Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 6 heures
Le politologue Jean-Christophe Gallien a réagi ce jeudi 27 novembre sur les différentes guerres menées en France contre le terrorisme et le narcotrafic notamment. 

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Moi j'aimerais dire que...
00:01Il y a eu une déshérence de plusieurs décennies.
00:03Exactement, et puis là on est dans une nouvelle temporalité, dans une nouvelle période.
00:07On a accéléré le contexte dans toutes ses dimensions, c'est-à-dire que les boussoles qu'on avait à la fois quand on est policier,
00:14mais aussi évidemment gardien dans les prisons, ont explosé en vol.
00:19Ce n'est plus du tout les mêmes criminels, ce n'est plus les mêmes comportements, ce n'est plus les mêmes gens.
00:23Donc la réalité c'est que vous êtes sur une ligne de front, tout le monde parle de guerre, c'est toujours extraordinaire.
00:28Enfin, on parle de guerre, donc du coup on utilise l'armée, il va falloir bientôt trois armées pour chacune des guerres qu'on a à livrer.
00:34Donc la guerre du terrorisme, une armée, la guerre contre les russes qui vont arriver, une armée, la guerre contre les narcotrafiquants, une armée, et puis ainsi de suite.
00:39Tout le monde, que ce soit les politiques ou les autres, veulent désarmer.
00:42Moi je pense qu'on a des gens qui sont sur une ligne de front, c'est leur métier.
00:45Je profite d'ailleurs pour dire que je m'oppose en grand à ce qui est dit sur les gardiens pénitentiaires, qui serait pour une large partie corrompu.
00:53C'est quelque chose qui circule, une musique qu'on fait tourner en ce moment, qui est tout à fait inadmissible.
00:58Ils sont sur une ligne de front, ils sont correctement payés, mais pas très bien suffisamment payés pour être très attractifs certainement dans le contexte qui est celui-là.
01:05Ils sont sur une ligne de front, ça veut dire quoi ?
01:07Ça veut dire que quand on dit qu'il y en a 30 000, on sait qu'on en aurait besoin de bien plus, ce que vous avez dit très justement, de bien plus.
01:13Certains imaginent même deux fois plus, ce qui veut dire quand on ramène le budget d'un pénitentiaire par an, on voit bien que la difficulté budgétaire, elle est là.
01:21Et d'autres disent qu'il en faut quand même bien plus pour garantir ce que vous en estime, c'est-à-dire la sécurité, l'organisation, l'anonymisation, le travail dans des flux qui sont normaux et pas délirants pour vous.
01:31Et donc par rapport à ça, c'est la réalité.
01:33Mais j'insiste sur l'idée que quand on regarde ce qui se passe en France, regardez les statistiques officielles européennes dans ce contexte-là, qui sont de 2023 pour moi celles que j'ai les dernières.
01:43Oui, on est parmi les pays où il y a le plus de volume. Alors il y a le Luxembourg, il y a je crois de mémoire la Finlande, il y a l'Autriche où en taux, par rapport à 10 000 prisonniers, il y a plus de gens qui sortent, qui s'évadent.
01:55Mais en dessous de nous, ça descend assez vite. Donc on a un vrai souci qui est lié quelque part à de la vétusté, aux budgets qui ont été mis, aux difficultés du travail que vous avez à mener, vous, les uns et les autres.
02:04Parce qu'il y a la police, il y a évidemment la gardienne pénitentiaire, au milieu où il y a la justice, on sait bien.
02:09Et tout cet ensemble-là, il a besoin effectivement d'être organisé et doté de moyens qui lui permettent de faire cette fameuse guerre.
02:15Cette fameuse guerre qui aujourd'hui, quand même, on parle du narcotrafic, beaucoup de gens sont en prison, mais il n'y a pas que ceux-là en prison qui vous posent des difficultés.
02:23Il y a d'autres comportements et voilà. Donc aujourd'hui, c'est ce moment-là et ne faisons pas une espèce de saut vers l'armée.
02:29Il y a tout ce qu'il faut pour pouvoir travailler. Maintenant, il faut les doter de moyens et les aider.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations