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  • il y a 6 jours

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00:00La grande interview sur CNews et Européens, mon invité est un maire, un élu au langage direct et sans fioriture qui parle à la majorité des français.
00:17Bonjour et bienvenue Robert Ménard.
00:19Bonjour, merci de m'en recevoir.
00:21Merci d'être avec nous, vous êtes le maire d'hiver droite de Béziers tout d'abord.
00:24Évidemment, c'est un immense soulagement, après la libération de l'écrivain franco-algérien Boalem Sansal de l'otage Boalem Sansal qui était détenu dans les geôles algériennes.
00:33Est-ce que ce matin, d'abord pensons au soulagement, mais est-ce que vous dites ce matin, Robert Ménard,
00:38« Dank à l'Allemagne, dank à l'Allemagne, mais aussi merci à la France et malgré tout chokran à l'Algérie ? »
00:45D'abord, je vais vous dire mon émotion, parce que je le connais, parce qu'on s'est battu pour lui,
00:51parce que je suis né en Algérie, parce que j'ai mille raisons de l'aimer, parce que j'aime ses livres, j'aime sa personnalité,
00:59j'aime ce qu'il est, j'aime sa modestie et en même temps son caractère, j'aime son audace, j'aime son courage.
01:05C'est quand même un type dont tu te dis, j'aimerais avoir un tout petit peu, je ne sais pas, représenter ça par rapport à ce qu'il est.
01:14Puis je pense à sa femme, je pense à nos amis communs qui se sont bâtis pour lui, je pense aux banderoles qu'on a à Béziers,
01:21qu'on enlève ce matin où il y avait écrit sur la médiathèque « Libérez-vous à l'émission salle ».
01:25Je pense à samedi où on va donner une des salles, un des espaces de la médiathèque avec son nom,
01:31à côté d'une statue de Voltaire, parce que je trouvais que Voltaire et lui, ça allait bien ensemble.
01:35Voilà, je pense d'abord à tout ça, je pense à tout ça, c'est la première chose.
01:40Ensuite, vous savez, je ne pense pas qu'il y ait...
01:46Là, il y a des polémiques autour de qu'est-ce qu'il fallait faire, comment on a obtenu sa libération.
01:51Je résume directement cette polémique, c'est là où la France a échoué, l'Allemagne a réussi.
01:55Point d'interrogation.
01:56Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:58D'abord, je pense qu'il fallait, pendant...
02:02Parce que ça a été mon boulot pendant des années de m'occuper de ça.
02:05Il n'y a pas de contradiction entre, d'une part, la mobilisation, vous à l'antenne, les gens dans la rue, tout le monde qui en parle, les gens qui gueulent et tout ça.
02:14Il faut ça et la diplomatie.
02:17Ce n'est pas un ou l'autre, ça n'a jamais été pour un notaire ou ça.
02:20Moi, j'avais été 25 ans, j'ai fait ça.
02:22Tu t'appuies sur les deux, à la fois des diplomates qui ne parlent pas ou qui ne viennent pas expliquer ce qu'ils font chez vous,
02:28et en même temps, les gens qui gueulent.
02:30Et il faut les deux.
02:31Ça, c'est la première chose.
02:33La deuxième chose, c'est que je suis content que l'Allemagne ait joué ce rôle-là, merci à eux,
02:39mais enfin, putain, quelle humiliation pour la France !
02:43Enfin, je ne suis quand même pas naïf, naïf, au point d'oublier à quel point ils font ça pour faire chier Paris.
02:53C'est aussi, pardon de cette grosse vulgarité que je retire immédiatement, pour emmerder Paris,
02:58pour leur dire, on ne vous donne pas satisfaction, on préfère faire plaisir aux Allemands.
03:02Alors, il a des raisons...
03:03Donc, vous y voyez, malheureusement, une humiliation pour notre pays ?
03:05Enfin, vous y voyez quoi ? Bien sûr que c'est une humiliation pour votre pays.
03:09Et en plus, alors, c'est un truc à trois membres.
03:12Un, tu humilies le pays.
03:14Deux, tu tapes sur Retailleau, qui avait le courage de dire un certain nombre de choses.
03:18Je pouffe de rire !
03:20Alors, quand Emmanuel Macron dit merci au président Tebboune et qu'il est disponible pour de prochaines discussions,
03:28est-ce que c'est le langage qu'il faut tenir ?
