- il y a 2 jours
Mettez vous d'accord avec Arnaud Benedetti, Rachida Kaaout, Laurence Sailliet et Jean-Christophe Gallien
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NewsTranscription
00:00:00Pour l'actu, très bonne journée.
00:00:01Très bonne journée à vous aussi Baptiste Bertolin, merci.
00:00:06Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Jean-Marie Bordry.
00:00:10Allez, bienvenue à tous sur Sud Radio, mettez-vous d'accord, même si l'actualité est parfois lourde.
00:00:15On va débattre de l'actualité avec nos quatre débatteurs.
00:00:18Arnaud Benedetti, bonjour.
00:00:19Bonjour à vous.
00:00:20Et bienvenue sur Sud Radio, vous êtes professeur à la Sorbonne s'il vous plaît.
00:00:23Et puis vous lancez une nouvelle revue, la nouvelle revue politique.
00:00:27C'est tout nouveau, hein ?
00:00:28C'est tout nouveau, ça sera d'abord un site qui sera mis en ligne dans les prochains jours
00:00:32et ensuite une revue au format papier à partir du printemps 2026, voilà, c'est-à-dire dans quelques mois.
00:00:40Oui, ça approche, c'est déjà vrai.
00:00:41Donc une revue avec beaucoup d'amis universitaires et on va s'efforcer d'analyser le politique sous tous ses angles.
00:00:48Exactement, sous toutes ses coutures, tout simplement.
00:00:51Et puis vous êtes aussi l'auteur de ce livre, Aux portes du pouvoir, Rassemblement national,
00:00:54« L'inéluctable victoire ». Point d'interrogation, c'est publié chez Michel Lafontaine.
00:00:59D'ailleurs, il y a un chanteur qui n'est pas d'accord avec vous, il s'appelle Alain Souchon, on va en parler dans un instant.
00:01:03On est aussi avec Rachida Kaout.
00:01:05Bonjour.
00:01:05Bonjour.
00:01:06Bienvenue sur Sud Radio, vous êtes conseillère municipale Renaissance à Ivry-sur-Seine.
00:01:10Laurence Saillet est avec nous également.
00:01:12Bonjour à vous, chroniqueuse politique, ancienne députée européenne.
00:01:15Et puis Jean-Christophe Galien, bonjour.
00:01:17Bonjour.
00:01:18Politologue et conseiller en communication.
00:01:21Je le disais, on va débattre de l'actualité, mais avant tout avec vous qui nous écoutez partout en France.
00:01:26Vous nous appelez 0826 300 300.
00:01:28Prenez la parole, envoyez-nous des mails aussi, réagissez sur les réseaux sociaux, sur X, sur Instagram, sur Youtube.
00:01:34On vous donne la parole parce que ces débats parlent de vous et ils sont là pour vous.
00:01:38Au programme aujourd'hui, est-il encore possible d'insulter plus d'un tiers des électeurs français ?
00:01:43Je ne pense pas que les Français soient assez cons pour élire le Rassemblement National.
00:01:47Ce sont les propos d'Alain Souchon, le chanteur.
00:01:49On va en débattre dans un instant.
00:01:50On va revenir aussi sur cette idée.
00:01:52Faut-il mettre fin au logement social à vie ?
00:01:54On en parlait ce matin dans le Grand Matin Sud Radio de Patrick Roger.
00:01:58C'est un serpent de mer qui revient sur le devant de l'actualité.
00:02:01Est-ce que vous habitez, tiens, dans un logement social ?
00:02:03Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:02:05Donnez-nous votre opinion.
00:02:06On va parler de ce salon Choose France.
00:02:08Alors, on avait l'habitude de le voir à Versailles avec des grands patrons étrangers.
00:02:12Cette fois-ci, c'est franco-français.
00:02:13Et ce n'est plus à Versailles, c'est à la maison de la chimie.
00:02:16Qu'est-ce que ça dit de ce qui se passe dans ce pays ?
00:02:18Est-ce que c'est aussi une ambiance de fin de règne du président de la République ?
00:02:21On y reviendra.
00:02:22Et puis enfin, comment ne pas parler de ce qui s'est passé cette semaine à Marseille
00:02:25avec l'assassinat du frère d'un militant contre les narcos, contre les trafiquants ?
00:02:30Est-ce que ce sont les trafiquants qui font leurs lois en France ?
00:02:32Ce sera notre dernier débat.
00:02:34Mais pour l'heure, je vous propose de réécouter ce qu'a dit le chanteur Alain Souchon
00:02:39qui, évidemment, a fait beaucoup réagir.
00:02:41Ça, je ne crois pas du tout.
00:02:43On ne sera jamais dans un pays dirigé par le RN.
00:02:46Mais par contre, il monte, il fait peur.
00:02:49Tout le monde en parle.
00:02:50Ça fait des frissons.
00:02:51Mais à mon avis, si jamais il y avait un président venant du RN, il y aurait une révolution.
00:03:02Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
00:03:03Quand vous voyez un sondage où Marine Le Pen est à 35% ?
00:03:07Oui, 35, ce n'est pas 50.
00:03:09Donc vous n'êtes pas inquiet ?
00:03:10Je ne crois pas que les Français soient assez cons pour élire quelqu'un du FN pour diriger.
00:03:16Que les gens du FN soient là pour asticoter le pouvoir, pour dire qu'il faut faire ça, ça, c'est normal.
00:03:23C'est la démocratie.
00:03:24Mais si jamais ça arrivait, on irait en Suisse.
00:03:30Alors, beaucoup de choses à dire et à redire sur les propos d'Alain Souchon que vous venez d'entendre.
00:03:35C'était chez nos confrères de RTL.
00:03:37Vous écoutez Sud Radio, il est 10h06.
00:03:39Est-ce que c'est encore possible d'insulter, quoi qu'on pense d'ailleurs des idées de ces candidats du RN ?
00:03:44Et d'insulter plus d'un tiers des électeurs français.
00:03:47Laurence, ça y est ?
00:03:49Alors moi, je trouve que c'était maladroit.
00:03:52Mais je pense qu'on a encore le droit de dire ce qu'on pense en France.
00:03:56On est toujours en train de dire qu'il faut de la liberté d'expression, que tout le monde peut s'exprimer.
00:04:02La loi encadre, si vous voulez les choses.
00:04:04C'est-à-dire qu'il y a des choses qu'on ne peut pas dire.
00:04:07Mais on a le droit de dire qu'on ne veut pas d'un parti.
