00:00Sylvie Godard, vous avez vécu aussi cette audience, je rappelle que vous étiez tous les deux dans cette salle d'audience à Tiziouzou pendant le procès.
00:09Comment vous avez vécu ce moment-là en tant que maire ?
00:13Au début, d'abord la satisfaction de le revoir, même s'il était entouré par cinq policiers,
00:24mais de le revoir dans le prétoire, qu'il m'adresse des sourires et des petits baisers avec sa bouche,
00:34c'était quelque chose pour moi de très très réconfortant.
00:38Et puis au fur et à mesure du procès, au fur et à mesure des échanges avec son traducteur,
00:49et puis après, quand il est revenu, c'était plutôt quelque chose de très douloureux,
00:56surtout que notre avocat algérien, Maître Bakouri, a demandé à l'issue de verdict, si on pouvait, parce que ça arrive,
01:04certains avocats nous l'avaient conseillé, qu'on puisse juste lui parler deux minutes avant qu'il rejoigne son fourgon cellulaire.
01:13Et c'est ce que vous avez fait ? Est-ce que ça a été possible ?
01:16Non, bien sûr que non, il n'y a même pas eu cette humanité-là.
01:21Ils nous ont interdit de le voir, donc nous avons couru avec sa compagne pour essayer de lui parler cinq minutes,
01:31de lui dire quelques paroles d'encouragement et de soutien, et ça, ça nous a également été refusé.
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