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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Jeudi 27 novembre 2025, Mandini Live numéro 1758 sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:08Bonjour et bienvenue en direct à la une. On l'a appris il y a un peu plus d'une heure.
00:00:13Deux prisonniers qui étaient en détention provisoire à la maison d'arrêt de Dijon se sont évadés tôt ce matin en scillant tout simplement les barreaux de leur cellule.
00:00:22Selon les premières informations, l'un était en détention provisoire pour viol sur conjoint et l'autre pour association de malfaiteurs et assassinats.
00:00:32Colère des syndicats de surveillants qui affirment avoir alerté depuis des mois sur la dégradation des conditions de sécurité de cet établissement.
00:00:40On y revient dès le début de Morandini Live avec Tanguy Hamon du service police-justice de CNews.
00:00:46Mais auparavant nous allons voir le reste de l'actualité. Tout d'abord l'insécurité dans les transports.
00:00:50Ce soir, CNews va vous proposer un nouveau grand reportage inédit, une fois de plus sur votre quotidien, sur la réalité de ce que vous vivez et ce que nous vivons tous.
00:01:00Et cette fois donc, nos équipes se sont intéressées à l'insécurité dans les transports.
00:01:04Vaste sujet qui va des violences au pickpocket en passant par la vente ou le transport de drogue.
00:01:10Vous allez voir comment travaillent les forces de l'ordre, mais aussi et surtout, vous allez entendre des victimes qui acceptent de briser le silence et de montrer leur visage à la caméra.
00:01:18Dans un instant, vous verrez par exemple une femme, Marcelle, qui depuis son agression, il y a un peu plus d'un an, est obligée de vivre sous calmant.
00:01:27Mais ce sera au début de Morandini Live. Mais tout d'abord, donc, quelques images du reportage de ce soir.
00:01:34Chaque jour, des millions de Français prennent le train, le bus, le métro ou encore le RER, la boule au ventre.
00:01:40Agression, vol, attouchement.
00:01:49En une seconde, un trajet banal peut virer au cauchemar.
00:01:54Les voyageurs trinquent.
00:01:57Les chauffeurs et les contrôleurs aussi.
00:01:59Moi, ça fait 22 ans que je suis machiniste receveur.
00:02:08Il n'y a jamais eu autant de violence que maintenant.
00:02:11Insultes, menaces, certains n'en sont jamais revenus.
00:02:14Sa tête a fracassé avec une plaie de 17 centimètres.
00:02:20Immersion avec les agents chargés de faire régner l'ordre dans les transports en commun.
00:02:23Résine de cannabis.
00:02:25Wesh, qu'est-ce qu'il y a à vous regarder là ?
00:02:26Y'a quoi sa mère la plus ?
00:02:27Sur la mecque, je vais te violer ta mère.
00:02:30L'individu vit mal son interpellation.
00:02:32Mais je sais très bien ce que t'étais en train de faire derrière moi.
00:02:35Si, si, si.
00:02:36Témoignage bouleversant de victime.
00:02:39Et il a tout de suite commencé à me porter des coups au visage.
00:02:41Coup de poing, coup de pied.
00:02:42Il met son sexe devant ma visage.
00:02:47Mais carrément devant ma visage.
00:02:49D'où vient cette insécurité ?
00:02:51Comment expliquer son explosion ?
00:02:53Quelle solution pour y mettre fin ?
00:02:55Plongée inédite dans l'enfer des transports en commun.
00:03:01L'enfer des transports en commun.
00:03:02C'est donc ce soir à partir de 21h avec Gauthier Lebrecht.
00:03:04Et dans un instant, les premiers extraits en exclusivité.
00:03:08Hier dans Mordi Live, nous vous réveillons également en exclusivité.
00:03:11L'agression de Laurent à Marseille.
00:03:12Massacré, défiguré, laissé pour mort.
00:03:15Il avait voulu apparaître sur CNews pour témoigner.
00:03:17Et bien figurez-vous que depuis son passage dans notre émission,
00:03:20les choses bougent puisqu'il a reçu un appel dix minutes après notre émission.
00:03:24Écoutez son frère qui était hier soir sur W9 et son échange avec Cyril Hanouna.
00:03:28Et donc merci Stéphane Dettlin et merci à CNews.
00:03:32Merci Jean-Marc Morandini qui vous a reçu ce matin.
00:03:35Oui, merci M. Morandini.
00:03:36Parce que c'est grâce à ça que je l'ai vu.
00:03:37Moi je l'ai vu sur le blog et c'est grâce à ça que vous êtes là aujourd'hui.
00:03:41Et c'est vrai que plusieurs médias, mine de rien,
00:03:45aujourd'hui CNews, voilà, heureusement parce qu'on va...
00:03:48J'espère que l'affaire va avancer.
00:03:52Ça a fait vraiment avancer les choses rapidement.
00:03:53La police m'a rappelé dix minutes après mon passage.
00:03:57Est-ce qu'aujourd'hui, juste une question,
00:04:00vous vous dites quoi aujourd'hui ?
00:04:02Vous vous dites, est-ce qu'ils vont être retrouvés ?
00:04:04Est-ce qu'ils vont prendre une sanction ?
00:04:06Est-ce que vous y croyez encore ?
00:04:08À des sanctions ?
00:04:09On l'espère.
00:04:10Oui.
00:04:11Mais quand on connaît tout ce qui se passe actuellement dans notre société,
00:04:17on se dit, est-ce que vraiment ça va aller jusqu'au bout ?
00:04:21On doute, on doute de plus en plus, c'est ça le plus malheureux en fait.
00:04:27Oui, exactement.
00:04:29Voilà, et Stéphane, qui est le frère de la victime,
00:04:32sera en direct avec nous tout à l'heure à nouveau pour nous dire
00:04:34comment les choses ont évolué depuis hier.
00:04:37La lutte contre le narcotrafic s'intensifie partout en France
00:04:40et ce matin, nous allons vous montrer ce qui se passe à Lyon.
00:04:42Un café et un barbier d'une même rue et d'un même propriétaire
00:04:45ont été fermés par la préfecture.
00:04:48Les deux commerces étaient considérés comme un point central
00:04:50de recel et de trafic de stupéfiants dans le quartier sensible de la Guillotière.
00:04:55Dans la même rue à Lyon, deux commerces sont désormais fermés
00:04:58car impliqués notamment dans des trafics de stupéfiants.
00:05:01Un café et un barbier exploités par le même gérant.
00:05:05Et nous, on a établi des liens entre, j'ai envie de dire,
00:05:08les troubles à l'ordre public liés au trafic de stupéfiants et ces commerces.
00:05:12Et nous ne pouvons pas l'accepter.
00:05:13Des trafics autour de ces commerces, voire dans ces commerces.
00:05:17La préfecture précise que des individus utilisaient régulièrement
00:05:21la terrasse du café et du barbier pour leur trafic
00:05:23et se réfugiaient à l'intérieur des commerces avec la complicité du gérant.
00:05:27Le 1er octobre, 20 cartouches de contrebandi avaient été découvertes,
00:05:31dissimulées par un vendeur à la sauvette qui tentait d'échapper aux policiers.
00:05:35Quelques jours plus tard, deux suspects d'un vol de bijoux à l'arraché
00:05:38y étaient interpellés en possession des objets volés.
00:05:41Des méfaits qui témoignent d'une augmentation du trafic de stupéfiants à Lyon.
00:05:45La préfecture veut davantage de fermeté.
00:05:47Une intensification de la réponse policière.
00:05:50Et notamment des amendes portées sur ceux qui consomment de la drogue.
00:05:54Parce que je le dis clairement, ceux qui consomment de la drogue,
00:05:58ils ont du sang sur les mains.
00:05:59Ils participent au trafic.
00:06:01Le montant de l'amende forfaitaire est de 200 euros pour usage de stupéfiants.
00:06:05Comment est-il possible que l'audit de sûreté réalisé en 2018 au Louvre,
00:06:12qui expliquait clairement les failles de la sécurité, en particulier l'accès facile au balcon utilisé par les cambrioleurs,
00:06:18comment est-il possible que la direction actuelle du Louvre affirme ne pas connaître ce document ?
00:06:23Encore une affaire pour le moins étonnante dans ce cambriolage.
00:06:26Les cambrioleurs se seraient-ils inspirés d'un audit de sûreté datant de 2018 ?
00:06:33Cette année-là, l'ancienne direction du Louvre s'inquiète de la hausse des braquages,
00:06:38notamment dans le quartier du célèbre musée.
00:06:41Elle commande alors un audit à des experts en sécurité.
00:06:44Un rapport qui contiendra deux pages et trois schémas,
00:06:48qui décrivent avec précision un important point de vulnérabilité.
00:06:51Notamment la fragilité en termes de sécurité de l'accès par le balcon,
00:06:59qui a d'ailleurs été utilisé par les cambrioleurs,
00:07:01et même, semble-t-il, la possibilité d'utiliser une nacelle pour accéder à ce balcon.
00:07:06Problème, ce rapport n'a pas été transmis lors du changement de direction du Louvre.
00:07:11Son actuelle directrice assure qu'elle n'a eu connaissance de ce document
00:07:15qu'après le cambriolage, soit quatre ans après son arrivée à la direction.
00:07:20Les enquêteurs se demandent alors si ce rapport a pu tomber entre de mauvaises mains.
00:07:25Quelqu'un a eu cette idée, et il faut voir si ce quelqu'un a pu s'inspirer des conclusions de ce rapport.
00:07:32Plus d'un mois après le casse, huit personnes sont actuellement entre les mains de la justice,
00:07:37dont quatre soupçonnées d'avoir cambriolé le musée.
00:07:40Le retour du service militaire en France, l'annonce de sa disparition,
00:07:46vous en souvenez peut-être, si vous êtes plus âgé,
00:07:48avait été faite le 22 février 1996 par le président Jacques Chirac,
00:07:52en vue d'instaurer une armée de métiers.
00:07:54Et bien ce jeudi 27 novembre 2025,
00:07:57Emmanuel Macron devrait annoncer vers midi le nouveau service militaire.
00:08:01Cette fois, il sera volontaire.
00:08:03Le président de la République sera en effet en fin de matinée à Vars,
00:08:06au sein de la 27e brigade d'infanterie de Montaille.
00:08:09L'occasion pour lui donc de lever le voile sur ce qu'on appelle le service national universel.
00:08:14Alors à quoi cela va-t-il ressembler ?
00:08:17Voici nos infos.
00:08:19Le service national volontaire.
00:08:22Selon des sources concordantes,
00:08:24Emmanuel Macron devrait annoncer l'instauration du SMV,
00:08:28le service militaire volontaire.
00:08:30Sa mise en œuvre devrait commencer avec 2 à 3 000 jeunes la première année,
00:08:35avant un objectif de 50 000 volontaires par an.
00:08:39Tout cela pendant 10 mois,
00:08:40et il serait rémunéré à hauteur de plusieurs centaines d'euros.
00:08:45Sa mission ?
00:08:46Susciter un engagement plus profond et utile aux forces armées.
00:08:50Pourtant, il existe déjà plusieurs dispositifs.
00:08:54Depuis 2011, la JDC, la journée de défense et de citoyenneté,
00:08:58est obligatoire pour les 16-25 ans.
00:09:00Mais elle reste très théorique.
00:09:02Elle présente le fonctionnement de l'armée et permet de la découvrir.
00:09:06Le président l'a transformée depuis janvier dernier.
00:09:09Désormais, elle est plus immersive,
00:09:11mais ne dure, comme son nom l'indique, qu'une seule journée.
00:09:15Depuis 2019, c'est le service national universel qui a été créé pour les jeunes de 15 à 17 ans.
00:09:21Son but principal, renforcer la cohésion nationale,
00:09:25le sens de l'engagement citoyen et la mixité sociale.
00:09:28Il semblerait que cela ne soit pas suffisant pour garantir un cadre plus exigeant et professionnel.
00:09:34Mais le chef de l'État tient à le préciser.
00:09:36Ce nouveau service militaire n'a aucun lien avec un envoi de jeunes en Ukraine.
00:09:41Voilà, et nous vivrons toutes ces annonces tout à l'heure en direct à partir de 11h30 dans Morandini Live.
00:09:49Et puis dans un instant, on vous donne toutes les infos sur ces deux détenus
00:09:52qui se sont évadés à Nijon dans des circonstances qui paraissent à l'ancienne,
00:09:57puisqu'ils ont scié les barreaux.
00:09:58On va vous donner toutes les infos.
00:09:59Mais tout de suite, l'étape et les flops d'audience des primes.
00:10:01C'est avec Mister Audience, Ayas Kévin, battons.
00:10:05Et un soir, peu de monde devant la télé.
00:10:07Personne n'a dépassé les 2,5 millions de téléspectateurs.
00:10:10Steph 1 est arrivé petit leader avec 2,348 millions de personnes devant sa série Will Trent.
00:10:16Mais la une est suivie de très, très près par France 2
00:10:18qui diffusait le film L'amour et les forêts avec notamment Virginie et Fira.
00:10:22La soirée était très compliquée pour M6.
00:10:25Le magazine de Julien Courbet, on n'est pas d'accord, n'est qu'à 1,2 millions.
00:10:28France 3 a également été mise en difficulté
00:10:30avec Secrets d'Histoire qui a à peine dépassé le million de téléspectateurs.
00:10:34Du côté de la TNT, c'est C-Star qui est arrivé en tête grâce au film Safe
00:10:38qui a bien marché en rassemblant près de 800 000 téléspectateurs.
00:10:42Juste derrière, on retrouve TF1, série-film,
00:10:44qui s'en est très bien sorti avec Lobby de la bataille des cinq armées.
00:10:47Sur TMC, c'est un score moyen pour le film Taxi 3
00:10:50qui a rassemblé 571 000 téléspectateurs.
00:10:53France 5 ferme ce classement avec la grande librairie qui a frôlé les 500 000.
00:10:56Mister Audience vous dit à demain.
00:10:58– Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:11:04On est avec Pierre-Henri Bovis, bonjour.
00:11:06Merci d'être avec nous, avocat pénaliste.
00:11:08Lino Delacroix, bonjour.
00:11:10– Bonjour.
00:11:10– Merci également d'être là, journaliste à frontières.
00:11:12Axel Ronde, bonjour.
00:11:13– Bonjour Jean-Marc.
00:11:14– Porte-parole CFTC Police.
00:11:15On est également avec Guillaume Bastel, bonjour.
00:11:17– Bonjour.
00:11:18– Membre du Conseil national de l'UDI.
00:11:20Puis Marwan Mioubi, bonjour.
00:11:21– Bienvenue.
00:11:21– Petit nouveau journaliste.
00:11:23Merci également d'être avec nous sur ce plateau.
00:11:26On va commencer en vous parlant de la prison de Dijon,
00:11:28bien évidemment avec cette information qu'on a appris il y a un peu plus d'une heure,
00:11:31cette double évasion.
