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  • il y a 2 jours
Une grand-mère de 90 ans, rongée par la maladie d’Alzheimer, lutte contre une infection pulmonaire foudroyante. Son petit-fils, journaliste, découvre avec horreur que l’équipe médicale a décidé de ne pas la réanimer en cas d’arrêt cardiaque. "Comment peuvent-ils abandonner comme ça ?", s’indigne-t-il, voyant dans cette décision une trahison, un renoncement à sauver une vie. Pourtant, en tant que médecin, je vous le dis sans détour : cette décision n’est pas un abandon, mais un ultime acte d’humanité. Derrière ce choix apparent de "ne rien faire" se cache une vérité brutale, mais nécessaire : la réanimation à 90 ans, surtout avec un cerveau déjà ravagé par Alzheimer, n’est pas un sauvetage… c’est une condamnation à une agonie prolongée. Préparez-vous à plonger dans les coulisses d’une médecine qui doit parfois choisir entre prolonger une vie et prolonger une souffrance.

Découvrez pourquoi réanimer une personne de 90 ans, surtout atteinte de démence, relève souvent de l’acharnement thérapeutique. Je vous explique en détail ce qui se passe vraiment lors d’une réanimation à cet âge : les côtes brisées sous les compressions thoraciques, les tubes qui lacèrent la trachée, le cerveau déjà fragilisé qui subit un manque d’oxygène irréversible, et surtout, les séquelles monstrueuses pour les rares qui survivent – souvent réduits à un état végétatif, dépendants, et condamnés à une fin de vie dans la douleur. Mais cette vidéo est aussi une réflexion profonde sur la mort et la dignité : et si la vraie cruauté, ce n’était pas de ne pas réanimer, mais de le faire malgré tout ? Apprenez pourquoi les médecins prennent ces décisions non par manque de compassion, mais par respect pour la vie, et comment anticiper ces choix pour vos proches avant qu’il ne soit trop tard. Parce qu’à 90 ans, mourir dans la paix vaut mieux que survivre dans la souffrance.

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Musique utilisée pour le générique :
Keziah Kyser ft. Prince of Falls – Don’t Know How It’s Like

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Sport
Transcription
00:00C'est-à-dire que ma grand-mère, elle est arrivée aux urgences, 90 ans, elle a Alzheimer, elle n'est pas en très bonne forme, mais bon, elle vit, elle a eu une infection pulmonaire, et elle a été admise, et très vite, un médecin nous a dit, avec ma tante, si la situation se présente, on ne la réanimera pas.
00:18Bonjour à tous, c'est Paul Mathieu, et bienvenue sur la chaîne du Doc.
00:21Comme vous avez pu le voir dans la vidéo d'introduction, un journaliste s'est rendu à l'hôpital, puisque sa grand-mère y était hospitalisée.
00:28Celle-ci était âgée de 90 ans, et il a été choqué, puisque les médecins lui ont expliqué que sa grand-mère ne serait pas réanimée si cela devait être nécessaire, c'est-à-dire si elle devait s'aggraver, avoir un arrêt cardiaque, ou bien une défaillance d'organe, c'est-à-dire le cœur qui lâche, les reins qui lâchent, le foie qui lâche, ou encore une défaillance respiratoire, puisqu'elle était hospitalisée pour une infection pulmonaire qui était sévère.
00:53Et cette vidéo m'a interpellé, puisque en gros le journaliste se dit choqué, il ne comprend pas la réaction des médecins, et il est vrai que parfois cela peut être mal vécu, d'autant plus que finalement ce n'est peut-être pas véritablement la décision de ne pas la réanimer à 90 ans,
01:10mais plutôt ce qu'il qualifie de la froideur des médecins, de plusieurs médecins qui sont venus le voir, et qui lui ont expliqué noir sur blanc de façon très détachée, que elle, je cite, je mets des guillemets, c'est pas exactement ce qui a été dit, mais qu'elle est vieille, elle a 90 ans, et donc on ne fera pas de miracle.
