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  • il y a 2 heures
Sébastien Lecornu a clôturé le 107e Congrès des maires, avec un discours au parc des expositions Porte de Versailles à Paris. Le Premier ministre est revenu sur la hausse de la taxe foncière, la volonté d'adopter un méga décret à Noël et la décentralisation. 

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Transcription
00:00Si vous me le permettez, je ne vais pas lire le discours qui m'a été préparé, je vais réagir sur plusieurs points que vous avez cités.
00:07On a commencé par entendre notre collègue Vittori depuis la jolie commune de Boulot-Paris, dans la grande banlieue de Nouméa.
00:17Il faut savoir qu'en Nouvelle-Calédonie, il y a cette tradition, plus qu'une tradition, elle fait partie du rite coutumier,
00:23qui consiste à avoir un mot d'accueil pour celles et ceux qui viennent vous visiter.
00:29Et en retour, vous devez prononcer un peu le mot du cœur.
00:33Et au fond, dans la situation politique particulière, fragile, précaire, dans laquelle je me trouve et se trouvent les membres du gouvernement,
00:43cela m'autorise paradoxalement à une forme de liberté.
00:47D'autant plus, cher François Baroin, que lorsque j'avais 27 ans et que j'ai été élu maire de Vernon,
00:53et que je me suis retrouvé ici pour la première fois pour ce congrès des maires,
00:58et que j'ai voté pour vous, évidemment, monsieur le maire de Troyes,
01:02comme président de l'AMF, François, j'étais loin de me douter que plusieurs années plus tard,
01:07je me retrouverai ici comme Premier ministre.
01:09Et à mon tour, je veux saluer Jacques Pellissard, dont tout le monde connaît le travail, l'investissement, la droiture, l'honnêteté.
01:16Si vous me permettez, j'aimerais qu'on l'applaudisse, puisqu'on lui doit beaucoup.
01:23Et que dans cette société dans laquelle, au fond, le plus grand monde regarde derrière soi,
01:28ne respecte pas toujours l'héritage, les racines,
01:32il ne faut jamais oublier que tout n'est pas facile,
01:35mais qu'avant nous, tout à chacun s'est mobilisé pour faire du mieux qu'il pouvait,
01:40pour améliorer la vie de nos concitoyennes et de nos concitoyens.
01:44Bon, ça a été dit, 2020-2026, en 2020, en plus, j'étais votre ministre des collectivités locales.
01:51Bon, quel mandat ?
01:52Mandat de crise, sanitaire, Covid, économique et sociale, inflation, crise énergétique, guerre en Ukraine.
02:00André l'a rappelé dans la motion du bureau.
02:03Climatique, sécheresse, incendie, inondation, crise agricole.
02:10Et à mon tour, saluer la particularité de ce travail en Outre-mer,
02:14où les catastrophes s'enchaînent, se multiplient, avec beaucoup de difficultés et de rigueur.
02:21Et puis, bien sûr, les crises sécuritaires.
02:23Vous avez rappelé, M. le Maire, M. le Président, mon cher David,
02:27l'impulsion que l'association a donnée sur la lutte contre la lutte,
02:32contre le narcotrafic, qui est un combat qui va durer,
02:36sur lequel il va falloir s'adapter, adapter les moyens de l'État,
02:39la réponse locale, face à un adversaire qui, lui, est en train de muter.
02:44On aura l'occasion d'y revenir, notamment, puisque le groupe socialiste,
02:48à l'Assemblée nationale, a sollicité un débat extraordinaire,
02:51qu'on appelle le 50-1 à l'Assemblée nationale, que nous allons organiser.
02:57Et au fond, la première leçon que j'essaie de tirer,
03:00à la fois comme élu local moi-même et comme membre du gouvernement depuis quelques années,
03:06pourquoi, lorsqu'on est en crise, notre puissance publique fonctionne bien,
03:11État, collectivité locale, sécurité sociale,
03:15et lorsque la mer est calme, les difficultés, les rigidités réapparaissent.
03:19On ne peut pas dire que, lorsqu'on est en crise, il n'y a pas de la résilience.
03:24On ne peut pas dire que, lorsqu'on a eu toutes ces crises, il n'y a pas eu d'efficacité.
03:27Et puis, pardon, mais j'invite quand même un tout petit peu à se comparer
03:29avec d'autres pays qui nous entourent, sans donner d'exemple,
03:33pour éviter un problème diplomatique inutile.
03:35Mais enfin, force est de constater que, dans les crises que nous avons traversées,
03:39nous avons su nous organiser et trouver les mesures d'exception
03:42que vous avez décrites pour arriver à le faire.
03:43Et puis, quand les choses vont mieux, eh bien, plusieurs esprits,
03:48et c'est culturel, je vais y revenir dans un instant,
03:51il y a quelque chose qu'il va nous falloir traiter en profondeur,
03:53et ça prendra du temps, mais qui fait qu'à un moment donné,
03:56les choses se regrippent au sein des puissances publiques au pluriel.
04:00Et ça, je crois que c'est un point pour nous,
04:02parce que c'est un congrès des maires particulier, c'est la fin du mandat,
04:05ça nous oblige donc à tirer quelques conclusions et faire le bilan,
04:08pour essayer de ne pas reproduire les mêmes erreurs à l'avenir
04:10pour le mandat qui va s'ouvrir entre 2026 et 2032.
04:15Mais pourquoi, lorsque la mer est calme, les difficultés réapparaissent ?
04:20Ça, c'est la première leçon que je veux poser là,
04:22et qui nous amène quand même à dire que quelques conclusions,
04:25heureusement, ont été trouvées,
04:27parce que j'ai un peu cette antériorité en dépit de mon jeune âge.
04:31Je vois bien qu'il y a quelques années encore,
04:33on avait quand même quelques uberlus qui nous auraient expliqué
04:36que la commune, c'était de l'histoire ancienne,
04:38que globalement, on peut faire 5000 communes en France,
04:41et basta, qu'on fera des économies avec tout ça.
04:44Heureusement, ce mouvement qui est fondamentalement contre-nature
04:49à notre histoire et à l'histoire de la République,
04:51à notre géographie, est derrière nous.
04:54Et on revient en quelque sorte un peu à Mirabeau en 1789,
04:58chaque paroisse ou communauté de campagne
05:00devra se doter d'une municipalité.
