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  • il y a 4 semaines
Boss ou pote, il faut choisir !
Quand on accepte un poste de manager, une des exigences les plus difficiles à gérer, c’est de renoncer à être aimé par ses collaborateurs.
C’est une épreuve difficile à surmonter, dont on ne parle jamais.
Le nouveau manager peut avoir la tentation de se faire « aimer » en jouant le bon pote : offrir des verres, rendre des services [...]

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Transcription
00:00Bosse ou pote, il faut choisir.
00:06Quand on accepte un poste de manager,
00:09une des exigences les plus difficiles à gérer,
00:12c'est de renoncer à être aimé par ses collaborateurs.
00:16C'est une épreuve difficile à surmonter, dont on ne parle jamais.
00:20Le nouveau manager peut avoir la tentation de se faire aimer en jouant le bon pote,
00:26offrir des verres, rendre des services.
00:29S'il se fait apprécier d'emblée, c'est un très mauvais calcul sur le long terme.
00:34Il se met en position difficile pour toutes sortes de situations qu'il doit gérer.
00:40Dire non à une demande de congé,
00:43arbitrer entre deux collaborateurs pour une formation,
00:46recadrer des comportements inappropriés.
00:49La situation est encore plus complexe quand on devient le manager de ses anciens collègues.
00:55On s'appréciait, on riait ensemble, on faisait des after-work sympas,
01:00on se rendait des petits services, on échangeait des commérages,
01:04et même on se moquait du patron.
01:06Et là, stop !
01:08Si le tout nouveau manager pense ou espère que ce sera toujours possible,
01:13il comprend vite qu'il n'en est rien.
01:16Le jour où il prend ses nouvelles fonctions,
01:18il est le chef, le patron, le boss.
01:22Et le regard comme l'attitude des ex-collègues change radicalement.
01:27Eux ne s'y trompent pas.
01:30C'est de lui maintenant que leur vie professionnelle dépend au quotidien.
01:34Mission, moyens, avantages divers, date des congés payés,
01:40accords sur les RTT sont du ressort de ce nouveau manager.
01:45Si les relations amicales persistent,
01:48elles risquent de vite dériver vers de la manipulation,
01:53plus ou moins voulue et consciente,
01:55mettant en péril la cohésion de l'équipe et sa performance.
01:59Des exemples ?
02:01Créer le syndrome du chouchou,
02:03avec tous les conflits et les jalousies que cela peut provoquer
02:06et leurs impacts délétères sur le climat de l'équipe.
02:11Faire souffrir des amis pour ne pas être soupçonnés de favoritisme.
02:16Générer des pertes de temps, bavardages ou pauses allongées.
02:21Prendre des décisions avec des biais dus à l'amitié,
02:24par exemple ne pas vouloir décevoir
02:27ou avoir un a priori positif pour le projet d'un collaborateur ami.
02:33Laissez fuiter des informations confidentielles,
02:35car un ami ne trahit pas un secret.
02:38Ou encore des relations affectives à des remarques ou des remises en cause.
02:44Le nouveau manager peut alors renoncer à son poste,
02:48car l'amitié est pour lui un facteur majeur de qualité de vie au travail.
02:52Ainsi, une enquête Ipsos de 2023 montrait que 82% des salariés français
02:58estiment que les relations entre collègues permettent d'oublier la pénibilité du travail.
03:05Le mieux pour le nouveau manager est de bien expliciter la nouvelle situation
03:09dès la prise de poste et de reconnaître que ce n'est pas forcément une transition simple à gérer,
03:16mais qu'elle doit avoir lieu.
03:18Certains nouveaux managers ont besoin de créer la rupture très vite.
03:22D'autres vont modifier leurs habitudes très progressivement.
03:26Ne plus être au café du matin, ne plus déjeuner ensemble à la cantine,
03:30du moins pas tous les jours,
03:32moins se voir en dehors du travail.
03:35Mais attention, si l'amitié au sens affectif
03:38n'a pas sa place entre un manager et ses équipes,
03:42la convivialité et le respect sont essentiels.
03:46Il ne s'agit pas de virer au cheffaillon
03:48ni de tomber dans l'autoritarisme.
03:52Le rejet serait immédiat.
03:54Sous-titrage Société Radio-Canada
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