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  • il y a 22 heures

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Transcription
00:00La grande interview sur CNews et Europas, mon invité est au cœur de l'actualité.
00:06Lui qui a cofondé Reporters sans frontières dans la mission première, je le rappelle,
00:10était ou est de protéger la liberté d'informer et les journalistes persécutés partout dans le monde.
00:15Alors qu'en est-il désormais ? Il est aussi mon invité maire d'Hiverdroite de Béziers.
00:19Bonjour et bienvenue Robert Ménard.
00:21Bonjour madame.
00:21Merci de votre présence. Ce matin dans le Figaro, le président du Sénat estime que l'idée de labelliser les médias n'est pas à la hauteur.
00:28Alors Gérard Larcher qui affirme également, je croyais que le ministère de l'Information avait disparu.
00:33De son côté, l'exécutif ne cesse de marteler que non, jamais, jamais il n'a été question d'un label d'État pour les médias.
00:40Alors est-ce que vous estimez ce matin qu'il y a un rétropédalage ou alors que c'était nullement l'intention vraiment d'Emmanuel Macron ?
00:46Je ne sais pas. Ce que je sais, c'est qu'un label qui soit décerné par l'État ou en l'occurrence, parce que c'était ça l'idée,
00:53c'était d'aller chercher Reporters sans frontières comme une espèce de cash sexe, d'idiot utile qu'aurait dit lui à cette organisation.
01:01Et j'ai un peu de mal à le dire parce que vous l'avez dit, j'ai créé cette organisation.
01:05Mais que Reporters sans frontières se soit prêté à cette espèce de mascarade qui consistait à dire en gros
01:11quels sont les médias crédibles et quels sont les médias qui ne le sont pas,
01:15c'est de la part des uns et des autres de M. Macron une mauvaise intention et de Reporters sans frontières une trahison.
01:21Vous le disiez à l'instant.
01:22Trahison à quoi ?
01:23Ce pourquoi on l'a créé, pourquoi j'ai créé...
01:26Attendez, quand sur Christophe Glez ils prennent position, ils se battent, ils ont raison.
01:31Leur boulot c'est exactement ça et ils le font.
01:34Ils le font. Donc je prends acte.
01:35Moi je ne suis pas un ennemi de Reporters sans frontières.
01:37Sûrement pas.
01:38Mais quand ils se transforment, l'espèce de gendarme de la bien-pensance en ceux qui donnent des certificats de bonne conduite,
01:47une espèce d'arbitre des élégances qui dirait
01:50« Ah mais alors Sonia Mabrouk, je vais la classer où ? À droite, à gauche ? »
01:54Mais tu te prends pour qui ?
01:56Tu te prends pour qui ?
01:57Pour qui justement ?
01:57Ils se prennent pour ce que sont une partie de la gauche,
02:00c'est-à-dire ceux qui sont du côté du bien, du beau, de la vérité
02:05et les autres du côté de la trahison, du mal, des méchants.
02:10Mais enfin, moi je les connais aux Reporters sans frontières.
02:13Leur boulot c'est ce qu'ils font quand ils amènent des gilets pare-balles à des journalistes ukrainiens très bien.
02:18On ne leur demande pas aujourd'hui de dire qui fait ou qui ne fait pas de journalisme.
02:22Alors ils le contestent, il s'est passé d'ailleurs sur le service public un échange très intéressant
02:27entre Laurent Jacobili du RN et le journaliste Pierre Aski, rappelons-le,
02:31qui est aujourd'hui président de RSF, spécialiste des questions internationales à France Inter,
02:34cofondateur du site Rue 89 et ancien de Libération.
02:38Laurent Jacobili affirme que RSF aujourd'hui a appelé il y a quelques temps à voter contre le RN,
02:44en tout cas a fait campagne, ce que conteste formalement Pierre Aski.
02:48Où est la vérité ? Est-ce qu'aujourd'hui c'est une officine, comme certains le disent, gauchiste ?
02:52Attendez, mais c'est évidemment une bande de gauchistes.
02:55Moi je les ai découvert encore récemment et tout, je n'en revenais pas.
03:00Moi personne, quand j'étais le patron de Reporters sans frontières,
03:02personne ne pouvait savoir pour qui je votais.
03:06Moi j'étais déjà à droite et dans ce milieu, les gens l'ont découvert après que j'ai quitté Reporters sans frontières
03:12parce que je n'intervenais jamais là-dessus.
03:15Moi j'ai passé ma vie à défendre des médias dont je ne partageais pas le début d'un quart d'opinion,
03:21des gens que j'aurais combattu sur le terrain des idées,
03:24mais je me battais pour qu'ils puissent s'exprimer librement dans leur pays.
03:27C'est ça le travail du Reporters sans frontières, c'est pas plus, pas moins que ça.
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