00:04:09Du mépris pour les électeurs, je pense que ce n'était sûrement pas dans son idée.
00:04:15Moi, je n'ai pas de mépris pour les électeurs du RN, évidemment.
00:04:18Est-ce que vous pensez qu'ils sont assez cons pour voter pour eux ?
00:04:20Si je reformule ce qu'elle dit Alain Souchon.
00:04:21Je n'aime pas la formule, mais ce que je n'aime pas non plus, c'est comme ça, lui tomber dessus, Alain Souchon,
00:04:26parce qu'il a dit quelque chose.
00:04:27Après tout, il a le droit de le dire.
00:04:28Vous voyez, je veux dire, ce n'est pas deux poids, deux mesures.
00:04:31C'est-à-dire que le RN dit qu'on n'était pas assez représenté dans les médias.
00:04:35Et c'est vrai, il fut un temps.
00:04:37Maintenant, il y a un équilibre qui s'est retrouvé.
00:04:39Et le RN tape sur les uns les autres.
00:04:41Si un chanteur a envie de dire quelque chose, là, on est en train de lui faire un procès acharné.
00:04:49Je pense qu'il faut se calmer un peu sur le sujet.
00:04:51Jean-Christophe Gallien ?
00:04:53Il y a deux manières de le voir.
00:04:54Je pense qu'il y a un problème de situation d'Alain Souchon dans le contexte où il exprime quelque chose qui l'éloigne
00:05:04ou qui l'oppose au RN à des idées, à des comportements, à une histoire, peu importe.
00:05:08Ce qu'il décrit d'ailleurs de manière plus profonde dans d'autres sites.
00:05:11Mais là, il embarque avec lui finalement dans sa critique, celles et ceux qui sont potentiellement des sympathisants,
00:05:20des électeurs, évidemment des militants du RN.
00:05:23Ça, pour le coup, soit, évidemment, c'est une liberté d'opinion totale,
00:05:29mais soit il est aussi en promotion d'un album.
00:05:34C'est un contexte aussi, si vous voulez.
00:05:35C'est quelqu'un qui aujourd'hui est dans une dynamique de tournée, une dynamique artistique importante.
00:05:41Je veux dire, aujourd'hui, l'objet RN, c'est non seulement un objet politique, mais ça dépasse cet objet politique.
00:05:45On le sait dans un contexte même de marketing plus élargi et pas seulement politique dans notre société.
00:05:52On peut jouer avec des concepts.
00:05:54C'est le cas notamment dans l'univers du rap, par exemple.
00:05:56On crée du clash.
00:05:57Là, c'est un peu un clash étonnant d'ailleurs pour Alain Souchon.
00:06:00On l'attendait pas.
00:06:00C'est de foule sentimentale à quelque chose qui s'amène là-dessus.
00:06:03C'est un peu étonnant, si vous voulez.
00:06:05Donc, je pense qu'il y a une part de ça.
00:06:07Et je pense qu'une part de ça ne lui est pas dictée, si vous voulez.
00:06:09Parce que je pense que profondément, il pense exactement ce qu'il dit.
00:06:12C'est ça qui est assez étonnant.
00:06:14Par contre, embarquer les cons, si vous avez un peu le mur des cons, c'est un peu toujours ça.
00:06:17Dire que les autres, ceux qu'on n'aime pas, ceux qui ne pensent pas comme soi-même sont des cons,
00:06:21ça, on n'attendait pas là-dessus.
00:06:23C'est-à-dire que lui, c'est quelqu'un qui écrit, qui raconte des histoires,
00:06:26qui décrit une partie de ce qu'on a vécu les uns et les autres dans nos vies ou dans notre vie.
00:06:31Et là, il bascule dans quelque chose qui est encore une fois plus proche du clash, du rap,
00:06:35dont on sait très bien pourquoi il existe, pourquoi il est là.
00:06:37Et alors, ça le modernise, ça l'amène dans quelque chose qui est beaucoup plus 2 points, voire 3 points 0 aujourd'hui.
00:06:42Maintenant, attendez autre chose d'Alain Souchon.
00:06:44Là, je suis un peu déçu par rapport à cette idée-là.
00:06:46Maintenant, il a le droit, maintenant, aux autres de répondre.
00:06:48Et puis, à lui de voir comment, après, derrière, ça lui fait monter ou pas ses ventes.
00:06:52C'est le cas aujourd'hui. C'est vérifié.
00:06:54Le RN, d'ailleurs, n'a pas manqué de répondre.
00:06:55Évidemment, Alain Souchon est méprisant, complètement déconnecté, dit Sébastien Chenul,
00:07:00le vice-président de l'Assemblée nationale.
00:07:02Au-delà de ce qu'il a pu dire sur les électeurs,
00:07:05est-ce qu'il n'y a pas quelque chose de contre-productif si vous vous mettez du côté d'Alain Souchon
00:07:08qui, on le comprend, espère que le RN rebaisse et qui dit
00:07:12« Mais attention, si jamais vous êtes assez con pour voter pour lui, je pars en Suisse. »
00:07:16Ça donne quand même une espèce d'image particulière, Rachida Kaout.
00:07:21En France, on a toujours eu des artistes engagés.
00:07:24On a toujours eu des artistes engagés.
00:07:25On a toujours eu des artistes qui ont fait entendre leur voix.
00:07:28Là, en l'occurrence, je pense qu'il y a urgence.
00:07:30Je fais partie de ceux qui disent que les Français ne sont pas assez cons
00:07:34pour voter Rassemblement national.
00:07:36Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, il y a un contexte qui est favorable
00:07:40à la manipulation, on va dire, de nos concitoyens, malheureusement,
00:07:44parce que la France, elle a des difficultés actuellement.
00:07:48On n'a pas besoin un petit peu de faire le déroulé de tout ce que nous vivons au quotidien.
00:07:54Je pense que les auditeurs le savent.
00:07:56Et moi, ce qui me désole, c'est que comme il n'y a pas d'offre politique aujourd'hui
00:08:00qui est capable de contrebalancer cet extrême qui aujourd'hui peut faire peur,
00:08:08donc oui, je crois qu'en fait, il a plutôt une responsabilité en tant qu'artiste
00:08:12parce qu'il est très, très entendu.
00:08:14Aujourd'hui, il fait une tournée, donc ce n'est pas plus mal.