01:27Et je veux revenir dessus parce que ce qui m'a encore plus interpellé, ce sont les commentaires sous la vidéo.
01:33Et dans ces commentaires, on peut y lire un grand nombre de réactions, et principalement des réactions négatives, c'est-à-dire en gros les médecins font n'importe quoi, ils sont inhumains,
01:43et si on traduit et qu'on met en gros en quelques catégories principales les commentaires, on a d'un côté, on laisse mourir les vieux,
01:51deuxièmement, il n'y a plus la place à l'hôpital, donc on laisse encore une fois mourir les gens quand ils sont trop graves,
01:57on fait des économies en refusant de réanimer des gens et en refusant de soigner, ou encore les médecins sont inhumains,
02:05ils se permettent de juger de qui doit vivre et qui doit mourir de façon à leur collégiale, en gros ils se réunissent et c'est eux qui prennent toutes les décisions,
02:12ils ont les pleins pouvoirs, et en tant que soignant, en tant que médecin et en tant que personne qui a fait de la réanimation,
02:19j'ai travaillé en tant que médecin dans un service de réanimation pendant mon cursus, pendant 6 mois,
02:24et je peux vous garantir que la réanimation, quand on l'a vécu, quand on sait ce que c'est,
02:30et bien on n'a plus du tout, mais alors plus du tout, la même vision de la chose,
02:36parce que ce qu'on peut penser, et c'est normal, parce qu'on voit beaucoup de films, on voit des séries médicales,
02:41on se dit, voilà, la réanimation qu'est-ce que c'est, il y a une situation aiguë, la personne fait un arrêt cardiaque,
02:47on arrive vite vite vite, il y a toute l'équipe de réanimation, et on fait un traitement que je vais qualifier de miracle,
02:54que ce soit une piqûre d'adrénaline, que ce soit un choc électrique, que ce soit une intubation,
02:58bref, ou un médicament, encore une fois une perfusion d'un médicament, et on a l'impression que ça y est, d'un seul coup,
03:04le corps va repartir, la personne va se réveiller, elle va se relever, et elle va dire, oh là là, ça y est, merci médecin,
03:10merci les médecins, merci docteur, vous m'avez sauvé, et ensuite elle rentre chez elle, mais la réalité est tout autre,
03:18là, la réalité c'est que la réanimation, c'est une défaillance de un ou plusieurs organes,
03:23et dans la définition, pour qu'un patient soit admis en réanimation, il doit avoir au moins deux défaillances d'organes,
03:29c'est-à-dire par exemple, cœur plus poumon, ou alors poumon plus foie, ou alors rein plus cœur,
03:35parce que sinon, il y a des unités de soins intensifs, par exemple, s'il n'y a que le cœur, c'est une unité de soins intensifs cardiologiques,
03:42bon, je ne vais pas rentrer dans les détails, mais en gros, la réanimation, ce sont des soins extrêmement lourds,
03:47la réalité, c'est que ce sont des perfusions multiples, ce sont des machines pour suppler les organes,
03:53une machine de dialyse, un respirateur pour suppler les poumons, une circulation extra-corporelle pour suppler,
03:59et le cœur, ce sont de très nombreux tuyaux, ce sont des soins constants,
04:04parce que les personnes sont parfois, voire même très souvent, dans un coma souvent artificiel,
04:10notamment pour le côté respiratoire, parce qu'on ne laisse pas, sauf qu'à particulier,
04:14une personne qui est intubée avec une, en gros, être réveillée,
04:18parce que c'est s'exposer à des risques, notamment qu'elle arrache la sonde d'intubation,
04:23et qu'elle s'extube, bref, ce sont des soins très lourds, qui vont affaiblir le mental des gens,
04:28qui vont affaiblir le corps, et qui vont durer longtemps.
04:32Une réanimation, c'est plusieurs jours, plusieurs semaines, c'est pas, hop, on te réanime,
04:36tu te réveilles, tu rentres chez toi, non, la réanimation, c'est le début d'un processus,
04:41quand le corps n'a plus les réserves suffisantes pour se battre tout seul,
04:44avec des traitements qu'on peut qualifier de première intention classique,
04:47mais ce qu'il faut comprendre, c'est encore une fois que la réanimation, c'est extrêmement lourd,
04:52et que tout le monde ne sortira pas, je ne sais plus les chiffres exacts,
04:56mais dans l'unité de réanimation où j'étais, qui était un gros CHU parisien,
05:00et bien les chiffres étaient de cet ordre-là, c'était parmi les personnes qui étaient admises en réanimation,
05:06donc parmi tous ceux qui rentraient, il y en avait 1 sur 4 qui mouraient dans la réanimation,
05:11qui ne sortaient pas du service, et parmi ceux qui arrivaient à sortir,
05:15c'est-à-dire déjà les 3 sur 4 restants, 1 sur 2 allaient mourir dans les 6 mois,
05:20parce que quand on passe en réanimation, c'est quelque chose de très lourd,
05:24ça veut dire que l'organe, c'est-à-dire que le corps a subi un dégât au niveau des organes,
05:29et donc que même une fois qu'il est sorti de la réanimation,
05:32il peut y avoir des séquelles, et parfois des séquelles qui sont graves,
05:36c'est que la réanimation va affaiblir, comme je vous l'ai dit, le corps,
05:39quand on passe du temps en réanimation, on perd du muscle, on perd de l'autonomie,
05:44on perd parfois des capacités cognitives, parce que le cerveau, il peut commencer à halluciner,
05:48parce que selon les manœuvres de réanimation qui ont été effectuées,
05:52on perd, encore une fois, ce que je vais appeler de la capacité cognitive, de la mémoire,
05:56bref, tout le corps va s'altérer, et ce, quel que soit votre âge.
06:01Alors bien évidemment, quand vous êtes jeune, la réanimation est mieux tolérée que quand vous êtes âgé,
06:05mais ça ne veut pas dire que c'est bien toléré.
06:07Même parmi les jeunes, il y en a qui sortent avec de lourdes séquelles de la réanimation,
06:11et pourquoi est-ce que quand une personne est âgée de 90 ans,
06:15l'emmener en réanimation, c'est quelque chose de délirant,
06:18et je vais, alors encore une fois, il y a toujours des cas particuliers,
06:22il y a toujours des cas où la chose est réversible extrêmement rapidement,
06:25il y a toujours des fois où les personnes de 90 ans sont parfaitement autonomes,
06:29sont en très bon état général, et ont zéro comorbidité,
06:32mais d'ailleurs, là, ce n'est pas le cas,
06:34puisqu'il nous dit quand même que sa grand-mère avait déjà une maladie d'Alzheimer,
06:37c'est-à-dire une démence, et, enfin, je ne sais plus la vidéo exactement,
06:41mais en gros, elle n'était pas indemne de pathologie.
06:44Elle a Alzheimer, elle n'est pas en très bonne forme, mais bon, elle vit.
