- il y a 2 jours
Avec Nicolas Daragon (maire de Valence, secrétaire général adjoint des Républicains, ex-Ministre délégué chargé de la Sécurité du quotidien) et Jean Dionis (maire MoDem d'Agen)
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00:00Le Grand Matin Sud Radio, La Vérité en Face, Jean-François Aquili.
00:05La Vérité en Face, la suite à 9h32 en compagnie de Nicolas D'Aragon.
00:10Bonjour, maire Les Républicains de Valence.
00:14Vous avez été brièvement ministre délégué chargé de la sécurité du quotidien du gouvernement Barnier.
00:21Vous êtes secrétaire général adjoint des Républicains.
00:23Vous présidez la communauté, c'est important, d'agglomération Valence-Romand-Agglo.
00:27Nicolas D'Aragon, nous allons évoquer avec vous, au fond, cette situation à laquelle sont confrontés les maires.
00:36Le narcotrafic, une forme d'insécurité.
00:39Il y a aussi dans les communes désormais la gestion des migrants, parfois un habitat dégradé.
00:47Vous travaillez de pied ferme avec les bailleurs sociaux pour essayer de rehausser le logement social.
00:53Vous avez des transports, quand je dis vous, pas forcément à Valence, mais globalement les maires de France, des transports saturés.
00:59La question qui est posée ce matin, c'est la ville est-elle en train de devenir une jungle ?
01:05Alors là-dessus, Nicolas D'Aragon, je voudrais d'abord vous soumettre, comme je l'ai fait avec vos prédécesseurs à ce micro au Sud Radio,
01:12depuis le stand de la Confédération des Buralistes.
01:15Ce qui a été dit hier aux obsèques à Marseille de Mehdi Kessassi, on va dire victime du narcotrafic,
01:23le père qui a lancé un appel poignant, qui dit « mon fils de 20 ans est parti pour rien, il y en a marre »,
01:30et qui a lancé une sorte d'appel au président Emmanuel Macron, un appel extrêmement fort pour dire « travaillons ensemble ».
01:37Quelque part, il faut en finir avec ce narcotrafic.
01:39Vous êtes en pointe sur ces questions-là, Nicolas D'Aragon.
01:43Est-ce que vous estimez, il y a eu cette réunion à l'Elysée hier, du président qui a lancé un appel à la mobilisation contre le narcotrafic,
01:50est-ce que vous avez l'impression que ce sont des mots et qu'au fond, il faut en clencher tout de suite, et largement ?
01:56L'impression que j'ai, c'est que quand on s'engage pour de bon, on a des résultats.
02:02J'ai cette impression sur le fondement de ce qui s'est passé dans ma ville, à Valence, en 2023,
02:06une vraie flambée de la violence autour du narcotrafic, 2024, on met en place la force d'action républicaine à Valence,
02:132025, dans les quartiers touchés particulièrement par le narcotrafic, une baisse de près de 50%, 45,3% exactement, de la délinquance générale.
02:24Et une baisse du narcotrafic, une baisse de l'insécurité du quotidien,
02:29donc ça veut dire que quand on met les moyens, on a des résultats.
02:32Encore une fois, je suis dans une ville de taille moyenne, ça n'est peut-être pas le même sujet dans les métropoles,
02:37mais en tout cas, quand l'État met les moyens, quand le maire met les moyens,
02:40quand le continuum de sécurité, c'est presque devenu un gros mot parce qu'on l'a beaucoup dit,
02:44mais c'est une réalité, quand il est appliqué avec le procureur de la République, le préfet, tous les acteurs,
02:50on obtient des résultats, c'est le cas, donc ça veut dire que rien n'est perdu,
02:54tout au contraire, il faut défendre le territoire républicain.
