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  • il y a 3 minutes
La droite et l'extrême droite, médiatique et politique, sont vent debout contre l'idée du chef de l'État visant à lutter contre la désinformation. L'exécutif assure qu'il ne s'agit pas d'un contrôle étatique mais d'une "labellisation" gérée par des professionnels. Les LR ont lancé une pétition pour s'y opposer.

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Transcription
00:00Non, je ne dis pas qu'on a un traitement de défaveur.
00:02Je trouve que l'Arcom ne remplit pas aujourd'hui, de mon point de vue,
00:05les fonctions qui devraient être les siennes.
00:07Pour partie, sans doute, parce qu'elle n'a pas suffisamment de moyens pour le faire.
00:10Et deuxièmement, j'assume de le dire, et ça ne me vaudra sans doute pas que des compliments,
00:13parce que je trouve que parfois, elle fait preuve d'un manque de courage
00:17pour imposer le respect d'un certain nombre de règles.
00:21C'est l'Arcom l'an dernier qui a fermé une chaîne de télé et tout le monde lui est tombé dessus aussi.
00:25C'est la même Arcom.
00:26À cette occasion, M. Fauvel, je ne lui suis pas tombé dessus,
00:29parce que je considère qu'elle avait raison.
00:31Il faut que tout le monde comprenne.
00:32Les chaînes de télévision, elles bénéficient et elles signent un agrément avec l'Arcom.
00:37On leur met à disposition un canal pour pouvoir émettre.
00:40Et en échange de ce canal, il y a un cahier des charges qui doit être respecté.
00:43Et si ce cahier des charges n'est pas respecté,
00:45et en l'occurrence, par exemple, pour CNews, ce cahier des charges n'est pas respecté,
00:48je considère qu'il devrait y avoir des sanctions.
00:49Et ces sanctions, aujourd'hui, elles ne sont pas à l'ordre du jour.
00:51Il y a eu des sanctions ?
00:52Oui, mais il y a eu des sanctions financières qui, manifestement, ne sont pas suffisamment dissuasives.
00:56Vous voulez dire des sanctions qui pourraient aller jusqu'à quoi ?
00:58D'abord, on fait des sanctions financières.
01:00Ensuite, on augmente, s'il faut, le montant de ces sanctions financières.
01:02Et ensuite, on va jusqu'à, y compris, menacer parfois d'interdiction d'émettre.
01:06Enfin, écoutez, ils ne font pas ce qu'ils veulent en dehors de toutes les règles.
01:10D'ailleurs, je veux dire que j'ai été très choqué, aujourd'hui,
01:12d'entendre Marine Le Pen et le Rassemblement national
01:14considérer que l'Arcom ne devrait avoir une action que sur le service public de l'information.
01:19Marine Le Pen dit que les chaînes privées sont financées par de l'argent privé,
01:23donc elles n'ont pas l'obligation de neutraliser.
01:24Mais c'est scandaleux de dire ça.
01:26Pourquoi ?
01:26Mais parce que ces chaînes-là, elles participent d'un rôle qui a un pilier dans la démocratie, l'information.
01:34Il y a deux piliers dans une République pour que les gens soient des citoyens, éclairer l'école,
01:38pour que tout le monde puisse disposer des moyens de comprendre la complexité du monde,
01:41et l'information.
01:43Et ces chaînes-là, ça voudrait dire quoi ?
01:45Qu'elles pourraient se soustraire à toute obligation d'équité, de respect,
01:49un petit peu d'équilibre du temps de parole.
01:51Enfin, ce serait totalement inacceptable.
01:52Ou alors, on n'est plus en démocratie, on est comme aux États-Unis.
01:54Et donc, ceux qui ont beaucoup d'argent dans le monde politique,
01:56ils peuvent avoir les chaînes qui sont les chaînes qui valorisent leur point de vue,
02:00et les autres sont condamnés, en quelque sorte, à être invisibilisés dans l'espace médiatique.
02:04C'est incompréhensible.
02:05Encore une fois.
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