
22:14qui a
22:16les bonnes oreilles
22:18on va dire
22:18de Abdelmajid Tebboune
22:19qui a la double nationalité
22:21donc ça peut être aussi
22:22un vecteur
22:23par lequel on peut
22:24tenter de prendre
22:24le problème
22:25d'autant plus que
22:26le pape lui-mĂŞme
22:27a dit qu'il aimerait
22:28bien aller en Algérie
22:29donc ça peut être
22:30aussi un vecteur
22:31intéressant
22:32pour prendre
22:32l'affaire
22:34sous un angle différent
22:35Je vous interrogeais
22:35sur le football
22:36et je vais poser
22:36la mĂŞme question
22:37dans un instant
22:37Richard Vellet
22:38mais couide
22:39de Zinedine Zidane
22:40Karim Benzema
22:41Samir Nasri
22:42qui sont Ă  la fois
22:44des footballeurs français
22:44mais très populaires
22:46et connus en Algérie
22:47pour ĂŞtre mĂŞme d'origine
22:48de leur famille
22:48sont originaires d'Algérie
22:50est-ce qu'il est nécessaire
22:52qu'il s'exprime
22:53en faveur de Christophe Glez
22:54ou bien est-ce que
22:55toute prise de parole
22:56serait de leur part
22:57vue comme contre-productive
22:58par le pouvoir algérien ?
23:00En tout cas je pense
23:01qu'ils marchent sur des oeufs
23:03et qu'ils prennent
23:04leur distance
23:04par rapport Ă  cette affaire
23:06c'est vrai que Zinedine Zidane
23:07par exemple
23:07je crois que la famille
23:08de Christophe Glez
23:09lui a fait passer
23:10un petit message
23:10pour qu'il prenne
23:12effet et cause
23:13pour le journaliste
23:14mais que pour l'instant
23:15il s'est abstenu
23:16de le faire
23:17Et Kylian Mbappé aussi
23:18dont la maire est algérienne
23:19Kylian Mbappé
23:19et donc c'est vrai
23:20que ça pourrait être
23:21des soutiens de poids
23:23mais c'est vrai aussi
23:24qu'ils entretiennent
23:25des relations
23:26avec l'Algérie
23:27qui sont sans doute
23:29un petit peu frileux
23:30malheureusement
23:31j'ai envie d'ajouter
23:32et c'est vrai
23:33que peut-ĂŞtre
23:34qu'ils attendent aussi
23:36ça va être sans doute
23:38des interventions
23:39de dernière minute
23:40lorsqu'il n'y aura
23:41peut-ĂŞtre plus besoin
23:42de le faire
23:43oĂą on va les entendre
23:44s'exprimer
23:45Vous comprenez ce silence
23:46Richard Verli
23:46est-ce qu'il y a une frilosité ?
23:47Alors Zinedine Zidane
23:48son fils lui joue
23:49en championnat
23:50enfin il joue
23:50à l'équipe nationale
23:51l'équipe nationale d'Algérie
23:53je ne crois pas
23:54qu'il soit gardien titulaire
23:55mais il va peut-ĂŞtre
23:56pouvoir participer
23:57Ă  la coupe du monde
23:57du côté de l'Algérie
23:59Donc il y a effectivement
24:00un enjeu aussi
24:00on l'imagine
24:01plus personnel
24:02et direct
24:03pour Zinedine Zidane
24:04Richard Verli
24:06votre sentiment ?
