- il y a 15 heures
Avec Philippe ARLIN, sexologue et sexothérapeute
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##BRIGITTE_LAHAIE-2025-11-21##
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00:0014h-16h, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:05Bonjour à tous, nous allons passer ces deux heures ensemble sur Sud Radio.
00:08Alors je sais qu'on aime bien aujourd'hui dénigrer la pornographie qui serait forcément négative pour notre sexualité.
00:15Alors certes, ce n'est pas un spectacle pour les enfants et c'est normal de tout faire pour éviter ce spectacle aux enfants.
00:21Ça, il n'y a aucun doute, mais ce n'est pas de ça dont on va parler.
00:24On va parler de la pornographie et de la sexualité des adultes en compagnie de notre sexothérapeute Philippe Harlin.
00:31Et on va essayer de comprendre en quoi elle peut nuire à la sexualité et en quoi elle peut améliorer cette sexualité.
00:37Par exemple, on sait qu'il y a des couples qui vont regarder des films pour booster leur libido.
00:42Et dans d'autres couples, parfois c'est un homme qui va se masturber trop en regardant du porno, ce qui nuit à la sexualité de son couple, évidemment.
00:50En tout cas, la pornographie a fait évoluer la sexualité des Français et on en parle avec notre sexothérapeute Philippe Harlin.
00:58On recevra également en deuxième heure une jeune femme qui vient de sortir une BD, une bande dessinée.
01:03Elle s'appelle France Profonde, titre en référence au fameux film Gorge Profonde.
01:11Et cette BD raconte un peu l'âge d'or du X. Enfin, on en parlera dans la deuxième heure.
01:16Mais tout de suite, je vous invite à nous rejoindre pour témoigner, pour dire en quoi la pornographie a ou pas influencé votre sexualité.
01:23Vous pouvez nous appeler au 0 826 300 300.
01:26Vous pouvez également envoyer un SMS. Vous envoyez Brigitte au 7 20 18.
01:31Philippe Harlin, merci d'être avec nous.
01:33Vous êtes sexothérapeute et j'imagine bien sûr que vos patients parlent de la pornographie.
01:38Oui, surtout les patients hommes, même si évidemment beaucoup de femmes regardent du porno.
01:44J'ai l'impression que ça a eu plus d'importance et d'influence dans la construction sexuelle des hommes
01:50que dans celle des femmes.
01:52Les femmes vont y avoir accès plus tard, même si ce plus tard se modifie aujourd'hui.
01:59Mais on voit bien que dans l'imaginaire des hommes,
02:03et peut-être que la raison c'est que pendant très longtemps, le porno a été créé par des hommes,
02:10et il reflétait aussi un imaginaire qui pouvait plaire davantage aux hommes.
02:14Dans l'imaginaire des hommes, il est assez impactant.
02:19Et ce qui est intéressant, c'est de voir qu'on ne peut pas être manichéen avec le porno,
02:25ce n'est pas noir ou blanc.
02:27Il y a le côté addictif du porno, mais qui va être le support, l'image,
02:34à la limite, peu importe ce qu'on montre, mais on va créer une addiction.
02:37Et ça, évidemment, ça va poser problème.
02:39Donc on a vraiment des addictions au porno.
02:42Un peu plus même d'ailleurs qu'il y a 20 ans.
02:45Oui.
02:45Et un peu plus chez les femmes aussi, curieusement.
02:48Voilà.
02:48Oui, ça commence à venir.
02:49Mais c'est le principe, de toute façon, c'est qu'aujourd'hui, le porno,
02:52vous pouvez en avoir sur votre téléphone, vous en avez partout.
02:56Donc, à notre époque...
02:57Et puis, de toute façon, aujourd'hui, les gens sont plus addicts qu'aussi...
03:02Oui.
03:03À tout, on le voit avec la coque, par exemple, aussi.
03:07Mais moi, j'ai connu cette époque glorieuse,
03:09où il fallait passer devant l'ouvreuse pour avoir le droit de s'asseoir dans une salle
03:13et de voir un film porno entouré de personnes avec qui on n'avait pas forcément envie de partager l'excitation
03:18que provoque le film.
03:19Donc, c'est vrai que le contexte modifie aussi...
03:24Largement, bien sûr.
03:25L'accès est facile aujourd'hui.
03:27Évidemment.
03:28Donc, ce qui va être intéressant de voir, c'est que...
03:32C'est plus intéressant de parler sur tout le mal qu'on dit du porno.
03:36On le rend responsable de tout.
03:38En même temps, moi, j'ai juste envie de rappeler au début de cette émission,
03:43c'est qu'il ne peut pas y avoir dans le porno quelque chose
03:45qui n'existe pas déjà dans la tête de quelqu'un,
03:48ne serait-ce que celui qui l'a créé, qui l'a décidé de le tourner.
03:52Donc, le porno nous parle peut-être d'une no-limite dans la sexualité.
03:59Et peut-être que le porno a exploré certaines dimensions de la sexualité
04:03et particulièrement certaines et pas d'autres.
04:06Tout ça, je trouve que c'est important d'en parler.
