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Philippe de Villiers, ancien ministre, a évoqué, ce samedi 22 novembre dans Face à Bock-Côté, son choix d’utiliser le terme «populicide» : «Nous sommes en train de changer de peuplement, d’art de vie et de civilisation».

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Transcription
00:00Et pourquoi j'ai choisi ce titre ?
00:04J'ai écrit ce livre parce que je suis hanté par la disparition du peuple auquel j'appartiens.
00:17Je ne veux pas que notre pays meure et je vois le gouffre s'ouvrir.
00:24Voilà, nous sommes devant un crime perpétré par une jante politicienne qui échappe au jugement de l'instant.
00:35Nous sommes en train de changer de peuplement, nous sommes en train de changer d'art de vie, nous sommes en train de changer de civilisation.
00:42Et quand on tue un homme, ça s'appelle un homicide.
00:49Donc naturellement, quand on tue un peuple, ça s'appelle un populicide.
00:52Mais le mot ne vient pas de moi, n'est pas de mot cru.
00:56Il est d'un révolutionnaire communiste qui en 1794, il s'appelle Gracchus Baboeuf, a écrit un livre qui s'appelle le système de dépopulation.
01:07Il s'en est pris à la convention pour qualifier l'extermination de masse des populations de l'Ouest.
01:15Mais derrière ce néologisme de Gracchus Baboeuf, il y a un projet dont j'ai souvent parlé avec notre ami Michel Onfray,
01:29qui avait fait un papier dans le populaire absolument remarquable sur cet homme,
01:32cet homme si important et si méconnu, qui s'appelle Anakarsis Klotz,
01:39qui est en fait un baron prussien devenu député de l'Oise, qu'on va appeler l'avocat du genre humain.
01:46L'avocat du genre humain parce qu'il théorise pour la première fois l'évangile laïque des droits de l'homme.
01:55C'est-à-dire qu'il prône une seule humanité, une seule nation, pour parvenir au bien-être cosmique.
02:04Et pour parvenir au bien-être cosmique, il explique qu'il faut abolir toutes les nations.
02:09Donc il est écouté évidemment par tous les terroristes qui composent la convention du comité de salut public.
02:15Mais en fait, ce qui m'a le plus intéressé, c'est la définition d'Hémé Césaire,
02:22qui parle d'un génocide, le populicide est un génocide par substitution.
02:28Je reprends un peu votre expression.
02:31Génocide par substitution de l'ancien peuple.
02:35C'est-à-dire génocide par substitution d'un peuple concomitante avec l'effacement du peuple originel.
02:42Si bien qu'on fabrique un nouveau peuple, un non-peuple, sans identité, sans langue, sans histoire, sans racine.
02:52Et en fait, qu'est-ce qu'on fait depuis 50 ans ?
02:56On fabrique une société de déracinés.
02:59Il y a les déracinés de l'extérieur, les déracinés de l'intérieur, qui sont face à face.
03:03En fait, c'est l'homme global devant, face aux migrants.
03:07Sous-titrage Société Radio-Canada
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