02:56Qu'en vous dites ? Alors nous sommes rejoints, bonjour et bienvenue à vous,
02:59je vous laisse vous installer, Jean Dionis, Jean Dionis du Séjour, maire d'Agin, maire Modem,
03:04nous évoquions à l'instant avec votre collègue Nicolas Daragon de Valence,
03:08vous savez, la lutte, l'engagement, parce que c'est un sujet extrêmement fort,
03:12avec ce qui s'est passé à Marseille contre le narcotrafic,
03:14et à l'instant Nicolas Daragon évoquait ces résultats qui sont possibles sur le terrain,
03:20quand au fond les moyens sont à disposition, d'un mot Nicolas Daragon,
03:25vous évoquiez cette force d'action rapide, c'est-à-dire des moyens accrus.
03:29Force d'action républicaine qui avait été promise par le président Macron,
03:33qui a été mise en oeuvre dans trois villes, Maubeuge, Besançon et Valence,
03:38grâce à laquelle on a obtenu une brigade supplémentaire de 13 policiers nationaux, des magistrats,
03:42la présence de forces mobiles quasiment une fois par semaine,
03:45et nous, de notre côté, on est passé de 32 à 75 policiers municipaux,
03:49et de 90 à 300 caméras.
03:51Et on a augmenté le nombre d'éducateurs, on a rénové nos maisons pour tous,
03:53on est sur la totalité du spectre, parce que le continuum de sécurité,
03:57c'est pas seulement du bleu sur la voie publique.
03:59Oui, pas seulement. Jean Dionys, soyez le bienvenu.
04:02Merci.
04:02Sur ce stand de la Confédération des Buralistes.
04:05Jean Dionys, que dites-vous dans la lutte contre le narcotrafic ?
04:08Est-ce que vous, à Agin, vous êtes confronté à cette difficulté ?
04:12Alors, un peu, oui. Le problème de la drogue, c'est un problème national.
04:15C'est pas uniquement un problème de Marseille ou de ville moyenne,
04:19Valence, c'est plus haut que nous, mais c'est un problème national, même dans la ruralité.
04:24Et ce qu'il faut dire, c'est que le reste de la délinquance, au moins à Agin, est stable.
04:28Oui.
04:29Et il faut faire attention aux amalgames,
04:31parce que moi, je crois à une mobilisation nationale contre la drogue,
04:36et là, il y a des choses très précises à faire et très fortes à faire.
04:40Et en même temps, il faut dire que, par exemple, sur les cambriolages à Agin, c'est stable, etc.
04:47Vous voyez ?
04:48Donc, si on veut être fort au niveau national, il faut dire clairement les choses et mettre des noms sur les choses.
04:58Nous, quand je regarde...
04:59C'est une question de moyens, Jean Dionys ?
05:02Oui, mais déjà, il faut cibler le problème.
05:05Si vous dites que vous avez un problème d'insécurité qui explose, vous dites rien.
05:09Vous êtes dans la confusion.
05:10Encore une fois, que ça soit sur les cambriolages, sur les atteintes aux personnes, etc.,
05:14à Agin, c'est stable, plutôt en recul.
05:17Mais le narcotrafic...
05:17Mais le narcotrafic, et la drogue en général,
05:20parce que le narcotrafic, on voit des gens, etc., raseaux mafieux, puissants,
05:23mais la présence de la drogue à Agin, y compris dans les halls d'immeubles, etc.,
05:28ça, c'est un problème majeur, majeur.
05:31Et dans toute sa déclinaison, du protoxyde d'azote jusqu'à la cocaïne,
05:36en passant par le cannabis, et donc ça, ça mérite une mobilisation nationale.
05:40Nicolas d'Aragon, il y a un discours qui monte, qui consiste à dire
05:44qu'il faut aller frapper les familles des trafiquants, notamment au niveau social.
05:51Ça, c'était un tabou qui commence à bouger, si je puis dire.
05:55Et puis, il y a le deuxième discours, le corollaire, c'est aller chercher les consommateurs.
05:59Parce qu'il n'y a pas de drogue s'il n'y a pas de consommateurs.
06:01Sur les trafiquants, aucune tolérance, tolérance zéro, évidemment.
06:05Et nous, à Valence, moi, j'ai mis en place un certain nombre de dispositifs.
06:09La suppression des aides aux familles qui refusent les dispositifs éducatifs
06:12et dont les enfants, ça donne à de la délinquance.
06:14Et à un moment, c'est bien aux parents qu'on verse de l'aide facultative,
06:17c'est pas aux enfants qui ont 15-16 ans.
06:19Et donc, quand les parents sont défaillants, on propose des mesures éducatives.
06:21S'ils ne les acceptent pas, la ville leur dit, c'est terminé.
06:24Nous, on n'est plus votre partenaire, puisque vous ne voulez pas travailler avec nous.
06:26Deuxième sujet, l'Office public pour l'habitat.
06:29Nous avons expulsé 140 familles des expulsions décidées par la justice.
06:32Ça prend du temps, mais nous l'avons fait.
06:34Ça prend 18 mois.
06:35C'est insupportable, parce que quand une famille perturbe la vie de 50 autres familles dans un immeuble,
06:40c'est insupportable pour 49 familles qu'on arrête de se mettre des œillères.
06:45On nous dit, vous êtes contre le social ?
06:47Non, pas du tout.
06:47Moi, je suis pour le social pour les 49 familles qui n'en peuvent plus.
06:50Et on obtient leur expulsion.
06:51On en a expulsé 140.
06:53Donc, aucune tolérance à l'échelle municipale.
06:55Mais après, le sujet, c'est quelles sont les sanctions qui sont appliquées au niveau national.
06:58Je ne fais pas partie de ceux qui disent que la justice ne fait pas son travail.
07:01Je fais partie de ceux qui disent que, malheureusement, on n'a pas assez de place de prison.
07:03Ça veut dire que, quand on commet un délit en France, on ne va quasiment jamais en prison quand c'est le premier délit
07:09et qu'on est condamné à moins d'un an.
07:10Sauf que la valeur d'exemplarité de la sanction, eh bien, du coup, elle n'existe plus.
07:15Donc, oui, il faut condamner les délinquants.
07:17Deux, évidemment, les consommateurs, l'amende forfaitaire délictuelle, il faut l'appliquer.
07:21Jean Dionys, vous partagez ce discours de fermeté ?
07:25Oui, sur la drogue, tout à fait.
07:26Et notamment sur le fait que le maire a les pouvoirs de sanctionner tous les gens qui troublent l'ordre public.
07:36Or, le commerce de drogue en pied d'immeuble, notamment dans nos quartiers, ça trouble l'ordre public.
07:42Et donc, quand un maire comme moi, comme M. le maire de Valence, président de son office comme moi,
07:49donc on a des gens qui troublent l'ordre public, alors c'est à faire et c'est à faire de manière sans hésitation et ferme.
08:01Et notamment, j'ai écouté ce que disait Nicolas sur les expulsions, et il a raison, et il faut qu'on soit dans le même registre.
08:11Les maires sont face à l'insécurité. Il y a ce qu'a demandé Laurent Nunez, le ministre de l'Intérieur, l'armement.
08:16Alors, c'est fait à 58% au niveau national, des polices municipales.
08:20Je ne sais pas, je vous avoue que, messieurs, je ne sais pas si c'est le cas dans vos villes respectives.
08:25Je commence par vous, Nicolas D'Aragon. La police est armée.
08:28Bien sûr, elle est armée depuis 2003, de mémoire.
08:31Et moi, je dois vous dire que je les ai armées au maximum.
08:34Ça veut dire que tout ce que la loi autorise, ce sont tous d'anciens policiers, d'anciens gendarmes, d'anciens militaires.
08:39Ce sont de grands professionnels encadrés par un officier supérieur de gendarmerie qui a une efficacité redoutable.
08:43Jean-Denis, c'est pareil.
08:44Il faut préciser les choses. Nous, à Jeun, en 2023, on a eu les premières émeutes urbaines.
08:51On n'en avait jamais eu. Et là, la police nationale nous a appelés en soutien.
