Le RN tacle la taxe sur les petits colis

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Transcript

00:00Sud Radio, la France dans tous ses états, les perles du jour.

00:06L'Assemblée Nationale a approuvé hier la mise en place d'une taxe de 2 euros ciblant les petits colis, Péricault.

00:11Eh bien oui, la taxe a été approuvée avec le vote contre des députés du Rassemblement National.

00:18J'ai pas bien compris. On écoute les explications de Jean-Philippe Tanguy.

00:22Oui, on est contre cette taxe sur les petits colis. Depuis le début, on n'a pas changé d'avis.

00:25Au début, on s'est fait assassiner par le consensus médiatique. On explique qu'on est irresponsable.

00:30Déjà, cette taxe, c'est pas pour lutter contre la concurrence déloyale, c'est juste pour taxer les Français.

00:34C'est 600 millions d'euros sur leurs pommes.

00:37Oui, d'accord, Jean-Philippe Tanguy. Non, il n'y a pas de consensus médiatique.

00:42Il y a une protection du petit commerce de proximité, de nos industries.

00:47Le Rassemblement National a été le premier parti à dénoncer à juste titre cette concurrence déloyale,

00:51cette invasion de produits asiatiques importée par la grande distribution qui ruine non seulement notre commerce de proximité,

00:58mais y compris certaines petites industries qui produisaient ces biens de consommation.

01:03C'est importé dans des conditions épouvantables.

01:05Et on sait, le Rassemblement National est au courant de tout.

01:08C'est lui qui a porté ce combat si longtemps.

01:10C'est fabriqué en Chine, dans des pays du Sud-Est asiatique et dans des conditions abominables avec des enfants qui sont exploités.

01:16C'est des produits dont on sait souvent qu'ils ne sont pas sains.

01:18Il y a eu la polémique Chine, là-dessus, les petits colis qui arrivent.

01:22Voilà, c'est un cauchemar économique, c'est un fléau.

01:25Alors, évidemment, ils ont le droit de dire, d'accord, le gouvernement,

01:28et c'était comme tout à l'heure avec la laporette, le prétexte, c'est de renflouer les trous qui sont dans les caisses de l'État.

01:33Mais enfin, si cette taxe est bénéficiaire à notre économie,

01:36qu'elle permet aux consommateurs de ne pas, ou de les dissuader, de se fournir chez ces pays-là,

01:44et si ça permet justement aux consommateurs de prendre conscience qu'ils ne peuvent pas tout acheter dans des conditions.

01:50Quelquefois, ça détruit même les filières économiques dans lesquelles ils ont travaillé, ou des gens proches d'eux.

01:55Enfin, c'est une conscience nationale, c'est quelque chose de salutaire de taxer ces petits colis.

02:00Et je ne comprends pas comment le Rassemblement National a pu...

02:04Alors, ça semblerait de la démagogie, c'est-à-dire qu'on va dans le sens...

02:08Oui, comme vous êtes pauvres, vous avez le droit d'acheter des produits qui ne sont pas bons pour vous,

02:12pas bons pour l'économie, pas bons pour la France, mais on défend le pouvoir d'achat des petits.

02:17Il y a quand même une petite connotation électoraliste, et ça m'étonne,

02:21surtout Jean-Philippe Tanguy, qui est un homme politique en général, avisé, précis et assez courageux.

02:26Là, je n'ai pas compris l'argumentation.

02:27J'ai l'impression qu'ils n'en pensent rien, mais que pour des raisons d'opportunisme politique électoral,

02:32eh bien, ils ont voté contre cet axe qui, fort heureusement, a été voté.

02:37Je trouve que 2 euros, ce n'est pas assez.

02:39Je crois qu'Olivier Grégoire proposait 25 euros.

02:43Là, 2 euros, ça dissuadera les touts, vous pouvez les revivre vraiment les plus faibles.

02:47Mais ça dissuadera, ce n'est pas ça qui empêchera l'invasion de la France, de notre marché,

02:52avec les petits colis contenant des produits dangereux, nocifs et, en tout cas, ruineux pour notre économie.

02:59Une entreprise française subit une usurpation d'identité depuis 3 semaines

03:03et impossible de savoir qui en est à l'origine.

03:05Oui, alors, cette société s'appelle Nova Energy.

03:08Elle est dirigée par Maëlle Guibert, elle est près de Fougère.

03:12Et alors, il y a un truc hallucinant, comme quoi l'intelligence artificielle,

03:15je dis, science sans conscience n'est que ruine de l'âme.