03:30Attendez, le problème de M. Macron, c'est qu'il dit une chose et le contraire, sans aucun état d'âme sur cette histoire-là.
03:38Je ne vous rappelle plus, c'était au début du mois d'août, vous vous rappelez ?
03:40Il avait écrit, c'était Bayrou, qui était Premier ministre, il avait dit, oui, il faut être plus dur, il faut être un peu plus ferme et tout.
03:47La riposte graduée, oui.
03:48Voilà, et maintenant, le même, il t'explique, et son Premier ministre actuel, il t'explique, au fond, regardez, parce qu'il tape sur Retailleau là-dessus,
03:56regardez, nous, on a adopté une manière plus soft de faire les choses, et on a obtenu satisfaction.
04:02Mais c'est ce foutre du monde !
04:04Vous voulez dire que pour des raisons politiciennes, pour viser un ancien ministre de l'Intérieur ?
04:09On loue, et Sébastien Lecornet a loué la méthode de la discrétion, de la prudence.
04:13Mais bien sûr, ça n'a pas d'autre objectif qu'un coup de pied de l'âne à celui qui est plus ministre de l'Intérieur, c'est une saloperie de plus.
04:21Ils ne peuvent pas dire, ils ne peuvent pas dire simplement, chacun fait son boulot, encore une fois, chacun fait son boulot, chacun fait son boulot,
04:28et le résultat de tout ça, c'est la libération, et sans satisfaire, non !
04:32Ils veulent bien, ils sont contents, je ne crois pas qu'ils ne soient pas contents, je ne dis pas ça,
04:36ils sont contents, comme nous tous, de cette libération.
04:38Mais si en même temps, on pouvait faire une petite politique politicienne de merde, comme ils sont capables de faire...
04:45Je vous sens énervé, je vous sens énervé ce matin.
04:46Mais bien sûr, ça ne vous énerve pas, vous, alors qu'on est tous les deux tellement contents pour Boalem Sansal.
04:51C'est inévident, c'est beaucoup de ceux qui nous regardent ce matin.
04:53Alors on ne fait pas de la politique à 4 balles, on ne fait pas de la politique à 4 balles.
04:56Et nous en passons également à notre confrère Christophe Gleiz, évidemment, Boalem Sansal, justement, c'est un lanceur d'alerte contre l'islamisme,
05:05il a notamment cette phrase que j'ai notée, il a dit, face à l'islamisme, la France a perdu toute capacité à réfléchir, à se préparer,
05:12au contraire, elle se prépare à subir, à se soumettre.
05:16Est-ce que vous estimez, aujourd'hui, nous sommes 10 ans après les attentats du 13 novembre,
05:20qu'il y a encore une cécité d'une partie de nos élites qui a du mal à nommer l'ennemi, Robert Ménard,
05:24alors que l'ennemi, le terrorisme islamiste, il nous nomme, il nous désigne, il nous cible, il nous vise ?
05:29Attendez, attendez, je vais vous reprendre.
05:31Certains, ce n'est pas seulement qu'ils n'osent pas nommer leur ennemi, mais ils sont du côté de cet ennemi.
05:38Pardon, la France insoumise et ce courant-là, aujourd'hui, ils ne sont pas seulement les idiots utiles,
05:44vous savez, ceux qui feraient un certain nombre de choses sans s'en rendre compte,
05:47ils s'en rendent compte, pour des raisons électoralistes, pour des raisons de conception du monde,
05:53ils pensent, oui, qu'aujourd'hui, c'est l'immigré qui remplace le prolétaire du 19e siècle,
05:59pour toutes ces raisons, ils trahissent, ils trahissent.
06:02Ce n'est pas simplement des gens qui se tromperaient de bonne foi,
06:06et en plus, ils n'ont aucune bonne foi, aucune bonne foi.
06:09Moi, par rapport aux 10 ans, évidemment, on se souvient tous où on était,
06:14comment on a appris le Bataclan et tout, comment ça s'est passé.
06:18À la fois, moi, je suis rassuré, parce que je pense que les services secrets français font bien leur job,
06:23il faut le dire, attendez, on ne va pas ne pas rendre hommage à ce...
06:25Bien sûr, nos services de renseignement...
06:26Ils évitent plein d'attentats et tout, mais moi, ce qui m'inquiète,
06:30c'est que si ce terrorisme commandé de l'extérieur diminue et a moins d'efficacité,
06:37il y a une espèce de... comment vous dire ?
06:40Pas simplement du terrorisme, il y a une espèce d'islamisation à bas bruit,
06:45vous savez, qui gagne, qui gagne la France.
06:47Moi, je suis sidéré de comment ?
06:49Un certain nombre de choses qu'on n'aurait pas supportées, ni vous, ni moi, il y a 20 ans.
06:54Je dis vous, parce que vous êtes une femme et vous êtes originaire du Maghreb,
06:57et moi, parce que je suis originaire du Maghreb,
06:59je ne suis pas une femme, je suis un homme, on n'aurait pas...
07:02Mais les hommes participent, évidemment, à la cause des femmes.
07:06Vous savez pourquoi je dis ça ?
07:07Parce que moi, je dis, quand je me promène dans des rues et que je vois, par exemple,
07:11autant de femmes voilées, je me dis, on a accepté des choses qui m'auraient...
07:17Que j'aurais pensées inimaginables.
07:17Vous estimez que l'idéologie frériste Robert Ménard s'instille partout...
07:21Tout d'abord, pour être précis, derrière chaque voile, vous estimez qu'il y a une idéologie ?
07:25Bien sûr que non.
07:26Parce que dans votre ville, il y a, comment dire, beaucoup de confessions, vous les rencontrez...
07:31Il n'y a pas une islamiste derrière chaque voile, je ne suis pas assez abruti pour le penser.
07:35Mais quand même, le voile, madame...
07:36Enfin, tu sais, moi, je suis d'une génération où, dans le monde arabe,
07:39les femmes qui se libéraient, elles se débarrassaient du voile.
07:42Aujourd'hui, le voile, ce n'est pas seulement un hommage à Dieu, ce n'est pas vrai,
07:46et à son prophète, c'est une soumission à l'homme.
07:49Vous tournez, vous virez comme vous voulez, ça reste ça.
07:52Et quand c'est porté par des fillettes au sein du cœur battant de la démocratie française,
07:56c'est-à-dire l'Assemblée nationale...
07:58Mais ça ne vous a pas choqué, mais moi, ça m'a bouleversé de voir ces gamines qui ont 9-10 ans voilées.
08:04Mais est-ce qu'on l'aurait imaginé il y a 30 ans ? Jamais !
08:07Et ce que vous, ceux que vous dénoncez, comme la France insoumise, parle d'une islamophobie,
08:12c'est-à-dire que vous, vous-même, vous êtes souvent d'ailleurs visés et considérés comme islamophobes,
08:17parce que vous visez, vous ciblez ces femmes, ces jeunes filles.
08:20Quelle répondez-vous, une fois pour toutes ?
08:22Mais attendez, l'islamophobie, ce concept d'islamophobie,
08:26mais moi, je n'ai aucun problème avec l'islam.
08:28J'ai des problèmes avec l'islamisme, ce n'est pas la même chose.
08:32Tout ce que je viens de vous dire sur l'Algérie, dont on a parlé,
08:34je n'ai pas de problème avec l'Algérie et le peuple algérien.
08:38J'ai des problèmes avec l'auteur, le gouvernement algérien.
08:41Non, mais il faut le redire mille fois, parce qu'on a marre d'assimiler les critiques qu'on porte sur l'islamisme, sur l'islam.
08:49Moi, j'ai des copains musulmans, je suis dans une ville, vous le disiez,
08:51où la communauté musulmane est très importante.
08:54Il y a des musulmans dans mon conseil municipal.
08:57Je n'ai aucun problème de ce type-là.
08:59J'ai des problèmes avec des régimes autoritaires,
09:01j'ai des problèmes avec des islamistes qui bafouent les droits des femmes.
09:05Attendez, ça ne vous pose pas un problème.
09:07Par exemple, il y a un truc, ça va vous dire, vous paraître un peu stupide.
09:10Que des chaînes de fast-food, aujourd'hui, ne fournissent que de la viande halal,
09:16mais est-ce que vous imaginez ?
09:18Ça fait partie, selon vous, de cette islamisation ?
09:21Mais alors, les dirigeants, on a parlé de la France insoumise, les islamistes,
09:24mais alors, ceux qui nous gouvernent.
09:26Quand parfois, ils ont une difficulté, Robert Ménard a nommer.
09:29Alors, il parle de barbarie, il ne parle pas d'islamisme,
09:32ou alors, il dit islamisme radical.
09:34L'islamisme est forcément radical.