08:55Et là, on s'est rendu compte que sur un certain nombre d'équipements, pour faire du maintien de l'ordre, on n'était pas prêts.
09:00Et donc, on a diversifié l'équipement de notre police municipale pour, si on a à nouveau ces événements d'émeutes urbaines,
09:08eh bien, que l'équipement soit au point. Donc, oui, c'est un point.
09:13Nicolas D'Aragon ?
09:13Moi, je suis pour l'arbement de la police municipale parce qu'un policier municipal non armé, c'est un policier qui porte une cible dans son dos.
09:21Le délinquant, le criminel ne sait pas qu'il est un policier municipal, ne sait pas qu'il n'est pas armé.
09:26Je suis pour la présomption de légitime défense pour les forces de sécurité intérieure.
09:31Il y en a ras-le-bol. On est dans un pays où les délinquants et les criminels n'ont pas peur d'ouvrir le feu sur nos policiers,
09:35où on a en plus des partis politiques qui prônent une police qui serait violente.
09:41C'est totalement faux. Et on a des policiers qui sont dorénavant des victimes et qui ont peur d'utiliser leurs armes
09:47parce qu'on va les sanctionner. On a eu plusieurs exemples.
09:49Oui, Jean-Denis, oui.
09:50C'est important ce que dit Nicolas. Dans le débat municipal, il faut vraiment que vos auditeurs entendent
09:57qu'un certain nombre de forces politiques, je pense à la France Insoumise,
10:00ils ont fait un programme dans lequel ils disent qu'il faut renoncer à la vidéosurveillance
10:04et qu'il faut renationaliser les polices municipales.
10:07Donc il faut que les gens qui nous entendent, que vos auditeurs Sud Radio savent qu'il y a un enjeu fort de sécurité
10:16entre des gens qui sont pour armer leur police et donner aux maires des vrais moyens d'action
10:23et ceux qui sont pour véritablement les rendre impuissants.
10:28Nicolas D'Aragon, il y a aussi un autre phénomène auquel les maires,
10:32et pas seulement des grandes métropoles font face, c'est la gestion migratoire.
10:37Là-dessus aussi, il y a tout le dispositif, des places d'hôtels, etc.
10:42Est-ce que vous êtes démunis face à l'afflux migratoire qui peut désormais concerner les villes moyennes de France ?
10:49Elles concernent toutes les villes de France d'abord parce que vous avez vu qu'au moment des Jeux Olympiques,
10:53on avait même envoyé en zone rurale parce qu'il fallait cacher la misère du pays.
10:56Le vrai sujet de fond, d'abord c'est l'État qui gère ces sujets migratoires.
11:00Ensuite ce sont les départements qui sont assommés par des charges financières pour accueillir les mineurs isolés.
11:06Évidemment qu'il y en a partout dans tous les territoires.
11:09Évidemment qu'il n'y a aucun élu républicain qui va être contre l'humanité qui doit être celle des Français
11:14face à des gens qui subissent la guerre ou des menaces de mort sur leur personne.
11:18Mais on est face à une immigration massive qui ne correspond plus du tout aux valeurs de notre pays
11:22et qui en plus, cette immigration massive, ne respecte pas les valeurs de notre pays.
11:27Et nous, maires, nous sommes complètement désarmés.
11:29Moi je dis régulièrement aux représentants de l'État d'être vigilants
11:33parce qu'il y a un juste équilibre acceptable pour notre population.
11:37Je dis au président du département régulièrement, attention les mineurs non accompagnés,
11:41il ne faut pas les mettre tous au même endroit parce que ça pose de vraies difficultés.
11:44Mais il faut le dire, à part des contrôles réguliers, le fait qu'on achemine ensuite les gens
11:49qui sont interpellés quand ils sont en situation irrégulière à la police nationale,
11:52nous n'avons aucun moyen, aucun moyen.
11:55Et on est face à véritablement ce qu'avait dit François Bayrou, une submersion.
