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00:00Alors la trithérapie c'est quelque chose qu'on prend lorsque l'on vit avec le virus et que l'on
00:07veut contrôler la multiplication du virus donc c'est j'aime pas utiliser ce mobilitaire mais
00:14enfin c'est un outil en tout cas extrêmement puissant puisque ça permet de contrôler la
00:17multiplication du virus et une personne dont le vih est contrôlé dans le corps ne transmet pas
00:22ce virus à des partenaires donc c'est évidemment aussi la trithérapie un outil de prévention et
00:28ça je crois que c'est important de le dire. Et elle évolue comment cette trithérapie et notamment
00:35concernant les effets secondaires qu'elle engendre ? On revient de très très loin évidemment les
00:42trithérapies étaient grevées de nombreux effets secondaires certains très stigmatisants d'ailleurs
00:46c'est beaucoup moins le cas aujourd'hui on a des trithérapies on a des bithérapies on a des
00:52traitements qui s'injectent on a des traitements qui se donnent par la bouche donc ce qui est
00:56vraiment flagrant maintenant comme innovation c'est le nombre d'options disponibles pour
01:01qu'un patient et une patiente choisissent le traitement qui lui convient le mieux et ceci
01:06maintenant ce qui est aussi très intéressant dans les traitements c'est que les recommandations
01:10internationales se sont alignées que ce soit les recommandations de l'OMS ou les recommandations
01:14européennes ou les recommandations nationales la plupart maintenant recommandent des traitements
01:19d'une même classe de molécules et ça c'est très très encourageant ça veut dire qu'on est arrivé quand
01:26même à un traitement universel aujourd'hui dans le monde. Bon il y a des traitements mais on attend
01:31toujours le grand soir le fameux vaccin contre le sida est-ce que vous pouvez nous expliquer en quoi
01:36le VIH est un virus très particulier qui échappe encore à la vaccination ? Oui il échappe à la
01:42vaccination depuis des années depuis 30 ans alors qu'on a réussi à faire un vaccin Covid rapidement et bien il y a des
01:48différences majeures entre le Covid et puis le VIH. Le VIH est un virus qui mute très très rapidement et on a
01:54toujours l'impression d'arriver finalement trop tard au moment où on veut mettre des anticorps pour se protéger
02:00du VIH et puis on n'a pas non plus les corrélats de protection sur le VIH. Pour le Covid pour reprendre cet exemple
02:05on sait qu'il faut des anticorps ciblant l'enveloppe et qu'avec ça on va pouvoir se protéger. Pour le VIH on n'a pas
02:13une telle simplicité entre guillemets de concept. On n'arrive pas en donnant juste des anticorps, un ou deux
02:19anticorps à contrôler l'acquisition du VIH par un vaccin. Alors aujourd'hui malheureusement on a des
02:27résultats plutôt décevants des vaccins de première génération avec un essai clinique qui est paru cette
02:32semaine encore dans une revue prestigieuse le Lancet et qui montre des résultats très négatifs sur 3900
02:38patients. Enfin négatifs dans le sens que le vaccin n'était pas efficace, ce candidat vaccin n'était pas
02:43efficace. Mais ça montre aussi que peut-être d'autres approches qui sont en train d'être développées, qui sont
02:48encore un petit peu plus préliminaires comme celles utilisant des anticorps largement neutralisants
02:53pourraient peut-être vaincre et surmonter cet obstacle qui est celui de la diversité du virus.
03:00Merci infiniment pour vos explications très claires. Alexandra Calmy, responsable de l'université VIH Sida aux hôpitaux
03:06universitaires de Genève.
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