Partage(s) - Poopi BLH : « S’aimer comme on est, c’est une forme de survie »

Version Femina

il y a 2 jours

Poopi BLH raconte comment elle a appris à s’accepter et à s’aimer, malgré les critiques et la pression des réseaux. Reprendre ses études, écouter son corps, suivre ses envies… elle montre que la confiance en soi se construit pas à pas, en restant fidèle à soi-même.

Catégorie

🛠️

Style de vie

Transcription

Afficher la transcription complète de la vidéo

00:00Bon, c'est peut-être un cliché, mais évidemment qu'on ne peut pas aimer quelqu'un d'autre si on ne s'aime pas soi-même, en fait.

00:05Alors, mon parcours, il est assez atypique parce qu'au final, j'ai arrêté les études après le bac

00:09et j'ai fait des petits travaux, des petites choses pendant très longtemps.

00:16Et ensuite, je me suis dit que j'allais reprendre mes études quasiment à 35 ans, comme ma mère, au final, avant moi.

00:22Et j'ai repris les études de psychologie, comme elle, d'ailleurs.

00:25Et après ces études de psycho, une fois que j'ai eu ma licence, il y a eu le confinement.

00:30Je me suis lancée un petit peu sur les réseaux comme ça, comme une lettre à la poste, parce que c'est sorti de nulle part, au final.

00:36Et ça a très bien pris tout de suite.

00:38Et du coup, depuis ce deuxième confinement, je suis sur les réseaux, je vis de ça et je suis hyper contente.

00:44Des fois, on se prend des torrents de haine gratuite, complètement gratuite.

00:48Et ça, c'est un petit peu dur, parfois, mais je pense qu'il faut vraiment relativiser et se dire qu'on a beaucoup de positifs à côté.

00:55Mais c'est vrai que la haine, c'est un vrai problème sur les réseaux, un vrai, vrai problème.

00:58La haine et le harcèlement.

01:00Les études de psycho, oui, je pense qu'elles m'ont énormément aidée.

01:03Parce qu'en vrai, la psycho, ça nous fait vraiment penser à l'autre et ça nous fait nous mettre à la place de l'autre.

01:09La psycho m'a vraiment appris à moi me voir d'une autre manière.

01:11Moi, m'accepter comme je suis.

01:13Et surtout, ne pas projeter moi, mes peurs, mes angoisses sur les autres.

01:17Et accepter que chacun est différent.

01:19Le rapport à mon image, à mon corps, il est plutôt bon parce que je dirais que je suis assez alignée.

01:24Et je pense que pour se sentir bien, il faut être alignée avec soi-même, avec ce qu'on veut, avec ce qu'on ressent.

01:28Le problème avec ce milieu, en tout cas avec les réseaux, c'est que souvent, on montre du faux.

01:32On veut montrer le plus beau et on ne montre souvent que le plus beau, que des choses un peu fausses.

01:37Et moi, c'était hyper important pour moi de montrer vraiment la réalité des choses.

01:41Et c'est vrai que ce n'est pas forcément toujours bien parce que ça peut aussi porter à préjudice.

01:45Moi, je sais que des fois, quand on se montre des fois sur une image un peu négative ou quand on est malade ou quand on n'est pas bien,

01:52en vrai, ce n'est pas très bon pour, en tout cas, si on veut vraiment travailler dans ce milieu.

01:56Je montre qui je suis et je l'assume totalement.

01:59Voilà.

02:00Ces trois premières années sur TikTok, c'est vrai que je me suis un petit peu emballée et j'ai pris pas mal de points.

02:04J'ai commencé à voir apparaître des messages qui me disaient,

02:08« Ah, elle va finir avec le diabète, elle va finir à l'hôpital. »

02:11Donc, je suis allée en Turquie faire des analyses et c'est vrai qu'on m'a décelée un foie gras.

02:16Et à partir de là, ça m'a quand même fait un déclic et je me suis rendue compte que ça commençait à aller sur un mauvais chemin,

02:21en fait, cette nourriture abondante et à outrance que je consommais de la très, très malsaine en plus.

02:27Et donc, j'ai décidé de faire un régime, de perdre du poids.

02:30Mais je l'accepte tout à fait.

02:32C'est-à-dire que maintenant, je me sens bien comme ça.

