L'Assemblé nationale entre, ce mercredi 12 novembre, dans sa dernière journée de débats autour du projet de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). À minuit, la chambre basse devra constitutionnellement laisser la main au Sénat pour débattre de la copie budgétaire.
00:00Depuis 10 jours que je suis au banc, j'apprends le métier, j'ai pu mesurer votre capacité à trouver des majorités pour approuver, refuser, modifier, proposer, voter ce que sera demain la loi de finances de la sécurité sociale pour l'année prochaine.
00:12Au fond, le pari du débat fonctionne, je voulais le souligner.
00:16Le Premier ministre a été rappelé, s'est engagé sur l'annèlement à ce que cette suspension soit discutée et soumise au vote.
00:22C'est ce que vous allez faire dans un instant, l'engagement a été tenu.
00:25Alors qu'est-ce que c'est cette suspension ? Il faut être clair, cette suspension, factuellement, c'est ni une abrogation, ça a été d'ailleurs souligné,
00:33ni le déploiement initial de la réforme, puisqu'elle suspend tous les paramètres jusqu'au 1er janvier 2028.
00:41Pourquoi suspendre cette réforme ? Je commencerai par le dialogue social.
00:44Je pense que les partenaires sociaux nous ont montré la voie, ils sont prêts dans le cadre de la convention travail-retraite que j'ai lancée le 4 novembre dernier
00:52à travailler sur ces sujets, en commençant par le travail. Je pense que le travail est certainement le grand oublié des deux réformes précédentes.
00:58Ce qui se passe pendant 40 ans, 42 ans de vie au travail conditionne la retraite, l'acceptation de la retraite, les ententes par rapport à la retraite.
01:06Deuxièmement, le débat démocratique, il s'amorce aujourd'hui. Certains partis ont déjà apporté leur pierre à l'édifice par des contributions.
01:12Ça mérite du temps et du débat et de la respiration démocratique. Et on voit bien que les retraites seront certainement au cœur de la campagne présidentielle
01:19qui se dessine. Ça en vaut la peine tellement ce sujet est central. Enfin, et c'est peut-être aussi un argument qu'il faut rappeler,
01:2661% des Français souhaitent la stabilité. Et on sait que cette suspension est un élément nécessaire de la stabilité.
01:32Je crois qu'on en a besoin. Il faut proposer un budget aux Français. Il faut que le gouvernement travaille.
01:36Vous d'ailleurs, plusieurs d'entre vous m'ont entendu des perches pour travailler sur les accidents du travail, les conditions du travail,
01:43l'égalité femmes-hommes, les sujets sont nombreux, l'emploi des seigneurs, l'emploi des femmes. Il faut nous laisser travailler, j'allais dire.
01:48Et comme ça, nous pourrons avancer. Le gouvernement a déposé donc un amendement ce matin pour préciser l'amendement d'extension du périmètre
01:56et pour revenir en fait au cadre de la déclaration de politique générale du Premier ministre. Ce travail a été fait.
02:01a été fait, pardon. Il rajoute les départs anticipés, notamment les carrières longues et les catégories actives et superactives de la fonction publique.
02:09Quand on pense aux policiers, quand on pense aux pompiers professionnels, quand on pense aux égoutiers et par ailleurs les infirmières,
02:16je pense que c'est une bonne idée d'étendre à ces catégories d'emplois difficiles, rigoureux, exigeants, de la fonction publique,
02:22des dispositifs d'assoupliment de leur retraite.
02:26Je le redis, le temps de la suspension est un temps qui doit être utile au dialogue social, au débat démocratique.
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