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💳 Néobanques : pourquoi le modèle s’effondre pour une partie du secteur ?

• 📉 Après 10 ans d’euphorie, plusieurs néobanques montrent les limites d’un modèle coûteux et difficile à rentabiliser
• ⚙️ Acquisition chère, revenus faibles : beaucoup d’utilisateurs sans flux bancaires → équation économique intenable
• 🚨 Premiers crashs : Ma French Bank arrêtée en 2025, OnlyOne liquidée, retraits et consolidations en chaîne
• 🏦 Banques traditionnelles renforcées : BoursoBank, Hello Bank!, Fortuneo… allient digital + puissance financière
• 📚 Leçon du cycle : le marché reste vivant, mais seuls survivront les acteurs solides, rentables et régulés

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Transcription
00:00Elles avaient promis de rebattre les cartes du paysage bancaire.
00:10Dix ans plus tard, une partie d'entre elles traverse une zone de turbulence
00:13qui rappelle une évidence souvent oubliée.
00:16La bancaire est un métier capitalistique, contraint
00:19et beaucoup plus difficile à disrupter qu'on ne l'imaginait.
00:23La descente aux enfers n'est pas générale,
00:25mais elle est bien réelle pour plusieurs acteurs majeurs de la vague numérique.
00:30A leur lancement, les néobanques faisaient figure de révolutionnaires.
00:34Ouverture de comptes instantanées, interface ultra fluide,
00:38cartes gratuites, promesses d'autonomie et de simplicité.
00:42Portées par une forte médiatisation,
00:44elles ont capté rapidement des millions d'utilisateurs,
00:47séduits par un discours anti-banque.
00:50Mais cette dynamique reposait sur un modèle encore fragile,
00:53un volume d'utilisateurs sans profondeur de revenus.
00:57Le nœud du problème surgit vite.
01:00Le coût d'acquisition client grimpe,
01:02tandis que les revenus, eux, restent modestes.
01:06Beaucoup d'utilisateurs ne domicilient pas leurs flux
01:08et utilisent ces comptes comme solution d'appoint.
01:11Or, les paiements, cœur du modèle néobanque,
01:15restent faiblement rémunérateurs.
01:17Cette asymétrie rend difficile le financement de la conformité,
01:21de la sécurité et du risque.
01:24Depuis 2024, plusieurs cases emblématiques illustrent ce décrochage.
01:30Ma French Bank, filiale 100% mobile de la banque postale,
01:33cessera son activité en 2025.
01:36Only One, néobanque engagée sur la finance durable,
01:40a été placée en liquidation judiciaire.
01:42Ces retraits signalent une limite structurelle.
01:45Même adossée à des groupes solides,
01:48certaines offres ne parviennent pas
01:50à atteindre la rentabilité nécessaire pour survivre.
01:54À ces fermetures s'ajoutent des mouvements de retrait
01:56ou de consolidation.
01:57ING a quitté la banque de détail en France,
02:01son portefeuille est repris par Bourse aux banques.
02:04D'autres acteurs revoient leurs modèles
02:06ou réorientent leurs activités.
02:09Le paysage se resserre autour de quelques plateformes crédibles
02:13dotées d'assises financières robustes.
02:16Contrairement au récit médiatique initial,
02:19ce sont les banques historiques
02:20qui sortent renforcées de cette séquence.
02:23Bourse aux banques, Hello Bank, Fortuneo ou B4Bank
02:28combinent excellence digitale, puissance de bilan
02:31et maîtrise du risque.
02:34Elles captent les clients des acteurs défaillants
02:36et imposent une logique de marché
02:38où l'échelle et la diversification sont déterminantes.
02:43La réglementation bancaire, KYC, LCBFT,
02:48exigence prudentielle selon les statuts,
02:50pèse mécaniquement plus sur les petits acteurs.
02:53Les néobanques doivent supporter les mêmes contraintes
02:56que les banques sans disposer de leurs sources
02:59de revenus traditionnels.
03:01Le cadre prudentiel agit donc comme un filtre darwinien.
03:06Revolut ou N26 poursuivent leur croissance,
03:09mais en devenant progressivement des banques à part entière.
03:13Obtention ou demande de licence locale,
03:15développement du crédit, de l'épargne et de l'assurance,
03:18la frontière entre néobanques et banques s'estompe.
03:20La descente aux enfers ne touche pas l'ensemble du secteur,
03:26mais un modèle incomplet.
03:28S'ouvre désormais un grand ménage,
03:31un tri sélectif,
03:32qui impose une professionnalisation incrue
03:35et un retour aux fondamentaux du métier.
03:38Le marché, lui, demeure dynamique,
03:41mais pour les acteurs capables d'ajuster leur modèle économique
03:44et de soutenir les exigences financières et réglementaires
03:48qui conditionnent la viabilité du secteur.
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