05:03Et ça, je crois qu'on a réussi quand même à le faire collectivement
05:06grâce à l'impulsion donnée par l'AMF,
05:09grâce aux travaux du Sénat,
05:10sur les correctifs de la loi NOTRe,
05:13qui, rappelez-vous, au début de ce mandat en 2020,
05:16plongeait quand même la relation entre communes et intercommunalités
05:19dans des niveaux de rigidité inégalés.
05:22Et je note que nous n'avons pas parlé d'eau et d'assainissement,
05:26ce qui tente à démontrer tout de même
05:27que quelques solutions ont été trouvées au fur et à mesure du temps.
05:30Pareil sur la question des communes nouvelles,
05:35où certains, là aussi, auraient aimé peut-être
05:38que ce mouvement soit brutal, obligatoire,
05:41et sur lequel je tiens à le réaffirmer ici.
05:43Les communes nouvelles ne peuvent être décidées
05:45que par la volonté locale,
05:46que par la volonté des conseils municipaux.
05:48Et ça aussi, il faudra le défendre dans l'avenir
05:49et céder à toute forme d'impulsion un tout petit peu technocratique
05:53venue d'en haut, en disant, au fond,
05:55à forcer les regroupements locaux,
05:56comme si tout cela permettait véritablement de faire des économies.
05:59L'autre conclusion aussi que je crois que nous avons réussi à tirer collectivement,
06:04c'est que parfois, les plus belles des réformes,
06:06la manière de repenser le service public,
06:09la manière d'inventer de nouvelles politiques publiques,
06:11se font par le terrain.
06:14Les exemples sont connus, mais je les cite tout de même.
06:16Cœur de Ville, France Service.
06:19J'ai vu Jacqueline Gourault consacrer un temps infini
06:23à convaincre l'ensemble des opérateurs de l'État,
06:26les CAF, les collectivités, les associations,
06:29la Poste, pour arriver justement à,
06:31et je salue sa nouvelle présidente,
06:34mais être capable justement de faire un décloisonnement
06:36qui repart du terrain,
06:37qui s'adapte à nos concitoyens et nos concitoyens,
06:40et non pas demander à la puissance publique,
06:42elle, de rigidifier encore davantage les choses
06:46pour nos concitoyens et nos concitoyens
06:48qui sont parfois les prisonniers du service public.
06:49Je pense que c'est la deuxième leçon.
06:51C'est qu'il ne faut pas réinventer la roue.
06:53Et pour ne pas réinventer la roue,
06:55il faut décloisonner,
06:56et pour décloisonner, il faut repartir du terrain.
06:58Et comme c'est la bonne méthode,
07:00je vous propose aussi qu'on la mette là
07:01pour l'ensemble des politiques publiques à venir.
07:04Et merci de ce qui a été dit
07:05et du soutien qui est affiché pour France Santé
07:07dans un moment dans lequel
07:09la démographie médicale et l'accès aux soins
07:12restent plus que critiques,
07:14mais dans un moment dans lequel
07:15l'offre de soins va se redévelopper
07:17grâce aux décisions qui ont pu être prises,
07:19notamment sur la fin du virus clausus,
07:21il est temps enfin de donner les compétences,
07:24les moyens, des budgets
07:26pour permettre aux élus locaux
07:28d'organiser cette offre de soins de proximité,
07:31notamment en lien avec nos pharmaciens.
07:33Coeur de ville,
07:35on le voit bien avec les polémiques récentes
07:37sur ces plateformes commerciales
07:39venues de Chine,
07:41avec un débat un peu surréaliste
07:42cette nuit à l'Assemblée nationale
07:44sur les petits colis.
07:46On voit bien qu'il va falloir imaginer
07:47une deuxième vague de cœur de ville
07:49qui doit s'appuyer davantage sur la redignomisation
07:52des commerces de centre-ville
07:54parce que là aussi,
07:55la mutation commerciale est brutale.
07:57Je ne veux pas être trop long
07:57parce que je ne veux pas couvrir tous les sujets,
08:00mais sachez que sur France Santé,
08:01j'ai demandé à la ministre Gattel
08:04et à la ministre de la Santé,
08:06Stéphanie Riste,
08:07de revenir tout prochainement,
08:09monsieur le Président,
08:10devant le bureau de l'AMF
08:11pour arrêter une méthodologie
08:13qui permettra à chaque élu,
08:15au début du prochain mandat,
08:17de pourvoir aux besoins de France Santé
08:19dans ses collectivités,
08:20ses intercommunalités.
08:22Pareil pour ce cœur de ville
08:23deuxième vague que j'annonce devant vous
08:25cet après-midi,
08:26où les ministres Fournier et Papin
08:28auront la charge aussi
08:30d'imaginer ces dispositifs.
08:32Après, ces six dernières années,
08:35je n'ai pas la langue de bois,
08:36il y a des ratés.
08:38Et le principal raté,
08:40je pense que vous l'avez bien décrit,
08:43cher David,
08:44notamment en ayant le courage
08:45d'afficher cette liberté
08:47sur l'ensemble des murs du Congrès
08:50et en essayant de la réhabiliter
08:52parce qu'elle fait partie
08:54de notre devise républicaine.
08:56Mais on voit bien qu'au fond,
08:57on perd peu à peu
08:59en liberté tout simplement
09:01parce que nous n'arrivons plus
09:02à faire simple.
09:03Et que le corollaire de la liberté,
09:05c'est aussi une forme d'humilité
09:06et de simplicité.
09:08Ça nous amène quand même
09:09au constat.
09:12Pourquoi autant de normes ?
09:14Pas que parce qu'il y aurait
09:15des petits hommes gris
09:16dans les ministères
09:17qui auraient du plaisir
09:19à édicter des règles
09:21pour emmerder le monde.
09:23Il peut y en avoir quelques-uns.
09:25Mais ce sont comme les poissons volants,
09:27ce ne sont pas les espèces
09:28les plus courues.
09:30La réalité est la plus profonde.
09:33Et à mon avis,
09:33elle dépasse le seul cadre
09:35de ce Congrès
09:35et elle doit épouser
09:37l'ensemble du débat public
09:39des temps à venir
09:39y compris de la prochaine
09:40campagne présidentielle.
09:42La première des choses,
09:42évidemment,
09:43c'est qu'il y a une demande sociale,
09:44sociétale très forte
09:46de protection en permanence.
09:49Une crise,
09:51une loi.
09:51Et vous en savez quelque chose
09:52parce que dans vos communes,
09:54dès qu'il arrive quelque chose,
09:56on se précipite
09:57dans le bureau du maire
09:58pour demander
09:58un arrêté municipal,
10:00pour demander
10:01une délibération.
