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  • il y a 12 heures
Retrouvez l’émission le 19h Eco présentée par Erwan Morice du lundi au jeudi et réécoutez-la en podcast.

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00:00DFM Business présente
00:02Le 19h écho, Erwan Morris
00:08Soyez les bienvenus dans votre rendez-vous d'information du soir.
00:1230 minutes de condensé d'actualité économique à la une de ce lundi 17 novembre.
00:16200 patrons réunis à Paris à l'occasion d'un sommet de Chouz France spécialement dédié aux entrepreneurs français.
00:22Des investissements annoncés essentiellement dans les secteurs de la santé et du numérique.
00:26Pour le reste, on a bien senti la morosité des investisseurs.
00:29On retrouve notre reporter Guillaume-Paul sur place dès le début de ce journal.
00:33Volodymyr Zelensky repart de Paris avec un accord historique pour la sécurité de l'Ukraine.
00:37Le chef d'État a notamment passé commande de 100 rafales.
00:40Se pose quand même la question de leur financement alors que Kiev est à court d'argent.
00:43Les détails à suivre avec Jean-Baptiste Suet.
00:45Dans le même temps, l'armée russe progresse dans le Donbass et se rapproche dangereusement d'une région industrielle stratégique.
00:51Ce sera la chronique internationale de Mathieu Jolivet.
00:53Et puis dans l'actualité des entreprises, le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky devient l'un des principaux actionnaires de Total Énergie à l'issue d'un accord gagnant-gagnant.
01:02On vous expliquera comment.
01:06Mais d'abord, nous prenons donc la direction de la maison de la chimie dans le 7e arrondissement de Paris où se tenait aujourd'hui ce sommet Chouz France spécialement réservé aux entreprises françaises.
01:16Et Guillaume Paul, on vous retrouve sur place. Guillaume, le gouvernement s'est employé à rassurer des industriels dans le brouillard.
01:25C'est exactement ça. Tous les ministres se sont passés le mot depuis ce matin pour rassurer les patrons français qui étaient présents ici à la maison de la chimie.
01:33C'est Roland Lescure lui-même qui a ouvert le bal à la mi-journée en disant bravo, merci et surtout continuez d'investir en France.
01:40La stabilité politique, a-t-il ajouté, ne se fera pas sur le dos des entreprises ? Message relayé, amplifié un peu plus tard par Sébastien Lecornu lui-même.
01:49Il faut arrêter de faire comme si tout ce qui était voté était réellement voté.
01:53Au moment où on se parle, le péril qui pèse sur l'économie française, c'est l'absence de budget.
01:59Parce que ce qui malheureusement peut avant tout se produire dans les temps à venir, c'est le fait qu'il n'y ait pas du tout budget.
02:05Avec tout ce que ça peut vouloir dire sur la part d'incertitude politique, économique, financière, que cela peut suggérer.
02:13Et en plus, l'absence de budget peut se faire sous fond d'une crise politique beaucoup plus grave.
02:17Beaucoup de patrons, effectivement, nous ont confié se poser bien des questions, notamment vu la tournure que prend la discussion budgétaire au Parlement.
02:23L'un d'autre nous l'a dit clairement.
02:25Mes actionnaires commencent à me pousser pour regarder s'il ne faut pas mieux investir ailleurs qu'en France.
02:30Un autre a été encore plus explicite. Pour lui, le simple fait qu'on ait pu ne serait-ce qu'évoquer la taxe Zuckmann dans l'hémicycle est un véritable cauchemar.
02:39Voilà pour l'état d'esprit des patrons qui nous disent que la tournure que prendra la discussion budgétaire ne sera pas déterminante concernant l'évolution de leurs effectifs en France, bien sûr.
02:47Mais que ça dira beaucoup de choses sur le climat actuel.
02:50Les chiffres, au passage, ne sont pas beaux. Le cabinet Trendo nous le rappelait.
02:53Mais janvier 2024, octobre 2024, solde, ouverture, fermeture d'usines, on était en négatif à moins 10.
03:00Sur la même période de 2025, on est déjà à moins 31.
