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00:00Et alors j'ai le bonheur de recevoir ce matin l'un des plus grands animateurs, producteurs, télé, français, peut-être même le plus grand, en tout cas certainement le plus créatif.
00:08Bonjour Arthur !
00:09Merci de me recevoir, bonjour, merci pour ces compliments, j'espère que ma mère écoute.
00:14Alors on parlera un petit peu de télé tout à l'heure, de votre bataille navale notamment, qui arrive le 12 décembre, mais parlons d'abord de ce livre.
00:21Ce livre au titre improbable, J'ai perdu un bédouin dans Paris, avec un auteur inattendu, Arthur Esbag,
00:27et qui est pourtant l'un des grands succès littéraires de la rentrée chez Grasset.
00:31Et je pense que ce n'est pas uniquement grâce à votre popularité, Arthur, mais surtout parce que c'est un témoignage fort,
00:37celui d'un homme dont la vie a été violemment percutée par les massacres du 7 octobre 2023 et par le silence surtout qui s'en est suivi.
00:45Votre livre en fait, il est né le 9 octobre, sur la place du Trocadéro de Paris.
00:50Vous avez cette phrase, improvisée, face caméra, où sont mes amis ?
00:54C'est de là qu'il est parti ce livre, le 9 octobre ?
00:56Oui, d'un moment où ça a été une bascule, où après ce terrible 7 octobre, on ne va pas revenir là-dessus,
01:05les massacres qui ont été perpétrés, j'avais peut-être envie qu'on me prenne et qu'on me serre fort dans les bras,
01:13comme beaucoup de mes amis français-juifs, et on s'est retrouvé un peu seul, voilà, ce soir-là.
01:22Et je me suis dit, je ne comprends pas, moi qui ai toujours été de toutes les causes,
01:27pourquoi celle-ci ne déclenche pas autant d'empathie que j'aurais aimé.
01:33Mais bon, voilà, malheureusement, les gens ne sont pas obligés de ressentir votre douleur,
01:39ne sont pas obligés de ressentir votre tristesse ou votre peine.
01:42Donc, ce n'était pas une accusation, c'était plutôt un vide que j'ai ressenti,
01:47et un silence assourdissant qui a duré d'ailleurs de longs, longs, longs mois.
01:51Oui, parce qu'après le téléphone ne sonne plus, vous racontez que des artistes fuient vos plateaux,
01:55même à cette période, et on vous rapporte même des moqueries.
01:59Oui, mais bon, c'est de bon ton, aujourd'hui, de faire des blagues sur moi,
02:05c'est presque aujourd'hui un passage obligé, si on veut être dans la trend.
02:10Voilà, et puis en plus, quand vous faites une chronique sur moi, sur une radio,
02:14ou sur les réseaux sociaux, là où vous faites d'habitude 10 000 vues,
02:18vous allez en faire 800 000, donc ça rapporte.
02:21Donc, je suis ravi, moi je ne reproche pas aux gens de se moquer de moi,
02:24je dis simplement que, moquez-vous de moi pour mon travail,
02:30dites que je suis un mauvais animateur, un mauvais producteur, un mauvais écrivain,
02:34c'est votre droit, et c'est ce qui fait la force d'une démocratie.
02:39Mais m'attaquer pour ce que je suis, c'est-à-dire un français juif,
02:43ça, ça ne me plaît pas du tout, quoi.
02:45Et vous écrivez Arthur désormais sur France Inter, comme sur Nova, sur X, comme sur TikTok,
02:49il est de bon ton de me moquer, du coup, j'avoue que j'étais assez étonné
02:54de voir que la première interview sur ce livre, vous l'avez donnée justement à France Inter.
02:58Pourquoi ce choix ?
02:59Parce que je trouvais que la boucle était bouclée,
03:02dans le sens où c'est sur France Inter que j'ai fait ma première...
03:06En fait, c'est sur France Inter, pardon, je parle d'une radio concurrente,
03:09où pour la première fois, j'ai parlé de mon judaïsme,
03:15où j'ai évoqué ma judaïté, ce que je n'ai jamais fait en 30 ans de carrière.