00:08:17Et oui, il faut se réveiller parce qu'effectivement,
00:08:20le Rassemblement national n'est pas le parti qui crée la cohésion,
00:08:24n'est pas le parti qui est là pour apaiser,
00:08:26n'est pas le parti non plus qui est là pour faire grandir la France
00:08:30et aujourd'hui offrir à tous nos concitoyens ce dont nous avons besoin.
00:08:37– Alors là, on s'est dit, j'ai envie de réagir.
00:08:40Là, on s'est dit, j'ai envie de réagir.
00:08:44– Vous savez, il tient les propos qui sont ceux que toute une élite en France
00:08:50tient depuis des années et des années sur les électrices
00:08:53et les électeurs du Rassemblement national.
00:08:55En tenant ces propos, c'est totalement contre-productif
00:08:58parce qu'il ne fait que les renforcer et les consolider dans leurs convictions,
00:09:03voire augmenter le vote en faveur du Rassemblement national.
00:09:06Cette stratégie a échoué depuis des années,
00:09:09elle continue d'échouer, elle continuera d'échouer
00:09:11si elle est évidemment mise en œuvre,
00:09:14même si on l'a vu qu'avec le Front républicain
00:09:16durant les dernières élections législatives,
00:09:18il restait encore un petit réflexe dont je pense qu'il est en partie
00:09:22très émoussé après ce qu'on a vu depuis un an.
00:09:29Après, pour moi, c'est l'expression, si vous voulez,
00:09:31d'une forme de séparatisme social, ces propos.
00:09:35D'abord, il ne faut jamais insulter les électeurs,
00:09:38quoi qu'ils disent, d'où qu'ils viennent, où qu'ils soient.
00:09:41Ça, c'est un premier principe.
00:09:43Et le fait d'être un artiste engagé n'autorise pas à tout.
00:09:46Je suis désolé.
00:09:47En l'occurrence, moi, je peux avoir des désaccords
00:09:50avec un certain nombre de votes.
00:09:51Je ne vais pas traiter de crétins et de sombres cons
00:09:53les électeurs qui votent comme ils veulent.
00:09:56Et c'est encore le droit en démocratie, je crois.
00:09:58Ensuite, si vous voulez, il y a la deuxième partie de la phrase,
00:10:02mais qui est terrible.
00:10:03Où il part ? Il part où ?
00:10:05En Suisse.
00:10:06Il part en Suisse.
00:10:07Mais vous vous rendez compte ce que ça signifie psychanalytiquement,
00:10:10symboliquement ?
00:10:11Il va au pays de l'argent.
00:10:13Ça veut dire qu'on a dans ce pays un mépris social,
00:10:16un mépris de classe qui s'est réveillé depuis des années,
00:10:19qui s'est réveillé d'ailleurs de manière décomplexée
00:10:21au moment de la crise des Gilets jaunes, en l'occurrence,
00:10:23où on a vu un certain nombre de responsables politiques,
00:10:26de leaders d'opinion tenir des propos
00:10:28qui, j'allais dire, suinter par tous les pours de la peau
00:10:31le mépris social à l'encontre de ceux qui étaient sur les ronds-points.
00:10:36Alors moi, je n'étais pas toujours d'accord avec les Gilets jaunes,
00:10:39en l'occurrence, ce n'est pas le problème.
00:10:40Mais enfin, à un moment donné, vous respectez les gens.
00:10:42Vous respectez les gens, c'est la base en démocratie.
00:10:44Vous ne pouvez pas avoir, vous ne pouvez pas, si vous voulez,
00:10:47exhiper un comportement de grand défenseur de la démocratie
00:10:50et puis en même temps, aller insulter les gens
00:10:53parce que le vote qu'ils vont émettre
00:10:55est un vote qui est orthogonal des convictions qui sont les vôtres.
00:10:59C'est tout, voilà.
00:11:00– Et en l'émenaçant de partir en Suisse.
00:11:01– Et en l'avis, surtout, c'est totalement contre-productif.
00:11:04– Laurence, ça y est.
00:11:05– Alors autant je suis contre la cabale qui est lancée contre lui
00:11:08parce que j'estime qu'il a le droit de dire ce qu'il veut,
00:11:10autant que quand j'entends qu'éventuellement le fait qu'il puisse dire ça,
00:11:14ça puisse faire baisser le RN, ça me fait doucement rigoler, quoi.
00:11:17Parce que franchement, les gens s'en foutent complètement
00:11:18quand ils vont choisir, quand ils vont aller aux urnes
00:11:21de savoir si Alain Souchon est pour ou contre le RN.
00:11:24Donc imaginez, on l'a vu avec Trump,
00:11:26que d'unir des artistes, c'est vrai,
00:11:29souvent déconnectés de la réalité des Français
00:11:32parce qu'ils vivent, si vous voulez, dans une forme douate
00:11:35après avec énormément de subventions
00:11:37et parfois même pour des artistes ratés
00:11:40parce que ça coûte très cher aux impôts.
00:11:41– Ce n'est pas le cas d'Alain Souchon.
00:11:42– Non, non, mais je globalise.
00:11:44Alain Souchon, ce n'est pas mon obsession.
00:11:46Je pense qu'on peut élargir le débat.
00:11:47Quand on voit des artistes qui touchent des subventions
00:11:50de dingue avec notre pognon
00:11:51et qui, au final, nous expliquent
00:11:53qu'on doit voter pour les uns ou pour les autres,
00:11:56ça, je trouve ça, et là, je vous rejoins,
00:11:58totalement méprisant.
00:11:59On l'a vu avec Trump, ça ne fonctionne pas.
00:12:02Il avait contre lui toute l'intelligentsia.
00:12:05Et ça me fait penser aussi, vous savez,
00:12:07quand il y a eu l'affaire Naël,
00:12:09on a vu tous les artistes, soi-disant,
00:12:12nous expliquer que c'était un pauvre ange parti trop tôt
00:12:14et que quand c'est des jeunes qui se font tuer sur la route
00:12:20comme la semaine dernière encore pour Matisse,
00:12:23on ne les entend pas.
00:12:25Vous voyez, donc, tout le monde a le droit de dire ce qu'il veut,
00:12:28mais penser que ça va influencer les lecteurs devant l'urne,
00:12:33je ne le pense pas.
00:12:33Alors, vous aussi, vous avez le droit de dire ce que vous voulez
00:12:35au 0826 300 300.
00:12:37On va retrouver nos débatteurs dans quelques instants.