03:19Et là, on a une technologie de performance de l'avenir,

03:21on nous explique que ça va révolutionner, effectivement, la civilisation.

03:25Sauf que dans les mains de gens mal intentionnés,

03:26ça ne va pas devenir une arme absolument terrifiante.

03:29Donc, l'intelligence artificielle envoie, au nom de cette société Nova Energy,

03:34des messages du démarchage téléphonique.

03:35Alors, vous, Maud, vous en avez reçu aussi, moi j'en ai,

03:39et c'est tellement bien fait qu'on a l'impression que vous avez une personne

03:41qui vous parle au bout du téléphone.

03:43Il fait la conversation, ça.

03:43Mais la preuve, c'est que quand on dit non, il y a un blanc,

03:45elle a l'air de vous répondre, et ensuite, on comprend très vite,

03:47c'est une image, vous parlez à un robot.

03:49Mais enfin, c'est quand même terrifiant.

03:49Et donc, la Nova Energy, il y a un démarchage dans son nom

03:52qui est fait de façon absolument brutale et sauvage partout.

03:55Et qu'est-ce qui se passe ?

03:56Les gens qui sont harcelés par ce démarchage

04:00appellent Nova Energy, envoient des mails,

04:02envoient des messages de contestation,

04:05pas d'insultes, mais presse, voilà.

04:07Donc, Maëlle Guibert a consulté à Rennes,

04:11le centre de l'organisme qui contrôle la cybercriminalité,

04:15et là, deuxième grande et terrible mauvaise nouvelle,

04:18on ne peut rien faire.

04:19Ça utilise des numéros qu'on ne peut pas contrôler,

04:22des numéros qui existent.

04:23Et donc, il n'y a pas de remède, j'allais dire,

04:26policier, juridique, technologique,

04:28pour enrayer une intelligence artificielle

04:31aux mains de malfaiteurs ou de gens mal intentionnés

04:34qui portent préjudice.

04:35Maëlle Guibert est dans un état de dépression absolue,

04:38parce que là, ça fait trois semaines que ça dure,

04:40et on l'écoutait ce matin, il me semble que c'était sur France Inter,

04:43il disait, bon, ben, il ne dormait plus, il ne mangeait plus,

04:45et surtout, le plus grave,

04:46si ça continue comme ça,

04:48vu les réactions des clients qui ne comprennent pas,

04:50ça risque de mettre l'avenir de son entreprise en danger.

04:52Voilà.

04:52Donc, on attend des pouvoirs publics et de nos gros, gros techniciens

04:57une solution immédiate,

04:58parce que ça, c'est qu'un début,

04:59on n'est qu'au début de l'IA.

05:00Qu'est-ce que ça sera ?

05:01Ça va être quoi, les prochaines étapes ?

05:03Non, mais attendez, Maude, ça ne vous inquiète pas ?

05:05Eh bien, j'aurais peut-être une IA à votre place, en fait.

05:07Bon, bon, bon.

05:08Bon, Maude, on va parler d'un autre sujet,

05:12un peu plus tragique, évidemment,

05:14et infiniment plus doureux.

05:17Je suppose que vous avez lu comment,

05:18la tribune d'Amine Kessassi dans Le Monde,

05:20quel courage !

05:21Et tout le monde devrait la lire,

05:22à commencer par les responsables politiques,

05:23ne serait-ce que pour s'inspirer du courage de ce jeune homme.

05:26Amine a perdu ses deux frères,

05:27l'un en 2020, qu'elle s'y naît dans une voiture,

05:29il était impliqué dans le trafic de drogue,

05:31l'autre jeudi dernier,

05:32alors qu'il avait choisi, lui,

05:34de lutter contre le narcotrafic aux côtés d'Amine,

05:36il a été abattu par balle au volant de sa voiture.

05:40Une vengeance liée à son engagement contre le narcotrafic,

05:44et oui, très certainement...

05:44On a tué le grand frère,

05:46et il l'a dit ce matin,

05:48on a tué mon petit frère,

05:49pour rien, il a...

05:51Médi, le second frère,

05:52était membre de l'association Conscience,

05:54fondée par Amine,

05:55après l'assassinat de leur aîné Brahim,

05:56en 2020,

05:57une association qui vise à soutenir

05:58les autres familles de victimes,

06:00et à interpeller les pouvoirs publics,

06:01et Amine n'y va pas de main morte,

06:03il s'est même présenté aux élections européennes,

06:05puis aux législatives,

06:06aux côtés du nouveau Front Populaire,

06:07alors si le choix du mouvement politique est discutable,

06:10le sens de son engagement, lui, est salutaire,

06:12loin du calcul et du clientélisme,

06:14ce qui est une denrée rare de ce côté

06:16de l'échiquier politique.

06:17Que dit-il précisément dans cette tribune

06:19du Monde publiée hier ?

06:21Amine y dénonce la lâcheté des commanditaires

06:23et exhorte l'Etat à comprendre

06:25qu'une lutte à mort est engagée,

06:27c'est autre chose que les discours politiques habituels,

06:29il écrit qu'il est temps, je cite,

06:31de faire revenir les services publics dans les quartiers,

06:33de lutter contre l'échec scolaire

06:34qui fournit aux trafiquants une main d'oeuvre soumise,

06:37de doter les enquêteurs et les forces de police

06:39des moyens dont ils ont besoin,

06:41de renforcer, de soutenir réellement

06:42les familles de victimes du narcotrafic.

06:44Fin de citation.

06:45Son combat est loin d'être fini,

06:47mais pourvu que son appel soit entendu

06:49et que ces mots ne deviennent pas un prétexte

06:51pour certains de se dédouaner de leur responsabilité,

06:53c'est toute la nuance entre ce qu'on appelle

06:55la récupération politique

06:56et ce vers quoi cette récupération

06:59devrait tendre à la responsabilisation politique.

07:01Je pense que, j'allais dire,

07:04la classe politique,

07:05nos gouvernants ont pris la dimension de cette tragédie

07:08parce que là, on a franchi,

07:09le maire de Marseille l'a dit,

07:10M. Payan,

07:11on a franchi un seuil totalement terrifiant.

07:16J'allais dire,

07:16on ne voit pas vraiment les moyens d'empêcher

07:18puisque c'est une forme de terrorisme.

07:20Ça peut tirer partout ou n'importe où.

07:23Alors, il y a des initiatives,

07:24Placnet XXL,

07:26lancées par Gérald Darmanin,

07:28Bruno Rotaillot a aussi, bien sûr,

07:29tenté d'enrayer ce phénomène.

07:33Mais bon.

07:33Des cris d'alarme ne manquent pas.

07:36Vous disiez,

07:36c'est peut-être pas un bon choix

07:37de la France insoumise.

07:38Si la France insoumise veut bien s'emparer

07:39de ce dossier,

07:41de le faire avec l'énergie

07:42qu'on leur connaît,

07:43un cher monde.

07:43Pour certaines choses,

07:44ils ont une énergie redoutable, bien sûr.

07:46Et en plus,

07:47ça touche à leur...

07:48C'est vraiment une partie de la population

07:50qui est...

07:50C'est leur clientèle.

07:51Oui, alors c'est vrai qu'on dit aussi,

07:53voilà,

07:53il y a des hommes politiques

07:54qui disent,

07:55c'est la bourgeoisie.

07:56Mais du bon côté, du mauvais côté,

07:57c'est ça qui est compliqué

07:57pour la France insoumise.

07:58La République a dit,

07:59c'est les consommateurs

08:00qui sont un peu complices

08:01du maintien de cette affaire.

08:04Et en parlant des bourgeois

08:04de centre-ville.

08:05Des bourgeois de centre-ville.

08:06Bon, ben écoutez,

08:07en tout cas,

08:08voilà,

08:09Amin Kézassi,

08:12courage,

08:13pugnacité,

08:14il ne lâchera pas le morceau

08:15et, ben évidemment,

08:17on est de tout cœur avec lui.

08:20Bon, allez,

08:20on termine avec une note

08:21positive.

08:23Le Beaujolais nouveau est arrivé.

08:27Oui, oui,

08:34dans cette actualité

08:35tragique et douloureuse,

08:36je tenais à faire

08:39un petit clin d'œil

08:40au lancement

08:40du Beaujolais nouveau 2025,

08:43rituel vraiment populaire,

08:45ancien,

08:45qui a une vraie histoire,

08:47qui a été décrié

08:48parce que le Beaujolais nouveau,

08:50voilà,

08:50a été quelquefois détourné

08:52de sa vocation

08:53de vin de plaisir,

08:54en vin,

08:55en vin pour faire du fric,

08:56et à l'exportation.

08:58Pour autant,

08:58ce rituel subsiste

09:00et je rejoignais hier

09:01des amis vignerons

09:02du Beaujolais

09:03qui célébraient ça

09:03dans une très jolie

09:05brasserie parisienne

09:06qui est la petite Périgourdine,

09:07je la cite parce que

09:08c'est un endroit

09:08où il fait bon vivre

09:09et je suis arrivé,

09:13vous et moi,

09:14Maud,

09:15on est sur Sud Radio,

09:16on voit,

09:17j'allais dire,

09:18nous défrayons

09:19des chroniques douloureuses,

09:20on donne des actualités

09:21pas toujours réjouissantes

09:22et j'ai vu dans cette brasserie,

09:25dans ce bistrot parisien,

09:27alors je crois qu'il y avait

09:27toute catégorie sociale confondue,

09:29toute obédience idéologique

09:31et confessionnelle

09:32et il y avait une ferveur,

09:34une joie,

09:35le Beaujolais 2025,

09:36il est délicieux,

09:38moi j'adore le Beaujolais nouveau,

09:39je dis que c'est le seul vrai vin

09:40parce qu'après,

09:42les vins vont être élevés,

09:43vinifiés,

09:45éduqués,

09:45peut-être modifiés.

09:46Vous êtes un puriste en fait.

09:47Alors voilà,

09:48le Beaujolais nouveau,

09:49tant décrié,

09:50c'est du vrai vin,

09:51c'est le raisin pressé

09:52dans la cuve

09:53au moment de sa naissance

09:54et d'ailleurs,

09:55c'est le seul vrai vin

09:55que les hommes ont bu frais

09:57puisqu'après,

09:58pour des raisons

09:58que l'on sait biologiques,

09:59le vin peut piquer

10:00s'il n'y a pas de soufre.

10:01Donc voilà,

10:02c'est un vin de bonheur,

10:03c'est un vin de soif,

10:03c'est un vin de joie.

10:05Celui-là était particulièrement

10:06goulayant,

10:06je ne veux,

10:07avec modération,

10:08je ne veux surtout pas

10:09faire l'apologie

10:09de l'alcoolisme,

10:10je m'en défends

10:11parce que le monde vigneron

10:12est un monde

10:13qui combat l'alcoolisme,

10:14voilà,

10:14mais en tout cas,

10:15il y avait surtout,

10:15c'était l'esprit,

10:16c'était l'ambiance

10:17qu'il y avait dans ce bistrot

10:18et il y en avait d'autres en France,

10:19j'ai eu des copains

10:20qui m'ont appelé de Lyon,

10:21d'autres à Bordeaux,

10:22le rituel n'est plus

10:23ce qu'il a été

10:24dans les années 50-60

10:25où c'était quasiment

10:26une fête nationale du vin,

10:27bon,

10:27mais là,

10:27il y avait une ferveur

10:28et la clameur qu'il y avait,

10:30j'allais dire la joie,

10:31on sentait que,

10:33si je peux m'exprimer ainsi,

10:34le peuple français

10:35avait un peu envie

10:36de vers la fête,

10:37des femmes,

10:37des hommes qui s'étaient rassemblés

10:38pour passer du bon temps,

10:39partager dans la convivialité

10:42et la bonne humeur,

10:43eh bien,

10:44les joies de célébrer

10:44les bonheurs

10:45et les plaisirs de la France,

10:46voilà,

10:46ils n'ont rien fait de mal

10:47et on voit bien

10:48que c'est un pays

10:48qui est en souffrance,

10:50il y a de la fracture sociale,

10:51il y a des gens

10:51qui n'ont pas pu accéder,

10:52on pense à ce moment-là

10:53aux gens qui sont dans des EHPAD,

10:54qui sont malades,

10:55des gens qui ont des difficultés

10:57pour finir le mois,

10:58il ne s'agit pas de dire

10:58qu'on est en fête,

10:59mais voilà,

11:00mais cette fête populaire

11:00autour d'un vin

11:01de paysans,

11:02du Beaujolais

11:03qui est le symbole de la France

11:04avec le camembert,

11:05la baguette de pain

11:06et le béret basque,

11:07bon ben,

11:07il était à l'honneur

11:08et on voit que dans ce pays,

11:10il y a encore de l'énergie,

11:11il y a encore des gens

11:12qui veulent se faire plaisir,

11:13partager

11:13et dire surtout

11:14qu'on a l'espoir

11:15un jour

11:16que l'on puisse tous

11:17célébrer ensemble

11:18que ce que l'on veut,

11:19le saucisson,

11:20la choucroute,

11:21l'arillette,

11:22voilà,

11:22tous les bienfaits

11:23du terroir français

11:24sont là pour assembler

11:25les français,

11:26on accueille le monde entier

11:27et le monde entier

11:28vient en France

11:28pour justement célébrer

11:29et partager

11:30cette joie de vivre

11:31à la française.

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