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Comment j’ai été frappé puis accusé de violences par des forces de l’ordre | TÉMOIGNAGE
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il y a 4 jours
Le 16 juillet 2020, Keziah Nuissier est violemment interpellé par des gendarmes et des policiers à Fort-de-France, en Martinique. Alors qu’il est lui-même accusé de violences, il dénonce un déni de justice avant l’ouverture de son procès.
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Quand j'ai vu qu'ils m'ont mis derrière le fourgon et que je prenais des coups,
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en fait j'ai cru que j'allais mourir vraiment.
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On me dit crève, meurt, regarde-moi, regarde-moi et en fait il enfonce son pouce dans mon
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œil gauche. C'est bien, nettoie le sang, nettoie le sang comme si de rien n'était.
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C'est assez paradoxal parce que je vais être jugé mais les gendarmes qui m'ont passé à tabac ne
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seront pas inquiétés. Je comprends juste pas, je comprends pas du tout. Je suis peut-être
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citoyen français mais là dans mon affaire c'est moi face à la France en fait, face à la justice
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française, face aux forces de l'ordre française. Pour moi c'est un déni de justice.
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Je m'appelle Kézia Nussier, j'ai 27 ans, je suis étudiant en audiovisuel, je viens de Martinique.
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J'ai grandi dans des familles qui à certains niveaux, que ce soit artistiquement ou politiquement
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parlant, étaient dans le militantisme. Ma mère, elle est danseuse belay, c'est une danse traditionnelle
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martiniquaise. Quand on pratique le belay, on est obligé d'être un peu militant parce que c'est
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l'identité martiniquaise qu'on remet en avant. Ma première manif c'était en 2009. Il y avait une
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très grosse grève générale par rapport à la vie chère en Martinique. J'avais 11 ans. Je me rappelle
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qu'à l'époque j'ai déjà à 11 ans, j'avais pris le micro devant la préfecture. J'avais dit que je
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comprenais pas comment une petite partie de la population martiniquaise pouvait dominer une partie
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beaucoup plus importante. Dans les Antilles françaises en Martinique. Comme la Guadeloupe
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voisine, ce territoire paie aujourd'hui encore les conséquences de l'utilisation massive d'un
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pesticide, le chlordécone. Au lycée, j'ai eu mon meilleur ami qui a été diagnostiqué avec des
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cellules cancéreuses et ça m'a beaucoup marqué et j'ai fait beaucoup de recherches par rapport à tout ça.
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Au lien qu'il y avait entre le photo de cancer en Martinique, c'est à partir de là que j'ai commencé à
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vraiment aller manifester dans la rue, etc. Je venais avec mon tambour et j'accompagnais les
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manifestants avec des rythmes de belay. En 2020, c'était vraiment une période où on subissait une
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forte répression nous en tant que militants. Alors le 16 juillet au matin, je constate qu'il y a trois
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militants que je connais très bien, qui ont été placés en garde à vue. Et comme à l'habitude, les
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autres militants se sont organisés et il y a une manifestation de soutien qui s'est organisée devant
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le commissariat. Je m'y suis rendu avec ma mère dans l'après-midi. On arrive et c'était assez calme en
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fait. C'était une manifestation pacifique. Les gens étaient en train de parler entre eux. Donc moi,
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je viens, j'ai mon tambour, je le pose. Il y a un gendarme qui décide de le prendre en fait, de
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prendre un des tambour. Et ça nous est déjà arrivé en manifestation que des gendarmes prennent les
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tambours au belay et les envoient en fait. Ils les balancent, ils les cassent, ils les fracassent au sol.
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Et ce sont des tambour qui sont considérés comme des instruments sacrés en Martinique. En voyant ça,
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moi, mon premier réflexe, c'est d'aller récupérer le tambour des mains du gendarme. Donc je m'avance,
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les bras en l'air pour bien montrer que je ne cherche aucune violence et aucun affrontement. Et
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j'essaie d'aller récupérer le tambour. Et en fait, en me rapprochant du tambour et du gendarme qui avait
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le tambour, je constate que ma mère est en train d'essayer de récupérer le tambour elle aussi. Il y a une
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sorte de couru, ça me pousse. J'arrive au niveau du gendarme. Il tombe sur ma mère. Donc moi,
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mon premier réflexe, c'est en fait, littéralement, j'arrive au niveau de ses épaules. Je le prends
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comme ça et je le déplace sur le côté. C'est là que je me prends vraiment une pluie de coups de matraque.