00:11:32Pour en parler, Tanguy Hamon du service police-justice de CNews nous a rejoint.
00:11:36Bonjour Tanguy.
00:11:37– Bonjour Jean-Marc.
00:11:37– Visiblement, ce sont donc deux prisonniers qui se sont évadés tôt ce matin.
00:11:41– Oui exactement, il était autour de 7h ce matin.
00:11:44Les deux individus étaient en quartier disciplinaire et en faisant leur ronde,
00:11:47les surveillants se sont aperçus qu'ils avaient scié les barreaux de leurs cellules
00:11:51avec une lame à métaux.
00:11:53Ces deux individus ont 19 et 32 ans.
00:11:56Le premier est lié à une affaire de stupéfiants.
00:11:59Le parquet nous a indiqué qu'il est mis en examen pour tentative d'assassinat
00:12:03et association de malfaiteurs.
00:12:05Le deuxième, lui, est mis en examen pour menaces et violences aggravées sur conjointes.
00:12:11Et le problème, nous a indiqué une source, c'est qu'en plus d'avoir pu se procurer
00:12:16une lime pour scier les barreaux, nous a indiqué que le quartier disciplinaire
00:12:19et la maison d'arrêt de Dijon où s'est produit cette évasion est extrêmement vétuste.
00:12:25Elle fait d'ailleurs partie des prisons prioritaires pour le plan zéro portable
00:12:28voulu par Gérald Darmanin.
00:12:31Ceci explique peut-être cela.
00:12:32– Mais ça paraît hallucinant qu'en 2025, il suffit d'une scie, de scier ses barreaux.
00:12:36Enfin moi, j'ai l'impression qu'on se retrouve il y a 20 ou 30 ans en arrière.
00:12:39On scie ses barreaux et on sort.
00:12:41– Et d'autant plus en quartier disciplinaire qui n'est pas un quartier lambda.
00:12:44C'est vraiment là où on met les détenus déjà qui posent problème dans la prison.
00:12:48Donc on peut s'attendre à une sécurité encore plus grande que dans le reste de la prison.
00:12:53Mais là, non, avec une simple scie à métaux, visiblement, on peut s'évader.
00:12:57– On est en direct avec Pierre Polony qui est secrétaire local à l'EFO Justice.
00:13:01Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:13:04Tout d'abord, est-ce que ça vous surprend cette évasion ?
00:13:07– Eh bien, j'ai envie de vous dire, malheureusement, ça ne me surprend pas.
00:13:10Parce que notre organisation syndicale le dénonce depuis des mois.
00:13:13On a trouvé déjà plusieurs lames de scie en détention.
00:13:16On a en plus des portables et des sens virtuels.
00:13:19Et malheureusement, ce qui est aujourd'hui, je vous le dis…
00:13:21– Je suis désolé, on a un petit problème de son.
00:13:23On vous entend assez mal, on va vous reprendre
00:13:24et essayer de régler ce problème de son dans un instant.
00:13:28Axel Ronde, c'est vrai que ça paraît surprenant qu'en 2025,
00:13:31on s'évade avec une scie à métaux à l'ancienne.
00:13:33– Oui, complètement, à l'ancienne.
00:13:34Parce que ce sont des prisons à l'ancienne, au final.
00:13:36On voit bien que cette prison, elle est prévue pour être restaurée, rénovée.
00:13:39Elle fait partie des six prisons prioritaires.
00:13:41En tous les cas, on voit bien que la sécurité a failli.
00:13:45Et il va falloir peut-être penser à déployer l'armée.
00:13:48Quand on entend dire qu'il faut déployer l'armée dans certaines zones,
00:13:50dans certaines cités, je trouve ça ridicule.
00:13:53Mais là, la priorité, je pense que sur ces prisons-là,
00:13:55qui sont classées vétustes, il va falloir peut-être penser, réfléchir
00:13:59à déployer réellement l'armée à l'intérieur de ces établissements.
00:14:01– Vous voulez déployer l'armée dans la prison ?
00:14:02– Mais pourquoi pas, puisqu'on voit bien que des personnes qu'on arrête
00:14:05arrivent à s'enfuir.
00:14:06On voit bien que ces prisons sont devenues des prisons passoires.
00:14:09Là, actuellement, il y a des opérations XXL pour retrouver de la drogue,
00:14:14des portables. On sait très bien que ces portables servent à commettre
00:14:17des exécutions, puisque les individus qui commanditent cela
00:14:22sont à l'intérieur des prisons et vont demander à leurs lieutenants
00:14:25qui sont restés à l'extérieur d'aller commettre ces exactions.
00:14:28Donc, à un moment donné, s'il y a des failles graves de sécurité,
00:14:31il faut, oui, mettre les ressources nécessaires que nous avons.
00:14:34Et là, nous avons disponible tout de suite des militaires.
00:14:38On voit bien que cette situation devient complètement intenable.
00:14:43on a énormément d'individus qui peuvent continuer tout leur trafic.
00:14:4750% nous dit que 50% consomment de la drogue dans les établissements
00:14:51pénitentiaires. C'est quand même quelque chose de gravissime.
00:14:56On arrête des gens qui sont censés…
00:14:59Enfin, la police fait le travail et on voit que finalement,
00:15:01ces gens arrivent à partir.
00:15:03Soit ils s'évadent en profitant de…
00:15:06Non, mais là, c'est sur la liste. Excusez-moi.
00:15:08Enfin, moi, ce matin, j'ai cru que j'aurais…
00:15:10Alors, en plus, quand Tanguy nous explique qu'ils étaient en quartier disciplinaire…
00:15:13C'est ça.
00:15:14Enfin, c'est la totale.
00:15:15On a retrouvé justement Pierre Polony, parce qu'il nous dit que ça ne le surprend pas.
00:15:20Pierre Polony, voilà, je crois que le son est rétabli avec vous, secrétaire local FO Justice.
00:15:24Vous me disiez, ça ne vous surprend pas, cette évasion,
00:15:26parce que vous alertez depuis plusieurs mois sur la situation.
00:15:30Oui, ça fait très longtemps que notre organisation syndicale alerte sur la situation,
00:15:35notamment sur la livraison par drone, qui est en fait notre problème principal,
00:15:38puisque c'est comme ça que maintenant, les personnes détenues se font livrer tout ce qui est interdit.
00:15:41Et les lames de scie, on en a redécouvert pas mal ces derniers temps sur la maison d'arrêt de Dijon.
00:15:47Et on a demandé expressément une fouille générale de l'établissement
00:15:51pour que, justement, on évite ce genre d'incident.
00:15:53Et a priori, comme vous pouvez le voir, on n'a pas été écouté.
00:15:56Mais alors, au-delà du fait que des lames aient pu rentrer,
00:16:00c'est ce que je dis quand même, on scie les barreaux et on sort ?
00:16:03On scie les barreaux et on sort à ce que nous appelons, nous, à l'ancienne.
00:16:06C'est-à-dire, on prend une couverture, on se met sur ce qu'on appelle communément les concertinas, les barbelés.
00:16:11Et puis, on fait du franchissement de murs.
00:16:13C'est de l'escalade, ni plus ni moins.
00:16:15Mais les murs ne sont pas surveillés ?
00:16:17Il n'y a pas des gardiens ? Il n'y a pas des miradors, en fait ?
00:16:21Alors, à Dijon, il y a un mirador qui est tellement vêtus qu'il n'est utilisé qu'en journée
00:16:25pour certaines activités comme le sport.
00:16:27Mais la nuit, en règle générale, il n'est pas utilisé, non.
00:16:30Mais c'est terrible, en fait, parce que ça veut dire que c'est des passoires.
00:16:33Alors, la maison de Ré de Dijon est une vraie passoire sécuritaire.
00:16:37On le dénonce depuis longtemps.
00:16:38Ça fait longtemps qu'on le dit.
00:16:40Et malheureusement, la semaine dernière encore, on le dénonçait.
00:16:43Notre organisation syndicale, le 3 novembre, on communiquait sur ça, sur l'évasion par drone.
00:16:48On avait peur d'un drame.
00:16:50On n'était plus sur des armes.
00:16:51Aujourd'hui, on est sur une évasion.
00:16:53Mais malheureusement, c'est ce qu'on retrouve dans beaucoup d'établissements français.
00:16:57Dijon, c'est aujourd'hui la lumière.
00:16:59Demain, ça sera sûrement un établissement.
00:17:00Vous connaissez l'établissement.
00:17:02Donc, le quartier disciplinaire, c'est un quartier qui devrait être en sécurité renforcée, normalement, non ?
00:17:08Mais c'est un quartier qui est en sécurité renforcée.
00:17:10Je trouve que, malheureusement, la sécurité renforcée n'est pas suffisante.
00:17:16Et c'est ce qu'on dénonce depuis longtemps.
00:17:17Mais renforcer, c'est pourquoi, d'ailleurs, la maison de Ré de Dijon était sur la liste prioritaire de Gérald Darmanin.
00:17:24Ce n'est pas pour rien.
00:17:25C'est parce que, justement, on a des grosses failles de sécurité à Dijon.
00:17:27Mais les gens qui nous regardent ne connaissent pas forcément les prisons.
00:17:31Sécurité renforcée, vous nous dites concrètement, ça se traduit comment dans une prison comme Dijon ?
00:17:36Il y a quoi de plus que dans une cellule classique ?
00:17:39Il y a quoi de plus, il y a quoi de moins, déjà.
00:17:41Vous n'avez pas de télévision, vous avez du mobilier qui est scellé.
00:17:45Vous avez, normalement, les barreaux.
00:17:47Et puis, vous avez, c'est un peu spécifique à Dijon, il y avait du verre derrière les barreaux.
00:17:53Enfin, du verre, ça se brise avec un coup de poing, vous voyez.
00:17:55Donc, c'est un quartier disciplinaire.
00:17:57C'est un quartier qui est censé être sensible, être…
00:18:00En tout cas, il est censé être plus sécurisé.
00:18:04Et on se rend compte que ce n'est pas le cas, en tout cas, Dijon.
00:18:06Et juste pour bien comprendre, dernière question, en fait,
00:18:09les cellules donnent sur la cour ou donnent sur l'extérieur ?
00:18:13Alors non, les cellules donnent, dans ce qu'on appelle une fausse cour,
00:18:16un chemin de ronde, c'est-à-dire un espace entre le mur de l'enceinte
00:18:19et le mur des cellules.
00:18:21Mais voilà, vous pouvez escalader.
00:18:24Vous êtes un petit peu agile, vous escaladez.
00:18:27C'est-à-dire qu'ils sont sortis, ils sont descendus avec des draps ou des cordes.
00:18:33Ils sont allés dans cette petite cour et puis ils ont escaladé ensuite le mur.
00:18:36Ils sont remontés et ils se sont sauvés.
00:18:38Merci, au revoir.
00:18:39Ils ont pris leurs jambes à leur trou, ils ont couru.
00:18:41Super.
00:18:42Merci en tout cas pour ces précisions, Pierre Polony, Lénaud de la Croix.
00:18:45J'ai vu que ça vous faisait réagir parce que là, on nous décrit quand même
00:18:48une situation qui est toute la soirée.
00:18:50Absolument, en fait, moi j'ai retenu deux mots de l'intervention de M. Polony,
00:18:52c'est vétuste et passoire.
00:18:54Et pour le coup, je trouve qu'ils disent tout puisque l'année dernière,
00:18:56vous vous en souvenez peut-être, on avait eu de nombreuses manifestations
00:18:58à La Réunion qui demandaient, enfin, c'était les agents pénitentiaires
00:19:01qui réclamaient plus de moyens.
00:19:02On a également vécu en mai 2024, si je me souviens bien,
00:19:04cette séquence absolument ubuesque avec M. Mohamed Hamra
00:19:07qui, justement, où déjà des agents pénitentiaires avaient tragiquement perdu la vie.
00:19:12Quelles avaient été les réclamations du personnel local
00:19:15et quelles avaient été leurs déclarations ?
00:19:17J'ai insisté de dire qu'en fait, le système carcéral français, il est à bout de souffle.
00:19:19Et c'est ce qu'on entend justement ici.
00:19:21Et en l'occurrence, je serai enceinte au ni total avec ses propos.
00:19:23Merwan Mioubi ?
00:19:25Oui, je suis tout à fait d'accord.
00:19:26Mais ça pose surtout la question de se dire où va l'argent des Français
00:19:29quand on sait qu'on est le pays qui impose le plus.
00:19:31à quel moment on retrouve ces résultats-là sur la sécurité,
00:19:36sur nos personnels de maintien de l'ordre.
00:19:41Je pense également au moment où on a incarcéré Nicolas Sarkozy,
00:19:45à la manifestation qui a profité justement de tout ce battage médiatique
00:19:49autour de cette incarcération.
00:19:51Il y avait une manifestation de ces personnels de prison, on s'en souvient,
00:19:55et on ne les a pas du tout entendus.
00:19:57On ne les entend pas, c'est-à-dire ?
00:19:58Et on ne les entend pas du tout, voire, parce que ça fait plusieurs années
00:20:01qu'ils sont dans cette situation, qu'ils alertent sur les conditions de prison,
00:20:04sur les conditions de détention et leurs conditions de travail.
00:20:07Et en fait, ils ne sont entendus par personne.
00:20:09Et par contre, on fait des gros plans sur Nicolas Sarkozy qui rentre en prison.
00:20:12Ça ne va pas avoir vu.
00:20:13Oui, non, mais évidemment.
00:20:14Mais ce qui est dommage, c'est que...
00:20:15Maître Bobis, vous connaissez les prisons, puisque vous êtes avocat,
00:20:18vous visitez les prisons.
00:20:20Cette vétusté, vous la voyez souvent ?
00:20:23Oui, bien sûr, dans beaucoup, beaucoup de prisons.
00:20:25D'ailleurs, j'ai vu que Gérald Darmanin s'est rendu à la prison de Nanterre.
00:20:28C'est un drame absolu, Nanterre.
00:20:30C'est d'une vétusté totale, mais on pourrait en citer plein.
00:20:34Mo, évidemment.
00:20:36Il pourrait y avoir aussi de cités à Bordeaux.
00:20:38Il y a beaucoup de prisons aujourd'hui qui sont très vétustes.
00:20:41On parlait de la prison de la santé, c'est l'une des plus...
00:20:44Non, mais c'est vrai que jusque-là, quand on parlait de vétusté,
00:20:46je pensais que c'était les murs qui étaient vétustes,
00:20:48je pensais que c'était le mobilier qui était vétuste.
00:20:49Je ne pensais pas qu'il suffisait d'une scie qu'on coupait les barreaux et qu'on sortait.
00:20:53En fait, il faut bien se rendre compte, et ce n'est pas une expression,
00:20:56vous avez des rats qui sont de la taille d'oragondins.
00:20:58Dans les prisons, vous avez des punaises de lits, vous avez des cafards,
00:21:00vous avez de l'eau qui suinte à travers les murs,
00:21:03vous n'avez quasiment pas d'isolation dans beaucoup de prisons.
