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  • il y a 8 heures

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Transcription
00:00Et ça fait aussi très plaisir d'accueillir un humoriste, chanteur, acteur, et même spectateur.
00:05Oui, vous pouvez laisser la musique d'accordéon.
00:07C'est parfaitement approprié.
00:10C'est ce bon vieux Max qui est avec nous, Max Boublil.
00:13Salut, salut la jeunesse.
00:16La chance aux chansons.
00:17J'aime bien vous voir ici, c'est toujours la promesse d'un moment sympatoche.
00:20Vous êtes sympa, j'espère ne pas vous décevoir.
00:23Essayez, comment ça va la petite vie ?
00:25La petite vie, ça va, écoute, on a sa vie.
00:28Ça se fait pas chier.
00:29Oh pardon, pas de mots en vulgaire, pardon, excusez-moi.
00:31Il est au théâtre celui-là ?
00:32Alors il est au théâtre, il est sur scène avec François Berlian tout leissant.
00:36On vous sert une petite bière, messieurs ?
00:38Avec une pièce particulièrement originale.
00:40Je tiens à le dire, l'expérience théâtrale que vous jouez donc au théâtre de la Michaudière.
00:45Tout à fait.
00:45La Michaudière, c'est une bonne...
00:46Ça plus la cordée rougue, on a l'impression d'être en 1930.
00:50Cette belle vieille Michaudière.
00:53Une pièce de Sacha Guitry en trois actes avec Michel Ferrou, Sylvie Catana.
00:57J'ai pas encore cité François Berlian.
01:02C'est vrai que ça ramène de la naftaline.
01:04C'est vrai que ça tient toutes ses promesses, c'est vraiment une expérience théâtrale pour vous,
01:09comme pour le public, puisque en fait vous inversez les rôles entre le public et les comédiens.
01:14Est-ce que vous pouvez expliquer ça ?
01:15En fait, on vient voir les comédiens et c'est prétexte à un espèce de two-man show et d'échange générationnel entre un comédien expérimenté et un comédien plus novice.
01:26Et c'est le naïf et le vieux bougon.
01:32Moi j'aime dire que c'est comme un spectacle comique à deux.
01:37Et c'est un prétexte de venir voir le public pour se moquer l'un de l'autre, se moquer des gens un petit peu comme ça, faire des petites improvisations.
01:44Et donc sur scène, vous êtes assis sur des sièges de spectateurs et vous regardez le public en même temps qu'ils vous regardent.
01:51Mais c'est quand même vous qui faites le spectacle.
01:53Mais ce qui est bien, c'est qu'au début on met un petit moment de silence, on regarde les gens et les gens se disent ça ne va pas être ça tout le temps.
01:58Et après ça part en fou rire et en taillade.
02:01Vous dites d'ailleurs au début, Max, vous oubliez que c'est un peu casse-gueule comme principe.
02:05Mais c'est vrai que c'est casse-gueule.
02:07Bah oui, parce qu'on vient voir les gens et au début on joue vraiment ceux qui n'ont pas de texte et qui viennent voir les gens.
02:12Donc ils se disent mais qu'est-ce qui va se passer ?
02:14Et après ça part en espèce de two-man show rigolo générationnel.
02:18Et vous, alors vous êtes habitué au one-man show, mais ce n'est pas le cas de François Berriand.
02:22Il n'est pas habitué à regarder le public comme ça, c'est particulier pour lui.
02:24Et quand il y a un moment où on improvise et que je le vois se lever pour improviser avec les gens, j'ai envie de hurler.
02:30On sent que déjà le lever il est long.
02:32Il va vers le public, ça prend un peu de temps, on sent que ça fait un peu mal au dos.
02:36Et il s'adresse aux gens comme en mode stand-up et tout.
02:39Et là je suis borderé à la salle aussi et c'est très rigolo.
02:42Et c'est un très très bon copain de scène.
02:44Ça se sent que ça se passe bien entre vous.
02:46Cette pièce elle a été écrite par Laurent Ruquier pour célébrer...
02:49C'est vrai que vous tentez une imitation sur scène de Laurent Ruquier qui n'est pas si mal.
02:54Qui n'est pas si mal.
02:57Voilà, c'est ça.
02:58C'est pas ouf, on va se le dire.
03:00Mais j'en fais d'autres.
03:01Non, Enrico Macias sait mieux.
03:02Alors ça fait plaisir.
03:04Je ne savais pas que c'était un cocotier.
03:06Vraiment je suis très content de ce jour.
03:08On est plus proche de Navarro.
03:09C'est vrai qu'on n'est pas loin.
03:12Aujourd'hui tous les juifs vous pardonnent tous.
03:15Sauf un, moi je ne pardonne pas.
03:17Donc vous jouez avec tous les cocotiers.
03:20Je peux faire Sarkozy aussi, alors dans mon crainte.
03:23C'est un peu Sarkozy de Marrakech là.
03:27C'est pas des super imitations.
03:31C'est ça, c'est un spectacle où j'imite pas mais je m'en fous.
03:33Voilà, c'est des imitations moyennes.
03:34Il y a toujours un petit plus, c'est le petit plus Boublil.
03:36Oui.
03:37Et alors vous jouez avec tous les codes du Chirac.
03:38J'allais partir sur du Chirac et je vous m'avais interrompu.
03:41Mais je pense que c'est mieux.