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On en a décompté une bonne centaine. Je prends un coup à la tête et je m'évanouis. Je perds totalement
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conscience. Pour moi, c'est tout noir. Quelques secondes après, en fait, je reprends conscience et je suis dans
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le caniveau, en fait, un genou sur la tête. Une fois que je suis menotté comme une bête, ils me prennent
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par les pieds, par les bras et ils m'emmènent vers le commissariat. Il me dépose derrière un fourgon de
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gendarmerie. Et en fait, là, je commence à me prendre des coups, en fait. Ils me tapent, je prends des coups de pied,
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des insultes. On me dit crève, meurs, sale nègre, tu n'iras plus en manif. Après, il y a un des gendarmes
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qui arrive et qui me dit regarde-moi, regarde-moi. Et en fait, il enfonce son pouce dans mon oeil gauche.
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C'est justement cette scène derrière le camion. C'est la vidéo qui a été prise par un habitant
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Faut y aller. Du haut de son immeuble, en fait, de sa fenêtre. Il a pris la vidéo. C'est cette vidéo-là qui
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qui m'a un peu sauvé la vie, en fait.
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Oh, regardez les poux.
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Il saigne.
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Il saigne.
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Il saigne.
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Il saigne.
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Oh, ça a été filmé.
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À ce moment-là, j'avais vraiment peur pour ma vie, en fait. J'ai cru que j'allais mourir,
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vraiment, ouais.
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Le capitaine de police est un des gendarmes qui me prennent et qui m'emmènent dans le
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commissariat. Et il m'assoit sur un banc. Je comprends pas trop ce qui se passe, en fait.
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Tout ce que je me rappelle, c'est mon sang qui coule à terre et j'avais des vertiges.
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Je me sentais pas bien, j'avais des nausées, etc. Donc je suis accusé de violence contre
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les forces de l'ordre. Et je reste 48 heures en garde à vue, donc de jeudi à samedi.
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Le jeudi, je suis emmené à l'hôpital. Et en fait, le vendredi à 3 heures du matin,
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je suis ramené en garde à vue. Et le vendredi soir, je suis ramené à l'hôpital pour passer
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des examens. Et il me ramène en garde à vue après. Donc je sors de garde à vue. Je
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me rappelle, il y avait énormément de monde qui attendait devant le tribunal, etc. Plein
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de gens qui étaient venus m'apporter leur soutien. J'ai découvert après que ça faisait
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deux jours, pendant les deux jours de garde à vue que j'avais fait, qu'il y avait eu deux
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nuits d'émeutes à Fort-de-France.
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Réunion de famille après deux jours mouvementés. Kézia, le jeune interpellé lors des manifestations
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avant-hier, retrouve ici sa mère et sa grand-mère. Ils témoignent à la sortie du tribunal.
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Ils m'ont donné des coups à la tête, au dos, sur les bras. Ils m'ont piétiné les parties
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intimes. La période qui m'a vraiment le plus traumatisé, on va dire, c'est l'après.
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L'après garde à vue. Quand je rentre chez moi, je suis fatigué. Je suis désorienté.
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Je n'arrivais pas à sortir de mon lit. Je n'avais plus la force musculaire de sortir
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du lit. Les membres de ma famille m'ont emmené à l'hôpital pour que je puisse être
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ausculté correctement. Le médecin, à la suite de son auscultation, me donne 21 jours
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d'ITT. Ce qui ressort, c'est clairement mon œil gauche. On voit qu'il a été touché.
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Je n'avais jamais eu autant d'hématomes et de si grosses formes d'hématomes sur le
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corps. Ça a changé complètement ma vie. Mais entre 2020 et 2025, j'ai dû m'adapter.
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Je faisais du basket. Je ne pouvais plus aller jouer au basket, faire ce genre de choses.
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même au niveau des études, etc. Je ne peux plus rester devant un écran ou me concentrer sur les
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mots, etc. Tout devenait flou. J'avais des maux de tête, les yeux qui coulaient. J'ai commencé à avoir
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double constamment. J'ai dû me faire opérer en 2024 par rapport à ça. Sur le plan psychologique,
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ça a eu énormément d'impact parce qu'en fait, on a vécu un véritable harcèlement après. C'est-à-dire
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que les forces de l'ordre venaient quasiment tous les deux jours à la maison pour nous faire signer des
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papiers ou quoi que ce soit. Sauf que je sors d'un traumatisme assez fort. Et rien que la vue d'un
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d'un uniforme, en fait, je pleurais, je stressais, j'avais des crises d'angoisse, etc. Je suis quand même
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resté chez moi, enfermé pendant à peu près deux, trois mois. Je ne sortais pas du tout.
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Quand j'ai commencé à sortir de chez moi, rien que la vue d'une voiture de police, je sursautais.
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Jusqu'à maintenant, c'est compliqué. Je suis suivi par un psychologue. Et jusqu'à
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maintenant, je n'ai pas pu retourner en manif, en fait.
