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  • il y a 23 heures
DB - 03-12-2025

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00:00La gendarmerie
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01:18La gendarmerie
01:20Bon, tu ne te rappelles plus bien d'où tu viens, tu n'as pas de travail fixe, tu n'as pas de patron qui pourrait nous donner des renseignements sur toi,
01:29Tu reconnaîtras avec moi que tu n'as vraiment pas grand-chose à me dire.
01:37Dis-donc, pour aller à Bridelle où tu veux te rendre, il y a plus de 120 km, ça ne te fait pas peur de plédaler ?
01:43Non, j'aurais voulu être coureur.
01:47Bravo, t'as beau métier.
01:51Je viens d'avoir son casier judiciaire, chef.
01:55300 francs d'amende pour roaconnage, 6 mois de prison vers un état d'ivresse, 2 mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve pour vol.
02:03Décidément, c'est vrai que ta mémoire ne vaut pas grand-chose.
02:07T'avais oublié de me dire que tu avais déjà été condamné.
02:11Quand on ne veut pas travailler, il faut bien chaparder pour subsister.
02:15On va voir ce que t'as dans tes poches.
02:17Un couteau à grand arrêt ? C'est une arme ? Vérifiez s'il n'a rien oublié.
02:35Un couteau à grand arrêt ? C'est une arme ? Vérifiez s'il n'a rien oublié.
02:45Le liasse de 10, 20 000 anciens francs.
02:59C'est à moi, mes économies.
03:01J'espère pour toi.
03:02Car si t'étais à nouveau condamné avec la revocation du sursis, tu resteras un bon goût de temps en prison.
03:07Il y a d'autres chefs, mais ses vêtements sont humides.
03:09Evidemment. Je les ai lavés dans la rivière.
03:13Dans la rivière.
03:19C'est la route de Verlone qui longe la rivière.
03:23Tu ne venais donc pas par celle de Champ-Benoît, comme tu me l'as déclaré ?
03:26C'est vous qui m'avez dit que j'avais dû passer par Champ-Benoît.
03:30Je n'ai pas osé vous contredire.
03:32Si ce n'est pas uniquement pour payer ma dette, je me demande pourquoi tu fais un imbécile.
03:36Je crois bien que le voilà la raison, chef.
03:51Dis donc.
03:52Est-ce que ta mauvaise mémoire t'aurait pas fait oublier que c'est toi qui a violé la fille du commandant de brigade de Tremblay ?
03:57Quoi ?
03:58Contactez tout de suite nos collègues de Tremblay.
04:01Tu t'intéresses à l'affaire puisque tu la suis dans le journal.
04:04Ça c'est tous les jours ?
04:06J'en doute pas.
04:07Pour te tenir au courant des progrès de l'enquête.
04:10C'est avec ça que tu l'as tué ?
04:14Non, le couteau que porte votre suspect ne peut pas être l'arme du crime.
04:23Parce qu'on a retrouvé le vrai couteau.
04:26Ah, si le sien est tout neuf, il l'a peut-être acheté pour remplacer celui dont il s'était débarrassé.
04:32Ah si, justement. La quincaillère de Verlum en a vendu un. Et un cran d'arrêt.
04:40Oui. Oui, je m'en occupe immédiatement.
04:43C'est bien celui-là ?
04:49Avec le bout d'étiquette ?
04:52Vous êtes formel, hein ?
04:53Oui, monsieur.
04:57C'est bien lui.
04:58Après m'avoir acheté le couteau, il est reparti en bicyclette.
05:01Merci, madame.
05:03Vous voulez vous signer là, je vous prie ?
05:05Et toi, naturellement, tu ne reconnais pas madame.
05:08Chalot.
05:13Écoute.
05:14Je ne te crois pas coupable d'un tel forfait.
05:17Mais pour le couteau, tu ferais mieux d'avouer.
05:21Pour le reste, ces messieurs sauront bien découvrir ton innocence.
05:27Merci. Au revoir, madame.
05:31Ça vaut.
05:32Vite. On prend juste sa déposition.