00:21:06C'est l'hygiène et c'est aussi grave, je suis d'accord avec vous.
00:21:08Et c'est grave et il ne faut pas le nier.
00:21:10Mais là, on a un problème de sécurité.
00:21:12C'est-à-dire qu'on a un problème de sécurité.
00:21:13C'est-à-dire que des gens qui sont dangereux,
00:21:15puisqu'ils étaient en préventive en plus,
00:21:17pour des faits graves, visiblement, ce que nous disait Tanguy,
00:21:19c'est des gens dangereux qui sont dehors, là, aujourd'hui.
00:21:22Et c'est là où, malheureusement, Gérald Damanin n'a pas de chance sur la temporalité,
00:21:26puisque, effectivement, Dijon fait partie des grandes priorités.
00:21:29Non, mais ça lui donne raison, en même temps.
00:21:30Où il n'a pas de chance, il y en a, quoi.
00:21:31Il y a une dotation de 30 millions d'euros qui est allouée aux prisons,
00:21:36dont plus de 6 millions, je crois, à celles de Dijon,
00:21:38qui en méritent grandement.
00:21:40Et je ne pense pas que ce soit un problème de sécurité au sein même des prisons,
00:21:43c'est un problème de vétusté, justement, pour permettre...
00:21:45Enfin, quand on scie des barreaux, excusez-moi,
00:21:47quand on arrive à scie des barreaux et qu'on s'échappe...
00:21:50Et puis faire rentrer une lame aussi, enfin, la scie,
00:21:52comment on a pu faire rentrer cette scie ?
00:21:53Alors, deux, en plus, parce qu'ils sont deux.
00:21:55Donc, visiblement, il y a deux scies qui sont rentrées.
00:21:56On nous explique, en plus, vous avez entendu le syndicaliste,
00:21:58qui est un mirador, mais il est tellement vétus
00:22:00qu'on ne peut pas l'utiliser la nuit.
00:22:01Donc, dès qu'il fait nuit, il n'y a plus personne qui surveille les environs.
00:22:06Guillaume Vastel, c'est inquiétant, quand même, ce qui se passe.
00:22:08Ça ne vous inquiète pas, vous ?
00:22:09Alors, ce qui me rassure, c'est ce que vous avez dit.
00:22:11Vous préemptez un peu ce que je voulais dire dans mon intervention.
00:22:16C'est, justement, moi, je considère que c'est plutôt une chance
00:22:18pour Gérald Darmanin, parce que ça met en lumière exactement
00:22:21là où lui a envie de mettre la priorité dans sa réforme.
00:22:25Donc, c'est plutôt bon signe.
00:22:26Ça veut dire qu'on a quelqu'un qui a senti
00:22:27où est-ce qu'il fallait mettre l'accent politique
00:22:29sur le renouvellement, en tout cas,
00:22:32ou le réinvestissement dans la politique carcérale.
00:22:34Après, sur le fait en lui-même,
00:22:38j'en parlais avant le plateau,
00:22:40il se trouve qu'hier soir, un de mes enfants ne dormait pas,
00:22:42j'ai regardé le film sur Mérine.
00:22:44C'est exactement ça.
00:22:45On est 50-60 ans d'arrière.
00:22:47Non, mais c'est ça.
00:22:47Évasion à l'ancienne.
00:22:48Exactement, c'est ce que j'ai dit en commençant.
00:22:50C'est vraiment une évasion à l'ancienne
00:22:52avec des draps pour descendre,
00:22:54avec des barreaux qui sont sciés.
00:22:56Mais moi, je pensais que ce n'était plus possible.
00:22:57Et puis, bêtement, je pensais quand même
00:22:58qu'il y avait au moins des caméras d'alerte,
00:23:01des choses comme ça.
00:23:01Quand vous installez des caméras chez vous,
00:23:03quand vous avez un mouvement, par exemple,
00:23:05ça déclenche une alerte sur votre téléphone.
00:23:06Là, visiblement, ça n'existe pas dans ces deux prisons.
00:23:09Visiblement, on est mieux équipés chez nous
00:23:10que dans la prison de plus en moins.
00:23:12Bon, on continue à suivre ça.
00:23:13Bien évidemment, Tanguy, vous nous donnerez des infos
00:23:15si vous en avez pendant cette émission.
00:23:16Dans un instant, on vous parle de l'insécurité
00:23:18dans les transports avec une grande soirée CNews.
00:23:20Ce soir, vous allez voir des extraits assez étonnants
00:23:22également de cette grande enquête CNews.
00:23:24Pour l'instant, le CNews Infos,
00:23:25c'est Samaïa Labidi.
00:23:26On commence par les images de l'arrivée du pape en Turquie,
00:23:32premier voyage à l'étranger pour le souverain pontife
00:23:34avec cette visite de quatre jours
00:23:36où il sera reçu par le président islamo-conservateur
00:23:39Recep Tayyip Erdogan,
00:23:40puis il se rendra au Liban.
00:23:43Alors que les premières stations ont ouvert le 22 novembre,
00:23:46je vous rappelle que l'interdiction de fumée
00:23:47mise en place par le décrit du 27 juin dernier
00:23:50élargit l'interdiction aux remontées mécaniques
00:23:53au fil d'attente, mais aussi sur les pistes de ski.
00:23:56Et puis, autre image pour terminer,
00:23:58celle de l'ouverturière du marché de Noël de Strasbourg.
00:24:01Un lancement sans encombre selon la maire de la ville,
00:24:03toutefois pour permettre le bon déroulement des festivités
00:24:06et accueillir les 3 millions de visiteurs attendus.
00:24:09Un important dispositif de sécurité a été mis en place,
00:24:13dont des drones.
00:24:14Merci beaucoup et ça fait du bien ces images de la magie de Noël.
00:24:17Merci, on va vous retrouver tout à l'heure à 11h30.
00:24:20On va donc vous parler de l'insécurité dans les transports publics
00:24:22puisque ce soir, CNews a consacré une grande soirée
00:24:25avec Gauthier Lebrecht et un document choc sur l'insécurité.
00:24:29CNews vous propose ce nouveau grand reportage inédit,
00:24:32cette insécurité que vous vivez, que nous vivons,
00:24:34que nous vivons tous au quotidien.
00:24:37Vaste sujet parce qu'il y a les pickpockets,
00:24:38il y a la vente et le transport de la drogue
00:24:41et puis il y a également les agressions de femmes.
00:24:43Et on va commencer avec ça, avec un témoignage
00:24:45que vous allez découvrir dans un instant.
00:24:47Mais d'abord, deux chiffres.
00:24:48Le premier chiffre, c'est 7 femmes sur 10.
00:24:51Écoutez bien, 7 femmes sur 10 ont déjà été victimes
00:24:54de violences sexistes et sexuelles dans les transports franciliens
00:24:58au cours de leur vie.
00:25:00Le chiffre est énorme et il vient de l'Observatoire national
00:25:02des violences faites aux femmes.
00:25:04Et puis il y a également les femmes qui sont obligées de réagir
00:25:08face à ces violences.
00:25:08Et pour cela, qu'est-ce qu'elles font ?
00:25:10Eh bien, certaines s'habillent différemment pour prendre les transports.
00:25:13Elles sont 68% des femmes qui déclarent s'habiller différemment
00:25:17pour prendre le transport.
00:25:18Autrement dit, 7 femmes sur 10 s'habillent différemment.
00:25:22Et ces agressions, eh bien, c'est toujours bien d'entendre
00:25:24réellement ce que ça fait, d'entendre l'impact.
00:25:27Et ce soir, par exemple, vous découvrirez le témoignage de Marcel.
00:25:29Elle a eu une quarantaine d'années
00:25:31et elle se rend chaque matin en RER à son travail à Paris.
00:25:34Et un matin, à 9h30, un homme s'est assis face à elle
00:25:37et elle vous raconte ce qui s'est passé.
00:25:39Il ne lui était jamais rien arrivé jusqu'à ce matin-là, à 9h30,
00:25:45lorsqu'un homme s'est assis à côté d'elle.
00:25:47Et lui, il commençait à s'approcher.
00:25:50Il s'est apprençait à s'approcher,
00:25:52mais je pensais que c'est parce que les gens partaient.
00:25:55Et du coup, je n'ai pas fait très attention
00:25:57et j'ai juste senti qu'il est très mauvais.
00:26:01Il est senti vraiment très mauvais.
00:26:03L'homme se rapproche de plus en plus.
00:26:06Marcel sent que la situation n'est pas normale.
00:26:08Et je me tournais, je me commençais à me coincer
00:26:10vers de plus en plus de la fenêtre
00:26:13parce que je dis que c'est bizarre qu'il s'approche autant.
00:26:16Et ça n'est qu'une fois que le wagon a commencé à se vider,
00:26:19que l'agresseur va commettre des actes ignobles
00:26:21dont la mère de famille a encore du mal à parler,
00:26:236 mois après les faits.
00:26:24C'est là qu'il m'a coincé les jambes.
00:26:27Qu'il m'a coincé les jambes.
00:26:28Qu'il s'approchait de moi.
00:26:29Qu'il s'est projeté plus pour moi.
00:26:32Qu'il s'est mâche tourbée.
00:26:33Qu'il s'est jacolée sur moi.
00:26:35Il s'est élevée, j'étais là.
00:26:38Il met son sexe devant ma visage.
00:26:42Mais carrément devant ma visage.
00:26:44À peine un coquet centimètre pour le toucher.
00:26:49Et c'est le moment que le train s'est arrêté
00:26:54et qu'il est parti en courant.
00:26:55C'est là que je réalisais que j'avais partout.
00:26:57Je courais et je commençais à crier, crier, crier.
00:27:04Une agression sexuelle aussi soudaine qu'à Tross pour un homme
00:27:08qui ne semblait pas en être à son coup d'essai.
00:27:10Il avait carrément coupé le devant de son pantalon.
00:27:14Il est caché avec le manteau pour qu'il soit plus facile
00:27:19pour s'exibir ou pour toucher les gens.
00:27:24Voilà, pour faire pire.
00:27:25Suite à ce terrible choc, la vie de Marcelle a été complètement chamboulée.
00:27:29Devenue agoraphobe et pour ne plus faire de crise d'angoisse
00:27:32dans des endroits bondés de monde,
00:27:33elle est obligée de prendre énormément de médicaments.
00:27:36Là, c'est la dernière prescription.
00:27:38C'est auquel je prends tous les jours pour le métro.
00:27:40Et ça, tous les matins.
00:27:42Ça, c'est une fois par jour.
00:27:44Et ça, ça peut aller jusqu'à 4 ou 6.
00:27:47Axelle Ronde, ce qu'on voit dans ce témoignage,
00:27:50c'est qu'il y a l'agression elle-même
00:27:51et puis après, il y a toutes les conséquences.
00:27:53C'est-à-dire que ça ne s'arrête pas à l'agression.
00:27:55On ne peut pas se dire que c'est fini quand il y a eu l'agression.
00:27:57Derrière, il y a les conséquences de cette dame
00:27:58qui aujourd'hui est sous médicament.
00:27:59Ça s'est passé il y a un an.
00:28:00Elle est obligée de continuer à vivre avec cette violence.
00:28:03Oui, ces personnes prennent la perpétuité finalement.
00:28:05C'est ça.
00:28:06On ne pense jamais aux victimes.
00:28:08On ne pense que finalement aux personnes qu'on interpelle.
00:28:12On leur donne des droits, de plus en plus de droits.
00:28:14Quand on fait des gardes à vue, il faut leur lire des tonnes de droits qu'ils ont.
00:28:19Il faut acter.
00:28:20Tout cela, ça nous fait de la procédure qui nous bloque d'ailleurs.
00:28:25C'est trop lourd pour vous.
00:28:26C'est trop lourd toute cette procédure.
00:28:27Et ça désabuse mes collègues.
00:28:29D'ailleurs, les policiers qui vont dans le judiciaire n'y vont plus.
00:28:34C'est la crise des vocations dans la police nationale.
00:28:37Et ça, c'est un grave problème.
00:28:38Ils m'ont créé entre 10 et 15 000 enquêteurs en France.
00:28:42Ça, ce sont des collègues de la police judiciaire qui m'ont révélé ça il n'y a pas très longtemps.
00:28:46Parce qu'on se retrouve, si vous voulez, avec un système qui est complètement...
00:28:50On neutralise la police, mais on neutralise aussi la police sur le terrain, vous savez.
00:28:53Quand vous avez des policiers qu'on va accuser parce qu'ils vont utiliser la violence
00:28:57que l'on n'est plus capable, la société, en tout cas une partie de la société n'est plus capable
00:29:01d'accepter la violence légitime qu'ont les fonctionnaires de police,
00:29:04vous les neutralisez et vous vous retrouvez finalement avec cette déferlante de délinquance.
00:29:08Avec des délinquants qui n'ont plus peur de rien puisque de toute façon la police ne peut plus quasiment rien faire
00:29:13et la justice ne peut plus les condamner puisque de toute façon il n'y a plus de place en prison
00:29:16et quand il y a des places en prison, ils arrivent à s'évader.
00:29:18Donc vous voyez la grave difficulté qu'il y a et vous vous retrouvez avec des gens, des personnes lambda.
00:29:25Et ça, ça me fait très mal au cœur parce qu'en tant que policier, nous on est là pour les protéger.
00:29:28Et on voit qu'on n'a plus les moyens de les protéger.
00:29:30On voit que la société n'a plus les moyens de protéger l'ensemble des Français.
00:29:33Et vous voyez, ces gens-là, ils prennent perpétuité.
00:29:35Quand vous avez des personnes finalement qui ne vont quasiment pas en prison
00:29:38parce que s'ils sont condamnés à moins d'un an, on sait très bien qu'ils ne vont pas en prison.
00:29:42Et voilà, on se retrouve.
00:29:43Mais ça veut dire qu'on ne peut rien faire pour vous aujourd'hui ?
00:29:45Il faut un choc.
00:29:47Parce que la peur, on parle des femmes bien évidemment, mais les hommes aussi ont peur.
00:29:51Aujourd'hui, quand on prend le métro, on a peur aussi parce qu'on se dit sur qui on va tomber.
00:29:55Est-ce que je ne vais pas tomber sur un taré qui va vouloir m'agresser ?
00:29:58C'est les femmes et les hommes.
00:29:59Mais c'est toute la société, c'est tous les citoyens qui sont malheureusement victimes
00:30:04et qui sont potentiellement victimes chaque jour dans les transports en commun,
00:30:08mais pas que, sur la voie publique.
00:30:10Il y a énormément d'agressions, il y a énormément de méfaits, il y a énormément de cambriolages.
00:30:15Parce que ça aussi, vous savez, quand vous êtes victime d'un cambriolage, c'est un viol aussi.
00:30:19Beaucoup de gens se sentent après mal, très mal pendant des jours, des mois et des années.
00:30:24Ils ne se sentent plus en sécurité chez eux.
