- il y a 15 heures
Avec Joseph AGOSTINI, psychanalyste
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00:00:00Parlons vrai.
00:00:02Les informations avec Elsa Rueau.
00:00:03Bonjour, bonjour à toutes, bonjour à tous.
00:00:05Emmanuel Macron va se rendre à Marseille d'ici un mois.
00:00:08Le président de la République a tenu une réunion de crise à l'Elysée consacrée au narcotrafic.
00:00:13Réunion avec tous les acteurs concernés qui fait suite au drame de jeudi dernier à Marseille.
00:00:17L'assassinat du frère d'un militant engagé contre le trafic de drogue.
00:00:21Les obsèques de Mehdi-Kessassi ont lieu cet après-midi.
00:00:25Et cet homicide est inédit dans le pays, a rappelé le ministre de l'Intérieur Laurent Nunez.
00:00:29à la sortie de cette réunion.
00:00:30Nous avons collectivement constaté que c'était évidemment pas un règlement de compte classique
00:00:36comme on pouvait malheureusement déplorer dans le cadre du paysage de la lutte contre le trafic de stupéfiants.
00:00:42Et que c'était manifestement un crime d'intimidation.
00:00:46Un crime d'intimidation.
00:00:48Et d'ailleurs, plusieurs personnes autour de la table ont évoqué le fait qu'il y avait ici un point de bascule.
00:00:54Ce meurtre préparé était totalement inédit.
00:00:58Donc c'était un véritable point de bascule.
00:01:00Et le ministre de l'Intérieur lui aussi va se rendre à Marseille.
00:01:03Laurent Nunez annonce un déplacement jeudi avec le ministre de la Justice Gérald Darmanin.
00:01:08Wolem Sansal de retour en France.
00:01:10C'est son comité de soutien qui l'annonce.
00:01:12L'écrivain franco-algérien a pu rentrer chez lui.
00:01:15Il avait d'abord été hospitalisé en Allemagne après sa libération la semaine dernière.
00:01:19Wolem Sansal avait été gracié par le président algérien après presque un an de détention.
00:01:23Volodymyr Zelensky continue de rencontrer ses partenaires.
00:01:27Le président ukrainien est en Espagne.
00:01:29Et il annonce se rendre en Turquie demain pour tenter de relancer les négociations.
00:01:33Hier, il avait acté l'achat d'une centaine d'avions Rafale à la France.
00:01:37Paris accusé aujourd'hui par la Russie d'alimenter la guerre.
00:01:41Enfin, on consomme encore trop d'antibiotiques en France.
00:01:43Consommation en hausse de plus de 5% l'an dernier selon Santé publique France.
00:01:47En 2024, plus de 27 millions de patients ont eu au moins une prescription d'antibiotiques, soit 40% de la population.
00:01:55L'agence sanitaire a l'alerte sur le risque d'avoir des bactéries de plus en plus résistantes aux antibiotiques.
00:02:01Voilà pour l'info. Bon après-midi.
00:02:04Tout de suite, nous retrouvons Jean-Paul Delferrier pour le résultat des courses.
00:02:07Bonjour Jean-Paul.
00:02:09Bonjour Brigitte, bonjour à tous.
00:02:10Nous étions aujourd'hui sur les commandes de Chantilly pour le tir des cartes et quand c'est plus qu'il y avait la victoire du 12 à Bélar-MF à plus de 40 contre 1.
00:02:18Photographie pour la deuxième place entre le 6 No Limit Dream et le 8 Star Rock.
00:02:23Quatrième, le 11 Souvenir des Cajules.
00:02:26Cinquième, le 10 Zaccapo.
00:02:2812 photos 6, 8, 11 et 10.
00:02:31Vous retrouverez dans quelques instants le résultat définitif sur sudradio.fr.
00:02:35Merci Jean-Paul Delperrier et ces résultats, vous les retrouvez sur sudradio.fr.
00:02:40Bonjour à tous, nous allons parler de, pas tout à fait de politique aujourd'hui sur sudradio durant ces deux heures.
00:02:54Mais on va se poser la question, est-ce que c'est facile d'être la femme d'un président de la République ?
00:02:59Alors on a vu comment récemment Brigitte Macron a subi des attaques assez ridicules quant à son identité de genre.
00:03:06Sans nul doute, la haine envers le président a rejaillit sur elle.
00:03:10Mon invité Joseph Agostini vient de sortir un livre sur les premières dames de France.
00:03:18Enfin, les premières dames, en tout cas les femmes des présidents de ces dernières décennies.
00:03:26Et c'est vrai qu'on va passer de Yvonne à Brigitte, en passant par Carla, Bernadette, Valérie et encore bien d'autres.
00:03:32Et on voit qu'il s'agit d'abord de femmes qui tentent de vivre leur vie de femme en fonction d'une époque.
00:03:37En tout cas, en 70 ans, c'est vrai que le monde a énormément changé et la position des femmes a évolué.
00:03:43Mais pour autant, est-ce si facile d'être une femme d'eux ?
00:03:48Je vous pose la question, à vous qui nous écoutez, vous êtes peut-être l'épouse d'un homme qui a une situation professionnelle importante.
00:03:55Et comment parvenez-vous à rester celle que vous avez envie d'être, tout en acceptant d'être l'épouse de monsieur ?
00:04:02On peut aussi se poser la question de la vie de couple.
00:04:05En quoi est-ce si contraignant ?
00:04:07Est-ce qu'on perd un peu de son identité, justement, lorsqu'on épouse un homme ?
00:04:12Aujourd'hui, on n'est pas obligé de prendre son nom, mais c'était encore le cas il n'y a pas si longtemps que ça.
00:04:19En tout cas, vous pouvez nous appeler pour témoigner.
00:04:22Et puis, si vous avez des questions à poser à Joseph Agostini, qui est avec nous, sur l'une des premières dames, n'hésitez pas.
00:04:30Je vous rappelle que notre numéro de téléphone a changé pour l'instant.
00:04:34Il faut appeler le 0153 92 22 60.
00:04:400153 92 22 60.
00:04:43Vous le retrouvez sur notre site, sur sudradio.fr, évidemment, si vous n'avez pas eu le temps de le noter.
00:04:49Joseph Agostini, merci d'être avec nous. Bonjour.
00:04:51Bonjour Brigitte.
00:04:53Vous avez écrit ce livre « Première dame » sur le divan, aux éditions Duneau.
00:04:57Et c'est vrai que c'est intéressant, parce qu'on voit bien, depuis Yvonne, la femme du général de Gaulle, jusqu'à Brigitte Macron,
00:05:08on est passé, en fonction presque de l'époque et de la société, de femmes très différentes.
00:05:17Ah oui, absolument. D'ailleurs, je crois qu'elles ont vraiment la couleur du temps, ces Premières Dames.
00:05:22Oui, absolument. C'est assez étonnant, d'ailleurs. On se demande si elles ont été obligées, justement.
00:05:26Et c'est ça la question que vous posez aussi un peu dans ce livre.
00:05:31Est-ce qu'on est obligés, finalement, de rester un peu comme les mœurs de son époque ?
00:05:37Je crois qu'il y a aussi la question de l'inconscient collectif, au fond, et de la rencontre inconsciente avec l'époque.
00:05:45Et il y a toujours des questions qui taraudent, des non-dits aussi, des manières de faire, des postures.
00:05:51Alors, comme vous le dites, quand on voit Yvonne de Gaulle, au fond, qui n'a jamais été photographiée avec son mari, il faut le dire, quand même.
00:05:59Oui, mais c'était l'époque où on ne montrait pas tellement tout le monde en photo. Aujourd'hui, ça serait impensable.
00:06:04Ah ben, c'est impensable, exactement.
00:06:06Donc, on a Yvonne de Gaulle, effectivement, et on passe ensuite à Claude Pompidou, qui, elle, invitait des artistes, qui étaient une esthète, une fine esthète.
00:06:17Elle était un petit peu en avance, peut-être, sur son époque, Claude Pompidou.
00:06:21Absolument. Et d'ailleurs, on observe, d'ailleurs, Claude Pompidou était en avance, Annemone était peut-être en retard.
00:06:26On pourrait dire ça, oui, oui.
00:06:27Il y avait comme une résistance. Et à chaque fois, c'est fait de progressisme, comme ça, de moments un peu fastes au niveau de l'évolution, comme ça, de la, peut-être, se sortir de ce carcan, de ces carcans-là, de ces protocoles.
00:06:43Et puis, de moments où on y revient et on tient à la fameuse, la vieille tradition française.
00:06:50Oui, et en même temps, chaque femme, finalement, a quand même marqué son époque.
00:06:56Enfin, on pense, par exemple, à la femme de François Mitterrand, Daniel, qui s'est quand même permise d'être en contradiction avec son mari, certaines fois.
00:07:08Vous en parlez dans ce livre.
00:07:10Et puis, on voit aussi Cécilia, qui, au moment où Nicolas Sarkozy est élu, le quitte.
00:07:18C'est assez étonnant aussi, ça.
00:07:20On aurait pu penser que ça serait une erreur, et finalement, pas du tout.
00:07:24Non, c'est vrai.
00:07:26Et c'est vrai que Daniel Mitterrand, par exemple, représente les années 80 en France.
00:07:32Quand on la regarde, dans son look, dans sa manière d'être, dans aussi ses engagements humanistes et humanitaires,
00:07:41il y avait comme ça une envie de porter la parole de la Mitterrandie.
00:07:47Alors qu'à partir de 2007, effectivement, on a affaire à des dames qui s'affranchissent beaucoup, aussi, quand même, de leur mari.
00:07:56On vous parlait de Cécilia, effectivement, au tout début, mais il y a aussi Valérie Tréor-Belleur.
00:08:01Carla, qui continue à sortir un disque après avoir épousé le président.
00:08:06Absolument, voilà, qui est une chanteuse et qui le reste, au fond, qui est identifiée comme artiste, avant d'être une femme d'eux, une première dame.
00:08:14Il y a comme ça un affranchissement, alors toujours relatif.
00:08:19Et effectivement, toujours, quand on voit Carla Brugno, aujourd'hui, tellement fidèle à Nicolas Sarkozy,
00:08:25qui étonne comme ça, par sa ferveur.
00:08:28Oui, oui, oui, parce que c'était une femme très libre, justement,
00:08:31et on a l'impression qu'elle s'est un petit peu glissée dans la peau de la femme de Nicolas Sarkozy.
00:08:37Et c'est ça, la question, d'ailleurs, qu'on va se poser tout au long de cette émission,
00:08:41avec des femmes qui vont, j'espère, témoigner.
00:08:44Vous pouvez aussi, d'ailleurs, envoyer un SMS, si vous préférez, Brigitte,
00:08:49au 7-20-18, et je rappelle notre numéro, 01-53-92-22-60.
00:08:56Est-ce que, oui, quand on épouse un homme qui a un statut important,
00:09:01est-ce qu'on est obligé, un peu, de se glisser dans un moule ?
00:09:05Ça semble quand même, si on réfléchit bien,
00:09:08ça semble quand même être un petit peu le cas, je crois.
00:09:11Forcément, enfin, ça paraît évident,
00:09:12parce qu'on sait la capacité de la femme à se sacrifier.
00:09:16Oui, mais je crois qu'effectivement,
00:09:19elle doit répondre à des attentes,
00:09:22et elle ne doit pas décevoir.
00:09:24Mais vous savez, je pense qu'une première dame,
00:09:27ça peut jouer un mandat présidentiel.
00:09:30Oui, c'était la question que j'allais justement vous poser.
00:09:32Est-ce qu'au fond, ça donne une couleur de l'homme ?
00:09:37Parce qu'on est avec telle femme, ce n'est pas par hasard.
00:09:41D'ailleurs, à un moment donné, vous parlez peut-être de Gabriel Attal,
00:09:45qui pourrait être le prochain président.
00:09:48Ce serait la première fois qu'un homme...
00:09:50Un first gentleman.
00:09:51Oui, exactement.
00:09:53Donc tout ça, ce n'est pas anodin.
00:09:55Et d'ailleurs, pour l'instant, en France,
00:09:57on n'a pas encore eu de présidente.
00:09:58On a eu des premières ministres, mais pas encore de présidentes.
00:10:02Est-ce que les hommes voteraient si facilement que ça pour une femme en France,
00:10:07quand on sait qu'ils sont quand même un peu machos ?
00:10:09On ne sait pas.
00:10:10Ah, mais c'est une question, effectivement, on ne sait pas.
00:10:13Ségolène Royal a peut-être perdu à cause de ça.
00:10:17Enfin, c'est des questions qu'on va voir, ce qu'ils nous disent, ceux qui nous écoutent.
00:10:21Vous savez, je crois que la qualité première de la première dame, c'est l'art de se taire.
00:10:26Parce que c'est très difficile, il me semble, de tenir le protocole en en sachant tellement.
00:10:31Parce qu'on sait beaucoup de choses sur l'oreiller.
00:10:33Et quand je dis qu'elle peut jouer à mon âme présidentielle pour une réélection,
00:10:37il y a quand même une pression.
00:10:39On l'a vu avec Daniel Mitterrand, quand même.
00:10:41Il y avait une sorte de deal.
00:10:43C'est-à-dire que lui ne parlait pas de son cancer, que lui ne parlait pas de sa fille.
00:10:47Et qu'en échange, elle prenait des libertés.
00:10:51En s'érigeant, par exemple, contre la dictature chinoise.
00:10:55On lui avait demandé, on avait demandé à l'époque à François Mitterrand de faire taire sa dame.
00:11:00Donc, il y a un contrat, il y a quelque chose qui se passe.
00:11:03Et à chaque fois, c'est ça dont il est question dans ces couples-là.
00:11:06C'est-à-dire, on sent bien qu'on est assis sur un volcan quand on est en couple avec quelqu'un
00:11:11et quand on a un poste d'aussi haute responsabilité.
00:11:15Vous avez raison, le livre de Valéry Trier-Vellaire a fait beaucoup de tort à François Hollande.
00:11:23Ça paraît évident.
00:11:24C'est vrai que ça n'a pas joué.
00:11:26Parce que je pense que c'est comme c'était les premiers mois,
00:11:28puisque la rupture a été consommée très vite.
00:11:32Mais quelqu'un, par exemple, une première dame qui s'amuserait à parler
00:11:35au moment où le président est en train de se représenter,
00:11:40ça, ça n'a jamais existé.
00:11:41Elles ont été très sages, les premières dames, vis-à-vis de leur mari quand même.
00:11:45Parce qu'aucune n'a fait scandale.
00:11:47Vous voyez, c'est la peur du scandale.
00:11:49Et elles ont toujours été très corporate.
00:11:53Après tout, elles ont toujours eu des intérêts à l'être.
00:11:57On l'imagine, bien sûr.
00:11:58Mais au fond, il n'y a pas eu de coup de canif violent dans le contrat.
00:12:02Alors, effectivement, vous avez raison à l'acceptation de Valéry Trier-Vellaire.
00:12:05Mais ça n'a pas duré.
00:12:06Et je crois qu'elle n'a pas vraiment été identifiée en tant que première dame.
00:12:09Parce qu'on connaît François Hollande et Ségolène Royal.
00:12:11C'est bien, ça, son drame.
00:12:13Absolument, elle l'a dit.
00:12:14Elle a dit qu'elle avait été très déçue.
00:12:16Mais je crois que, du coup, comme elle n'était pas très identifiée,
00:12:19comme elle n'était pas là depuis très longtemps,
00:12:21sa parole, bien, effectivement, elle est un peu escantée,
00:12:25comme ça, la renommée de François Hollande.
00:12:26Mais ça n'a pas cassé l'idole, on va dire.
00:12:30Mais c'est vrai que c'est difficile, c'est périlleux, effectivement.
00:12:33Un couple, c'est périlleux.
00:12:34Alors, un couple de pouvoir, n'en parlons pas.
00:12:36N'en parlons pas.
00:12:37En tout cas, Joseph Agostini, vous êtes psychanalyste.
00:12:40C'est dans ce livre, Première dame sur le divan, aux éditions d'Uno,
00:12:43vous évoquez, justement, tout l'inconscient collectif,
00:12:47tout ce qui véhicule ces premières dames.
00:12:51Et vous faites un petit chapitre sur une première dame
00:12:54qui a marqué le monde, Jackie Kennedy,
00:12:57qui, en effet, elle aura peut-être quand même eu une vraie place
00:13:03dans la politique des États-Unis.
00:13:07Oui, disons que Jackie Kennedy,
00:13:11c'est la première dame qui s'est distinguée,
00:13:13la première première dame, la première first lady,
00:13:16qui s'est distinguée par sa beauté.
00:13:18Et ça, c'est vrai que c'est quelque chose qui n'existait pas.
00:13:21C'est-à-dire, on n'avait jamais vu une première dame
00:13:22qui mettait en avant son esthétique.
00:13:26Et combien ça a été important pour les femmes.
00:13:28Et sa féminité, même.
00:13:28Sa féminité, absolument.
00:13:30Son esthétique, justement, si particulière.
00:13:33Parce qu'il y avait aussi la petite secrétaire
00:13:35devenue la petite fiancée du peuple, quoi.
00:13:37Il y avait cette idée comme ça
00:13:38qu'elle pouvait charmer les hommes,
00:13:41elle pouvait émouvoir le peuple,
00:13:43et elle pouvait aussi montrer
00:13:44que tout était possible, au fond, à ces Américains.
00:13:47Il n'y avait pas que le safe mind man à l'américaine.
00:13:49Il y avait aussi cette femme affranchie d'une certaine...
00:13:53Oui, c'était encore une mamie.
00:13:55Mamie Eisenhower était très gandée avant de telle, vous voyez.
00:13:58C'est pas pareil, oui.
00:13:59Et puis, elle faisait des gâteaux aussi dans sa cuisine.
00:14:01C'était autre chose.
00:14:02C'était vraiment la ménagère.
00:14:03Alors que, bon, voilà,
00:14:05Jackie Kennedy a eu cette possibilité,
00:14:07s'est tout faire de cette possibilité-là.
00:14:09Mais je dirais que ce qui est intéressant aussi
00:14:11dans son parcours,
00:14:12c'est à quel point elle est tombée de son piédestal,
00:14:14une fois...
00:14:15Oui, une fois qu'elle a épousé Honestis.
00:14:17Absolument.
00:14:18Et une fois qu'elle n'a pas, justement,
00:14:19assumé son rôle de veuve.
00:14:21Parce qu'on aurait bien aimé la voir,
00:14:23veuve éplorée toute sa vie.
00:14:24Alors là, les Etats-Unis l'auraient adorée.