06:46Donc, l'envoyer en réanimation, c'est la précipiter vers,
06:51dans le meilleur des cas, si elle devait sortir de réanimation
06:54après plusieurs semaines, plusieurs mois,
06:56c'est s'exposer à une dépendance, c'est-à-dire une perte d'autonomie,
06:59que la grand-mère, qui peut-être vivait chez elle seule, avec des aides ou pas,
07:04eh bien, elle allait se retrouver complètement dépendante,
07:07c'est-à-dire nécessiter de prévoir des gens pour l'aider,
07:11nécessiter d'avoir peut-être une dépendance à sa famille,
07:13peut-être aussi une altération cognitive, qui fait qu'elle ne reconnaîtrait peut-être même plus,
07:18puisque l'Alzheimer va se dégrader, et donc, en gros,
07:21eh bien, si elle ne reconnaît même plus les siens,
07:23et qu'elle est dans un lit, et qu'elle ne peut plus se lever,
07:25et qu'elle perd son autonomie, finalement,
07:27à quoi bon passer en réanimation, à part faire souffrir les gens,
07:30parce qu'encore une fois, on parle des familles qui vont être,
07:33peut-être, amenées à venir à l'hôpital de façon régulière,
07:36pour soutenir, pour être justement dans cette situation d'incertitude,
07:39pour voir leurs proches aussi se dégrader,
07:42parce qu'encore une fois, la réanimation,
07:44quand vous voyez une personne qui vous échère avec des tuyaux partout,
07:48et encore une fois, les corps, malheureusement, se détériorent en réanimation,
07:51se détériorent au sens où il y a ce qu'on appelle du remplissage vasculaire,
07:55on met des poches de sérum physiologique qui font gonfler le corps,
07:58on perd du muscle, il y a des escarres,
08:00il y a des œdèmes qui viennent se former au niveau de toutes les parties
08:04qui restent à cause de la gravité, et il y a de la stase,
08:06donc bref, les corps vraiment s'abîment rapidement en réanimation,
08:10donc c'est de la souffrance pour les familles,
08:12c'est un stress qui parfois fait durer,
08:14mais indépendamment, si on met de côté vraiment l'affect familial,
08:18il y a aussi des patients,
08:19c'est pour cela qu'il y a ce qu'on appelle la loi
08:22qui interdit l'acharnement thérapeutique,
08:24et donc il n'est pas éthique de proposer de la réanimation ou des soins
08:29quand on sait que la finalité, c'est-à-dire le bénéfice attendu,
08:32ne sera pas en faveur du patient.
08:34Et donc oui, ça peut paraître quelque chose de froid,
08:37mais envoyer une personne de 90 ans en réanimation,
08:41c'est la condamner peut-être à un espoir de récupération qui est minime,
08:46mais au décours, finalement, si elle sort de l'hôpital,
08:49mais qu'elle a perdu toute autonomie,
08:50comme je vous ai dit, est-ce qu'on a véritablement gagné
08:52pour la personne et pour la famille ?
08:54Probablement que non,
08:55et la première chose à penser, c'est d'abord la personne,
08:58et ensuite au prix d'un séjour en réanimation prolongé,
09:02d'un séjour à l'hôpital, parce qu'ensuite,
09:04il y a d'abord la réanimation, mais ensuite il y a l'hôpital,
09:06parce qu'il va falloir réhabiliter la personne,
09:08et parfois, on n'y arrive jamais,
09:10donc c'est pour cela que les lois contre l'acharnement thérapeutique existent,
09:14et on peut se poser la question,
09:15mais qu'est-ce qu'ils en savent, les médecins ?
09:17Et encore une fois,
09:18c'est toujours mieux d'avoir la vie de personne qui pratique la réanimation,
09:21et donc c'est pour ça qu'on demande l'avis,
09:23non pas aux familles,
09:25de savoir est-ce qu'il faut l'envoyer en réanimation ou pas,
09:27heureusement que les familles n'ont pas à prendre cette décision,
09:30parce qu'elles ne savent pas ce que ça implique,
09:32et encore une fois, c'est normal,
09:33si vous n'êtes pas passé en réanimation,
09:35on s'imagine que c'est tac tac,
09:36un coup de tuyau, un choc électrique,
09:38et ça repart et retour à la maison,
09:40mais la réalité, c'est que ce n'est pas du tout ça.
