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00:00C'est l'heure du journal de l'Afrique. Soyez les bienvenus sur France 24 à la une ce soir.
00:05Cette phrase confiée à France 24, j'ai bien été renversée, je ne peux pas trop parler,
00:10déclaration du président Bissau guinéen à notre collègue Marc Perelman.
00:14Il a pu le joindre par téléphone alors que la confusion règne dans le pays.
00:19Quelques jours après les élections générales, un groupe d'officiers de l'armée a annoncé la destitution du président Mbalov.
00:25Le principal opposant, Domingos Shimoesh Pereira, a également été arrêté par des hommes armés.
00:32Notre correspondante régionale, Sarah Sacco, sera en direct avec nous. Elle rentre tout juste de Bissau.
00:39Ce soir, on vous parle également des tensions au sein de l'armée en République démocratique du Congo.
00:44Ces derniers mois, des dizaines de hauts gradés ont été arrêtés.
00:47Après des semaines de silence, l'armée a réagi. Nous serons à Kinshasa dans ce journal.
00:55« J'ai bien été renversée, je ne peux pas trop parler car sinon ils vont me confisquer mon téléphone. »
01:02Déclaration du président Omaro Sisoko Mbalo à notre collègue Marc Perelman.
01:07Il a pu le joindre alors que de nombreuses rumeurs circulaient sur un coup d'État dans le pays.
01:13Plus tard, un groupe d'officiers a annoncé l'avoir destitué et ordonné la fermeture des frontières.
01:19Le processus électoral a également été suspendu alors que le pays était dans l'attente des résultats de la présidentielle.
01:26Ce dimanche, Ludovic de Foucault.
01:34Quelques coups de feu retentissent aux abords du palais présidentiel,
01:38dont l'accès est bloqué par des militaires de la garde présidentielle et une unité d'élite de la gendarmerie.
01:43Des civils courent se mettre à l'abri.
01:49Et le président Omaro Sisoko Mbalo, joint par France 24, assure qu'il a été arrêté à midi dans son bureau.
01:56« Il m'a confirmé, je peux vous confirmer que c'était lui au téléphone, c'était bien sa voix,
02:01qu'il avait bien été renversé, qu'il était à l'État-major et qu'il ne pouvait pas vraiment me parler.
02:08Mais enfin, il m'a quand même confirmé qu'il avait été destitué.
02:13Mais visiblement, il avait encore la possibilité de communiquer. »
02:18S'il affirme qu'aucune violence n'a été commise à son encontre,
02:20il accuse le chef d'État-major de l'armée de terre d'être derrière ce coup d'État.
02:25Vient, en milieu d'après-midi, la lecture de ce communiqué au siège de l'État-major des armées dans la capitale Bissau.
02:31« Le haut commandant militaire pour le rétablissement de la Sûreté nationale et de l'ordre public
02:37décide de destituer immédiatement le président de la République
02:42et de fermer jusqu'à nouvel ordre toutes les institutions de la République de Guinée-Bissau. »
02:49L'homme en uniforme détaille une conspiration ourdie par un homme politique national
02:53avec un baron de la drogue et des acteurs étrangers pour déstabiliser le pays.
02:57Il ajoute que des armes de guerre auraient été découvertes.
02:59Enfin, il confirme que ce haut commandement militaire pour le rétablissement de la Sûreté nationale et de l'ordre public
03:05prend le contrôle total du pays.
03:08« Les activités de tous les médias et réseaux sociaux sont suspendues jusqu'à nouvel ordre.
03:16Le processus électoral en cours est immédiatement suspendu.
03:21Les frontières terrestres et maritimes ainsi que l'espace aérien national sont fermées.
03:25Un confinement obligatoire est instauré jusqu'à nouvel ordre.
03:33Ce confinement restera en vigueur jusqu'à ce que les conditions nécessaires au retour à la normale
03:37soient réunies en Guinée-Bissau. »
03:42Ces événements interviennent dans un contexte post-électoral très confus,
03:45le camp présidentiel.
03:46Comme celui du candidat de l'opposition revendiquait encore ce mardi la victoire
03:51dans l'attente des résultats officiels provisoires.
03:54On part tout de suite à Dakar à retrouver notre correspondante régionale Sarah Sacco.
03:59Sarah, bonsoir.
04:00Vous rentrez tout juste de Bissau où vous étiez pour la couverture de la présidentielle.