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Manifestation pacifique ce matin devant le palais de justice pour soutenir le militant
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anticlordéconne Kézia Nussier, accusé d'avoir frappé en juillet dernier un gendarme. Il
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était jugé ce matin devant un tribunal correctionnel de Fort de France. L'audience,
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quant à elle, n'a duré qu'un peu plus de trois heures. Les avocats et le procureur
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de la République sont tombés d'accord sur au moins un point, le renvoi de cette affaire.
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Il me semble qu'il y a eu trois ou quatre reports de procès. Le procureur de l'époque
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a demandé à ce que l'affaire soit dépaysée à Paris.
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Ce que je retiens, moi, en l'état actuel, c'est qu'à l'issue de cette enquête, il
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apparaît que les poursuites qui sont exercées à l'encontre de M. Nussier sont des poursuites
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justifiées parce qu'on ne peut pas accepter qu'un individu s'en prenne ainsi à des forces
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de l'ordre et commettent des faits de violence volontaire envers les forces de l'ordre.
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Mais il résulte également de cette enquête qu'il y a eu ces actes qui ne sont pas plus
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admissibles, qui ont été commis par des militaires de la Gendarmerie nationale sur
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la personne de M. Nussier, à un moment donné où l'intéressé était déjà interpellé.
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Et donc ces actes également méritent d'être sanctionnés, d'être sanctionnés par un tribunal correctionnel.
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Le 1er décembre, je passe en procès devant la juge. Je ne comprends pas. Je ne comprends
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juste pas. Je ne comprends pas du tout. Moi, je ne veux pas seulement que ça se règle,
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que ça passe. Je veux aussi que j'obtienne justice. Je ne veux pas juste d'un non-lieu
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et basta. Je veux vraiment que j'ai subi quelque chose que personne n'aurait jamais dû
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bien. Et mes agresseurs ne sont pas des personnes lambda ou des mecs qui sont venus spécialement
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pour ça ou me voler ou quoi que ce soit. C'est des personnes qui sont dépositeurs de l'autorité publique.
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On demande tout simplement le respect, que ce soit lorsqu'on parle de chlordécone, que ce soit lorsqu'on parle de vie chère.
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Tout est une question de respect et de dignité humaine.
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Et en fait, quand on se retrouve à manifester pacifiquement et qu'on se fait gazer, matraquer,
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poursuivis comme des bêtes dans les rues, on est obligé d'avoir un percement au cœur,
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on est obligé d'avoir ce sentiment d'injustice qui revient, ce sentiment de colère aussi qui est là.
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Parce qu'en fait, on se dit, mais est-ce que c'est parce qu'on est antillais, en fait ?
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Est-ce que si c'était en Normandie ou en Loire-Atlantique, est-ce que ce serait pareil ?
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Ce peuple qui s'exprime pacifiquement et qui dénonce cet empoisonnement se retrouve face à une répression violente ?
12:57
On est obligé de se dire que c'est injuste, en fait, et que ce n'est pas normal.
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Et je pense que personne sur Terre ne pourrait accepter ce genre de situation.
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Peu importe son origine, peu importe sa couleur de peau, peu importe son âge, tu ne peux pas accepter ça.
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Le procès de Kezia Nussier a lieu le 1er décembre prochain à Paris.
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Il comparait pour violence volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique.
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En fait, plusieurs gendarmes accusent Kezia d'avoir donné des coups.
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De son côté, Kezia a déposé trois plaintes.
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La première pour violence par personne dépositaire de l'autorité publique.
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La deuxième pour actes de torture et barbarie.
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Et la troisième pour faux et usage de faux.
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Je dis qu'il y a des éléments qui laissent à penser que tout ça est monté.
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Nous le disons depuis le début.
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Nous disons qu'il n'y a pas eu de coup de poing.
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Nous soutenons aussi que toute cette argumentation est scélérate et fallacieuse.
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J'ai discuté avec Eddy Arneton, l'un des avocats de Kezia.
13:57
Il m'a affirmé que la dernière plainte, celle pour faux et usage de faux, était en cours d'instruction.
14:02
Par contre, pour les deux premières plaintes, celles qui concernent justement les violences,
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ils n'ont plus aucune nouvelle.
14:07
Je vous rappelle qu'à Street Press, si on peut donner la parole à Kezia et aux autres victimes de violences policières,
14:13
c'est grâce à vos dons.
14:14
Au moment où j'enregistre cette vidéo, vous êtes déjà 6300 donateurs mensuels.
14:18
Mais on a besoin que vous soyez le double d'ici la fin de l'année.
14:21
Plus que jamais, Street Press a besoin de vous pour continuer ce travail.
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