24:07Mon sentiment
24:07c'est que
24:08le foot
24:09aujourd'hui
24:09ce n'est pas vrai
24:11de beaucoup
24:11de sport
24:12le foot
24:13est
24:14une diplomatie
24:16à part entière
24:16la meilleure preuve
24:17c'est que je crois
24:18demain
24:18va avoir lieu
24:20le tirage
24:20on l'a vu tout Ă  l'heure
24:22d'ailleurs
24:22de la coupe du monde
24:23qui aura lieu
24:24aux Etats-Unis
24:25monsieur Infantino
24:26le patron de la FIFA
24:27est quand mĂŞme
24:28un type surpuissant
24:29il n'y a pas d'autre mot
24:31surpuissant
24:31considéré dans beaucoup
24:33de pays
24:33comme légal
24:34d'un chef d'Etat
24:34voire plus
24:35et donc je pense
24:37que le monde du football
24:38oui doit faire quelque chose
24:39attention
24:39je ne dis pas
24:40que le monde du football
24:41doit vociférer
24:42doit crier
24:43faire quelque chose
24:44ça peut aussi être
24:44quelque chose d'effectif
24:45fait peut-ĂŞtre
24:47sous la table
24:47ou de manière
24:48suffisamment protocolaire
24:50ou suffisamment prudente
24:52pour ne pas faire perdre
24:53la face
24:53au pouvoir algérien
24:55mais il faut
24:55incontestablement
24:57que le monde du football
24:58se bouge
24:59parce que derrière
25:00Christophe Gleize
25:01il y a avant tout
25:01l'admiration pour un sport
25:03il y a les journalistes sportifs
25:05et c'est un peu facile
25:06vous savez
25:07je vais faire un lien
25:08qui ne devrait sans doute
25:09pas ĂŞtre fait
25:09mais je vais le faire quand mĂŞme
25:10il y a un appel récemment
25:12Ă  Marseille
25:12je crois du journaliste
25:13Philippe Poujol
25:14Ă  propos du narcotrafic
25:16qui a dit que ça suffit
25:18il faut arrĂŞter
25:19de glorifier le foot
25:21et de glorifier tout ça
25:22parce que les gens
25:23qui tournent autour de l'OM
25:24devraient aussi
25:25parler de ce qui se passe
25:26dans les quartiers
25:27je ne fais pas de lien
25:28mais je pense qu'il y a
25:29un moment où la responsabilité
25:30sociale et politique
25:32du foot
25:32compte tenu
25:33de tout ce qu'il charrie
25:34de soutien international
25:36et d'argent
25:36elle est posée
25:37et il ne faut pas
25:38être lâche
25:39y compris de la part
25:40de joueurs
25:41qui ont des intérêts
25:43familiaux
25:43je dirais directement
25:44en Algérie aujourd'hui
25:45et donc peut-ĂŞtre
25:46Ă  perdre aussi
25:46encore une fois
25:46moi je ne demande pas
25:47d'abord je ne suis personne
25:49pour demander
25:49mais je ne serais pas choqué
25:51que Zinedine Zidane
25:52et d'autres
25:53fassent une action
25:54qui ne soit pas publique
25:55mais qu'ils la fassent
25:56donc voilĂ 
25:57ça ne doit pas être
25:58nécessairement public
26:00il faut faire attention
26:01mais ce qui est
26:02un peu précieux
26:03c'est que si
26:03avec un grand S majuscule
26:05Zinedine Zidane
26:07décroche son téléphone
26:08pour appeler
26:08ou demander Ă  parler
26:09au président Tebboune
26:10j'imagine que ce dernier
26:11prendra l'appel
26:12alors c'est vrai
26:13qu'il n'y a pas forcément
26:14une tradition
26:15d'implication
26:17très importante
26:18de la part
26:18des footballeurs
26:19ce n'est pas forcément
26:20ce qu'on entend le plus
26:22sur des questions
26:22c'est vrai
26:23et quand on voit le poids
26:24de la jeunesse en Algérie
26:24on imagine que ça parle
26:25ça parle
26:26mais c'est vrai
26:28que sur des questions
26:28politiques
26:29et puis sans doute
26:30qu'il y a ce sentiment
26:31que c'est un terrain glissant
26:32parce que nous on perçoit
26:33en France
26:34en tout cas les médias
26:35présentent cette affaire
26:36comme une affaire
26:36de liberté d'expression
26:38une affaire
26:38de pouvoir exercer
26:39son métier de journaliste
26:40mais lorsqu'on regarde
26:42les médias algériens
26:43c'est une affaire
26:43de sécurité intérieure
26:44liée à un groupe terroriste
26:47qui remet en cause
26:49les frontières de l'Algérie
26:50en voulant être indépendant
26:51donc sans doute
26:53que les joueurs de football
26:54mais aussi leur entourage
26:55leurs conseillers
26:56leurs agents
26:57leur conseillent plutĂ´t
26:59de ne pas prendre la parole
27:00merci beaucoup
27:01Richard Verly
27:02Karim Yahyaoui
27:03on va plus loin
27:03c'est terminé
27:04retour dans un instant
27:05dans l'essentiel
27:06nous serons avec la mère
27:07de Christophe Gleize
27:08qui nous livrera
27:09son témoignage en direct
27:10merci
Be the first to comment
Add your comment

Recommended