10:02Et ce que vous vivez,
10:03vous,
10:03à l'échelle locale,
10:04il est évident
10:05qu'à l'échelle du pays,
10:07ce besoin de protection
10:09prend des tournures
10:10complètement gigantesques
10:12avec au fond
10:13une relation à l'État,
10:14à l'État au sens
10:14de la puissance publique
10:15dans son ensemble,
10:17qui est une relation
10:18tout à fait singulière
10:18parce que dans notre pays,
10:19l'État a précédé la nation.
10:21Et de cela,
10:23dans la relation
10:23que le citoyen entretient
10:24avec l'ensemble
10:25des acteurs
10:25de la puissance publique,
10:27il en reste quelque chose.
10:28La deuxième des choses,
10:29je pense qu'il faut le traiter
10:29avec calme et méthode,
10:31mais vous l'avez dit,
10:32mon cher David,
10:33c'est évidemment
10:33la question de la judiciarisation
10:35et la question
10:36du risque administratif.
10:38Si les règlements
10:39à tous les niveaux
10:40deviennent plus longs,
10:43plus rigides,
10:45plus précis,
10:46c'est tout simplement
10:47que tous les acteurs
10:48de la chaîne
10:49de la puissance publique
10:50agissent en défensif.
10:52Et pas que les maires
10:53ou les fonctionnaires
10:54territoriaux
10:55sur lesquels
10:55j'aimerais leur rendre
10:55un hommage
10:56parce que derrière
10:57nos collectivités,
10:58départements,
10:59régions,
10:59intercommunalités,
11:00communes,
11:00il y a les agents
11:01évidemment qui rendent
11:02ce service public
11:02et qui ont choisi
11:03cet engagement.
11:04Mais c'est vrai aussi
11:05des membres du corps
11:06préfectoral
11:07dont une soixantaine
11:09d'entre eux
11:09connaissent des difficultés
11:10de nature judiciaire
11:12sur les actes
11:13qu'ils ont pu signer.
11:15Et donc,
11:15il ne s'agit absolument pas
11:17de remettre en cause
11:18l'autorité judiciaire
11:19ou l'État de droit
11:20comme certains voudraient le faire,
11:21certains démagogues.
11:22Mais c'est juste de se dire
11:23que le magistrat,
11:24il est là pour appliquer
11:25la loi de la République.
11:27Donc ça veut dire
11:27que si certaines lois
11:28sont mal écrites,
11:30il faut donc
11:30que les parlementaires
11:31pourvoient
11:32à leur modification
11:33et à leur clarification.
11:35milite une évidence
11:36que cette question
11:37de la judiciarisation
11:39du risque pénal
11:40est quelque chose
11:41qui nous bloquera,
11:42y compris dans notre mouvement
11:44de décentralisation.
11:45Et ce qui est vrai
11:45pour le décideur public
11:46est vrai aussi
11:48pour le responsable associatif
11:49ou le chef d'entreprise.
11:51Et ça,
11:51ça demande courage,
11:53méthode
11:54et refus
11:55de toute forme
11:56de démagogie
11:57et de remise en cause
11:57de l'État de droit
11:58et de l'autorité judiciaire.
11:59J'insiste
12:00sur ce point.
12:02L'autre raison,
12:03évidemment,
12:03c'est que chaque échelon
12:04rajoute une strate
12:06à chaque fois
12:06sans jamais
12:07la supprimer.
12:08Ça pose aussi
12:09la question,
12:09évidemment,
12:09de la surtransposition
12:10des directives européennes
12:12qui est un mal
12:13parfois français,
12:14pas toujours.
12:15Et puis,
12:15mettons les pieds
12:16dans le plat,
12:17il y a quand même
12:18une forme de jacobinisme
12:19parisien
12:20dans la culture du pays
12:21qui tente
12:22à se transformer,
12:23mesdames et messieurs
12:24les élus locaux,
12:25en jacobinisme régional
12:27depuis que les grandes régions
12:28existent
12:29dans lesquels,
12:30au fond,
12:30on dit qu'il ne faut plus
12:32que ce soit Paris
12:32qui s'en occupe.
12:33Moyennant quoi,
12:34ce n'est plus Paris
12:34qui s'en occupe,
12:35mais ce n'est pas forcément
12:36non plus le local
12:36qui s'en occupe.
12:38Et ça,
12:38c'est un point de préoccupation
12:39me semble-t-il important
12:40parce que l'histoire du pays,
12:43c'est l'État,
12:44et d'ailleurs l'élection présidentielle
12:46est l'élection favorite
12:47de nos concitoyens,
12:48avec l'élection municipale
12:49parce que c'est l'échelon communal.
12:51Et au fond,
12:51on revient
12:52à cette organisation du pays
12:55qui correspond
12:55à notre histoire.
12:57Ça veut dire au fond
12:57que c'est ma troisième leçon.
12:59On arrivera
13:00et on n'y arrivera
13:01qu'avec
13:02deux grands changements
13:03culturels.
13:06Le premier,
13:07c'est d'arriver enfin
13:08à trancher ce débat
13:09entre liberté
13:10et l'égalité.
13:13Est-ce qu'on est prêt
13:14vraiment
13:14à accepter
13:16que les choses
13:16soient gérées différemment
13:18à Troyes,
13:19à Cannes
13:20ou à Vernon ?
13:21Tout le monde dit que oui.
13:23Dès qu'on se retrouve
13:24dans l'hémicycle
13:24de l'Assemblée nationale
13:25ou du Sénat,
13:26on voit que plus personne
13:27est d'accord.
13:28Et cette question,
13:29ce débat entre liberté
13:31et égalité
13:32est un très vieux débat
13:33dans la République.
13:34C'est quasiment un débat
13:35d'élection présidentielle.
13:37Mais enfin,
13:37il est clair que pour avancer,
13:38je vais y revenir dans un instant,
13:39sur la relation
13:40entre l'État
13:41et les collectivités locales,
13:42jusqu'à quel point
13:43on est prêt
13:44à consentir
13:45à une différenciation.
13:46Comme ancien ministre
13:47des Outre-mer,
13:47François l'a été aussi,
13:49on le voit bien
13:49que l'histoire
13:50a fait son chemin.
13:51Et pour cause,
13:52quelle histoire ?
13:52Nous avons dû faire ce chemin.
13:53Dans l'Hexagone,
13:56c'est une autre question
13:57qui se pose
13:58et je pense
13:59qu'il faut la traiter
14:01le plus calmement possible,
14:02mais c'est le nœud,
14:03à mon avis,
14:03gordien
14:04qu'il faut dénouer
14:05de la plupart des points
14:06que vous avez cités
14:07dans votre discours.
14:09Et puis,
14:09la deuxième des choses,
14:10vous l'avez dit,
14:11c'est confiance ou défiance.
14:13Et ça,
14:14c'est malheureusement,
14:15à mon avis,
14:15un changement culturel
14:16encore plus profond
14:17parce que dans une société
14:19dans laquelle
14:19tout le monde
14:20se méfie de l'autre,
14:21dans laquelle on le voit bien
14:22divisée et plus facile
14:24qu'additionnée,
14:26de dire
14:26c'est pas moi,
14:27c'est les autres,
14:27ici c'est la faute
14:28de la mairie,
14:29ici c'est la faute
14:29du département,
14:30là c'est la faute
14:30de l'interco,
14:31là c'est la faute
14:32de l'Europe,
14:33là c'est la faute
14:33de l'État,
14:34là c'est la faute
14:34de la justice.
14:36De ce climat,
14:38il en sort évidemment
14:38quelque chose
14:39qu'il va nous falloir rompre,
14:41en tout cas rompre
14:42avec urgence
14:42parce que le prochain
14:43mandat municipal
14:44sera un enfer
14:44si nous ne sommes pas
14:46capables de recréer
14:47les conditions
14:48de la confiance.
14:51Moi je l'ai dit
14:52depuis mes premiers jours
14:53à Matignon,
14:55je ne suis pas
14:56un Premier ministre
14:57complètement comme les autres,
14:59par la précarité,
15:00disais-je,
15:01de la situation politique,
15:02par la gestion de crise
15:03que nous devons gérer
15:04avec les membres
15:06du gouvernement,
15:07avec les parlementaires,
15:09mais entre le grand soir
15:11et les grandes annonces
15:12non suivies des faits
15:13et quelques mesures
15:14me semblent-ils
15:15pleines de bon sens,
15:16je pense qu'on peut y arriver.
15:18On peut y arriver,
15:19déjà le premier point
15:20sur la décentralisation.
15:21Et merci de la motion
15:22qui a été lue
15:23par André,
15:25car André,
15:26dans son discours
15:27d'ouverture du Congrès,
15:28a dit que la décentralisation
15:30pouvait être un mirage.
15:32Et c'est vrai que,
15:33parfois,
15:35ce fut potentiellement
15:36un début de mirage.
15:38Je pense que
15:38la question désormais
15:40est posée
15:40de comment on prend
15:41ce débat
15:41de la décentralisation.
15:43Qu'est-ce que l'on attend
15:44de l'État ?
15:46Et je pense que
15:46c'est la première question
15:47qu'il faut se poser
15:48au moment où on le voit bien
15:50avec la lutte
15:51que nous devons avoir
15:52contre les narcotrafiquants,
15:54le besoin de réarmement,
15:56comme ancien ministre des Armées,
15:57je peux en témoigner,
15:58où nos forces armées
15:59vont avoir besoin
16:00de plus en plus de moyens,
16:01y compris parce que
16:02nous devons défendre
16:03notre souveraineté,
16:04c'est-à-dire ne dépendre
16:05ni de Moscou,
16:06ni de Pékin,
16:07ni de Washington
16:08pour produire nos armes.
16:09Tout cela va forcément
16:10avoir un coût important.
16:13Et donc,
16:13pour défendre
16:14cette souveraineté,
16:15il va falloir se poser
16:15la question essentielle.
16:17Quelle est
16:17la première des choses
16:19que l'on attend
16:20de l'État ?
16:20Et donc,
16:21derrière,
16:21évidemment,
16:22c'est le principe
16:22de subsidiarité.
16:23C'est le premier point
16:24qu'il faut évidemment
16:25mettre sur la table
16:25qui va nous permettre
16:26de réhabiliter
16:27la proximité.
16:29Puis la deuxième des choses,
16:30c'est évidemment
16:31la clarification.
16:32Et plutôt que de faire
16:33un grand soir
16:34d'une décentralisation
16:35conceptuelle et théorique,
16:37moi,
16:37je vous propose
16:38de repartir
16:38de certaines politiques publiques.
16:40Vincent Jambrun,
16:41ancien maire
16:42d'une commune francilienne
16:43bien connue
16:44et parmi nous
16:44comme ministre du Logement,
16:46il est une évidence
16:47que la compétence logement,
16:49les politiques publiques
16:50autour du logement
16:51doivent faire l'objet
16:52d'une grande clarification.
16:54Ça a été dit,
16:55PLU,
16:56PLUI,
16:57SCOT,
16:57zonage fiscaux,
16:59rénovation thermique,
17:00instruction évidemment
17:01des autorisations
17:02d'urbanisme,
17:03logement social.
17:04Pour être direct,
17:06il y a trop de cuisiniers
17:06dans la cuisine
17:07et on ne sait plus
17:08qui fait quoi.
17:09Et moyennant quoi,
17:10on le voit bien,
17:11on a une attente
17:12très forte
17:13de nos concitoyens
17:14en matière de logement
17:15parce qu'il en va
17:16évidemment de la vie
17:17de notre filière BTP,
17:18il en va évidemment
17:19de la question
17:20du pouvoir d'achat
17:21parce qu'on ne peut pas
17:21parler de la question
17:22du pouvoir d'achat
17:23des Françaises
17:24et des Français
17:24sans traiter
17:25évidemment la question
17:26du logement.
17:27Puis il en va même
17:27du cœur même
17:29de la responsabilité
17:30du Conseil municipal
17:31et des élus locaux
17:32parce qu'aménager
17:33la commune,
17:34c'est le sens même
17:35de la décentralisation.
17:37Est-ce qu'on peut
17:37attendre l'élection
17:38présidentielle
17:39pour dénouer
17:40cette question
17:41du logement ?
17:41Je ne le pense pas.
17:43Je ne le pense pas.
17:44Et c'est pour cela
17:45qu'après la PPL,
17:47la proposition de loi
17:48d'un député
17:49qui s'appelle
17:49M. Huvart,
17:51je souhaite
17:51que ce projet de loi
17:52portant décentralisation
17:54de clarification
17:55puisse être inscrit
17:56au Conseil des ministres
17:57avant Noël
17:58parce que la réalité
18:00c'est qu'il y a
18:00de la place
18:01et il y a un chemin
18:02au Parlement
18:02et au Sénat
18:03et à l'Assemblée nationale
18:04pour entamer
18:06un début de cette réforme
18:07de l'État
18:08que nous appelons
18:08tous de nos voeux
18:09et qui nous permettra
18:10un début de clarification
18:11notamment sur quelques
18:12politiques publiques
18:13qui sont urgentes
18:15pour le prochain
18:15mandat municipal.
