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  • il y a 20 heures

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00:00L'actualité du week-end, et l'information du week-end, c'est l'agression de Jordan Bardella en pleine séance de dédicace samedi après-midi
00:08pour son livre « Ce que veulent les Français ». Il était à Moissac dans le Tarn-et-Garonne, ça s'est passé aux alentours de 15h30.
00:15L'agression a duré quelques secondes, un individu, on parle d'une personne âgée qui a soudainement quitté la file d'attente,
00:22s'est précipité sur lui sans qu'aucune altercation préalable n'ait été constatée.
00:26Selon une source policière, on parle d'un œuf qui a été jeté, écrasé à la tête de Jordan Bardella.
00:32Ses équipes nous ont dit hier qu'il a tenté de lui mettre un coup de poing, cet individu.
00:37L'agresseur a été immédiatement neutralisé par le service de sécurité, puis interpellé par les forces de l'ordre et placé en garde à vue.
00:45Quelques minutes plus tôt, il avait été aperçu au sein d'un cortège dit « antifasciste ».
00:50Je mets des guillemets à antifasciste, puisque les dits antifascistes d'aujourd'hui sont les fascistes d'aujourd'hui.
00:57Certains le disent ainsi, c'est-à-dire que vous allez frapper, agresser un responsable politique.
01:03Alors moi, ce qui me fascine depuis que l'information a été révélée,
01:06c'est l'indifférence, le silence politique pour cette agression.
01:14C'est aussi ces éditorialistes qui tentent d'expliquer, de rajouter un « mais » lorsqu'ils condamnent l'agression.
01:22Et la question qu'on se pose, c'est de quoi cette agression est le nom ?
01:26De quoi est-elle le nom, cette agression de Jordan Bardella ?
01:29Pourquoi il y a un traitement, en quelque sorte de défaveur,
01:32quand il s'agit d'une agression concernant le président du Rassemblement National ?
01:37On est avec, dans le studio d'Europe 1, Alexander Nikolic.
01:41Vous êtes député européen, patriote pour l'Europe et porte-parole du Rassemblement National.
01:46Ce soir, nous aurons sur CNews à 20h, Jordan Bardella,
01:50qui réagira bien évidemment à cette agression.
01:53Ce sera la première question que je vais lui poser, c'est de quoi est-elle le nom, cette agression ?
01:57Et donc, je vous l'oppose à vous, le porte-parole du Rassemblement National.
02:01C'est un faute de pouvoir convaincre sur le fond, sur les idées.
02:05On a malheureusement une extrême gauche qui utilise la violence politique,
02:10quitte à s'en prendre même à l'intégrité physique à la fois de militants,
02:14mais maintenant de Jordan Bardella, parce que ça fait deux fois en trois, quatre jours,
02:19puisqu'il y a eu un enfarinement en début de semaine,
02:20et donc cette tentative de coup de poing et cet œuf écrasé par quelqu'un qui se revendique en Tifa.
02:26Mais je tiens à dire que ça fait un moment que cette violence s'exprime dans les réunions,
02:32qu'on peut organiser, et parfois contre des individus.
02:34Je pense à Elouane Racineux, Léonard Arène,
02:36qui il y a quelques mois ont été lynchés par des antifas
02:41qui faisaient une manifestation à proximité,
02:43alors qu'ils se rendaient juste dans leur établissement scolaire.
02:45Je pense à Pierre Le Camus, un militant du RN,
02:48qui s'est vu avoir le nez fracturé, tabassé à 40 contre 4 par des antifas.
02:55Et on voit un peu l'incohérence de la gauche qui les cautionne,
02:59qui accepte de leur donner des salles pour se réunir,
03:04qui ne les condamne jamais même quand il s'agit de violences physiques,
03:07qui ne condamne jamais même les menaces de mort.
03:09Vous savez, moi je suis Tourangeau, j'en parlais tout à l'heure avec Alice.
03:13À Tours, vous avez des affiches collées avec écrit « Décapitons les riches »,
03:20enfin « Brûlons les riches », « Décapitons ce terrain »,
03:23avec écrit « J'ai la guillotine qui me démange »,
03:25donc des appels au meurtre qui ne sont absolument pas condamnés
03:27par la municipalité de gauche par exemple.
03:29Et on voit cette incohérence où ces groupes...
03:31Donc vous dites que c'est un climat.
03:33Voilà, c'est un climat qui est alimenté par une certaine classe politique.
03:37L'appel au meurtre, la violence.
03:38Vous vous rendez compte que ces gens qui, à juste titre,
03:41s'opposent à la peine de mort globalement
03:43et sont prêts à se dire
03:45« On est contre la peine de mort,
03:47contre des criminels qui s'en prennent à des victimes innocentes,
03:49mais on est prêts à tolérer les menaces de mort
03:51contre des opposants politiques
03:53qui condamnent toute violence globalement,
03:55par exemple contre les femmes,
03:57et qui vont s'en prendre aux militantes de Némésis
03:59et à des femmes parce qu'elles sont opposantes politiques.
04:02Et c'est pour ça qu'Alice Cordier est avec nous également.
04:04Alice Cordier, vous êtes directrice du collectif Némésis.
04:07Alors vous êtes présenté par une certaine classe politique,
04:10médiatique, comme un collectif d'extrême droite
04:13qui attise les passions tristes
04:15qui aujourd'hui alimentent la haine.
04:19Et lorsque vous êtes attaqué, menacé,
04:22violenté parfois sur le terrain,
04:23c'est vrai que peu de responsables politiques
04:26condamnent ce qu'il se passe.
04:28Ou alors, lorsqu'il y a condamnation,
04:30on rajoute un « mais ».
04:32Et on parlait de l'agression de Jordan Bardella,
04:35et j'ai hâte d'avoir les auditeurs,
04:37j'espère que j'aurai des auditeurs,
04:38qu'ils ne partagent pas forcément
04:40les convictions politiques de Jordan Bardella.
04:42Lorsque Prisca Tevno, par exemple,
04:45est agressée en juillet 2024,
04:47pendant les législatives anticipées,
04:49condamnation unanime de la classe politique,
04:51et c'est normal, bien évidemment,
04:54et il n'y a pas de « mais » à rajouter à une agression.
04:56Lorsque le Président de la République, Emmanuel Macron,
04:59est giflé en 2021,
05:01condamnation unanime,
05:03je vous lirai les tweets,
05:04ça va de Jean-Luc Mélenchon jusqu'à Marine Le Pen,
05:06c'est passionnant de voir ça.
05:08Pourquoi ?
05:09Parce qu'aujourd'hui,
05:10quand il y a d'autres responsables politiques
05:13qui sont agressés,
05:15à la droite de l'échiquier politique,
05:18et bien finalement,
05:18il y a une indifférence,
05:21ou un silence peut-être.
05:22Qu'est-ce que vous en pensez, Alice Cordier ?
05:24C'est vraiment la même rhétorique
05:25que ce qu'on peut entendre parfois.
05:28« Ah oui, mais elle s'est faite agresser,
05:29mais elle portait une jupe trop courte. »
05:31Donc on dénonce l'agression,
05:32mais on la justifie.
05:33Et là, la rhétorique est exactement la même
05:36quand il s'agit de Jordan Berdella
05:37ou de tout opposant de droite, finalement.
05:39C'est quelque chose qu'on retrouve régulièrement.
05:41Je me souviens d'une scène
05:42qui m'avait effrayée le 10 septembre dernier
05:44lors de la grande manifestation
05:46qu'il y avait eue,
05:46notamment sur la question du budget,
05:48où nous, nous sommes venus
05:49avec des solutions concrètes,
05:51notamment sur le coût de l'immigration,
05:53et on a une de nos militantes
05:53qui a été attrapée par les cheveux,
05:55par l'arrière,
05:56par une autre femme d'ailleurs,
05:57et qui a été projetée au sol
05:58de façon extrêmement violente.
05:59Et moi, je filmais en direct à ce moment-là.
06:01Et en fait, on a entendu les réactions
06:03en filmant des gens sur place,
06:05des militantes d'extrême-gauche,
06:06parce que ça a été fait
06:07par une militante d'extrême-gauche,
06:09qui jouissait d'avoir vu
06:11notre militante mise à terre
06:12extrêmement violemment.
06:13À aucun moment, il n'y en a un
06:14qui s'est précipité pour la relever ou quoi.
06:16Et cette agression
06:17qui a été véhiculée ensuite
06:18sur les réseaux sociaux,
06:19sur CNews et dans d'autres médias,
06:20a été justifiée
06:22par un certain nombre
06:23de militants de gauche
06:23qui expliquaient qu'on n'avait
06:24rien à faire ici,
06:25et que de toute façon,
06:26nous prêchions la haine
06:29et que cela justifie
06:30un certain nombre de faits.
06:31La tartuffrie qui est XXL,
06:33c'est que vous avez
06:34un nombre de politiques
06:35qui, à juste titre,
06:36alertent sur les menaces,
06:38les violences dont sont victimes
06:40les élus,
06:41et qui se taisent aujourd'hui
06:42pour dire
06:43mais on ne s'en prend pas
06:45à un élu,
06:46mais non,
06:47comme on ne s'en prend pas.
06:48On ne s'en prend pas
06:49à un professeur,
06:50à un policier,
06:51à un gendarme,
06:52à un infirmier,
06:54à un médecin.
06:55On parle souvent
06:55de cette violence
06:56qui est exacerbée
06:57dans notre société,
06:58cette violence qui explose.