05:37Et on le conduit aux collègues de Tremblay.
05:39Ils sont chargés de l'enquête.
05:42Éclévé.
05:43Je reconnais avoir violé et tué la jeune Sylvia Annon.
05:47Comment ça, Annon ?
05:49Tu ne vas pas déjà te rétraiter ?
05:51Mais j'avoue pour le couteau, mais pas pour le...
05:53Tu vas guetter à la sortie de l'école.
05:54Et quand elle a traversé le terrain vague, tu t'es jeté sur elle.
05:58Tu vas répondre oui ou non ?
06:00Quelle heure il était ?
06:05Moi, je vais te le dire.
06:08L'école finit à 17h30.
06:10Et une femme qui tendait sa lessive à côté du terrain vague a entendu des cris.
06:15Il était 17h50.
06:17La malheureuse a été assassinée à coup de couteau.
06:21Combien de coups ?
06:24Mais tu n'en sais peut-être rien toi-même.
06:26Tu t'es énervé et puis t'as frappé comme un dingue.
06:29Et ton couteau ? Qu'est-ce que t'en as fait ?
06:32J'ai jeté dans la rivière.
06:34Pendant que tu lavais les gouttes de sang pour rester sur ton linge.
06:38Et ton vélo ?
06:40Où tu l'avais laissé puisque personne ne l'a vu ?
06:43Peut-être bien qu'il l'avait dissimulé derrière le talus.
06:46Comme ce matin dans les huissons.
06:47C'est ça ?
06:48C'est ça ?
06:49Oui.
06:51Ouf !
06:52Bon, allez-y.
06:54Je reconnais avoir violé et assassiné de plusieurs coups de couteau.
06:59Pourquoi avoir été raconté que tu avais caché ton vélo derrière un talus alors qu'il n'y en a pas près du terrain vague où tu as attaqué cette fille ?
07:16T'aurais dû dire tout de suite que c'était derrière la palissade.
07:20Oui.
07:22Quant au couteau, c'est près du terrain vague que tu l'as jeté et non dans la rivière où tu as lavé les taches de sang sur ta chemise.
07:30Oui.
07:31T'as bien raison de dire la vérité.
07:38Ah.
07:40Tu as déclaré à Chalet que tu avais donné plusieurs coups de couteau.
07:46Tu ne te souviens plus exactement du nombre ?
07:50Dans l'état de sur-excitation où tu étais, je veux bien te croire.
08:01Bon, eh bien, maintenant que l'interrogatoire d'identité est terminé, je dois vous dire que vous pouvez choisir un avocat.
08:08Pour quoi faire ?
08:09Pour assurer votre défense.
08:11Je n'ai pas besoin d'être défendu.
08:13C'est la loi.
08:14J'en ferai désigner un par le bâtonnier et il vous accompagnera aux interrogatoires que vous aurez à subir dès la semaine prochaine.
08:20Des interrogatoires ?
08:22Encore ?
08:24Puisque j'ai déjà avoué.
08:25Oui.
08:29Pourquoi avez-vous déclaré que vous aviez lardé la victime de coups de couteau alors que l'autopsie a formellement établi que vous n'en aviez donné qu'un ?
08:40Vous vous en souvenez maintenant ?
08:42Oui.
08:44Quant à votre reste, il était stupide de vous accuser d'avoir lavé des traces de sang.
08:48L'analyse a prouvé que c'était des taches de vin que j'avais bu avec mon premier sandwich.
08:53Et la position dans laquelle vous avez abandonné le corps ?
08:58Rappléchissez bien.
09:00Au fond d'un trou.
09:03Les jambes en l'air.
09:05La jupe par-dessus la tête.
09:07Les lunettes cassées.
09:09La couleur de cette jupe.
09:15Vous n'en souvenez plus.
09:16Au point où vous en étiez, vous auriez pu aussi nous avouer que vous aviez volé 200 francs à votre patron.
09:23Vous savez ?
09:25Evidemment.
09:27Une enquête, ça sert à quelque chose.