00:12:40Est-ce que ça dit quelque chose, la déconnexion
00:12:42entre une partie de la population et une autre ?
00:12:44On en parle avec vous,
00:12:45et on se quitte un petit peu sur une note plus romantique.
00:12:49Tu vois ?
00:12:53Cette semaine, réveillez-vous avec pas plus de radio.
00:12:56Le 10h midi, mettez-vous d'accord, Jean-Marie Bordry.
00:13:000826 300 300, mettez-vous d'accord avec nos quatre débatteurs.
00:13:03Arnaud Benedetti, Rachida Kahout, Laurence Saillet, Jean-Christophe Gallien.
00:13:08Je ne pense pas que les Français soient assez cons pour porter le RN au pouvoir.
00:13:11C'est ce qu'a dit notamment Alain Souchon.
00:13:13Alors, on en débat plus largement de ces propos,
00:13:15parce qu'ils disent aussi quelque chose de ce que pense une bonne partie du pays,
00:13:17des Français de plus en plus nombreux qui votent RN, quoi qu'on dise.
00:13:20Alors, tout le monde a la parole,
00:13:21et tout le monde a le droit de donner son avis sur Sud Radio,
00:13:24y compris Hugo, qui nous appelle depuis Alès.
00:13:27Bonjour, Hugo.
00:13:29Oui, bonjour.
00:13:30Comment ça va ?
00:13:30Très bien.
00:13:31Très bien.
00:13:32Écoutez, nous, on est ravis de vous avoir au 0826 300 300.
00:13:36Ça vous évoque quoi, ces propos ?
00:13:38Ils se débatent plus largement.
00:13:41Alors moi, je pense que c'est un malaise politique aujourd'hui,
00:13:45et peut-être la peur que le Front National s'ouvre.
00:13:49Alors, non, ce n'est pas une censure.
00:13:51Ce que vous venez d'entendre, ça arrive.
00:13:52C'est un problème de téléphone.
00:13:54Hugo, est-ce qu'on vous a retrouvé ?
00:13:56Est-ce qu'on vous a retrouvé ? Pardon, je m'en étouffe.
00:13:57Enfin, on va essayer de vous retrouver dans un instant.
00:14:00Apparemment, ça passe mal du côté d'Alès.
00:14:01J'espère qu'il n'y a pas trop d'intempéries.
00:14:03Quoi qu'il en soit, de plus en plus de Français qui ont peur que le RN arrive au pouvoir.
00:14:07Ils n'ont pas entièrement tort.
00:14:09Alors, je ne parle pas de la peur, mais en tout cas du pronostic,
00:14:11parce que les sondages montrent qu'il n'a jamais été aussi proche.
00:14:13Arnaud Bénédithier.
00:14:14– Oui, clairement.
00:14:15De toute façon, la dynamique électorale est en faveur du RN,
00:14:19y compris lors des dernières élections législatives de 2024,
00:14:23où malgré tout, ils ont encore progressé considérablement.
00:14:26Je voudrais revenir sur la question du mépris.
00:14:28Moi, quand j'avais fait ce livre que vous avez cité,
00:14:30j'avais discuté avec beaucoup de politiques,
00:14:32et des politiques de gauche aussi.
00:14:34C'est intéressant de voir, notamment quand on est en privé avec eux,
00:14:36la façon dont ils perçoivent le phénomène.
00:14:38Et il y avait une parlementaire européenne qui me racontait
00:14:40qu'elle était un jour en tournée en région avec Egluxman,
00:14:46et ils avaient rencontré des électrices et des électeurs
00:14:49du RN, je crois, dans l'ouest de la France,
00:14:52si mes souvenirs sont bons.
00:14:53Et il y avait une phrase qu'une des électrices leur avait prononcée,
00:14:58qui est tout à fait révélatrice de ce que ressentent les électeurs
00:15:01et les électrices du RN, qui ne sont pas des sous-citoyens,
00:15:03qui sont des citoyens comme tout un chacun.
00:15:05Il faut le dire quand même.
00:15:07Elle avait dit, vous comprenez, c'est la seule formation politique
00:15:10qui n'a pas honte de nous.
00:15:13Donc si vous voulez, ce sentiment qui est ce sentiment de déclassement,
00:15:16ce sentiment de mépris, ce sentiment de rejet,
00:15:20est quelque chose qui est profondément inscrit dans la façon
00:15:23dont une grande partie des électrices et des électeurs
00:15:27des classes populaires, mais il n'y a pas que les classes populaires
00:15:28aujourd'hui qui votent à l'Assemblée nationale.
00:15:30Il faut le lire, il y a une progression dans les classes moyennes,
00:15:32il y a une progression dans les CSP+,
00:15:34il y a une progression dans des catégories sociales qui jusqu'à présent
00:15:37ne votaient pas pour le RN.
00:15:39C'est ce qui fait la force de la dynamique.
00:15:40Donc c'est une réaction au mépris de classe perçue.
00:15:42Mais bien sûr, il y a une forme, encore une fois,
00:15:45de mépris de classe qui s'exprime dans la façon dont on parle
00:15:49des électrices et des électeurs du RN.
00:15:52nationales. Il faut les étudier comme s'il s'agissait finalement
00:15:55d'une espèce tout à fait rare qui n'est pas tout à fait consciente.
00:16:00– Qui sont ces gens qui ne votent pas comme moi.
00:16:01– Qui n'est pas consciente de ce qu'elle fait
00:16:03et n'est pas consciente de son vote.
00:16:04Ben non, ils sont totalement conscients de son vote.
00:16:07– On a retrouvé Hugo qui est sorti de son tunnel du côté d'Alès.
00:16:09On vous a retrouvé ?
00:16:11– Oui, donc ce que je disais, excusez-moi, ça a coupé.
00:16:14Donc qu'il parte à l'étranger, si le RN était demain au pouvoir.
00:16:21– Vous parlez d'Alain Soucière.
00:16:22– Oui, exactement.
00:16:24Donc j'ai envie de dire qu'il fasse bien comme il veut,
00:16:26que ce soit lui ou les autres.
00:16:28Moi j'ai envie de dire qu'on pourrait partir dès aujourd'hui de son pays
00:16:30au vu de ce qui se passe chez nous.
00:16:32Maintenant concernant les électeurs du RN,
00:16:35j'ai envie de dire que ce sont des gens qui sont en train
00:16:37de se faire duper quelque part.