04:10Mais en tout cas, il est quand même très présent
04:13parce que c'est le compagnon indispensable de la main pour un homme.
04:18Absolument.
04:19Maintenant, la masturbation, elle se fait avec la main et l'écran.
04:23Et souvent, en effet, l'écran.
04:27Ce qui est peut-être aussi important à dire aujourd'hui,
04:29c'est qu'il y a porno et porno.
04:31Et on a tendance quand même, quand on parle du porno,
04:34a systématiquement parlé du porno qui est violent,
04:37qui est en effet assez machiste.
04:41Et qui peut-être, peut-être, encore une fois,
04:43je ne suis pas du tout d'accord avec ça non plus,
04:47est difficile pour les actrices.
04:51Je crois, pour avoir été récemment à un festival érotique
04:55où j'ai rencontré des tas d'actrices qui tournent des films pornographiques,
05:00elles n'avaient pas l'air du tout victimes
05:03et elles avaient l'air tout à fait consentantes
05:05d'exercer cette profession.
05:07Je pense qu'en toute chose, il y a eu certainement des abus.
05:11Je pense que ça ne résume pas le porno.
05:13Non, non, c'est pour ça.
05:14C'est évident.
05:14Mais il y a eu effectivement pas mal de choses
05:18et après, ça a été facile d'en faire une généralité.
05:25Le porno a quand même beaucoup, beaucoup, beaucoup évolué
05:28entre justement celui de moi que j'allais voir dans une salle obscure,
05:31pas toujours obscure d'ailleurs,
05:33et celui qu'on voit aujourd'hui.
05:36On a ce qu'on appelle le gonzo,
05:38c'est-à-dire que c'est vraiment directement les scènes sexuelles,
05:41on est directement sur les organes,
05:43il n'y a plus de mise en scène,
05:44il n'y a plus d'histoire, il n'y a plus de scénario.
05:46Aujourd'hui, le film porno pratiquement n'existe plus.
05:50Quand on parle de porno, on parle en effet de séquence.
05:53D'ailleurs, on va chercher la séquence grossin,
05:58ou je ne sais quoi.
05:59Ou pratique très précise, avec physique très précis.
06:02Et j'avoue, là, je n'aime pas parler de moi spécialement,
06:07mais là, dans ma petite expérience,
06:09je me retrouve moins dans le porno d'aujourd'hui,
06:11parce que moi, j'aime voir comment on arrive au sexe,
06:15ça m'excite autant que la scène de sexe en elle-même,
06:19et je trouve que dans le porno des années 80-90,
06:23il y avait une histoire, même si elle était ridicule,
06:26il y avait une histoire, il y avait un scénario,
06:27il y avait des acteurs qui arrivaient habillés,
06:29et on les voyait se déshabiller.
06:31Pour moi, ça participe aussi de ce qui peut être érotique.
06:34Donc, le porno a évolué.
06:36Est-ce que nos sexualités ont évolué de la même manière ?
06:40Je pense que ça va être intéressant d'entendre les auditeurs par rapport à ça.
06:43On verra ce qu'ils ont à nous dire.
06:45En tout cas, ce qui est sûr,
06:47c'est que la manière de montrer du sexe a énormément évolué depuis 30 ans.
06:54L'érotisme, malheureusement, pour moi, en tout cas, c'est mon avis,
06:57disparaît un petit peu.
06:58Il disparaît non seulement du cinéma.
07:04Alors, c'est vrai que dans les films, entre guillemets, traditionnels,
07:08on voit un peu plus d'images, de rapports sexuels,
07:13tout en étant soft, évidemment,
07:15mais pas tant que ça, je trouve.
07:17Donc, le monde érotique,
07:19on le voit aussi, par exemple, dans la bande dessinée.
07:22La bande dessinée érotique, pratiquement, n'existe plus,
07:24alors qu'à un moment donné,
07:25il y a eu un essor qui était très intéressant.
07:29C'est un petit peu, comme beaucoup de choses dans notre monde actuel,
07:32c'est un peu binaire.
07:33C'est porno ou c'est...
07:35C'est trash ou c'est plus rien.
07:38Et ça, c'est peut-être un peu dommage.
07:40C'est vrai qu'on est maintenant, aujourd'hui, dans des séries
07:42où on voit une espèce de pudibonderie,
07:44comme par hasard les gens qui sont censés avoir passé la nuit ensemble,
07:46se lèvent, ils sont en sous-vêtements.
07:48Donc, on a cet extrême de la pudeur
07:51où il n'y a même pas le corps nu qui en soit...
07:54Et on a, sinon, le trash.
07:57Pour moi, c'est un peu trash.
07:58C'est vraiment direct sur les organes génitaux, en gros plan.
08:03Oui, oui.
08:03Et l'inconvénient du porno,
08:05quand il est trop, justement,
08:07avec des petites scènes qui ne montrent que du sexe,
08:11c'est qu'on perd tout ce côté érotique, imaginaire.
08:16Et puis, bon, en même temps,
08:20en même temps, l'être humain a quand même un cerveau
08:23et on peut espérer qu'il continue à fantasmer sur ce qu'il peut voir.
