Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 22 heures
Après le tollé provoqué par l'annonce de la hausse de la taxe foncière en 2026 en raison de l'actualisation de la base de calcul, Sébastien Lecornu a annoncé ce mercredi 26 novembre vouloir "changer de méthode à court terme et à long terme".

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Oui, alors c'est une histoire qui est assez exemplaire de ce qui se passe en France en ce moment et depuis malheureusement pas mal de temps.
00:07Et on va commencer par écouter le Premier ministre qui était cet après-midi au Sénat.
00:13Réponse précise, il faut changer de méthode. Il faut changer de méthode à court terme et il faut changer de méthode désormais à long terme.
00:19On le voit bien, toute approche nationale est morte née.
00:22Donc il va falloir revenir à une approche départementale, voire même à une approche infradépartementale,
00:27voire même commune par commune puisque lorsqu'on regarde la cartographie de cette affaire,
00:32on le voit bien qu'on est en train de traiter nationalement un sujet qui parfois n'a strictement rien à voir d'un département à l'autre.
00:37J'irais même plus loin, Président d'Arnaud, certains départements ne sont pratiquement pas concernés
00:42et il peut y avoir une géographie, on va dire cela comme ça, de manière diplomatique, qui mériterait qu'on s'y penche.
00:48Ça rappelle le discours que Jean-Louis Borloo est en train de tenir en ce moment.
00:52Ah oui, ça ne lui aurait plus.
00:52Oui, exactement. Alors là, c'est exactement l'exemple qu'il faut faire pour ne pas faire, justement.
01:00C'est tout ce qu'il faut faire pour, d'abord, faire reculer le consentement à l'impôt qui est très faible,
01:06de plus en plus faible en France.
01:08Et le consentement à l'impôt, c'est quand même ce qui nous unit tous.
01:11Et s'il recule, c'est grave.
01:13La deuxième chose, c'est que ça fait détester le personnel politique qui n'est déjà pas en grande forme dans son ensemble
01:19parce que les Français se disent « mais qu'est-ce qu'ils fabriquent ? Qu'est-ce qu'ils font ? »
01:23Et troisième chose, ça montre quand même que la France, aujourd'hui, est un véritable foutoir.
01:30Exactement.
01:31Alors, la taxe foncière et qu'elle soit corrigée comme elle devait l'être,
01:36ce n'est pas tout à fait anormal.
01:38Rien de plus norme.
01:40Il y avait plein de logements, en gros 7 millions estimés par l'administration fiscale,
01:46qui n'étaient pas, si vous voulez, conformes à ce qu'elles confordent aujourd'hui.
01:51Aujourd'hui, tout le monde a une douche, enfin, ou presque, une douche chez lui, une baignoire.
01:55La méthode de calcul n'avait pas été revue depuis 50 ans.
01:58Exactement, ça n'a pas été corrigée depuis 50 ans.
02:00Et c'est tout à fait normal, parce que maintenant, on est outillé avec l'intelligence artificielle
02:07et des logiciels adaptés pour savoir où.
02:10Ceux qui ne payaient pas, je vais vous dire, qui ne s'étaient pas mis au niveau du confort
02:16qui était celui de leur logement, c'est soit qu'ils étaient négligents,
02:20parce qu'il faut déclarer les travaux qu'on fait,
02:23soit parce que c'était un peu quand même des resquilleurs.
02:26Donc, les propriétaires qui n'ont pas déclaré ces logements,
02:30étaient un peu responsables.
02:31Donc, pourquoi cette révision a provoqué un tel tollé ?
02:34Alors, c'est là qu'est, je dirais, le hic, si vous me permettez.
02:39C'est que, d'abord, le ministère des Finances a sorti ce dossier de ces tiroirs
02:45qui étaient dans les tiroirs depuis très longtemps, au plus mauvais moment.
02:49Au plus mauvais moment, au moment où, justement, il y a un débat,
02:52une polémique en France sur les taxes qui tombent comme à grave lot
02:56et qui mettent la France sans dessus-dessous.