09:36Comment vous voulez nommer cette personne-là, ces dirigeants, en partie,
09:40qui disent que ce que l'on fête ce soir, c'est le sens de la fête retrouvée ?
09:44Est-ce que c'est le sens de la fête,
09:45ou est-ce que les islamistes ont voulu viser la France, la civilisation, entre autres ?
09:50Ils nous détestent, madame.
09:52Les islamistes, ils nous détestent.
09:53Ils détestent tout ce que nous sommes, tout ce que nous représentons.
09:57Ils détestent notre histoire, ils détestent notre façon de vivre,
10:00ils détestent notre façon de regarder les femmes à visage découvert,
10:04ils détestent notre façon de vivre la religion.
10:07Moi, je suis catholique, pratiquant et tout,
10:09mais je n'ai pas envie, demain, de vous imposer quoi que ce soit.
10:13Ils détestent tout ça.
10:14Vous aurez du mal, mais on se comprend.
10:17Non, mais en face d'eux, ils ont quoi ?
10:19Ils ont des gens qui n'ont plus le courage de s'opposer.
10:25Ils ont des gens qui ont honte d'être eux-mêmes.
10:28C'est ça qui m'occupe le plus.
10:29Parlons-en, honte d'être eux-mêmes.
10:31Honte d'être ce qu'ils sont.
10:32Est-ce que ce que l'on est, c'est notamment,
10:35et ça vous est reproché chaque année, je vais en parler,
10:37l'instauration d'une crèche de Noël dans votre mairie à Béziers,
10:39je crois que vous allez d'ailleurs l'inaugurer là,
10:41le 29 novembre prochain.
10:43La Ligue des droits de l'homme, avec qui vous avez travaillé plus de 20 ans,
10:47va encore vous épingler.
10:49Est-ce que vous dites non ?
10:50Ça participe d'une affirmation, d'une identité.
10:53Mais c'est une partie de notre identité.
10:55Madame, vous pouvez dire ce que vous voulez,
10:57imaginez ce que vous voulez.
10:58Mais la France, elle sort de ce moule-là.
11:01Elle n'est pas que ça.
11:02Mais elle est majoritairement ça.
11:04Dans ses paysages, dans sa littérature, dans sa peinture.
11:08Vous rentrez dans la salle du conseil municipal chez moi.
11:10Vous avez des peintures partout.
11:11Qui sont des peintures religieuses.
11:13Venez, je vous invite.
11:14Vous verrez, il faut que je les enlève.
11:16C'est une partie de notre histoire.
11:18Mais dire ça, ça nie pas les autres identités.
11:21Moi, longtemps, je vais vous raconter un truc qui m'avait sidéré.
11:24Au début, on avait la crèche.
11:25Au début, on avait la crèche.
11:27Vous savez qu'on avait un imam.
11:28On avait un rabbin.
11:30On avait des protestants.
11:31Et on n'avait pas le représentant des catholiques.
11:33On n'avait pas le prêtre, l'archiprêtre.
11:35Ils ne venaient pas.
11:36Ils ne venaient même pas la bénir.
11:37Mais ils ne venaient même pas prendre la parole.
11:39Tellement, ils ont, au fond, une nation.
11:41Parce qu'ils ont honte d'eux-mêmes.
11:43Il y a une espèce d'auto-flagellation.
11:45Y compris au sein de l'église.
11:47Au sein de l'église.
11:48Alors, elle a changé l'église.
11:49Vous avez vu maintenant, l'église, elle est en train de bouger.
11:50C'est un bon signe.
11:51C'est-à-dire qu'il y a des jeunes qui arrivent.
11:52Moi, je vais, des fois, je suis allé ce week-end à la messe.
11:55Il y avait plein de gamins et tout ça.
11:57Plein de gens qui se baptisent alors qu'ils sont adultes et tout.
12:00Mais c'est formidable, ça.
12:02C'est formidable.
12:03Et ce n'est pas contre les gens.
12:04Et ça fait consensus, aujourd'hui, chez vous, cette crèche ?
12:06Il y a entre, je ne sais pas, 20-25 000 personnes qui viennent voir la crèche
12:12dans une ville où les deux tiers des enfants sont d'origine immigrée.
12:16Et vous imaginez que 90% sont musulmans.
12:19Mais moi, je les vois, les mamans, y compris dont je parlais tout à l'heure,
12:22dont je parlais de la voile, qui sont avec leur voile
12:24et qui viennent avec leurs enfants voir la crèche.