04:05Vous êtes en contact avec nos équipes sur place et visiblement,
04:09le principal opposant a également été arrêté ce mercredi.
04:12Oui, exactement.
04:16Il s'agit de Domingo Chimoche Pereira, que tout le monde là-bas appelle DSP.
04:20Il a été arrêté en milieu d'après-midi par des hommes armés.
04:25On ne sait pas exactement où il est détenu.
04:28On n'a pas plus de détails sur son arrestation.
04:31En tout cas, lui n'est pas joignable.
04:33Il n'a pas son portable, contrairement, vous le disiez, au président Mbalo,
04:38qui a pu communiquer de son côté avec les médias.
04:40Lui, en tout cas, n'a plus son téléphone portable.
04:43Alors, nous avions quand même pu lui parler plus tôt dans l'après-midi.
04:46Il nous avait expliqué, justement, qu'il avait rencontré dans le cadre de la campagne,
04:53de l'élection avec le candidat qu'il soutient, Fernand Diach, les observateurs internationaux.
04:58Et c'est là qu'ils avaient appris les événements en cours.
05:01Événements qu'il abordait avec pas mal de prudence.
05:04En tout cas, il s'interrogeait sur exactement la nature de ce coup de force apparemment en cours.
05:10Et donc, je lui avais demandé s'il avait peur également d'être arrêté.
05:14Et il avait dit, nous tous, les Bissau-Guinéens, nous avons peur.
05:17Mais voilà, nous sommes là, nous faisons avec les circonstances.
05:21Également, Fernand Diach, justement, le candidat que DSP et le PIGC, son parti, soutiennent,
05:28a également été arrêté.
05:30On ignore également les circonstances exactes de cette arrestation et où lui-même est détenu.
05:37Ce que je peux vous dire également, c'est qu'en fin d'après-midi, Bissau était bien sûr très calme,
05:41ville désertée, les habitants étaient chez eux.
05:43En plus, il y a un couvre-feu.
05:45Il y avait des soldats vraiment partout.
05:48Beaucoup, beaucoup de patrouilles en centre-ville, bien sûr, mais également dans toute la ville.
05:52Et les gens, finalement, restent chez eux et sont peu informés puisque les médias ont été suspendus,
05:57radio comme télévision, et les réseaux sociaux ne sont accessibles qu'avec un VPN.
06:03Et donc, ces gens ont évidemment, ceux avec qui nous avons pu parler,
06:07ont évidemment envie que la situation se décrispe, qu'elle revienne à la normale.
06:10Je vous propose d'écouter ces réactions recueillies dans Bissau un peu plus tôt dans la journée.
06:14Je n'ai pas peur, ça ne me fait pas peur, car nous sommes habitués à ce genre de choses en Guinée-Bissau.
06:23La situation est grave, nous espérons que Dieu nous aide, que tout passe et que la situation revienne à la normale.
06:30Je souhaite que le calme revienne en Guinée-Bissau et qu'on retrouve tous notre calme.
06:35On ne devrait pas vivre dans cet état d'anxiété à chaque fois qu'il y a des élections.
06:39Tout se passait bien et maintenant qu'on attendait les résultats, il y a un problème.
06:43Vraiment, ce n'est pas bien.
06:44Sarah, alors que la confusion règne, les détracteurs d'Oumaro Sisoko Mbalo disent qu'il a tendance à créer des crises artificielles pour justifier des mesures de répression.
06:55C'est ce qu'on entend ?
06:58En fait, il y a carrément des voix dans l'opposition qui crient à la manipulation et qui expliquent qu'Oumaro Sisoko Mbalo aurait, selon eux, perdu cette élection
07:09et que c'est pour ça qu'il aurait orchestré, en quelque sorte, son propre coup d'État.
07:14Alors, rien ne prouve cela pour l'instant que ce scénario est vrai, pour l'instant bien sûr.
07:20Ce qui est sûr, c'est qu'il y a encore beaucoup de zones d'ondes, beaucoup de questions autour de ce coup de force.
07:26Vous l'avez entendu dans le sujet, les militaires qui ont pris le pouvoir expliquent qu'il y a des politiques avec un baron de la drogue qui tentaient de déstabiliser le pays
07:34et que c'est pour ça qu'ils auraient fait ce coup d'État.
07:37Et ils ont arrêté ce qui surprend pas mal de monde, à la fois le président Mbalo et les principaux opposants.
