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Jean-Marie MIZZON, sénateur de la Moselle et président de l'association des maires ruraux de Moselle, était sur notre plateau pour évoquer le 107e Congrès des maires.

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Transcription
00:00Et justement, Marie, pour préparer ces municipales, un rendez-vous un peu incontournable se déroule en ce moment même.
00:05Effectivement, Jean-Yves, on parle à présent du salon des maires et des collectivités locales qui s'ouvre ce mardi et jusqu'au 20 novembre, port de Versailles à Paris.
00:13Il réunit chaque année plus de 60 000 maires élus, directeurs des services techniques, décideurs territoriaux ainsi que fournisseurs.
00:20À quoi sert ce salon des maires ? Qu'est-ce que c'est exactement finalement, Marie ?
00:23Alors, le salon des maires, c'est un rendez-vous qui va leur permettre de s'exprimer, de trouver des solutions, de parler aussi avec des personnes qui peuvent se retrouver dans le même cas qu'eux.
00:31À chaque édition, le salon des maires va avoir sa thématique.
00:34Cette année, il s'inscrit sous le signe du collectif de la coopération et de la résilience partagée, avec cet affiche justement, le meilleur en commun.
00:42Depuis sa création, le salon des maires accompagne les collectivités dans l'évolution de leur mission en anticipant les grandes transformations, transition écologique, longévité, attractivité, numérique, résilience, inclusion.
00:52En chiffre, le salon des maires, c'est plus de 1 400 exposants, plus de 60 000 visiteurs ou encore 500 prises de parole.
00:59Les sujets couverts sont très larges, urbanisme, énergie, numérique, mobilité, santé ou encore éducation.
01:06Et c'est un rendez-vous qui se tient également en même temps que le congrès des maires et des présidents d'intercommunalité qui est organisé par l'Association des maires de France.
01:13C'est un moment qui est un peu plus politique et institutionnel.
01:16Ils vont y discuter des enjeux des territoires, de la fiscalité, de leur avenir par exemple.
01:19Et pour cette 107e édition, le thème choisi est pour les communes Liberté, un appel peut-être à plus d'autonomie pour ces collectivités.
01:28Parmi les débats à venir, la sécurité, l'aménagement du foncier, la transition écologique, le statut des élus et bien d'autres.
01:34Donc c'est un rendez-vous qui concerne les élus. Pourquoi nous, citoyens, nous pouvons, nous devons nous y intéresser ?
01:39Effectivement, ce n'est pas le rendez-vous le plus intéressant pour nous.
01:43Mais ces événements peuvent influencer l'avenir de nos communes, les projets d'aménagement, les investissements publics, la manière dont nos villes, nos villages, nos communes vont pouvoir être gérées à l'échelle locale.
01:53Alors même si ce salon ne nous intéresse pas et ce n'est pas le salon du siècle pour nous, il peut quand même avoir un petit impact sur nos vies quotidiennes à l'avenir.
02:02Et puis à la veille des élections municipales, c'est un rendez-vous qui est quand même assez important pour les élus locaux.
02:07Merci beaucoup Marie. Alors vous allez rester avec nous. Le congrès des maires a débuté, vous l'avez dit, ce mardi à la porte de Versailles.
02:14On va retrouver en visio notre invité Jean-Marie Mison, président de l'association des maires ruraux de la Moselle. Bonsoir.
02:2312 000 élus, 2 000 invités, une soixantaine de débats et ateliers. Ce congrès affiche des chiffres hors normes.
02:29Au cœur des débats, cette thématique donc de liberté. Alors à quoi fait-elle référence Jean-Marie Mison à la marge de manœuvre des élus locaux sur le plan politique, sur le plan budgétaire aussi ?
02:40Écoutez, ce congrès est toujours et chaque année très prisé, très couru par les élus qui s'y rendent en masse.
02:46Cette année, c'est une année particulière puisque c'est une année préélectorale et les thèmes sont nombreux qui font à l'actualité des élus.
02:54Parmi ceux-ci, il y a l'avenir de la commune compte tenu des moyens de plus en plus réduits dont cette commune fait l'objet.
03:03Et les maires attendent beaucoup de lisibilité, de visibilité sur leurs moyens financiers.
03:09Ils attendent beaucoup de la venue de M. le Premier ministre Sébastien Lecornu jeudi parce qu'ils ont besoin d'être rassurés.
03:19Mais ils attendent aussi beaucoup du projet de loi de finances que nous sommes en train d'examiner et qui sera normalement voté en fin d'année.
03:26Justement, à la veille des élections municipales qui vont se tenir dans quelques mois, à la veille aussi de ce projet de budget,
03:33c'est un rendez-vous qui est un peu incontournable pour les maires qui comptent se représenter, même ceux qui ne se représentent pas.
03:38Mais c'est un rendez-vous qui est un peu obligatoire, incontournable.
03:41Oui, alors j'en ai croisé ce matin dans le train que j'ai pris moi-même pour me rendre à Paris.
03:46Il y avait essentiellement des maires qui se représenteront, c'est un peu normal.
03:51Mais certains, parmi ceux qui ne se représentent pas, y vont parce que c'est un goût pour la nostalgie.