18:17On ne va pas expliquer
18:17aux nouveaux élus
18:18de mars de l'année prochaine
18:19qu'on va encore prendre
18:21un an ou deux
18:22pour réfléchir
18:23ou pour travailler
18:24alors qu'on sait tous
18:25globalement
18:25par quel bout
18:26il faut prendre cette affaire.
18:28Donc ça,
18:28c'est une proposition
18:29évidemment que je fais.
18:31Et puis la deuxième
18:31des raisons
18:31pour la décentralisation
18:32et ça a été très bien dit
18:33pendant ces jours de congrès,
18:36le pouvoir doit circuler
18:38dans le pays.
18:40Ce qui est vrai
18:41pour la démocratie locale
18:42vaut également
18:43pour la démocratie sociale,
18:45le paritarisme,
18:46la relation
18:46entre les syndicats
18:48représentant les travailleurs
18:49et les organisations patronales.
18:52Ce centralisme-là,
18:53ce sentiment
18:54de confiscation
18:55du pouvoir
18:56est en train
18:57de bloquer le pays
18:58et de bloquer
18:58en grande partie
18:59la croissance.
19:00Et d'aucuns diront
19:01que oui,
19:02ça fait plusieurs années
19:02que ça dure.
19:03La réalité,
19:04c'est que ça fait
19:0420 ou 30 ans
19:05que lentement,
19:07culturellement,
19:08politiquement,
19:09cette centralisation
19:10est en train
19:10de se refaire.
19:11Est-ce que,
19:11oui ou non,
19:12on croit encore
19:13dans les grands fondamentaux,
19:14notamment ceux
19:15que le général De Gaulle
19:16nous a laissés
19:16en matière
19:17de démocratie sociale
19:18et même
19:19dans les grands prémices
19:20d'une nouvelle organisation
19:21du pays telle qu'il
19:22l'avait dessinée ?
19:23On y revient.
19:24C'est la réforme
19:24de l'État.
19:26La deuxième des choses
19:26que je vous propose,
19:28c'est enfin
19:29de se faire confiance
19:31et de supprimer,
19:34d'élaguer
19:34la plupart
19:35des normes,
19:37en tout cas
19:37celles
19:38qui dépendent
19:39du pouvoir
19:39réglementaire,
19:40c'est-à-dire
19:41du gouvernement.
19:42Je peux m'y engager
19:43dès maintenant
19:43devant vous.
19:44Je vois plusieurs pistes
19:45pour avancer
19:46et répondre précisément
19:47à la motion
19:48et à vos attentes.
19:50La première,
19:51c'est que certaines normes
19:52sont pavées
19:53de bonnes intentions,
19:54notamment environnementales.
19:56Il ne faut pas chercher
19:57à dégrader l'ambition
19:58parce que nous sommes
19:58par ailleurs
19:59largement attendus
19:59sur le sujet.
20:00Sauf que
20:01la manière
20:02de les mettre en œuvre,
20:04les moyens
20:04pour les mettre en œuvre
20:05et pire que cela,
20:06le calendrier
20:07pour les mettre en œuvre
20:08sont complètement déconnectés
20:09de toute forme de réalité.
20:10Je vais vous prendre
20:10un exemple,
20:12ce qu'on appelle
20:12le décret tertiaire,
20:14qui est le décret
20:15d'obligation
20:16pour l'automatisation
20:17de tout ce qui relève
20:19du chauffage
20:20et de la climatisation.
20:21Est-ce qu'il faut aller
20:22vers un meilleur pilotage
20:23des énergies
20:25dans les bâtiments municipaux ?
20:26Oui, c'est une évidence.
20:28C'est même une source
20:28d'économie
20:29et c'est bon pour la planète.
20:30Mais tel que le décret
20:31est écrit aujourd'hui,
20:33l'obligation va tomber
20:35sur l'ensemble
20:35des communes
20:36en 2027,
20:37c'est-à-dire
20:38un an
20:39après le début
20:40du mandat municipal.
20:42Quelle équipe municipale
20:43renouvelée,
20:44ou pire ou mieux,
20:45j'en sais rien,
20:46qui va s'installer
20:47dans les conseils municipaux
20:48en mars prochain
20:49peut,
20:50dès la première année,
20:52dire,
20:52ben voilà,
20:52on va consacrer
20:53toute notre énergie
20:54à appliquer
20:55une norme
20:56qui descend.
20:57Eh bien ça,
20:57je vais modifier
20:58ces décrets tertiaires
20:59conformément à votre demande,
21:00M. le Président Lysnard,
21:02pour réétaler
21:03l'ensemble
21:03de la pente
21:04de ces normes.
21:04Ce qu'on va faire
21:05sur le décret tertiaire,
21:05on va le faire
21:06sur l'ensemble
21:07des autres normes
21:07pour tout simplement
21:08à nous de nous adapter
21:09à la réalité
21:10du mandat municipal,
21:11c'est-à-dire
21:122026-2032
21:13et de faire en sorte,
21:14par exemple,
21:15ben vous serez consultés,
21:16que cette obligation
21:17tombe en 2030.
21:19La commande publique !
21:23La commande publique !
21:26100 000 euros,
21:28le seuil
21:28pour les marchés
21:30de travaux.
21:31C'était une dérogation
21:32et normalement,
21:33l'année prochaine,
21:34c'est terminé.
21:35Pourquoi mettre fin
21:36à cette dérogation
21:38et donc là aussi,
21:39je vais prolonger
21:40ce seuil
21:40à 100 000 euros
21:41pour l'ensemble
21:42des marchés de travaux ?
21:43C'est du bon sens !
21:44Le seuil
21:46à 40 000 euros
21:47pour les acquisitions
21:49de fournitures
21:50qui est fondamentalement
21:51un acte d'achat
21:52récurrent,
21:52quelle que soit la taille
21:53des collectivités territoriales.
21:55Pourquoi 40 000 euros
21:56alors que le maximum
21:57peut être mis
21:58à 60 000 euros ?