03:04Guillaume Paul pour BFM Business depuis la maison de la chimie pour le sommet Choose France.
03:09À la une de ce lundi aussi, donc, l'actualité politique en France et les débats budgétaires.
03:13Bien sûr, les retraités qui sont à nouveau dans le viseur, alors que cette catégorie de la population échappait jusqu'ici à toute mesure budgétaire.
03:23Les sénateurs et le gouvernement poussent désormais dans le même sens.
03:26Résultat, seuls les plus modestes pourraient finalement être épargnés.
03:30Caroline Morisseau.
03:33C'est le seul point de consensus pour l'instant.
03:36Même les sénateurs qui plaidaient jusqu'ici pour un gel total des pensions de retraite sont prêts à faire un geste pour les plus modestes.
03:42Ceux qui ont des pensions inférieures à 1 400 euros seraient revalorisées sur l'inflation l'an prochain.
03:48Pour les autres, en revanche, elles seraient bien gelées, de quoi économiser 2,8 milliards d'euros.
03:52Le gouvernement, lui, est prêt à aller encore plus loin, épargner tous ceux qui ont jusqu'à 1 700 ou 1 800 euros de pensions.
03:58Tout cela reste à trancher, mais pour l'exécutif comme pour les sénateurs, les députés sont allés trop loin.
04:04Toutes leurs concessions ont fait grimper le déficit de la Sécu à plus de 24 milliards d'euros.
04:08C'est 7 de plus que prévu pour les convaincre de rectifier le tir.
04:12Stéphanie Riste, la ministre de la Santé, vient donc de brandir un nouvel argument.
04:16Si le déficit est ramené sous les 20 milliards, elle est prête à renoncer au doublement des franchises médicales.
04:22Une ligne rouge pour les socialistes, de quoi peut-être les convaincre de mettre à contribution une partie des retraités.
04:28C'était sa neuvième visite en France depuis le début du conflit en 2022.
04:34Volodymyr Zelensky repart de Paris avec un accord historique pour la sécurité de l'Ukraine.
04:39Le chef d'État a notamment passé commande de 100 rafales aujourd'hui.
04:43Bonsoir Jean-Baptiste Thuet.
04:44Bonsoir Erwan.
04:45Jean-Baptiste a cette commande passée auprès de Dassault Aviation.
04:48Il faut ajouter des radars, des systèmes de défense aérienne, des missiles.
04:52En revanche, c'est vrai qu'on a peu d'informations sur la manière dont tout ça va être financé.
04:57Écoutez, il s'agit pour l'instant d'une lettre d'intention et en aucun cas un contrat ferme.
05:03C'est une lettre d'intention qui en fait prévoit un cadre qui va s'étaler sur une dizaine d'années.
05:07Donc 100 rafales au standard F4, c'est quasiment plus moderne, avec leurs missiles associés.
05:12Alors la grande question c'est effectivement comment l'Ukraine peut financer un tel achat.
05:16Le chef de l'État a évoqué aujourd'hui plusieurs pistes.
05:18D'abord l'utilisation du Fonds européen pour la défense, SAFE, qui a été mis en place il y a quelques mois à l'occasion de ce qui s'est passé évidemment avec l'Ukraine.
05:25Il y a aussi l'utilisation des actifs russes gelés qui a été évoquée.
05:31Et puis bien entendu, l'Ukraine devra aussi évidemment être mise à contribution, enfin mettre à contribution son budget, c'est une évidence.
05:37Mais pour l'instant, c'est quand même très embryonnaire.
05:40Ça l'est d'autant plus que l'Ukraine a fait une autre annonce au mois d'octobre dernier.
05:44Là encore, une lettre d'intention, cette fois-ci signée avec la Suède pour 150 avions de chasse Gripen.
05:52On est donc potentiellement sur un volume total d'environ 250 appareils pour l'Ukraine.
05:59Il faudra aussi établir dans le futur des bases de maintenance pour deux types de chasseurs différents, avec des technologies différentes.
06:04Former des pilotes, ça va coûter très très très très cher.