00:30:28Merwan, vous avez peur quand vous prenez les transports en commun ?
00:30:31J'ai arrêté de prendre les transports en commun, figurez-vous.
00:30:34Non, pas tant à cause de ça, plus aussi en termes de budget, mais aussi pour les conditions dans lesquelles on voyage.
00:30:40Parce que quand on vit à Paris, on se rend bien compte que les conditions du métro,
00:30:45même des bus, ne sont pas tenables.
00:30:47Encore plus quand on est une femme, à mon avis, ou même quand on a des enfants, c'est encore pire.
00:30:50Et le reportage le montre assez bien.
00:30:52Il y avait une peur quand même ? Il y avait une peur quand vous preniez le métro ?
00:30:56Ce n'était pas tant une peur, mais de se dire qu'on paye pour avoir des conditions pareilles pour voyager.
00:31:01Et il faut le rappeler, mais voyager, c'est un droit quand même dans notre pays.
00:31:04On doit avoir la liberté de pouvoir voyager librement, tranquillement, sans se faire agresser,
00:31:09d'autant plus quand on est une femme.
00:31:10Le fait est qu'on a investi énormément dans les transports en commun,
00:31:13et Paris est un très bel exemple.
00:31:15Malheureusement, c'est l'essai à l'abandon complet.
00:31:17Et ce qu'on veut pour à chaque fois résoudre les problèmes, c'est de mettre de plus en plus de forces de l'or,
00:31:22de plus en plus de...
00:31:23Et vous avez une autre solution ?
00:31:24Je ne sais pas si répondre la force par la force, c'est véritablement une solution.
00:31:29Mais vous avez une autre solution ?
00:31:30Multiplier la présence d'agents sur le terrain, d'agents qui sont aux côtés des gens,
00:31:35qui se font agresser, d'accompagner.
00:31:37Je pense à ces touristes qui viennent en France.
00:31:38On est à Paris, on est dans la ville la plus touristique au monde.
00:31:41Imaginez des touristes maintenant qui prennent les transports,
00:31:43ils n'en veulent plus, ils prennent des taxis maintenant, c'est plus possible.
00:31:47C'est le contraire.
00:31:48Ils seraient contents s'ils voyaient des policiers dans les transports, c'est rassurant.
00:31:50Le problème, c'est la réponse à laquelle...
00:31:50Excusez-moi, quand je suis sur un quai de métro et que je vois deux policiers
00:31:54qui sont dans un coin, je suis rassuré.
00:31:57Sauf que vous allez dans une logique de violence.
00:31:58Mais oui, mais comment vous faites ? La violence, elle est en face.
00:32:00Parce que nous avons la violence légitime.
00:32:01Parce que nous sommes déposés de l'autorité publique.
00:32:05Vous voyez, vous parlez des dérives.
00:32:06On manque de moyens, donc on ne peut pas avoir cette violence légitime.
00:32:11Vous avez suivi les violences qu'il pouvait y avoir pendant les Gilets jaunes,
00:32:15les violences qu'il y a pu y avoir et qui ont été filmées justement avec des policiers
00:32:18qui sont complètement dans la dérive.
00:32:20Dans la dérive, non, ils n'étaient pas dans la dérive, ils étaient en légitime défense.
00:32:23Mes collègues...
00:32:24Quand il s'agit des borniers...
00:32:24Mais des borniers de quoi ?
00:32:25Ils ont utilisé des moyens, mais là vous caricaturez.
00:32:27Oui, je caricature pas du tout, ce sont des faits.
00:32:29La justice donne raison à mes collègues.
00:32:32Il n'y a aucun collègue qui a été condamné pour cela.
00:32:34Non, mais ce sont des faits.
00:32:36Ce sont vos images, ça c'est votre idéologie qui fait que ça ne fonctionne plus dans notre pays.
00:32:40Parce qu'on voit bien mes collègues à travers son terrain, eux n'en peuvent plus.
00:32:45Vous parlez de déborgnement, mais déborgnement de quoi ?
00:32:47On utilise la violence parce qu'on est attaqués.
00:32:49Quand vous avez un policier qui est brûlé à coup de cocktail Molotov, vous faites quoi ?
00:32:53Quand vous répondez par la violence, vous allez automatiquement dans la société française.
00:32:55Mais parce que c'est nous qui sommes légitimes, encore une fois.
00:32:58Ce n'est pas les délinquants qui doivent avoir des armes,
00:33:01ce n'est pas les délinquants qui doivent avoir le dernier mot.
00:33:03C'est l'État français, c'est la justice.
00:33:05Ce que je ne comprends pas, c'est vous, à la violence, vous répondez par quoi ?
00:33:10Par des fleurs ?
00:33:11Non, pas du tout.
00:33:12Je n'ai jamais dit qu'il fallait répondre par des fleurs.
00:33:14Ce qu'il vous dit, c'est qu'il faut répondre avec de l'humain.
00:33:15Il faut des gens sur le terrain.
00:33:17Or, quand vous avez une femme qui est agressée, vous répondez avec quoi ?
00:33:21Où vont les budgets ?
00:33:22Répondez à ma question, puisque vous mettez en cause des policiers.
00:33:25Quand il y a une femme qui est agressée déjà, il faudrait que la justice puisse sévire.
00:33:28Mais il faut des policiers pour arrêter la personne ?
00:33:30Il faut des policiers pour arrêter l'individu ?
00:33:32Comment ça se fait que les policiers ne sont plus sur le terrain ?
00:33:34Et là, on va me dire que je fais une fichette, mais...
00:33:35Il manque 15 000 policiers en France.
00:33:37Oui, héritage Nicolas Sarkozy, quand même.
00:33:38C'est certes, mais en tous les cas, il faut le dire à un moment donné.
00:33:41Ça fait deux fois que vous revenez sur Sarkozy, vous savez qu'on est en 2025, quand même.
00:33:44C'est plus lui qui a un pouvoir, je pense.
00:33:46Seulement, c'est les réponses qu'on apporte à ces problèmes.
00:33:50Maitre Movis et Lino.
00:33:51Et puis, il faut apporter un peu de nuance sur ce plateau.
00:33:53Je suis un très grand défenseur des policiers, mais les policiers n'ont pas non plus de permis
00:33:56ni de tuer, ni de mutiler.
00:33:58Absolument pas.
00:33:58Non, mais donc voilà.
00:33:59Là, dans les transports, ce n'est pas le cas.
00:34:01Non, mais parce que de dire que les policiers n'ont jamais éborgné, n'ont jamais...
00:34:04Bon, si.
00:34:05Ils ont éborgné, malheureusement, mais vous savez...
00:34:07C'est pour ça qu'il y a des enquêtes.
00:34:08Et pour l'instant, on donnait raison aux fonctionnaires de police.
00:34:11Pas tout le temps.
00:34:12Mais en revanche, sur les gilets jaunes, en tous les cas, oui.
00:34:14Dans les transports, c'est la police des transports.
00:34:16Moi, ce qui m'étonne quand même beaucoup dans ce reportage, c'est qu'il y a normalement
00:34:18des caméras dans les RER.
00:34:20Notamment, parce que Valérie Pécresse a investi quand même beaucoup aussi, et vous parlez
00:34:24d'investissement, dans les RER, dans les métros aussi, mais surtout dans les RER, puisque
00:34:28c'est sa compétence.
00:34:29Mais les caméras, ça a envie de retrouver, ça n'empêche pas.
00:34:32Oui, mais il est là le sujet, c'est qu'il y a des caméras qui devraient fonctionner
00:34:35en permanence.
00:34:36Ça permet de retrouver, elles fonctionnent.
00:34:37Mais moi, je vais vous dire...
00:34:38Ils ne s'empêchent pas l'agression.
00:34:39Non, mais au moment où justement, parce que l'agression dure quand même plusieurs minutes.
00:34:41C'est pour ça qu'on demande l'intelligence artificielle derrière les caméras, mais
00:34:44sauf qu'il y a des associations qui les interdisent et il y a le Conseil d'État qui les refusent.
00:34:49Voilà, tout simplement.
00:34:50On demande l'intelligence artificielle derrière.
00:34:52Le crédit social aussi.
00:34:53Moi, je suis contraint d'utiliser les transports en commun quotidiennement, matin et soir.
00:34:56Et justement, au contraire, les agents de sûreté, mais au contraire, c'est une grâce
00:34:59puisqu'ils permettent d'obvier à ce type de délit, puisqu'ils les empêchent, puisque
00:35:02les caméras, en l'occurrence, ne les empêchent pas.
00:35:04Ils permettent de la visibilité, d'avoir une connaissance sur l'assaillant.
00:35:07Mais en tant que telle, ils oublient à rien du tout.
00:35:10Moi, je voulais revenir sur un chiffre, puisqu'on a quand même l'intérêt d'étoffer notre
00:35:14propos, sur l'insécurité des femmes.
00:35:16Elles sont majoritaires à changer leur tenue pour les transports en commun.
00:35:19Moi, je souhaitais encore...
00:35:197 sur 10, quasiment.
00:35:207 sur 10.
00:35:21Elles sont à peu plus de 60% à se sentir en insécurité dans les transports en commun.
00:35:25Et je vais même plus loin, puisque le constat ne s'arrête pas là.
00:35:27Pour les jeunes femmes, c'est encore pire, puisque là, on arrive à 70%.
00:35:30Donc, en l'occurrence, ce constat, il est clair.
00:35:32Les choses ne s'améliorent pas.
00:35:34Ça s'aggrave.
00:35:34Et en l'occurrence, on n'a même pas de solution.
00:35:36Regardez sur ce plateau, on débat encore une fois des solutions, mais on n'en a
00:35:39véritablement pas.
00:35:40En vérité, la seule chose à faire, je pense, c'est d'obvier à ce manque de moyens.
00:35:43Bah oui, c'est ce que réclament les syndicats de police.
00:35:45Je vous redonne la parole dans un instant.
00:35:46On va regarder un exemple de ce qui se passe.
00:35:47Gare du Nord, par exemple.
00:35:48Encore un extrait du doc de ce soir.
00:35:51Gare du Nord, les policiers voient un individu qui se comporte bizarrement.
00:35:55Ils vont aller vers lui.
00:35:56Et vous allez voir comment l'individu se comporte vis-à-vis des forces de l'ordre.
00:35:59C'est-à-dire que de toute façon, ils n'ont peur de rien.
00:36:01Regardez.
00:36:02Dès la première approche, il se montre pour le moins réticent et très agressif.
00:36:07Sans aucun respect, l'homme se met à insulter les passants.
00:36:29Bilan du contrôle, l'individu voyage sans titre de transport.
00:36:48Une infraction qui lui vaudra une amende de 70 euros.
00:36:52Il n'avait pas de tir de transport.
00:36:54On l'a contrôlé parce qu'il criait dans la gare.
00:36:57Manifestement, il n'a pas trop apprécié notre contrôle.
00:37:00Merwan, on voit là quand même un exemple de non-respect total.
00:37:05Il n'a aucune peur des policiers, ce garçon.
00:37:07Oui.
00:37:08Et c'est pour ça que je vous rejoignais sur un point.
00:37:09C'est qu'il doit y avoir un équilibre, justement, entre police et justice.
00:37:13Et les condamnations, à un moment donné, qui doivent tomber.
00:37:15Pourquoi ?
00:37:15Parce que, et je suis d'accord avec vous, ça laisse après un champ libre complet
00:37:18à ces individus-là qui ne veulent plus faire société de toute façon
00:37:20et qui sont des délinquants.
00:37:21Il faut les condamner.
00:37:22Mais il faut aussi aider les policiers à faire leur travail normalement
00:37:25et pas surenchérir en disant qu'il faut toujours plus de violences.
00:37:29Et si ces personnes pensaient que les policiers étaient violents,
00:37:32vous croyez qu'ils auraient ce comportement-là ?
00:37:35Vous parliez de mettre des militaires...
00:37:35Non, mais si les policiers étaient des bourreaux,
00:37:38s'ils aient tapé les gens au hasard,
00:37:40comme on essaye d'imaginer...
00:37:41Votre logique, elle est intéressant de vous vouliez mettre des militaires dans les prisons.
00:37:44Est-ce que c'est la place de militaires d'aller dans les prisons ?
00:37:45Non, ce n'est pas la place, non.
00:37:46Mais en tous les cas, on voit qu'il y a un problème de sécurité.
00:37:49Moi, je n'ai pas envie qu'il y ait des prisonniers qui s'évadent.
00:37:51Et on voit surtout, Merwan,
00:37:52on voit aussi surtout que la police ne fait pas peur.
00:37:56La police ne fait plus peur.
00:37:57Alors, vous dites, c'est terrible,
00:37:59c'est des assassins, ils tirent, ils ébrognent, etc.
00:38:02En même temps, si c'était vrai, les gens auraient peur de la police.
00:38:04Aujourd'hui, les gens n'ont plus peur.
00:38:05Vous l'avez vu dans cet extrait ?
00:38:07Ils insultent les policiers.
00:38:08Mais où on est ?
00:38:09Aujourd'hui, vous avez des gens qui ne vont pas manifester
00:38:12parce qu'ils ont peur.
00:38:13Mais quel rapport ? Je vous parle de cet exemple.
00:38:14Non.
00:38:15Là, on est sur un exemple.
00:38:16Quand on a énormément de manifestations, on a tous les jours.
00:38:18Ce n'est pas tant une paire de la police qu'une paire de la justice.
00:38:20Parce qu'on sait très bien que derrière, la justice ne va pas suivre.
00:38:22C'est plutôt ça.
00:38:23C'est beaucoup plus le sujet de la justice.
00:38:25C'est parce qu'il va y avoir une arrestation derrière
00:38:26et qu'après, généralement, les policiers relâchent.
00:38:28Parce que de toute manière, il n'y a pas de place en prison.
00:38:28C'est pour ça que je vous dis que vous avez des policiers honnêtes
00:38:30qui font leur travail.
00:38:31Et la majorité, la très grande majorité.
00:38:33Ils vont appréhender tout leur travail.
00:38:36Juste, si je peux me permettre,
00:38:37c'est étonnant la tournure de la discussion
00:38:39parce qu'on est en train de parler de l'insécurité,
00:38:40vous faites le procès de la police.
00:38:42Excusez-moi, vous vous trompez de débat.
00:38:44Je ne fais pas le procès de la police.
00:38:45Le débat, il est sur l'insécurité dans les transports,
00:38:47sur les gens qui ont peur de prendre des transports,
00:38:49sur les femmes qui sont attaquées.
00:38:50Vous, vous dites, ah oui, mais le problème, c'est les policiers.
00:38:52Excusez-moi.
00:38:53Je n'ai pas dit que le problème, c'était les policiers.
00:38:54Depuis ce temps-là, vous ne parlez que des policiers.
00:38:55Quand vous ne parlez pas de Sarkozy, vous parlez des policiers.
00:38:57Non, non, non.
00:38:58C'est les réponses qu'on apporte à ces problématiques-là.
