Propos du chef d'état-major des armées: "Un discours saisissant et anxiogène", pour Joël Balandraud, vice-président de l'Association des maires de France

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Lors du Congrès des maires de France, le chef d'état-major des armées a estimé que la France devait "accepter de perdre ses enfants" et "de souffrir économiquement" pour pouvoir "dissuader le régime de Moscou" de ses prédations.

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00:00Donc elle est venue, je vous dirais, après un long processus, un long discours,

00:04qui pour le coup j'ai d'abord trouvé saisissant, saisissante, et après anxiogène, parce que très long.

00:09Vous m'avez dit tout à l'heure, un discours tout de même anxiogène pour vous.

00:12Pour le coup, clairement, et il ne s'arrêtait plus.

00:14C'est-à-dire qu'en fait, il ne s'arrêtait plus.

00:16Cette phrase-là, elle est venue au milieu, je sais qu'elle a beaucoup sidéré dans les médias,

00:19puis qu'elle a été reprise.

00:21Nous, on a été plutôt pris par un ensemble, et concernés par un ensemble

00:26beaucoup plus grand et beaucoup plus global que juste cette phrase-là.

00:29M. Rouillon, vous, vous parlez plutôt d'un discours courageux, là, on dit,

00:33un discours glaçant, anxiogène. Vous, vous comprenez ce discours ?

00:37Moi, j'ai tout à fait compris le discours du général Mandon,

00:40qui, je trouve, a été extrêmement pédagogique.

00:43Il nous a donné des éléments qui sont ceux d'analyse des responsables de l'armée,

00:48qui sont d'ailleurs partagés par des chefs d'État, de gouvernement,

00:52également des élus européens, que j'ai l'occasion de rencontrer dans mes responsabilités,

00:56que ce soit des Finlandais, des Suédois, des gens des Pays-Baltes ou des voisins de la Russie.

01:02Donc, au contraire, je crois qu'il a ouvert les yeux.

01:04Et c'est vrai qu'on a tendance un petit peu, vous savez, à se mettre un peu la tête dans le sable.

01:08Et là, on a quelqu'un qui nous a parlé en adulte,

01:10et qui n'a pas du tout tenu un discours bellistice, si ce n'est pas la vérité.

01:14Il a dit que nous étions très forts, que l'OTAN était très fort,

01:16que l'OTAN n'était pas là pour attaquer la Russie,

01:18qu'elle était toujours en une posture défensive,

01:20mais que l'armée française, l'armée européenne ou l'OTAN

01:24ne seraient pas capables de faire face à une attaque de la Russie

01:28contre des membres de l'Union Européenne

01:30si nous ne développerons pas un esprit de défense.

01:33Mais ça, nous le faisons toujours dans nos communes.

01:36Moi-même, j'ai un régiment d'infanterie de marine dans la Sarthe,

01:39et nous avons des rencontres régulières,

01:41et nous avons même un correspondant défense.

01:43Donc, je trouve que le général Mandon, chef d'état-major des armées,

01:46a eu un discours de responsabilité, de clarté,

01:49et il a été dans son rôle.

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