COP 30: Premier appel de fonds pour le fonds de réponse aux pertes

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00:00Allez, direction Bélème au Brésil où la COP30 s'est achevée avec la signature d'un accord à minima.

00:07Mais un signal fort est venu de ce sommet, c'est le Fonds pour les pertes et dommages qui rentre dans sa phase opérationnelle

00:14avec à sa tête le Sénégalais Ibrahima Sher-Niong à la manœuvre.

00:19Un fonds qui promet de transformer les promesses en action, notamment pour les pays les plus vulnérables.

00:24Il est notre invité, monsieur Niong. Merci et bienvenue dans votre journal de l'Afrique.

00:28« Nous avions eu le plaisir de vous recevoir lorsque vous avez été nommé.

00:34Quel regard portez-vous sur le chemin parcouru par le Fonds depuis un an ? »

00:41C'est là qu'il y a même fait trois décennies qu'on parle de ce Fonds.

00:45Je pense que ça a suscité énormément d'espoir.

00:48Le fait que ce Fonds a vu le jour, à mon avis, c'est le résultat de plusieurs années de négociations et discussions.

00:53Aujourd'hui, je me réjouis qu'après quand même trois ans d'organisation,

00:58et la gouvernance, on est maintenant arrivé là où on devait être, d'ailleurs depuis le départ.

01:03C'est d'être disponible et d'être pertinent pour les pays en voie de développement.

01:07Et c'est la raison pour laquelle, à la COP30, c'était extrêmement important pour nous d'y arriver avec des choses concrètes.

01:13On a lancé le premier appel à proposition,

01:16qui nous permettrait maintenant de pouvoir financer des initiatives

01:20qui viennent des pays en voie de développement, particulièrement les pays les plus vulnérables.

01:24Et c'est la raison pour laquelle on peut dire que maintenant le Fonds est opérationnel.

01:27Alors, opérationnel, mais l'une des critiques les plus récurrentes,

01:30c'est que ce Fonds n'est pas suffisamment doté.

01:33Où en sont les ressources ?

01:37Il est clair que les besoins sont sur les milliards de dollars.

01:41On n'en est pas encore dans.

01:42Mais par contre, c'est important quand même de reconnaître deux choses.

01:45La première chose, depuis que le Fonds a été lancé,

01:46les contributions volontaires ont quand même augmenté.

01:49On est actuellement à 800 millions de dollars.

01:51Et bien, c'est ça qui nous a permis de pouvoir s'engager à accompagner les pays.

01:55En même temps aussi, on s'est lancé dans une opération de mobilisation des ressources

01:59qui nous permettrait en 2027 d'arriver sur les milliards que nous souhaitons.

02:04Je pense que c'est important de reconnaître que la solidarité globale mondiale

02:09a fait de sorte qu'aujourd'hui, les pays commencent à contribuer à ce Fonds.

02:14Et c'est d'ailleurs la COP30.

02:16On a eu de nouvelles annonces de certains pays.

02:19Nous allons contribuer ces contributions volontaires,

02:23en attendant de mobiliser les ressources à long terme.

02:25Alors, vous venez de lancer officiellement l'appel à projet à la COP30.

02:29Quelles sont les priorités et les secteurs ciblés ?

02:34Alors, ce qu'on a lancé, c'est 250 millions de dollars.

02:38Et principalement, des subventions au pays.

02:40En reconnaissant effectivement qu'aujourd'hui, c'est important qu'on commence par des subventions.

02:44Ce sera du soutien à hauteur de 5 à 20 millions de dollars par initiative.

02:51Et ça va être de l'accès direct au pays, ce qui est important pour les pays en voie de développement.

02:56Alors, le plus important, c'est qu'on a qu'un prix, l'option de décaisser en 2026.

03:00Donc, on n'est pas dans un horizon de 3 à 4 ans.

03:03Mais l'année prochaine, on verra effectivement les premiers décaissements du Fonds

03:06qui iront directement aux pays les plus vulnérables.

03:08Et ça, c'est extrêmement important parce que c'est réclamer les pays en voie de développement.

03:11Alors, ce sera pour l'année prochaine.

03:13Pour l'Afrique, concrètement, que représente ce lancement ?

03:19Alors, il y a deux volets importants dans ce lancement.

03:22C'est donc les conditions météorologiques extrêmes qui touchent l'Afrique.

03:25Ce sont les élégations, ce sont les CHRS.

03:27Il y a aussi l'avancée de la mer, qui est quand même pertinent pour beaucoup de pays.

03:31Ce sont les deux secteurs sur lesquels on va se focaliser.

03:34Je suis pertinent que les pays africains vont s'organiser pour pouvoir nous envoyer des recettes de financement.

03:39Pour l'instant, on est à l'organisation.

03:40Donc, chaque pays doit avoir un point focal.

03:44Et cette personne-là a la responsabilité de coordonner au niveau national

03:48et de faire émerger des priorités sur lesquelles nous pouvons apporter nos succès.

03:54C'est important aussi de reconnaître que nous ne sommes pas les seuls fonds.

03:56On a un peu de coordonner avec les autres fonds climatiques

03:58pour s'assurer qu'il y a une complémentarité pour accompagner l'Afrique et éviter des déplications.

04:02Et quels sont, pour terminer rapidement, selon vous, les grands défis à venir pour la crédibilité et l'efficacité du fonds ?

04:12Alors, il fallait d'abord, dans le premier temps, qu'on s'assure que ce qu'on vient de lancer, elle marche.

04:16Il faut que l'argent puisse arriver là-y en besoin.

04:19Et c'est important que, l'année prochaine, la COP 31, qu'on puisse quand même rendre compte.

04:23Ce qu'on a lancé, la COP 30, marche, ça veut dire que c'est accessible aux pays.

04:27Ça, c'est la première priorité.

04:28La deuxième, il faut quand même s'assurer à ce qu'on puisse continuer à renforcer les capacités des pays que nous accompagnons

04:34pour qu'en plus de ce que nous apportons sur place, les pays aussi continuent à contribuer pour qu'ensemble, qu'on puisse travailler ensemble.

04:41Je pense que la dernière priorité, pardon, est extrêmement importante.

04:44Il faut accélérer la mobilisation des ressources et nous amener vers les milliards de dollars qu'on attend de ce fonds

04:51pour qu'on puisse passer moins de temps à mobiliser les ressources et passer plus de temps à mettre en place les fonds que nous avons reçus

04:56pour que personne ne soit laissé derrière.

04:58Et c'est la raison pour laquelle je m'engage, en tant que directeur exécutif, à travailler avec les partenaires

05:02pour que ce fonds continue pertinent pour les pays les plus touchés, notamment les pays les plus vulnérables.

05:08Merci, merci infiniment d'être venu, M. Chernion, ici au JTA de France 24.

05:14Merci beaucoup.

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