09:29Monsieur Gauthier nous a même précisé que vous l'aviez quitté à 16h50, très exactement.
09:34Bon, vous allez pouvoir me signer vos aveux.
09:44J'ai été commise par Monsieur Le Bâtonnier pour vous défendre. Je suis donc là pour vous aider.
09:49Je n'ai pas besoin d'avocat, puisque je n'ai rien fait.
09:52Vous n'aviez rien fait. Il fallait dire aux gendarmes quand ils vous accusaient.
09:56Ça m'était bien égal, puisque ce n'est pas moi qui ai tué.
09:59J'attendais qu'ils arrêtent le coupable et qu'on m'y perd.
10:01Mais pourquoi ?
10:02Je ne voulais pas qu'ils sachent que j'avais volé 200 francs à mon patron.
10:04Parce que vous aviez peur qu'on révoque les sursis de vos précédentes condamnations et que vous vous retrouviez en prison pour un bon nombre d'années.
10:14Oui.
10:16Mais devant le juge d'instruction, pourquoi avoir renouvelé vos aveux du crime puisqu'il était au courant du vol de votre patron ?
10:23Il me l'a dit qu'après. Et puis je ne sais pas pourquoi, il ne pouvait plus parler.
10:27Il ne pouvait plus parler.
10:28Mais votre description précise du cadavre, les jupes par-dessus la tête, etc., comment expliquerez-vous cela ?
10:35J'avais vu la photo dans le journal.
10:36C'est faux.
10:38Je me suis immédiatement renseignée.
10:40Aucun n'a publié de photo.
10:41J'ai vu la photo.
10:43Non.
10:44Et ne le répétez surtout plus en cours d'assises, on ne vous croirait pas.
10:47Mais c'est vrai.
10:48Faites ce que je vous dis.
10:53Votre procès sera difficile.
10:57Je vais essayer de convaincre mon patron de vous défendre.
11:02Je reviendrai vous voir.
11:11Qu'est-ce qui ne s'est pas fait ?
11:12Rien. Le président vient de terminer l'interrogatoire de Roger Grenier qui se prétend innocent.
11:16Bon, excuse-moi, le journal va tomber. Je ne peux pas attendre le témoin.
11:19Ne t'inquiète pas, je te tue à travers.
11:20Merci.
11:23Dites, je le jure.
11:24Je le jure.
11:25Maître, vous avez insisté pour qu'on entende ce témoin en premier. Avez-vous des questions à poser ?
11:32Oui, monsieur le président.
11:36C'est vous qui avez recueilli les premiers aveux de Roger Grenier.
11:40Êtes-vous bien certain de ne pas l'avoir influencé ?
11:42Il ne peut pas dire qu'on l'ait maltraité.
11:45Je ne prétends rien de tel.
11:47Mais je prends des positions à Chalet.
11:49Roger Grenier a donné quatre détails précis.
11:52Qu'il avait jeté l'arme du crime dans la rivière,
11:55caché sa bicyclette,
11:57lavé sa veste pour effacer des traces de sang,
12:00et qu'il avait lardé sa victime de coups de couteau.
12:03C'est exact.
12:04Il est exact qu'il vous l'a dit.
12:06Mais il est tout aussi incontestable que ces quatre détails sont faux.
12:09L'arme a été retrouvée sur le terrain vague,
12:12il n'y avait pas de talus à trembler,
12:14aucune tache de sang mais du vin sur la veste,
12:18et la victime n'avait reçu qu'un seul coup de couteau.
12:21Mais nous ne le savions pas.
12:24Je ne doute pas que si vous l'aviez su,
12:27vous auriez vous-même posé les questions d'une autre manière,
12:30et que les réponses auraient été conformes à vos questions.
12:37Votre silence confirme ce que j'entends démontrer.
12:40Vous posez les questions au hasard et le malheureux répond oui.
12:43Enfin, c'est quand même lui qui nous a déclaré.
12:46Non, qui vous a répondu.
12:48Je lis votre procès-verbal.
12:52Interroger nous a répondu.