00:16:39Parce qu'on va retrouver le même schéma actuel en quelque sorte
00:16:43avec un plus-plus sur l'immigration et toutes ces questions
00:16:47qui n'ont peut-être pas lieu d'être quand on prend un ensemble général
00:16:51de ce qui se passe dans notre pays.
00:16:53Donc il faut rappeler quand même à tous ces gens,
00:16:55peut-être que c'est un vote, on va dire, de protesteurs
00:16:59qui souhaiteraient voir au pouvoir Barbella ou Mme Le Pen, je ne sais pas.
00:17:04Mais finalement, ils n'ont pas une politique d'ouverture
00:17:07vraiment pour le peuple, pour la société,
00:17:09pour les personnes qui ne s'en sortent pas aujourd'hui.
00:17:11ils vont plus aller dans une politique à aider toujours
00:17:15les ultra-riches.
00:17:17Est-ce qu'on payera moins d'impôts ?
00:17:18Je n'en suis pas certain.
00:17:20Donc j'ai envie de dire, oui, quittons le pays.
00:17:24Mais dès aujourd'hui, parce qu'au vu des taxes
00:17:27que l'on paye tous les jours d'hui,
00:17:28les TVA qui vont augmenter, tout cet argent
00:17:30qu'on nous demande tout le temps, tout le temps, tout le temps.
00:17:33Moi, j'ai envie de dire, comme les riches,
00:17:35quittons ce pays si on nous taxe encore plus.
00:17:36Vous allez partir avec Alain Souchon en Suisse.
00:17:38Vous, si je vous comprends bien, mon cher Hugo.
00:17:41Écoutez, merci en tout cas d'avoir débattu.
00:17:42Merci.
00:17:43Au 0826 300 300.
00:17:44Tout le monde n'est pas d'accord, mais certains sont d'accord avec vous.
00:17:47Tiens, autour du studio, ça fait réagir.
00:17:49Rachida Kahout.
00:17:50Oui, moi, je vais dire merci, Hugo,
00:17:52parce que la réalité sur le terrain,
00:17:54et je sais de quoi je parle.
00:17:56Je viens de dire quittons le pays, vous lui dites merci, Hugo.
00:17:58Non, non, merci pour le constat.
00:17:59Merci pour le constat, justement,
00:18:01sur le fait que c'est un vote contestataire en grande partie.
00:18:06Parce qu'effectivement, tout ce que vous avez dit, Hugo, est juste.
00:18:09Je confirme.
00:18:10Comme je vous le dis, je fais quand même la tournée de la France non-stop.
00:18:14Je suis au plus près de tous nos concitoyens,
00:18:16qu'ils soient de droite, d'extrême droite ou encore d'extrême gauche.
00:18:19Et je peux vous dire qu'aujourd'hui,
00:18:21ça n'est pas un problème de parti politique,
00:18:23c'est un problème de quotidien,
00:18:24c'est un problème de pouvoir d'achat.
00:18:26Et qui pourra apporter des solutions ?
00:18:28Maintenant, Alain Souchon, le fait qu'il parte en Suisse,
00:18:30il est quand même franco-suisse, pour information.
00:18:33Vous devez affronter la mood dubitative de Jean-Christophe Gagnon.
00:18:36Je pense que le problème de ces analyses, c'est qu'elles sont datées.
00:18:40C'est-à-dire qu'on peut avoir la matrice de regard politique,
00:18:44d'analyse politique d'ailleurs, d'une partie de la classe politique,
00:18:46mais pas seulement.
00:18:46On est militant, on ne cherche pas une matrice.
00:18:50Mais en l'occurrence, on regarde le Rassemblement National et ses électeurs
00:18:53comme il y a, allez, 15 ans, 10 ans encore.
00:18:56Aujourd'hui, on a basculé dans un autre monde.
00:18:58C'est une réalité concrète, 35%.
00:19:00Alors ça, c'est intention, popularité d'un certain nombre de personnes.
00:19:03Mais quand on creuse un peu davantage, comme le disait Arnaud,
00:19:05on voit bien que l'attrape-tout, la machine électorale et politique
00:19:10qui est devenue la Rassemblement National va beaucoup plus loin dans la société française.
00:19:13Et il va tellement plus loin qu'au-delà de ce qu'on dit,
00:19:16c'est-à-dire au-delà du protestataire qui, encore une fois,
00:19:18est très largement daté, excusez-moi, sur le côté, encore une fois,
00:19:21de la compréhension de ce que ça représente,
00:19:24ça fait fi des évolutions aussi extérieures.
00:19:26Je ne dis pas qu'elles sont bonnes, je ne prends pas une position politique.
00:19:28Il suffit de regarder autour de nous en Europe,
00:19:30traverser l'Atlantique, comme le disait Laurence,
00:19:33aller un peu plus loin dans d'autres parties du monde.
00:19:35Merci d'avoir regardé cette vidéo !
00:20:05On a l'arrivée au pouvoir, c'est-à-dire qu'ils sont dans l'antichambre de la relation,
00:20:24et il y en a d'autres qui ne sont même plus dans l'antichambre,
00:20:26ils sont dans le sas et propre préparant.
00:20:27Donc là, ça veut dire que même les élites elles-mêmes économiques, administratives,
00:20:31je parle de Adlof, aux fonds publics, ont déjà basculé pour une partie d'entre elles.
00:20:34Donc ça veut dire que la matrice du protestataire est à la fois un attrape-tout,
00:20:39mais en même temps, elle est très datée aujourd'hui par rapport à la réalité de ce que ça représente.
00:20:42Vous avez 30 secondes, Arnaud.
00:20:43Non, rapidement, mais on sait très bien aujourd'hui que le vote n'est pas seulement protestataire,
00:20:47ce n'est pas une motivation protestataire qui domine dans les intentions de vote
00:20:51en faveur du Rassemblement national.
00:20:52Il y a un vrai vote d'adhésion et un espoir qui est soulevé
00:20:56par l'offre politique du Rassemblement national.
00:20:59On peut peut-être le regretter ou s'en féliciter,
00:21:01ce n'est pas le sujet qui est levé, disons, dans l'offre politique du Rassemblement national.
00:21:07– Mais vous la connaissez, l'offre politique économique ?
00:21:09– Non, mais attendez, juste une raison, une raison.
00:21:12– Moi, j'essaie d'analyser la sociologie électorale et les motivations des électeurs.
00:21:15C'est ça qui m'intéresse.