08:29Oui, oui, bien sûr.
08:30Après, je pense que, comme toute chose,
08:33on ne peut pas nier que ça a un impact.
08:36Après, ça n'est pas le seul moteur de la sexualité du XXIe siècle.
08:44Le porno a une influence.
08:45Et je pense que si on étudiait la sexualité,
08:47l'évolution de la sexualité,
08:49on ne pourrait pas le faire sans étudier l'impact du porno.
08:53Mais je serais bien incapable,
08:56même si j'ai quand même 30 ans de pratique,
08:58de mesurer l'impact réel sur la sexualité des gens du porno.
09:03C'est réel. Il est là. Il a sa place.
09:06Maintenant, cette place, elle évolue.
09:08Elle est remise en question.
09:09Et je trouve très intéressant d'ouvrir cette émission
09:13pour permettre aux gens, justement, de nous parler de leur expérience.
09:16Oui, et puis peut-être que ça va vous permettre aussi,
09:18chacun qui nous écoutait, à voir en quoi ça vous a influencé.
09:23Est-ce que ça correspondait finalement vraiment à votre désir ?
09:25Est-ce qu'au début, vous n'avez fait ça parce que vous avez vu ça ?
09:28Enfin, c'est tout ça.
09:29Et on sait que la sexualité, de toute façon,
09:32elle est influencée par beaucoup de choses.
09:35Donc forcément que ça a influencé la sexualité, ça c'est sûr.
09:40Notre cerveau réagit à l'impact d'une image érotique.
09:43Donc il y a réellement même des fantasmes
09:47qui vont se développer par la sensibilité qu'on aura eue
09:51à voir une scène un peu particulière,
09:52à voir qui, à la limite, pour la première fois,
09:54aura pu nous choquer.
09:55Et le phénomène d'habituation va nous amener à aller chercher ça.
10:00C'est un des mécanismes du cerveau.
10:02Donc oui, bien sûr, ça a une importance.
10:05Mais je pense qu'avant le porno, les gens avaient des fantasmes.
10:09Donc ils les trouvaient quelque part, ou ils les créaient.
10:11De toute façon, il y a eu la photographie.
10:14Il y a toujours eu besoin d'aller regarder.
10:17Après, il y a eu des dessins.
10:18Enfin, je veux dire, avant plutôt, évidemment.
10:21Bon, et l'art, de toute façon, a toujours aussi...
10:26Il paraît même que dans les crottes de Lascaux,
10:29il y avait des dessins érotiques.
10:30Il paraît, hein.
10:32Ce n'est pas nous qui les avons dessinés, en tout cas.
10:35Vu comme tel, en tout cas.
10:36Bon, on va parler de tout ça avec vous.
10:38Vous avez envie de nous raconter en quoi ça vous a aidé,
10:42ou pas, d'ailleurs, parce qu'on peut aussi...
10:45Mais bien sûr.
10:46Et puis, donc, vous connaissez notre numéro, 0826 300 300.
10:50On va commencer dans un instant avec Tanguy,
10:53qui, justement, pense que ça a plutôt été positif pour lui.
10:5814h-16h, Brigitte Laé, Sud Radio.
11:01Philippe Arlin est avec nous, sexothérapeute.
11:05Je rappelle que vous êtes également l'auteur de Libérer votre désir.
11:08C'est en poche, sous édition de la Musardine.
11:11Et parfois, oui, le porno peut peut-être réveiller un peu notre désir.
11:15Bonjour Tanguy, merci de commencer cette émission avec nous.
11:19Bonjour Brigitte, bonjour Philippe.
11:21Bonjour Tanguy.
11:22Bonjour, merci de m'accueillir.
11:24C'est un honneur pour moi, d'être sur votre antenne.
11:27Merci.
11:28Écoutez, c'est un honneur pour nous aussi de vous recevoir, Tanguy.
11:33Vous savez, de temps en temps, c'est quand même bien que je le rappelle,
11:37j'ai des invités formidables, ça c'est sûr.
11:40Mais j'ai aussi besoin de vous, pour que vous puissiez donner votre avis,
11:44pour qu'on puisse échanger ensemble, parce que sinon, on serait dans du dogmatisme.
11:52Moi, j'ai envie de savoir en quoi le porno vous a influencé, justement, Tanguy.
11:59C'est presque un sujet philosophique.
12:01C'est vrai, c'est vrai.
12:05Bon, je suis ici d'une famille catholique, j'ai été élevé chez les prêtres, chez les curés.
12:11Donc du coup, c'est vrai que pour moi, la sexualité était quelque chose qui était un petit peu extérieur au raisonnement habituel.
12:18Et c'est vrai que, bon, j'ai découvert la pornographie vers 12, 13, 14 ans, grosso modo,
12:24avec d'abord, vous savez, il y avait des, comment on appelle ça, des petites revues, des bandes dessinées,
12:31genre Isabella, etc., Magella, etc.
12:33Et en fait, la pornographie, moi, m'a aidé à classifier, à classifier, en fait, les fantasmes.
12:40Évidemment, j'avais des fantasmes, mais je n'y avais pas accès.