12:55S'il a répondu, c'est qu'on lui avait posé la question.
12:58Le vélo, tu l'avais gâché dans le talus.
13:02Oui, répond le suspect.
13:04Et voilà.
13:06Pourquoi un talus pour la bicyclette, la rivière pour le couteau ?
13:11Vous n'avez pas eu à utiliser votre imagination.
13:13Les deux fenêtres de votre bureau donnent l'une sur la rivière,
13:17l'autre sur un talus.
13:19J'ai fait prendre des photos pour la cour et mes chélés jurés.
13:29Dès les premiers aveux, vous avez conclu que les tâches qui étaient sur la veste étaient des tâches de sang.
13:35Je vous comprends.
13:37Et puis vous avez pensé que de la part d'une brute sadique, c'était certainement plusieurs coups de couteau qui avaient été portés.
13:44Maintenant que Norton s'en est mêlé, dans cinq minutes, personne n'y comprendra plus rien.
13:49Dans le second procès verbal que vous avez établi à la gendarmerie de Tremblay, Roger a gagné à vous avoir appuyé sa bicyclette contre une palissade au lieu du fond d'un talus.
14:01Et avoir jeté son couteau dans le terrain vague au lieu de la rivière.
14:06Oui ?
14:07Vous ne trouvez pas ça bizarre ?
14:09Absolument pas.
14:10La première fois il s'était trompé, voilà tout.
14:12Je suis bien d'accord.
14:14Mais je trouve curieux qu'à chaque nouveau procès verbal,
14:17Grenier rectifie les erreurs figurant dans ses précédents aveux.
14:21Pour confirmer uniquement et exactement ce que savent les nouveaux enquêteurs qui l'interrogent.
14:26Et comment ça uniquement ?
14:28En voici la preuve.
14:30Grenier vous a répété, comme dans sa déposition à Chalet, avoir lardé la victime et lavé des traces de sang.
14:39Déclaration que vous avez acceptée.
14:42Evidemment, on n'avait ni l'analyse du laboratoire ni le rapport de l'autopsie.
14:48Mais le juge d'instruction les avait lui.
14:50Et dans son bureau, Roger Grenier reconnaît n'avoir donné qu'un coup de couteau et lavé une tâche de vin.
14:57Voilà.
14:59Dans le dernier procès verbal, les dernières erreurs, comme par hasard, ont disparu.
15:05Pour moi, ces aveux modifiés par trois fois pour les besoins de la cause n'ont aucune valeur.
15:10En tout cas, il y a une chose qu'il n'aura pas à rectifier, c'est la position de la victime.
15:16Qu'il a parfaitement décrite à monsieur le juge d'instruction.
15:22Grenier, levez-vous.
15:24Si vous êtes innocent, comment pouviez-vous garder dans la tête une image aussi précise de ce spectacle atroce ?
15:32Je l'avais vu dans le journal.
15:34C'est faux.
15:36Aucun journal n'aurait osé publier cette photo, elle était trop obscène.
15:39Je l'ai vu dans le journal.
15:41Bien sûr, bien que je lui ai prévenu que c'était impossible, il n'a jamais voulu entendre raison.
15:47Monsieur le Président, s'il est vrai que les journaux n'ont pas publié la photo, il est établi que mon client a lu la description détaillée du viol qu'ils en donnaient.
15:57Certains précisaient la position dans laquelle se trouvait la victime.
16:01jupe relevée, slip enlevée, etc.
16:05Eh bien, ce n'est pas la première fois, les ouvrages spécialisés en témoignent, qu'un homme qui a lu quelque chose de choquant se représente ce que pouvait être ce spectacle.
16:16Il soit persuadé par la suite, c'est l'imagination aidant, qu'il a vu la photographie.
16:21Témoin suivant ?
16:23Maître Nortin avait sérieusement ébranlé ma certitude de culpabilité, mais après la dernière déclaration de Granié sur la photo inexistante, il aura du mal à sauver la tête de son client.
16:32Monsieur Gautier, vous êtes le dernier patron de l'accusé.