07:43On ne sait pas non plus ce qu'ils vont faire du processus électoral.
07:45Ils le disent suspendu.
07:47Qu'est-ce que ça veut dire ?
07:48Va-t-il y avoir une période de transition ?
07:51Ou alors vont-ils proclamer plus tard les résultats ?
07:54Qui dirige ? Qui est aux manettes du pays en attendant ?
07:57Qui est derrière ce commando ?
07:59Est-ce que c'est le général Nyaka qui a parlé, qu'on a entendu ?
08:05Ou quelqu'un d'autre ?
08:06Enfin, il y a tout un tas de questions.
08:08Il est encore trop tôt pour y répondre, mais on en saura assurément plus d'ici demain.
08:13Merci beaucoup Sarah Sacco.
08:14Et on reviendra vers vous, bien évidemment, pour plus de détails sur la situation en cours en Guinée-Bissau.
08:21Et vous l'avez entendu dans les réactions livrées par Sarah Sacco,
08:24les Bissau-Guinéens sont habitués aux coups d'État.
08:27La Guinée-Bissau est l'un des pays qui a connu le plus de putsch sur le continent.
08:32Depuis l'indépendance, on compte quatre coups d'État et près d'une vingtaine de tentatives avortées.
08:36Florent Rodeau.
08:40C'est une petite nation de l'Ouest africain marquée depuis une cinquantaine d'années par l'instabilité politique.
08:46Située entre le Sénégal et la Guinée-Conakry, la Guinée-Bissau accède à l'indépendance en 1974,
08:54après 11 ans de lutte armée avec la puissance coloniale portugaise.
08:58Depuis, le pays a connu quatre coups d'État et pas moins de 17 tentatives de putsch.
09:05Les derniers événements remontent déjà à la présidence d'Oumaro Sisoko Mbalo,
09:09destituée ce mardi par un groupe d'officiers de l'armée.
09:12En octobre dernier, l'armée annonce avoir déjoué une tentative de subversion de l'ordre constitutionnel.
09:20Elle arrête alors plusieurs officiers supérieurs.
09:24Fin novembre 2023, une partie de la Garde nationale libère des ministres accusés de corruption
09:30et s'oppose dans la rue aux forces gouvernementales.
09:34Un an auparavant, onze personnes trouvent la mort dans une nouvelle tentative de coup d'État,
09:39le dernier ayant réussi remontant à 2012, lorsque le général Kuruma, vice-chef d'État-major de l'armée,
09:46prend le pouvoir après le premier tour de l'élection présidentielle.
09:51Quatre ans plus tôt, en 2009, le président Joao Bernardo Vieira est tué au petit matin par des militaires.
09:59Kumbayala est lui contraint de démissionner en 2003, à la suite d'une période de forte instabilité politique.
10:06Plaque tournante historique pour le transit de cocaïne entre l'Amérique du Sud et l'Europe,
10:12la Guinée et Bissau, où près de 40% de la population vit sous le seuil de pauvreté,
10:17est le seul pays africain qualifié de narco-État par les Nations Unies.
10:22Un terme utilisé lorsque le gouvernement, le système judiciaire et l'armée d'un pays
10:27sont tous considérés comme infiltrés par les cartels de drogue.
10:30Voilà ce que l'on pouvait dire pour l'instant sur la situation en Guinée-Bissau.
10:37Dans le reste de l'actualité, cette annonce au Nigeria, le président Tinoubou a décrété l'état d'urgence sécuritaire
10:43à l'échelle nationale et a ordonné le recrutement de membres supplémentaires des forces de l'ordre
10:47après l'enlèvement de plus de 350 personnes au cours des dix derniers jours.
10:51Ces tensions qui persistent au sein de l'institution militaire en République démocratique du Congo.
10:59Ces derniers mois, des dizaines de haut-gradés de l'armée ont été arrêtés.
11:04Une vague d'arrestations qui s'est poursuivie jusqu'en octobre.
11:07Après des semaines de silence, l'armée a fait une clarification.
11:11La correspondance à Kinshasa d'Aurélie Bazaraki-Bangoula.
11:14C'est un dossier très sensible, a précisé d'emblée le porte-parole de l'armée congolaise
11:22lors d'une conférence de presse.
11:24Ces dernières semaines, à Kinshasa, des dizaines de haut-gradés de l'armée
11:29ont été interpellés par le Centre national de cyber-défense.