09:43Maintenant, je pense que peut-être,
09:45ce qui a fait défaut dans cette prise en charge,
09:47ce n'est pas la décision,
09:48encore une fois, je n'ai pas le dossier, je ne sais pas,
09:50mais de ce qui a été dit,
09:51déjà 90 ans, démence, infection sévère,
09:54c'est sûr qu'il y a très peu de chances
09:56que ça nécessite une admission en réanimation
09:58pour des raisons éthiques,
09:59mais ce qui a le plus fait défaut,
10:01je pense que c'est surtout ce qui, finalement,
10:03ce qu'il a mal vécu,
10:04c'est la froideur des médecins.
10:06Franchement, ça a été très choquant,
10:08et ça nous a été dit,
10:09je finis là-dessus,
10:10par trois médecins différents,
10:12de la même manière,
10:13et de la même manière extrêmement froide,
10:16sans aucune empathie,
10:17sans aucune explication.
10:18Je pense que si on lui avait expliqué,
10:20peut-être à lui et à sa famille,
10:22un peu plus humainement,
10:23peut-être avec un peu plus de proximité,
10:25d'explication,
10:26pourquoi est-ce que la réanimation
10:27était déraisonnable,
10:29et que ce n'était pas rendre service
10:30ni à sa grand-mère,
10:31ni à lui et à sa famille,
10:33peut-être qu'il aurait mieux vécu la situation,
10:35et qu'il n'aurait pas vécu cela
10:37comme, en gros,
10:37la toute puissance des médecins.
10:39Si, il faut la réanimer,
10:40c'est-à-dire que si, à un moment,
10:41il y a un organe qui lâche,
10:43enfin, voilà,
10:44on ne la réanimera pas.
10:45Des médecins peuvent décider,
10:47de manière collégiale,
10:48en l'occurrence, je me suis renseigné,
10:49c'était deux personnes,
10:50dont un médecin qui n'avait jamais vu ma grand-mère,
10:53un réanimateur qui ne l'avait jamais vu,
10:54donc, en fait,
10:54un médecin et un autre,
10:56je ne sais pas dans quel cadre,
10:57ils peuvent décider d'interrompre les soins.
11:00Mais il est vrai que,
11:01pourquoi est-ce qu'il y a cette froideur
11:03au niveau médical ?
11:04Parce que c'est, quelque part,
11:06malheureusement,
11:06je dis malheureusement,
11:07peut-être que c'est une bonne chose,
11:08peut-être pas,
11:09je ne sais pas trop,
11:10mais, en tout cas,
11:11il y a forcément un détachement
11:12qui se fait
11:13quand on est un réanimateur,
11:14quand on est un médecin
11:15confronté en permanence
11:17à des situations
11:18de vie, de mort,
11:20de nécessité, justement,
11:21de devoir arrêter les soins
11:23parce que ça ne fait plaisir à personne,
11:25on aimerait bien pouvoir sauver tout le monde
11:26et que tout le monde rentre à la maison,
11:28mais, parfois,
11:29être médecin
11:29et, je dirais, être humain,
11:31humain au sens
11:32ne pas prolonger la vie artificiellement,
11:35c'est, parfois,
11:35savoir renoncer
11:36et savoir accompagner.
11:38Et c'est la dernière, je pense,
11:39partie de cela,
11:41c'est que refuser
11:42ou, en tout cas,
11:42ne pas admettre en réanimation
11:44ne veut pas dire
11:44qu'il n'y a plus de soins
11:46et qu'on laisse la personne
11:47mourir.
11:48Ça veut simplement dire
11:49qu'on l'accompagne,
11:50qu'on fait des choses
11:51qui paraissent raisonnables.
11:52Typiquement, dans son cas,
11:53elle, je pense que c'est,
11:54dans le cadre d'une infection,
11:55c'est mettre des antibiotiques
11:57et si son corps arrive
11:58à le supporter
11:59et arrive à guérir,
12:01eh bien,
12:01on n'a pas fait l'absence
12:02totale de traitement.
12:04Bien sûr qu'il y a aussi
12:04des perfusions
12:05et de la nutrition
12:06parce que, oui,
12:06dans certains cas,
12:07on peut être amené
12:08à arrêter tous les soins.