02:59La deuxième chose, c'est que les Français qui sont concernés par cette hausse des taxes,
03:04de la taxe foncière, n'ont pas été prévenus.
03:07Il n'y a eu aucun courrier qui a été adressé aux Français.
03:11Voilà, ils ont été mis devant le fait accompli
03:13et à une période qui est quand même plutôt assez particulière.
03:19Donc, c'est une erreur politique, pour ne pas dire une faute politique.
03:22Tout ça, pour gagner, il faut le dire, 500 millions d'euros.
03:25Ce qui n'est pas énorme par rapport à...
03:28Ça présente 63 euros par foyer concerné, vous voyez ?
03:32Donc, il y a eu un tir de barrage de l'extrême-gauche à l'extrême-droite,
03:36mais totale, qui a dit non, c'est tout à fait impossible de faire ça.
03:41Et la polémique a tellement enflé que le Premier ministre, cet après-midi,
03:46est allé devant la représentation nationale, en tous les cas le Sénat,
03:49pour dire, écoutez, la méthode est mauvaise.
03:52La méthode est mauvaise, mais attendez, c'est la méthode du gouvernement,
03:55c'est la méthode, effectivement, de son administration, dont il a la charge,
04:00qui, évidemment, était tout à fait erronée.
04:03Et donc, la suspension a été saluée par tout le monde, y compris dans le camp Macron.
04:08– Y compris dans le camp Macron.
04:10Alors, suspension de la réforme de la taxe foncière, suspension des retraites,
04:16mais le pays est suspendu, vous voyez ?
04:17Le pays est dans un équilibre précaire, et si ça continue comme ça,
04:22eh bien, l'élastique va casser, et la rupture entre ceux qui gouvernent,
04:29ceux qui dirigent la France et les Français, eh bien, pourrait être totale.
04:33Et ça, c'est très grave, parce que c'est par des erreurs, des fautes politiques comme ça,
04:40eh bien, que ça, que le, je dirais que le lien, l'autorité, se dissout, s'évapore,
04:48et que là, eh bien, plus personne ne fait confiance à personne.
04:50– Et alors, pour comprendre précisément ce qui va se passer avec la taxe foncière,
04:53elle est suspendue, donc, cette hausse jusqu'au printemps, dit le gouvernement,
04:57mais ça veut dire qu'elle aura quand même bien lieu, mais elle sera décidée à l'échelle locale,
05:03au niveau des mairies, des départements…
05:05– D'accord, mais attendez, avant que ça se fasse, parce que le Premier ministre a fait cette promesse
05:08cet après-midi, effectivement, au Sénat, mais avant que ça se fasse là, en tous les cas,
05:12vous savez, quand quelque chose est suspendu politiquement en France, ça veut dire qu'il est enterré.
05:17– D'accord. – Donc là, pour le moment, on n'en parle pas.
05:18On ne sait pas si M. Lecornu sera encore là au printemps, d'ailleurs,
05:21parce qu'il a repoussé ça au printemps.
05:23Il faut qu'il discute avec les collectivités territoriales, et on va voir ce qu'elles disent.
05:27Ça me paraît très compromis à court terme.
05:31– Mais c'est une bonne manière de voir les choses, de dire, en fait,
05:33c'est débile de faire ça au niveau national, il faut laisser les départements gérés,
05:40laisser les mairies gérées.
05:41– Pourquoi Paris saurait ce qui se passe en Corse du Sud ?
05:44Ça paraît plus logique que ce soit Ajaccio qui sache ce qui se passe en Corse, ou Bastia,
05:50et que dans les départements concernés, puisque je vous dis,
05:53il y avait 7 500 000 foyers qui étaient concernés,
05:55et bien c'est évidemment les autorités de proximité qui doivent informer
06:01et qui doivent justement se mettre d'accord avec les administrés.
06:05– Sous-titrage Société Radio-Canada –
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations