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  • il y a 2 minutes
La policière Linda Kebbab réagit à la situation du trafic de drogue : «Il y a une complicité entre les consommateurs et une offre de marché.»

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Transcription
00:00En fait, ce phénomène, il existe parce qu'il y a de la demande.
00:03Et donc, en fait, ce n'est pas non plus quelque chose qui tombe du ciel et qui vient...
00:06Enfin, ce n'est pas de la mauvaise herbe que personne ne veut.
00:09En réalité, il y a une complicité entre des consommateurs, des gens qui achètent,
00:13qui répondent à une offre de marché, et puis il y a une offre de marché
00:16qui grandit parce qu'il y a des consommateurs.
00:19Moi, je pense qu'on n'arrivera toujours pas à endiguer ce phénomène
00:23tant qu'on ne sera pas, et là je rejoins les propos de cette dame,
00:25à responsabiliser plus sérieusement les consommateurs.
00:28Il y a quelques années, c'est en 2020, il a été décidé de mettre en place
00:32l'amende forfaitaire délectuelle.
00:34Donc, en gros, les policiers verbalisent directement les consommateurs.
00:36150 euros, ouais.
00:38En fait, la seule raison d'être de cet AFD, ça a été de désengorger
00:43les services judiciaires et les parquer.
00:46Ça n'a jamais été une politique de lutte contre le narcotrafic
00:49ou de permettre la baisse de la consommation.
00:51Sauf que, le souci, c'est qu'à ce moment-là, je me souviens,
00:55les parlementaires, parce que j'avais échangé avec eux
00:57et je disais déjà à l'époque que c'était une mauvaise idée,
00:59parce que déjà, interpeller des consommateurs,
01:01nous, ça nous permet un petit peu de comprendre
01:03le phénomène d'un trafic de stupes sur un point donné,
01:06puisqu'on nous donne aussi des éléments lorsqu'on interpelle
01:08des consommateurs, notamment sur le profil de ceux qui vendent.
01:13Mais en fait, les parlementaires nous le disaient,
01:14c'est que comme la justice a 60% classe ou ne fait que des rappels
01:19à la loi, on a une forme de dépénalisation de fait,
01:21et donc autant aller vers l'AFD, avec, vous le savez,
01:24Madame Ferrari, ce faible recouvrement des amendes,
01:27à 30 ou 35% seulement, bien en dessous des contraventions routières.
01:32Et donc, au final, aujourd'hui, on a une vraie dépénalisation de fait,
01:36puisqu'au final, les gens soit ne payent pas,
01:39ne sont pas poursuivis, sauf cas particulier,
01:41notamment multirécidivistes ou mineurs,
01:43mais en réalité, on a généré une dépénalisation de fait,
01:45et donc une surconsommation qui s'installe progressivement,
01:47et encore plus dans le pays.
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