12:09Ça s'appelle une limitation active
12:11des thérapeutiques.
12:13Et d'interrompre même,
12:13on m'a même dit,
12:15on l'hydrate,
12:16vous savez, votre grand-mère,
12:16on l'hydrate et on la nourrit.
12:18J'ai dit, encore heureux,
12:18je pensais que c'était
12:19un peu la logique
12:21dans un octobre
12:22et on m'a dit,
12:22non, on pourrait aussi
12:24arrêter l'hydratation
12:25et la nutrition.
12:26C'est écrit sur le texte
12:27de loi ici.
12:29Mais, encore une fois,
12:31il faut rester très,
12:33je ne veux pas dire prudent,
12:33mais en tout cas,
12:34il faut rester conscient
12:36de ce que veut dire
12:36l'arrêt de la réanimation,
12:38de ne pas admettre
12:38en réanimation
12:39ou de ne pas intensifier
12:41les soins déjà actifs
12:42et l'accompagnement
12:44vers la fin,
12:45c'est-à-dire les soins palliatifs,
12:47ou en tout cas,
12:47les soins de confort.
12:48C'est justement
12:49pour que quand tout,
12:50en tout cas,
12:50quand on pense
12:51qu'il n'y a plus d'espoir,
12:52c'est quand même
12:53accompagner la personne
12:54dans la dignité
12:55avec des soins de confort
12:56pour éviter
12:57qu'elle ne s'encombre
12:58sur le plan respiratoire,
12:59pour éviter
13:00qu'elle ne souffre,
13:01c'est-à-dire parfois
13:01savoir la mettre
13:02dans le coma
13:03ou avec des sédatifs
13:05ou des antalgiques
13:06pour ne plus qu'elle souffre
13:07et pour ne pas
13:07qu'elle se voit partir.
13:09Et c'est ça,
13:09d'accompagner les patients,
13:10mais ce n'est certainement pas
13:12de prolonger la vie
13:13artificiellement
13:14et quand l'espoir
13:16est quasiment minime.
13:17Bien évidemment,
13:18on peut toujours dire
13:19mais comment vous savez
13:19que la fin va être fatale ?
13:21Bien évidemment
13:22qu'on n'en sait rien
13:23à 100%,
13:24mais bien sûr
13:25que quand on considère
13:26qu'il y a 0,001% de chance,
13:28eh bien,
13:29le bénéfice-risque
13:30n'est pas du tout
13:31en faveur de jouer
13:32et on ne peut pas
13:33prendre ce risque.
13:33Sinon,
13:34c'est ouvrir la porte
13:34à faire tout
13:35et n'importe quoi.
13:36Donc,
13:36c'est bien sûr
13:37une question
13:37d'estimation,
13:39de probabilité,
13:39mais pour vous donner
13:41à titre d'exemple
13:42chez les personnes jeunes
13:43chez qui on considère
13:44qu'il y a un espoir
13:45de récupération,
13:46eh bien,
13:46on va parfois très loin,
13:48peut-être parfois
13:49beaucoup trop loin
13:50dans les thérapeutiques,
13:51justement,
13:52ce qui peut parfois
13:53s'apparenter
13:53à de l'acharnement
13:54parce qu'on considère
13:55que des personnes jeunes
13:56ont une petite chance
13:57parfois de s'en sortir
13:59et de pouvoir retrouver
14:00une vie en dehors
14:01de l'hôpital.
14:02Voilà pour cette vidéo
14:03qui m'a quelque part
14:04un petit peu...
14:05Ah oui,
14:05la dernière chose,
14:06pardon,
14:06avant de conclure,
14:06mais bien sûr,
14:07le côté collégial,
14:08c'est qu'on ne prend pas
14:09une décision tout seul
14:10et qu'on doit forcément
14:10se concerter
14:11au moins à deux médecins,
14:13mais très souvent,
14:14eh bien,
14:15ça permet d'avoir
14:15deux médecins aussi
14:16qui ont deux spécialités
14:18différentes.