02:34C'est vrai que je me sentais pas mal dans mon corps avec quelques kilos en plus.

02:39Mais après, on ressent quand même le poids de la société, le jugement de la société beaucoup plus quand on a des kilos en plus, en fait.

02:46Et ça, c'est malheureux.

02:47Franchement, ça, c'est malheureux.

02:48Et moi, je rêverais d'une société où on peut juste être comme on veut.

02:51Maintenant, je m'aime aussi comme ça.

02:53Donc, les gens qui me critiquent aussi de « Ah, elle a maigri, elle sait qu'elle s'assumait pas. »

02:57Bah non, je suis contente quand même d'avoir perdu.

02:59D'ailleurs, j'ai refait des analyses et j'ai perdu mon foie gras.

03:02Donc, maintenant, je suis en meilleure santé.

03:04Donc, je suis contente.

03:05Mais après, libre à chacun d'être comme il veut.

03:07Ça ne nous regarde pas.

03:08C'est le corps des autres, en fait.

03:10L'impact des réseaux sur moi-même, je dirais qu'avant, il était très négatif, justement.

03:13Avant que...

03:15Je suis un peu connue sur les réseaux.

03:17Justement, je me comparais beaucoup plus.

03:19Je voyais tellement ces photos de vie parfaite, de maison parfaite.

03:24Pour que ta vie soit belle, il faut que tu aies ça, ça, que ça soit comme ci, comme ça.

03:28Les filles avec des corps incroyables, en maillot de bain, bronzés, magnifiques.

03:33Et au final, je dirais que les réseaux, le fait d'avoir cette voix, d'être entendue

03:38et de remarquer que quand on se montre comme on est et qu'on assume qui on est,

03:41on fait du bien aux gens, ça m'a vraiment complètement changé ce rapport.

03:45Je pense que cette confiance, déjà, elle vient d'une éducation

03:49où j'ai une mère psychologue.

03:51J'ai une mère qui nous a toujours, toujours poussés vers le haut,

03:54qui nous a toujours dit qu'on était beaux,

03:55qui nous a toujours choyés, dit qu'on était ses plus beaux enfants,

04:00qu'on était les plus beaux du monde, qu'on était les plus gentils.

04:03Et je pense que déjà, à la base, quand on est enfant

04:05et qu'on a une éducation comme ça avec des parents très soutenants

04:08et très sécurisants, en fait, ça nous aide pour après le futur.

04:12Et c'est normal.

04:13Si on a été élevé comme ça et qu'on nous a toujours dit

04:15qu'on était des bonnes personnes,

04:16ça va être difficile de nous atteindre

04:18parce que nos propres parents eux-mêmes nous disent du positif.

04:22Donc, quel inconnu va nous toucher avec de la négativité ?

04:26Je pense que c'est vraiment un travail de tous les jours.

04:28Il faut vraiment se lever et tous les jours croire qu'on est beau,

04:31croire qu'on est gentil, croire qu'on va y arriver.

04:34Et il faut vraiment manifester cette espèce de positivité.

04:37Cet amour pour soi, c'est hyper important.

04:39Moi, je trouve que l'amour de soi, c'est un état de survie.

04:45C'est-à-dire qu'une personne qui ne s'aime pas elle,

04:48mais en fait, c'est horrible, c'est le pire.

04:50Et je pense que c'est peut-être un cliché,

04:53mais évidemment qu'on ne peut pas aimer quelqu'un d'autre

04:54si on ne s'aime pas soi-même.

04:56Je pense qu'en fait, pour être heureux,

04:57il faut faire comme on a envie

04:58et il faut se foutre du candiraton,

05:02du regard et de la parole d'autrui.

05:04S'aimer comme on aime, comme on est.

05:05Et surtout, ne vous privez pas de faire des choses

05:07parce qu'on vous a dit que non.

05:09Même votre famille, ah bah non, fais pas comme ça.

05:11Fais ci, fais ça, marie-toi à tel âge, fais des enfants.

05:14C'est ça qu'il faut faire, la société veut ça.

05:16Non, si vous n'avez pas envie, vous ne faites pas.

05:18Et en fait, chacun est maître de son destin

05:19et voilà, je vous le souhaite très fortement.

Écris le tout premier commentaire

Ajoute ton commentaire

Recommandations