16:36Oui.
16:37Et j'estime que j'ai eu bien tort, la somme étant trop petite, de ne pas prévenir la gendarmerie et porter plainte contre lui.
16:44Je comprends votre légitime rancune contre cet homme qui vous a indiscutablement valé.
16:50Mais je voudrais tout de même vous demander de répondre à une clichise qui vous a du reste déjà été demandée au cours de l'instruction.
16:57Je vous écoute.
16:58Quelle est l'heure exacte du départ de Granié le jour du crime ?
17:03Sur ce point, c'est très simple.
17:05Je rentrais avec Granié et deux autres cultivateurs de la foire de Saint-Brément.
17:10Notre voiture fut arrêtée au niveau des Essars pour laisser passer l'autorail de 16h45.
17:18Les gendarmes ont dû rester vérifier et l'autorail n'avait pas de retard.
17:23Arrivé chez moi, je lui ai réglé son salaire et pendant que j'allais dans une pièce voisine faire l'appoint, il m'a dérobé 200 francs.
17:34Il a quitté la ferme à 16h50.
17:37Dix ouvriers agricoles sont témoins.
17:40Il avait donc très précisément une heure pour parvenir à trembler et y commettre un crime à 17h50.
17:48Je vous remercie.
17:52Maintenant, vous pouvez prendre des nouvelles de Lucie.
18:00C'est l'avocat général.
18:02Avez-vous quelque chose à dire ?
18:03Oui, oui, j'ai le maté l'heure, je ne quitte pas.
18:05Mais il faut que je me trouve un coursier.
18:12Monsieur, monsieur.
18:14Maître, si vous pouviez me donner quelques tuyaux...
18:16Quelques tuyaux ? Bien sûr.
18:17Mais retournez d'abord dans la salle et venez m'avertir dès que l'avocat général aura terminé son réquisitoire.
18:21Soyez gentils, après nous aurons tout le temps de bavarder.
18:26En conséquence, messieurs de la cour, messieurs les jurés, c'est la peine de mort que je demande contre Granier.
18:33Car ses aveux, la description qu'il a faite de la position de la victime, ont prouvé sa culpabilité.
18:40Maître, vous avez la parole.
18:43Il a terminé, maître, et Norton vient de commencer sa pédoirie.
18:45Bien sûr.
18:46Alors maintenant, vous me racontez ?
18:47Encore un instant.
18:48Gardez-moi la cabine, il faut que je lui porte un papier. Je reviens.
18:54Résumons-le.
18:56Pourquoi cet homme a-t-il avoué ?
18:59Parce qu'il est un demeuré qui a cru que ses aveux mettraient fin à toute investigation sur son passé.
19:05Car c'est cela qu'il voulait éviter à tout prix pour s'épargner 4 ou 5 ans de prison.
19:10Ce couteau, qui a tellement intrigué les premiers gendarmes, ne peut pas, vous le savez, avoir été l'arme du crime.
19:19Enfin, quand un homme s'accuse d'un meurtre, alors qu'aucune preuve n'existe contre lui, il n'a aucun intérêt à donner des détails faux sur la façon dont il l'a commis, puisque ces détails ne changeraient en rien la sévérité de la sanction.
19:35C'était déjà troublant.
19:38Mais, maintenant, vous avez encore quelque chose de beaucoup plus déterminant.
19:42Vous vous souvenez qu'il y a 44 kilomètres des Essars au Tremblay.
19:49Et que si c'est Roger qui est le meurtrier, il a dû faire le trajet en moins d'une heure.
19:54Eh bien, c'est Zoutemel qui réussit cet exploit, je m'inclinerai.
20:01Veuillez consulter la carte que je vous ai fait remettre et où la route, j'aurais dû suivre Roger, est tracée en rouge.
20:08C'est parti exactement il y a 48 minutes des Essars.
20:14Notre champion file maintenant vers Tremblay, suivi par un homme qui contrôle la régularité de la course.
20:22Je peux vous dire qu'il est passé au Boulois, à 12 kilomètres de son point de départ, après 15 minutes d'effort.