06:08Et puis industriellement, il faudra quand même tenir compte aussi chez nous des capacités de Dassault Aviation, des capacités de livraison.
06:13D'autant que Dassault Aviation a d'autres très beaux contrats qui lui pendonnaient.
06:16Je pense notamment à l'Inde qui pourrait prochainement commander 114 appareils de plus.
06:21Et donc ces annonces, mais c'est vrai, beaucoup de questions encore qui sont liées à ça.
06:25Ça fera d'ailleurs l'objet du dossier de la tribune demain, les dessous de ce contrat de 100 rafales passés par l'Ukraine.
06:32L'autre dossier du jour dans la défense, Jean-Baptiste, c'est le SCAF, l'avion de combat du futur.
06:36Il semblerait qu'on se dirige vers un éclatement de ce programme.
06:39Le SCAF, c'est notre grande série préférée depuis maintenant 2017.
06:43On compte plus les saisons, on compte plus les épisodes.
06:45La ministre des Armées, Catherine Vautrin, recevait aujourd'hui à Paris son homologue allemand Boris Pistorius.
06:50Pour l'instant, no comment.
06:52Vous connaissez la jeunesse de l'histoire, ça fait des années qu'Airbus et Dassault se crêpent le chignon,
06:57ne parviennent pas à se mettre d'accord sur la maîtrise d'œuvre de la partie avion de chasse du programme.
07:01Là, il semble vraiment qu'on soit arrivé à un point de non-retour.
07:04Le FT nous explique aujourd'hui que Paris et Berlin étudient l'abandon du projet
07:08pour se concentrer uniquement sur un autre pilier de ce programme qui est le cloud de combat.
07:13Le cloud de combat, c'est cette bulle de connectivité qui est censée héberger toutes les données des avions,
07:19des drones, des chars, des fantassins.
07:21En résumé, on peut vivre finalement aujourd'hui avec plusieurs avions en Europe,
07:25mais il faut un seul système de cloud pour tous.
07:27Voilà ce qui semble devenir la nouvelle philosophie.
07:30Et si ça se confirme, c'est quand même une très mauvaise nouvelle pour l'Europe de la défense.
07:33Programme initié quand même en 2017, je le rappelle.
07:36Ça veut dire qu'on est capable de développer nos briques technologiques, chacun dans notre coin.
07:40Mais lorsqu'il s'agit des assemblées, là, c'est clairement une autre histoire.
07:43Merci beaucoup pour ce décryptage, Jean-Baptiste.
07:45Tu es avec nous ce soir, 19h08 sur BFM Business,
07:48et on poursuit sur cette actualité internationale avec Mathieu Jolivet.
07:51Mathieu, vous nous emmenez sur le front ukrainien ce soir à Pokrovsk,
07:55ville contrôlée à 90% par l'armée russe.
07:58Et si elle venait à tomber totalement entre ses mains, ce serait un coup dur pour Kiev,
08:02car cette percée symboliserait la prise de contrôle d'une région très industrielle du Donbass,
08:07avec une usine, Mathieu, qui suscite particulièrement l'inquiétude.
08:10Oui, l'usine Novo Kramadorsk Machine Building Plant NKMZ se situe à seulement 70 km de Pokrovsk.
08:19C'est un site gigantesque, il est constitué de 500 machines outiles
08:22et capable de fabriquer à peu près tout ce dont les industriels ont besoin en Europe.
08:26Pour le secteur nucléaire, des pièces géantes sur mesure, pour des sous-marins ou des centrales.
08:31Pour le secteur sidérurgique, l'usine fabrique des laminoires,
08:35des presses hydrauliques qui sont hyper puissantes, des hauts fourneaux.
08:38Pour l'industrie navale, NKMZ fabrique des turbines, mais aussi des propulseurs de brise-glace.
08:43Bref, c'est un site stratégique que Kiev a décidé de mettre en sommeil juste après l'invasion russe en Ukraine.
08:49C'était en février 2022, puis a pris un décret pour le nationaliser avant de rouvrir partiellement le site en 2023.