11:59Là-dessus, Jean Dionys, vous êtes... Tiens, François Bayrou, c'est votre leader.
12:03C'est mon leader, moi je suis modem.
12:05Vous êtes modem, vous.
12:06Tout à fait.
12:07Quand il dit submersion, vous partagez son point de vue ?
12:09Sur le constat, oui.
12:12Et puis toute nation qui se respecte doit avoir une politique migratoire qu'elle assume.
12:17Donc fortement...
12:18Ce n'est pas le cas en France, selon vous ?
12:19La notion de frontière.
12:20Je pense que c'est des choses qu'il faut préciser, renforcer.
12:24Donc il y a...
12:25Après, encore une fois, moi je suis aussi là pour vous dire qu'il faut pointer le sujet.
12:33Le sujet aujourd'hui, c'est la drogue.
12:35Donc avant de réactiver le discours migratoire, qui est le discours qui est porté de manière outrancière par le Rassemblement national...
12:43Vous voulez dire quoi ? Un seul sujet à la fois ?
12:44Ah oui, déjà.
12:45Vous ne pensez pas qu'il y a un spectre du sujet à traiter ?
12:47J'attends...
12:48Quand je regarde mes stats à Agin, et ça c'est un message très fort que je veux faire passer,
12:52il y a une stabilité sur un certain nombre de délits.
12:55Et quand je regarde toutes les stats de la police nationale, il y a l'explosion de la drogue.
12:59Donc moi j'attends la mobilisation nationale sur la drogue dans toutes ses dimensions.
13:03Nicolas D'Aragon.
13:04Sur les étrangers en situation irrégulière, je dois vous dire que quasiment 100% des interpellations
13:08qui sont faites par la police municipale sur du trafic de tabac, ce sont des étrangers en situation irrégulière.
13:14Quasiment 100%.
13:15Ce qui signifie qu'on a un vrai sujet avec ça.
13:19Et au-delà de ça, une politique migratoire qui s'assume, je partage avec Jean qui vient de s'exprimer sur le sujet,
13:25assumer c'est aussi dire qu'il y a des limites.
13:27Allez messieurs, restez avec nous, Nicolas D'Aragon, maire de LR de Valence et Jean Dionys, maire modem d'Agin.
13:34Dans un instant on parlera de fiscalité et des défis qui sont posés aux maires de France.
13:40Dans un court instant, nous sommes de retour pour la vérité en face, en direct ici du stand de la Confédération des Buralistes.
13:48Depuis le salon des maires, stand de la Confédération Nationale des Buralistes, le Grand Matin Sud Radio, la vérité en face, Jean-François Achilly.
13:57En compagnie de deux maires, Nicolas D'Aragon, le maire Les Républicains de Valence et vous, Jean Dionys, maire modem d'Agin.
14:08Nous nous posons la question, ce matin nous évoquions les questions de narcotrafic, de sécurité, d'accueil des migrants, de gestion des migrants.
14:16Comment la ville est-elle en train de devenir, parfois, une jungle ? Je ne sais pas si je vous vois réagir là-dessus, Jean Dionys, vous dites non, vous, hein, non, non, non.
14:25Non, là, il faut être précis là-dessus. Je vous l'ai dit, moi, je me retrouve avec mon collègue sur le fait de dire qu'on a un vrai problème de drogue
14:33et qu'il doit y avoir une mobilisation nationale sur la drogue. Après, et là, ce n'est pas le sentiment de Jean Dionys, c'est les chiffres de la police nationale.
14:41Donc, il faut... Parce que... Ça, c'est la réalité. Ah oui, c'est vrai. Il ne faut pas paniquer les gens pour rien. Il faut les mobiliser. Il faut les mobiliser.
14:50Nicolas D'Aragon. Les chiffres sont précis. A Valence, entre 2020 et 2025, 25 inclus à date, quoi, on est à moins 19,4 sur la délinquance générale.