00:39:00Si c'est toujours plus de police,
00:39:02ça risque d'être aussi toujours plus de violence.
00:39:04Et ça n'est pas forcément...
00:39:05Si c'est toujours plus de police, c'est toujours plus de violence,
00:39:07comme le dit Marouane à côté de vous ?
00:39:09Je ne le crois pas.
00:39:11La première chose qui m'interpelle dans ce que vous dites,
00:39:13c'est mettre des policiers, c'est réenchérir de la violence.
00:39:20Pour moi, c'est plutôt le contraire.
00:39:23On en parlait sur l'agression dans le RERC.
00:39:26C'est ce que je vous avais déjà dit à l'époque.
00:39:27Il faut du bleu partout, dans les transports, dans les gares, un peu partout.
00:39:32L'enjeu, à la limite, ce n'est même pas tant.
00:39:34Alors oui, c'est effectivement d'interpeller
00:39:36ou au moins d'isoler les éléments perturbateurs.
00:39:40Mais là, le véritable enjeu, c'est ce que vous disiez,
00:39:42c'est de redonner aux usagers la confiance de prendre les transports.
00:39:46Moi, ce matin, j'ai pris à peu près tous les transports possibles pour venir.
00:39:50C'est parfois compliqué, surtout à Paris.
00:39:52Mais compliqué sur la qualité de transport.
00:39:55Ce n'est pas l'objet du débat.
00:39:57Mais bon, je ne me suis pas senti en insécurité.
00:40:01La question qui se pose, c'est pourquoi est-ce qu'aujourd'hui,
00:40:03plus personne n'écoute les policiers ?
00:40:05Pourquoi est-ce qu'un policier...
00:40:07C'est la vôtre.
00:40:08Parce que là, la question initiale, c'est...
00:40:09Non, mais elle va avec.
00:40:10C'est-à-dire qu'il n'y a pas peur.
00:40:11C'est-à-dire que vous voyez les policiers intervenir.
00:40:13Les policiers vous disent...
00:40:14Ils vous disent...
00:40:15Tu t'arrêtes, tu vas contre le mur.
00:40:19On ne les écoute plus.
00:40:20On les insulte.
00:40:21On va regarder un troisième extrait, d'ailleurs, du doc, justement,
00:40:24où un homme est interpellé par les policiers.
00:40:26Ça se passe.
00:40:26Garcin Lazare.
00:40:27Il vit mal son interpellation.
00:40:28Et vous allez voir, il lui dit au policier,
00:40:30ça va, tu kiffes.
00:40:32Si je n'étais pas menotté, je t'aurais démonté la gueule.
00:40:34Mais c'est de la voyoucratie.
00:40:35C'est de la voyoucratie.
00:40:36Mais il n'y a que la police qui peut contrôler ça.
00:40:38Regardez.
00:40:39Il y a la justice condamnée.
00:40:40Autre gare, nouveau contrôle.
00:40:42En tapant le nom de cet homme dans leur base de données,
00:40:44les équipes de la CSG s'aperçoivent qu'il est inscrit au fichier
00:40:48des personnes recherchées pour violences conjugales.
00:40:51Interpellation à 19h50.
00:40:53L'individu fait l'objet d'un mandat de recherche
00:40:55pour menace de mort par conjoint.
00:40:59Extrait de la gare afin d'être placé en garde à vue,
00:41:02l'homme se montre menaçant envers la brigade.
00:41:06L'individu vit mal son interpellation.
00:41:08Tu sais pas me noter, je t'aurais démonté ta gueule.
00:41:13Je t'aurais démonté ta gueule.
00:41:15Je te jure la tombe de ma mère, je t'aurais calmé.
00:41:17Je t'emmerde toi, je t'emmerde.
00:41:20Avant d'être emmené au commissariat.
00:41:23Je t'emmerde toi.
00:41:25Toi t'as un ton, je t'emmerde.
00:41:34On le dit pas assez Tanguiamon,
00:41:35mais ce qu'on peut noter quand même là-dessus,
00:41:37c'est le sang-froid des policiers.
00:41:38C'est-à-dire que c'est des policiers qui se font insulter,
00:41:41qui se font cracher au visage, au figuré et parfois même au propre,
00:41:46et qui restent calmes, qui arrivent à garder leur calme.
00:41:49Exactement, c'est ça qui est extrêmement intéressant
00:41:50dans les deux extraits que vous avez montrés.
00:41:53Ça montre vraiment le travail des policiers au quotidien
00:41:56et face à quel type d'individus ils sont,
00:41:58face à quel type d'individus violents, insultants.
00:42:01Je rappelle quand même que l'outrage à policiers,
00:42:03ça peut être puni d'un an de prison et de 15 000 euros d'amende.
00:42:06Mais ça n'existe plus, ça.
00:42:07Dans les faits, très honnêtement,
00:42:08je ne me rappelle pas d'une seule affaire
00:42:10où ces peines sont tombées.
00:42:12Et c'est vrai que les policiers font un travail.
00:42:13On dépose même plus plainte, si vous voulez.
00:42:14On nous dissuade de déposer plainte
00:42:16parce que c'est pour éviter d'engorger les tribunaux.
00:42:19C'est ce qu'on nous demande.
00:42:20En comparution immédiate, les policiers,
00:42:22et c'est d'ailleurs une bonne chose,
00:42:23c'est peine critique,
00:42:24les policiers n'hésitent pas à déposer plainte
00:42:25et en comparution immédiate,
00:42:26les condamnations tombent.
00:42:28Oui, mais c'est rare que ce soit que pour ça.
00:42:30En général, c'est lié.
00:42:32Exactement.
00:42:33Avec des violences.
00:42:34Mais l'outrage tout court,
00:42:36plus personne ne dépose pas.
00:42:37Je ne suis pas besoin d'accord avec vous.
00:42:38Mais généralement, c'est une conséquence.
00:42:39Et les condamnations tombent.
00:42:40En revanche, et c'est le gros sujet,
00:42:42c'est que les condamnations financières,
00:42:43la plupart du temps, ne sont pas exécutées.
00:42:46Parce que la plupart du temps,
00:42:47les personnes ne sont pas solvables.
00:42:48Lino Delacroix.
00:42:49Cet extrait, ce second extrait,
00:42:51il est assez éloquent pour une raison très simple.
00:42:52C'est qu'on disait,
00:42:53il y a une absence,
00:42:54il y a un manque de respect,
00:42:55ça va même plus loin.
00:42:56En fait, c'est de la provocation.
00:42:57Il y a des insultes, des injures.
00:42:58Et ils sont poussés à bout.
00:43:00En l'occurrence,
00:43:00s'il y avait une quelconque réponse,
00:43:01même verbale,
00:43:02on lui aurait fait un procès d'intention
00:43:03dans tous les médias.
00:43:04Et ce qui est compliqué,
00:43:05sauf ces news,
00:43:05c'est qu'encore une fois,
00:43:07cet extrait, il paraît,
00:43:08pris hors contexte,
00:43:09il paraît mais ubuesque.
00:43:10C'est-à-dire qu'on a quelqu'un
00:43:10qui vocifère,
00:43:11qui insulte,
00:43:12qui injure.
00:43:13Et en l'occurrence,
00:43:14pas de réponse
00:43:14et ils ont raison de le faire.
00:43:15Et c'est bien en fait justement,
00:43:16c'est quelque chose de génial
00:43:17de montrer ces images,
00:43:18de montrer la réalité du terrain
00:43:19parce que souvent,
00:43:20bien trop de personnes
00:43:21ne la constatent pas
00:43:22et font des procès
00:43:23bien aux forces de l'ordre.
00:43:24Vous voyez Merwan par exemple
00:43:26qui depuis tout à l'heure
00:43:26vous dit
00:43:27les méchants c'est les policiers.
00:43:28Je ne dis pas,
00:43:28ce n'est pas mon propos du tout.
00:43:30Ce que je dis,
00:43:30c'est que la majorité des policiers
00:43:32font leur travail.
00:43:33D'ailleurs,
00:43:33ce sont des gens
00:43:33qui aiment leur travail
00:43:34parce que sinon,
00:43:35ils ne le feraient pas du tout
00:43:36pour les conditions
00:43:37dans lesquelles ils le font.
00:43:38Le problème,
00:43:39c'est l'accord,
00:43:39c'est l'équilibre avec la justice
00:43:40et les condamnations
00:43:41qui doivent tomber.
00:43:42Vous avez un peu modifié
00:43:43vos discours
00:43:43parce que là,
00:43:44on peut être d'accord
00:43:44avec ce discours
00:43:45mais ce n'est pas celui
00:43:45que vous teniez tout à l'heure.
00:43:46Non, c'est par rapport
00:43:47aux réponses
00:43:47que la question des transports
00:43:50appelle.
00:43:51Et on n'a pas forcément
00:43:52les mêmes réponses.
00:43:53Juste à partir du moment
00:43:54où vous nous expliquez
00:43:55depuis tout à l'heure
00:43:55que la solution,
00:43:57ce n'est pas de mettre
00:43:57plus de policiers
00:43:58parce que selon vous,
00:43:59ça risque d'amplifier la violence.
00:44:01Quelle est la solution ?
00:44:02Je pense qu'il faut améliorer
00:44:03les conditions de transport
00:44:04mais que ça ne passe pas
00:44:05par plus de policiers.
00:44:06Ça veut dire quoi
00:44:06améliorer les conditions de transport ?
00:44:07Parce qu'il y a
00:44:08de meilleures conditions de transport,
00:44:09vous n'aurez plus de pickpockets,
00:44:10vous n'aurez plus de transport
00:44:11de drogue
00:44:12et vous n'aurez plus
00:44:12d'agression de femmes.
00:44:13Juste parce que les fauteuils
00:44:14sont plus confortables.
00:44:15D'autant plus quand ça concerne
00:44:16les agressions de femmes.
00:44:17Essayez de répondre
00:44:18à ma question s'il vous plaît.
00:44:19Pourquoi ?
00:44:20L'amélioration des conditions
00:44:21de transport va empêcher
00:44:22qu'il y ait des pickpockets
00:44:23ou des agressions ?
00:44:24Non, c'est une partie.
00:44:25La seconde,
00:44:26c'est celle des condamnations également.
00:44:27Mais ça,
00:44:27c'est le travail de la justice.
00:44:28Mais pour les condamnés,
00:44:29il faut les arrêter.
00:44:30Et pour les arrêter,
00:44:30il faut qu'il y ait des policiers.
00:44:31Oui, mais vous aurez toujours
00:44:32moins de délinquance
00:44:33si à un moment donné,
00:44:34vous avez de vraies condamnations.
00:44:35D'accord.
00:44:35Commençons par le début.
00:44:36Mettons plus de policiers
00:44:37pour arrêter les gens
00:44:38et ensuite,
00:44:39il y aura des condamnations.
00:44:40Mais vous avez aussi,
00:44:41vous avez des agents,
00:44:41vous avez des budgets
00:44:42qui doivent être mis aussi
00:44:43pour des agents
00:44:44qui soient proches
00:44:44des gens dans les transports.
00:44:46Mais pas forcément la police
00:44:47parce que quand vous mettez la police,
00:44:48vous avez immédiatement
00:44:49une réaction qui offre.
00:44:50Une réaction de qui ?
00:44:51Une réaction de la délinquance.
00:44:52Parce que moi,
00:44:53ma réaction,
00:44:53c'est dire ouf ?
00:44:54Une réaction de la délinquance,
00:44:55justement.
00:44:56Et vous allez avoir
00:44:57de la violence supplémentaire.
00:44:58Et donc,
00:44:59comme les délinquants réagissent,
00:45:00il faut en mettre en moi ?
00:45:01Ce que je dis,
00:45:02c'est un équilibre
00:45:02entre la police et la justice.
00:45:04Qui réagit mal
00:45:05quand il y a trop de policiers ?
00:45:07La délinquance,
00:45:07c'est ce que je suis en train
00:45:08de vous dire.
00:45:08Il y a un face-à-face, oui.
00:45:10Le problème,
00:45:10c'est que comme notre police actuelle,
00:45:12dans l'état actuel des choses,
00:45:13notre police,
00:45:13on le voit bien,
00:45:14n'est respectée par plus ou moins
00:45:15personne quand il s'agit
00:45:16de la délinquance.
00:45:17Et à un moment donné,
00:45:18il faut un équilibre
00:45:18entre justice et police.
00:45:20Que les policiers puissent
00:45:21faire leur travail
00:45:21et que derrière,
00:45:22il y a des condamnations.
00:45:23Mais ça,
00:45:23c'est un travail sur le long terme.
00:45:24Mais comme on l'a oublié,
00:45:25on l'a oublié dans notre société
00:45:26que c'est un travail de long terme
00:45:27et ça ne se décide pas
00:45:29en une seconde.
00:45:30Et c'est surtout une question
00:45:31de moyens
00:45:31parce qu'il va falloir les mettre
00:45:32et de se poser aussi la question
00:45:34où va l'argent ?
00:45:35Axel Ronde,
00:45:36vous répondrez.
00:45:37On voit bien dans le reportage
00:45:39que d'ailleurs,
00:45:40nous avons des policiers
00:45:41extrêmement professionnels
00:45:42et que ce ne sont pas
00:45:43des personnes
00:45:45qui veulent tabasser
00:45:46comme on peut entendre,
00:45:47qui sont animées de sang
00:45:49et j'en passe
00:45:50parce que c'est ce qu'on entend,
00:45:51c'est ce qui est dit.
00:45:52Et on voit bien que...
00:45:53Pas ici en tout cas.
00:45:54Pas ici, non.
00:45:54Mais en tous les cas,
00:45:55enfin encore peu des fois.
00:45:56Mais en tout cas,
00:45:58ce que je veux dire,
00:45:59c'est qu'on a affaire
00:46:01à des gens
00:46:02qui n'ont plus peur
00:46:03des fonctionnaires de police.
00:46:05Et il faut arrêter
00:46:05de faire croire
00:46:06que les policiers
00:46:06sont sanguinaires
00:46:08alors même que finalement,
00:46:10nous essayons
00:46:10de garder notre sang-froid.
00:46:13Mais encore une fois,
00:46:13on ne va peut-être pas
00:46:14le garder indéfiniment
00:46:15parce que, vous savez,
00:46:16on manque tellement d'effectifs
00:46:17que mes collègues
00:46:17sont rappelés
00:46:18sur leur jour de repos.
00:46:19Quand vous avez des policiers
00:46:20qui sont épuisés,
00:46:21ne sont plus en capacité
00:46:24de repos physiologiques normaux,
00:46:27vous avez forcément
00:46:28des dérapages.
00:46:29Et ça,
00:46:30il va falloir peut-être
00:46:30l'assumer aussi
00:46:32au bout d'un moment
00:46:32parce qu'on ne peut pas
00:46:33tirer sur la corde
00:46:34indéfiniment
00:46:35parce que, malheureusement,
00:46:37nous sommes des humains.