00:21:16Et il y a quand même un point très important, c'est que, si vous voulez,
00:21:19il y a la perception d'un effondrement de la classe dirigeante française depuis 30 ans.
00:21:25Et la question budgétaire de ce point de vue-là est terrible.
00:21:28C'était le totem, le dernier totem de compétences qui demeurait,
00:21:32pour aujourd'hui, différencier le Rassemblement national des autres offres politiques.
00:21:36Il est tombé avec le dérapage budgétaire que l'on a connu ces deux dernières années.
00:21:43– Restez avec nous sur Sud Radio, on se retrouve dans un instant.
00:21:45On va parler de votre vie quotidienne aussi, en tout cas de celle de millions de Français.
00:21:48Tiens, si vous nous écoutez sur Sud Radio et que vous vivez dans un HLM…
00:21:52– 6 300 300, faut-il mettre fin au logement social à vie ?
00:21:59C'est ce que veut, en tout cas, le ministre du Logement, Vincent Jeanbrun.
00:22:02On en débat avec vous dans un instant.
00:22:04A tout de suite.
00:22:05– Sud Radio, Mettez-vous d'accord, Jean-Marie Bordry.
00:22:09– Mettez-vous d'accord sur Sud Radio avec nos débatteurs.
00:22:12Au 0826 300 300, on débat de l'actualité avec Rachida Kahout,
00:22:17Laurence Sey et Jean-Christophe Gallien et Arnaud Benedetti.
00:22:20Faut-il mettre fin au logement social à vie ?
00:22:24C'est en tout cas ce que veut lancer comme chantier le ministre du Logement, Vincent Jeanbrun.
00:22:28On va en parler avec vous au 0826 300 300
00:22:32et notamment avec Frédéric qui nous appelle depuis Blagnac.
00:22:35Moins de 8% de rotation dans le logement social en 2023, c'est beaucoup trop peu.
00:22:40C'est-à-dire que 8% des logements ont changé de main, tout simplement,
00:22:45il y a deux ans dans les logements sociaux.
00:22:47C'est beaucoup trop peu, c'est ce que disait Vincent Jeanbrun, le ministre du Logement.
00:22:50Il souhaite désormais mettre le sujet en débat avec des acteurs de la profession.
00:22:55Est-ce qu'il faut concrètement demander à ceux qui sont, par exemple, célibataires
00:22:59et qui gagnent bien leur vie de quitter leur logement social
00:23:02s'ils commencent à bien gagner leur vie ?
00:23:04Ou est-ce qu'au contraire, il vaut mieux les laisser occuper ce logement ?
00:23:07Vraie question, vieux serpent de mer.
00:23:09Laurence, ça y est ?
00:23:10Évidemment qu'il faut que normalement le logement social,
00:23:13ce soit une réponse à une situation particulière à un moment de la vie.
00:23:18Ce n'est pas une rente.
00:23:19Mais le problème est bien plus profond.
00:23:22C'est qu'on attend tout du logement social.
00:23:25On devrait maintenant construire encore plus de logements sociaux
00:23:28alors qu'on est le pays qui a le plus de logements sociaux.
00:23:30Et on est encore dans une pratique, si vous voulez, de l'état nounou.
00:23:33Il faut débloquer le marché du logement pour qu'il y ait des logements accessibles
00:23:37à des prix corrects pour que les gens puissent se loger tout simplement.
00:23:40Ça veut dire quoi, débloquer le marché du logement ?
00:23:43Débloquer le marché du logement, il y a plein de manières de le faire.
00:23:46C'est déjà éviter, si vous voulez, la loi anti-squat.
00:23:50Ça, ça débloque le marché du logement.
00:23:52Parce que si vous voulez, les propriétaires, on aura le bol de voir
00:23:55qu'ils peuvent avoir des gens chez eux sans payer de loyer.
00:23:59Sauf que vous avez toujours des histoires de squats absolument révoltantes
00:24:02à peu près toutes les semaines.
00:24:04On en reçoit encore toujours.
00:24:05Donc elle ne marche pas encore, cette loi.
00:24:07Elle marche un peu, mais pas suffisamment.
00:24:09Mais en tout cas, si vous voulez, le sujet du logement est un sujet crucial.
00:24:13Aujourd'hui, un tiers pratiquement des revenus des Français est consacré au logement.
00:24:18Ce qui est énorme, voire 40%.
00:24:21Donc il faut absolument trouver des solutions.
00:24:23Vous savez, quand on a bloqué les locations,
00:24:27parce que soi-disant les logements n'étaient pas assez isolés,
00:24:30on préfère, si vous voulez, laisser les gens à la rue
00:24:32plutôt que d'être dans un logement moins bien isolé.
00:24:34Ce que je veux dire par là, c'est qu'il ne faut pas tout attendre de l'État
00:24:37et qu'il faut arrêter de se dire qu'il faut construire encore et encore des logements sociaux.
00:24:41Il faut permettre de baisser les loyers, notamment dans les grandes villes.
00:24:44Et je trouve que le plafonnement, quelque part, a été une mesure
00:24:47pour laquelle je n'étais pas trop ok au départ,
00:24:49mais qui n'est pas une mauvaise mesure,
00:24:51et permettre aux jeunes d'accéder au logement
00:24:54en débloquant l'épargne des plus anciens, par exemple.
00:24:58Ça, c'est un moyen d'aider les jeunes à accéder au logement.
00:25:02Rachida Kahout.
00:25:03Le logement social devrait être un filet social, en fait,
00:25:09temporaire, selon les revenus.
00:25:11Or, aujourd'hui, on constate que ça n'est absolument pas le cas.
00:25:17Moi, je vais parler de la ville où je suis élue, à Ivry-sur-Seine.
00:25:20Plus de 40% des logements, justement, sont des logements sociaux.
00:25:27Et puis, ce que je constate et ce que j'ai constaté,
00:25:30c'est que c'est un outil électoral.
00:25:32Donc, ce n'est pas l'État nounou.
00:25:34On n'est pas en train de parler de l'État nounou.
00:25:36Nous sommes en train de parler de maires voyous
00:25:39qui ne font pas de la politique, encore une fois,
00:25:42mais qui instrumentalisent, encore une fois,
00:25:45nos concitoyens, justement, à des fins électorales.
00:25:48Qu'est-ce qui touche, aujourd'hui, les Françaises et les Français ?