15:01Et si je prends les deux dernières années sur la zone de sécurité prioritaire, tous les indicateurs dépassent les moins 45%.
15:07Ça veut dire que quand on veut agir, on peut. Et par ailleurs, ça veut dire que non, ça n'est pas une jungle.
15:12Alors, peut-être qu'on est dans des tailles de villes où on maîtrise encore les choses.
15:14Oui. Et puis, il y a la question, messieurs, de la fiscalité. C'est quand même un peu le nerf de la guerre.
15:19Quand l'on voit, et David Listard, qui était à ce micro-sud radio ce matin, a dénoncé les 4,7 milliards d'euros réclamés aux collectivités en 2026.
15:27Vous avez vu, j'imagine, cette annonce qui tombe opportunément ce matin, celle d'un rehaussement de la taxe foncière.
15:36Ça ne vous a pas échappé. La taxe foncière, les Français se réveillent avec une nouvelle hausse, puisqu'elle va augmenter pour 7,4 millions de logements.
15:44Les experts de Bercy sont en train de, on va dire, de modifier les éléments de confort.
15:51Une petite douche par-ci, une baignoire par-là pour augmenter le mètre carré.
15:54Ça veut dire qu'il y a quasiment un quasi demi-milliard d'euros qui va entrer dans les caisses des collectivités, des mairies.
16:00Jean Dionis, là-dessus, il y a quand même l'imagination fiscale au pouvoir, toujours.
16:04D'accord, mais en gros, sans vouloir être ennuyeux, la taxe, c'est des bases et un taux municipal.
16:11Et les bases, donc, qu'on fasse un travail sérieux, que les services fiscaux fassent un travail sérieux sur ce que sont les bases, c'est juste un...
16:21Ça, vous saluez ?
16:22Oui, je salue, parce qu'il y a un vrai débat national et qu'on balade les maires depuis 20 ans sur la revalorisation des bases.
16:29Et donc, que ce travail commence à être fait, je le salue et je pense qu'il faut être un peu courageux là-dessus.
16:34Sur les taux, ça, ça s'appelle une signature politique.
16:37À Agen, on ne les a pas augmentés depuis 17 ans et on est orientés pour ne pas les augmenter.
16:42Et moi, je dénonce les programmes de mes adversaires qui, eux, mécaniquement, amèneront des hausses de taux.
16:49C'est un choix, un vrai choix.
16:51Et nous, on fait le choix de la stabilité fiscale sur le levier qu'on maîtrise, à savoir le foncier bâti.
16:56Nicolas D'Aragon, là-dessus, sur la question de la fiscalité des taux, les administrés, ils sont quand même en droit de demander des comptes.
17:02D'abord, toujours la même maladie à l'échelle nationale.
17:05Quand on a un problème d'équilibre du budget, on va chercher des recettes supplémentaires en tapant sur le contribuable.
17:10Toujours la même recette, c'est-à-dire celle contre laquelle on se bat.
17:12On dit qu'il faut valoriser le travail.
17:14Plus les gens travailleront, plus ils reverseront de charges sociales ou d'impôts sur le revenu.
17:18Mais en tout cas, ils s'enrichiront en même temps que l'État percevra des taxes et des impôts.
17:22Ce n'est pas en augmentant, en les laissant dans la même pauvreté qu'on va réussir.
17:26On va appauvrir notre pays.
17:27On va limiter les initiatives.
17:29On va appauvrir nos entreprises.
17:30On ne sera pas concurrentiel sur les marchés internationaux.
17:33C'est une véritable catastrophe et c'est toujours la même stratégie.
17:35Ça, c'est le premier point.
17:36Le deuxième point, évidemment, qu'à l'échelle locale, nous sommes responsables devant nos concitoyens.
17:40J'ai pris cet engagement lorsque j'ai été élu.
17:41« Je n'ai jamais voté une augmentation de taux communal d'imposition et je continuerai quoi qu'il arrive. »
17:47C'est une garantie de réélection, ça.
17:49Mais non, parce que ça ne suffit pas.