00:46:39Enfin, malheureusement,
00:46:39heureusement.
00:46:40Malheureusement, heureusement.
00:46:41Non, mais certaines personnes
00:46:43pensent qu'on est des robots.
00:46:43L'enquête chocs sur l'insécurité,
00:46:46c'est ce soir,
00:46:47donc à partir de 21h sur CNews
00:46:48avec Gauthier Lebrecht
00:46:49à ne pas manquer.
00:46:50Justement, à propos d'insécurité,
00:46:52hier, dans cette émission,
00:46:52on vous a parlé de l'agression
00:46:53de Laurent.
00:46:54Vous vous en souvenez peut-être,
00:46:55vous vous souvenez
00:46:56de cette image choc.
00:46:57C'est ce monsieur
00:46:59qui a été massacré,
00:47:00défiguré, laissé pour mort.
00:47:01Il avait voulu apparaître
00:47:02sur CNews pour témoigner.
00:47:04Eh bien, figurez-vous
00:47:05que depuis son passage
00:47:06dans Morandine Live,
00:47:07les choses ont bougé.
00:47:08D'une part,
00:47:08plusieurs médias
00:47:09se sont saisis
00:47:10de la faire après
00:47:11puisqu'on a pu voir
00:47:12un papier dans le Figaro,
00:47:13on a pu voir un reportage
00:47:14sur BFM
00:47:15qui l'a contacté après.
00:47:16Donc, c'est très bien,
00:47:17on est très contents de ça.
00:47:18On vous rappelle les filles.
00:47:19Dans un instant,
00:47:20on est avec son frère
00:47:20qui va nous dire
00:47:21que depuis son passage hier,
00:47:22les choses ont bougé.
00:47:23D'abord, le rappel des filles.
00:47:26Sur ces photos,
00:47:27un visage défiguré,
00:47:28celui de Laurent,
00:47:2953 ans,
00:47:30roué de coups
00:47:31lorsqu'il promenait son chien
00:47:32dans le deuxième arrondissement
00:47:34de Marseille.
00:47:35L'homme a accepté
00:47:36de témoigner à notre micro,
00:47:38mais avec ses multiples fractures
00:47:40au visage,
00:47:40il est encore difficile
00:47:41pour lui de s'exprimer.
00:47:43Son frère nous décrit
00:47:44l'agression.
00:47:45Alors que Laurent termine
00:47:46sa promenade,
00:47:48il croise trois individus
00:47:49devant une épicerie.
00:47:50Il leur a demandé
00:47:51« Mais pourquoi
00:47:51vous me fixez comme ça ? »
00:47:53Et là,
00:47:54ils ont rétorqué
00:47:55que c'était parce qu'on
00:47:57va tenir sa mère.
00:47:59Ils l'ont mis au sol
00:48:00très rapidement
00:48:01en lui faisant
00:48:01une croche-pied
00:48:02et ils se sont acharnés
00:48:04sur lui
00:48:05à coups de pied
00:48:05dans la tête.
00:48:07Il sera laissé pour mort
00:48:08pour un simple regard.
00:48:10Le quinquagénaire
00:48:10est traumatisé
00:48:11par cette violence
00:48:12d'une rare brutalité.
00:48:13Il ressasse
00:48:14depuis quelques jours
00:48:16les faits.
00:48:18C'est un boucle
00:48:19dans sa tête.
00:48:20Gangréné par la violence
00:48:21et le trafic,
00:48:22à Marseille,
00:48:23les forces de l'ordre
00:48:24manquent de moyens
00:48:25selon son frère.
00:48:26Les deux hommes
00:48:27n'ont toujours pas pu
00:48:28porter plainte.
00:48:29On a attendu une heure
00:48:30et au bout d'une heure
00:48:31on nous a dit
00:48:31qu'on ne pourra pas
00:48:32le voir ce soir.
00:48:35Il y a trop de monde
00:48:36devant vous.
00:48:37Donc on a rendez-vous
00:48:38seulement dimanche prochain
00:48:40à 9h30.
00:48:42Cinq jours après l'agression,
00:48:44les auteurs présumés
00:48:45sont toujours en fuite.
00:48:46La victime compte désormais
00:48:47sur les caméras
00:48:48de surveillance installées
00:48:49près de l'hôtel de ville,
00:48:51là où les faits
00:48:52se sont déroulés.
00:48:54Voilà donc pour le rappel
00:48:54des faits,
00:48:55on est en direct
00:48:55avec Stéphane
00:48:56qui est le frère de Laurent.
00:48:57Je voulais vous revoir Stéphane
00:48:58parce que visiblement
00:48:58depuis votre passage
00:49:00hier dans Morandine Live,
00:49:01les choses ont bougé
00:49:02et très vite
00:49:02après votre passage.
00:49:05Oui en effet,
00:49:06depuis hier,
00:49:07tout s'est accéléré
00:49:09et on a de nouvelles choses
00:49:15qui ont pu être vues
00:49:16sur les caméras.
00:49:21On y travaille encore,
00:49:23on essaye de retracer
00:49:24le cheminement de mon frère
00:49:28et l'enquête avance.
00:49:33J'ai eu aussi beaucoup
00:49:35de personnes qui m'ont contacté
00:49:37et même des personnes
00:49:40qui auraient peut-être vu
00:49:42l'agression.
00:49:45Donc on travaille depuis hier
00:49:47avec la police
00:49:48pour faire avancer cette enquête
00:49:50et ça avance
00:49:52un peu plus rapidement
00:49:53et je vous remercie
00:49:55beaucoup,
00:49:55beaucoup de votre médiatisation
00:49:58parce que ça fait vraiment
00:50:00avancer les choses.
00:50:03C'est impressionnant.
00:50:04Oui, parce que je crois
00:50:05que vous avez eu un appel
00:50:06des forces de l'ordre
00:50:07dans les 10 minutes
00:50:07qui ont suivi votre intervention
00:50:08dans l'émission,
00:50:09c'est ça ?
00:50:10La police vous a appelé
00:50:10alors que vous avez dit
00:50:11revenez dimanche.
00:50:12Ils vous ont appelé.
00:50:13Qu'est-ce qu'ils vous ont dit ?
00:50:14Et là, ils vont venir sur place
00:50:17chez mes parents
00:50:18pour prendre sa déposition.
00:50:23Ça sert de médiatiser les choses
00:50:26et de faire entendre
00:50:29les choses qui ne vont pas
00:50:31dans notre société
00:50:33et dans notre façon
00:50:36de régler les problèmes.
00:50:39En tout cas, on est content
00:50:40d'avoir pu faire bouger les choses.
00:50:42Comme on vous l'a dit,
00:50:42bien évidemment,
00:50:43on continue à suivre cette affaire
00:50:44et on est content
00:50:45que les choses aient pu bouger
00:50:47et c'est vrai que les forces
00:50:48de l'ordre qui sont
00:50:48en manque d'effectifs
00:50:49n'avaient pas pu prendre
00:50:50la déposition.
00:50:51Vous avez demandé de revenir
00:50:52et après l'émission,
00:50:53ils vous ont dit
00:50:54que c'est eux
00:50:54qui allaient venir à domicile
00:50:56pour essayer de prendre
00:50:57la déposition.
00:50:58Si votre frère arrive à parler
00:50:59parce qu'hier,
00:50:59il n'arrivait pas à parler
00:51:00donc j'espère qu'il va y parvenir.
00:51:02Merci beaucoup Stéphane.
00:51:03On reste en contact
00:51:04bien évidemment.
00:51:04Merci à vous.
00:51:05Et on continue à voir ça.
00:51:07Axel Ronde,
00:51:07c'est vrai que
00:51:08c'est un massacre.
00:51:09Ce monsieur,
00:51:10il a été massacré.
00:51:11Comme je le disais hier,
00:51:12on a flouté les images
00:51:13parce que c'est tellement
00:51:14une horreur
00:51:15que ce n'est pas possible.
00:51:16Il est encore sous le choc hier.
00:51:17Il n'arrivait même pas
00:51:18à s'exprimer
00:51:18pendant notre émission.
00:51:20Il n'arrivait pas à parler.
00:51:21Là,
00:51:21les forces de l'ordre
00:51:22effectivement
00:51:23sont passées à l'action,
00:51:25sont en train
00:51:25de rechercher les images.
00:51:27Ça va bouger
00:51:27mais on est...
00:51:28Alors,
00:51:29je vais réemployer le mot.
00:51:30Je peux citer le mot
00:51:31que vous avez dit,
00:51:32Guillaume,
00:51:32parce que je le pense aussi.
00:51:33On est face à des sauvages.
00:51:35Complètement.
00:51:35Des barbares.
00:51:36On le sait.
00:51:37D'ailleurs,
00:51:38l'ancien ministre de l'Intérieur
00:51:39avait bien qualifié cela.
00:51:41Mais en tous les cas,
00:51:42pour revenir sur ces enquêtes,
00:51:43on voit bien que dans tous les cas,
00:51:45on avait relevé son identité,
00:51:47qu'il y a un rendez-vous
00:51:48qui a été pris.
00:51:49On lui demande aussi
00:51:50d'aller voir un médecin légiste
00:51:51parce qu'il faut caractériser
00:51:53le nombre d'ITT,
00:51:55puisque c'est ça
00:51:55qui va caractériser au final
00:51:57l'infraction
00:51:58et le délit
00:51:59ou un crime.
00:52:00Tout dépendra bien évidemment
00:52:02du nombre d'ITT.
00:52:03Mais on voit bien
00:52:04que dans tous les cas,
00:52:05les fonctionnaires de police
00:52:06avaient déjà pris
00:52:07des premières initiatives.
00:52:09On n'attend pas la plainte
00:52:12pour pouvoir mener l'enquête.
00:52:14Des réquisitions ont été faites
00:52:16tout de suite
00:52:16aux caméras de protection
00:52:17de la ville
00:52:18pour pouvoir retrouver
00:52:20les agresseurs,
00:52:22retrouver, si vous voulez,
00:52:23le parcours
00:52:23et où ils sont.
00:52:26Parce que ça nous aide
00:52:27énormément les enquêtes,
00:52:29les caméras dans les enquêtes.
00:52:30Beaucoup de maires
00:52:32de certains bords politiques
00:52:34ne veulent pas
00:52:35les installer
00:52:35ou pire,
00:52:36s'ils seront élus,
00:52:38veulent carrément
00:52:39les démanteler,
00:52:40les démonter
00:52:40et les revendre.
00:52:41Donc vous voyez
00:52:42l'idéologie derrière
00:52:43alors même
00:52:44qu'on aurait besoin
00:52:44de caméras proactives
00:52:46avec de l'intelligence
00:52:47artificielle derrière
00:52:48pour pouvoir
00:52:49alerter l'opérateur
00:52:51derrière l'écran
00:52:52parce que vous savez,
00:52:53il y a des centaines
00:52:53et des centaines de caméras,
00:52:54on ne peut pas mettre
00:52:55des centaines et des centaines
00:52:56d'opérateurs derrière cela.
00:52:57C'est vrai que ça devient
00:52:58un vrai débat politique aujourd'hui.
00:52:59Par exemple,
00:53:00cette affaire quand on l'a révélée,
00:53:01regardez ce tweet
00:53:02de Stéphane Ravier
00:53:03qui est sénateur à Marseille
00:53:05qui a dit
00:53:05Laurent sortait son chien ce matin
00:53:07quand trois jeunes l'ont tabassé,
00:53:09son tort à avoir croisé
00:53:10leur regard des hyènes barbares.
00:53:11Alors lui,
00:53:12il va encore plus loin
00:53:12parce qu'on parle des animaux,
00:53:13lui il parle de hyènes barbares.
00:53:15Ça s'est passé sur le Vieux-Port
00:53:16à 50 mètres
00:53:17de la mairie de Benoît Payan.
00:53:18Demain,
00:53:19ce sera vous,
00:53:20vos enfants ou vos parents
00:53:21et c'est ce qui nous fait tous peur
00:53:22parce que ce pauvre monsieur
00:53:23sortait son chien tranquillement.
00:53:25C'est ce qui nous fait tous peur
00:53:26justement en se disant
00:53:26ça peut nous arriver à tous.
00:53:29Voilà ce qu'on pouvait dire
00:53:29sur ce dossier.
00:53:30On va faire une pause.
00:53:31On va se retrouver dans un instant.
00:53:33On va continuer à parler
00:53:35de l'actualité.
00:53:35L'actualité,
00:53:36ce sera Emmanuel Macron
00:53:37qui va annoncer
00:53:38un nouveau service militaire.
00:53:39Ce sera en direct sur CNews
00:53:40et puis Emmanuel Macron
00:53:41qui veut également un label
00:53:42pour les médias.
00:53:43Alors ça aussi,
00:53:43c'est une grande affaire.
00:53:44Il y a les bons médias
00:53:45et les méchants.
00:53:46On se demande où on sera.
00:53:47A tout de suite sur CNews.
00:53:5411h34 sur CNews.
00:53:55Merci d'être en direct avec nous.
00:53:56Dans un instant,
00:53:57on parle d'Emmanuel Macron
00:53:58de sa volonté
00:53:58de mettre un label sur les médias
00:54:00et puis on retrouvera
00:54:00Emmanuel Macron
00:54:01qui est dans les Alpes
00:54:02pour annoncer
00:54:03un nouveau service militaire.
00:54:05Mais tout de suite,
00:54:05le CNews Info
00:54:06et c'est avec Sommeil à la midi.
00:54:10Double évasion ce matin.
00:54:12La maison d'arrêt de Dijon.
00:54:14Les surveillants
00:54:14se sont aperçus
00:54:15aux alentours de 7 heures
00:54:16que deux détenus
00:54:18avaient scié les barreaux
00:54:19de leurs cellules.
00:54:20Les fugitifs
00:54:21qui étaient placés
00:54:21en quartier sécuritaire
00:54:22sont un homme de 19 ans
00:54:23incarcéré
00:54:25pour une affaire de stupéfiants
00:54:26et un homme de 32 ans
00:54:27écroué de pièvre
00:54:28il 2023
00:54:29pour menaces
00:54:30et violences sur conjoints.
00:54:32La grippe saisonnière
00:54:33fait progressivement
00:54:34son retour dans l'Hexagone.
00:54:35L'Ile-de-France,
00:54:36la Normandie
00:54:37et la Nouvelle-Aquitaine
00:54:38sont classés
00:54:38en pré-épidémie
00:54:40avec une circulation active
00:54:41du virus
00:54:42chez les enfants.
00:54:44Et puis l'incendie
00:54:44qui a fait au moins
00:54:4555 morts à Hong Kong
00:54:46est en passe d'être éteint.
00:54:48Les secours
00:54:49continuent à combattre
00:54:49les flammes
00:54:50et à rechercher
00:54:51d'innombrables disparus
00:54:52dans cet ensemble
00:54:53de gratte-ciels
00:54:54que vous découvrez
00:54:54à l'écran.
