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  • il y a 2 heures
Alors que la Russie et l'Ukraine sont encore en discussions pour trouver un traité de paix, le président russe Vladimir Poutine déclaré ce mardi 2 décembre que son pays était "prêt" à un conflit armé avec l'Europe. Marion Maréchal, députée européenne réagit. 

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Transcription
00:00C'est tout le drame, si vous voulez, de cette situation.
00:02C'est le risque qu'à un moment donné, à travers l'Ukraine,
00:04l'escalade verbale entre, d'un côté, l'Union européenne et la Russie
00:07aboutissent, à un moment donné, à une escalade guerrière et nucléaire.
00:11Donc, c'est la faute de la France ?
00:12Non, c'est la faute, si vous voulez, du fait qu'à un moment donné,
00:15quand on a l'opportunité, et ça, je m'en félicite,
00:18de pouvoir réfléchir à un plan de paix, ce qui n'avait pas été le cas jusqu'ici,
00:21avec des parties prenantes qui, du moins, acceptent de discuter,
00:25même si ensuite, on peut rentrer dans le détail des points
00:26qui ont été proposés par Donald Trump et qui ne sont pas absolument idéales,
00:29j'en conviens, eh bien, il faut tendre vers cette solution diplomatique.
00:33Et que, eux, ceux qui, aujourd'hui, veulent, par principe,
00:36fermer la porte à un plan de paix, par principe,
00:38refuser de discuter autour des propositions...
00:39Qui fait ça ?
00:40Vous savez, dans la vie politique française,
00:41il y a un certain nombre de responsables politiques, à gauche et d'autres,
00:45par exemple, Raphaël Glucksmann, qui considèrent, par principe,
00:47qu'il faut aller se battre jusqu'au dernier ukrainien.
00:51Or, on sait aujourd'hui, et tous les experts le disent,
00:52moi, je ne suis pas une experte militaire, je m'en remets aux analyses
00:56de ceux qui connaissent bien le sujet,
00:57qui explique qu'aujourd'hui, c'est très compliqué pour l'Ukraine
01:00d'imaginer pouvoir remporter la victoire.
01:02Donc, il faut s'y aller à la paix et donner les territoires à Poutine ?
01:04Sauf si, une fois de plus, l'Europe et les pays européens et les Français
01:07rentraient directement en guerre, envoyaient des hommes,
01:10ce qu'objectivement, je crois, personne ne souhaite vraiment,
01:14parce que ça n'est pas notre guerre directement, bien sûr.
01:16Il faut s'y aller à une paix, à une capitulation,
01:17et donner les territoires à Vladimir Poutine ?
01:18Il faut permettre, évidemment, à l'Ukraine
01:20d'obtenir les meilleures conditions possibles,
01:21mais quand un pays perd la guerre,
01:23il ne faut pas imaginer, malheureusement,
01:24que les conditions de sortie de cette guerre
01:26soient absolument identiques à celles de l'entrée en guerre.
01:29Il faut accepter, par exemple, de perdre l'Ambas, la Crimée.
01:32Il faut qu'elle accepte, en tout cas,
01:34des abandons territoriaux pour vous.
01:35Madame, moi, je ne suis pas en train de souhaiter
01:37que l'Ukraine ait réussi ou cela.
01:39Ce que je vous dis, c'est que moi, je suis une Française.
01:41Il n'y a pas 36 solutions.
01:42Je veux dire, vous savez, aujourd'hui,
01:43combien la France et l'Europe se sont investies dans cette guerre.
01:46Ce sont plus de 100 milliards d'euros
01:47qui ont été donnés à l'Ukraine.
01:50Nous avons formé des hommes, nous avons envoyé des armes.
01:53La solution supplémentaire,
01:54et à laquelle personne ne veut aboutir,
01:57c'est d'envoyer des Français sur le territoire.
01:58Mais pas seulement des Français, des Européens en général,
02:00si on plaît à bout.
02:01Même si ce sera pour maintenir un cessez-le-feu,
02:04si un jour il y a un cessez-le-feu...
02:06Et faire cela, c'est évidemment entrer en guerre
02:07directement avec la Russie...
02:08Non, mais si c'est pour maintenir un cessez-le-feu,
02:10c'est pour garantir la sécurité.
02:11Si on est rentré ensuite dans un plan de paix
02:12et dans le cadre de l'organisation d'un cessez-le-feu,
02:14c'est une toute autre chose.
02:15Et évidemment que là, on peut imaginer
02:16la présence de casques bleus ou autre chose
02:18pour garantir la sécurité
02:24et comprendre que oui, nécessairement,
02:26un plan de paix implique des concessions
02:28aussi malheureuses soient-elles.
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