08:56Si Kiev est très sensible à ce que ce matériel stratégique ne tombe pas entre les mains des forces russes,
09:01c'est que l'usine joue un rôle clé dans la maintenance et la modernisation du matériel militaire.
09:07Elle fabrique des obus de gros calibres et répare aussi les blindés.
09:11En résumé, sans cette usine qui est très près du front, l'armée ukrainienne perdrait en agilité.
09:16NKMZ, Mathieu, c'est aussi le symbole d'un héritage industriel soviétique.
09:20Oui, NKMZ a été fondée en 1934 dans le cadre du premier plan qu'un canal
09:27et va très vite incarner le modèle industriel soviétique par excellence.
09:32NKMZ va contribuer à la reconstruction de l'après-guerre
09:36et se forger une réputation pour ces presses hydrauliques géantes.
09:40D'ailleurs, en 1976, le président Valéry Giscard d'Estaing va inaugurer à Issoir, en Auvergne,
09:46une presse soviétique sortie justement des usines NKMZ de plus de 65 000 tonnes, la plus grande d'Europe.
09:54Aujourd'hui, presque un demi-siècle plus tard, cette machine tourne encore et répond aux besoins du secteur aéronautique.
10:01NKMZ illustre aujourd'hui l'histoire et le poids industriel très fort de cette région du Donbass
10:07qui, avant la guerre, pesait 15% du PIB ukrainien.
10:11Le Donbass, c'est l'un des plus grands bassins charbonniers d'Europe avec des villes-usines comme Donetsk ou Kramatorsk.
10:18Aujourd'hui, le Donbass et NKMZ sont devenus l'arrière-base technique et militaire de la défense ukrainienne.
10:25Pour Vladimir Poutine, mettre la main sur le Donbass au-delà de la victoire militaire
10:29symboliserait aussi le retour sur les terres qui avait fait la grandeur industrielle de l'URSS.
10:35La chronique internationale de Mathieu Jolivet, les actualités du monde sous le prisme des affaires.
10:40Merci beaucoup Mathieu.
10:41C'est un nouveau signe des tensions géopolitiques.
10:44Taïwan durcit ses exportations de puces.
10:47Lille, qui est l'un des principaux fournisseurs mondiaux de semi-conducteurs appliqués à l'IA,
10:51vient d'ajouter 18 articles à sa liste de contrôle.
10:54Les entreprises devront à l'avenir demander une autorisation si elles veulent continuer à exporter ces pièces.
10:59Taïwan s'aligne ainsi sur la politique des États-Unis qui vise à limiter à Pékin l'accès aux matériels stratégiques,
11:05notamment dans l'industrie militaire.
11:07La bourse de Tokyo a tangué aujourd'hui en particulier les valeurs liées au tourisme.
11:12Les magasins Mitsukoshi voient s'envoler 11% de leur capitalisation.
11:18La compagnie aérienne Japan Airlines a, elle, cédé plus de 3% aujourd'hui en séance,
11:24en cause des tensions qui s'intensifient entre le Japon et la Chine.
11:28Après des déclarations de la première ministre japonaise sur la souveraineté de Taïwan,
11:32et la Chine recommande à ses ressortissants d'éviter de voyager au Japon.
11:36Régine Rallèche.
11:38A l'origine du regain de tensions, les déclarations de la première ministre japonaise, Sanae Takechi,
11:43elle évoque un soutien militaire à Taïwan en cas d'attaque,
11:46une rupture totale avec la ligne prudente de ses prédécesseurs.
11:50En réaction, le gouvernement chinois a multiplié les attaques,
11:52ce que dénonce le président taïwanais, Lai Ching-te.
11:55J'invite la Chine à faire preuve de retenue, à se comporter comme une grande puissance
12:00et à ne pas semer la zizanie dans la région.
12:02La Chine devrait revenir à un ordre international fondé sur des règles,
12:06ce qui contribuerait à maintenir la paix, la stabilité et la prospérité dans la région.
12:12Parmi les menaces, le gouvernement chinois a recommandé à ses ressortissants
12:15de ne pas voyager au Japon.