00:54:55Et une enquête
00:54:56anticorruption
00:54:57a été lancée
00:54:57par les autorités
00:54:58pour faire la lumière
00:55:00sur ce drape.
00:55:01Merci beaucoup Sommayen.
00:55:03On vous retrouve
00:55:03tout à l'heure à midi
00:55:04pour faire un nouveau point
00:55:05sur l'actualité.
00:55:06Midi c'est l'heure
00:55:06où normalement
00:55:07doit s'exprimer d'ailleurs
00:55:08Emmanuel Macron
00:55:09pour annoncer
00:55:10un nouveau service
00:55:11militaire volontaire.
00:55:13On va avoir l'occasion
00:55:13d'en débattre
00:55:14et de voir nos enquêtes
00:55:15là-dessus
00:55:16avant d'entendre
00:55:16Emmanuel Macron
00:55:18en direct.
00:55:18Mais justement
00:55:19puisqu'on parle d'Emmanuel Macron
00:55:20moi je voulais qu'on parle
00:55:21de ce nouveau label
00:55:22que veut lancer Emmanuel Macron
00:55:23qui veut lutter
00:55:23contre la désinformation.
00:55:25Alors ça
00:55:25dans l'absolu
00:55:26on va dire que c'est
00:55:27plutôt une bonne chose
00:55:27et pour cela
00:55:28il voudrait mettre
00:55:29en valeur
00:55:29un label professionnel
00:55:31qui mettrait en valeur
00:55:32les médias d'information
00:55:34qui seraient crédibles.
00:55:35Alors la question
00:55:36c'est crédible aux yeux
00:55:37de qui
00:55:37et crédible selon qui
00:55:39alors ça ne peut pas être
00:55:39l'État forcément
00:55:40qui donne ces labels
00:55:41donc visiblement
00:55:42Emmanuel Macron
00:55:43a eu l'idée
00:55:43que ce soit
00:55:44reporter sans frontières.
00:55:47Vous connaissez
00:55:47cette association
00:55:48on ne peut pas dire
00:55:49qu'ils aiment beaucoup
00:55:50ces news
00:55:50c'est le moins
00:55:51qu'on puisse dire
00:55:52et donc c'est eux
00:55:53qui seraient chargés
00:55:53de dire
00:55:54où sont les bons journalistes
00:55:55où sont les mauvais
00:55:56alors juste nous d'abord
00:55:57on a voulu se souvenir
00:55:58quand même
00:55:58de ce que c'était
00:55:59reporter sans frontières.
00:55:59Lutter contre la désinformation
00:56:04voilà l'un des nouveaux
00:56:05objectifs du président
00:56:06de la République
00:56:07lors d'un déplacement
00:56:08à Arras
00:56:09Emmanuel Macron
00:56:10a mis en garde
00:56:10contre la propagation
00:56:11des fausses informations
00:56:13notamment sur les réseaux sociaux
00:56:15et les sites d'information
00:56:15proposant ainsi
00:56:17un meilleur contrôle
00:56:18via la création
00:56:19d'un label.
00:56:19Je pense que c'est important
00:56:21qu'il y ait une labellisation
00:56:23faite par des professionnels
00:56:24qui puissent dire
00:56:26ceci correspond
00:56:27à la déontologie
00:56:28de gens
00:56:29qui manipulent
00:56:29de l'information
00:56:30parce que c'est une matière
00:56:31dangereuse en fait
00:56:32l'information
00:56:32et donc il y a des règles
00:56:34déontologiques.
00:56:35Bien qu'il plaide
00:56:35pour une labellisation
00:56:36de l'information
00:56:37le président de la République
00:56:39a toutefois tenu
00:56:40à préciser
00:56:40que l'État
00:56:41ne jouerait aucun rôle
00:56:42dans cette initiative.
00:56:44C'est pas à l'État
00:56:45de dire
00:56:45parce qu'il faut faire attention
00:56:46c'est pas le gouvernement
00:56:47ou l'État
00:56:48qui peut dire
00:56:48ceci est une information
00:56:49ceci n'en est pas
00:56:50on n'a pas non plus envie
00:56:51de tomber là-dedans
00:56:51parce que c'est pas ça
00:56:53une démocratie
00:56:53ça devient assez rapidement
00:56:55sinon l'autocratie
00:56:56c'est pas moi
00:56:56qui dit tous les matins
00:56:57l'information de la voie du Nord
00:56:59est bonne ou pas bonne
00:57:00on reviendrait en arrière
00:57:01de dix cases.
00:57:02Dans le contexte
00:57:03des prochaines élections municipales
00:57:05le chef de l'État
00:57:06alerte sur l'utilisation
00:57:07de l'intelligence artificielle
00:57:09par les futurs électeurs
00:57:10les appelant
00:57:11à s'interroger
00:57:12sur les intérêts
00:57:13qui se cachent derrière
00:57:14ces nouvelles technologies.
00:57:16Thomas Bonnet
00:57:17du service politique
00:57:18nous a rejoint
00:57:18c'est quand même un peu étonnant
00:57:20ce qui est en train
00:57:21de se passer
00:57:21c'est-à-dire qu'il va y avoir
00:57:22les bons médias
00:57:22les mauvais
00:57:23et ces reporters sans frontières
00:57:24qui détestent ces news
00:57:26on peut le dire
00:57:27entre autres d'ailleurs
00:57:27et qui va attribuer
00:57:30les bons points.
00:57:31C'est très étonnant
00:57:31vous avez entendu
00:57:32Emmanuel Macron dire
00:57:33l'information
00:57:33c'est une matière dangereuse
00:57:34moi je trouve que tout est dit
00:57:35dans ce rapport
00:57:36qu'a le président de la République
00:57:37avec les médias
00:57:37imaginez un instant
00:57:38que soit un président
00:57:39issu d'un autre parti
00:57:40d'une autre formation politique
00:57:42qui ait la même initiative
00:57:42je pense que
00:57:43le paysage médiatique
00:57:44le verrait d'un autre oeil
00:57:46c'est toujours très
00:57:47faire ça avec beaucoup de prudence
00:57:48est-ce qu'il y a
00:57:49de la désinformation
00:57:49est-ce qu'il y a des offensives
00:57:50sur les réseaux sociaux
00:57:51notamment
00:57:53est-ce qu'il est du ressort
00:57:54de l'état
00:57:55ou même de RSF
00:57:56de trier entre les bons
00:57:57et les mauvais médias
00:57:58je crois pas
00:57:58il y a déjà quelque chose
00:57:59qui régit en fait la profession
00:58:00c'est la carte de presse
00:58:01quand vous avez la carte de presse
00:58:02vous êtes journaliste
00:58:03reconnu comme tel par vos pères
00:58:04ça régit déjà
00:58:05ensuite vous avez tout un tas
00:58:06de conventions
00:58:07de chartes
00:58:08CNews par exemple
00:58:08a signé beaucoup
00:58:09de ces conventions
00:58:10et de ces chartes
00:58:11ça régit déjà le travail
00:58:12de journaliste
00:58:12moi je m'inquiète beaucoup
00:58:13de ceux qui veulent
00:58:14apposer des labels
00:58:15dire qui est journaliste
00:58:16qui ne l'est pas
00:58:17qui est bon journaliste
00:58:18qui ne l'est pas
00:58:18parce qu'on sait où ça commence
00:58:19on ne sait jamais
00:58:20où ça s'arrête
00:58:21et je note quand même
00:58:21que RSF
00:58:22dont la vocation initiale
00:58:23est quand même
00:58:23d'aller défendre
00:58:24la liberté de la presse
00:58:25aux quatre coins du monde
00:58:26là où elle est menacée
00:58:27désormais se tourne
00:58:28pour aller plutôt embêter
00:58:29si vous me permettez l'expression
00:58:30les journalistes en France
00:58:31embêter je vous permets
00:58:33embêter ça va
00:58:34jusque là ça devrait aller
00:58:35je voudrais poser la question
00:58:36aux journalistes
00:58:37qui sont sur ce plateau
00:58:37Lino Delacroix
00:58:38alors pour répondre
00:58:39à cette question
00:58:40moi je voulais un peu
00:58:40revenir en arrière
00:58:41donc il y a maintenant
00:58:42du coup 8 ans
00:58:43donc c'était en 2017
00:58:44c'était le monde
00:58:44qui plébiscitait
00:58:45le décodex
00:58:46et en fait qui avait
00:58:46un petit peu la même fonction
00:58:47le même rôle
00:58:48mais les problèmes
00:58:49se posaient évidemment
00:58:49le premier c'était déjà
00:58:50que le raisonnement
00:58:51est extrêmement binaire
00:58:52c'est à dire qu'il y a
00:58:52les bons médias
00:58:53les médias dits intermédiaires
00:58:54et les très mauvais médias
00:58:55qu'il ne faut surtout pas écouter
00:58:56c'est un peu ça le principe
00:58:57ils acceptaient déjà
00:58:59qu'il y avait des erreurs également
00:59:00et surtout il y avait
00:59:01des accusations de pro-système
00:59:02puisque qui était en vert
00:59:03et bien c'était France Info
00:59:03et bien c'était tous
00:59:04ces médias mainstream
00:59:05voilà
00:59:06et pour les contre-pouvoirs
00:59:07en l'occurrence
00:59:07CNews probablement
00:59:08et Frontière également
00:59:09et bien ce sera du rouge
00:59:10du rouge et encore du rouge
00:59:11du rouge et carlate même
00:59:12donc en l'occurrence
00:59:12effectivement très binaire
00:59:14et évidemment
00:59:14donc ils se positionnent même
00:59:15en tant que juges
00:59:15c'est à dire que maintenant
00:59:16Reporteurs Sans Frontières
00:59:17sont des juges
00:59:18ça a été calme pour le monde
00:59:18enfin ça paraît un peu
00:59:19mais c'est très vrai
00:59:20ce que disait Thomas
00:59:21c'est à dire que normalement
00:59:21Reporteurs Sans Frontières
00:59:22ils sont là pour défendre
00:59:23la liberté
00:59:23la liberté de la presse
00:59:24et là en fait
00:59:25ils font l'inverse
00:59:25c'est du musulman
00:59:26c'est à dire qu'ils sont
00:59:27en train de saisir l'arcom
00:59:28sans arrêt
00:59:29en disant
00:59:30ah oui mais attention
00:59:30ça c'est pas bien
00:59:31ça c'est pas bien
00:59:40quand on parlait de la justice
00:59:42et des personnes
00:59:42qui n'étaient pas condamnées
00:59:43là on est vraiment
00:59:44dans une société de l'interdit
00:59:45mais vis-à-vis de ceux
00:59:46qui aimeraient exprimer
00:59:47leur parole
00:59:48exprimer un petit peu
00:59:49mettre un petit peu plus
00:59:50de débat
00:59:51on est constamment
00:59:52dans cadrer
00:59:53enfermer
00:59:53alors qu'on est le pays
00:59:55les gens viennent dans ce pays
00:59:56pourquoi ?
00:59:56pour pouvoir parler
00:59:57pour pouvoir avoir un avis
00:59:58pour pouvoir débattre
00:59:59et si on n'a plus ce débat là
01:00:00on va tuer progressivement
01:00:01notre démocratie
01:00:02et on est sur ce chemin là
01:00:03malheureusement
01:00:04c'était le cas de RT France
01:00:05pendant un moment
01:00:06qui a été un énorme signal
01:00:07que personne n'a voulu voir
01:00:08et d'autres médias
01:00:10des Conspiracy Watch
01:00:11il ne faut pas oublier aussi
01:00:13l'histoire du fond Marianne aussi
01:00:14la manière dont on fait
01:00:15soi-disant
01:00:16soi-disant
01:00:18on check
01:00:18l'information
01:00:19voilà
01:00:20donc c'est encore
01:00:21un pas supplémentaire
01:00:22et Emmanuel Macron
01:00:23nous ferait du bien
01:00:24en sortant définitivement
01:00:25de ces questions là
01:00:26et en laissant
01:00:26les journalistes travailler
01:00:27et puis n'oublions pas
01:00:28que c'est sous Emmanuel Macron
01:00:29également que C8
01:00:29a été arrêté
01:00:30que l'Energie 12
01:00:31a été arrêté
01:00:32franchement voilà
01:00:33il y a de quoi
01:00:34se poser des questions
01:00:35et surtout ce qu'il y a
01:00:36à temps je remarque
01:00:36c'est qu'on infantilise
01:00:37quand même la société
01:00:38oui l'infantilisation
01:00:39aux gens
01:00:40et on va vous dire
01:00:41ce qu'il faut lire
01:00:41et ce qu'il ne faut pas lire
01:00:42ça il faut regarder
01:00:43ça en revanche
01:00:43ne regardez pas trop
01:00:44parce qu'on ne sait pas trop
01:00:45si c'est
01:00:46ben non mais en fait
01:00:46les gens sont suffisamment grands
01:00:47pour éteindre la télévision
01:00:49ou changer de chaîne
01:00:50s'ils ne sont pas contents
01:00:51et s'ils ne veulent pas
01:00:51écouter CNews
01:00:52ou écouter BFM
01:00:53ou écouter LCI
01:00:54ou que sais-jeu
01:00:54c'est plus profond que ça
01:00:55comment ?