03:17Ok ? Les gens le savaient, parce que j'ai surtout eu beaucoup l'occasion
03:22de faire de l'humour juif et de l'autodorisation sur moi-même.
03:25C'était quelques semaines après le 7 octobre.
03:27Exactement, quelques semaines après le 7 octobre, je suis invité par une journaliste
03:30et qui, au lieu de me parler de l'émission pour laquelle j'étais venu faire de la promotion,
03:35me pose une question sur l'antisémitisme.
03:39Et je dis que je suis très inquiet, qu'il y a une montée terrible de l'antisémitisme
03:43et que je trouve ça fou et qu'il va falloir être vigilant.
03:46Moi, là, je dis juste ça.
03:48Et là, ça a déclenché une espèce de tsunami incontrôlable.
03:53Et ça a été aussi un des moteurs de l'écriture de ce livre.
03:57Parce qu'à la base, ce n'était pas un livre.
03:58Moi, je prenais des notes tous les jours, comme un journal, sur mon téléphone.
04:01Des photos aussi ?
04:02Des photos, beaucoup de photos.
04:03D'ailleurs, je commence à poster des photos qui correspondent à chacun des passages du livre.
04:08Et puis, un jour, on m'a dit, écoute, ce que tu as écrit,
04:11ça serait bien de le condenser dans un livre pour que les gens comprennent,
04:14finalement, dans quel monde parallèle étaient les Juifs du monde entier pendant ces deux dernières années.
04:19Et on comprend aussi dans ce livre votre difficulté à continuer votre métier, Arthur,
04:23celui d'animateur-producteur, d'émissions de divertissement.
04:26Vous racontez notamment que le 11 octobre, donc quatre jours seulement après le massacre,
04:30quatre jours où vous n'avez pas dormi, vous devez tourner dans une journée six numéros de VTEP.
04:35De vendredi, tout est permis.
04:37Et vous avez beaucoup de mal à mettre le masque de l'animateur rigolo.
04:41Vous savez, en France, il y a 400 000 Français juifs.
04:46Et je ne connais pas un seul juif en France qui ne connaît pas de près ou de loin
04:51quelqu'un qui a été touché par le 7 octobre.
04:54Moi, j'ai toute la famille du côté de ma mère et de mon père qui vit en Israël.
04:57Donc ma mère avait 14 frères et soeurs, je vous laisse imaginer le nombre de cousins.
05:02Et dans les jours qui ont suivi le 7 octobre, finalement, non seulement on comptait les morts,
05:07mais surtout on essayait de savoir qui était pris en otage ou pas.
05:09Donc on avait tous une angoisse terrible.
05:12On se disait, mais est-ce qu'on n'a pas un proche là-bas, un cousin, un neveu,
05:16qui pourrait être, et dans mon cas un filleul, qui aurait pu être au Festival Nova,
05:19ou qui aurait pu être enlevé par des terroristes.
05:21Mais bon, il a fallu faire son métier, et c'est le mien, qui était de divertir.
05:26Et je l'ai fait.
05:27Ce n'était pas évident, mais je crois que ces 30 années de télévision ont fait
05:31que j'ai pu avoir quelques automatismes, et surtout j'ai été porté par des artistes
05:35qui ont vu qu'il y avait un truc qui n'allait pas, que je n'étais pas vraiment dans mon assiette.
05:39Et donc j'ai animé comme un robot ces émissions.
05:41Et j'ai souvenir qu'en rentrant chez moi, on était sur le périphérique,
05:45et j'essayais de me souvenir qui étaient les invités que j'avais reçus.
05:47Je n'avais reçus 36, et je ne me soulevais plus d'un seul.
05:50J'avais comme un voile blanc.
05:52Un blackout, oui.
05:52Exactement, comme un blackout.
05:54Et il faut continuer.
05:56Sinon, je pense que si je n'avais pas tourné ce jour-là,
05:58je n'aurais plus jamais retourné.
05:59C'est comme quand on tombe deux chevaux, il faut remonter tout de suite.
06:02Et le sommeil dont vous parlez, justement, ces nuits sans sommeil,
06:05à revoir des images dans votre tête,
06:08c'est toujours un problème aujourd'hui ?
06:10Aujourd'hui, oui.
06:10Et après le 7 octobre ?
06:11Oui, parce que j'ai participé à la production de plusieurs documentaires,
06:15notamment un sur le massacre des jeunes à Nova.
06:18Oui.
06:19Et j'ai vu des images, d'ailleurs qu'on n'a jamais diffusées,
06:22parce qu'elles étaient trop dures,
06:24et même floutées, elles étaient trop difficiles.
06:26Et moi, je les ai vues, ces images, et elles me hantent.
06:29Donc, mon épouse serait là, elle vous dirait que deux ou trois fois par semaine,
06:32au milieu de la nuit, je pousse un cri, je me réveille en sursaut, trempé.
06:36Donc, j'essaye de trouver des trucs, je vais faire le MDR.
06:39On m'a convaincu d'essayer ce truc-là.
06:40C'est une technique thérapeutique, oui.
06:42Oui, je ne sais pas, il faut que j'arrête de faire des cauchemars.
06:44C'est bon, il faut que ça sorte de ma tête.
06:46Le documentaire sur Nova qui avait été diffusé sur CNews à l'époque.
06:48Oui, exactement.
06:49Qui avait été la seule chaîne à avoir accepté, d'ailleurs, de diffuser ce documentaire,
06:54et je l'en suis très reconnaissant.
06:56« J'ai perdu un bédouin dans Paris », il va peut-être falloir qu'on explique à un moment ce titre,
07:00parce que vous avez vraiment perdu un bédouin dans Paris.
07:02Oui, oui, oui, j'ai vraiment perdu un bédouin dans Paris.
07:05Alors, je voulais un titre intriguant.
07:06Il est intriguant, ça marche bien.
07:08Et ça me permet même de faire un teasing, vous voyez.
07:10Donc, on va raconter cette histoire dans deux minutes sur Europe.
07:12On va tout de suite.
07:14Vous écoutez Culture Média sur Europe à 10h-11h30 avec Thomas Hill.
07:19Et ce matin, Thomas, vous recevez Arthur pour son livre
07:21« J'ai perdu un bédouin dans Paris », disponible aux éditions Grasset.
07:25Et on va l'expliquer, ce titre.
07:26Mais d'abord, c'est important de rappeler, comme vous le faites dans votre livre, Arthur,
07:29qu'il n'y avait pas que des Israéliens juifs parmi les victimes du 7 octobre,
07:34mais aussi des musulmans.
07:35Parce qu'en Israël, il y a quelques 2 millions d'Arabes
07:37qui vivent avec la population juive, chrétienne, musulmane ou athée.
07:41Et vous avez organisé un dîner chez vous avec certains proches d'otages musulmans,
07:46dont un vieux bédouin, dont le fils a été enlevé par le Hamas.
07:50Alors, c'est le frère et le neveu qui ont été enlevés par le Hamas.
07:55Et en fait, moi, j'ai pendant deux ans fait venir beaucoup de familles d'otages,
08:00parce qu'il y a eu quand même un moment, une longue période où on n'en parlait plus du tout.
08:05Et à l'époque, il y avait aussi des otages français.
08:07Il y a eu près de 50 morts français et aussi des otages.
08:12Certains sont revenus vivants, d'autres non.
08:14Et on essayait d'alerter les pouvoirs publics.
08:17Et donc, on faisait venir des familles.
08:19On a fait venir toutes les semaines, toutes les semaines, toutes les semaines.
08:22Mais on a fait aussi venir des familles d'otages musulmans,
08:24parce que ce n'était pas un problème juif, c'était un problème de terrorisme.
08:28Mais il y a eu à la fois des Israéliens, mais il y a aussi des Thaïlandais, des Sri Lankais,
08:33il y a eu toutes les nationalités, des Américains, des Européens qui avaient été enlevés.
08:36Et donc, on a fait venir cette famille de Bédouins qui était assez géniaux.
08:41Et ce qu'il vous dit, ce qu'il vous explique, c'est que pour le Hamas, être musulman et israélien, c'est une trahison ?