12:17Ainsi, certaines compagnies proposent le remboursement intégral de leur vol
12:21ou même la modification sans frais de leur itinéraire d'ici la fin de l'année.
12:25De quoi alarmer le tourisme au Japon,
12:27puisque la Chine est sa première source de visiteurs étrangers.
12:30En parallèle, les tensions diplomatiques se sont traduites
12:32par des incidents maritimes et militaires.
12:35Le ministère de la Défense a déclaré que plusieurs avions de chasse
12:38avaient été mobilisés après le passage d'incursions chinoises
12:41dans les eaux contestées entre le Japon et Taïwan.
12:44Selon plusieurs experts, ces tensions pourraient durer plusieurs mois.
12:48Voilà pour ces réactions de marché du côté de l'Asie aujourd'hui.
12:50à un point sur les marchés en France et en Europe avec Antoine Larigauderie.
12:55Antoine, c'est du rouge aussi à la Bourse de Paris.
12:59Oui, 0,63% pour un CAC 40 qui termine à 8 119 points du télévolume d'échange
13:04qui était quand même très faible, à 2,5 milliards d'euros d'actions négociées,
13:07sous performance de la tech avec 0,86% pour l'Euronext Tech Leaders,
13:120,9% pour l'Eurostock 50.
13:14C'était un petit peu moins bien encore du côté du DAX à Francfort,
13:16moins 1,2%, ce qui nous permet de surnager un petit peu, en tout cas de réduire la casse.
13:22C'est avant tout le secteur de la défense qui est surtout celui qui a le mieux marché
13:25à la Bourse de Paris.
13:26Thales, plus 1,38, 242,70 euros.
13:29L'aéronautique aussi de manière un petit peu plus générale avec Safran qui gagne 0,49% à 305,90 euros.
13:34Airbus, plus 0,39% à 207,30 euros, avec la perspective d'une commande géante du côté de Dubaï.
13:41Et puis, Excel Technologies signe la plus forte hausse du SBF 120, plus 5%, 83,40 euros.
13:46Et Dassault Aviation, concerné au premier chef par cette lettre d'intention ukrainienne,
13:51gagne 4,6% à 286,80 euros.
13:54Du côté des valeurs à la baisse, STMicro, moins 2,85, 19,76 euros.
13:59Prise de bénéfices sur le secteur du luxe avec Kering, moins 2,23 à 313,40 euros.
14:03Ou LVMH, moins 2%, 624 euros.
14:06Le CAC, donc, moins 0,6%, 8 119 points.
14:09Volume faible, encore une fois, 2 milliards.
14:10Et c'est du rouge aussi à Wall Street.
14:12Le Donjot, c'est en repli de 0,4%.
14:14Le Nasdaq, même tendance, moins 0,44% à 19h15.
14:20Dans l'actualité des entreprises, TotalEnergy accélère sur sa production d'électricité.
14:26L'énergéticien a signé un accord avec Daniel Kretinsky,
14:29accord qui scelle le rachat de centrales à gaz à sa société EPH pour 5 milliards d'euros.
14:34Bonsoir Astrid Olivier.
14:35Bonsoir Erwann.
14:36Ce dossier, on en parle avec vous ce soir.
14:38En échange, le milliardaire Tchèque devient l'un des principaux actionnaires du groupe TotalEnergy,
14:43hauteur donc de 4%.
14:45C'est un deal en adéquation avec les objectifs de Total,
14:48qui souhaitent sortir du pétrole et augmenter sa production d'énergie.
14:52Tout ça à moindre coût, nous dit un analyste,
14:55puisque le rachat d'EPH, la société de Daniel Kretinsky,
14:58coûte moins cher à Total que la construction de nouvelles centrales.
15:02Daniel Kretinsky, lui, y trouve aussi son intérêt,
15:04puisqu'il vend au moment où la consommation et le prix de l'énergie est en baisse.
15:09Le rachat par Total lui permet donc de bien valoriser ses actifs.
15:12Avec EPH, Total disposera de 14 gigawatts d'électricité supplémentaire.
15:18Grâce à des centrales réparties en Europe de l'Ouest,
15:21Royaume-Uni, Irlande, Pays-Bas, France et Italie.