06:59Et alors,
07:00quand vous avez finalement
07:02Jordan Bardella
07:02qui, en pleine séance
07:03de dédicace,
07:05est agressé
07:06par un individu
07:07qui avait déjà agressé
07:09un certain Éric Zemmour
07:10il y a quelques années,
07:12là, ça passe crème.
07:13Ça passe crème,
07:14Sébastien Ligné.
07:15Mais si vous voulez,
07:16c'est une impunité
07:17qu'on retrouve dans
07:17toutes les strates
07:18de la société.
07:20Évidemment,
07:20il y a les politiques,
07:21mais moi,
07:21j'aimerais aussi parler
07:22des journalistes.
07:22On en parlera,
07:23ne vous inquiétez pas.
07:24Des influenceurs de droite.
07:26Alice a justement parlé
07:27des féministes,
07:28on pourrait parler
07:29des chefs d'entreprise
07:29ou des patrons d'industrie
07:31qui sont catégorisés
07:32de droite.
07:33On est en train
07:34d'assister à la même rhétorique
07:35à laquelle on a assisté
07:36aux États-Unis
07:37au moment de la mort
07:38de Charlie Kirk.
07:38C'était exactement pareil.
07:40Vous avez des gens
07:40qui nous expliquaient
07:41sur les plateaux télé américains
07:42« Oui, mais si vous voulez,
07:44il a attisé la haine.
07:46Finalement,
07:46son discours était
07:47tellement violent
07:47que cette violence
07:48a fini par se
07:49contre-attaquer
07:51en effet miroir.
07:52Et finalement,
07:52il a bien eu
07:53ce qu'il méritait
07:54parce qu'à force
07:54de prêcher la violence,
07:55on finit par
07:56l'attirer à soi.
07:57Moi,
07:57ce qui m'intéresse beaucoup,
07:59c'est qu'est-ce qui va se passer
08:01pendant cette campagne présidentielle ?
08:02Parce que ça va être ça,
08:03le sujet.
08:03Parce que là,
08:04on est dans un climat
08:05de pré-campagne.
08:06Alors évidemment,
08:07les Français ne sont pas
08:08encore vraiment dedans.
08:09Mais on le sait,
08:10et les campagnes présidentielles
08:11notamment sont extrêmement dures.
08:13Les attaques sont rudes.
08:14Les attaques verbales,
08:15bien sûr.
08:16Mais on parle
08:17de périodes
08:18de plusieurs mois
08:18où vous avez des meetings
08:19tous les week-ends.
08:20Où vous avez
08:21des déplacements
08:22de forces de l'ordre
08:23massives.
08:24Si c'est exactement
08:25la même chose
08:25puissance 10
08:27pour Jordan Bardella
08:28ou Marine Le Pen,
08:29j'ai très peur
08:30qu'on en arrive
08:30à des situations
08:31assez extrêmes.
08:32Et en fait,
08:32le problème,
08:33c'est que vu que
08:33personne baisse le curseur,
08:35vu qu'il n'y a pas
08:35une démarche généralisée
08:38de dire
08:38maintenant stop,
08:39maintenant on va se calmer,
08:40on va tous descendre
08:41On va sur le fond,
08:41on ne partage rien
08:43des idées des uns
08:43ou des autres,
08:45mais on va aller
08:45sur le fond.
08:46On peut avoir
08:47des échanges musclés.
08:48Au contraire,
08:49l'agora,
08:50c'est évidemment
08:51pas quelque chose
08:51d'aseptisé.
08:52Regardez Vincent Jambrun
08:53qui avait vu sa maison
08:55pendant les émeutes
08:56quasiment incendiée
08:58et attaquée
08:59alors que sa famille
09:00était à l'intérieur.
09:01Je me rappelle très bien
09:02que la condamnation
09:03n'était pas totalement
09:04unanime
09:04alors que Vincent Jambrun
09:06était encore moins
09:07catégorisé
09:08d'extrême droite
09:09que Jordan Bardella.
09:10Ce que je veux dire
09:10c'est que ce n'est pas
09:11simplement l'ERN,
09:12c'est tous ceux
09:13qui ne rentrent pas
09:14dans le cercle de la raison
09:15qui sont catégorisés
09:16dits de droit
09:17qui ont le droit
09:18d'être attaqué.
09:18Quand vous dites que l'ERN
09:19n'est pas dans le champ républicain,
09:21quand vous expliquez
09:22sur les plateaux de télévision
09:23et que vous faites
09:24un parallèle
09:25entre Hitler
09:26et Jordan Bardella,
09:28ne vous étonnez pas
09:29qu'ensuite
09:29sur le terrain
09:30vous pourriez avoir
09:32des individus
09:32qui au nom de la république,
09:34au nom de la démocratie,
09:36sont prêts
09:37à passer à l'acte
09:38et à agresser
09:39des responsables politiques.
09:40Merci.
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