11:33Parmi eux, l'ancien chef d'état-major, le général Christian Tsiwewe.
11:38Les motifs de ces interpellations sont lourds.
11:41Trahison, complot ou encore rétention d'informations réelles
11:44sur l'état des troupes.
11:46Le porte-parole de l'armée affirme qu'il ne donnera pas davantage de détails.
11:50L'enquête est en cours.
11:52Plusieurs officiers généraux et supérieurs des FARDC
11:55sont actuellement interpellés.
12:01Nous les confirmons.
12:04Mais ils sont pour des faits hautement repréhensibles
12:10liés à la sécurité de l'état.
12:14Pour besoin d'investigation approfondie,
12:19leur durée de détention est conformément à la loi
12:23prolongée sous demande du parquet militaire
12:28qui mène des enquêtes.
12:31Selon le général Sylvain Ekenge, l'enquête s'annonce longue.
12:35Tous les généraux interpellés ont été placés en résidence surveillée.
12:39Ces interpellations surviennent alors que la RDC traverse une crise sécuritaire
12:44sans précédent dans l'est du pays.
12:47Une partie du territoire reste contrôlée par les rebelles de l'AFCM 23,
12:51soutenue par le Rwanda.
12:53L'armée est congolaise et l'AFCM 23 s'accusent mutuellement
12:56de violer les cessez-le-feu décrétés lors des processus de paix.
13:00À un mois de la Coupe d'Afrique des Nations,
13:04les télévisions publiques en Afrique affichent leur mécontentement
13:07sur les droits de diffusion de la compétition.
13:10Ils pointent du doigt la nouvelle politique de commercialisation de la CAF.
13:14Selon elle, seules 32 des 52 rencontres de la compétition
13:18sont accessibles aux chaînes du continent.
13:20La correspondance à Dakar, Deliman Dao.
13:25À travers un communiqué, les télévisions publiques africaines
13:29dénoncent la politique de commercialisation de la Confédération africaine de football
13:33qui ne leur octroie que 60% des matchs de la prochaine Coupe d'Afrique des Nations
13:39qui se déroulera au Maroc à partir du 21 décembre.
13:43Les télévisions dénoncent ainsi cette politique de commercialisation
13:45qui privilégient les bouquets qui seront les seuls à avoir l'intégralité des matchs
13:52de cette Coupe d'Afrique des Nations.
13:54Ils ont décidé d'engager le combat avec la Confédération africaine de football
13:58et en première ligne de ce bras de fer avec l'instance suprême du football africain,
14:04Papa Lenya, le directeur général de la RTS.
14:07Je vous propose de l'écouter.
14:09Bon, je dirais que c'est scandaleux et le terme n'est pas trop fort.
14:12C'est une raison pour laquelle tous les directeurs généraux de télévision
14:19ont engagé ce combat car nous pensions qu'on organise un événement africain
14:29joué par les Africains dans un pays africain
14:31qui doit être un moment de fête pour les peuples africains
14:34mais la CAF contraint toutes les chaînes nationales
14:39à n'avoir que 32 matchs sur les 52.
14:42La Confédération africaine de football n'a pas publiquement réagi
14:45à cette requête formulée par les télévisions publiques africaines.
14:50Toutes mes tentatives d'entrer en contact avec un responsable
14:52de la Confédération africaine de football sont restées vaines.
14:55Voilà, fin du journal de l'Afrique.
14:58Restez avec nous, l'info continue sur France 24.
15:00Moi j'avais vu un film en fait, on voyait des femmes très formées
15:09etc. avec un corps parfait.
15:11Moi en fait genre je me dis dans ma tête
15:12genre pourquoi je suis pas comme elle ?
15:14T'es trop grosse.
15:15Et toi t'es trop une planchette hein donc non non.
15:18Moi je suis sûre que la moitié des trucs moi c'est faux.
15:21Genre c'est trop parfait pour être vrai quoi.
15:23En plus t'es obligé de regarder parce que sinon après
15:25tu te sens un peu discriminé par les autres.
15:26Ouais à part genre.
15:28Ouais.
15:28Quoi qu'ils en disent, les images ont toujours un impact
15:33et dont Léa ne peut pas subir.
15:38Retrouvez la météo avec Écoutez-Voir.
15:40Des lunettes et des aides auditives pour rester à l'écoute du monde
15:43et voir plus loin.
15:44Écoutez-Voir. Optique et audition.
15:46Mutualiste.
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