15:24L'Italie, justement, est l'un des marchés les mieux connectés en Europe
15:28et couplés aux Pays-Bas.
15:29Ce sera une porte d'entrée pour Total sur le marché allemand de l'énergie.
15:33L'intérêt pour Total est aussi de tenir ses objectifs de calendrier.
15:37Dans la production d'électricité et la décarbonation,
15:39c'est ce que défend son PDG, Patrick Pouyanné.
15:48Cette opération est positive, elle est rassurante,
15:51elle renforce la croissance du groupe.
15:53En septembre, nous avons annoncé 20% de croissance
15:56de production d'électricité par an entre 2026 et 2030.
16:00Cette opération aidera, bien sûr.
16:02Daniel Kretinsky, lui-même, parle d'investissement sur le long terme.
16:05Voilà, Patrick Pouyanné, le PDG de Total Énergie qu'on vient d'entendre.
16:10Astre, c'est un investissement sur le long terme,
16:12mais avant tout stratégique pour Daniel Kretinsky.
16:14Daniel Kretinsky va récupérer 4% d'actions Total Énergie
16:18et va devenir le troisième actionnaire de Total
16:21derrière ses salariés et le fonds d'investissement BlackRock.
16:25Il sera surtout le premier groupe industriel au capital,
16:28un actionnaire de référence qui manquait à Total.
16:31D'ailleurs, Patrick Pouyanné et Daniel Kretinsky se connaissent bien.
16:34Ils avaient déjà dealé ensemble.
16:37Le Tchèque avait acheté des actifs gaziers du français en 2018.
16:41Après Casino, Fnac, Darty et des médias français,
16:44Kretinsky investit une nouvelle fois en France.
16:47Mais en réalité, avec Total,
16:48ils cherchent aussi une diversification géographique
16:51puisque le pétrolier est présent partout dans le monde.
16:55Nous allons réduire notre exposition géographique
16:58concentrée en Europe et au Royaume-Uni.
17:00C'est ce qu'a dit le milliardaire cet après-midi dans un communiqué.
17:05Selon plusieurs analystes financiers,
17:07il est peu probable que le Tchèque s'implique
17:09dans la stratégie du groupe français.
17:11Pour l'heure, Daniel Kretinsky n'a pas demandé
17:13à siéger au bord du groupe.
17:15Voilà pour les explications avec vous,
17:17Astré et Olivier, sur ce dossier.
17:19Des investissements, il va aussi falloir en faire
17:21dans le nucléaire, dans la construction de nouveaux réacteurs,
17:23mais surtout à court terme,
17:24dans le prolongement de la durée de vie des anciens réacteurs.
17:28Initialement prévus pour durer 40 ans,
17:29les centrales pourraient tourner 20 ans de plus.
17:32Ce sera en tout cas un investissement rentable
17:34selon le dernier rapport de la Cour des comptes
17:36et ce, malgré donc les coûts de maintenance.
17:39Régine Rallèche.
17:41Le verdict de la Cour des comptes est clair.
17:43Prolonger la vie des centrales nucléaires est inévitable.
17:47Le parc d'EDF, qui compte 57 réacteurs,
17:49affiche aujourd'hui un âge moyen de 40 ans,
17:52soit la durée de vie initialement prévue
17:54pour certains composants essentiels.
17:56Problème, plus ils vieillissent, plus ils coûtent cher.
17:59Sur les dix dernières années,
18:00les dépenses de maintenance ont dépassé 6 milliards d'euros par an,
18:04soit une hausse de 28% par rapport à la décennie précédente.
18:07Et pourtant, prolonger reste le choix le plus rentable
18:10selon la Cour des comptes.
18:11Parce que la montée en puissance des EPR2 sera très progressive,
18:15la production nucléaire risque d'être divisée par deux d'ici 20 ans.
18:19La mise en service du réacteur à Panlis
18:21est par exemple attendue d'ici 2038.
18:23Prolonger la durée de vie du parc d'EDF est aussi une option plus compétitive.