12:44Et du coup, ça m'a aidé, en fait, à classifier un petit peu mes fantasmes,
12:48à me rendre compte que finalement, je n'étais pas quelqu'un d'anormal,
12:51avec des idées, avec des envies, avec des besoins.
12:53C'est-à-dire que vous avez vu, donc, des photos, puisque c'était des magazines,
12:58et qui vous excitaient ou qui ne vous excitaient pas,
13:02et ça vous a permis de vous dire, de toute façon, s'il y a des photos comme ça, c'est que ça existe.
13:08Et c'était rassurant.
13:10Ça normalise votre...
13:12C'est ça, ça me rendait normal.
13:14C'est-à-dire que je me disais, tiens, finalement, il y a ça.
13:16Alors ça, ça me plaît. Non, ça, ça ne me plaît pas.
13:18Ça, ça m'intéresse. Oui, ça, ça m'intéresse.
13:20Suivant.
13:20Du coup, ça rendait réel, en fait.
13:24Voilà, ça rendait réel, et me projetait, en fait, dans un univers.
13:29Bon, ça m'a bien évidemment provoqué du rêve, quoi.
13:32Tu as donné du rêve.
13:35En plus, je dois avouer qu'à l'époque, puisque j'ai un peu plus de 60 ans,
13:39à l'époque, c'était quelque chose qui était beau, qui était raffiné.
13:44Il y avait, dans la pornographie, il y avait des scénarios.
13:48Il y avait des histoires.
13:51On vous emmenait, en fait, avec des personnages.
13:53Et du coup, la partie rêve, elle y était.
13:55Bon, bien évidemment, il y avait toujours une partie locale technique.
13:58Mais il y avait, en fait, une véritable histoire.
14:03Oui, oui, c'est...
14:04Vous regardiez ça à la fin des années 70, quoi.
14:09C'est ça, exactement.
14:10On était nombreux, alors.
14:14Vous avez peut-être regardé les mêmes.
14:16On a peut-être regardé les mêmes.
14:18Mais là où je vous rejoins complètement, c'est quand vous dites,
14:21oui, il y avait une esthétique, oui, il y avait une histoire, il y avait tout ça.
14:24Alors peut-être que c'est comme ça que mon cerveau s'est formé.
14:27Et que du coup, aujourd'hui, j'ai un peu de mal avec les choses qui vont trop, trop vite au but.
14:32Mais moi, je me suis posé la question récemment, j'en discutais,
14:37et je vais vous faire part de ma réflexion, Tanguy, Philippe Harlin,
14:42et vous pourrez tous les deux réagir.
14:44Mais est-ce qu'au fond, la différence entre ce qu'on voit quotidiennement et le porno,
14:53est-ce que ce n'est pas la même, cette différence ?
14:55C'est-à-dire que dans les années 75, on ne parlait pas beaucoup de sexe,
15:00on était quand même...
15:02Donc, ce qu'on voyait était un peu plus soft que ce qu'on voit aujourd'hui.
15:06Mais aujourd'hui, on parle tellement de sexe, ça a tellement été...
15:11qu'il faut montrer...
15:13Enfin, que le porno, forcément, montre des trucs plus hard, non ?
15:17Oui, alors, si je peux me permettre...
15:19Oui, oui, bien sûr.
15:20...dé mon point de vue.
15:22Non, je trouve que ça a dérapé, en fait, vers de la violence, vers de l'irrespect.
15:26Maintenant, c'est de la performance.
15:28D'abord, il y a très peu...
15:29Alors, bon, ce n'est pas vrai, ce que je vais dire,
15:30parce qu'il y a quand même encore quelques films, Dieu merci,
15:34qui sortent de certaines industries françaises
15:36où il y a des vrais scénarios, des actrices, des personnes vraies
15:40à qui on a envie de s'attacher.
15:42Mais je trouve que dans l'ensemble, c'est devenu essentiellement violent,
15:45démonstratif, voyeur, si vous me permettez l'expression, quoi.
15:50Et je pense que ça peut même être démonralisant, démotivant.
15:53Je trouve que ça donne une image piètre de la sexualité.
15:57Et si jamais on essaie de reproduire ce qu'on voit dans les images d'aujourd'hui,
16:01je peux vous dire que ça peut même faire perdre confiance en soi,
16:05n'importe quelle personne qui n'arriverait pas, bien évidemment,
16:07à reproduire ce qu'il voit.
16:09Alors qu'à l'époque, dans les années 70 et début 80,
16:13c'était quelque chose de normal, en fait.
16:15C'était moins performant, en tout cas.
16:18C'était moins performant, exactement.
16:20Il y avait moins de...
16:21Je ne sais pas, on a toujours tendance à penser que c'était mieux de notre temps.
16:25Alors je ne sais pas.
16:27Pas forcément mieux.
16:28Mais là où je vous rejoins, Brigitte, je suis un petit peu entre les deux.
16:31C'est-à-dire que je vous rejoins dans le sens où, quelque part,
16:35le porno, le regard et la manière de filmer aujourd'hui
16:39est lié aussi au rapport qu'on a au sexe dans la société.
16:43Là, je suis tout à fait d'accord.
16:44Donc c'est plus trash, c'est plus direct, c'est plus droit au but.
16:48On va montrer des pratiques qu'on n'aurait pas montrées à l'époque.
16:52Il y avait une pudeur, comme il y avait une pudeur dans la société,
16:55autour de la sexualité.
16:58Les films porno homosexuels se sont développés sous le manteau.
17:01Ils ne sont apparus dans le grand circuit, si on peut l'appeler ainsi,
17:05que quelques années après.
17:06Donc ça, ça rejoint totalement ce que vous dites.
17:09Par contre, je pense que...
17:12Et là, c'est vraiment autre chose.
17:16Le fait de scénariser le film, quelque part,
17:19je pense qu'il y a un côté purement économique.
17:23C'est-à-dire que par rapport aux scènes de cul,
17:25tourner un quart d'heure de scène pour qu'ils en arrivent
17:29à juste avoir le rapport sexuel,
17:31en gros, on a fini par faire du montage de plus en plus serré
17:34sur la scène de cul et oublier la mise en scène.
17:37Et moi, en tant que sexologue, je me rends bien compte
17:40que dans ce qui participe à donner du désir,
17:44et entre autres dans l'imaginaire féminin,
17:47c'est le contexte.
17:48C'est comment une situation se transforme
17:51en quelque chose de sexuel.
17:53Comment on bascule d'un dîner mondain
17:55à tout le monde enlève les assiettes de la table
17:58et se retrouve à faire l'amour.
18:00C'est ça qui est la montée en désir.
18:04Après, je ne dis pas que le reste n'est pas excitant.
18:06Et ça, je ne pense pas que ça ait disparu,
18:08parce que moi, j'entends toujours la même demande
18:10chez mes patients de scénario de comment on arrive.
18:14Et on le voit bien aussi dans certains films
18:16qui mettent en scène un détournement d'une pratique
18:19pour arriver à un rapport sexuel.
18:21C'est vraiment un élément.
18:23Et je trouve que quand on n'est trop que dans le rapport sexuel,
18:26on peut manquer de ça.
18:28Mais là où je vous rejoins,
18:29c'est que ce qui se passe dans le rapport
18:32est à l'image de ce qui se passe dans notre société
18:34par rapport au sexe.
18:35Effectivement, l'ouverture des pratiques, etc.,
18:38qui n'existait pas avant,
18:40illustre bien notre société.
18:42Oui, je pense que les films porno de la fin des années 70
18:46sont à l'image de cette société.
18:49Aujourd'hui, on peut les regarder avec un peu de nostalgie,
18:52on peut même en sourire.
18:53Il y a de très bons films, d'ailleurs.
18:56Mais si on tournait ce genre de film aujourd'hui,
19:00je pense que ça ferait bizarre.
19:03Mais les codes vestimentaires, les codes physiques,
19:06les codes de l'épilation,
19:08tout s'est modifié.
19:09Les rapports au corps ne sont pas les mêmes.
19:11Donc, en cela, évidemment,
19:14qu'on ne peut pas filmer un porno aujourd'hui
19:16comme on le filmait à l'époque,
19:18où il faudrait créer des personnages de manière artificielle.
19:20C'est l'image d'une époque, je pense.
19:25Le porno, il est très inscrit dans son époque.
19:27Oui, je pense que c'est vraiment...
19:29D'ailleurs, on l'appelle l'âge d'or.
19:32Tanguy, vous avez connu l'âge d'or du porno.
19:35Oui, on est deux.
19:35Oui, tout à fait.
19:37Mais c'est vrai que, pour en revenir à ce que disait Philippe,
19:39le contexte est tellement important.
19:42Et même aujourd'hui,
19:44quels que soient les partenaires avec lesquels on va s'amuser,
19:47le contexte est absolument indispensable.
19:49Donc, vous n'avez pas...
19:51On n'arrive pas, quelque part, hop, on se déshabille
19:53et puis hop en avant la musique.
19:56Donc, du coup, le contexte est vraiment indispensable
19:58à la mise en condition, aux rêves, aux fantasmes
20:01et puis à la concrétisation, en fait, de la situation.
20:04Selon moi, bien évidemment.
20:05Oui, bien sûr.
20:06Mais je pense que la sexualité, pour beaucoup de gens,
20:11c'est mieux quand on a une mise en bouche, si je puis dire.
20:15Mais en même temps, on est obligé de reconnaître Tanguy
20:20quand on voit comment les jeunes, par exemple, la génération Z,
20:25comment déjà, ils vont échanger des sextos
20:29ou ils vont parler de sexe de manière tellement crue
20:33qu'on peut quand même imaginer que la pornographie d'aujourd'hui
20:39ne doit pas les choquer spécialement.
20:41Je ne pense pas qu'à les chocs.
20:43Après, je ne sais pas qui a été là le premier,
20:45comme toujours la théorie de l'œuf ou de la poule.
20:48Est-ce que c'est ce porno qui a créé un rapport
20:50vraiment direct au sexe et dans le dialogue, etc.
20:54Ou est-ce que le porno est venu répondre
20:56à quelque chose qui était en train de s'installer ?
20:59Ça, je serais bien incapable d'y répondre.
21:01Oui, mais il m'a semblé lire, moi, des statistiques
21:04comme quoi, justement, les jeunes pratiquaient beaucoup moins
21:06que les garçons avaient de plus en plus peur des filles, etc.
21:09Est-ce que, justement, il n'y a pas un lien aussi entre les deux,
21:13entre cette violence qui s'est installée dans la pornographie actuelle
21:16et une image fausse, faussée de la relation en question ?
21:22Oui, oui, bien sûr.
21:23De toute façon, la pornographie, il faut bien se dire une chose,
21:25c'est un produit de consommation et qui répond donc à une demande.
21:28De toute façon, je pense que si demain, il y a une demande de...
21:35Et puis, il y a une chose quand même, on n'en a pas parlé
21:38parce que ce n'est pas de la pornographie,
21:39mais c'est quand même aussi très intéressant.
21:42Actuellement, ce qui marche le mieux en littérature
21:44pour les jeunes femmes, c'est la new romance un peu hard.
21:48C'est-à-dire que ce sont des jeunes femmes qui subissent des...
21:52C'est les dérivés de 50 nuances de gré.
21:54Exactement.
21:55Oui, il y a 365 jours, etc.
21:57Oui, complètement.
21:57Donc, on voit bien que...
22:00Mais parce que je crois quand même que la pornographie,
22:04elle montre une sexualité un peu brute.
22:08Oui, oui, oui.
22:09De toute façon.
22:10Elle est l'expression, je crois, du désir, de la pulsion.
22:14Elle est vraiment le...
22:15C'est l'animalité dans notre sexualité.
22:16Ce n'est pas du roman de sexualité.
22:18Non, c'est l'animalité dans...
22:19Mais quand je parle de scénarisation ou comment on arrive au sexe,
22:24il n'y a pas...
22:24Je ne parle pas forcément de relations bluettes, d'amour, de caresse.
22:28Je parle de scénarios où, en gros, on fait déraper une situation du quotidien.
22:34C'est tous les scénarios autour de la maîtresse d'école, de l'infirmière, de...
22:38Du plombier.
22:39Voilà, exactement.
22:40Mais si vous en arrivez avec le plombier qui a déjà la culotte baissée dans la cuisine
22:45en train de s'amuser avec la ménagère,
22:49toute l'idée du scénario du plombier est tombée.
22:51C'est-à-dire qu'il se trouve que c'est un plombier qui le fait,
22:54mais ça n'a plus aucun intérêt.
22:55Bien sûr.
22:57Merci, en tout cas, Tanguy, de cet échange.
23:00Et puis, je crois que vous étiez très bien pour les préliennes minaires de cette émission
23:04qui parlent de pornographie.
23:06Merci beaucoup, Tanguy.
23:08Allez, on va se quitter d'un court instant.
23:10Je crois que j'ai un petit love conseil à vous proposer,
23:13mais j'ai aussi un petit masseur Lelo à vous proposer.
23:17Et tout ça, c'est dans un instant.
23:22Alors ça, c'est vraiment un love conseil, Philippe Arlin,
23:26puisque je vous propose cinq points importants pour mieux vivre votre vie.
23:31Alors, pas votre vie à vous, Philippe Arlin.
23:34Je sais que vous êtes tout à fait bien dans votre vie.
23:36Mais c'est vrai que j'ai trouvé qu'il y avait comme ça,
23:40parfois important de revoir comment on peut être mieux dans sa vie.
23:45Alors, le premier point pour bien vivre sa vie,
23:49c'est un vrai but en soi, et parfois, il ne suffit pas d'une vie,
23:52c'est se connaître.
23:55Vous êtes d'accord ?
23:55Oui, ce n'est pas simple.
23:57Plus on se connaît, plus on va faire les bons choix.
24:00Sinon, on est un petit peu amené à faire des erreurs.
24:04Deuxième point, il faut être relié.
24:07C'est-à-dire qu'il faut partager avec d'autres, partager ses succès,
24:12partager aussi, malheureusement, les moments difficiles.
24:17Et quand on est relié aux gens, quand on a des amis,
24:20quand on a un partenaire, quand on a une famille,
24:23en général, on va mieux traverser sa vie,
24:25parce que la solitude, de temps en temps, c'est bien,
24:28mais tout le temps, ce n'est pas bien.
24:31Nous sommes des animaux sociaux,
24:33et il faut vraiment qu'on en prenne conscience.
24:35Troisième point, il faut toujours avoir envie de s'ouvrir, d'apprendre.
24:40Et c'est pour ça que le moment de la retraite,
24:41c'est toujours un moment délicat,
24:42parce qu'il ne faut pas se retirer, si je puis dire, de la vie.
24:48Oui, mais là, il y a un débat.
24:50C'est que pour ça, je pense qu'il faut aussi pouvoir en profiter
24:53le plus jeune possible.
24:56Je pense que c'est important pour que la curiosité reste vive.
25:02il faut aussi que le corps soit en mesure de nous accompagner.
25:05Oui, mais je veux dire, on peut s'ouvrir, on peut apprendre,
25:08pas uniquement par le corps.
25:10C'est très important de rester curieux,
25:14parce que c'est ce qui reste de plus en rapport avec la vie.
25:18Oui, mais ça, on peut être curieux à n'importe quel âge,
25:21ce n'est pas un problème de penser à sa retraite.
25:23Il ne faut pas attendre d'être à la retraite pour apprendre.
25:27Il faut commencer à être curieux et ne pas arrêter.
25:29Exactement.
25:30Quatrième point, prendre toujours un tout petit peu de temps pour soi.
25:34Ce n'est pas de l'égoïsme,
25:35c'est juste d'apprendre à se détendre,
25:38parce que quand on fait un peu de temps pour soi,
25:42on peut faire le point et on peut mieux comprendre
25:44où on en est et justement,
25:46qu'est-ce qu'on a envie, qu'est-ce qu'on n'a plus envie.
25:49Ça me fait penser à l'émission qu'on a faite hier.
25:52C'est vraiment prendre le temps de se connaître.
25:54Qu'est-ce qu'on veut ?
25:55Qu'est-ce qui est important pour nous ?
25:57Hier, on parlait dans la sexualité,
25:59mais c'est vrai en général dans toute la vie.
26:01Je ne parle pas de se connaître,
26:02ça c'était le premier point.
26:04Je parle d'avoir du temps pour soi,
26:06pour faire des petits bilans.
26:08Moi, je pense à certaines personnes
26:10qui travaillent énormément,
26:12notamment dans nos métiers.
26:13C'est vrai qu'on fait des métiers
26:14où on peut être tout le temps, tout le temps,
26:15tout le temps sur la brèche.
26:17Finalement, on ne sait plus qu'est-ce qu'on a vraiment envie.
26:23C'est le moment de pause.
26:23Et je crois que c'est vraiment important
26:25de temps en temps de savoir se relaxer.
26:27Donc les pauses.
26:28D'accord.
26:29Et cinquième point,
26:31il ne faut pas oublier qu'on est aussi des êtres créatifs,
26:34au sens large du terme.
26:36Ce n'est pas nécessaire d'être un artiste,
26:37mais on peut créer dans des tas de...
26:41Par exemple, jardiner,
26:42c'est être créatif,
26:45peindre,
26:47faire la cuisine.
26:49J'ai même envie de dire,
26:51il y a des personnes qui vont faire le ménage
26:53en étant créatifs,
26:54parce que du coup,
26:55ils vont changer un peu la place des objets
26:57dans leur intérieur, etc.
26:59Avoir une interaction avec la matière,
27:02se sentir vraiment agir,
27:05c'est important.
27:06Mais la créativité,
27:07vous avez raison de le dire,
27:08ce n'est pas forcément être artiste,
27:09c'est juste être capable
27:12d'exprimer quelque chose
27:13qui vient de nous.
27:14Voilà.
27:15Sortir de ce qu'il y a de soi.
27:16Sortir de l'extérieur,
27:17vers l'extérieur.
27:18Voilà.
27:19Eh bien,
27:19si vous avez envie,
27:20vous pouvez le réécouter en podcast,
27:23ce Love Conseil.
27:24C'est un sacré programme.
27:25C'est un sacré programme.
27:26Je vous assure,
27:27si vous remplissez bien ces cinq points,
27:29votre vie ira très très bien.
27:31Bonjour Manuela.
27:32Merci d'être avec nous.
27:33Mais juste avant de vous donner la parole,
27:36je vous rappelle que c'est le moment
27:37de vous inscrire
27:38si vous voulez gagner ce masseur personnel
27:41Lily 3 de la marque Lelo.
27:44Un masseur personnel.
27:47C'est un petit compagnon,
27:48comme ça,
27:48que vous pouvez mettre dans votre sac.
27:49Vous pouvez le prendre dans la baignoire
27:51parce qu'il est étanche.
27:53Il a dix modes de vibration.
27:55Et puis,
27:56si vous le voulez,
27:57il faut,
27:58c'est quand même très très simple,
27:59vous envoyez un SMS,
28:00vous envoyez Brigitte au 72018.
28:02Et l'un d'entre vous
28:04sera tiré au sort
28:05et repartira avec ce masseur Lelo.
28:07Bonne chance à tous.
28:09Manuela,
28:10merci d'être avec nous.
28:11Du coup,
28:11vous ne pouvez pas envoyer un SMS.
28:13Vous êtes obligés de témoigner.
28:15Vous le ferez lundi.
28:17On rejouera.
28:18Ne vous inquiétez pas.
28:19D'accord.
28:20Bonjour Brigitte.
28:21Bonjour Philippe.
28:22Bonjour Manuela.
28:22Qu'est-ce que vous avez envie de dire
28:25sur le porno,
28:26vous justement ?
28:27Alors,
28:28sur le porno,
28:29alors,
28:30par rapport à mon expérience,
28:31donc moi j'étais adolescente
28:33dans les années 90,
28:34donc ce n'était pas le même porno
28:36qu'aujourd'hui.
