Frédéric Ploquin, grand reporter et spécialiste du grand banditisme, était l'invité du Face à Face ce mercredi 19 novembre. Il est revenu sur la mort du frère d'Amine Kessaci.
00:00Il y a des choses qui ont été faites, il ne faut pas exagérer, quand l'Office central des stups a adressé la liste il y a quelques années du top 50 des barons de la drogue en France,
00:09ce n'était pas juste pour avoir une belle liste devant soi, une espèce de hit parade, c'était pour les interpeller un par un.
00:16Et on peut considérer à ce jour que près de la moitié des membres de ce top 50 ont été neutralisés, arrêtés, pas seulement localisés.
00:24Donc il ne faut pas dire que l'État ne fait rien, simplement l'État est engoncé dans un certain nombre de...
00:34Forcément il doit respecter les textes, l'État avance, ça n'a pas beaucoup trop lent.
00:39Et donc on nous a promis un parquet central de lutte contre le crime organisé, on nous a promis un statut pour les repentis,
00:46On nous a promis un certain nombre de dispositions que pourraient employer les maires pour tenir à distance certaines personnes des quartiers.
00:56Tout cela a été décidé mais n'est pas entré en application.
01:01C'est pour ça que je parle de l'ententeur.
01:02On est face à une machine, la machine, le narco-banditisme va très très vite, se réinvente tous les jours, se remet en cause tous les jours.
01:09Et face à ça on a un État qui dit, qui met six mois, un an quelquefois à faire en sorte que les choses entrent en action.
01:17Donc je dis que là, est-ce que ça va être un électrochoc ? Je l'espère.
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