18:28Le coût de production des six nouveaux réacteurs
18:30s'élève à 80 euros le mégawatt-heure
18:32contre 51 euros si le parc est maintenu jusqu'à 60 ans.
18:36Et pour y parvenir, le défi majeur d'EDF
18:38concerne la disponibilité des réacteurs.
18:40Leurs arrêts programmés pour des opérations de maintenance
18:43ont eu tendance à s'allonger.
18:45Ainsi, la Cour des comptes appelle l'EDF
18:46à un suivi financier plus rigoureux
18:48pour une meilleure maîtrise des coûts et des délais.
18:50Au chapitre des entreprises, toujours cette convocation pour Chine
18:53devant les députés la semaine prochaine.
18:55Le 26 novembre, l'entreprise chinoise impliquée dans plusieurs procédures
18:59devait déjà se présenter demain devant les parlementaires
19:02pour une mission d'information sur les contrôles de produits importés.
19:06Un rendez-vous que l'entreprise a refusé,
19:08prétextant ses affaires judiciaires en cours.
19:11C'est le baptême du feu pour le patron du Crédit Agricole.
19:13Olivier Gavalda, qui a pris les rênes de la banque il y a six mois,
19:16dévoilera demain son nouveau plan stratégique pour la banque.
19:19Il devrait s'inscrire dans la continuité de son prédécesseur,
19:22Philippe Brassac.
19:23Les explications de Caroline Morisso.
19:25Pas de grand remue-ménage depuis son arrivée à la tête de la banque.
19:29Olivier Gavalda n'a que légèrement remanié l'équipe dirigeante.
19:32Presque tous ceux qui, comme lui, briguaient le poste,
19:34sont restés à ses côtés.
19:36Plusieurs cadras ont été promus,
19:37une manière déjà de préparer la relève.
19:40A 61 ans, il n'a que 4 ans d'ici la fin de son mandat
19:43et beaucoup de dossiers sensibles sont sur la table.
19:45En Italie, le Crédit Agricole réfléchit à un rapprochement avec BPM,
19:48dont il détient 20% pour grossir dans le pays son deuxième marché domestique.
19:53Amundi, sa filiale de gestion d'actifs, est sous pression,
19:55lâchée par Unicredit, avec qui elle avait un contrat de distribution depuis 10 ans.
20:00La banque de détail doit elle aussi s'adapter.
20:02Comme les autres banques, le Crédit Agricole doit réduire son réseau d'agences
20:05et investir massivement dans le digital,
20:08un sujet particulièrement sensible dans les groupes mutualistes.
20:11Olivier Gavaldas a-t-elle depuis 6 mois à préparer son plan stratégique
20:15en étroite collaboration avec les caisses régionales,
20:18dans un contexte qui devrait l'inciter à afficher des objectifs prudents
20:22au risque de décevoir les marchés, souligne un analyste.
20:26Cette nomination aussi qui fait parler chez Renaud,
20:28Joseph Maria Recassens, actuel directeur général de la filiale électrique Ampère,
20:33devient directeur de la stratégie et des produits du constructeur.
20:36À terme, il est prévu qu'il lâche les rênes d'Ampère,
20:38de quoi semer le doute sur l'avenir de l'entité électrique de Renaud,
20:42l'un des bébés de Luca Demeo.
20:44Justine Vassani.
20:46François Provo l'assure, il s'inscrit dans la continuité de Luca Demeo.
20:51Reste qu'il semble revenir sur l'un de ses faits d'armes,
20:53la création d'une entité uniquement dédiée à l'électrique Ampère.
20:57Elle vient aujourd'hui de perdre son patron,
20:59Joseph Maria Recassens.
21:01Il restera aux commandes le temps de finaliser les dossiers,
21:04explique Renaud, mais il se consacrera ensuite à 100%
21:07à développer la stratégie et les produits du groupe.
21:10Sera-t-il remplacé ?
21:11Ce n'est pas certain.
21:12Existons en interne.
21:14Ampère restera-t-elle une entité en tant que telle ?
21:17La question se pose aussi.
21:19La filiale avait vocation à être cotée en bourse.
