- il y a 4 jours
Avec Vincent Louault, sénateur Horizon d'Indre-et-Loire
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##LE_FAIT_DU_JOUR-2025-12-03##
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NewsTranscription
00:0014h, Sud Radio, la France dans tous ses états, le fait du jour.
00:05La progression du pouvoir d'achat français se traîne douloureusement derrière la moyenne européenne.
00:09Les débats autour du budget n'en finissent pas.
00:12Et en même temps, ce qui tracasse le plus les Français, ce n'est pas le pouvoir d'achat,
00:17ce n'est même pas pour l'instant l'augmentation du prix de l'essence dont on parlait hier,
00:20selon une étude du Cevipov pour l'opinion.
00:24C'est la responsabilité des politiques qui arrive en tête des sujets de préoccupation des Français.
00:28Et on en parle avec le sénateur horizon d'Indre-et-Loire, Vincent Louot. Bonjour.
00:32Bonjour Vincent Louot, merci d'être à l'antenne de Sud Radio.
00:36Vous êtes sénateur d'Indre-et-Loire.
00:39Votre papa était sénateur centriste, Pierre Louot, maire de Chédigny.
00:43Donc vous êtes un élu de terrain et vous êtes reconnu dans les valeurs du groupe horizon animé, conduit par Édouard Philippe.
00:54On a l'impression qu'il y a un malaise aujourd'hui entre horizon et l'ancienne majorité macronienne, entre horizon et le socle commun.
01:02C'est un vrai souci politique sur un point législatif ou c'est peut-être le besoin de rappeler que vous existez,
01:09que vous êtes une des composantes de ce socle commun et qu'Édouard Philippe a besoin de dire, écoutez, nous on existe,
01:15on a aussi notre envie en donner, on n'est pas tout à fait d'accord sur ce qui est en train de se passer.
01:18Comment interpréter les dernières prises de position ?
01:22Écoutez, ce qui est parfaitement clair chez nous, c'est qu'on a des valeurs, c'est qu'on a des valeurs de travail,
01:29c'est qu'on a envie de participer dans un contexte qui est très difficile pour nos habitants
01:33et de mécompréhension de nos populations.
01:39Nous, nous avons envie de participer, mais pas à n'importe quel prix.
01:41C'est-à-dire que sans renoncer à toutes nos valeurs, que sont celles de ne pas vouloir augmenter les impôts,
01:46ne pas vouloir augmenter les taxes, essayer d'avoir une visibilité politique,
01:51c'est dans un moment qui est difficile, on s'affoche de Noël et au moment où tous les habitants regardent leur porte-monnaie,
01:56nous, on est en train d'augmenter les taxes, d'augmenter les impôts.
01:58Donc, on s'inscrit dans une forme de rupture, en fait, de cette grande dérive de nos politiques,
02:05qui est de ne jamais travailler sur la dépense et seulement tramer encore plus d'argent tous les jours.
02:13Pourtant, monsieur le sénateur, vous savez bien la difficulté à laquelle est confronté Sébastien Lecornu,
02:18le Premier ministre, avec une composition à l'Assemblée nationale,
02:21une composition politique très difficile, ingérable, voire insoluble.
02:25Vous devez faire corps autour de lui, dans la mesure où vous êtes engagé.
02:28Est-ce que ce genre de débat ne mériterait pas d'être tenu, j'allais dire, en privé, entre vous,
02:34que de le porter sur l'appel public ?
02:35Ça veut dire que vous manifestez un mécontentement sur l'orientation globale de la politique budgétaire
02:40ou vous estimez de ne pas être entendu et que vous êtes obligé, du coup, de soulever la polémique ?
02:47Je remarquais les bons équilibres politiques de l'Assemblée nationale,
02:53avec la difficulté du stop encore des motions de censure et du 43-3 et de tout ce qui peut arriver.
03:00Et aujourd'hui, nous, on veut bien participer à un élan collectif.
03:04Oui, on peut discuter, mais pas à n'importe quel prix.
03:07Et que certes, on fait monter les enchères très fortement,
03:10et on fait du chantage, et font toujours du chantage,
03:12pour faire de la politique politicienne, j'ai envie de vous dire.
03:15Et le problème, c'est que nos habitants s'en aperçoivent,
03:18et que même nous, les plus modérés, nous avons toujours été autour de toutes les majorités,
03:22dans un socle, en fait, qui est le seul.
03:27Édouard Philippe a été clair avec nous.
03:29En fait, on participe avec nos valeurs, et on essaie d'aller le plus haut et le plus loin
03:32dans un respect d'équilibre, mais sans jamais mettre de lignes rouges.
03:36Aujourd'hui, on s'approche de certaines lignes rouges,
03:40qui sont la remise en cause de ce que nous sommes réellement chez Horizon.
03:43Nous sommes des libéraux, nous avons une valeur qui est celle du travail,
03:49mais même pour les parlementaires.
03:50Il est temps, encore une fois, de se mettre au travail des réformes
03:54pour faire des économies dans ce pays.
03:56Et nous faisons des propositions, mais on n'est pas forcément entendus.
03:59L'an dernier, on avait fait une très bonne proposition au Sénat
04:02sur l'apprentissage qui a économisé 1,2 milliard.
04:07Elle a été balayée par le gouvernement, et elle n'a même pas été considérée.
04:12Donc vous voyez, en fait, c'est compliqué pour nous les parlementaires
04:15de trouver un équilibre et une entente, une écoute, j'ai envie de dire,
04:21une écoute des parlementaires pour avancer.
04:25On vous écoute, Vincent Louot, et même on vous entend.
04:28Pour autant, le Premier ministre cherche à obtenir un consensus
04:32avec le Parti Socialiste en faisant des concessions.
04:34On comprend bien que certaines concessions votent au-delà
04:37de ce qui, pour vous, est le tolérable.
04:39S'il y a blocage, s'il n'y a pas d'issue, voire une motion de censure,
04:44peut-être l'usage du 49-3, je pense que vous n'êtes pas contre l'idée.
04:49Monsieur Lecornus est engagé à dire, je ne l'utilise pas finalement.
04:51On se rend compte dans la configuration actuelle que ce 49-3 peut être très utile.
04:56S'il y a blocage, on va à la dissolution, ça ne vous fait pas peur ?
04:59Vous estimez que c'est peut-être une option à laquelle il faudra se résoudre ?
05:02Moi, je ne réjouis rien.
05:04D'abord, la dissolution, vous savez, c'est le Président de la République qui décide.
05:08Oui, mais si c'est bloqué, il devrait y venir.
05:09Pour moi, ce n'est pas un sujet.
05:11L'utilisation du 49-3, c'est pleinement la possibilité pour le Premier ministre.
05:16Il s'en est coupé, il faut revenir sur sa parole,
05:18s'il y a un accord politique de revenir au 49-3.
05:21Nous, on n'est pas opposés, mais ce n'est pas à nous de commenter
05:23et de dire comment le Premier ministre doit trouver une bonne utilisation de notre Constitution.
05:28Donc, à un moment, il faut être parfaitement clair.
05:31Nous, on s'adaptera pour que tout se passe le mieux possible.
05:35Avec une seule chose, c'est certaines butées sur lesquelles il ne faut quand même pas abuser.
05:41Après, nous ne sommes pas des grands révolutionnaires.
05:44Nous accompagnons en permanence.
05:46Nous travaillons en permanence.
05:48Et d'ici à voter une fois de plus une motion de censure,
05:51je pense que ce n'est pas forcément dans l'ADN d'horizon.
05:54Surtout quand les motions de censure sont déposées par des blocs extrêmes.
05:57J'ai bien compris, Vincent Lohau, que vous n'êtes pas des révolutionnaires.
06:00Pourtant, c'est le prix de la stabilité à payer pour la stabilité.
06:03Vous êtes en train de mettre en cause cette stabilité
06:05en disant que cette stabilité implique des concessions que nous ne voulons pas faire.
06:09C'est quoi la solution ?
06:11Est-ce que vous pensez que Sébastien Necoronu peut dire aux socialistes
06:13« Allez-vous faire voir, je ne cèderai plus rien,
06:16je reviens sur les bases de l'ancien sans-clocomène, ancienne majorité,
06:20et on va au blocage ? »
06:21Là, vous êtes d'accord, on va à la motion de censure.
06:22Ça, c'est inévitable.
06:23On va au blocage, on va au…
06:25Moi, écoutez, les décisions doivent se prendre en haut lieu,
06:29les décisions doivent trouver un équilibre,
06:32un équilibre politique que nous porterons
06:34une fois que nos dirigeants auront décidé d'un atterrissage.
06:38C'est-à-dire que ce n'est pas moi, Vincent Lohau, sénateur.
06:41Je vous rappelle, je ne suis pas député, je suis sénateur.
06:42Non, non, j'ai bien compris.
06:44Et en tant que sénateur, nous, nous serons là toujours pour accompagner.
06:47Et nous allons voter un budget au Sénat.
06:50Mon groupe des indépendants va sûrement s'abstenir,
06:53parce qu'il y a quand même beaucoup d'impôts et de taxes qui ont été remis.
06:57Il y a même une taxe sur les croisières qui a été mise avant-hier.
07:02On va sûrement s'abstenir pour dire qu'on n'est pas d'accord sur tout.
07:07Mais ça va passer au Sénat.
07:08Il y aura une CMP, une commission mixte paritaire après,
07:11qui peut aboutir si tout le monde fait des efforts.
07:13Nous avons une place en commission mixte paritaire en tant que sénateur chez les indépendants.
07:18C'est Emmanuel Caput qui va nous y représenter.
07:20Donc, on a déjà paramétré toutes les choses pour que ça se passe bien, en fait.
07:24Il faut juste que tous les blocs fassent des pas les uns vers les autres.
07:28Donc, aujourd'hui, voilà, je ne peux pas vous dire ce qui va se passer.
07:31On vote là.
07:32On est en train de travailler le budget au Sénat.
07:34On finit la première partie, donc les recettes, demain, cette nuit.
07:39Et après, on passe à la deuxième partie, qui dit que ce sont les dépenses.
07:42Et on verra aussi, dans ce qui se passe pour les dépenses,
07:46si on peut, nous, au Sénat, présenter des choses qui sont intelligentes
07:49pour réduire un peu la dépense, qu'on appelle le train de vie de l'État,
07:53sans faire du populisme, mais en commençant réellement à s'attaquer
07:57à des choses qui sont le millefeuille, à des suppressions d'agences.
08:01On peut avoir présenté au Premier ministre quelque chose qui a un peu de gueule.
08:06Il faut juste que tout le monde se boule pour participer à faire moins de dépenses.
08:12Vincent Louvain, on écoute Édouard Philippe.
08:15On ne contraint pas le président de la République à partir.
08:17Je ne suis pas pour sa démission immédiate et brutale.
08:21Elle aurait un impact terrible.
08:23Elle interdirait une élection présidentielle qui se passe dans de bonnes conditions.
08:27Mais je crois qu'il doit prendre une initiative.
08:28Et il me semble qu'il s'honorerait si, par exemple, il proposait un nom de Premier ministre,
08:37il nommait un Premier ministre, pour fonction d'exécuter les affaires courantes
08:41et de construire un budget, de faire adopter ce budget.
08:45Et qu'à l'issue, dès lors que ce budget est adopté, dès lors que la France est dotée d'un budget,
08:49et c'est indispensable, il annonce qu'il organise une élection présidentielle anticipée,
08:54c'est-à-dire qu'il part immédiatement après que le budget a été adopté.
08:59Vincent Louvain, est-ce qu'elle n'est pas là, la solution ?
09:00Est-ce que d'abord, est-ce que le blocage n'est pas là, institutionnel ?
09:03Et est-ce que l'option que suggérait Édouard Philippe
09:05ressemble aujourd'hui plus en plus pertinente ?
09:11Cette discussion d'Édouard Philippe a posé beaucoup de débats
09:17et a eu le mérite de clarifier les choses
09:19sur le fait que le président de la République
09:22prend une décision qui prendra pleinement et entière
09:25sur différentes solutions qu'il a devant lui.
09:28Je ne suis pas là pour commenter...
09:28C'était Nicolas Jean-Jean sur RTL, oui.
09:30Oui, je m'en souviens, je m'en souviens parfaitement.
09:33Je ne suis pas là pour commenter, c'est une potentialité.
09:35Dire qu'on en est rendu aujourd'hui à cette position-là, je ne sais pas,
09:39et c'est une décision totalement personnelle du président de la République.
09:42Et moi, vous savez, je suis assez légitimiste, en fait.
09:44Moi, j'ai un président de la République, je fais avec, on fait tous avec,
09:46on essaie de faire tous avec,
09:48mais parfois, c'est un peu difficile de suivre la logique,
09:52une certaine logique.
09:53La dissolution a été une mauvaise affaire,
09:55et une très mauvaise idée,
09:56comme souvent quand on prend les choses un peu trop rapidement,
10:01donc d'impact.
10:02Aujourd'hui, une nouvelle dissolution serait encore
10:05mettre un bazar institutionnel qui serait difficile,
10:08même si parfois, moi, je me dis,
10:09on retourne devant les urnes et puis on va clarifier les choses,
10:12même si ça coûtera certainement très cher au socle commun,
10:15enfin, ça va pousser des extrêmes.
10:17Donc, j'ai envie de vous dire,
10:19moi, je crois encore au fait qu'on puisse faire une CLP conclusive
10:23et qu'après, les députés deviennent un peu raisonnables.
10:26Donc, si les députés deviennent un peu raisonnables,
10:28le 23 décembre, on a un budget et tout va bien finir.
10:32Après, vous savez, tout ça, c'est un peu un jeu de duc du département,
10:35du gouvernement.
10:37Le gouvernement s'est interdit d'utiliser le 49.3,
10:40donc il force ses parlementaires en regardant un peu leurs échecs.
10:45Donc, la Constitution a été faite avec tout un tabouillage.
10:51Se couper de certains outils provoque d'autres difficultés.
10:55Donc, bienvenue dans le monde réel, j'ai envie de dire.
10:57Et j'ai envie de dire, après, tout ça,
10:59il y a une potentialité de lois spéciales, d'ordonnances.
11:02Donc, on peut encore faire beaucoup de choses
11:05avant d'arriver à un blocage totalement du pays.
11:08Il ne faut pas exagérer, il ne faut pas exagérer,
11:11il faut rester calme, il faut travailler pour faire ce que nous demandent
11:14nos habitants, c'est baisser les dépenses.
11:16Merci, Vincent Louau, pour ces précisions.
11:18Vous avez été très clair et ça, j'allais dire,
11:20ça apporte un petit peu de sel au débat. Merci.
11:22Christophe Glees, jugé aujourd'hui en Algérie.
11:24Martine Vassal a deux doigts de faire alliance
11:26avec le Rassemblement National.
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