21:59Je vais donc prendre
22:00un décret
22:00pour mettre
22:01à 60 000 euros
22:02le seuil
22:02pour les marchés publics,
22:03pour les achats
22:04de fournitures.
22:06Et puis,
22:06si on va plus loin,
22:08pas besoin
22:09de recommander
22:10des rapports,
22:11pas besoin
22:11d'aller chercher
22:13encore à gagner
22:14du temps
22:14ou à en perdre.
22:15Vous avez des missions,
22:16celles du maire
22:17de Charleville-Mézières,
22:18Boris Ravignon,
22:19la mission
22:19de l'ancien ministre
22:20Éric Wörth,
22:22le travail,
22:23cher Gilles Carrez,
22:24du Comité national
22:25d'évaluation
22:25des normes.
22:27Toutes les pistes
22:28sont déjà sur la table.
22:29Et je me suis fait sortir
22:31justement
22:31quelques exemples.
22:35Quelques exemples
22:36qui pourraient
22:36nous permettre
22:37de prendre
22:38d'ici à Noël
22:39un premier
22:40méga décret
22:41en quelque sorte
22:42qui va nous permettre
22:43d'élaguer
22:44beaucoup de normes
22:45et beaucoup de décrets
22:46qui me semblent
22:47complètement surréalistes.
22:48Alors,
22:49celles et ceux
22:49qui vont nous écouter
22:50à l'extérieur,
22:51qui ne sont pas élus locaux,
22:51vont sans doute
22:52trouver ça
22:53un peu bizarre.
22:55Je viens tout de suite
22:55à les prévenir.
22:57Mais,
22:57autoriser la réunion
22:59des commissions départementales
23:00de coopération intercommunale,
23:01les CDCI,
23:02en visioconférence.
23:03ne pas organiser
23:05les élections
23:06au comité des finances
23:07locales
23:07lorsqu'une seule liste
23:09est candidate.
23:10Autoriser la fusion
23:11de tous les registres
23:12de délibération
23:13des collectivités locales.
23:14Supprimer l'obligation
23:15de signature
23:16des formulaires
23:17CERFA
23:17pour les autorisations
23:18du droit du sol.
23:20Fin de l'obligation
23:21d'impression
23:22des documents
23:22d'urbanisme
23:23pour diffusion.
23:24Réduire les délais
23:25de la commission départementale
23:26d'aménagement commercial
23:27et l'autoriser,
23:28c'est révolutionnaire,
23:30sa réunion
23:30en visioconférence.
23:31Supprimer l'obligation
23:33de contrôle bimensuel
23:34des incinérateurs,
23:35vous en parliez.
23:36Ne plus transmettre
23:37obligatoirement
23:38certains actes
23:38de ressources humaines
23:39mineures
23:40des collectivités
23:41au contrôle de l'égalité.
23:43Considérer de facto
23:44que les établissements
23:45publics d'une commune,
23:46le CCAS entre autres,
23:47sont régis
23:48par la même strade démographique
23:49que leur commune
23:49de rattachement.
23:50Autoriser la réunion
23:51d'un conseil de discipline
23:52ailleurs qu'au centre de gestion.
23:55Fusionner tous les bilans
23:56annuels sociaux
23:57en un seul document
23:58à présenter
23:59à l'Assemblée délibérante.
24:00Assoublir les conditions
24:02de délégation
24:03entre les présidents
24:04d'un CCAS
24:05et le maire.
24:06Relever le seuil
24:07de déclenchement
24:08de la procédure
24:09de concours d'architectes.
24:10Supprimer certaines obligations
24:11de formation
24:12pour des agents
24:13les ayant déjà suivis
24:14dans leur poste antérieur.
24:17Et ma préférée,
24:18suppression de l'obligation
24:20annuelle de vidange
24:21des piscines municipales.
24:23Ça peut paraître
24:27dérisoire,
24:28ça peut paraître
24:29simple,
24:30c'est la vie quotidienne
24:31de nos élus,
24:33des 500 ou 600 000 élus locaux
24:35du pays
24:35qui connaissent
24:36justement ces rigidités.
24:38Et donc,
24:38je vais prendre un décret
24:39pour prendre l'ensemble
24:40de ces mesures
24:42tout prochainement.
24:43Les 30 premières
24:43en décembre
24:45et M. le Président Lysnard,
24:47vous serez saisi
24:48d'un certain nombre
24:49de propositions
24:49de simplification,
24:51notamment pour 70 nouvelles mesures
24:53entre janvier et février.
24:55Je souhaite que le début
24:56du prochain mandat municipal
24:58puisse se faire
24:59dans la plus grande
25:00des simplicités,
25:01en tout cas,
25:02à la mesure
25:02de ce que le gouvernement
25:03peut faire
25:04avec son pouvoir réglementaire.
25:06Et là,
25:07ça s'appelle
25:07se faire confiance,
25:08mais il faudra être solidaire
25:09parce que j'entends déjà
25:10ceux qui vont nous dire
25:11mais qu'est-ce qui va se passer
25:12dans telle commune
25:13dans laquelle le maire
25:14n'ira pas faire
25:14la vidange municipale ?
25:17Eh bien,
25:17le maire sera battu
25:18parce que c'est
25:19la démocratie locale
25:20et ceux qui ne sont pas contents,
25:21ils ont candidat
25:22aux élections municipales
25:22en mars prochain
25:23parce que c'est ça
25:24la démocratie locale,
25:26c'est d'accepter
25:26avec humilité
25:27d'aller devant les électeurs
25:29et de faire confiance
25:30à celles et ceux
25:31qui sont le mieux placés
25:32pour prendre ces décisions.
25:35Dans les ratés,
25:36je dois bien avouer
25:37qu'il y a aussi
25:38le manque de lisibilité
25:39de toutes les questions
25:41qui tiennent
25:41aux finances locales.
25:43À court terme,
25:44ça a été dit
25:44et j'y souscris,
25:46il y a de l'inquiétude
25:47sur la copie
25:49du projet de loi de finances
25:50pour l'année prochaine
25:51et ça a été dit
25:52en bonne intelligence
25:53comme toujours
25:54avec le président
25:54Gérard Larcher.
25:56J'ai donné mandat
25:57au ministre
25:58avec le président Larcher,
26:00avec le rapporteur
26:01général Husson,
26:02avec les commissions
26:03compétentes
26:04au Sénat
26:05de trouver
26:06au fond
26:07le meilleur équilibre
26:08entre rétablissement
26:09de nos finances publiques
26:10mais surtout
26:11ne pas
26:12d'une part
26:13ne pas manquer
26:13à la parole
26:14de l'État,
26:15ça a été dit
26:16sur le DILICO
26:16et d'autre part
26:18s'assurer
26:18d'avoir
26:19une bonne visibilité,
26:21une clarté
26:22financière
26:23pour l'année prochaine.