00:14:26Mais justement, voilà la limite aussi
00:14:29à l'admiration qu'on peut avoir pour les femmes.
00:14:32C'est quand elles sortent de leur rôle,
00:14:34en quelque sorte,
00:14:35le rôle qui leur est évolué.
00:14:36Et vous pensez que c'est plus les femmes
00:14:38qui souffrent de ça que les hommes ?
00:14:40Ah, mais en tout cas,
00:14:41dans les années 60 aux Etats-Unis,
00:14:43il est certain...
00:14:44Voilà.
00:14:44Aujourd'hui, ça a bougé, évidemment,
00:14:46que les lignes ont bougé.
00:14:47Et aujourd'hui, alors,
00:14:48le couple présidentiel,
00:14:49Brigitte-Emmanuel,
00:14:50vous voyez, c'est pas la même chose.
00:14:52C'est-à-dire qu'on voit bien
00:14:53qu'Emmanuel Macron
00:14:54est très, très vilipendé.
00:14:58Enfin, c'est quelqu'un qui...
00:15:00C'est la première fois, quand même,
00:15:01qu'un président a de si mauvais sondages.
00:15:04Et de si détesté, absolument.
00:15:06Oui.
00:15:06Et c'est pour ça que je me permettais
00:15:08dans l'intro de dire
00:15:09qu'à la limite,
00:15:10elle en souffre forcément,
00:15:15parce que ça ne doit pas être facile non plus
00:15:16d'être la femme d'un homme
00:15:17aussi détesté.
00:15:19Oui, absolument.
00:15:21Sans compter, évidemment,
00:15:22toute cette polémique
00:15:23qu'il y a eu sur son identité de genre.
00:15:25Oui, oui.
00:15:26Qui est évidemment ridicule, bien sûr,
00:15:28mais qui, quand même,
00:15:29a dû poser un problème.
00:15:30Et pour elle,
00:15:31et peut-être pour ses enfants,
00:15:33également, on peut le penser.
00:15:34On parlait de la couleur de l'époque,
00:15:35à l'instant.
00:15:36Là, pour le coup,
00:15:37la transidentité,
00:15:38on est vraiment en plein dedans.
00:15:39Il y a quelque chose
00:15:39d'un inconscient qui rencontre...
00:15:41Et puis, il y a la force
00:15:41des réseaux sociaux
00:15:42qui finissent par faire croire
00:15:44quelque chose
00:15:45de tout à fait ridicule.
00:15:47Oui, absolument.
00:15:48Et puis, effectivement,
00:15:49oui, les réseaux sociaux,
00:15:51la transidentité
00:15:51qui rencontrent la première dame.
00:15:53Ça, c'est vrai que c'est
00:15:54assez inouï
00:15:56comment, effectivement,
00:15:57Brigitte, à ce moment-là,
00:15:58Brigitte Macron,
00:16:00va correspondre...
00:16:02Moi, j'ai des preuves
00:16:03sur mon identité de genre.
00:16:04Il n'y a pas de souci.
00:16:06Mais, effectivement, oui.
00:16:09Elle n'en a peut-être...
00:16:10Justement,
00:16:10et elle,
00:16:11on a aussi des preuves
00:16:12puisqu'elle est mère.
00:16:14Mais, bien sûr.
00:16:15Il y a quelque chose aussi
00:16:16à ce niveau-là.
00:16:17C'est-à-dire
00:16:18au point d'oublier
00:16:20qu'elle est mère.
00:16:21C'est-à-dire, voilà,
00:16:22ces moqueries-là
00:16:23visent la femme
00:16:24malgré sa maternité.
00:16:28Et c'est ce qui rend
00:16:29les choses d'autant plus
00:16:30perverses et cruelles.
00:16:31Oui, oui.
00:16:31Et d'ailleurs,
00:16:31on pourrait expliquer
00:16:33plus longuement
00:16:34pourquoi c'est ça
00:16:35qu'on lui reproche.
00:16:37C'est très, très clair
00:16:38vis-à-vis, évidemment,
00:16:40d'Emmanuel Macron.
00:16:41Mais on n'est pas là
00:16:41pour ça.
00:16:42On est là pour donner
00:16:43la parole à ceux
00:16:43qui nous écoutent.
00:16:44C'est dans un instant,
00:16:45c'est Séverine, justement,
00:16:47qui a envie de réagir.
00:16:50Et on verra
00:16:51ce qu'elle nous raconte,
00:16:52justement.
00:16:52Tous les jours,
00:16:55rendez-vous à 18h
00:16:56avec Cécile de Ménibus
00:16:57et Philippe David
00:16:58dans les Vraies Voix Sud Radio.
00:17:00Cette semaine,
00:17:01on vous fait gagner
00:17:02l'ensemble de la vie
00:17:0314h-16h,
00:17:05Brigitte Laé,
00:17:06Sud Radio.
00:17:07Nous sommes avec
00:17:08Joseph Agostini
00:17:09à l'occasion
00:17:11de la sortie de ce livre
00:17:12Première dame
00:17:12sur le divan,
00:17:13la place singulière
00:17:14des femmes de l'Elysée.
00:17:16C'est aux éditions
00:17:16du Nô.
00:17:18Et justement,
00:17:19Séverine,
00:17:20vous avez du mal
00:17:20à trouver votre place
00:17:21auprès de votre homme.
00:17:23Bonjour Séverine.
00:17:24Oui, bonjour.
00:17:25Bonjour Séverine.
00:17:26Bonjour à votre invité
00:17:28Joseph Agostini.
00:17:29Oui, en effet,
00:17:30j'ai du mal,
00:17:31moi, dans mon couple,
00:17:32à trouver ma place.
00:17:33Et pour rien au monde,
00:17:34j'aurais voulu être
00:17:35la première dame,
00:17:37en tout cas,
00:17:38pour les raisons
00:17:40qui me correspondent.
00:17:43Et notamment,
00:17:44je pense que
00:17:45la difficulté
00:17:46de trouver ma place
00:17:47est déjà liée
00:17:47à un manque de confiance.
00:17:49Et je pense que
00:17:50pour avoir
00:17:50la place
00:17:51de première dame,
00:17:52comme vous parliez
00:17:53tout à l'heure
00:17:53en introduction,
00:17:54il faut avoir
00:17:55déjà une bonne assise
00:17:57et une très très bonne
00:17:58confiance en soi.
00:18:00Il faut faire face
00:18:01aux médias
00:18:02et faire face
00:18:03à tout ce qui peut
00:18:03arriver aujourd'hui,
00:18:05notamment les médias,
00:18:06les réseaux.
00:18:07La preuve en est
00:18:07aujourd'hui
00:18:08de ce que vous évoquiez.
00:18:09Donc c'est compliqué
00:18:10pour moi aujourd'hui
00:18:12par rapport à...
00:18:13Mais on a vu,
00:18:14enfin on n'a pas fait
00:18:15la liste de toutes
00:18:16les premières dames
00:18:17qu'il y a dans votre livre,
00:18:18Joseph,
00:18:18mais on en a vu
00:18:19qui restaient
00:18:20en effet assez
00:18:20en retrait,
00:18:21notamment celle
00:18:22de la femme
00:18:22de Giscard.
00:18:24Oui, absolument.
00:18:26Et puis certaines
00:18:27vont un reculon.
00:18:28Vous savez,
00:18:28Séverine,
00:18:29elles n'ont pas forcément
00:18:30envie d'y aller.
00:18:31Claude Pompidou,
00:18:33Annemone Giscard d'Estaing
00:18:33disait par exemple
00:18:34qu'elle préférait
00:18:35mille fois rester
00:18:36dans sa campagne
00:18:37plutôt qu'aller
00:18:40à l'Élysée.
00:18:40Et puis elle disait
00:18:42aussi qu'elle
00:18:42prenait sa voiture
00:18:44personnelle
00:18:46sans garde du corps
00:18:47pour aller faire
00:18:47ses courses
00:18:48aux Galeries Lafayette.
00:18:49Et ça faisait partie
00:18:50du contrat.
00:18:51C'est-à-dire qu'elle avait
00:18:52demandé à son mari
00:18:53d'être libre
00:18:54et de ne pas toujours
00:18:55avoir des gens
00:18:58sur elle
00:18:58et des impératifs
00:19:00parce que sinon
00:19:00elle n'y allait pas.
00:19:02Les premières dames
00:19:04mettent aussi
00:19:04leurs limites.
00:19:05Oui, j'imagine,
00:19:07j'espère d'ailleurs
00:19:09pour elle.
00:19:09En même temps,
00:19:11vous avez raison Séverine,
00:19:12c'est qu'on épouse
00:19:14un homme
00:19:14qui a de l'ambition
00:19:16et puis qui arrive
00:19:17au plus haut
00:19:18sommet de l'État.
00:19:19C'est son objectif,
00:19:21c'est son but,
00:19:21ce n'est pas forcément
00:19:22le nôtre
00:19:22et on est obligé
00:19:24de suivre.
00:19:24Déjà, on est obligé
00:19:25d'aller vivre à l'Élysée,
00:19:26ce qui ne plaisait pas
00:19:27à toutes non plus.
00:19:28Oui, la plupart
00:19:29d'ailleurs n'y vivaient
00:19:30pas souvent.
00:19:32On est bien d'accord.
00:19:33On sait bien
00:19:34que Daniel Mitterrand
00:19:35entre Daniel et François,
00:19:36c'était davantage
00:19:37la liberté.
00:19:40C'est vrai que,
00:19:43par exemple,
00:19:45on a l'exemple
00:19:47de Julie Gaillet
00:19:47et du Scooter.
00:19:50François Hollande
00:19:51en 2012
00:19:52nous a montré
00:19:53que ça ne se passait
00:19:53peut-être plus
00:19:54à l'Élysée,
00:19:55au fond.
00:19:55Il y a peut-être
00:19:56quelque chose
00:19:56qui nous échappe
00:19:57à ce niveau-là.
00:19:59C'est peut-être
00:20:00le parallèle
00:20:01justement
00:20:01avec l'obligation
00:20:03de devoir faire
00:20:04ou de devoir
00:20:06aussi être...
00:20:07Parce qu'on nous impose
00:20:08des choses
00:20:09qui compliquaient
00:20:11pour moi
00:20:12aujourd'hui.
00:20:13La famille,
00:20:13c'est aussi
00:20:14l'état d'esprit
00:20:15que j'ai.
00:20:16Qu'est-ce qui est compliqué
00:20:16pour vous justement,
00:20:17Séverine ?
00:20:19Compliqué,
00:20:20dans le sujet,
00:20:20c'était trouver sa place
00:20:22aujourd'hui
00:20:23au sein de mon foyer,
00:20:24de mon couple.
00:20:25Je n'ai pas épousé
00:20:26un homme de pouvoir
00:20:27bien loin de là.
00:20:28donc c'est de trouver
00:20:31ma place
00:20:31au sein d'une famille
00:20:32recomposée
00:20:33qui est compliquée
00:20:33pour moi.
00:20:34D'accord.
00:20:37Parce qu'il a des enfants
00:20:39et qui vivent
00:20:40avec vous ?
00:20:41Oui, c'est ça.
00:20:41Les enfants sont
00:20:42avec nous.
00:20:44Alors moi,
00:20:44j'ai un enfant
00:20:44qui est plus large
00:20:45parce qu'il est maintenant
00:20:46adulte.
00:20:48Donc il est parti
00:20:49de la maison.
00:20:50Donc je me retrouve
00:20:50au foyer
00:20:52avec mon mari
00:20:53et ses enfants
00:20:54qui sont aussi
00:20:55maintenant des grands-enfants.
00:20:56adultes pour certains
00:20:58d'ailleurs.
00:20:59Pas tous d'ailleurs,
00:21:00la majorité d'ailleurs.
00:21:01Mais voilà,
00:21:02je me retrouve seule
00:21:03avec eux
00:21:03et j'ai un peu de mal
00:21:05depuis toujours,
00:21:06même quand ils étaient
00:21:07plus jeunes,
00:21:07bien plus jeunes.
00:21:08Ça fait 12 ans
00:21:08qu'on vit ensemble,
00:21:10tous ensemble quasiment.
00:21:12Mais depuis le départ,
00:21:13j'ai du mal
00:21:14à dire les choses,
00:21:15à faire passer
00:21:16les messages,
00:21:19du coup,
00:21:19à me faire écouter
00:21:20et entendre.
00:21:22Donc probablement
00:21:23lié à un manque
00:21:23de confiance
00:21:24déjà en moi,
00:21:25ça c'est quasi
00:21:26une certitude.
00:21:27Et puis aussi,
00:21:28je pense aussi
00:21:29lié au fait
00:21:29que je ne suis pas
00:21:30forcément soutenue
00:21:31par mon mari.
00:21:34Après,
00:21:35toute la difficulté
00:21:35dans une famille recomposée,
00:21:36c'est justement
00:21:37chacun d'avoir
00:21:38sa place
00:21:39dans le foyer.
00:21:41Ce qu'il faut surtout,
00:21:42c'est qu'il y ait
00:21:43du respect mutuel
00:21:44de part et d'autre.
00:21:45Est-ce que vous avez
00:21:46l'impression que par moment,
00:21:47vous n'êtes pas
00:21:48suffisamment respecté
00:21:49justement ?
00:21:50Oui, c'est ça.
00:21:51Et ça,
00:21:52c'est pas bien.
00:21:52Et c'est en effet
00:21:54à lui,
00:21:56dès le départ,
00:21:57de bien marquer
00:21:58les choses
00:21:58pour que vous puissiez
00:21:59vous sentir.
00:22:01Et vous avez donc
00:22:03un petit peu,
00:22:04vous êtes un petit peu
00:22:05effacée,
00:22:05si je comprends bien,
00:22:06pour éviter
00:22:08des conflits.
00:22:10Totalement.
00:22:12Autant moi,
00:22:13je sais communiquer,
00:22:15je pense en tout cas
00:22:16savoir le faire.
00:22:18Ça ne me perturbe pas
00:22:19de le faire,
00:22:20mais je n'aime pas
00:22:20le conflit non plus
00:22:21pour autant.
00:22:22Mais la communication
00:22:23ne veut pas dire conflit.
00:22:25Mais les sujets,
00:22:27souvent,
00:22:28dès que je veux essayer
00:22:29d'évoquer quelque chose
00:22:30qui ne me convient pas,
00:22:33je parle avec les enfants,
00:22:34ça part en conflit.
00:22:34Donc c'est surtout ça.
00:22:37Et quand j'en parle
00:22:37avec mon mari,
00:22:39lui, il ne parle pas,
00:22:40il ne dit rien.
00:22:40Donc je parle toute seule.
00:22:43Alors, il ne dit rien
00:22:44pourquoi ?
00:22:44Il ne dit rien
00:22:45parce qu'il ne veut pas
00:22:46prendre une position
00:22:47parce que vis-à-vis
00:22:48de ses enfants,
00:22:48il ne veut pas trop
00:22:50prendre votre défense
00:22:51ou il ne dit rien
00:22:52parce que c'est un homme
00:22:54qui ne sait pas communiquer
00:22:55du tout ?
00:22:55Qu'est-ce que vous diriez ?
00:22:56Oui, non,
00:22:57c'est un homme
00:22:57qui ne sait pas communiquer
00:22:58du tout.
00:23:01Et puis,
00:23:02il ne sait pas
00:23:03et en même temps,
00:23:04je pense qu'il
00:23:04a du mal aussi
00:23:05à vouloir prendre
00:23:07des filles.
00:23:08Il est partagé
00:23:09et en fait,
00:23:09il veut faire plaisir
00:23:10à tout le monde.
00:23:11Donc, c'est ça
00:23:13qui est compliqué
00:23:14pour lui aussi.
00:23:17Donc, après,
00:23:18je me suis effacée
00:23:20et chacun,
00:23:23enfin aujourd'hui,
00:23:23je suis une femme libre.
00:23:25Par contre,
00:23:25c'est un point
00:23:27justement,
00:23:28une des raisons
00:23:30pour lesquelles
00:23:30je vous disais
00:23:31au départ
00:23:32que je ne pourrais pas
00:23:33être la femme
00:23:33d'un homme de pouvoir
00:23:34parce que j'aime
00:23:35ma liberté
00:23:36et j'en ai besoin
00:23:38d'ailleurs aussi.
00:23:39Et le fait
00:23:40de ne pas trouver
00:23:40ma place
00:23:41m'a,
00:23:42je pense,
00:23:42d'autant plus
00:23:43fait évoluer
00:23:44vers la liberté.
00:23:45vous échapper
00:23:46du foyer.
00:23:48Il faut lui apprendre,
00:23:49non, Séverine,
00:23:50à parler ?
00:23:52J'ai essayé,
00:23:53mais c'est compliqué.
00:23:56Alors, soit
00:23:56j'ai mal essayé,
00:23:58je ne dis pas
00:24:00que ça ne vient pas
00:24:01de moi,
00:24:02mais il n'a pas
00:24:03non plus envie.
00:24:04en fait,
00:24:04en fait,
00:24:04voilà.
00:24:05Donc,
00:24:05ça aussi,
00:24:06j'ai essayé
00:24:07plusieurs fois,
00:24:08plusieurs tentatives
00:24:09et ça ne marche
00:24:12que quand il est
00:24:12vraiment,
00:24:13vraiment,
00:24:13vraiment au pied
00:24:14du mur
00:24:15et que moi,
00:24:15je suis d'avou
00:24:16et que je vais lui dire
00:24:18stop.
00:24:19Et ça ne fait pas
00:24:20partie du contrat,
00:24:21ça ne fait pas partie
00:24:22de votre contrat
00:24:23du couple ?
00:24:24Si tu ne parles pas,
00:24:29ce n'est pas
00:24:31l'inverse
00:24:31de Nicolas Sarkozy
00:24:32et de Cécilia Attias.
00:24:34J'abandonne tout
00:24:35si tu reviens.
00:24:36Mais ce n'est pas
00:24:38si tu ne pars pas,
00:24:39ça va mal aller.
00:24:40Vous ne pouvez pas
00:24:41lui dire ça.
00:24:42Il ne peut pas y avoir
00:24:42une sorte,
00:24:43quand même,
00:24:43malgré tout,
00:24:44de prise en compte
00:24:45de à quel point
00:24:46la parole,
00:24:47c'est important,
00:24:47c'est vivifiant
00:24:48et sans parole,
00:24:49d'abord,
00:24:50on s'ennuie
00:24:50et puis,
00:24:51il y a une violence
00:24:52aussi latente
00:24:53qui est beaucoup
00:24:55plus grande.