00:25:51Eh bien, je vous l'ai dit tout à l'heure,
00:25:52le pouvoir d'achat, comment se loger,
00:25:54comment s'habiller,
00:25:55comment payer, en fait, des activités sportives à leurs enfants.
00:25:59C'est du basique, très simple.
00:26:00Et le logement social, aujourd'hui,
00:26:02la Cour des comptes a sorti un rapport sur le sujet.
00:26:05Effectivement, il n'y a pas de rotation.
00:26:08Et c'est inadmissible, si vous voulez,
00:26:09que des personnes qui ont changé de situation,
00:26:12qui, aujourd'hui, en fait,
00:26:13donc, on va dire, sont confortables
00:26:16et ne répondent plus aux critères d'attribution des logements sociaux,
00:26:19continuent à rester dans un logement social.
00:26:21Alors, juste pour être un peu plus précis,
00:26:23quand vous dites qu'il y a 40% de logements sociaux
00:26:25dans votre ville, livré sur scène,
00:26:26est-ce que ça veut dire que, pour vous,
00:26:28dans ces 40% de logements sociaux,
00:26:29il y a des gens qui y vivent et qui n'ont rien à y faire ?
00:26:32Ah oui, complètement, oui, tout à fait.
00:26:34Vous seriez prête à leur dire, par exemple,
00:26:36maintenant, il est temps de partir, chère madame ?
00:26:38Alors, il y a déjà, si vous voulez,
00:26:39il y a déjà un dispositif, tout à fait,
00:26:40c'est très difficile,
00:26:41mais en plus, je vais vous dire,
00:26:42ça existe déjà, en réalité.
00:26:44C'est-à-dire que c'est réactualisé.
00:26:46Nous avons la situation, donc,
00:26:47des habitants des différents logements sociaux
00:26:51qui réactualisent, en fait,
00:26:52leur situation chaque année.
00:26:53Mais, après,
00:26:56sur le fait que ça soit appliqué,
00:26:59c'est une autre histoire.
00:27:00C'est pour ça que je vous dis que,
00:27:01dans certaines villes,
00:27:03c'est plutôt à des fins électorales
00:27:05qu'on utilise cet outil,
00:27:07en plus des subventions
00:27:07qui sont données aux associations.
00:27:09Mais bon.
00:27:10Jean-Christophe Gallet.
00:27:12Jean Brun,
00:27:13cette idée,
00:27:14cette ministre du Logement,
00:27:15c'est magnifique.
00:27:16C'est-à-dire qu'en gros,
00:27:17quel bonheur d'avoir,
00:27:18dans ce contexte,
00:27:19on parlait d'un budget introuvable,
00:27:21quelque chose qui est une période
00:27:22comme un marécage politique,
00:27:23encore une fois,
00:27:24ce Covid politique dans lequel on est,
00:27:26Vincent Jean Brun,
00:27:27il nous fait sortir
00:27:28de cette espèce
00:27:29d'incroyable moment politique
00:27:31où on se dit,
00:27:31mais qu'est-ce qui se passe ?
00:27:32Donc, oui,
00:27:32oui, bien sûr qu'il faut bouger les lignes,
00:27:34mais il faut bouger les lignes
00:27:34parce qu'effectivement,
00:27:35c'est économique,
00:27:36vous l'avez dit, Laurent,
00:27:37c'est-à-dire que le marché
00:27:38du logement en France,
00:27:39il est complètement,
00:27:41alors lui,
00:27:41il est complètement délirant,
00:27:43c'est-à-dire que soit
00:27:43on ne peut pas devenir propriétaire,
00:27:45on ne peut pas trouver
00:27:46de logement à louer,
00:27:48on est obligé d'aller vers
00:27:49dans le logement social
00:27:49qui lui-même est fermé,
00:27:50c'est grotesque.
00:27:51Mais pourquoi c'est grotesque ?
00:27:52Parce que là aussi,
00:27:52encore une fois,
00:27:53c'est à la fois cet état mastodonte,
00:27:55mais c'est cet état
00:27:56à la fois central
00:27:57et aussi,
00:27:58on va dire même territorial,
00:27:59qui veut maintenir son utilité.
00:28:01Quand on a du logement social
00:28:02et qu'on fait des projets de ce type,
00:28:03ça veut dire qu'on devient
00:28:04très puissant.
00:28:05On le sait politiquement,
00:28:07c'est un instrument
00:28:08de développement politique
00:28:08depuis des années.
00:28:09La loi, c'est 48.
00:28:11Mais elle a été déviée
00:28:12et derrière,
00:28:12le marché privé,
00:28:13lui, ne peut pas exister
00:28:14parce qu'il est face
00:28:15à une concurrence,
00:28:16et une compétition
00:28:17qui, dès le départ,
00:28:18sur les terrains,
00:28:19sur la réhabilitation,
00:28:21et ainsi de suite,
00:28:21il ne peut pas s'aligner.
00:28:22Soit il s'aligne
00:28:22parce qu'il est beaucoup plus cher,
00:28:24soit il ne peut pas s'aligner
00:28:25parce qu'il y a des préemptions,
00:28:26et ainsi de suite.
00:28:26Donc, c'est là aussi
00:28:26une décision politique.
00:28:28Donc, tout ce mécanisme-là
00:28:29est l'instrument
00:28:30de développement politique,
00:28:30voire pour certains,
00:28:31de maintien en position politique.
00:28:33Pour certains,
00:28:33au niveau de l'État central,
00:28:35de maintien d'une raison d'aide
00:28:36de cette partie-là
00:28:37contre le marché
00:28:38et le marché lui-même
00:28:39ne peut pas exister.
00:28:40Donc, plutôt que de faire
00:28:40effectivement du loyer modéré
00:28:42dans le secteur privé,
00:28:44voire de l'accessibilité
00:28:45comme le propose Jean Brun
00:28:46sur le terrain
00:28:47du logement social
00:28:48à la propriété
00:28:48dans un contexte équilibré.
00:28:50Ce que font d'autres pays
00:28:51en Europe, par exemple,
00:28:52des voisins que nous avons,
00:28:53ça marche très bien.
00:28:54Et là, vous libérez
00:28:54les énergies privées,
00:28:55vous laissez la possibilité
00:28:56au marché privé d'exister.
00:28:58Et il est très en difficulté.
00:28:59Encore une fois,
00:28:59la promotion immobilière
00:29:00aujourd'hui est très en difficulté.
00:29:02Soit elle est haut de gamme,
00:29:03soit elle n'existe pas.