12:27La crèche, ça n'enlève rien à personne.
12:29Ça réunit les gens.
12:31Ça dit la famille.
12:32Ça réunit, ça dépend.
12:33Il y a des limites.
12:33Vous avez vu cette messe interdite en l'honneur de Pétain.
12:37Qu'est-ce que vous en avez pensé ?
12:39Non, moi, je serais maire de...
12:41Je n'en aurais pas hommage à Pétain.
12:43Je vous le dis, vous voyez, comme ça.
12:45Vous pensez qu'ils ont voulu réhabiliter l'image du Maréchal ?
12:47Non, pas à Pétain, parce que je crois qu'aujourd'hui,
12:48Pétain, il est définitivement décrédibilisé.
12:51Quand tu as trahi, tu peux avoir été le victorieux,
12:54le père de la victoire de 14-18.
12:57Quand tu as fait ce que tu as fait après,
12:58je pense que ça obliter à un certain nombre de choses.
13:01Vous pouvez être un grand écrivain,
13:02et je ne vais pas en citer ici,
13:04et avoir ensuite tenu des propos antisémites,
13:05les propos antisémites,
13:07ils sont inoubliables.
13:10Il y a la grande histoire,
13:11et il y a, si je puis dire, la petite histoire à l'Assemblée nationale,
13:14parce que pendant ce temps, les débats budgétaires se poursuivent.
13:16Robert Ménard, vous avez vu ce qui s'est passé.
13:17Suspension de la réforme des retraites.
13:19Que comprenez-vous à ce qu'il faut appeler un fiasco Macroniste ?
13:23Est-ce que les socialistes ont pris le pouvoir ?
13:26Ah ça, ça ne fait pas l'ombre d'un doute.
13:28Je veux dire, ils pèsent,
13:29ils ne pèsent rien électoralement,
13:31et là, tu as l'impression qu'il faut aller leur cirer les pompes
13:35pour qu'ils acceptent de te laisser survivre.
13:39Vous savez, moi, j'ai un truc que j'essaye de comprendre.
13:44À la fois, je me dis,
13:46si tu as un peu de bon sens,
13:49aujourd'hui, tu ne peux pas ne pas imaginer
13:52qu'il faille travailler plus longtemps.
13:53Attendez, c'est impossible, à part de se dire que...
13:57Vos propos sont impopulaires, pour une grande partie des Français.
13:59Mais attendez, mais c'est ça.
14:00Ce que j'essaye de vous dire, c'est que,
14:02à la fois, je me dis, si tu te calmes,
14:05tu poses les choses et tu te dis,
14:07on vieillit plus longtemps,
14:08toute l'Europe travaille plus longtemps,
14:12comment nous, on peut faire le contraire ?
14:14Et en même temps, vous avez raison,
14:15il y a 70% des Français qui pensent que,
14:18quand je dis ça,
14:19qu'est-ce que c'est ça et tout.
14:21Deux remarques.
14:22La première remarque, je pense qu'il faut,
14:25une fois juste, se dire que la retraite,
14:27ce n'est pas la même pour vous
14:29et que quelqu'un qui ramasse les ordures chez moi
14:31et qui travaille pour l'agglomération de chez moi,
14:34vous ne faites pas le même boulot
14:36et on ne va pas vous traiter de la même façon.
14:37Et ensuite, deuxième,
14:38je pense qu'il y a les gens qui se disent,
14:40moi, je vois quand je discute avec les gens,
14:41ils se disent,
14:42mais pourquoi, une fois de plus,
14:44c'est nous qui devrions payer
14:46en travaillant plus longtemps ?
14:47Et ça peut être légitime de l'entendre,
14:49mais je note...
14:49Attendez, et pardon,
14:51alors qu'il y a tant de gens
14:52qui ne travaillent pas,
14:54qui ont autant de revenus que moi,
14:57on continue à accueillir des gens
14:58qui ne vont pas travailler
14:59et vous pourrez s'en prendre à eux
15:01avant de s'en prendre à moi.
15:03Et ça, je l'entends.
15:04J'entends ce raisonnement
15:06qu'ils commencent à dire,
15:07c'est toujours ceux qui travaillent,
15:08qui se lèvent le matin,
15:09qui sont,
15:10en leur demandant de travailler plus,
15:12sur qui on tape,
15:13alors que les autres,
15:14il y en a tout un tas qu'on oublie.