00:24:56Je vous rejoins
00:24:57totalement.
00:24:58Quand c'est arrivé,
00:24:59on est arrivé
00:25:00à des moments
00:25:00de clash,
00:25:01clairement.
00:25:03Donc là,
00:25:03il parle parce
00:25:04qu'il est au pied du mur
00:25:05et qu'il sent,
00:25:07pour lui en tout cas,
00:25:08que c'est la solution.
00:25:09Il le dit,
00:25:10en plus ouvertement,
00:25:10ça fait du bien,
00:25:11c'est trop.
00:25:13Et puis,
00:25:13deux, trois mois après,
00:25:14quand on va dire
00:25:15qu'on est bien reparti,
00:25:17que la routine aussi
00:25:18et tout le reste
00:25:19après revient
00:25:21à la normale,
00:25:21il repart
00:25:23entre guillemets
00:25:25si je peux me permettre
00:25:25ses travers.
00:25:27C'est lui
00:25:30qui a quitté
00:25:31la mère
00:25:32de ses enfants ?
00:25:33Pour vous ?
00:25:34Non,
00:25:34non,
00:25:35non,
00:25:35pas du tout.
00:25:35C'est la femme,
00:25:37son ex-femme,
00:25:38pardon,
00:25:38qu'il a quitté.
00:25:40Bon,
00:25:40il n'y a même pas
00:25:41cette culpabilité
00:25:44qui pourrait être
00:25:44la cause de...
00:25:46Non,
00:25:46je pense que...
00:25:47Mais le problème,
00:25:48c'est que ça fait 12 ans,
00:25:49donc c'est un peu tard,
00:25:50mais je pense qu'au début,
00:25:51vous n'avez certainement pas
00:25:52su assez poser vos limites
00:25:53et vous avez été très gentil
00:25:57et aujourd'hui,
00:25:58évidemment,
00:25:58les choses se sont
00:25:59un petit peu ancrées
00:26:00comme ça,
00:26:01c'est difficile
00:26:01de faire marche arrière,
00:26:03mais je pense que
00:26:04vous avez l'air
00:26:05de trouver
00:26:05votre équilibre
00:26:07en vivant un peu
00:26:09votre vie à côté.
00:26:10Oui,
00:26:11c'est ça,
00:26:11voilà.
00:26:12Bon,
00:26:12après,
00:26:12c'est sûr que
00:26:13ce n'est pas catastrophique,
00:26:15nos vies.
00:26:15Non,
00:26:15je ne vous sens pas
00:26:17au bord du désespoir.
00:26:19Non,
00:26:19non,
00:26:19non,
00:26:19mais voilà,
00:26:21c'est vraiment le côté
00:26:21que j'aimerais,
00:26:23que j'aurais aimé développer
00:26:24et puis de ce fait,
00:26:25avoir ma place.
00:26:27Je disais justement,
00:26:28enfin,
00:26:29j'en parlais il n'y a pas
00:26:29très longtemps,
00:26:30mais tout le monde
00:26:31vit chez moi,
00:26:32c'est ma maison
00:26:33puisque initialement,
00:26:34j'étais propriétaire
00:26:35de ce bien
00:26:36et des années,
00:26:37je lui ai dit,
00:26:38mais je n'ai pas ma place ici.
00:26:39Donc,
00:26:39vous êtes chez vous,
00:26:40je ne me sens pas bien du tout.
00:26:41Vous êtes chez vous,
00:26:41mais plus chez vous,
00:26:42quoi.
00:26:43C'est ça,
00:26:43voilà.
00:26:43Ça,
00:26:44c'est un peu difficile quand même.
00:26:45C'est comme si les enfants
00:26:46avaient pris le pouvoir,
00:26:48quoi.
00:26:49Alors,
00:26:50le pouvoir,
00:26:50c'est pas,
00:26:51on est une famille très posée,
00:26:53il y a quand même calme,
00:26:54il n'y a pas de,
00:26:54au contraire,
00:26:56comme on ne dit pas les choses,
00:26:57j'ai envie de dire,
00:26:57c'est grave que ça explose.
00:26:59En tant qu'en fait,
00:26:59ça explose,
00:27:00par contre,
00:27:01c'est très dur.
00:27:01C'est le vrai problème
00:27:02des familles recomposées.
00:27:04Il faudra qu'on refasse d'ailleurs
00:27:05une émission sur ce sujet
00:27:06parce que c'est un vrai problème
00:27:08et vous en faites un petit peu
00:27:10les frais évidemment.
00:27:12En tout cas,
00:27:12merci de ce témoignage.
00:27:14On va continuer dans un instant
00:27:15avec le Love Conseil du jour.
00:27:16Je vais vous proposer
00:27:17quatre clés
00:27:18pour avoir justement
00:27:18une meilleure vie affective
00:27:20et puis Sophie,
00:27:21Sophie semble,
00:27:22elle,
00:27:23trouver sa place.
00:27:24Elle nous raconte ça
00:27:24dans un instant.
00:27:26Bonjour,
00:27:26c'est Jean-François Aquili.
00:27:28Demain,
00:27:28je serai en direct...
00:27:29...du mouvement
00:27:30via l'inspiration.
00:27:32Brigitte Lae
00:27:33et Sud Radio,
00:27:34le Love Conseil.
00:27:36Eh bien,
00:27:36Joseph Agostini,
00:27:37dans ce Love Conseil,
00:27:39on va parler
00:27:39des quatre clés
00:27:40pour avoir
00:27:40une meilleure vie affective.
00:27:44Alors déjà,
00:27:44la première chose,
00:27:45il faut faire la paix
00:27:46avec son passé
00:27:47et plus particulièrement encore
00:27:49avec les ex.
00:27:51Vous êtes d'accord ?
00:27:52Ah,
00:27:52mon Dieu,
00:27:53c'est le sujet de ma vie ça !
00:27:55C'est le sujet de votre vie
00:27:56mais c'est le sujet
00:27:56de la vie de beaucoup de gens.
00:27:57C'est ça.
00:27:58C'est vrai qu'aujourd'hui,
00:27:59on ne reste pas
00:28:01avec la même personne
00:28:02toute sa vie
00:28:02mais ce n'est pas une raison
00:28:03pour garder...
00:28:05Et il y a des petites choses
00:28:07toutes bêtes
00:28:07mais par exemple,
00:28:09garder une photo
00:28:10où on est avec un de ses ex,
00:28:12c'est une sorte de présence
00:28:15qui n'est pas bonne
00:28:17pour la relation
00:28:18tranquille,
00:28:19nouvelle,
00:28:20affective.
00:28:21Ensuite,
00:28:22il faut trouver
00:28:22sa vérité
00:28:24par rapport à celle
00:28:25de nos parents.
00:28:26Ça signifie
00:28:26qu'il faut comprendre
00:28:27ce qu'on cherche
00:28:28dans une relation
00:28:29affective
00:28:30pour soi
00:28:31et non pas
00:28:32qu'on essaye
00:28:33de reproduire
00:28:34le couple parental
00:28:35ou l'inverse.
00:28:36Vous êtes d'accord
00:28:37avec ça aussi
00:28:37en tant que psy,
00:28:38évidemment ?
00:28:39Oui,
00:28:39disons que le couple parental
00:28:41c'est une manière
00:28:43pour moi,
00:28:44c'est un premier...
00:28:47Vous savez,
00:28:47on dit souvent
00:28:48que le premier couple
00:28:49qu'on fait
00:28:50avec un être,
00:28:51il est quand même
00:28:52très inspiré
00:28:53par le couple parental.
00:28:55C'est un modèle,
00:28:55bien sûr,
00:28:56mais il faut savoir
00:28:57ce qu'on garde.
00:28:57Et c'est pourquoi
00:28:58ça aboutit souvent
00:29:00à une séparation.
00:29:01C'est-à-dire que le deuxième
00:29:02est quand même
00:29:03toujours plus,
00:29:05on va dire,
00:29:06plus pensé,
00:29:07tout simplement.
00:29:07On a plus de recul
00:29:09par rapport
00:29:09à nos propres défenses,
00:29:10à notre propre histoire.
00:29:12Mais c'est vrai
00:29:12que le premier
00:29:13est quand même
00:29:13souvent la copie conforme
00:29:15comme par hasard
00:29:16du parent,
00:29:18effectivement.
00:29:18Il y a quand même
00:29:19des projections inconscientes
00:29:20beaucoup plus grandes,
00:29:21beaucoup plus évidentes.
00:29:22On est bien d'accord,
00:29:23c'est bien pour ça
00:29:23qu'il faut analyser
00:29:24un petit peu
00:29:25son couple parental
00:29:26pour ne pas refaire
00:29:27la même chose
00:29:28ou le contraire,
00:29:29encore une fois,
00:29:30parce qu'on sait très bien
00:29:30que c'est toujours
00:29:31dans ces deux sens-là
00:29:32que ça va.
00:29:33Ensuite,
00:29:34il faut trouver
00:29:34la bonne mesure
00:29:35entre nos aspirations
00:29:36et celles de notre partenaire
00:29:37parce qu'on se met
00:29:39avec quelqu'un
00:29:40qui n'a forcément
00:29:41pas exactement
00:29:41la même envie
00:29:43de faire couple
00:29:43que nous.
00:29:44Donc,
00:29:45il faut arriver
00:29:45à trouver
00:29:45la bonne manière
00:29:46de faire couple
00:29:47tous les deux.
00:29:48Donc,
00:29:49ça demande aussi
00:29:49un petit peu
00:29:50de travail.
00:29:53Et puis,
00:29:54ensuite,
00:29:54il faut oser
00:29:56l'intimité
00:29:56sans avoir peur
00:29:57et ça,
00:29:58ce n'est pas simple
00:29:59non plus
00:29:59puisqu'on sait
00:30:00que la relation
00:30:01sexuelle,
00:30:03intime
00:30:03dans un couple
00:30:04est aussi
00:30:05très bien
00:30:06les premiers temps
00:30:08et puis ensuite,
00:30:09ça ne va pas toujours
00:30:11si bien que ça.
00:30:13Absolument.
00:30:14Absolument,
00:30:15Brigitte,
00:30:15oui,
00:30:15tout à fait.
00:30:16Voilà,
00:30:17donc,
00:30:17on voit bien
00:30:18que c'est encore une fois
00:30:20nécessaire,
00:30:20on ne cesse de le dire,
00:30:22de communiquer
00:30:22pour bien se mettre
00:30:23d'accord
00:30:24tous les deux.
00:30:24Alors,
00:30:25notre jeu aujourd'hui,
00:30:28c'est avec l'Elo
00:30:29et vous pourrez gagner
00:30:30également un masseur
00:30:32personnel,
00:30:33le Lily 3 de l'Elo.
00:30:35Donc,
00:30:35c'est un petit masseur
00:30:37qui est tout petit
00:30:38que vous pouvez mettre
00:30:39dans un sac,
00:30:40que vous pouvez emmener
00:30:41en voyage,
00:30:42vous pouvez même
00:30:42l'utiliser
00:30:43dans votre baignoire
00:30:45ou sous votre douche
00:30:46puisqu'il est parfaitement
00:30:48étanche
00:30:48et il se recharge
00:30:49avec une clé USB.
00:30:51Donc,
00:30:51si vous voulez gagner
00:30:52ce masseur
00:30:53l'Elo,
00:30:54eh bien,
00:30:55vous envoyez
00:30:55dès maintenant
00:30:56Brigitte
00:30:56au 7-20-18
00:30:58par SMS
00:30:59et l'un d'entre vous
00:31:01sera tiré au sort.
00:31:02Bonne chance
00:31:03à tous.
00:31:04On continue
00:31:05avec Cindy
00:31:06qui est avec nous.
00:31:07Bonjour,
00:31:07Cindy.
00:31:09Bonjour.
00:31:11Bonjour,
00:31:11Cindy.
00:31:12Pardon ?
00:31:12Oui,
00:31:13on vous entend,
00:31:13Cindy,
00:31:14allez-y.
00:31:14Moi,
00:31:17j'ai un peu de mal
00:31:18à me trouver
00:31:19dans mon couple
00:31:20parce que j'ai un point
00:31:21de toujours trop donner
00:31:22et de ne pas recevoir.
00:31:27Donc,
00:31:27vous donnez beaucoup,
00:31:28vous êtes la femme
00:31:29du temps passé,
00:31:31alors,
00:31:31celle qui se sacrifie
00:31:33pour son homme
00:31:34et qui est la parfaite épouse,
00:31:36c'est ça ?
00:31:38Je ne dirais pas parfaite,
00:31:40mais je m'investis
00:31:42beaucoup plus
00:31:43dans la relation,
00:31:44moi qui suis plus
00:31:46de 22 dans les calais
00:31:47et c'est vraiment bizarre.
00:31:51Je suis en train
00:31:51de faire la foi
00:31:52de retourner dans le temps.
00:31:53Attendez,
00:31:54excusez-moi Cindy,
00:31:55mais on vous entend
00:31:56vraiment très mal,
00:31:57on va essayer
00:31:57de régler ce problème
00:32:00puisqu'on est en direct,
00:32:01on va essayer
00:32:02de régler ça tout de suite.
00:32:03Alors,
00:32:04oui,
00:32:04Joseph Agostini,
00:32:05bon,
00:32:06les femmes changent,
00:32:07la société change,
00:32:09néanmoins,
00:32:10j'ai quand même
00:32:11encore l'impression
00:32:11que la majorité
00:32:12des femmes
00:32:13ont tendance
00:32:14à...
00:32:16Alors,
00:32:16le mot sacrifice
00:32:17est un peu fort,
00:32:18mais ont quand même
00:32:18tendance
00:32:19à aimer
00:32:20faire plaisir
00:32:22et à s'occuper.
00:32:23On sait d'ailleurs
00:32:23que de toute façon,
00:32:25les dernières enquêtes
00:32:26ont montré
00:32:27que sur les tâches ménagères,
00:32:29la femme
00:32:30a encore
00:32:31la première place
00:32:31là-dessus.
00:32:32Oui,
00:32:34oui,
00:32:35mais dans le même temps,
00:32:36alors il faut pas,
00:32:37en fait,
00:32:37il faut être d'accord
00:32:38là-dessus,
00:32:39c'est-à-dire
00:32:39dès le départ,
00:32:40quoi.
00:32:40C'est-à-dire que si
00:32:41c'est un motif
00:32:41de rupture
00:32:42deux ans après,
00:32:43je trouve ça
00:32:44très dommage,
00:32:45au fond,
00:32:45de ne pas s'être
00:32:45parlé de ces choses-là,
00:32:47d'avoir pas...
00:32:49posé comme une demande,
00:32:51en fait,
00:32:52l'égalité,
00:32:52et ensuite de le reprocher
00:32:54au conjoint,
00:32:55ou à la conjointe,
00:32:56ça va dans les deux sens.
00:32:57Je pense que les choses
00:32:58doivent se dire au départ.
00:32:59Mais vous oubliez peut-être
00:33:01une chose,
00:33:01c'est qu'au départ,
00:33:02quand on est amoureux,
00:33:04on est plus dans l'émotion
00:33:05et l'envie de faire plaisir
00:33:06que dans la raison.
00:33:07Donc,
00:33:08la raison arrive après.
00:33:09Oui,
00:33:10mais c'est dommage,
00:33:12malgré tout,
00:33:13que la folie amoureuse
00:33:15aboutisse parfois
00:33:17à des ruptures anticipées
00:33:18parce qu'en quelque sorte,
00:33:19le cadre ne convient pas
00:33:21à l'un des partis.
00:33:22Mais peut-être que
00:33:23c'était pas une relation
00:33:24qui était faite pour durer.
00:33:25C'est vrai aussi,
00:33:26mais parfois,
00:33:26je pense que des relations
00:33:28qui auraient pu
00:33:29durer s'abîment
00:33:31à cause,
00:33:32justement,
00:33:33précisément,
00:33:33de ce manque de dialogue.
00:33:35Séverine,
00:33:35tout à l'heure,
00:33:36nous en parlait,
00:33:36par exemple.
00:33:37C'est vrai que cette violence
00:33:38latente qui est contenue
00:33:39parce que les partenaires
00:33:41en présence
00:33:42ne se parlent pas,
00:33:43je pense que ça gage
00:33:44beaucoup de relations
00:33:44qui pourraient marcher.
00:33:46Je suis d'accord,
00:33:47et tout le monde le dit,
00:33:47la communication est essentielle,
00:33:49mais est-ce que c'est pas aussi
00:33:49les hommes qui posent
00:33:50peut-être pas assez de questions
00:33:52à leurs compagnes,
00:33:54qui n'osent peut-être pas,
00:33:55justement,
00:33:55par peur du conflit ?
00:33:56Oui,
00:33:58je pense qu'il y a
00:33:59quelque chose,
00:34:00à mon sens,
00:34:02peut-être,
00:34:02qui se rejoue
00:34:03de l'éducation,
00:34:05du conditionnement,
00:34:06de ce qu'on attend d'un homme,
00:34:07de ce qu'on attend d'une femme,
00:34:09et c'est toujours très surprenant
00:34:10dans les cabinets de psy,
00:34:11à quel point les éducations
00:34:13sont haïes,
00:34:15sont, en tout cas,
00:34:17très, très largement
00:34:18renégociées,
00:34:20sévèrement critiquées,
00:34:21et on se rend compte
00:34:23qu'on est assigné
00:34:24à des places
00:34:24qui ne nous conviennent pas
00:34:25en réalité
00:34:26et qu'on aimerait
00:34:27aimer différemment
00:34:28son ou sa partenaire
00:34:30et qu'on ne s'autorise pas
00:34:31à l'aimer différemment
00:34:32parce qu'on a des demandes
00:34:33qui sont conditionnées,
00:34:35qui sont déjà là,
00:34:36en quelque sorte,
00:34:37parce qu'on a été élevé
00:34:38de telle ou telle manière,
00:34:39parce qu'on a grandi
00:34:40dans tel ou tel milieu social.
00:34:41Et justement,
00:34:42c'est très important,
00:34:43à mon sens,
00:34:44de revoir tout ça
00:34:46et de débaillonner les choses
00:34:47plutôt que de les vivre
00:34:49comme ça,
00:34:49un peu d'instinct,
00:34:50par réflexe sociétal.
00:34:52On va voir si Cindy,
00:34:53justement,
00:34:54apprécie
00:34:55de faire plus pour les autres.
00:34:57On va la retrouver
00:34:58dans un instant.
00:34:59Si vous aussi,
00:34:59vous voulez témoigner,
00:35:00vous pouvez nous appeler
00:35:01au 01 53 92 22 60.