03:57C'est la dernière fois, sans doute qu'ils s'y rendent, mais c'est très intéressant parce qu'il y a deux choses.
04:02Il y a, comme vous l'avez rappelé justement, le salon et le congrès.
04:04Et le salon, c'est quelque chose d'immense où on mesure l'ampleur des nouveautés qui sont proposées chaque année au choix des élus.
04:16Seulement, ces élus ont des difficultés à choisir parce qu'ils n'ont pas de visibilité, je le répète, sur les moyens dont ils disposeront d'ici quelques mois.
04:25Monsieur Mison, quelles sont selon vous les priorités ?
04:28Alors, on a parlé du budget.
04:30Quelles sont les priorités les plus urgentes que vous, vous allez défendre lors de ce congrès ?
04:36Moi, je n'y vais pas en tant qu'intervenant à ce congrès.
04:40J'y vais, j'irai demain après-midi pour rencontrer de nombreux maires, puisque c'est un peu mon rôle.
04:45Mais les priorités des élus, en particulier en ce moment, c'est notamment, puisqu'on en discute beaucoup tant à l'Assemblée nationale qu'au Sénat,
04:54le statut de l'élu qui devrait faire en sorte que la fonction d'élu soit un peu moins difficile qu'elle ne l'est,
05:03même si ça ne sera pas, comme dirais-je, une fonction automatiquement plus facile et plus naturellement commode qu'on pourrait le penser.
05:12Mais ça fait partie des priorités. Mais la priorité des priorités, c'est les moyens financés.
05:18Alors, beaucoup de maires évoquent un sentiment d'abandon face à la disparition, par exemple, d'écoles, des médecins, des services postaux dans les milieux ruraux.
05:28Comment votre association agit-elle finalement concrètement pour enrayer cette tendance ?
05:33Ces points que vous venez d'évoquer sont régulièrement aussi évoqués entre nous,
05:38notamment à l'occasion de notre Assemblée générale, où on interpelle particulièrement le préfet,
05:43qui est un interlocuteur privilégié pour nous, parce que cette disparition progressive des services publics de proximité
05:53fait très mal au monde rural, qui en souffre beaucoup et qui en a assez de payer pour des décisions qu'il n'a jamais prises
06:01et qui sont imposées au monde rural, qui n'en finit pas de payer des choix, qui ne relèvent pas d'eux
06:12et dont ils ne sont pas du tout absolument pas comptables.
06:16Il est temps que le niveau parisien comprenne que ce secteur rural a besoin d'un peu de respect, d'écoute et un peu plus d'attention.
06:24Tout n'est pas qu'argent dans la vie locale.
06:28Vous aviez évoqué lors de votre dernière Assemblée générale des préoccupations de sécurité pour les maires ruraux.
06:34Est-ce que vous pouvez préciser justement quels risques sont selon vous les plus préoccupants ?
06:39Vous savez, les maires ruraux connaissent les mêmes violences physiques et verbales que la plupart des autres maires.
06:47Et ils sont en pleine. Nous les invitons à chaque fois que cela est le cas à ne pas hésiter à porter plainte.
06:56Nous nous constituons en nous-mêmes partie civile, comme le fait d'ailleurs la Fédération des maires de Moselle de son côté,
07:02mais pour montrer notre volonté de combattre ce fléau, parce que ça ne cesse pas, ça ne diminue pas.
07:13Et ça peut parfois aller très loin.
07:16J'observe qu'en dépit de la circulaire très claire du ministre de la Justice sur ce sujet,
07:26les résultats ne sont pas encore à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre.
07:30Et je l'ai déjà dit à M. le procureur général, nous attendons plus de résultats,
07:36plus de soutien et plus de choses concrètes qui aillent dans le sens attendu par de nombreux maires
07:44qui ne méritent pas d'être traités comme ils le sont à certaines occasions.
07:49Autre sujet, Jean-Marie Maison, on emballait de nombreux.
07:53Le développement des transports, de la mobilité douce est un enjeu fort en milieu rural.
07:58Est-ce que vous, vous avez des projets ou en tout cas des attentes à ce sujet sur la Moselle ?
08:05Alors, vous avez raison, la mobilité douce en particulier, c'est vraiment un sujet dans tous les territoires
08:15et singulièrement, plus encore je dirais dans les territoires proches de la frontière luxembourgeoise
08:22puisque là il y a explosion sur l'ensemble du réseau secondaire qui est totalement saturé.
08:28seulement la mobilité suppose des moyens que pour l'heure les communes ne disposent pas, en tout cas de manière suffisante.
08:39Ça suppose donc une attention particulière dans le projet de loi de finances
08:42qui débouche sur des solutions qui donnent des moyens financiers complémentaires à ces territoires.
08:51parce que comme la densité n'est pas présente en milieu rural, les moyens sont beaucoup plus chers
08:56et il faut absolument qu'il y ait une péréquation au niveau de la répartition des taxes
09:00fléchées vers la mobilité au profit des territoires plutôt ruraux.
09:06Merci beaucoup en tout cas Jean-Marie Mizon d'avoir été avec nous
09:10et on vous souhaite un bon congrès des maires le 107ème, donc Porte de Versailles.
09:14Merci encore.
09:15Merci à vous. Au revoir.
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