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  • il y a 8 heures
Pierre Polloni, secrétaire local FO justice, dénonce une passoire sécuritaire à la prison de Dijon : «La sécurité renforcée n’est pas suffisante».

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Transcription
00:00Ça fait très longtemps que notre organisation syndicale alerte sur la situation,
00:04notamment sur la livraison par drone, qui est en fait notre problème principal,
00:07puisque c'est comme ça que maintenant les personnes détenues se font livrer tout ce qui est interdit.
00:11Et les lames de scie, on en a redécouvert pas mal ces derniers temps sur la maison d'arrêt de Dijon,
00:16et on a demandé expressément une fouille générale de l'établissement
00:20pour que justement on évite ce genre d'incident, et a priori, comme vous pouvez le voir, on n'a pas été écouté.
00:25– Mais alors au-delà du fait que des lames aient pu rentrer, c'est ce que je dis quand même,
00:30on scie les barreaux et on sort ?
00:32– On scie les barreaux et on sort à ce que nous appellons, nous, à l'ancienne,
00:35c'est-à-dire on prend une couverture, on se met sur ce qu'on appelle communément les concertinas, les barbelés,
00:40et puis on fait du franchissement de murs, c'est de l'escalade ni plus ni moins.
00:43– Mais les murs ne sont pas surveillés, il n'y a pas des gardiens, il n'y a pas des miradors en fait ?
00:50– Alors à Dijon, il y a un mirador qui est tellement vétus qu'il utilisait qu'en journée,
00:54pour certaines activités comme le sport, mais la nuit, en règle générale, il n'est pas utilisé, non.
00:59– Mais c'est terrible en fait, parce que ça veut dire que c'est des passoires ?
01:04– La maison de Dijon est une vraie passoire sécuritaire, on le dénonce depuis longtemps,
01:08ça fait longtemps qu'on le dit, et malheureusement, la semaine dernière encore, on le dénonçait,
01:12notre organisation syndicale, le 3 novembre, on communiquait sur ça, sur l'évasion par drone,
01:17on avait peur d'un drame, on n'était plus sur des armes, aujourd'hui on est sur une évasion,
01:21mais malheureusement, c'est ce qu'on retrouve dans beaucoup d'établissements français,
01:26Dijon c'est aujourd'hui la lumière, demain ça sera sûrement un établissement.
01:30– Vous connaissez l'établissement, donc le quartier disciplinaire,
01:33c'est un quartier qui devrait être en sécurité renforcée normalement, non ?
01:36– C'est un quartier qui est en sécurité renforcée, je trouve que malheureusement,
01:42la sécurité renforcée n'est pas suffisante, et c'est ce qu'on dénonce depuis longtemps.
01:46– Mais renforcer, d'ailleurs, la maison parée de Dijon était sur la liste prioritaire
01:51de Gérald Darmanin, on ne sait pas pourquoi rien, c'est parce que justement,
01:55on a des grosses failles de sécurité à Dijon.
01:56– Mais les gens qui nous regardent ne connaissent pas forcément les prisons,
02:00car sécurité renforcée, vous nous dites concrètement,
02:02ça se traduit comment dans une prison comme Dijon ?
02:05Il y a quoi de plus que dans une cellule classique ?
02:08– Il y a quoi de plus, il y a quoi de moins déjà ?
02:10Vous n'avez pas de télévision, vous avez du mobilier qui est scellé,
02:13vous avez normalement les barreaux, et puis c'est un peu spécifique à Dijon,
02:19il y avait du verre derrière les barreaux, enfin du verre, ça se brise avec un coup de poing,
02:23vous voyez, donc c'est un quartier disciplinaire, c'est un quartier qui est censé être sensible,
02:28être… en tout cas, il est censé être sécurisé,
02:34et on se rend compte que ce n'est pas le cas en tout cas à Dijon.
02:35– Et juste pour bien comprendre, dernière question,
02:37en fait, les cellules donnent sur la cour ou donnent sur l'extérieur ?
02:41– Alors non, les cellules donnent dans ce qu'on appelle une fausse cour,
02:46un chemin de ronde, c'est-à-dire un espace entre le mur de l'enceinte et le mur des cellules,
02:51mais voilà, vous pouvez escalader, c'est un petit peu agile, vous escaladez.
02:56– Oui, c'est-à-dire qu'ils sont sortis, ils sont descendus avec des draps ou des cordes,
03:02ils sont allés dans cette petite cour, et puis ils ont escaladé ensuite le mur,
03:05ils sont remontés et ils se sont sauvés.
03:07– Merci, au revoir.
03:08– Ils ont pris leur jambes à leur trou, ils ont couru.
03:10– Super.
03:11– Bon, merci en tout cas pour ces précaires.
03:13– Sous-titrage Société Radio-Canada
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