26:25Mais si vous me permettez
26:26deux commentaires,
26:28je pense qu'on est
26:29quand même
26:29au bout d'un cycle.
26:30Plus personne
26:31ne comprend rien
26:32à la manière
26:33dont notre organisation
26:34fonctionne.
26:35Plus personne
26:35n'est capable
26:36d'expliquer
26:36comment la DGF
26:38est calculée.
26:39Plus personne
26:39n'est capable
26:40de justifier
26:41la péréquation
26:42de cette DGF
26:43entre la DSU
26:44et la DSR.
26:45Pardon,
26:45la DSU
26:46pour les communes
26:47urbaines
26:47les plus fragiles,
26:48la DSR
26:48pour les communes
26:49rurales
26:50la plus fragile.
26:52Le débat
26:52encore agité
26:53par quelques démagogues
26:54sur la taxe foncière
26:55depuis deux jours,
26:56sur les assiettes
26:58de cette taxe foncière
26:59qui, quand même,
27:00date de 1959.
27:02Donc on ne peut pas
27:03faire semblant
27:03de découvrir hier
27:05la manière
27:05dont ça fonctionne.
27:06Est-ce que c'est
27:06satisfaisant ?
27:07Est-ce que c'est
27:08encore adapté
27:09à la manière
27:10de faire ?
27:10La réponse est non.
27:11Est-ce qu'il faut
27:12sans doute réviser
27:13la manière
27:13dont on calcule
27:14les bases
27:14des valeurs locatives ?
27:16Sans doute.
27:17Est-ce que c'est simple ?
27:18Non, parce que sinon
27:19nos prédécesseurs
27:19l'auraient déjà fait.
27:21Mais en revanche,
27:22on ne peut pas balayer
27:23cette question
27:24d'un revers de main.
27:25Et puis un autre
27:25commentaire tout de même
27:27parce que je ne voudrais
27:28pas qu'on fasse semblant.
27:30Il y a les mesures
27:31qui sont dans le budget
27:31et il y a les impacts
27:33pour les collectivités
27:34territoriales
27:35de l'absence de budget.
27:37Et je ne voudrais pas
27:38quand même
27:38ne pas évoquer devant vous
27:41en responsabilité
27:42et avec la plus grande
27:43des transparences
27:44ce que pourrait produire
27:46l'absence totale
27:47de budget
27:47pour l'année prochaine
27:48pour les collectivités
27:49en plus
27:49année électorale.
27:51Je parlais de péréquation
27:52des dotations de l'État.
27:54Zéro péréquation.
27:56On se parle
27:56de DETR
27:58ou de DECIL
27:58en cas d'absence
28:00de budget
28:00pour l'année prochaine.
28:01ça ne sera
28:02aucune dotation
28:03d'investissement.
28:04Donc entre
28:05un budget
28:06non acceptable
28:07pour les collectivités
28:08territoriales
28:09je viens de le dire
28:09je l'entends parfaitement
28:10je l'ai compris
28:10et je le mesure
28:11vous le savez.
28:13Et de l'autre côté
28:13l'absence de budget
28:14je pense que le chemin
28:16de responsabilité
28:16doit être quelque part
28:17entre les deux
28:18et je suis à peu près certain
28:19qu'on arrivera à le trouver.
28:20La dernière chose
28:21ce n'est pas un raté
28:22cher David
28:24mais je pense que c'est
28:25un angle mort
28:26de toute la période récente
28:27c'est le maire
28:29comme agent de l'État.
28:30Et ça a été dit
28:31sur les différentes crises
28:33j'aimais oublier
28:35que si les maires
28:35tout à l'heure
28:36Madame la maire
28:38d'arrondissement
28:39et le maire de Saint-Denis
28:40ont porté leur écharpe
28:41sur la tribune
28:42si les maires
28:43peuvent porter
28:44cette écharpe
28:45depuis le décret
28:46du 20 mars 1790
28:48le lendemain
28:48de la Révolution française
28:49c'est parce qu'ils sont
28:51agents de l'État
28:51dans la Commune
28:52et que le tricolore
28:53l'autorisation
28:54de porter le tricolore
28:55pour un maire
28:56et un adjoint
28:57ce n'est pas parce
28:57qu'ils sont chefs
28:58d'une collectivité
28:59territoriale décentralisée
29:00c'est parce qu'ils sont
29:01agents de l'État
29:02officiers de police judiciaire
29:03et officiers d'État civil
29:05et au fond
29:07ça pose toute la question
29:08de ce que vous appelez
29:09cher David
29:10le pouvoir réglementaire local
29:12moi je vais plus loin
29:13j'appelle ça
29:13renforcer le pouvoir
29:14de police
29:15parce que depuis l'Empire
29:17depuis le 22 janvier
29:191801
29:20vous avez
29:21un arrêté
29:22toujours en vigueur
29:23qui confie justement
29:24de l'État
29:25au préfet
29:26et du préfet
29:26au maire
29:27des pouvoirs
29:28qui sont
29:29sans comparaison
29:30avec les pouvoirs
29:31qui peuvent être donnés
29:32à d'autres élus locaux
29:33dans d'autres démocraties européennes
29:35et ça pose au fond
29:36la question d'ouvrir ce chantier
29:37qui est un chantier
29:39de subsidiarité
29:40c'est un chantier
29:41qui doit permettre
29:43de mettre
29:43les élus davantage
29:44au coeur
29:44des préoccupations
29:46régaliennes
29:46mais pour cela
29:47il faut leur en donner
29:47les moyens
29:47et là je propose
29:49sans attendre
29:51de répondre aussi
29:51à une demande forte
29:52de l'AMF
29:53depuis de nombreuses années
29:53la plus récente
29:55c'est de voir inscrit
29:56le plus rapidement possible
29:57le projet de loi
29:58sur les polices municipales
30:00qui est un texte
30:01qui a été travaillé
30:01par les ministres
30:02Bruno Retailleau
30:03et François-Noël Buffet
30:04et donc j'ai souhaité
30:05non seulement
30:06qu'il soit délibéré
30:07en conseil des ministres
30:08il sera inscrit prochainement
30:09et je souhaite
30:09qu'il puisse être voté
30:10avant les élections municipales
30:12pour permettre
30:13à toutes les communes de France
30:14non seulement
30:15pour leur police municipale
30:16mais aussi
30:17pour leur garde champêtre