01:00:56c'est plus profond que ça
01:00:57et ça me pose un problème
01:00:58en fait quand j'ai vu
01:01:00la dépêche passer
01:01:01je suis
01:01:02c'est la première fois
01:01:03je crois que je suis vraiment
01:01:04pas du tout en phase
01:01:06avec l'hypothèse de départ
01:01:08et mal à l'aise
01:01:09avec la solution
01:01:10pour une solution
01:01:11proposée par la majorité
01:01:12je n'ai rien compris
01:01:13on dirait un discours
01:01:14de l'UDI là
01:01:15je crois
01:01:15lutter contre les fake news
01:01:18tout le monde est
01:01:19on est tous d'accord
01:01:19autour de ce plateau
01:01:20en revanche le retour
01:01:21à la ORTF
01:01:22on est plutôt en désaccord
01:01:23le fait de dire
01:01:24l'information est une matière
01:01:25dangereuse
01:01:27non c'est le traitement
01:01:28éventuellement
01:01:28qu'on peut en faire
01:01:29mais l'information
01:01:29en elle-même
01:01:30c'est pas vrai
01:01:30c'est comme les débats
01:01:32d'historiens
01:01:32les débats d'historiens
01:01:33ils débattent sur un fait
01:01:34et après c'est l'analyse
01:01:35qu'ils en tirent
01:01:36l'information c'est pareil
01:01:37on prenait
01:01:39toutes les informations
01:01:40que vous sortez
01:01:40on peut considérer
01:01:42qu'elles ont
01:01:42une continuité idéologique
01:01:44certains le disent
01:01:46continuité idéologique
01:01:46c'est à dire
01:01:47certains disent
01:01:48que c'est du fait divers
01:01:49plutôt fait
01:01:50pour attiser
01:01:51un peu
01:01:52c'est la réalité des gens
01:01:53le fait divers
01:01:53c'est la réalité
01:01:54de la vie quotidienne
01:01:55c'est une information
01:01:55qui existe
01:01:56non mais attendez
01:01:57oui mais c'est important
01:01:59parce que le size public
01:02:00le size public
01:02:01part de votre poste là
01:02:03pour dire que les faits divers
01:02:04sont créés
01:02:05alors qu'ils existent
01:02:06exactement
01:02:07alors allons-y vite
01:02:09parce qu'ensuite
01:02:09on va aller voir
01:02:10l'information
01:02:11donc le problème
01:02:13n'est pas l'information
01:02:13mais son traitement
01:02:14et le deuxième
01:02:15c'est le label
01:02:16moi ça me pose un problème
01:02:17parce que le label
01:02:17il faut un tiers de confiance
01:02:18le tiers de confiance
01:02:19choisi c'est RSF
01:02:20qui ouvertement
01:02:22est quand même plutôt de gauche
01:02:23ce qui veut dire
01:02:24c'est Pierre Aski
01:02:25c'est ça
01:02:26c'est ça
01:02:27mais donc
01:02:27tous les médias de droite
01:02:28vont être rouges
01:02:30et surtout
01:02:31ça ne veut rien dire
01:02:32le label
01:02:33mais ce qui est important
01:02:34moi je pense
01:02:35que ce qui est important
01:02:35dans une démocratie
01:02:36c'est la diversité
01:02:37c'est qu'il puisse avoir
01:02:39un maximum de médias
01:02:39et chacun pioche
01:02:41c'est-à-dire que
01:02:41vous écoutez quelque chose
01:02:43sur CNews
01:02:43vous vous dites
01:02:43ça ne m'arrive pas
01:02:44allez écouter la version
01:02:46de France Info
01:02:47et puis après
01:02:48vous vous faites votre idée
01:02:49c'est ça la force
01:02:50la force c'est la diversité
01:02:51mais c'est surtout
01:02:52Jean-Marc
01:02:52que la neutralité absolue
01:02:53n'existe pas
01:02:54et tant mieux que justement
01:02:55des journalistes
01:02:56ou même des chaînes
01:02:56affichent clairement
01:02:57aussi une opinion
01:02:58tant mieux
01:02:59parce que ça permet
01:02:59aux inspecteurs
01:03:00de ne pas se sentir piégés
01:03:01de choisir
01:03:02le service militaire
01:03:04je suis désolé
01:03:04je vous croise un peu
01:03:05parce que vous allez voir
01:03:05les images en direct
01:03:06qui nous arrivent
01:03:07des Alpes
01:03:08où se trouve actuellement
01:03:10Emmanuel Macron
01:03:12voici ses images
01:03:14il a la 27ème brigade
01:03:15d'infanterie
01:03:15de la montagne
01:03:16à Vars
01:03:17dans les airs
01:03:17il va prendre la parole
01:03:18dans quelques instants
01:03:19pour annoncer
01:03:19ce nouveau service national
01:03:21alors que va-t-il annoncer
01:03:22précisément
01:03:22écoutez
01:03:23le service national
01:03:26volontaire
01:03:28selon des sources concordantes
01:03:30Emmanuel Macron
01:03:31devrait annoncer
01:03:31l'instauration
01:03:32du SMV
01:03:34le service militaire
01:03:35volontaire
01:03:36sa mise en oeuvre
01:03:37devrait commencer
01:03:38avec 2 à 3 000 jeunes
01:03:40la première année
01:03:41avant un objectif
01:03:42de 50 000 volontaires
01:03:44par an
01:03:44tout cela
01:03:45pendant 10 mois
01:03:46et il serait rémunéré
01:03:48à hauteur
01:03:48de plusieurs centaines
01:03:50d'euros
01:03:50sa mission
01:03:51susciter un engagement
01:03:53plus profond
01:03:54et utile
01:03:55aux forces armées
01:03:56pourtant
01:03:56il existe déjà
01:03:58plusieurs dispositifs
01:03:59depuis 2011
01:04:00la JDC
01:04:02la journée de défense
01:04:03et de citoyenneté
01:04:04est obligatoire
01:04:04pour les 16-25 ans
01:04:06mais elle reste
01:04:07très théorique
01:04:08elle présente
01:04:09le fonctionnement
01:04:10de l'armée
01:04:10et permet
01:04:11de la découvrir
01:04:12le président
01:04:13l'a transformée
01:04:14depuis janvier dernier
01:04:15désormais
01:04:16elle est plus immersive
01:04:17mais ne dure
01:04:18comme son nom l'indique
01:04:19qu'une seule journée
01:04:20depuis 2019
01:04:22c'est le service national
01:04:24universel
01:04:24qui a été créé
01:04:25pour les jeunes
01:04:26de 15 à 17 ans
01:04:27son but principal
01:04:28renforcer la cohésion nationale
01:04:30le sens de l'engagement citoyen
01:04:32et la mixité sociale
01:04:34il semblerait
01:04:35que cela ne soit pas suffisant
01:04:37pour garantir
01:04:38un cadre plus exigeant
01:04:39et professionnel
01:04:40mais le chef de l'état
01:04:41tient à le préciser
01:04:42ce nouveau service militaire
01:04:44n'a aucun lien
01:04:46avec un envoi de jeunes
01:04:47en Ukraine
01:04:48Alors on est en direct
01:04:50avec le général
01:04:51Henri Pinard-le-Grie
01:04:52qui est ancien président
01:04:53de l'association de soutien
01:04:54à l'armée française
01:04:55bonjour mon général
01:04:55merci d'être en direct
01:04:56avec nous
01:04:57bonne ou mauvaise idée
01:04:58C'est une idée
01:05:00simplement
01:05:01le problème
01:05:02c'est quelle est la finalité
01:05:03et quelles sont
01:05:04les modalités
01:05:05au moment où on a
01:05:06des difficultés financières
01:05:08considérables
01:05:09qu'on n'arrive pas
01:05:10à équiper
01:05:11correctement
01:05:12notre armée
01:05:13professionnelle
01:05:14qu'on arrive difficilement
01:05:16à recruter
01:05:17des engagés
01:05:18si vous voulez
01:05:19est-ce qu'il est
01:05:20judiciable
01:05:21et intéressant
01:05:23judicieux plutôt
01:05:25et intéressant
01:05:25de constituer
01:05:27encore une institution
01:05:29dont il faut bien
01:05:30cerner
01:05:31les possibilités
01:05:32les limites
01:05:33et surtout
01:05:33la finalité
01:05:34Est-ce qu'aujourd'hui
01:05:36d'abord
01:05:36l'armée a les moyens
01:05:37de prendre en charge
01:05:38tous ces jeunes
01:05:39qui vont arriver
01:05:40parce qu'on parle
01:05:41de plusieurs dizaines
01:05:41de milliers quand même
01:05:42de jeunes qui viendraient
01:05:43chaque année
01:05:43est-ce qu'il y a
01:05:45les moyens
01:05:45humains et matériels
01:05:46de prendre en charge
01:05:47tous ces gens ?
01:05:49Non mais la question
01:05:50première c'est
01:05:51les professionnels
01:05:52sont-ils équipés
01:05:54comme ils devraient
01:05:54être équipés
01:05:55et entraînés
01:05:57comme ils devraient
01:05:58être entraînés
01:05:58or on sait parfaitement
01:06:00et il peut poser la question
01:06:01à la 27ème brigade
01:06:02alpine
01:06:03que les gens tirent
01:06:05très peu
01:06:05ont peu de moyens
01:06:07aujourd'hui
01:06:07on n'est pas du tout
01:06:08dans une remontée
01:06:09en puissance
01:06:10de notre armée de terre
01:06:11dont rappelons-le
01:06:12quand même
01:06:13les budgets
01:06:15le budget des armées
01:06:16la part consacrée
01:06:17à la défense
01:06:18n'a pas diminué
01:06:20seulement depuis la fin
01:06:21de la confrontation
01:06:23est-ouest
01:06:24en 90
01:06:25mais a commencé
01:06:26bien avant
01:06:27c'est-à-dire
01:06:27que le budget
01:06:28était de 4%
01:06:30dans les années 70
01:06:32pour descendre
01:06:33à 1,5%
01:06:35en 2015
01:06:37et simultanément
01:06:39les intérêts
01:06:40de la dette
01:06:41et la dette
01:06:41s'est creusée
01:06:42presque de façon
01:06:43d'ailleurs
01:06:43symétrique
01:06:45avec des intérêts
01:06:46de la dette
01:06:47qui aujourd'hui
01:06:48sont supérieurs
01:06:49au budget
01:06:50de la défense
01:06:50je comprends
01:06:52vous dites
01:06:53on se trompe
01:06:53dans les priorités
01:06:54la priorité
01:06:55c'est formons mieux
01:06:56et donnons plus de moyens
01:06:56à notre armée
01:06:58avant de mettre les jeunes
01:06:59mais après
01:07:00c'est deux débats
01:07:01presque différents
01:07:02même s'ils sont
01:07:02en parallèle
01:07:02parce que c'est vrai
01:07:03qu'il y a une demande
01:07:04aussi de refaire nation
01:07:05alors ça c'est vrai
01:07:06que c'est pas purement
01:07:07militaire
01:07:08mais il y a une demande
01:07:08de refaire nation
01:07:09qu'on ait des jeunes
01:07:11qui soient unis
01:07:13et qui aiment la France
01:07:14c'est ça aussi la demande
01:07:15et on se dit
01:07:16ça peut passer par là
01:07:17alors je précise quand même
01:07:19que les deux missions
01:07:20prioritaires des armées
01:07:22c'est garantir
01:07:23l'intégrité du territoire
01:07:25la métropole
01:07:26l'outre-mer
01:07:27et assurer la protection
01:07:29de la population française
01:07:31en métropole
01:07:32outre-mer
01:07:33et également
01:07:34nos ressortissants
01:07:35à l'étranger
01:07:36qui représentent quand même
01:07:372 500 000 français
01:07:40et donc ça
01:07:41c'est les priorités absolues
01:07:43ça nécessite des capacités
01:07:45et donc
01:07:46compte tenu des ressources
01:07:48limitées
01:07:49sur le plan financier
01:07:51et bien évidemment
01:07:52il faut faire
01:07:53des impasses
01:07:54on est obligé
01:07:55de hiérarchiser
01:07:57les priorités
01:07:58et notamment
01:07:59les moyens financiers
01:08:00en fonction
01:08:01des priorités
01:08:02des missions
01:08:03et des intérêts
01:08:04français
01:08:05deuxièmement
01:08:06faire nation
01:08:06si vous voulez
01:08:07c'est tout un processus
01:08:09extrêmement long
01:08:10que vous traitez
01:08:10d'ailleurs souvent
01:08:11sur votre chaîne
01:08:12et qui consiste
01:08:14à faire
01:08:15que les français
01:08:16qui ne se sacrifieront
01:08:19d'ailleurs
01:08:20quasiment exclusivement
01:08:22que pour la défense
01:08:24de la France
01:08:25et de ses intérêts
01:08:26supérieurs
01:08:27on ne meurt pas
01:08:28pour les uns
01:08:30ou les autres
01:08:30comme ça
01:08:31on n'en voit pas
01:08:31son fils
01:08:32ou son père
01:08:33faire la guerre
01:08:34et se faire trouer
01:08:35la peau
01:08:35pour rien
01:08:35donc ce sont
01:08:36les intérêts français
01:08:38qu'il faut servir
01:08:39en priorité
01:08:39et faire nation
01:08:41c'est aimer la France
01:08:42faire aimer la France
01:08:44par l'éducation nationale
01:08:45par les autorités politiques
01:08:47et cesser les repentance
01:08:49etc
01:08:49merci beaucoup mon général
01:08:51merci d'avoir été en direct
01:08:53avec nous
01:08:53Emmanuel Macron
01:08:54qui va parler dans une dizaine
01:08:55de minutes en direct
01:08:56sur ces news
01:08:57Vino Delacroix
01:08:58vous iriez vous faire
01:08:59le service ?
01:09:00vous avez quel âge ?
01:09:01moi j'ai 22 ans
01:09:01je viens d'avoir 22 ans
01:09:02donc voilà
01:09:02vous êtes dans le créneau
01:09:03vous iriez ?
01:09:04je ne pense pas
01:09:05c'est encore à voir
01:09:06en tout cas
01:09:07moi sur le fond
01:09:08non mais pourquoi ?
01:09:08non mais c'est intéressant justement
01:09:09pourquoi vous hésitez ?
01:09:11en fait
01:09:11c'est pour une raison
01:09:13très simple en vérité
01:09:14c'est simplement
01:09:14le sacrifice de ma vie
01:09:15pour la France
01:09:16c'est une chose
01:09:16que je peux absolument faire
01:09:17pour le coup
01:09:18je n'ai absolument aucune hésitation
01:09:19simplement pour la France
01:09:20d'Emmanuel Macron
01:09:21qui en permanence me dit
01:09:21que je suis un fasciste
01:09:22un raciste etc
01:09:23pour le coup
01:09:23oui mais c'est la France
01:09:24la France
01:09:24c'est la France avec un grand F
01:09:25c'est pas la France d'Emmanuel Macron
01:09:26c'est la France avec un grand F
01:09:27ce ne sont pas les frontières
01:09:28françaises en tant que telles
01:09:29qui sont menacées
01:09:29là ce serait pour des intérêts étrangers
01:09:31ce serait pour le conflit russo-ukrainien
01:09:32donc pour le coup
01:09:33ce n'est pas la même
01:09:34Merwan vous êtes jeune aussi
01:09:35vous iriez ?
01:09:36vous iriez ?
01:09:37alors au-delà de ma réponse
01:09:38qui ne concerne que moi
01:09:39je considère
01:09:40vous ne voulez pas la donner ?
01:09:41pas spécialement
01:09:42mais je considère
01:09:43parce que c'est un choix
01:09:44c'est un choix personnel
01:09:45mais justement
01:09:45Lino l'a donné
01:09:47c'est un choix personnel
01:09:48Lino l'a donné
01:09:48très bien
01:09:49libre à lui de la donner
01:09:50on a la réponse
01:09:51c'est bizarre
01:09:51on a la réponse
01:09:52non mais Lino nous a dit non aussi
01:09:54il a signé
01:09:55non mais je considère
01:09:56par ailleurs
01:09:57que le service militaire
01:09:58était un très bon moyen
01:09:59de faire nation
01:10:00ça c'est vrai
01:10:01c'est juste
01:10:01le problème
01:10:02et on l'a très bien souligné
01:10:03et ça a été très bien souligné
01:10:04c'est que c'est une politique
01:10:05sur le long terme
01:10:06et le long
01:10:07c'est une politique
01:10:08alors je vous laisse
01:10:09on enlève la cible
01:10:10s'il vous plaît
01:10:11et on va à Emmanuel Macron
01:10:12qui est en train de faire
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