20:3248 kilomètres à l'heure de moyenne, il est dans les temps, monsieur l'avocat général.
20:37Il a traversé Flossens 20 minutes plus tard.
20:4245 de moyenne, c'est encore possible.
20:46Il doit maintenant aborder la longue côte marquée de Trois-Brisques sur la carte, donc à pente de 13%.
20:55Champion de Hollande, vainqueur de Paris-Nice, Zoutemel s'est engagé à rouler au maximum de ses possibilités
21:02sur une bicyclette ultra légère de champion.
21:06Je ne pense pas que Graillé, lourdement vêtu, grossièrement chaussé et sur un pesant d'engin, pourrait faire mieux.
21:17Je vous ferai porter des fleurs.
21:19Grâce à vous, j'ai pu prévenir mon journal d'envoyer un photographe à l'arrivée.
21:22Tant mieux.
21:25Plus que 20 secondes pour faire une heure.
21:2815, 14, 13, 12, 11, 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1, 0.
21:52Nous allons savoir qui a gagné le pari.
21:58Le champion s'est arrêté un peu après Courtieu.
22:12Il manque 4,3 kilomètres.
22:14C'est une histoire rigoureusement authentique qui s'est passée avant la guerre.
22:17C'est une histoire rigoureusement authentique qui s'est passée avant la guerre.
22:19Et c'était le grand champion, l'APBI, qui avait prêté son concours, bien entendu.
22:24C'est une histoire rigoureusement authentique qui s'est passée avant la guerre.
22:29C'est une histoire rigoureusement authentique qui s'est passée avant la guerre.
22:44Et c'était le grand champion, l'APBI, qui avait prêté son concours.
22:48Bien entendu, l'APBI ne pédalait pas pendant que l'avocat plaidait.
22:52Il avait réalisé son expérience quelques jours avant l'audience sous le contrôle d'un huissier.
22:58Alors revenons à notre homme.
23:01Il est surpris par les gendarmes et il prend la fuite.
23:04C'est inquiétant et c'est suspect.
23:06Il est donc normal que les gendarmes le poursuivent et l'amènent à la gendarmerie
23:11dans l'espoir de savoir les raisons de cette attitude inquiétante.
23:15Et puis c'est l'aveu.
23:18Alors beaucoup d'entre vous vont dire, mais il nous paraît extraordinaire
23:23qu'un homme dans l'espoir ridicule du reste de s'économiser à un séjour plus ou moins long en prison
23:30s'accuse d'un crime horrible car cette accusation risque de l'envoyer directement à la guillotine.
23:36Et bien ça existe.
23:38Et ça existe encore plus que vous ne pouvez le supposer car on rencontre assez fréquemment
23:44des auto-accusateurs qui n'ont jamais été soupçonnés, jamais interpellés
23:50et qui spontanément se présentent dans un bureau de police pour s'accuser d'un crime généralement odieux.
23:58Alors les vieux policiers et les magistrats chevronnés se méfient de ce genre d'aveu spontané
24:05s'ils n'ont pas affaire à un mifou qui raconte n'importe quoi dans un désir maladif de publicité
24:13ou si au contraire ils sont en présence d'un criminel qui vient soulager sa conscience.
24:18Alors pour y parvenir il ne l'est pas cet homme qui est en face d'eux.
24:23Au contraire il cherche à l'embarrasser.
24:25Il lui pose une série de questions afin de contrôler si les réponses qu'il fait correspondent avec les constatations matérielles qu'eux connaissent déjà.
24:36Et surtout il cherche à obtenir de lui un détail que seul le criminel peut commettre.
24:43On vérifie c'est exact.
24:45Alors là la preuve est faite qu'on est bien en présence du criminel.
24:49Autrement et surtout s'il y a des variations importantes dans ces déclarations
24:54il faut être méfiant et très prudent.
24:58Il faut être méfiant et très prudent.
25:13Il faut être méfiant et très prudent.
25:19!
25:29Sous-titrage MFP.
25:59Sous-titrage MFP.
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