21:21Aujourd'hui, la piste est complètement abandonnée.
21:24Il est assez logique, nous dit-on,
21:25de réfléchir au statut d'Ampère.
21:27François Provo veut simplifier ce qui peut l'être.
21:30Nous explique-t-on encore.
21:31Le patron de Renault a ainsi déjà commencé à réunifier
21:35les ingénieries d'Ampère et de Renault,
21:37séparées sous l'air des méos.
21:39Toujours au chapitre de l'industrie,
21:40c'est donc sans grande surprise que le tribunal de Strasbourg
21:42a enterriné la liquidation de la quasi-totalité de Novasco,
21:46ex-ascométal.
21:48La justice autorise la cession d'une usine seulement.
21:50Sur les quatre que compte l'assiériste,
21:52500 métallos vont rester sur le carreau.
21:55Alexandra Pagé.
21:55L'offre favorisée par le tribunal portée par Julien Bayon
22:00à la tête de la PME Ardennaise Métal Blanc
22:02ne porte que sur l'acquisition de l'usine de l'Effrin-Couc
22:05près de Dunkerque,
22:06dont les 144 salariés conserveraient leur emploi.
22:09Mais pour les trois autres sites,
22:11à Saint-Etienne, Custine-en-Meurthe-et-Moselle
22:13et à Gondan-Jean-Moselle,
22:14plus aucun espoir regrette Yann Amadoro,
22:17déléguée syndicale CGT.
22:19Oui, clairement, c'est la fin.
22:20On fabrique ici de l'acier décarboné
22:22avec un savoir-faire historique.
22:23Tout ça va disparaître.
22:26Donc c'est un gâchis industriel, économique, social.
22:29C'est une catastrophe.
22:30Une issue attribuée par le gouvernement
22:31au Fonds d'investissement britannique,
22:33Grey Bull,
22:34un repreneur qu'il qualifie de voyou
22:36parce qu'il n'a pas tenu ses engagements.
22:38Il avait promis d'injecter 90 millions d'euros
22:41tandis que l'État s'engageait sur 85 millions.
22:44Si l'État a globalement tenu ses engagements financiers,
22:48Grey Bull n'a apporté qu'un million et demi d'euros.
22:50Le ministre délégué chargé de l'industrie, Sébastien Martin,
22:53a promis qu'il allait saisir les tribunaux contre le fonds.
22:57Autre entreprise devant les tribunaux,
22:58la marque Claire's,
22:59la chaîne américaine d'accessoires de mode
23:00en redressement judiciaire en France.
23:02La justice vient de valider deux offres de reprise partielle.
23:06450 salariés sur 830 vont être repris.
23:09Une grande partie par le vendeur de bijoux fantasy,
23:12June,
23:12et une trentaine par une société espagnole.
23:15Pendant ce temps-là,
23:15Kylian Mbappé réclamait aujourd'hui au prud'homme
23:17263 millions d'euros au PSG.
23:19L'attaquant réclame la requalification de son contrat en CDI
23:23et la reconnaissance du harcèlement moral qu'il estime avoir subi.
23:26En réponse,
23:26le club parisien lui réclame 240 millions d'euros
23:29en compensation d'un transfert avorté
23:31après une offre du club saoudien Dalilal.
23:35À noter à l'agenda,
23:36demain,
23:36la décision du tribunal de Nanterre
23:38sur la commercialisation des opériés Nestlé dans la tech.
23:41En Chine,
23:42on surveillera aussi les résultats trimestriels de Baidu et Xiaomi.
23:45Dans le reste de vos rendez-vous sur BFM Business,
23:47à 7h45,
23:48Laure Closier reçoit la politologue et essayiste Chloé Morin.
23:51À 18h,
23:52Philippe Laurent,
23:52vice-président de l'Association des maires de France,
23:54sera l'invité d'Edwige Chevrillon.
23:56Dans un instant,
23:56c'est Tech & Co,
23:57présenté par François Sorel
23:59pour le grand rendez-vous de l'IA
24:00depuis le Vélodrome de Marseille.
24:02Très bonne soirée sur BFM Business.

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