17:51Finalement, aujourd'hui, qu'est-ce qu'on doit à nos concitoyens ?
17:53On doit que la ville soit propre et agréable.
17:55On leur doit de ne pas augmenter les impôts et on leur doit qu'ils se sentent relativement en sécurité,
17:59même si c'est une compétence de l'État.
18:01Nos concitoyens, on l'a vu dans le dernier sondage, pensent que ce sont les maires qui sont aussi responsables de ça.
18:05Donc, on s'y est tous investis beaucoup.
18:06Ça, c'est la base.
18:08Après, il y a le reste, ce que disait Jean à l'instant, sur un certain nombre de promesses
18:12qui sont intenables en restant étal sur la fiscalité.
18:15Pensez à quoi ?
18:16Les transports gratuits, l'eau gratuite.
18:18On entend un peu tout en ce moment.
18:19Michael Delafosse, le gouvernement de Montpellier, défend l'idée des transports gratuits.
18:23C'est ce qu'il a instauré.
18:25Il était à votre place à l'instant sur la radio.
18:28Ça, vous pensez quoi ? C'est une utopie ?
18:30Pour tout vous dire, Michael Delafosse, il est en difficulté à Montpellier parce que LFI lui court après.
18:35Donc, ce n'est pas moi qui vais aller le critiquer.
18:37Je trouve qu'il fait du bon boulot dans une ville qui est très difficile et avec un taux de pauvreté qui est très élevé,
18:42l'héliotropisme qui a amené toutes sortes de populations et qui rend les choses complexes.
18:46Mais le transport gratuit, ça n'existe pas.
18:48Il y a quelqu'un qui paye à la fin.
18:50Et qui paye ?
18:51C'est le versement mobilité.
18:52À 80%, les transports sont payés par les entreprises.
18:55Elles sont en difficulté.
18:56Qu'est-ce qu'on fait ?
18:56On va encore leur taper sur la tête et augmenter les impôts.
18:59L'eau gratuite, ça n'existe pas.
19:01Qui paye l'eau qu'on a donnée gratuitement ?
19:03Ce sont les autres consommateurs.
19:05Il n'y a rien de gratuit.
19:06Jean Dionys.
19:07Vous avez raison d'insister sur ce point.
19:09La France Insoumise, elle a publié un programme municipal.
19:12Je l'ai lu.
19:13Alors, il y a gratuité, effectivement, pour les transports,
19:16gratuité pour les cantines, gratuité sur les boutiques publiques.
19:20On est au cœur des choix d'un maire.
19:22Et les choix d'un maire en finance, c'est un équilibre entre usagers et contribuables.
19:27Et quand on fait le choix de la gratuité sur les usagers, mécaniquement, on va aller chercher le contribuable.
19:35Et moi, c'est le discours que tient mon opposant.
19:39Donc, je dis, il s'appelle Bruno.
19:41C'est Bruno les impôts.
19:43Et c'est mécanique.
19:44Voilà.
19:45C'est mécanique.
19:46C'est la conclusion, messieurs.
19:47Parce que le temps tourne.
19:48Tiens, Jean Dionys, gardez la main.
19:51Il n'y a pas de crise de vocation chez vous.
19:52Dans votre esprit, vous vous représentez.
19:54Même si c'est difficile.
19:56Je vais vous dire pourquoi.
19:57Je vais vous dire pourquoi.
19:58Pour deux raisons.
19:59Je me présente parce que j'aime bien le boulot.
20:00Le matin, quand je vais à la mairie, je suis plutôt content du boulot que j'ai fait.
20:04J'étais ingénieur.
20:05J'étais député.
20:06Et ce que j'ai fait de plus sympa, de plus utile dans ma vie, il me semble, c'est maire.
20:11Première raison.
20:12Deuxième raison.
20:13Alors, je n'ai aucune envie, aucune envie que ma ville, que j'aime, aille soit à l'extrême droite, soit à l'extrême gauche.
20:19Aucune envie.
