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  • il y a 4 jours
Avec Elisabeth Lévy

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##SOYEZ_LIBRES-2025-12-03##

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News
Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-10h, Patrick Roger.
00:05Et dans 5 minutes maintenant, l'invité politique de Jean-François Aquilly, Bruno Retailleau bien sûr.
00:10Et je rappelle que vous pouvez poser vos questions au standard au 0826 300 300.
00:15Vous avez la parole, vous pouvez d'ores et déjà vous positionner et vous signaler auprès de Manu.
00:20Il est 8h et presque 10 minutes, Elisabeth Lévy, bonjour.
00:23Bonjour Patrick, bonjour à tous.
00:24Le ton est donc monté entre l'Elysée et CNews, notamment à propos de ces fameux labels médias.
00:33Parce que l'Elysée a réagi aux commentaires faits sur CNews sur son envie de labellisation des médias
00:39et publie un clip hallucinant, vraiment digne de Trump d'ailleurs.
00:43Avec de la mise en scène, de la musique, pendant que Pascal Praud parle de Pravda,
00:48on voit clignoter les mots fake news à l'écran et puis arrive le président.
00:51Ce n'est pas l'État qui doit vérifier, mais des professionnels qui disent
00:55qui sont les gens sérieux et qui ne le sont pas.
00:58L'ennui évidemment c'est qu'on a le sentiment que le président considère
01:02que ces contradicteurs et critiques ne sont pas des gens sérieux.
01:05Mais je voudrais le rassurer, car le label, les labels existent déjà.
01:10Il y a la commission de la carte qui accorde le statut de journaliste,
01:13la commission paritaire, celui de médias d'information,
01:16l'Arcum contrôle le respect des règles, plus la loi de 1880 dont Éric a parlé
01:21avec tous ces amendements.
01:25Donc finalement, l'expression publique et celle des journalistes est très encadrée.
01:30Le vrai problème Patrick, ce n'est évidemment pas CNews,
01:33mais c'est Zoé Sagan ou Kandei Sowen.
01:36Or, des gens sur les réseaux sociaux.
01:38Voilà, et des sites, si vous voulez, très, complètement délirants.
01:43Or, Patrick, en fait, la loi n'interdit pas de mentir.
01:47Simplement, le mensonge peut être sanctionné s'il nuit à quelqu'un.
01:50On a le droit de dire que la terre est plate ou que deux et deux font cinq, je crois.
01:54Mais on peut poursuivre les complotistes quand il dit femme.
01:59Simplement, on ne va pas déciler leurs adeptes en instaurant un label de médias officiel,
02:04mais par exemple en refaisant une école digne de ce nom.
02:08Mais alors, si ce n'est pas l'État qui lance ce label,
02:12finalement, où est le problème, Élisabeth ?
02:14D'abord, il semblerait finalement qu'il n'existera pas,
02:17mais quand même, ce n'est pas la première fois qu'Emmanuel Macron essaye de lancer ce machin.
02:22Alors d'abord, c'est inutile, je viens de vous expliquer pourquoi,
02:25puisqu'il y a déjà beaucoup de normes.
02:26Ensuite, c'est dangereux, parce que l'État ne choisit pas, ne labellise pas,
02:30il veut juste choisir l'arbitre.
02:32Et il songeait fortement à RSF, Association de Défense de la Liberté de la Presse,
02:37qui demandait en 2024, pour la liberté, la fermeture d'une chaîne de télévision.
02:42Et puis pourquoi pas les syndicats à ce compte-là,
02:45qui exigent sans cesse qu'on fasse taire X ou Y.
02:47Alors vous savez Patrick, il y a 20 ans, il y avait un congrès scientifique
02:51qui décidait que Pluton, cette pauvre Pluton, n'est plus une planète.
02:55Eh bien voilà, un conclave de journalistes labellisés sous la houlette de RSF
02:59pourrait décréter que Sud Radio n'est plus un média,
03:03puis lui retirer les avantages afférents.
03:05Sauf qu'il n'y a pas de Nobel de l'information,
03:08RSF n'a aucune légitimité pour dire qu'il est un bon journaliste.
03:12Dans une société libérale, le contrôle de l'information, c'est a posteriori,
03:16et c'est par la justice, point barre.
03:18Alors il est peu probable évidemment que Emmanuel Macron,
03:23qui est quand même afféblier, bunkerisé,
03:25finalement ne pourra pas mettre en oeuvre ce funeste projet.
03:28Il n'empêche Patrick, c'était un test pour moi,
03:31de notre attachement collectif à la liberté.
03:33Or, les réactions politiques se sont cantonnées à la droite,
03:38et les réactions médiatiques ont été extrêmement clairsemées.
03:41D'ailleurs, merci à Françoise Degoua.
03:44Pourquoi ?
03:44Parce qu'elle s'est opposée très vivement à ce funeste projet.
03:49Alors, on ne sait pas si c'était vraiment un projet, mais bon.
03:52Moi, je crois que oui.
03:53Je crois savoir que oui en plus.
03:54Non, mais il faut être prudent quand même par rapport à ça.
03:55Je crois que c'est une obsession surtout d'Emmanuel Macron.
03:58Mais bon, en tous les cas, elle s'y est opposée, Françoise.
04:00Mais pour beaucoup d'autres confrères,
04:02eh bien, il ne faut pas faire le jeu de Bolloré.
04:05Ils ne partagent pas ses idées,
04:07et ils se battront pour qu'ils ne puissent pas les exprimer.
04:10Merci, Françoise.
04:12Vous revenez toutes...
04:13C'est Elisabeth.
04:14Mais Elisabeth, parce que vous m'avez parlé de Françoise, évidemment.
04:17Merci, Elisabeth.
04:18Vous revenez tout à l'heure aussi.
04:19On débriefera l'interview dans un instant de Bruno Rotaillot,
04:22au micro de Jean-François Akili, sur Sud Radio.
04:25Et puis avec les auditeurs,
04:26ce sera très intéressant tout à l'heure,
04:28de 8h30 à 9h.
04:29Je vous rappelle juste au passage aussi,
04:31qu'évidemment, chaque jour,
04:34beaucoup de cadeaux à gagner sous le Grand Sapin Sud Radio.
04:37Là, ce matin, avec moi,
04:38c'est un séjour pour deux personnes au Château Beaupin, à Marseille,
04:41dans un lieu d'exception.
04:42Vous envoyez Sapin par SMS au 7-20-18.
04:47Sapin par SMS au 7-20-18, 8h14.
04:50Merci d'être avec nous et de votre confiance sur Sud Radio.
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