03:42Vous voulez le tenter ?
03:43Non, non, non.
03:45Non, on n'accepte pas.
03:46J'en ai plus rien à foutre, j'ai rien à perdre.
03:48Il faut le poser un peu au Chirac.
03:50Ah, c'est pas mal !
03:51Bien sûr.
03:52Alors comme ça.
03:53Non, non, c'est toujours un truc.
03:54Mais c'est Chirac du Sortier, n'importe quoi.
03:56C'est Chirac de la rue d'Avoukir.
03:58Alors 50% sur les...
04:00Chaque fois il y a Enrico qui revient.
04:03Oui, c'est ça.
04:04C'est finalement celui que vous faites le mieux, c'est Enrico.
04:06Et alors vous jouez avec tous les codes, je disais,
04:08toutes les habitudes des comédiens ou du public.
04:10Donc il y a un truc qui est très agaçant par exemple pour les comédiens,
04:12c'est quand une personne du public a une quinte de tout.
04:15C'est horrible.
04:16En général, ça entraîne les autres dans le public.
04:17C'est ça, ils se lâchent tous, après ça tousse.
04:19Quand il y en a un qui tousse, il y en a douze qui tousse.
04:21Et après, ils toussent pendant les chutes.
04:23Et donc toi, tu es un peu obligé de refaire la chute derrière.
04:25Tu vois, t'entends, c'est là qu'il arrive et là !
04:27C'est horrible, c'est horrible.
04:30Vous parlez aussi des spectateurs qui sont invités.
04:34On les reconnaît facilement parce que ce sont ceux qui ne rient jamais.
04:38Ceux qui rient, ce sont des gens qui ont payé pour voir leur place.
04:41Oui, ils ont payé pour rire.
04:42Alors ils rient, mais les autres, ils n'ont pas payé pour rire.
04:44Et le pire, c'est les amis qui viennent te voir parce que tu les sens soit angoissés, soit jaloux.
04:49Soit ils pensent déjà à ce qu'ils vont te dire à la fin du spectacle.
04:51Donc là, on parle de tout ça.
04:52Et quand un comédien retrouve un invité après le spectacle, il lui dit toujours la même chose.
04:56T'aurais mieux fait de venir hier, hier c'était le feu.
04:59Moi, je le fais tout le temps aussi.
05:00À chaque fois, même à ceux qui viennent et tout, ils nous disent
05:03« Ah ouais, c'est comme dans la bière ! »
05:04Je leur dis « Non, hier c'était vraiment fou ! Et là, t'es venu un soir plus calme ! »
05:08C'est fou, ça.
05:08Mais c'est marrant parce qu'on a l'impression que tous les deux, vous vengez des milliers de comédiens
05:13qui ont vécu tout ça sur scène et qui…
05:15Allez, là ce soir, on dit tout et on se venge et on se lâche devant le public.
05:19Et moi, il y a un truc qui m'agace particulièrement au théâtre, parfois,
05:21c'est pas systématique, mais c'est le surjeu.
05:23Parce que, forcément, il faut parler fort, il faut articuler.
05:28Et en fait, vous avez ce débat sur scène avec Berléans, justement,
05:31sur est-ce qu'il faut surjouer ou pas ?
05:33Mais en fait, non, il faut jouer naturellement, en fait.
05:36Il faut jouer comme dans la vie.
05:37Ceux qui parlent comme ça, avec des grandes voix de machin,
05:40ça fout le capard.
05:42Moi, je peux partir de la salle.
05:43Mais il a une très bonne…
05:44Alors, tu es bien là, Yvonne ?
05:46Chut, ne dites pas, je suis dans le placard.
05:48Ça, c'est tout ce qu'aime Ben Kémoun, évidemment.
05:51C'est le regard de Ben Kémoun.
05:53Une balle gratos !
05:55Une balle gratos !
05:56Pour une fois, ce n'est pas moi, Olivier.
05:58Oui, je vois, ça tira pas le réel.
06:00Il a une très bonne phrase là-dessus, Berléans,
06:03quand même, qui vous explique que c'est tout le paradoxe du théâtre.
06:05Les gens viennent nous voir en vrai,
06:07alors qu'il n'y a pas un endroit où on est aussi faux.
06:10C'est pas mal, c'est pas mal trouvé, ça.
06:12On sent l'écriture de Ruckier, derrière.
06:13C'est une phrase intelligente.
06:15Ma réplique à cette phrase-là, c'est…
06:17Hein ?
06:18La réplique est bien aussi.
06:21L'expérience théâtrale de Laurent Kier,
06:23mise en scène par Anne Bouvier,
06:25avec Max Boublil et François Berléans.
06:27Ça fait plaisir que vous mettiez dans cet ordre-là.
06:29Oui, bien sûr.
06:30Ah, merci beaucoup.
06:31Priorité à l'invité.
06:32Ça fait plaisir.
06:33C'est au théâtre de la Michaudière.
06:35La séance est à 19h.
06:37Les locations sont aux 42,
06:39Champs-Elysées, 33, 36.
06:40Venez voir François Berléans
06:44dans son probablement dernier rôle au théâtre.
06:49Tous les soirs à 19h au Théâtre de la Michaudière.
06:52S'il n'est pas avec ce bon vieux Olivier Becquibout.
06:54Dans un instant, à tout de suite.
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