00:35:05A tout de suite.
00:35:07Les Chevaliers du Fiel,
00:35:0917h-18h sur Sud-16h,
00:35:12Brigitte Lae, Sud Radio.
00:35:14Alors, nous sommes avec
00:35:15Joseph Agostini
00:35:17à l'occasion de la sortie
00:35:18de ce livre
00:35:19Première dame sur le divan
00:35:20aux éditions du Nau.
00:35:22Cindy, je vous pose la question.
00:35:23Alors, vous vous occupez
00:35:24beaucoup de votre compagnon,
00:35:26des autres.
00:35:27Est-ce que vous en souffrez
00:35:28ou est-ce que ça vous plaît ?
00:35:29Au fond,
00:35:30parce que c'est ça
00:35:30la vraie question, finalement.
00:35:33Alors, ça ne me dérange pas,
00:35:35mais j'aimerais avoir aussi
00:35:36un retour, quand même.
00:35:39D'accord.
00:35:40Donc, vous le faites,
00:35:42mais vous aimeriez être
00:35:43remerciée, récompensée ?
00:35:46Qu'est-ce que vous diriez ?
00:35:47Non, qui s'investisse
00:35:49autant que moi
00:35:50dans la relation.
00:35:53C'est-à-dire ?
00:35:54À peu près.
00:35:55C'est-à-dire ?
00:35:55Parce que là,
00:35:56vous dites que vous en faites
00:35:57beaucoup,
00:35:57et là, vous parlez
00:35:58d'investissement
00:35:59dans la relation.
00:36:00Donc, vous faites ça
00:36:01pour être aimée ?
00:36:02Oui.
00:36:02C'est ça qu'on pourrait dire ?
00:36:04Non, pour être ensemble,
00:36:05pour partager des moments,
00:36:07pour...
00:36:08Je ne sais pas,
00:36:12pour avoir des câlins,
00:36:13pour être bien.
00:36:18Mais vous avez l'impression
00:36:19qu'il n'est pas assez présent,
00:36:21qu'il ne vous aime pas assez ?
00:36:22Vous avez l'impression...
00:36:24Voilà, j'ai l'impression...
00:36:25En fait, dans toutes mes relations,
00:36:27j'ai l'impression d'avoir
00:36:27le syndrome,
00:36:28comme je vous écoute
00:36:29assez souvent,
00:36:30du sauveur.
00:36:31Mais vous choisissez
00:36:34des hommes
00:36:35qui ont des failles,
00:36:36justement ?
00:36:38Je ne pensais pas,
00:36:41mais le premier
00:36:42et celui que j'ai actuellement,
00:36:46ils ont eu des failles.
00:36:48Ils ont été abandonnés
00:36:49par un de leurs parents.
00:36:52D'accord.
00:36:53Donc, vous les maternez,
00:36:54on pourrait dire ça ?
00:36:57Oui, je pense que je suis...
00:36:59Oui, peut-être.
00:37:01Écoutez,
00:37:02d'après ce que vous me dites,
00:37:03moi, je pense que
00:37:05vous avez besoin
00:37:06d'être aimé.
00:37:07On sait que souvent,
00:37:08quand on a envie comme ça
00:37:10de sauver l'autre,
00:37:12c'est parce qu'on a
00:37:13très besoin d'être aimé.
00:37:15Donc, peut-être que
00:37:16vous avez un tout petit peu...
00:37:18un petit manque de confiance
00:37:19en vous, peut-être ?
00:37:21Ah oui, beaucoup.
00:37:22Beaucoup ?
00:37:23Bon, il faut travailler
00:37:24là-dessus.
00:37:27Et puis, c'est important
00:37:28parce que si vous faites
00:37:30les choses dans un but,
00:37:32même s'il est inconscient,
00:37:34vous allez forcément
00:37:35être déçus.
00:37:36Vous comprenez ?
00:37:38Oui.
00:37:38Si vous le faites
00:37:39parce que vous avez
00:37:39envie de le faire,
00:37:40bon, très bien,
00:37:41il n'y a pas de problème.
00:37:42Si on va faire...
00:37:44On passe une heure
00:37:45à faire un superbe repas
00:37:46parce qu'on a envie
00:37:47de faire plaisir
00:37:47et qu'on a envie de le faire,
00:37:49ce n'est pas un problème.
00:37:50même si on fait
00:37:51un super repas
00:37:52pour avoir l'espoir
00:37:54que quand notre homme
00:37:55rentre,
00:37:56il nous regarde
00:37:57avec les yeux
00:37:58émerveillés de l'amour,
00:37:59ce n'est pas tout à fait
00:38:00la même chose.
00:38:01Non, non, non.
00:38:02Je ne fais pas
00:38:02les choses à regret
00:38:03ou en étant obligé
00:38:06ou en attendant quelque chose.
00:38:07Non, non, non.
00:38:08Mais je parlais d'espoir.
00:38:09Je ne parlais pas
00:38:09d'autre chose.
00:38:12C'est vrai que...
00:38:14Vous êtes d'accord,
00:38:15Joseph Agostini,
00:38:16on ne donne rien
00:38:18sans espérer recevoir
00:38:19un peu quelque chose
00:38:20quand même.
00:38:20C'est normal.
00:38:21Mais il faut faire attention
00:38:23à ce que ce ne soit pas
00:38:24trop fort quand même.
00:38:27Disons qu'effectivement,
00:38:28l'espoir,
00:38:29c'est un ingrédient
00:38:29à manier avec précaution
00:38:30parce que ça peut
00:38:31vraiment exploser.
00:38:32C'est un explosif,
00:38:33l'espoir.
00:38:34C'est-à-dire que si on met
00:38:35trop,
00:38:35si on a trop d'attente
00:38:36dans un lien,
00:38:37quel qu'il soit d'ailleurs,
00:38:39on met la pression
00:38:40à l'autre,
00:38:40l'autre le ressent
00:38:41et puis vous savez,
00:38:43l'être humain
00:38:43a quand même
00:38:44un petit versant sadique
00:38:45qu'il ne faut pas
00:38:45trop attiser
00:38:46sous peine
00:38:47de le réveiller.
00:38:48On l'a tous.
00:38:49On a tous
00:38:49une certaine violence
00:38:52en nous
00:38:52et quand il sent
00:38:54qu'il y a trop,
00:38:54trop d'enjeux
00:38:55de la part de l'autre,
00:38:57que l'autre ne pourrait pas
00:38:58vivre sans lui par exemple
00:38:59ou que l'autre
00:39:00attend énormément,
00:39:02il le lui fait payer.
00:39:03C'est difficile aussi
00:39:04de résister à ça.
00:39:05Quand on sent
00:39:06que quelqu'un
00:39:07est à notre merci
00:39:08et dans nos mains
00:39:09qu'il suffit
00:39:10qu'on dise
00:39:11ce qu'il doit faire
00:39:13pour qu'il nous obéisse,
00:39:14la tentation est grande
00:39:16de le soumettre,
00:39:17de le manipuler.
00:39:18Alors qu'en réalité,
00:39:19quand l'autre
00:39:20nous sent libre,
00:39:21il y a une forme
00:39:21de dignité
00:39:22qui s'installe
00:39:23et puis de quelque chose
00:39:25qui n'est pas négociable.
00:39:26C'est-à-dire que l'autre
00:39:27nous aime pour nous-mêmes,
00:39:29pas pour ce qu'il attend
00:39:29de nous,
00:39:30pas pour,
00:39:31en quelque sorte,
00:39:32quelque chose d'un...
00:39:33Oui,
00:39:33comme si ça attisait,
00:39:35en quelque sorte,
00:39:36la mauvaise partie
00:39:37de lui-même,
00:39:38au fond,
00:39:38quand il y a trop
00:39:39quand il y a trop
00:39:40d'attente.
00:39:41Voilà,
00:39:42j'ai l'impression
00:39:42que quand je prends
00:39:43du recul
00:39:44et que je prends
00:39:44un petit moment
00:39:45pour moi,
00:39:46qu'il est plus attentif
00:39:48et plus...
00:39:49Suis-moi,
00:39:50je te suis.
00:39:51Suis-moi,
00:39:51je te fuis.
00:39:52Voilà,
00:39:52c'est le fameux adage
00:39:53effectivement
00:39:54de Carmen,
00:39:55de Bizet.
00:39:57Mais en même temps,
00:39:58moi je crois
00:39:59qu'il faut faire
00:39:59très attention,
00:40:01Cindy,
00:40:02à ne pas
00:40:03devenir l'esclave
00:40:05consentie
00:40:06du partenaire.
00:40:07C'est un jeu,
00:40:10ça peut être...
00:40:12On sait très bien
00:40:13que le fantasme,
00:40:14le fantasme sexuel
00:40:15en particulier,
00:40:16c'est basé
00:40:16sur des rapports
00:40:17comme ça,
00:40:17de domination-soumission,
00:40:20qu'on a tous envie
00:40:21de jouer à ce jeu-là
00:40:22à un moment donné
00:40:22pour tester les limites,
00:40:24etc.
00:40:24Mais il ne faut pas
00:40:24que ça envahisse,
00:40:26on va dire,
00:40:26la vie domestique.
00:40:27Parce que le danger,
00:40:28c'est après de devenir
00:40:29complètement avilie,
00:40:30complètement assujette.
00:40:32Je pense que Cindy
00:40:32a compris,
00:40:33elle va trouver,
00:40:34elle va prendre
00:40:34un tout petit peu
00:40:35de recul,
00:40:36Cindy.
00:40:36Et on retrouve
00:40:37Sophie maintenant.
00:40:38Merci d'être avec nous.
00:40:39Bonjour Sophie.
00:40:40Bonjour Président,
00:40:41bonjour Joseph.
00:40:42Bonjour.
00:40:43Alors,
00:40:44je voulais...
00:40:45Je vais faire écho
00:40:46à quelque chose
00:40:47que disait Joseph
00:40:47tout à l'heure
00:40:48sur la part
00:40:50de l'éducation
00:40:51dans les relations.
00:40:53C'est amusant
00:40:54parce que mon conjoint
00:40:55actuel et moi,
00:40:56nous sommes ensemble
00:40:57depuis 15 ans maintenant.
00:40:59Nous venons tous les deux
00:41:00d'un contexte
00:41:01très traditionnel
00:41:02avec des mères
00:41:04plutôt soumises.
00:41:04même très
00:41:06dans mon cas.
00:41:07Et j'ai l'impression
00:41:09qu'on a conservé
00:41:10de notre éducation
00:41:11les parties
00:41:12que nous avons
00:41:13très bien vécues
00:41:14et que nous avons
00:41:16réussi
00:41:16à nous démarquer
00:41:20de ce qui pouvait être
00:41:22un petit peu
00:41:22toxique
00:41:24ou moins agréable.
00:41:26Alors,
00:41:27j'explique.
00:41:27Moi,
00:41:28j'ai toujours recherché
00:41:29un homme qui soit
00:41:30un homme,
00:41:31un vrai
00:41:31avec 3H majuscule.
00:41:34Chose que j'ai trouvée.
00:41:36Donc,
00:41:36il est très
00:41:37prédominateur
00:41:38au lit,
00:41:39disons.
00:41:40Et c'est ce qui me convient
00:41:41parce que c'est
00:41:42ce que je recherche.
00:41:43En revanche,
00:41:43dans la vie normale
00:41:45de tous les jours,
00:41:46toutes les décisions
00:41:47sont prises
00:41:48ensemble.
00:41:51Donc,
00:41:51que ce soit
00:41:52les finances,
00:41:53le travail de la maison.
00:41:55Voilà.
00:41:55Donc,
00:41:55vous n'êtes absolument
00:41:56pas dans le modèle
00:41:57de votre mère.
00:41:57Vous avez tout de suite
00:41:59mis les choses au point.
00:42:01vous n'êtes pas
00:42:01une femme soumise.
00:42:03Non.
00:42:03Et ce qui est amusant,
00:42:04c'est que je n'ai pas du tout
00:42:05mis les choses au point.
00:42:06Ça s'est fait
00:42:07absolument naturellement.
00:42:08Enfin,
00:42:08on n'en a jamais parlé.
00:42:10On s'est fréquenté
00:42:12assez longtemps
00:42:12avant de se mettre ensemble.
00:42:13Mais on n'a jamais
00:42:14évoqué le sujet.
00:42:15Non,
00:42:15mais vous avez certainement
00:42:16dans votre comportement
00:42:18tout de suite
00:42:18fait en sorte
00:42:21qu'on ne vous voit pas
00:42:22comme une femme soumise.
00:42:23Parce que
00:42:23ce n'est pas forcément
00:42:26par la parole
00:42:27que les choses se font.
00:42:29C'est aussi
00:42:29par les actes.
00:42:31Peut-être.
00:42:33Je ne sais pas.
00:42:34Les premières années
00:42:35où on s'est fréquenté,
00:42:36c'était vraiment
00:42:36les deux premières années.
00:42:42Vous habitiez ensemble
00:42:43ou pas ?
00:42:44Non,
00:42:44pas du tout.
00:42:45Déjà,
00:42:46le fait de ne pas habiter ensemble,
00:42:48ça évite
00:42:48tout de suite
00:42:50de se mettre
00:42:51tout de suite
00:42:51dans une position
00:42:52de soumise.
00:42:54parce que
00:42:54les premiers temps,
00:42:57la femme a tendance
00:42:58à être très dépendante
00:43:01de par son besoin d'amour
00:43:03qui est souvent plus fort.
00:43:05Oui,
00:43:06c'est possible.
00:43:06Donc,
00:43:07il a bien vu
00:43:07que vous étiez
00:43:08une femme indépendante,
00:43:10libre.
00:43:11Mais je pense
00:43:12qu'il aurait été
00:43:12comme ça naturellement.
00:43:14Je ne dis pas le contraire,
00:43:16mais obligatoirement,
00:43:17le fait de ne pas vivre ensemble
00:43:19trop vite
00:43:20laisse aussi découvrir l'autre
00:43:22dans son mode de vie.
00:43:24Ça, c'est vrai.
00:43:25Et de voir
00:43:25si on est compatible ou pas.
00:43:26Oui,
00:43:27tout à fait.
00:43:28Tout à fait.
00:43:29Mais moi,
00:43:30si vous voulez,
00:43:30je serais plutôt du genre
00:43:32à être
00:43:32une femme traditionnelle.
00:43:34C'est-à-dire que
00:43:35je n'ai pas trop le temps
00:43:36de m'occuper de mon intérieur,
00:43:37mais j'aime beaucoup
00:43:38faire la cuisine
00:43:39et j'aime beaucoup
00:43:40faire ce que je peux
00:43:41quand je peux.
00:43:42Et je trouve
00:43:43qu'il n'y a absolument
00:43:44rien de dégradant dans ça.
00:43:46D'ailleurs,
00:43:46mon premier mariage,
00:43:48je suis restée presque 15 ans.
00:43:49J'étais femme au foyer.
00:43:50Je l'ai très bien vécu.
00:43:51J'ai aussi très bien vécu
00:43:52parce que mon premier mari
00:43:53était à l'aise financièrement,
00:43:54donc ça a aidé.
00:43:56Mais je ne me suis jamais sentie
00:43:58rabaissée pour autant.
00:44:02Je n'ai pas mal vécu
00:44:03ces choses-là.
00:44:04Oui,
00:44:04c'est intéressant.
00:44:05Ça veut dire quand même,
00:44:06on en revient à ce qu'on disait
00:44:07tout à l'heure avec Joseph,
00:44:08c'est que votre première relation
00:44:11était un tout petit peu
00:44:12sur le modèle
00:44:13de votre mère,
00:44:15en quelque sorte.
00:44:16Oui,
00:44:17mais aussi,
00:44:18on a été à l'étranger,
00:44:19donc je n'avais pas
00:44:20la possibilité de travailler.
00:44:21Donc c'était normal
00:44:22que je m'occupe de l'intérieur.
00:44:24Bien sûr,
00:44:24bien sûr.
00:44:25Et puis vous en avez été heureuse,
00:44:26donc il n'y a rien à dire.
00:44:27Mais c'est intéressant
00:44:29à signaler juste comme ça.
00:44:31En revanche,
00:44:32quelque chose
00:44:33qu'évoquait Cindy avant,
00:44:34plus je te fuis,
00:44:35plus tu me suis,
00:44:37je pense que c'est une technique
00:44:38qui peut fonctionner,
00:44:39qui fonctionne d'ailleurs
00:44:40assez souvent,
00:44:41mais qui peut être
00:44:42très dangereuse
00:44:42parce qu'on fait miroiter
00:44:45des choses
00:44:45qui peuvent s'avérer
00:44:47être des illusions
00:44:48par la suite,
00:44:49je pense.
00:44:50C'est une théorie
00:44:52qui ne marche pas
00:44:53si bien que ça
00:44:54parce que très souvent,
00:44:55lorsqu'on fuit un peu trop,
00:44:57on risque de perdre
00:44:57l'autre,
00:44:58évidemment.
00:44:59C'est toute la différence,
00:45:00enfin c'est toute la nuance
00:45:02entre la sécurité du couple
00:45:04et en même temps
00:45:04le sentiment
00:45:05qu'on ne s'appartient pas.
00:45:07C'est pas si simple,
00:45:08l'amour,
00:45:09et on le sait très bien.
00:45:09Je crois que Joseph Agostini
00:45:11avait d'ailleurs écrit un livre
00:45:12sur ce sujet.
00:45:13Absolument.
00:45:13Alors je vous propose
00:45:14une petite devinette
00:45:16avant les infos.
00:45:16Quelle est la différence
00:45:17entre un tampon périodique
00:45:19et le téléphone ?
00:45:20Vous pourrez donner la réponse
00:45:22après les infos.
00:45:23D'accord.
00:45:23Et on continue bien sûr
00:45:24à vous donner la parole.
00:45:27Dites-nous
00:45:27comment vous arrivez
00:45:29à vous retrouver
00:45:32entre le rôle de l'épouse
00:45:34et le rôle de la femme.
00:45:35On se retrouve tout de suite.
00:45:37Sud Radio,
00:45:38votre avis fait la différence.
00:45:40Vous êtes une super radio.
00:45:4214h-16h,
00:45:43Brigitte Laé,
00:45:44Sud Radio.
00:45:45Nous sommes avec
00:45:46Joseph Agostini,
00:45:48vous êtes psychanalyste,
00:45:49vous avez écrit ce livre
00:45:50Première dame
00:45:51sur le divan
00:45:52aux éditions du Nau.
00:45:53Vous passez en revue
00:45:54toutes les femmes
00:45:55de président de la République
00:45:56depuis De Gaulle.
00:45:58Donc ça en fait déjà
00:45:59quelques-unes.
00:46:00Neuf.
00:46:01Absolument neuf.
00:46:02Et on n'a pas...
00:46:04Alors je vais d'abord
00:46:04vous demander la devinette
00:46:05parce qu'après j'oublie
00:46:06parce que vous avez eu
00:46:08le temps d'y réfléchir.
00:46:09Quelle est la différence
00:46:10entre un tampon périodique
00:46:11et le téléphone ?
00:46:12Oh là là !
00:46:13J'y ai pensé là
00:46:15depuis 10 minutes,
00:46:16j'y pense.
00:46:16Alors ça se raccroche,
00:46:18ça se décroche le téléphone ?
00:46:20C'est un peu ça.
00:46:20Avec le tampon,
00:46:21on sait toujours
00:46:22qu'il est au bout du fil.
00:46:24Ah !
00:46:24Avec le téléphone,
00:46:25c'est pas sûr,
00:46:26c'est pas sûr.
00:46:28Ce dont vous parlez aussi
00:46:29à un moment donné
00:46:30et qu'on n'a pas encore abordé,
00:46:32je crois que ça c'est important aussi,
00:46:33c'est les mères,
00:46:35les mères des présidents.
00:46:36Elles sont très présentes.
00:46:39Et c'est important une mère
00:46:40pour qu'un homme réussisse.
00:46:43Ah !
00:46:43C'est important
00:46:44et puis ça peut faire
00:46:45un dictateur une mère.
00:46:47Une mère bien tapée
00:46:48donne un dictateur
00:46:49bien sanguinaire,
00:46:50je pense,
00:46:50il me semble.
00:46:51Oui, mais enfin,
00:46:52c'était pas le cas
00:46:53de nos présidents quand même.
00:46:54Non, alors Nicolas Sarkozy
00:46:56appelait sa maman
00:46:56Dadu, vous savez,
00:46:58et il disait
00:46:59que c'était la reine
00:46:59de sa vie.
00:47:00Et quand elle est morte,
00:47:02c'est un chagrin
00:47:04très très grand.
00:47:05Il était très lié
00:47:06à sa mère.
00:47:06François Hollande aussi
00:47:07en parle beaucoup
00:47:08de sa mère.
00:47:08Sa mère était assistante sociale
00:47:10et François Hollande
00:47:11dit que c'est elle
00:47:12qui lui a donné
00:47:13vraiment le sens
00:47:14de la solidarité,
00:47:16le sens du socialisme.
00:47:18C'est sa maman
00:47:19qui l'a aiguillée
00:47:21comme ça
00:47:21sur ce chemin-là.
00:47:23Oui, effectivement,
00:47:24à chaque fois,
00:47:25Emmanuel Macron,
00:47:26on sait très bien
00:47:27à quel point
00:47:27sa maman
00:47:29compte pour lui
00:47:30et à quel point
00:47:31Brigitte
00:47:31qui est plus âgé
00:47:32que lui
00:47:33fait office
00:47:36de mère.
00:47:37Pour moi,
00:47:37on a quand même
00:47:38un couple
00:47:38qui est,
00:47:39vous savez,
00:47:41l'inceste de Citron,
00:47:43on en parlait
00:47:43Gainsbourg
00:47:44dans sa chanson.
00:47:45Il y a quelque chose
00:47:46comme ça
00:47:46qui renvoie
00:47:48à la substitution.
00:47:51En fait,
00:47:51c'est une mère
00:47:52substitutive,
00:47:53Brigitte,
00:47:53pour Emmanuel.
00:47:55Bien sûr,
00:47:55et on sait
00:47:56à quel point
00:47:57parfois,
00:47:58en tant que femme,
00:47:58on a tendance
00:48:00à materner
00:48:00un petit peu
00:48:01son homme.
00:48:01Est-ce que c'est
00:48:02votre cas,
00:48:02Mathilde,
00:48:03justement ?
00:48:03Bonjour.
00:48:04Oui,
00:48:05bonjour.
00:48:06Non,
00:48:07moi,
00:48:08pas vraiment.
00:48:09Je ne suis pas
00:48:10une femme
00:48:11qui a été
00:48:12habituée
00:48:13à materner.
00:48:15Peut-être,
00:48:15peut-être,
00:48:16parce que je n'ai pas
00:48:17été maternée
00:48:18par ma mère.
00:48:19Je ne sais pas.
00:48:21Est-ce que ça vient
00:48:22de là ?
00:48:22C'est possible.
00:48:23C'est possible,
00:48:24mais je ne suis pas
00:48:25du style à materner.
00:48:26je suis du style à élu,
00:48:29bien sûr,
00:48:30mais pas materner.
00:48:31Ce n'est pas
00:48:31le terme approprié.
00:48:33Alors,
00:48:33comment vous vous comportez
00:48:35avec votre compagnon,
00:48:37vous ?
00:48:38Je me comporte,
00:48:39je veux dire,
00:48:40je sais faire plaisir,
00:48:43je sais,
00:48:44au contraire,
00:48:44je suis toujours
00:48:45prêtement à faire plaisir
00:48:47vis-à-vis
00:48:49de mes différents
00:48:50compagnons
00:48:51que j'ai eus,
00:48:52mais par contre,
00:48:53je suis trop
00:48:54indépendante.
00:48:55Alors,
00:48:55est-ce que ça vient
00:48:56de là aussi ?
00:48:57Je ne sais pas.
00:48:58C'est-à-dire,
00:48:58vous ne vivez pas
00:49:00avec quelqu'un ?
00:49:01Vous restez indépendante
00:49:02et c'est important
00:49:03pour vous de rester seule ?
00:49:04Ça m'est arrivé
00:49:05de vivre avec quelqu'un.
00:49:07D'ailleurs,
00:49:08dans mon premier mariage,
00:49:09je suis restée 17 ans
00:49:11avec mon mari.
00:49:12Mais après,
00:49:14j'ai eu plusieurs relations
00:49:16où j'ai vécu
00:49:1710 ans
00:49:18avec mon amie aussi,
00:49:21mais je veux dire,
00:49:22ce n'est pas le but
00:49:23que je recherche
00:49:24quand j'ai quelqu'un.
00:49:25Alors,
00:49:26vous recherchez quoi ?
00:49:28Je recherche
00:49:29les bons moments
00:49:31de la vie,
00:49:32vraiment les bons moments,
00:49:34mais pas d'être,
00:49:36je veux dire,
00:49:3724 heures sur 24
00:49:38avec l'autre.
00:49:40Oui,
00:49:40on pourrait donc dire
00:49:41que vous êtes une femme
00:49:42de notre temps.
00:49:45Il y a beaucoup de femmes
00:49:46aujourd'hui
00:49:46qui ne sont pas décidées
00:49:50justement à vivre en couple.
00:49:51et pourtant,
00:49:53je ne suis pas
00:49:53de première jeunesse,
00:49:54mais je ne sais pas.
00:49:56J'ai fait un petit peu
00:49:57c'est dans mon caractère,
00:49:59je veux dire.
00:50:00Je ne sais pas.
00:50:02Je suis peut-être
00:50:03à l'arche sportive,
00:50:04j'aime bien faire
00:50:05autre chose à côté,
00:50:07mais je n'aime pas
00:50:10être esclave.
00:50:12Je n'aurais pas voulu
00:50:13être esclave
00:50:14d'un partenaire.
00:50:17D'ailleurs,
00:50:18quand ça a été le cas,
00:50:19moi j'abandonne,
00:50:21parce que je ne veux
00:50:21surtout pas être
00:50:22une esclave
00:50:23vis-à-vis de l'autre.
00:50:25Alors,
00:50:25il y a peut-être aussi
00:50:25la question des enfants,
00:50:26vous n'avez peut-être pas...
00:50:28J'ai eu...
00:50:30J'ai eu deux enfants
00:50:32avec mon mari.
00:50:33Avec votre premier compagnon,
00:50:36oui,
00:50:36mais là vous viviez
00:50:37en couple.
00:50:38Oui,
00:50:39tout à fait.
00:50:39Parce que c'est aussi
00:50:42la question,
00:50:43enfin bon,
00:50:43on peut vivre
00:50:45chacun chez soi.
00:50:46Il y a beaucoup de couples
00:50:47aujourd'hui qui font
00:50:48ce choix-là,
00:50:49mais qui le font plutôt
00:50:50une fois que les enfants
00:50:51sont grands.
00:50:53Ça,
00:50:54c'est un luxe,
00:50:55je trouve extraordinaire
00:50:56de vivre chacun
00:50:57chez soi.
00:50:58Mais bon,
00:50:59c'est un luxe
00:51:00qui coûte cher quand même,
00:51:01c'est vrai.
00:51:01Ça coûte plus cher.
00:51:03Oui,
00:51:03ça coûte cher.
00:51:05Je veux dire...
00:51:08Forcément,
00:51:09si,
00:51:09parce qu'il y a
00:51:09deux loyers à payer,
00:51:11il y a deux...
00:51:12il y a tout en double,
00:51:14donc ça coûte
00:51:14forcément plus cher.
00:51:16On paye pour deux,
00:51:17c'est sûr.
00:51:18Mais moi,
00:51:19je préfère vivre comme ça,
00:51:21voir l'autre partenaire
00:51:24pour les bons moments
00:51:25de la vie.
00:51:26Et je préfère,
00:51:27je préfère.
00:51:29Alors,
00:51:29est-ce que j'ai été
00:51:30un petit peu déçu
00:51:31de certains ?
00:51:32Il n'y a pas eu
00:51:33trop,
00:51:33trop de déceptions,
00:51:34je veux dire,
00:51:35de ma vie,
00:51:35mais est-ce que c'est ça ?
00:51:37Je ne sais pas.
00:51:38Je n'en sais rien.
00:51:38Mais c'est vrai,
00:51:39vous avez raison,
00:51:40c'est très difficile
00:51:41de ne pas faire
00:51:42du quotidien
00:51:43une poubelle.
00:51:44Et quand on voit
00:51:45l'autre tout le temps,
00:51:46c'est très difficile,
00:51:47c'est vrai,
00:51:48pour moi,
00:51:49c'est un art de vivre
00:51:50absolu.
00:51:50Et d'ailleurs,
00:51:51je suis toujours
00:51:52très admiratif
00:51:54des gens qui,
00:51:54pendant des années,
00:51:55voient toujours
00:51:56la même personne
00:51:57le matin au réveil.
00:51:59Et malgré tout,
00:52:01c'est un amour
00:52:01pérenne,
00:52:04et c'est un amour
00:52:05qui est...
00:52:06on sent quand les deux
00:52:07personnes se regardent
00:52:08que ce n'est pas
00:52:09de la mascarade.
00:52:10Et ça,
00:52:11ces couples-là,
00:52:11c'est merveilleux.
00:52:12Parce que malheureusement,
00:52:13vous avez raison,
00:52:14à force de se voir
00:52:15en peinture,
00:52:16même les plus belles amours
00:52:17se transforment
00:52:18en poubelles.
00:52:20C'est-à-dire qu'on a
00:52:20tendance quand même
00:52:22à partager peut-être
00:52:24des instants
00:52:25qui ne devraient pas
00:52:26être partagés
00:52:27trop souvent
00:52:27sous peine
00:52:28peut-être
00:52:29un peu
00:52:29d'abîmer l'amour
00:52:31quelque part.
00:52:32Peut-être qu'il y a
00:52:33des choses de l'autre
00:52:34qu'on n'a pas forcément
00:52:35envie de voir
00:52:36et revoir
00:52:37au quotidien
00:52:38et qui risque
00:52:39d'abîmer effectivement
00:52:40la relation.
00:52:41Donc c'est ça le danger,
00:52:42vous avez raison
00:52:42de le pointer.
00:52:44Oui, oui.
00:52:44Moi, ce qui me concerne,
00:52:45c'est tout à fait ça.
00:52:47Ce n'est pas de voir
00:52:4924h sur 24,
00:52:51comme vous dites
00:52:51très justement,
00:52:53le matin,
00:52:54au réveil,
00:52:55le soir,
00:52:56au coucher,
00:52:57non.
00:52:57Non, non.
00:52:58Écoutez,
00:53:00donc vous n'êtes pas
00:53:01tout à fait
00:53:02dans le sujet
00:53:03puisque vous ne risquez
00:53:04pas du coup
00:53:04d'être la femme
00:53:07d'eux.
00:53:08Est-ce que
00:53:09vous avez envie
00:53:10de réagir justement
00:53:10sur les premières dames,
00:53:12Mathilde,
00:53:13ou pas du tout ?
00:53:13Elles sont,
00:53:15on va dire,
00:53:15entre guillemets,
00:53:17on est bien d'accord,
00:53:17entre un petit peu
00:53:18esclave vis-à-vis
00:53:20de la maison,
00:53:21du mari.
00:53:21d'accord.
00:53:22Bon,
00:53:22je vous laisse
00:53:23dans votre liberté
00:53:25et votre indépendance.
00:53:26Merci en tout cas,
00:53:27Mathilde,
00:53:27merci bien.
00:53:28On va se retrouver
00:53:29dans un instant
00:53:30pour C'est maintenant
00:53:31et c'est donc
00:53:32une phrase
00:53:33qui peut-être
00:53:34a sauvé de vie,
00:53:36ce qu'on va entendre
00:53:36dans un instant.
00:53:37Alors Joseph Agostini,
00:53:45dans cette rubrique
00:53:46C'est maintenant,
00:53:47nous avons toujours
00:53:48la possibilité
00:53:49d'entendre
00:53:50quelqu'un
00:53:51qui va nous dire
00:53:52quelque chose
00:53:52qu'il n'a peut-être
00:53:53jamais dit
00:53:53et je crois,
00:53:55à devise
00:53:55que vous avez envie
00:53:56de nous parler
00:53:56d'une phrase
00:53:57qui a été importante
00:53:59pour vous.
00:54:00Bonjour.
00:54:01Bonjour Brigitte,
00:54:03bonjour monsieur Agostini.
00:54:04Bonjour.
00:54:05Bonjour,
00:54:06tout d'abord,
00:54:07mais ravi d'être là
00:54:09et monsieur Agostini,
00:54:10vous avez un nom
00:54:11très connu
00:54:11dans le monde
00:54:12de la musique
00:54:13et de la batterie
00:54:14notamment.
00:54:14C'est vrai.
00:54:16Et d'accord,
00:54:17vous êtes au fait
00:54:18de ça.
00:54:19Oui.
00:54:20Vous avez touché
00:54:20des droits d'auteur.
00:54:22Ah non,
00:54:23alors malheureusement,
00:54:24ce n'est ni mon père,
00:54:25ni mon grand-père.
00:54:27J'ai des origines lointaines
00:54:29en revanche avec Paganini,
00:54:30vous savez,
00:54:30le violoniste,
00:54:31il est de ma famille,
00:54:33mais pas Agostini
00:54:34malheureusement,
00:54:34non.
00:54:35D'accord.
00:54:38Bon,
00:54:38c'est pour ça
00:54:40et puis,
00:54:42c'est un beau sujet
00:54:43que vous abordez
00:54:43aujourd'hui.
00:54:47Alors,
00:54:48Brigitte,
00:54:49j'en viens de suite
00:54:50à...
00:54:51Comme vous voulez,
00:54:52si vous voulez
00:54:53parler du sujet du jour,
00:54:54où on peut parler
00:54:55du sujet du jour,
00:54:56si vous préférez
00:54:57parler de cette phrase
00:54:58qui vous a marquée,
00:55:00c'est comme vous voulez.
00:55:01Vous êtes...
00:55:03Vous savez qu'on est très libre
00:55:03sur Sud Radio,
00:55:04on fait ce qu'on veut.
00:55:05C'est très gentil à vous,
00:55:07merci.
00:55:08Concernant le sujet du jour,
00:55:10ça me fait fortement penser
00:55:11à l'intervention
00:55:13d'une dame
00:55:14qui s'appelle
00:55:15Hama
00:55:16lors d'un discours
00:55:19à l'ONU
00:55:20et il porte le titre
00:55:24« Le futur de cette planète
00:55:26dépend des femmes ».
00:55:28Et je trouve que dans ce discours,
00:55:31c'était juste après
00:55:32la remise
00:55:32d'un prix,
00:55:35d'un prix
00:55:36qui lui a donc été remis.
00:55:40Elle explique,
00:55:41elle exprime
00:55:41des faits
00:55:43profonds
00:55:44et pertinents
00:55:45sur
00:55:45le rôle
00:55:47de la femme
00:55:48et
00:55:48certaines différences
00:55:50aussi entre
00:55:51l'homme et la femme.
00:55:53Mais surtout,
00:55:53enfin,
00:55:56elle m'a
00:55:56beaucoup éclairé.
00:55:59Hama,
00:56:00c'est la femme
00:56:01d'origine hindoue,
00:56:02c'est ça,
00:56:03dont le rôle
00:56:05est d'embrasser
00:56:06les personnes
00:56:08qu'elle a sur sa route,
00:56:09c'est ça,
00:56:09de les serrer très fort ?
00:56:11Absolument,
00:56:12c'est une des pratiques
00:56:13qu'elle a.
00:56:14C'est ça,
00:56:14les fameux hug ?
00:56:16Les fameux hug,
00:56:17oui.
00:56:17C'est ça ?
00:56:18D'amour
00:56:18et de compassion.
00:56:21Absolument,
00:56:22elle reçoit
00:56:23à la file
00:56:24comme ça
00:56:24des gens
00:56:26qu'elle enlache
00:56:27et elle leur donne
00:56:28un petit conseil
00:56:29parce que c'est une personne
00:56:29qui a beaucoup développé
00:56:31son intuition.
00:56:32Voilà.
00:56:33Et qu'est-ce qu'elle a dit
00:56:34ce jour-là
00:56:34à l'ONU ?
00:56:36C'est un discours
00:56:37qui dure
00:56:38presque un quart d'heure.
00:56:39Ah, d'accord.
00:56:40Mais en gros,
00:56:41qu'est-ce qui vous a marqué
00:56:43justement ?
00:56:45Ce que je retiens,
00:56:46c'est que
00:56:46la femme
00:56:48a une capacité
00:56:49d'adaptation
00:56:53du fait que
00:56:56depuis qu'elle est petite,
00:56:58elle se prépare
00:56:58éventuellement
00:56:59à enfanter.
00:57:01Et cet amour maternel
00:57:03qui met en elle
00:57:05la prépare
00:57:07à changer sa vie
00:57:09du tout au tout,
00:57:10du jour au lendemain.
00:57:13Et ça,
00:57:14ça apporte
00:57:15une capacité aussi
00:57:17à passer
00:57:20d'une émotion
00:57:20à une autre
00:57:21un peu plus rapidement.
00:57:23J'ai pu observer
00:57:24dans les couples
00:57:25et puis
00:57:25dans mes propres
00:57:27dans les relations
00:57:30sentimentales
00:57:30que j'ai pu
00:57:31avoir
00:57:32qu'effectivement
00:57:34je n'étais plus
00:57:35de temps
00:57:36à me remettre
00:57:36d'une émotion
00:57:37que ma compagne
00:57:38par exemple.
00:57:39je ne sais pas
00:57:43si j'ai été clair
00:57:44si si vous êtes clair
00:57:46ce qu'on peut dire
00:57:48par exemple
00:57:49quand on regarde
00:57:51comment une femme
00:57:52va gérer
00:57:53une entreprise
00:57:54ou comment un homme
00:57:55va gérer
00:57:55une entreprise
00:57:56je prends cet exemple
00:57:57parce qu'il est
00:57:57je trouve assez parlant
00:57:59et on est dans quelque chose
00:58:00qui n'est pas
00:58:02de l'ordre
00:58:02de l'affect
00:58:03un homme
00:58:04qui travaille
00:58:05dans une entreprise
00:58:06ce qu'il va essayer
00:58:07de faire
00:58:07c'est de fructifier
00:58:08au maximum
00:58:09l'entreprise
00:58:10pour qu'elle rapporte
00:58:11pour qu'elle gagne
00:58:12de l'argent
00:58:12pour qu'elle fonctionne
00:58:13etc.
00:58:14et c'est nécessaire
00:58:15la femme
00:58:17va avoir une vision
00:58:18un peu plus
00:58:18à long terme
00:58:19pour que
00:58:20cette entreprise
00:58:21puisse perdurer
00:58:22et je trouve
00:58:24que les deux
00:58:25sont indispensables
00:58:26parce qu'une entreprise
00:58:27c'est pas
00:58:27ce qu'on gagne
00:58:31immédiatement
00:58:32qui est essentiel
00:58:32c'est ce qu'on gagne
00:58:33sur le long cours
00:58:34de toute façon
00:58:34et prévoir aussi
00:58:37sur le long cours
00:58:38me paraît aussi important
00:58:39que de prévoir
00:58:40dans l'immédiat
00:58:41vous voyez
00:58:42et je crois
00:58:43que ça va assez
00:58:44dans ce que vous dites
00:58:44c'est vrai que la femme
00:58:45de par le fait
00:58:47qu'elle va porter
00:58:48les enfants
00:58:48elle a un rapport
00:58:52au temps
00:58:53qui est beaucoup plus
00:58:55qui est différent
00:58:56de l'homme
00:58:57l'homme il est plus
00:58:58dans l'immédiateté
00:58:59la femme va être plus
00:59:00dans le temps
00:59:00et je trouve que
00:59:02c'est intéressant
00:59:03de voir
00:59:03qu'en effet
00:59:04on est terriblement
00:59:07complémentaire
00:59:07c'est ça qui est important
00:59:08absolument
00:59:12c'est vrai
00:59:12ce que vous dites
00:59:14me touche particulièrement
00:59:15il ne s'agit pas
00:59:18de se venger
00:59:21d'une situation
00:59:22qui est un petit peu
00:59:25établie
00:59:26depuis quelques années
00:59:27sur la place
00:59:29de l'homme
00:59:29et de la femme
00:59:30partout dans le monde
00:59:32c'est quelque chose
00:59:32quand même
00:59:32d'assez global
00:59:34et ce que vous dites
00:59:36aussi
00:59:36ce que vous avez dit
00:59:38sur la transmission
00:59:39d'une mère
00:59:42à son enfant
00:59:43c'est vrai
00:59:46c'est vrai qu'il y a
00:59:47un certain nombre
00:59:48de valeurs
00:59:49dont les hommes
00:59:51se souviennent
00:59:52moi je
00:59:53je suis un garçon
00:59:54j'ai grandi
00:59:55dans un milieu
00:59:56aussi masculin
00:59:58j'ai eu suffisamment
01:00:00de force
01:00:00de caractère
01:00:01peut-être pour
01:00:01tenter
01:00:03de conserver
01:00:04un équilibre
01:00:05mais
01:00:05ayant fait du sport
01:00:07avec des garçons
01:00:08etc
01:00:08j'ai bien vu
01:00:10l'état d'esprit
01:00:11général
01:00:12et
01:00:14j'ai puisé
01:00:16beaucoup
01:00:16chez ma maman
01:00:17en fait
01:00:17les valeurs
01:00:18qui m'ont permis
01:00:20ensuite
01:00:20de pas
01:00:21de pas faire
01:00:24perdurer la violence
01:00:25par exemple
01:00:26en cas d'agression
01:00:27de pas
01:00:28en vouloir aux autres
01:00:30et de conserver
01:00:30une sorte
01:00:31d'amour universel
01:00:32et ça
01:00:33c'est quand même
01:00:33ma maman
01:00:34qui m'a
01:00:35ouvert ses portes
01:00:37et qui m'a
01:00:39permis de concevoir
01:00:41que c'est une solution
01:00:43valable
01:00:44que
01:00:45grâce à ça
01:00:48aussi
01:00:49je peux
01:00:49transmettre
01:00:50à mes proches
01:00:52aux gens
01:00:53pour lesquels
01:00:54je sers d'exemple
01:00:55et on sers tous
01:00:56d'exemple
01:00:57un jour
01:00:58et
01:01:00et ça
01:01:03je dois bien avouer
01:01:06c'est ma maman
01:01:06qui m'a
01:01:07qui m'a offert
01:01:10des voies
01:01:12de solution
01:01:13de solutionnement
01:01:14des problèmes
01:01:15beaucoup plus durables
01:01:17effectivement
01:01:18que celles
01:01:19que m'a offert
01:01:20mon papa
01:01:20alors
01:01:21dans une famille
01:01:23on peut avoir
01:01:23des figures masculines
01:01:25bien sûr
01:01:26bien sûr
01:01:27et puis
01:01:28on prend
01:01:29on s'identifie
01:01:32un peu
01:01:32aussi
01:01:33bien sûr
01:01:33au sexe opposé
01:01:34et tant mieux
01:01:35si votre maman
01:01:36vous a appris
01:01:37à ouvrir
01:01:38votre coeur
01:01:39aurais-je envie
01:01:40de dire
01:01:40merci en tout cas
01:01:42vous voulez réagir
01:01:42Joseph Agostini
01:01:44à ce que dit
01:01:44Devis
01:01:45ça me fait penser
01:01:47à ces hommes
01:01:50qui vous savez
01:01:51ont été obligés
01:01:52de vivre
01:01:52dans des collectifs
01:01:53très masculins
01:01:54qui ont été
01:01:55un peu embrigadés
01:01:57vous voyez
01:01:57et qui ont été
01:02:00sauvés
01:02:00en quelque sorte
01:02:01par leur compagne
01:02:02alors là
01:02:02vous disiez
01:02:03que c'était
01:02:03votre mère
01:02:03mais parfois
01:02:04on fait la rencontre
01:02:05avec une femme
01:02:06et on se
01:02:07en fait
01:02:08on fait l'épreuve
01:02:09de la féminité
01:02:09sur le tard
01:02:10vous voyez
01:02:10des hommes comme ça
01:02:11qui rencontrent
01:02:12la sensibilité féminine
01:02:14sur le tard
01:02:14qui étaient entourés
01:02:16d'hommes
01:02:17et qui finalement
01:02:18apprivoisent
01:02:20leur féminité
01:02:21leur sensibilité
01:02:22après coup
01:02:23après s'être formés
01:02:25en fait
01:02:25après avoir été
01:02:28comme ça
01:02:29immergés
01:02:29dans leur masculinité
01:02:31ils découvrent
01:02:32leur féminité
01:02:33d'accord
01:02:34merci en tout cas
01:02:35Devis
01:02:35de ce témoignage
01:02:37on va faire
01:02:37une petite pause
01:02:38on se retrouve
01:02:38avec le sexe au conseil
01:02:40on va parler du corps
01:02:41source du désir
01:02:43et puis vous aurez
01:02:43une autre possibilité
01:02:45peut-être
01:02:45pour gagner
01:02:47ce masseur
01:02:48l'élo
01:02:49on se retrouve
01:02:50tout de suite
01:02:50Alors Joseph Agostini
01:02:56le désir
01:02:57c'est quelque chose
01:02:59d'assez complexe
01:03:00et c'est pas toujours
01:03:01facile de savoir
01:03:02si on est dans le désir
01:03:04ou pas
01:03:04et je crois
01:03:06que c'est quand même
01:03:07en revenant au corps
01:03:08qu'on peut s'aider
01:03:09à faire renaître
01:03:10le désir
01:03:11ou en tout cas
01:03:11à comprendre
01:03:12ce que c'est
01:03:15que le désir
01:03:15parce que si on attend
01:03:16que ça vienne du cerveau
01:03:17on risque d'avoir
01:03:18un petit peu du mal
01:03:19et on voit bien
01:03:20que les personnes
01:03:20qui sont bien
01:03:21dans leur corps
01:03:22qui sont des personnes
01:03:22qui ont un rapport
01:03:25au corps
01:03:25assez sain
01:03:26et je pense par exemple
01:03:27notamment aux sportifs
01:03:29et bien curieusement
01:03:31ils ont moins
01:03:31de panne de désir
01:03:32donc ça montre bien
01:03:33que le corps
01:03:34est un moteur
01:03:35pour le désir
01:03:36donc je vous conseille
01:03:38vraiment d'écouter
01:03:39un peu plus
01:03:39votre corps
01:03:40de ressentir
01:03:42un peu plus
01:03:42vos émois
01:03:43les petits moments
01:03:45où vous pourriez être
01:03:46un tout petit peu excité
01:03:47parfois c'est quelqu'un
01:03:49qui passe
01:03:50on le voit
01:03:52et puis
01:03:52on n'a pas envie
01:03:55de lui sauter dessus
01:03:55c'est pas ce que je veux dire
01:03:56mais il y a une sorte
01:03:57de petit éveil
01:04:00d'un
01:04:00démontation
01:04:01on pourrait dire ça
01:04:02absolument
01:04:03voilà
01:04:04et c'est vraiment important
01:04:05de bien comprendre
01:04:06que le désir
01:04:08c'est quelque chose
01:04:08qui est très fugace
01:04:11et qui puis en même temps
01:04:12peut se cultiver
01:04:13à condition
01:04:14de bien s'occuper
01:04:16de son corps
01:04:17et de se reconnecter
01:04:18avec le désir
01:04:19que le corps
01:04:19parfois
01:04:20nous signale
01:04:21donc
01:04:22vous voyez bien aussi
01:04:25les moments
01:04:26où vous avez eu
01:04:27des vraies
01:04:28fulgurances
01:04:29de désir
01:04:30parce que ça
01:04:30ça parle aussi de vous
01:04:31qu'est-ce qui à un moment donné
01:04:33a pu vous mettre
01:04:34beaucoup dans le désir
01:04:35et à ce moment-là
01:04:37vous essayez
01:04:38de revenir à la source
01:04:39parce que c'est
01:04:40c'est vrai
01:04:40vous avez raison
01:04:41assumer son désir
01:04:42c'est quand on a
01:04:44un problème
01:04:45avec son corps
01:04:46un problème
01:04:46avec son image
01:04:47c'est beaucoup plus épineux
01:04:49c'est-à-dire
01:04:49on se retrouve aussi
01:04:51souvent prisonnier
01:04:52de son désir
01:04:53on peut éprouver
01:04:54des désirs
01:04:54très très
01:04:55violents
01:04:57très très forts
01:04:59pour les êtres
01:05:00et ne pas pouvoir
01:05:01les assumer
01:05:02parce qu'on ne manque
01:05:03de confiance en soi-même
01:05:04je crois que c'est
01:05:05la confiance en soi
01:05:06effectivement
01:05:06c'est la condition
01:05:07sine qua non
01:05:08pour aller vers l'autre
01:05:09c'est extrêmement difficile
01:05:11de se sentir
01:05:12engoncer dans son corps
01:05:13d'avoir
01:05:14et d'assumer
01:05:15un désir sexuel
01:05:17puisque ça renvoie
01:05:18et vous
01:05:19Joseph Agostini
01:05:20qui êtes psychanalyste
01:05:21vous le savez bien
01:05:22par exemple
01:05:22il y a des hommes
01:05:23qui peuvent avoir
01:05:24tout d'un coup
01:05:24une érection
01:05:25et tout d'un coup
01:05:27ils se disent
01:05:27mais pourtant
01:05:28je suis fidèle
01:05:29à ma femme
01:05:29pourquoi j'ai une érection
01:05:30parce que je vois
01:05:31entrer cette femme
01:05:32qui est une bombe sexuelle
01:05:33dans ce café
01:05:35mais en fait
01:05:36c'est juste son corps
01:05:37qui manifeste
01:05:38un désir
01:05:38une excitation
01:05:39c'est pas grave
01:05:40ce qui serait grave
01:05:41c'est le passage à l'acte
01:05:41éventuel
01:05:42si on se met
01:05:43sur le plan de la morale
01:05:44je crois que sur le plan
01:05:45de la culpabilité
01:05:46c'est vrai que c'est toujours
01:05:47c'est même douloureux
01:05:51je vais vous dire
01:05:51pour un psychanalyste
01:05:52d'entendre des gens
01:05:53être à ce point là
01:05:55culpabilisés
01:05:56de leur désir
01:05:57parce que c'est quelque chose
01:05:58qui ne peut pas
01:06:00justement
01:06:00et c'est heureux
01:06:02justement
01:06:02qui ne peut pas être
01:06:04contrôlé
01:06:05maîtrisé
01:06:06c'est justement ça
01:06:07qui est fabuleux
01:06:07c'est l'immaitrisable
01:06:09heureusement qu'on bande pas
01:06:11sur commande
01:06:11il ne manquerait plus que ça
01:06:12ce serait un monde
01:06:13désolant
01:06:13désolé
01:06:14justement
01:06:16bander
01:06:16c'est précisément
01:06:17bander
01:06:18quand on ne s'y attend pas
01:06:19c'est ça qui fait
01:06:20la magie
01:06:20de l'excitation sexuelle
01:06:22et on vit dans un monde
01:06:23justement
01:06:23où la libido
01:06:25parfois elle est emprisonnée
01:06:26dans les carcans moraux
01:06:27et c'est peut-être
01:06:28je vais vous dire
01:06:29ce qui rend les gens
01:06:30profondément dépressifs
01:06:31malheureux
01:06:32et avec des idées bizarres
01:06:34donc
01:06:34ressentez votre corps
01:06:36et laissez vos désirs
01:06:38vous envahir
01:06:39et puis après
01:06:39vous en ferez ce que vous voulez
01:06:40ça ne nous regarde pas
01:06:41ça c'est dans un deuxième temps
01:06:43effectivement
01:06:43je suis d'accord
01:06:44il ne faut pas tout assumer
01:06:45ah bah non
01:06:46il n'y a pas question
01:06:46de faire tout ce qu'on a envie
01:06:49parce que sinon
01:06:50ça veut dire
01:06:51qu'on n'a plus de gendarmes intérieurs
01:06:53alors je vous l'avais dit
01:06:54c'est un deuxième moment
01:06:56pour jouer avec
01:06:57Sud Radio
01:06:58et
01:06:59Lélo
01:07:00et comme ça
01:07:01vous pourrez peut-être
01:07:02être le gagnant
01:07:02de ce masseur personnel
01:07:04Lily 3
01:07:04de Lélo
01:07:05vous le savez
01:07:06pour ça
01:07:07il suffit d'envoyer un SMS
01:07:08vous envoyez Brigitte
01:07:09au 72018
01:07:11et l'un d'entre vous
01:07:12sera tiré au sort
01:07:13donc bonne chance
01:07:14à tous
01:07:14et peut-être que vous repartirez
01:07:16avec ce masseur
01:07:17Lélo
01:07:18et nous avons pour l'instant
01:07:20Steve
01:07:20c'est bien qu'on ait un homme
01:07:21aussi qui témoigne
01:07:22sur la position
01:07:24de la femme
01:07:24de l'épouse
01:07:25de la mère des enfants
01:07:27bonjour Steve
01:07:27oui bonjour
01:07:29bonjour monsieur Agostini
01:07:30bonjour
01:07:31bonjour
01:07:32bonjour monsieur
01:07:32merci de me recevoir
01:07:34à l'antenne
01:07:35oui mais écoutez
01:07:36je
01:07:36donc
01:07:37me concernant
01:07:38je suis marié depuis
01:07:39enfin nous sommes ensemble
01:07:40avec mon épouse
01:07:41depuis 22 ans
01:07:42et voilà
01:07:45mais c'est
01:07:45alors c'est
01:07:46un sacré parcours
01:07:48que de vivre ensemble
01:07:49pourquoi
01:07:49parce que
01:07:51des fois la vie
01:07:52emmène à ce que
01:07:53sans s'en rendre compte
01:07:55on peut s'éloigner
01:07:56de l'individu
01:07:57c'est à dire que
01:07:58très souvent
01:07:58vous voyez
01:07:59nous avons trois enfants
01:08:00donc je vous donne un exemple
01:08:01des fois nous allons au restaurant
01:08:03tous les deux
01:08:03avec mon épouse
01:08:04enfin plus maintenant
01:08:05mais avant
01:08:05c'était assez présent
01:08:07et au lieu de parler de nous
01:08:09et même de parler de mon épouse
01:08:11ou de moi
01:08:12on parlait tout le temps
01:08:13des enfants
01:08:14c'est à dire que
01:08:16c'est vrai
01:08:16on était dans la posture de parents
01:08:18même quand on n'était que tous les deux
01:08:20et ensuite
01:08:21la posture de l'individu
01:08:25c'est assez particulier
01:08:26parce qu'on est un groupe
01:08:27vous voyez
01:08:27donc
01:08:28pour moi je me pose la question
01:08:30est-ce que c'est le groupe
01:08:31qui fait l'individu
01:08:32ou l'individu le groupe
01:08:33ça je ne sais pas
01:08:34je n'ai pas la réponse
01:08:34en tout cas
01:08:35on essaie
01:08:36un peu des deux sans doute
01:08:38on essaie de s'éloigner
01:08:42si vous voulez
01:08:43par exemple de l'étiquette
01:08:44quand je vois mon épouse
01:08:45par exemple
01:08:45je vois une femme
01:08:46qui se lève le matin
01:08:47et qui va travailler
01:08:47mais est-ce que par exemple
01:08:49votre témoignage était intéressant
01:08:52parce que
01:08:52évidemment
01:08:53à un moment donné
01:08:54votre épouse
01:08:55c'est la mère de vos enfants
01:08:56c'est votre épouse
01:08:57comme vous dites
01:08:58est-ce que c'est encore une femme
01:08:59une inconnue
01:09:01en quelque sorte
01:09:01qui aurait une part d'elle
01:09:03en tout cas
01:09:03que vous avez encore envie
01:09:04de découvrir
01:09:05mais comment vous la présentez
01:09:07c'est ça la question
01:09:07que j'avais envie de vous poser
01:09:08comment vous la présentez
01:09:10je ne sais pas
01:09:10vous avez
01:09:11une rencontre
01:09:13avec des collègues
01:09:15comment vous la présentez
01:09:17alors comment je la présente
01:09:18en fait
01:09:18alors c'est pas qu'on est gêné
01:09:20mais de dire simplement
01:09:21mon époux
01:09:22ou mon épouse
01:09:23on ne s'y retrouve pas trop
01:09:24en fait
01:09:24on sourit
01:09:25vous ne tombez pas
01:09:26dans le piège
01:09:26bravo Steve
01:09:28vous aviez senti
01:09:30vous avez senti le piège
01:09:31parce que
01:09:31c'est quand même
01:09:32soyons
01:09:33soyons clairs
01:09:34c'est quand même
01:09:35comme ça
01:09:35qu'on présente
01:09:36les trois quarts du temps
01:09:36notre compagne
01:09:38ou notre compagnon
01:09:39ma femme
01:09:40mon mari
01:09:41mon épouse
01:09:42et quelque part
01:09:44on voit bien déjà
01:09:45comment
01:09:46on perd
01:09:48un tout petit peu
01:09:49de sa personnalité
01:09:50dans cette présentation
01:09:51je ne sais pas
01:09:53quel est le prénom
01:09:53de votre épouse
01:09:54mais vous ne vous dites pas
01:09:55je te présente
01:09:56Marie
01:09:57ou Christine
01:09:58ou je ne sais quoi
01:10:00oui
01:10:01non mais alors
01:10:02si parce que
01:10:02si vous voulez
01:10:03on essaie
01:10:04alors toujours pareil
01:10:05on essaie d'avoir
01:10:06un regard neuf sur l'autre
01:10:07c'est à dire
01:10:07ce qui a été
01:10:08a été
01:10:08maintenant le matin
01:10:09on se lève
01:10:10et on essaie
01:10:10encore une fois
01:10:11je ne dis pas qu'on y arrive
01:10:12mais bon
01:10:13aujourd'hui je regarde
01:10:14donc la personne
01:10:16avec qui je vis
01:10:17et c'est pour ça
01:10:18on essaie aussi
01:10:19d'évoluer
01:10:19sur le savoir
01:10:20et la connaissance
01:10:20vous voyez
01:10:21je sais que je suis marié
01:10:22pourquoi
01:10:22on s'est marié
01:10:23parce que ça fait
01:10:2422 ans que je vis
01:10:25avec mon épouse
01:10:26que j'ai l'alliance
01:10:27et j'ai demandé
01:10:28au Bichutier
01:10:28de me mettre
01:10:29la date d'alliance
01:10:30pour ne pas oublier
01:10:30parce que comme ça
01:10:31c'est pas bête ça
01:10:32c'est bon
01:10:34sur votre alliance
01:10:36vous avez la date
01:10:37du mariage
01:10:37oui à l'intérieur
01:10:39quand même
01:10:40à l'intérieur
01:10:41il faut que vous
01:10:42arriviez encore
01:10:43à l'enlever
01:10:43j'ai enlevé
01:10:45le post-pied du frigo
01:10:46quand même
01:10:46ça faisait beaucoup
01:10:47pour la bague
01:10:49ça suffit
01:10:49et donc
01:10:50oui ok
01:10:52et alors
01:10:52c'est pas pour autant
01:10:53que je connais
01:10:54la femme
01:10:54avec qui je vis
01:10:55depuis 22 ans
01:10:56et c'est pareil
01:10:56pour les enfants
01:10:57bon là on parle
01:10:57pour la femme
01:10:58donc on essaie
01:10:59d'avoir ce regard neuf
01:11:01et de se découvrir
01:11:03en essayant de se connaître
01:11:04je sais que je suis marié
01:11:05je sais que c'est mon épouse
01:11:07mais qui est la personne
01:11:08avec qui je vis
01:11:09et d'ailleurs
01:11:10cette personne
01:11:11comme vous
01:11:12d'ailleurs Steve
01:11:13a évolué
01:11:14depuis 22 ans
01:11:15c'est à dire que
01:11:15et ça c'est quand même
01:11:17intéressant aussi
01:11:18quand on regarde
01:11:18un couple
01:11:19qui évolue
01:11:20qui évolue
01:11:21ensemble
01:11:22on voit comment
01:11:23il y a une sorte
01:11:24de mimétisme
01:11:25quand même
01:11:25qui s'installe
01:11:27entre eux
01:11:27je trouve
01:11:27vous n'êtes pas d'accord
01:11:28avec ça
01:11:29ah oui absolument
01:11:30moi je trouve
01:11:31qu'effectivement
01:11:31le mimétique
01:11:32alors dans le couple
01:11:33c'est absolument fascinant
01:11:35d'ailleurs
01:11:35de voir ça
01:11:36à quel point
01:11:37au fond
01:11:38quand on vit ensemble
01:11:40on épouse
01:11:41les mêmes codes
01:11:43il y a des mots
01:11:44qu'on comprend
01:11:45et puis même
01:11:46alors je vais vous dire
01:11:47même
01:11:47c'est tout à fait
01:11:49à titre personnel
01:11:49comme ça
01:11:50de mon expérience
01:11:51de personne
01:11:52d'individu
01:11:53quand j'observe
01:11:55certains couples
01:11:55qui vivent ensemble
01:11:57même physiquement
01:11:58il me semble
01:11:59qu'il y a quelque chose
01:12:00qui se met en place
01:12:01du côté du visage
01:12:02du côté de la
01:12:03du rictus
01:12:04du côté de
01:12:05il y a quelque chose
01:12:06d'assez semblable
01:12:07et ça
01:12:08je crois
01:12:09qu'il y a aussi
01:12:10cette manière
01:12:10vous savez
01:12:12en quelque sorte
01:12:13les ressemblances
01:12:14psychiques
01:12:15comme ça
01:12:16c'est de la proximité
01:12:17psychique
01:12:17crée aussi
01:12:18quelque chose
01:12:19sur le physique
01:12:20vous parliez de corps
01:12:21tout à l'heure
01:12:21il y a quelque chose
01:12:23peut-être
01:12:23qui se dit
01:12:24de toute façon
01:12:25on sait très bien
01:12:26que notre moi
01:12:27se construit
01:12:28se modifie
01:12:29en fonction
01:12:29des rencontres
01:12:31et forcément
01:12:32quand on est avec
01:12:33quelqu'un
01:12:34au quotidien
01:12:35on passe beaucoup
01:12:36de temps ensemble
01:12:36et donc forcément
01:12:37le moi
01:12:38se modifie
01:12:39à travers l'autre
01:12:40oui
01:12:41et à travers le visage
01:12:42aussi
01:12:43à travers le sourire
01:12:44quelque chose
01:12:45et regardez aussi
01:12:46à quel point
01:12:47quand une personne
01:12:48perd son partenaire
01:12:50de vie
01:12:50et ça fait des décennies
01:12:52qu'il vit
01:12:52en quelque sorte
01:12:53il y a quelque chose
01:12:54d'une incorporation
01:12:56aussi
01:12:56du défunt
01:12:57même dans la manière
01:12:58d'être
01:12:59il va se mettre
01:13:00à parler comme lui
01:13:02à vivre comme lui
01:13:03à perpétuer
01:13:05quelque chose
01:13:05d'un signe
01:13:06comme ça
01:13:07que le défunt avait
01:13:08et il va en faire
01:13:10quelque chose
01:13:12oui
01:13:13vous avez remarqué
01:13:14Steve
01:13:14justement
01:13:15que depuis 22 ans
01:13:16vous êtes un petit peu
01:13:17des copiés-collés
01:13:19tous les deux
01:13:19un petit peu
01:13:20alors pas du tout
01:13:21vous êtes sûr de ça
01:13:23pas du tout
01:13:23alors peut-être
01:13:25merci beaucoup
01:13:26de ces réflexions
01:13:27souvent on ne peut pas
01:13:29le dire de soi-même
01:13:30souvent
01:13:31c'est l'autre
01:13:32qui nous le fait remarquer
01:13:33on a un point commun
01:13:35alors on a un point commun
01:13:36c'est-à-dire que nous sommes
01:13:37assez indépendants
01:13:38donc là par exemple
01:13:39on essaie de faire attention
01:13:40bon c'est pas le sujet
01:13:41mais on essaie de faire attention
01:13:42à pas trop être
01:13:44comment dire
01:13:45pas s'éloigner
01:13:45c'est pas ça
01:13:46non mais là
01:13:46indépendance
01:13:47c'est un trait de caractère
01:13:49mais je vais essayer
01:13:50de voir un peu plus
01:13:51en vous posant des questions
01:13:52plus précises
01:13:53comme ça vous allez pouvoir
01:13:54peut-être
01:13:54par exemple
01:13:55au niveau de l'alimentaire
01:13:57en règle générale
01:13:58dans un couple
01:13:59il y a un moment donné
01:14:00où il y a un peu
01:14:01d'unification
01:14:02c'est-à-dire qu'on va
01:14:03on va avoir
01:14:04un peu plus
01:14:06les mêmes goûts alimentaires
01:14:07alors qu'au début
01:14:08on est parfois
01:14:09très très très différents
01:14:10est-ce que vous avez remarqué
01:14:12ça ou pas ?
01:14:12mais peut-être pas
01:14:13non non
01:14:14mais c'est une bonne question
01:14:15parce que c'est très bien
01:14:16la nourriture en plus
01:14:17c'est très symbolique
01:14:18et donc
01:14:18oui
01:14:19alors non
01:14:20ma femme est plus poisson
01:14:21moi je suis plus viande
01:14:22par exemple
01:14:23et ça
01:14:23ça n'a pas évolué
01:14:24d'accord
01:14:24donc vous n'êtes pas
01:14:26un couple
01:14:26qui s'est transformé
01:14:30mutuellement
01:14:31grâce à l'autre
01:14:32et vous n'avez pas
01:14:34par exemple
01:14:34d'expression commune
01:14:36votre femme
01:14:37n'a pas pris
01:14:37je ne sais pas
01:14:38d'où vous venez
01:14:39peut-être
01:14:39sur une région particulière
01:14:40elle se met un peu
01:14:41à parler
01:14:42comme
01:14:42avec un accent
01:14:44on apprend des mots
01:14:45vous avez raison
01:14:45il y a des mots
01:14:47qu'on prend de l'autre
01:14:48et vice-versa
01:14:50oui
01:14:50vous avez raison
01:14:51merci beaucoup
01:14:52ça peut arriver
01:14:53cette expression
01:14:55bien sûr
01:14:55oui oui oui
01:14:56tout à fait
01:14:57et puis une histoire
01:14:57je ne sais pas
01:14:58quelque chose comme ça
01:14:59qui s'inscrit
01:15:00moi ça me frappe
01:15:01à chaque fois
01:15:02c'est la lecture
01:15:04on aime énormément lire
01:15:05mais encore une fois
01:15:06je ne sais pas si
01:15:07ça répond à vos questions
01:15:08est-ce que justement
01:15:10vous avez appris
01:15:11à découvrir des auteurs
01:15:12et elle a appris
01:15:14vous voyez
01:15:15c'est ça qui fait aussi
01:15:19un couple
01:15:19par exemple
01:15:22quand il y en a un
01:15:23qui est d'une région
01:15:24l'autre va se mettre
01:15:25à aimer cette région
01:15:26parce que c'est la région
01:15:28de l'autre
01:15:28et finalement
01:15:30va s'y investir
01:15:31d'une manière
01:15:32très personnelle
01:15:33vous voyez
01:15:33c'est tout ça aussi
01:15:34le couple
01:15:35je vous remercie
01:15:36pardon
01:15:37excusez-moi
01:15:37je vous en prie
01:15:38moi de ma place de psy
01:15:40je dirais aussi
01:15:40que souvent
01:15:41le partenaire
01:15:42le ou la partenaire
01:15:43incite l'autre
01:15:44à rentrer en thérapie
01:15:45alors très souvent
01:15:46c'est la demande
01:15:47quand même
01:15:47du mari
01:15:48ou de l'épouse
01:15:49bien souvent
01:15:50de l'épouse
01:15:51c'est-à-dire
01:15:52les gens viennent
01:15:54aussi voir un psy
01:15:55parce que l'autre
01:15:56les a amenés
01:15:58à faire cette démarche
01:16:00souvent c'est l'un essentiel
01:16:01oui
01:16:01ou un sport
01:16:02ou une occupation
01:16:04oui après
01:16:04c'est bien sûr
01:16:05une discipline
01:16:06mais le psy
01:16:06c'est souvent le cas
01:16:08parce que vous êtes psy
01:16:09bien sûr
01:16:09oui Steve
01:16:10allez-y
01:16:11je vous en prie
01:16:11vous vouliez réagir
01:16:12oui
01:16:12excusez-moi
01:16:13pardon
01:16:13je vous ai coupé
01:16:14vous souhaitiez
01:16:15non non non
01:16:16allez-y
01:16:16merci
01:16:17merci beaucoup
01:16:17oui dans tous les cas
01:16:19pour revenir donc
01:16:20à la place
01:16:21on essaie de
01:16:22comment je peux dire
01:16:26être donné
01:16:27je n'ai pas le mot donné
01:16:29mettre vraiment
01:16:30à la place
01:16:31l'individu
01:16:34dans le couple
01:16:35donc
01:16:35et donc
01:16:35je me laisse
01:16:36porter par le fait
01:16:38qu'elle me fasse découvrir
01:16:39je reviens sur ce que vous disiez
01:16:40par rapport à la lecture
01:16:41des auteurs
01:16:41ou un univers
01:16:42que je ne connaissais pas
01:16:43mais ce que je veux dire
01:16:44c'est qu'elle me le dit
01:16:45et j'y vais
01:16:46j'essaie de le connaître
01:16:47et inversement
01:16:47donc c'est pas simplement
01:16:50oui oui super
01:16:50ce que tu me proposes
01:16:51non non
01:16:52je m'implique
01:16:52mais ce qui est bon signe
01:16:53d'ailleurs
01:16:54parce que ça prouve
01:16:54que vous lui faites confiance
01:16:55et que vous avez envie
01:16:57de rentrer dans son univers
01:16:58quand on est dans un couple
01:17:00où de toute façon
01:17:01tout ce qui vient de l'autre
01:17:02on veut pas
01:17:03c'est pas très bon signe
01:17:05ça veut dire
01:17:05qu'il y a quand même
01:17:06une sorte de résistance
01:17:07c'est un sacré exercice
01:17:11d'équilibriste
01:17:12en fait
01:17:13je veux dire
01:17:13mais au final
01:17:14quand vous avez l'amour
01:17:16qui est réciproque
01:17:17et tant mieux
01:17:18l'amour pour nous
01:17:19on est pas du tout
01:17:20dans
01:17:20parce qu'on a
01:17:21parce que
01:17:21c'est pas ça
01:17:22c'est un état en fait
01:17:23on a envie vraiment
01:17:24de parcourir
01:17:25le plus long chemin
01:17:26dans notre vie ensemble
01:17:27parce que l'individu
01:17:28qui est en face de moi
01:17:29je souhaite que ce soit réciproque
01:17:31bon je pense que oui
01:17:32je ressens que oui
01:17:33elle m'intéresse
01:17:34vous voyez
01:17:35la femme avec qui je vis à côté
01:17:36m'intéresse
01:17:37pas mon épouse
01:17:38pas la mère de mes enfants
01:17:39j'entends bien
01:17:40la personne
01:17:40qui évolue avec moi
01:17:42et malgré
01:17:43on en a traversé
01:17:44des moments qui ont été
01:17:45un peu difficiles
01:17:47et bien malgré ça
01:17:48et avec ça
01:17:48on a envie
01:17:49de le travailler ensemble
01:17:50on te dit
01:17:51écoute on y va
01:17:51apprends moi
01:17:52qui tu es en fait
01:17:54j'ai envie de te connaître
01:17:54mais ça demande du temps
01:17:56vous savez Steve
01:17:59c'est infini
01:18:00on ne se connait jamais totalement
01:18:02et on ne connait jamais
01:18:03l'autre totalement
01:18:04et si on croit
01:18:05qu'on connait l'autre totalement
01:18:07c'est que déjà
01:18:07on est dans l'erreur
01:18:08mais c'est joli ce que vous dites
01:18:12parce qu'on voit
01:18:13que vous êtes un couple
01:18:13qui fonctionne bien
01:18:14et rassurez-vous
01:18:15forcément avec des moments
01:18:17par moments
01:18:18qui ont été difficiles
01:18:18ça fait partie de la vie
01:18:19avec des déséquilibres
01:18:22nos traumas individuels
01:18:23si vous voulez
01:18:24certains déséquilibres
01:18:24et bien malgré tout
01:18:25on arrive à peu près
01:18:26à être en équilibre
01:18:28donc je ne dis pas
01:18:29qu'on a la solution
01:18:30loin de là
01:18:30mais ça fonctionne
01:18:32vous voyez
01:18:32vous connaissez l'histoire du vélo
01:18:34de toute façon
01:18:35si on arrête de pédaler
01:18:36on tombe
01:18:36il faut continuer
01:18:38à maintenir l'équilibre
01:18:39oui tout à fait
01:18:40tout à fait
01:18:41merci en tout cas Steve
01:18:43merci beaucoup
01:18:43de cet échange
01:18:44et puis on fait une petite pause
01:18:45on va conclure dans un instant
01:18:47avec justement
01:18:48Joseph Agostini
01:18:49qui est avec nous
01:18:50et je vais vous dire
01:18:51tiens je vous pose une question
01:18:52vous me donnez la réponse
01:18:53dans un instant
01:18:53Joseph Agostini
01:18:54quelle est pour vous
01:18:55quelle a été
01:18:57la meilleure première dame
01:18:59de France
01:19:00je vous laisse le temps
01:19:01de cette petite pause
01:19:02pour nous répondre
01:19:03et vous nous direz pourquoi
01:19:04bien sûr
01:19:05Joseph Agostini
01:19:17est avec nous
01:19:18première dame
01:19:18sur le divan
01:19:19c'est aux éditions
01:19:20Duneau
01:19:21c'est un livre
01:19:21où vous évoquez
01:19:22donc les neuf
01:19:23femmes
01:19:24qui ont été
01:19:25les épouses
01:19:26de nos neuf présidents
01:19:28depuis De Gaulle
01:19:28et je vous posais
01:19:29donc la question
01:19:30laquelle pour vous
01:19:31a été la meilleure
01:19:33première dame
01:19:33et pourquoi ?