15:15Et ça, je l'entends.
15:16Comment on règle ça ?
15:17Il faudra un peu de courage.
15:18Donc, politiquement,
15:19vous allez dire que c'est politicien,
15:20mais je note que c'est une différence fondamentale
15:22avec le RN,
15:22qui était pour cette suspension
15:24de la réforme des retraits.
15:25Donc, votre logiciel reste quand même
15:27de droite.
15:29Mais ça, c'est terrible.
15:30Parce que le RN,
15:31ils sont comme les autres.
15:32Moi, je peux à la fois dire
15:33que sur l'immigration,
15:34ils ont eu raison avant les autres.
15:36Sur les questions de sécurité,
15:38je suis de leur avis et tout.
15:39Et sur les questions économiques,
15:41ils continuent à dire
15:42des imbécilités.
15:44Tu ne peux pas aujourd'hui,
15:45pour flatter ton électorat,
15:47pour flatter ton électorat,
15:49expliquer qu'on peut continuer
15:51à ne pas travailler plus.
15:52Ce n'est pas vrai.
15:53Et demain,
15:54le terrible,
15:54c'est que demain,
15:55quand tu arrives au pouvoir,
15:56tu seras obligé
15:58de prendre un certain nombre de choses,
16:00d'un certain nombre de mesures impopulaires.
16:01Le problème,
16:02le problème,
16:03et c'est ça qui décribilise
16:04toute la politique,
16:05toute la parole politique,
16:06c'est que tu sais pertinemment
16:08que les gens te disent ça
16:10pour te flatter.
16:11Et tu sais,
16:11dans ton inconscient,
16:13qu'ils ne le feront pas
16:14parce que c'est infaisable
16:16de continuer à bloquer
16:17l'allongement du travail.
16:19C'est vraiment trois questions,
16:20si vous pouvez répondre en un mot.
16:21Oui.
16:21Si c'est possible.
16:22Je ne suis pas très bon pour ça.
16:23Essayons.
16:23L'ancien président Nicolas Sarkozy
16:25est remis en liberté.
16:26Est-ce que vous considérez
16:27que les 21 jours de détention
16:28étaient 21 jours d'humiliation ?
16:31Bien sûr que c'est une humiliation.
16:33Pour nous,
16:34quoi qu'on pense
16:35de ce qu'il a fait ou pas fait,
16:37on ne le met pas en prison
16:39avant d'avoir été jugé définitivement ?
16:41Comme Marine Le Pen.
16:41France Info raillit
16:42après la diffusion
16:43d'un graphique trompeur
16:44sur la présidentielle.
16:45Les proportions n'étaient pas
16:46du tout respectées
16:46et profité au candidat de la gauche.
16:48Simple erreur ?
16:49Pas de procès d'intention ?
16:52Allez, je vais être gentil.
16:53Simple erreur ?
16:54Je ne le pense pas.
16:55En réalité,
16:55je pense que l'idéologie de gauche,
16:57elle infuse le monde des médias.
17:00Le journaliste Thomas Legrand
17:01qui s'en est de nouveau pris
17:02à CNews lors d'une conférence débat,
17:04il a exprimé son ambition
17:05d'interdire la chaîne
17:07et d'arrêter notamment
17:08Vincent Bolloré.
17:09Comment vous réagissez ?
17:10Et c'est le même de gauche
17:12qui vous fait une leçon
17:13sur les libertés,
17:15sur l'égalité,
17:17sur la fraternité,
17:18qui vous défend,
17:19qui vous jette à la figure
17:20les valeurs républicaines,
17:22mais qui ferait bien
17:22interdire cette chaîne
17:24parce qu'elle lui déplait.
17:25S'il aime ce métier,
17:28il devrait se féliciter
17:30qu'il y ait des gens
17:31qui pensent à l'opposé de lui,
17:33qui pensent contre lui,
17:35qui pensent des choses
17:35qui l'irritent,
17:36qui le mettent en colère,
17:38qui l'insupportent
17:39parce que c'est ça,
17:40c'est ça,
17:41M. Legrand,
17:42la liberté de la presse.
17:43Et la liberté,
17:44c'est surtout celle
17:44de Boalem Sansal
17:45et on se félicite ce matin.
17:47On le voit à votre grand sourire,
17:49M. Robert.
17:49On a hâte de l'embrasser.
17:51Merci à vous et à bientôt.
17:52Merci à vous.
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