08:47Vous savez, il y a 2 millions d'Arabes israéliens en Israël.
08:52C'est 22% de la population.
08:54Et ils sont aussi bien députés, puisqu'il y a un parti arabe à la Knesset.
09:00Donc, la patronne de la Cour suprême est musulmane,
09:04le patron du plus grand hôpital israélien est un musulman.
09:07Enfin, on ne parle pas de religion en Israël, c'est une nationalité.
09:10Ils sont israéliens, ils ont les mêmes droits, ils ont les mêmes papiers.
09:13Ceux qui rêvent d'un apartheid, qu'ils aillent faire un tour à Tel Aviv, ils verront qu'il n'y a pas d'apartheid.
09:16Et ça, c'est insupportable pour le Hamas.
09:18Oui, ça veut dire qu'on peut cohabiter,
09:21alors que ce mouvement terroriste ne veut pas cohabiter, il veut détruire l'autre.
09:28Donc, ils ont été enlevés.
09:29D'ailleurs, moi, j'avais été surpris, je pensais qu'ils allaient être libérés.
09:32Mais justement, le Hamas les considère comme des Israéliens à part entière.
09:35Donc, c'est bien la preuve qu'il n'y a pas d'apartheid,
09:37puisque le Hamas considère les Arabes israéliens comme des citoyens israéliens à part entière.
09:43Et donc, on les a fait venir, et on les a mis à l'Assemblée nationale,
09:45on leur a présenté des journalistes, des hommes politiques,
09:49et on a essayé des intellectuels pour justement alerter sur le sort de ces familles d'otages bédouines.
09:55Et donc, c'est ce fameux bédouin que vous avez perdu ?
09:58Ce bédouin, qui est un type formidable, qui a un keffier rouge sur lui.
10:05Alors, on lui a acheté une veste parce qu'il voulait être bien habillé.
10:07C'était la première fois qu'ils prenaient l'avion de toute leur vie.
10:12C'est la première fois qu'ils quittaient Israël de toute leur vie.
10:14Ce sont des vrais bédouins, dans le sens noble du terme,
10:16qui dorment à la belle étoile et qui se dirigent en suivant le ciel.
10:20Et c'est la première fois qu'ils venaient.
10:23Alors, ils n'osaient pas manger dans l'avion au début,
10:26parce qu'ils pensaient que c'était payant.
10:27Exactement.
10:28Et ils étaient très impressionnés de tout.
10:30Et puis, ils ont découvert Paris.
10:32C'était au mois de décembre, il y a deux ans maintenant.
10:35Et puis, le soir de leur départ, avant de se rendre à l'aéroport,
10:42le doyen des Bédouins, avec son beau keffier rouge et tout,
10:47et son visage buriné, très beau.
10:49J'adore, je peux vous montrer l'image si vous voulez.
10:52Il décide de descendre.
10:54Alors, il ne parle ni anglais, ni français.
10:56Il ne parle qu'hébreu et arabe.
10:58Il décide de descendre acheter des bonbons,
10:59parce qu'il a des enfants et des petits-enfants.
11:01et il veut les gâter.
11:03Et l'appartement où on les avait logés est collé à une boulangerie.
11:07C'est-à-dire qu'il y a un mètre à faire.
11:09Donc, on se dit, les équipes qui géraient les otages,
11:13les familles d'otages se disent,
11:14bon, il peut descendre, on lui donne des sous,
11:16il va descendre acheter des bonbons.
11:17Et là, une heure après, je reçois un coup de fil.
11:20Et la phrase de la personne qui m'appelle me dit,
11:22j'ai perdu un bédouin dans Paris.
11:25Et ça donnera le 5% de Dundee, votre truc.
11:27C'est dingue.
11:28Et donc, on l'a perdu.
11:29Et donc, il a fallu le retrouver.
11:32Mais comment retrouver dans Paris 1 Bénois ?
11:33C'est compliqué.
11:34Donc, j'ai eu cette idée de génie,
11:35parce que j'ai regardé beaucoup Colombo
11:37et New York Unité Spéciale.
11:40Attention.
11:41Et donc, j'ai dit, on va l'appeler sur son portable,
11:44il va se mettre sur haut-parleur,
11:45et il va aller voir les gens dans la rue en disant,
11:48help, quelqu'un va prendre le téléphone,
11:50il va nous dire, il est à telle adresse,
11:51et on va foncer le chercher.
11:53Seulement, quand la nuit tombe, à Paris,
11:56un mec avec un kéfier qui crie help dans la rue,
11:58il n'y a pas un gars qui s'est arrêté.
12:02Alors, on lui disait,
12:02rentre dans la boutique qui est en face de toi.
12:05Alors, il ne voulait pas, parce que c'était un bar,
12:06et donc, il ne rentre pas là où il y a de l'alcool.
12:08Il n'y avait que des bars dans cette rue.
12:10Et donc, on a eu trois quarts d'heure
12:12avant qu'un jeune homme hyper sympa
12:14prenne le téléphone,
12:15il me dise, voilà, il est à telle adresse,
12:16et il a attendu avec lui qu'on vienne le chercher.
12:19Et je trouvais ça important de...
12:23L'éditeur, il ne voulait pas que j'appelle le livre comme ça,
12:25et moi, je voulais l'appeler comme ça,
12:27parce que...
12:29Et puis, c'est aussi de montrer
12:31que dans ces deux années terribles,
12:34il y avait quand même des moments de fourrure.
12:35Moi, j'ai eu un fourrure ce jour-là,
12:37mais dingue !
12:38J'en étais arrivé à dire,
12:40on l'imaginait un peu,
12:41parce que moi, je ne lui parlais pas en direct.
12:42Je parlais à quelqu'un
12:44qui parlait à quelqu'un
12:45qui parlait à quelqu'un.
12:46C'est comme on dit, le téléphone arabe.
12:49Et ils avaient chacun leur téléphone au parleur.
12:51Et je disais,
12:52« Dis-lui de dire que je suis un ami de Arthur de la télévision ! »
12:59Donc, en anglais.
13:00Et donc, quelqu'un lui disait ça,
13:02qu'il disait ça, qu'il disait ça,
13:03c'était n'importe quoi.
13:04Et puis après, on s'est tous mis à rire.
13:06Et c'était aussi un moment où on était tous tendus.
13:09Et vous savez, c'est dans les moments...
13:10Vous savez, on pleure dans les mariages
13:13et on éclate de rire dans les enterrements.
13:15Là, on a eu un fouaire terrible.
13:17Et alors, vous racontez aussi
13:18comme vous avez eu le besoin d'aller en Israël,
13:21parce que vous avez un attachement viscéral à Israël.
13:23Il faut expliquer que...
13:25Ma maman a grandi.
13:27J'ai ma mère qui a vécu dans un kibbutz en Israël.
13:29Et donc, depuis l'âge de 5 ans,
13:30je suis allé en vacances quasiment tous les étés,
13:33voir mes oncles, mes cousins, mes tantes et tout.
13:35Donc, j'ai un attachement à ce pays
13:36parce que j'y ai passé des vacances formidables.
13:39J'ai vu des couchers de soleil inoubliables.
13:43Et vous savez, on peut aimer un pays
13:44sans être en accord avec son gouvernement.
13:46Heureusement, Dieu merci.
13:48Donc, on me reproche d'avoir dit que j'aime Israël.
13:51Mais moi, je n'ai pas d'affection particulière
13:53pour Benjamin Netanyahou
13:54que je trouve souvent impardonnable.
13:56Mais oui, j'y suis allé
13:59parce que aussi, je me trouvais impuissant
14:02et que je me suis dit
14:03tu vas faire ce que tu sais faire le mieux,
14:05c'est aider et faire de la production.
14:06Et puis, puisque tout le monde disait que tout était faux,
14:08on a fait des documentaires et des films
14:10pour montrer la réalité.
14:11Et une exposition aussi avec des artistes sur place.
14:14Arthur Esbach, j'ai perdu un bédouin
14:16dans Paris, c'est chez Grasset.
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