28:37En tout cas,
28:37on n'y avait pas accès
28:38comme aujourd'hui.
28:41En tout cas,
28:42c'était les vraies années porno,
28:44les années 90
28:45avec les hot doors,
28:46tout ça.
28:47C'était presque normal
28:50de regarder du porno
28:51et c'était cool.
28:52Il y avait du porno sur le canal.
28:53Oui, oui, oui.
28:56Exactement,
28:57exactement.
28:58Et en fait,
29:00donc ce qui était positif,
29:03donc quand on regardait du porno,
29:04moi à mon âge,
29:05quand j'ai commencé à en regarder,
29:07j'étais adolescente,
29:08il fallait louer une cassette
29:09ou des choses comme ça.
29:11Le côté positif,
29:13c'est que ça permettait
29:14de pouvoir savoir
29:16ce qui nous excitait,
29:17ce qui nous faisait fantasmer,
29:19ce qui pouvait nous émoustiller,
29:22et en même temps,
29:24nous décomplexer
29:25en tant que femme
29:26sur que c'est normal
29:27d'avoir une sexualité,
29:29c'est normal de pouvoir...
29:30Oui, oui, ça a libéré
29:32et ça a quand même libéré
29:33la sexualité,
29:34osons le dire quand même.
29:35Ah mais bien sûr.
29:36Oui.
29:36Bien sûr.
29:37Et c'est même venu illustrer
29:40l'universalité de la sexualité,
29:43c'est-à-dire on a tous ça en commun.
29:45C'est normal d'en avoir envie,
29:47ça fait partie de ce qui nous constitue
29:50et peut-être qu'on ne va pas avoir envie
29:52de ce qu'on voit,
29:53mais on va avoir envie d'autre chose.
29:55En tout cas,
29:55le fait de voir cette sexualité,
30:00oui, ça peut nous réconcilier
30:01avec le fait d'en avoir une.
30:04Oui, tout à fait.
30:05Donc ça décomplexe là-dessus
30:07et ça normalise en fait
30:08justement le fait d'avoir envie,
30:11le fait d'être curieux
30:12à essayer des choses
30:14ou que ce soit normal
30:17pour une femme
30:17de pouvoir changer de partenaire.
30:18Et pour une femme,
30:20et c'est important ce que vous dites,
30:21Manuela,
30:22parce qu'en effet,
30:22je pense que ça peut-être libérer
30:24encore plus les femmes
30:25que les hommes.
30:26Finalement,
30:26là, en vous entendant,
30:27j'essaie de penser...
30:28Moi, je suis complètement d'accord
30:30avec cette idée.
30:31Après,
30:32on parle de vraiment
30:34cette notion
30:36de rendre à la femme
30:39le droit d'avoir envie,
30:40le droit de désirer,
30:41d'être désirante
30:43et non pas désirable.
30:44Et oui,
30:45dans ce sens-là,
30:46le porno,
30:48il n'a peut-être pas donné,
30:50et on pourrait faire un débat là-dessus,
30:51la meilleure position aux femmes,
30:53mais il leur a donné une place
30:54dans la sexualité
30:55qu'elles n'avaient pas forcément.
30:57Oui,
30:58et ça a permis également,
31:00en tout cas,
31:01pour certaines femmes,
31:03de se rendre compte
31:04de la puissance
31:06et du pouvoir
31:07qu'elles pouvaient avoir
31:08sur les hommes.
31:10Ah, vous croyez ?
31:11Vous croyez, Manuela ?
31:13Ce serait nous
31:15qui serait responsable
31:17de leurs érections ?
31:19Je pense tout à fait
31:21et de même pouvoir
31:22de temps en temps
31:23un petit peu les manipuler.
31:25Oh,
31:25franchement là,
31:26c'est un scoop.
31:29Non,
31:29mais bien sûr,
31:30bien sûr,
31:31il y a
31:32quelque chose
31:34qui est de l'ordre de...
31:37Il y a des choses
31:38qui ont été désacralisées,
31:41normalisées dans ce sens-là,
31:42elles ont été désacralisées,
31:43désacralisées,
31:44ça existe.
31:44Ça a montré aux femmes
31:48qu'elles pouvaient avoir
31:49une relation sexuelle
31:51sans pour autant
31:52faire des enfants.
31:53Oui.
31:54Puis ça humanise le désir,
31:56c'est-à-dire que là,
31:56vraiment,
31:57il y avait une expression libre
31:58et des deux côtés,
32:00c'est-à-dire qu'il n'y avait pas
32:02que les hommes
32:02qui étaient dans le désir,
32:03il y avait aussi
32:04profondément les femmes.
32:05Mais est-ce que,
32:06je vous pose la question
32:07parce que ce serait important
32:08quand même
32:09de ne pas généraliser,
32:11vous étiez peut-être
32:13quand même une femme
32:13qui était plutôt bien
32:14dans sa peau ?
32:17Alors, non,
32:18justement,
32:19non, pas forcément.
32:20Et du coup,
32:21il y avait un compte...
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