14:18En général,
14:19c'est un réanimateur
14:20et un médecin du service
14:21où est la personne,
14:22puisque ça permet
14:23d'avoir deux opinions
14:24un peu différentes
14:25et ça permet d'éviter
14:26de prendre des décisions
14:28quand il y a une...
14:29quand un des deux
14:29n'est pas d'accord
14:30et ça arrive,
14:31contrairement à ce que vous pensez,
14:32c'est pas genre
14:32ouais,
14:33on va l'enterrer celle-là.
14:34Non, non,
14:34des fois,
14:35ça arrive,
14:35des fois,
14:35moi,
14:35ça m'est arrivé de dire
14:36je pense qu'elle n'est pas
14:37réanimatoire
14:38et le réanimateur m'a dit
14:39non, non,
14:39moi,
14:39je pense que ça se tente
14:40et donc,
14:41on peut faire des choses
14:42ou à l'inverse,
14:43des fois,
14:43le réanimateur,
14:43il me dit non,
14:44franchement,
14:44je ne pense pas.
14:45Moi,
14:45je dis je pense que ça se tente
14:46et des fois,
14:46j'ai pu faire changer d'avis
14:48ou en tout cas,
14:48on a pu négocier
14:49ce que j'appelle
14:50un compromis
14:51dans l'intensité des soins.
14:52Donc,
14:52comme quoi,
14:52ce n'est jamais quelque chose
14:53de totalement figé
14:54et c'est toujours le but
14:55d'avoir une discussion
14:56et si besoin,
14:57on peut prendre un troisième,
14:58un quatrième avis
14:59pour justement avoir le sentiment
15:01de plusieurs personnes
15:02parce que,
15:02encore une fois,
15:03ce n'est pas noir,
15:04ce n'est pas blanc,
15:04c'est de la médecine,
15:05c'est une science inexacte
15:07et donc,
15:08on est tous des humains
15:09et on peut tous se tromper
15:10et donc,
15:10ça permet d'essayer
15:12de faire au mieux
15:13avec ce que l'on a.
15:14Voilà pour cette vidéo
15:15et je pense que
15:16c'est une question de point de vue,
15:18il n'y a pas de vraie réponse
15:19mais bien sûr qu'il faut
15:20laisser faire
15:21et laisser prendre les décisions
15:22aux personnes qui connaissent
15:24et certainement pas
15:25à des personnes
15:26qui n'ont aucune idée
15:27de ce qu'est leur animation
15:28même si ça peut paraître
15:29un petit peu froid
15:30et qu'on peut avoir le sentiment
15:31de ne pas avoir donné son avis
15:33et voilà,
15:35je ne sais pas trop
15:36comment conclure d'autres
15:37mais en tout cas,
15:38n'hésitez pas dans les commentaires
15:39à me dire ce que vous en pensez
15:40parce que là,
15:41il y a vraiment
15:41quelque part
15:42un vrai débat
15:43et ça fera des discussions
15:44je pense intéressantes
15:45et ça permettra
15:46d'enrichir les points de vue
15:47ce qui est capital
15:48avant de partir aussi,
15:49n'oubliez pas
15:50capital pour la chaîne
15:51puisque sinon elle va aller
15:51en réanimation
15:52un pouce bleu
15:53et un abonnement
15:54à la chaîne
15:54pour la soutenir
15:55retrouvez-moi aussi
15:56sur Instagram
15:57et sur TikTok
15:58ledoc.pm
15:59et je vous dis
16:00à bientôt
16:00pour la prochaine vidéo
16:01salut à tous
16:02salut à tous
16:02Sous-titrage Société Radio-Canada
16:03Sous-titrage Société Radio-Canada
16:03Sous-titrage Société Radio-Canada
16:03Sous-titrage Société Radio-Canada
16:08Sous-titrage Société Radio-Canada
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