20:20Donc, je me bats.
20:20C'est dit avec le cœur, Nicolas D'Aragon, vous n'avez rien annoncé.
20:25On va respecter ça.
20:26Non, je continue.
20:27Mon mandat se termine en mars.
20:29On verra bien.
20:30Sur la crise des vocations des maires, David Lissnard a dit qu'il n'y en a pas.
20:33Si maires sur 10 se représentent, le chiffre est stable.
20:36Alors, le chiffre est stable.
20:37Enfin, ça fait toujours à chaque fois 40% de maires qui ne se représentent pas.
20:40Ça fait beaucoup.
20:40Et on le comprend parce qu'ils sont harcelés par les normes, harcelés par la baisse des dotations, harcelés par un certain nombre de leurs concitoyens qui ne respectent plus cette fonction et qui nous prennent pour des paillassons.
20:50Donc, c'est un mandat qui est difficile.
20:51Mais en effet, je partage ce que vient de dire Jean.
20:53C'est le plus beau mandat qui soit.
20:55Oui, avec une difficulté.
20:56Et ce sera la loi de la fin.
20:57C'est la une du Parisien aujourd'hui en France, d'ailleurs, cette loi parité qui concerne désormais les communes de moins de 1000 habitants.
21:04Et c'est extrêmement difficile d'être, on va dire, au carré là-dessus.
21:08Alors, je pense qu'il y a des cas particuliers dans lesquels ça va être difficile, comme toutes les normes qui nous sont imposées.
21:13Et dans le même temps, quand j'observe, même dans les communes rurales, on a des présidenteux d'associations.
21:18On a beaucoup de femmes qui s'investissent partout.
21:20Pourquoi elles ne seraient pas dans les conseils municipaux ?
21:22Moi, j'ai beaucoup de fierté de voir une équipe paritaire.
21:24Merci, messieurs, Nicolas D'Aragon, maire républicain de Valence.
21:27Merci, Jean Dionis, maire modem d'Agin, d'avoir participé à cette vérité en face, ici, en direct du Salon des maires,
21:34depuis le bureau de la Confédération des Buralistes.
21:36Et bonjour à vous, Jean-Marie Bordry.
21:38Mais bonjour, mon cher Jean-François. Comment ça va ?
21:40Alors, qu'y a-t-il ? Oui, c'est formidable. Ici, on est bien reçus.
21:43Oui, je sens que vous voyagez très bien. En tout cas, on est ravis de vous écouter sur Sud Radio.
21:46Très bien.
21:47Au milieu de tous ces premiers magistrats.
21:49Mettez-vous d'accord.
21:50Au menu, on va parler de vos invités, mon cher Jean-François, évidemment.
21:52Pourquoi les maires se représentent ? Malgré tout, ils sont plus nombreux à se représenter qu'auparavant.
21:56Finalement, ils font face à la crise politique.
21:59Et ils se retroussent les manches. On va en parler avec nos débatteurs.
22:02On va aussi revenir sur la hausse de la taxe foncière.
22:05Hausse surprise, ça aurait pu vous concerner, mon cher Jean-François,
22:08puisque le département le plus touché sera, a priori, la Haute-Corse, figurez-vous.
22:12C'est là qu'il y a le plus de demeures.
22:14Ou alors d'appartements qui seront concernés par cette hausse,
22:16si vous n'avez pas encore déclaré de baignoire ou d'électricité ou d'eau courante.
22:20Et puis on viendra aussi sur cette mesure décidée par EDF,
22:23qui bannit l'alcool de tous ces événements, les pots de départ, tout le reste.
22:27Est-ce que c'est infantilisant ou est-ce que c'est une saine mesure de santé publique ?
22:31Voilà la question qu'on va se poser avec nos débatteurs.
22:34Merci à vous, Jean-François.
22:36Quant à vous qui nous écoutez sur Sud Radio, restez dans les parages.
22:38On vous retrouve juste après les infos de 10h. A tout de suite.
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