30:18d'avoir des moyens nouveaux
30:20pour se faire
30:21et la deuxième des choses
30:22c'est qu'on ne peut pas
30:24demander au maire
30:25à l'agent de l'Etat
30:26de prendre sans cesse
30:28plus de risques
30:29sans voir ce risque
30:30reconnu
30:32et donc j'ai demandé
30:34au ministre
30:34de travailler
30:34un principe
30:35de prime régalienne
30:36qui ferait écho
30:38au fond à notre histoire
30:39une prime
30:40qui pourrait représenter
30:41500 euros par an
30:43pour chaque maire
30:44quelle que soit
30:44la taille de la commune
30:46pour justement
30:46venir le reconnaître
30:48et sécuriser
30:48sa capacité
30:49à prendre un certain
30:50nombre d'actes
30:51au nom de l'Etat
30:52comme agent de l'Etat
30:53et c'est aussi
30:54une proposition
30:54que je vous fais
30:55au bureau de l'AMF
30:56c'est de réfléchir
30:57aussi par cette réforme
30:59de l'Etat
30:59à la place que le maire
31:01doit occuper
31:02à l'avenir
31:03pour ce sujet
31:03enfin et ça sera
31:05ma conclusion
31:06j'ai pris des notes
31:08pendant que vous parliez
31:09et j'en avais pris
31:10pendant ces derniers jours
31:11sachant que j'intervenais
31:12devant vous
31:13on sent quand même
31:17tous
31:17qu'il y a quelque chose
31:19de grave
31:19qui se passe
31:21et quelque chose
31:23qui peut
31:23qui peut nous dépasser
31:25et à mon tour
31:27je veux dire
31:27bien heureuse
31:28et bien heureux
31:29celles et ceux
31:30qui s'engagent
31:31et merci
31:32à celles et ceux
31:33qui se sont engagés
31:34et qui vont bientôt
31:35effectivement
31:36raccrocher
31:37l'écharpe
31:38bien heureuse
31:40et bien heureux
31:40celles et ceux
31:41qui vont pousser la porte
31:42d'un conseil municipal
31:43en mars prochain
31:43et à mon tour
31:45je veux vraiment
31:45saluer le travail
31:46de Françoise Gattel
31:47sur ce statut
31:49pour les élus
31:50ça fait 20 ans
31:51que l'on parle
31:52d'un statut
31:53pour les élus locaux
31:54et enfin
31:55grâce à l'accord trouvé
31:56entre l'Assemblée nationale
31:57et le Sénat
31:57on a ce statut
31:59des élus locaux
31:59singulièrement
32:00des élus municipaux
32:01pour le prochain mandat
32:032026-2032
32:04pour avoir des conseils
32:05municipaux
32:06qui ressemblent
32:06aux françaises
32:07et aux français
32:07d'aujourd'hui
32:08et de demain
32:09pour avoir des outils
32:10de protection
32:11contre les violences
32:12des outils de protection
32:12notamment sur le terrain
32:14juridique
32:15pour concilier
32:16la vie professionnelle
32:17personnelle
32:17et municipale
32:19et là aussi
32:19permettre une plus
32:20juste reconnaissance
32:22des mandats locaux
32:23et au fond
32:24on le voit bien
32:24derrière ce statut
32:26de l'élu
32:26qui n'est pas
32:27une récompense
32:28qui n'est pas
32:29quelque chose
32:29pour dire merci
32:30en fait
32:31on est en train
32:32de jouer progressivement
32:33quelque chose
32:34de beaucoup plus grave
32:36et je le crois
32:37en tout cas
32:37de beaucoup plus important
32:39c'est au fond
32:40est-ce qu'on est
32:42encore capable
32:42de sauver
32:44la démocratie
32:44représentative
32:45du conseil
32:47municipal
32:47évidemment
32:49jusqu'à la démocratie
32:50parlementaire
32:51et ce que je cherche
32:52à faire
32:53et c'est pas facile
32:54depuis maintenant
32:55plus de deux mois
32:56et demi
32:56c'est faire en sorte
32:58que coûte que coûte
32:59l'Assemblée nationale
33:01et le Sénat
33:02mais singulièrement
33:03en ce moment
33:03vous le savez
33:04l'Assemblée nationale
33:05puisse fonctionner
33:06parce que
33:07je ne vois pas
33:08beaucoup de bonnes nouvelles
33:09pour le pays
33:09issus du désordre
33:12politique
33:12je ne vois pas
33:13beaucoup de progrès
33:14social
33:14qui peuvent sortir
33:16du désordre
33:17politique
33:17je ne vois pas
33:18non plus
33:18beaucoup d'avancées
33:19pour les collectivités
33:20territoriales
33:21les services publics
33:22de proximité
33:22pour celles et ceux
33:23qui vont s'engager
33:24demain pour leur territoire
33:25dans un désordre politique
33:26et puis quelque part
33:27on le voit tous bien
33:28dans un moment
33:29si dur
33:30sur le terrain géopolitique
33:31la France ne peut pas
33:33se permettre
33:33un déclin
33:34uniquement sur fond
33:36de désordre politique
33:38et cela
33:39coûte que coûte
33:40il faut y arriver
33:40arriver à sauver
33:42la démocratie représentative
33:43arriver à faire en sorte
33:45qu'un chemin de compromis
33:47puisse être trouvé
33:48non pas tellement
33:48pour la stabilité
33:49ou la survie
33:50de votre serviteur
33:51à vrai dire
33:52on s'en moque un peu
33:53en tout cas
33:53il faut savoir s'en moquer
33:54mais parce qu'on sent tous
33:56très très bien
33:57que quelque chose de grave
33:58peut advenir
33:58et que plus que jamais
34:00les élus locaux
34:01les élus nationaux
34:02les ministres
34:04le président de la république
34:05bref
34:05toutes celles et ceux
34:06qui ont décidé
34:06de s'engager
34:07quelles que soient
34:08nos opinions politiques
34:08on donne le meilleur
34:09de nous-mêmes
34:10pour faire en sorte
34:11que la république
34:12puisse avancer
34:12vive la liberté
34:13vive les communes de France
34:15vive la république
34:16et vive la France
34:17applaudissements
34:19applaudissements
34:20Applaudissements
34:50Applaudissements
35:20Applaudissements
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