01:19:35La meilleure première dame
01:19:36je dirais
01:19:37en tout cas
01:19:37celle qui est
01:19:38la plus bluffante
01:19:40c'est quand même
01:19:40Daniel Mitterrand
01:19:41parce que Daniel Mitterrand
01:19:43c'est une femme libre
01:19:44Daniel Mitterrand
01:19:45c'est quelqu'un
01:19:45qui a toujours
01:19:46qui a pris parti
01:19:49quand même
01:19:50contre la dictature
01:19:51en Chine
01:19:52et qui a pris parti
01:19:53en dénonçant
01:19:55les scandales
01:19:55financiers
01:19:57et qui en même temps
01:19:58a quand même
01:19:58avalé la couleuvre
01:20:00de Mazarine
01:20:01oui
01:20:02alors ça faisait partie
01:20:03effectivement
01:20:03du contrat entre eux
01:20:04mais c'était quand même
01:20:06une présidente
01:20:07qui a montré
01:20:08en quelque sorte
01:20:08c'était Mitterrand
01:20:09mieux je trouve
01:20:10parce que quelque part
01:20:11François Mitterrand
01:20:12a dû faire des concessions
01:20:13évidemment
01:20:13quand on est au pouvoir
01:20:14la cohabitation
01:20:16trois ans plus tard
01:20:17donc le socialisme
01:20:18mitterrandien
01:20:19ça se discute
01:20:20mais en termes
01:20:21de progrès humain
01:20:22d'avancée sociétale
01:20:23etc
01:20:23Daniel Mitterrand
01:20:24et son
01:20:24quelque sorte
01:20:25a porté
01:20:26cet élan là
01:20:27cet élan de 1981
01:20:29et je trouve
01:20:30qu'elle l'a incarné
01:20:31il n'a pas aimé
01:20:32cette femme pour rien
01:20:33donc à ce titre là
01:20:34je dirais que c'est
01:20:34Daniel Mitterrand
01:20:35mais après
01:20:36il y a une figure
01:20:37très émouvante
01:20:38c'est celle de
01:20:38Bernadette Chirac
01:20:39par exemple
01:20:41qui a porté son mari
01:20:42qui était étudiante
01:20:43avec lui
01:20:44qui a rêvé
01:20:45Jacques Chirac
01:20:46à l'Elysée
01:20:46et qui l'a porté
01:20:48à bout de bras
01:20:49et alors
01:20:50c'était une chaudron de courcelle
01:20:51qui a adoré
01:20:52aller à l'Elysée
01:20:53à l'inverse
01:20:54de la plupart
01:20:54des premières dames
01:20:55et qui a vécu
01:20:58le rêve de l'autre
01:20:59c'est très touchant
01:20:59un couple comme ça
01:21:00ou comme ça
01:21:02la femme
01:21:02porte le rêve
01:21:04de l'autre
01:21:04oui
01:21:04et c'est un peu
01:21:05il y a une analogie
01:21:06avec Brigitte et Emmanuel
01:21:08quand même
01:21:09Brigitte Macron
01:21:09a porté aussi
01:21:10le rêve
01:21:11le rêve d'Emmanuel
01:21:12Macron au pouvoir
01:21:14oui j'aurais pas fait
01:21:15le lien entre Bernadette
01:21:16Chirac
01:21:17et Brigitte Macron
01:21:18ce sont des couples
01:21:18un peu semblables
01:21:19sur le plan
01:21:20de l'inspiration
01:21:21pourquoi pas
01:21:22en tout cas dans votre livre
01:21:23on découvre
01:21:24un petit peu
01:21:25justement
01:21:25l'autre part
01:21:28du couple
01:21:29présidentiel
01:21:30si ça vous intéresse
01:21:31c'est aux éditions
01:21:32du Nô
01:21:32première dame
01:21:33sur le divan
01:21:34et on va
01:21:34d'abord
01:21:35je vais donner le nom
01:21:36de notre gagnant
01:21:37il habite dans la Sarthe
01:21:38et il s'appelle Frédéric
01:21:40il recevra donc
01:21:40ma soeur
01:21:42Lélo
01:21:42et on va conclure
01:21:44avec Karine
01:21:44qui nous a rejoint
01:21:45bonjour Karine
01:21:46bonjour Brigitte
01:21:48bonjour Joseph
01:21:48bonjour
01:21:49bonjour
01:21:50alors j'ai bien compris
01:21:52c'est la tâche
01:21:53de la femme
01:21:54dans le couple
01:21:54c'est ça ?
01:21:55oui absolument
01:21:56allez-y
01:21:57dites-nous
01:21:57alors nous
01:21:58c'est clair
01:21:59monsieur fait la cuisine
01:22:00et le bricolage
01:22:01et moi je m'occupe
01:22:03plutôt de la déco
01:22:04et du ménage
01:22:05d'accord
01:22:06donc vous avez
01:22:07bien communiqué
01:22:09chacun a son ministère
01:22:11c'est ça ?
01:22:12exact
01:22:13et en plus
01:22:13disons qu'on se complète
01:22:15c'est-à-dire que
01:22:15moi quand je veux faire
01:22:16de la déco
01:22:17et que ça demande
01:22:17un peu de bricolage
01:22:18c'est-à-dire pour le mettre
01:22:19en place
01:22:20c'est monsieur qui fait
01:22:21bien sûr
01:22:22c'est pareil
01:22:24c'est monsieur
01:22:24qui fait la cuisine
01:22:25mais alors qui fait
01:22:26qui fait les courses ?
01:22:28et bien tous les deux
01:22:29d'accord
01:22:30mais alors
01:22:31il vous donne le menu
01:22:33avant pour
01:22:34si c'est à vous
01:22:34de faire les courses
01:22:35ou bien vous faites
01:22:36un peu
01:22:36en gros
01:22:37on dit ce qu'on veut faire
01:22:39dans la semaine
01:22:39et puis après
01:22:40on meuble autour
01:22:41mais moi
01:22:42vous savez Brigitte
01:22:43moi dès qu'on arrive l'hiver
01:22:44le soir c'est la soupe
01:22:45c'est tout
01:22:45une soupe de légumes
01:22:47terminée
01:22:47ça va
01:22:49il s'en tire bien
01:22:50ouais le soir surtout
01:22:53c'est surtout
01:22:53quand il revient du travail
01:22:54il faut qu'il ait
01:22:55quelque chose de préparé
01:22:56donc monsieur
01:22:57en général prépare
01:22:58et prépare le week-end
01:23:00on congèle
01:23:01ou alors
01:23:02quand il arrive
01:23:03il prépare
01:23:04en tout cas
01:23:05c'est sûr
01:23:06d'accord
01:23:07mais ce qu'on entend
01:23:08c'est que dans votre couple
01:23:09c'est assez bien
01:23:10les choses sont assez bien réglées
01:23:12il me semble
01:23:13ah oui mais monsieur
01:23:14il a besoin de ça
01:23:15monsieur il faut que ça soit carré
01:23:16donc c'est lui
01:23:18qui est à l'initiative
01:23:19de la répartition
01:23:22des tâches
01:23:23et bien non
01:23:24je parle par rapport
01:23:25à la cuisine
01:23:25c'est pas moi qui met mon nez
01:23:26même moi
01:23:27si des fois j'aime cuisiner
01:23:28ce sera jamais aussi bien fait
01:23:29que quand c'est lui
01:23:30qui le fait
01:23:30c'est bien ça
01:23:31quand l'autre cuisine
01:23:35c'est vachement bien
01:23:35ah oui mais ça dépend
01:23:37Joseph attention
01:23:38parce que quand vous avez
01:23:39un mari qui aime bien cuisiner
01:23:40et qui fait très bien cuisiner
01:23:41vous n'allez pas souvent
01:23:42au restaurant
01:23:43parce que vous êtes déçus
01:23:44quand vous allez au restaurant
01:23:45vous ne mangez pas aussi bien
01:23:46d'accord
01:23:47ok
01:23:48quand on va au restaurant
01:23:50il y a une erreur
01:23:51dans une assiette
01:23:52ça tombe toujours
01:23:52dans la sienne
01:23:53ah il est très critique
01:23:56quand il va au restaurant
01:23:57ah bah oui
01:23:58ça c'est sûr
01:23:59bon bah si vous mangez mieux
01:24:01à la maison
01:24:01on comprend que vous n'ayez
01:24:03pas envie d'aller au restaurant
01:24:04mais alors la question
01:24:05parce que on sait
01:24:06qu'il y a des hommes
01:24:07qui adorent cuisiner
01:24:08en général
01:24:09quand ils aiment cuisiner
01:24:10ils cuisinent très très bien
01:24:11sauf que généralement
01:24:12ils nous laissent la cuisine
01:24:13dans un bordel
01:24:14est-ce que c'est son cas
01:24:15ou est-ce qu'il...
01:24:16il aime bien laver aussi
01:24:19la vaisselle
01:24:20ah aussi
01:24:20on a la vaisselle
01:24:21mais il nettoie derrière lui
01:24:23et bah dites donc
01:24:24vous l'avez trouvé celui-là
01:24:25il faut le garder
01:24:26ah oui complètement
01:24:26en plus il ne boit pas
01:24:27il ne fume pas
01:24:28c'est formidable
01:24:28bon
01:24:30très bien
01:24:31vous êtes sûre
01:24:32que c'est un homme ?
01:24:34oui oui
01:24:34c'est un homme
01:24:35je...
01:24:36on est à 1m92
01:24:37100 kilos
01:24:38un beau bébé
01:24:39eh mais c'est bien
01:24:40eh oui
01:24:41comme vous dites
01:24:41donc vous avez
01:24:43les avantages
01:24:45finalement
01:24:46sans les inconvénients
01:24:47quoi
01:24:47exactement
01:24:48en plus il est dédié
01:24:49vous voyez
01:24:50donc j'ai droit
01:24:50au colombo
01:24:52j'ai droit à des plats
01:24:53vous savez
01:24:54un peu exotiques
01:24:55et tout
01:24:55donc c'est bien quand même
01:24:56c'est bien
01:24:57c'est très très bien
01:24:58gardez-le
01:24:58oui je le garde
01:25:00pressionement
01:25:01il ne faut pas
01:25:01qu'il entende trop fort
01:25:02sinon après
01:25:03il va...
01:25:04et il vous laisse libre
01:25:05il vous laisse libre
01:25:06dans la décoration
01:25:07vous pouvez installer
01:25:09ah oui ça c'est vrai
01:25:09bon après
01:25:10si je demande un truc
01:25:11trop compliqué et tout
01:25:12il m'envoie bouler
01:25:13mais oui
01:25:15oui ça va
01:25:16de ce côté-là
01:25:16il me laisse quand même
01:25:17gérer
01:25:18bon après
01:25:18il donne son avis
01:25:19s'il trouve ça beau ou pas
01:25:20mais j'ai souvent
01:25:21la main libre
01:25:22donc la seule
01:25:24finalement la seule chose
01:25:25que vous avez à faire
01:25:26c'est le ménage
01:25:27le ménage
01:25:28et la déco
01:25:29brise quand même
01:25:29oui enfin la déco
01:25:30vous n'allez pas
01:25:31tous les jours
01:25:32changer la déco
01:25:32de votre intérieur
01:25:34Karine
01:25:35non non
01:25:36non mais bon
01:25:36il faut faire l'intendance
01:25:37quand même
01:25:38acheter le papier toilette
01:25:40changer les draps
01:25:41il y a même des trucs à faire
01:25:41vous savez
01:25:42c'est ça que vous appelez
01:25:43la déco
01:25:43le papier toilette
01:25:44non je parle de la maintenance
01:25:46le ménage
01:25:46la maintenance
01:25:48oui oui bien sûr
01:25:49bien sûr
01:25:50mais enfin bon
01:25:50ça fait partie
01:25:51du rôle
01:25:53de beaucoup de gens
01:25:55mais
01:25:55si vous commencez
01:25:56à dire
01:25:57que ce qu'on fait
01:25:58c'est pas beaucoup
01:25:58après
01:25:59vous voyez
01:26:00les hommes vont se plaindre
01:26:01ils vont dire que finalement
01:26:02on n'a pas beaucoup de boulot
01:26:03attendez la cuisine
01:26:04c'est quand même
01:26:04une tâche importante
01:26:05franchement
01:26:07quelle chance
01:26:08et puis en plus
01:26:10vous dites qu'il le fait
01:26:11vraiment avec
01:26:12un plaisir
01:26:13non dissimulé
01:26:14quoi
01:26:14il aime cuisiner
01:26:15c'est quelqu'un
01:26:15qui aime cuisiner
01:26:16oui oui
01:26:17il a raté sa vocation
01:26:18oui c'est ce que je lui ai dit
01:26:20mais bon non
01:26:21ce qu'il fait
01:26:22en plus il est bricoleur
01:26:22c'est qu'il travaille
01:26:24dans la menuiserie
01:26:25poseur en menuiserie
01:26:27PVC
01:26:27alu
01:26:28bois
01:26:29d'accord
01:26:29oui donc il a un métier
01:26:31il a un métier
01:26:32il est artisan en fait
01:26:34il aime
01:26:34c'est ça
01:26:34il fait aussi de la peinture
01:26:36enfin il fait tout quoi
01:26:37et alors est-ce qu'il utilise
01:26:38bien ses mains aussi
01:26:39sur votre corps
01:26:40oh oui vous inquiétez pas
01:26:42je m'inquiète pas
01:26:43non non non
01:26:44en général
01:26:45en général
01:26:46de toute façon
01:26:47quand on fait un métier
01:26:48de bouche
01:26:49pourrais-je dire
01:26:50quand on fait un métier
01:26:52où on est quand même
01:26:53habile avec ses mains
01:26:54en règle générale
01:26:55on est assez dans la sensualité
01:26:57et quand on est dans la sensualité
01:26:58sensualité en général
01:26:59ça marche bien
01:27:00sur ce plan là
01:27:01c'est ça
01:27:03c'est un bon vivant
01:27:04bon
01:27:06et bien
01:27:06donc vous êtes
01:27:08vous trouvez
01:27:08que vous avez un bon équilibre
01:27:10entre
01:27:10dans le couple
01:27:12avec ça important
01:27:13sinon on va
01:27:14faire son temps
01:27:14à chamailler
01:27:15donc là au moins
01:27:16chacun a son rôle
01:27:18comme ça
01:27:19l'un déborde pas
01:27:20sur l'autre
01:27:20vous avez raison
01:27:23beaucoup de
01:27:24beaucoup de conflits
01:27:25viennent de choses
01:27:26qui ne sont pas
01:27:27suffisamment claires
01:27:28et on croit toujours
01:27:29que c'est nous
01:27:31qui le faisons
01:27:31alors qu'on voudrait
01:27:32que ce soit l'autre
01:27:33tandis que chez vous
01:27:34c'est clair
01:27:35chacun
01:27:35bah oui
01:27:36des fois
01:27:37vous n'aimez pas cuisiner
01:27:38et peut-être que votre mari
01:27:39l'aime cuisiner
01:27:40vous ne lui avez pas
01:27:40posé la question
01:27:41vous voyez
01:27:41c'est des choses comme ça
01:27:42au final
01:27:43on ne pose pas la question
01:27:44à l'autre
01:27:45et puis
01:27:45la femme a ses forces
01:27:47de cuisiner
01:27:47alors qu'elle n'aime pas
01:27:48alors que le mari
01:27:48il aimerait beaucoup
01:27:49plus souvent cuisiner
01:27:50parce qu'il aime ça
01:27:50donc au final
01:27:52c'est un manque de
01:27:53un manque de communication
01:27:54on en revient
01:27:55toujours la même chose
01:27:56et dans votre couple
01:27:56ça fonctionne très très bien
01:27:57et bien c'est parfait
01:27:59merci de ce témoignage
01:28:02au moins
01:28:02on voit que dans
01:28:04dans l'ensemble
01:28:05ça se passe plutôt bien
01:28:07dans les couples
01:28:08il me semble
01:28:08en tout cas
01:28:09on l'a dit
01:28:10et on ne le redira
01:28:10jamais assez
01:28:11il faut communiquer
01:28:12voilà
01:28:13merci
01:28:14merci beaucoup
01:28:16Karine
01:28:17merci Joseph Agostini
01:28:18je rappelle le titre
01:28:19de ce livre
01:28:20première dame
01:28:21sur le divan
01:28:21c'est aux éditions
01:28:22Duneau
01:28:22voilà
01:28:24et puis tout de suite
01:28:25vous allez retrouver Marie
01:28:26pour C'est votre avenir
01:28:28demain justement
01:28:29tiens ça tombe bien
01:28:30on va reparler
01:28:30de la communication
01:28:31demain
01:28:31mais d'une manière
01:28:32un peu différente
01:28:33on sera avec
01:28:34Claude Parizeau
01:28:35qui travaille beaucoup
01:28:36en tant que sexothérapeute
01:28:38notamment avec l'image
01:28:39avec la théorie
01:28:40imago
01:28:41mais on va essayer
01:28:42de mieux comprendre
01:28:44la communication
01:28:45corporelle
01:28:46parce qu'il y a
01:28:46beaucoup de choses
01:28:47qui se disent
01:28:48de parler
01:28:49de corps
01:28:50et malheureusement
01:28:51on n'en tient pas
01:28:52suffisamment compte
01:28:53et donc on va
01:28:54on va essayer
01:28:55de vous éclairer
01:28:55un petit peu
01:28:56sur cette communication
01:28:57corporelle demain
01:28:57Sud Radio
01:28:59c'est votre opinion
01:29:00qui compte
01:29:01je vous félicite
01:29:01pour vos émissions
01:29:02c'est toujours un plaisir
01:29:03je déguste votre
01:29:04c'est toujours un plaisir
01:29:05c'est toujours un plaisir
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