00:29:04Soit elle est super bas de gamme
00:29:04et à ce moment-là,
00:29:05ça ne sert à rien.
00:29:05Et donc, c'est délirant.
00:29:07Mais à la base,
00:29:07il faut revenir à cette idée aussi
00:29:08que, pour certains,
00:29:10oui, c'est un instrument
00:29:10de développement politique
00:29:11et contrôle politique des cités.
00:29:12Mais après, il faut revenir aussi
00:29:13sur un autre problème.
00:29:14On dit beaucoup
00:29:15qu'un certain nombre de quartiers
00:29:16où vous avez du logement social
00:29:17à 100%
00:29:18souvent se transforment en ghetto
00:29:20parce que la situation
00:29:21est trop pauvre,
00:29:21il y a trop de pauvreté.
00:29:22Vous avez parfois même
00:29:23un peu de délinquance.
00:29:24Si vous faites partir
00:29:25les quelques habitants
00:29:26de ce quartier
00:29:27qui ont des revenus
00:29:28un peu élevés,
00:29:29vous n'allez pas arranger le problème.
00:29:30Vous allez même plutôt l'aggraver.
00:29:31Arnaud Bénédithi.
00:29:33Non, mais moi,
00:29:33je pense qu'il y a deux contraintes
00:29:34dans cette affaire.
00:29:35La première contrainte,
00:29:36vous avez tout à fait raison
00:29:37de le dire,
00:29:38c'est qu'il y a un usage
00:29:39clientéliste,
00:29:42explicitement,
00:29:44du parc locatif social,
00:29:47en l'occurrence.
00:29:48On construit des HLM
00:29:49pour garder des électeurs.
00:29:51On garde des électeurs,
00:29:53on gère des clientèles électorales,
00:29:55on assigne à leur statut social
00:29:57ces électeurs.
00:30:01Et finalement,
00:30:02ces électeurs sont dépendants de vous.
00:30:03C'est une forme de dépendance
00:30:05que l'on crée.
00:30:05Et ça, il faut la casser,
00:30:07en effet,
00:30:07parce que d'abord,
00:30:08c'est un outil
00:30:08qui est antidémocratique,
00:30:09sur le fond, quand même,
00:30:11comme fonctionnement.
00:30:12Et donc, c'est un vrai sujet,
00:30:14mais c'est compliqué.
00:30:15On le voit bien,
00:30:15parce que ça résiste.
00:30:16Ça résiste du côté des élus,
00:30:18notamment.
00:30:19Deuxième point,
00:30:20il faut aussi casser cette idée
00:30:21qu'un certain nombre
00:30:23de droits
00:30:24sont acquis
00:30:26pour toute une vie.
00:30:27À partir du moment,
00:30:28c'est quand même le bon sens.
00:30:29Votre situation sociale,
00:30:30votre situation économique évolue,
00:30:32il est tout à fait normal
00:30:34que les droits auxquels
00:30:36vous aviez le droit,
00:30:38si vous permettez
00:30:38cette redondance,
00:30:40vos droits tombent.
00:30:41C'est tout simplement,
00:30:42à un moment donné,
00:30:43quelque chose qui va dans,
00:30:45j'allais dire,
00:30:45le sens de la vie.
00:30:47Ça me paraît évident.
00:30:48Ça peut paraître logique.
00:30:490826 300 300
00:30:51au fil à Blagnac,
00:30:52pas très loin de Toulouse.
00:30:53Frédéric, bonjour.
00:30:55Oui, bonjour.
00:30:55Bonjour à tous.
00:30:56Faut-il mettre fin
00:30:57au logement social à vie ?
00:30:58C'est la question qu'on se pose.
00:30:59Alors,
00:31:00j'irais qu'il faut prendre
00:31:02le problème un petit peu
00:31:02à l'envers.
00:31:03C'est-à-dire qu'on a tué
00:31:04malheureusement l'immobilier
00:31:05depuis un certain nombre d'années
00:31:06et le logement social
00:31:07ne peut pas vivre non plus
00:31:09sans les investisseurs.
00:31:10D'accord ?
00:31:11Donc aujourd'hui,
00:31:11il n'y a plus aucune mesure
00:31:12pour les investisseurs.
00:31:14Donc, il n'y a pas de création
00:31:15de logements neufs
00:31:16où on n'est qu'à tomber dessus.
00:31:18Et ça crée également
00:31:19une pénurie
00:31:20au niveau des logements sociaux.
00:31:21Après,
00:31:21les logements sociaux,
00:31:23aujourd'hui,
00:31:24nous avons à peu près
00:31:242 800 000 personnes
00:31:26en manque de logements.
00:31:27Donc, il faut créer
00:31:28des logements sociaux.
00:31:29Mais, encore une fois,
00:31:30l'État ne peut pas tout faire.
00:31:31Et il faut faire recours aussi,
00:31:33je dirais,
00:31:33aux investisseurs
00:31:34pour pouvoir le faire
00:31:34et mettre des mesures en place.
00:31:36Après,
00:31:37quand on a un logement social,
00:31:39ça peut être aussi
00:31:39une période de sa vie.
00:31:41Mais une fois
00:31:41qu'on a dépassé
00:31:42les critères
00:31:43d'adaptation dessus,
00:31:45il faut savoir aussi
00:31:46quitter le logement social,
00:31:47le rendre vacant
00:31:47pour les autres.
00:31:49Mais surtout,
00:31:49relancer l'immobilier.
00:31:51Et aujourd'hui,
00:31:52malheureusement,
00:31:52on a un gouvernement
00:31:53qui a tué
00:31:54complètement l'immobilier.
00:31:55On a un marasme total
00:31:57au niveau de l'immobilier.
00:31:59Il n'y a plus
00:31:59aucune mesure incitative
00:32:01pour pouvoir aider
00:32:03les gens
00:32:03à investir dans l'immobilier
00:32:04qui sont créateurs
00:32:05de logements.
00:32:06Et un promoteur
00:32:07va sortir une promotion.
00:32:09Mais dans cette promotion,
00:32:10il a également
00:32:10des logements sociaux.
00:32:11Donc, sans les investisseurs,
00:32:13la promotion ne sort pas
00:32:14et les logements sociaux
00:32:15non plus.
00:32:16Vous êtes vous-même
00:32:16promoteur, je crois,
00:32:17Frédéric ?
00:32:19Non, non.
00:32:19Je ne suis pas promoteur.
00:32:20Je suis fiscaliste.
00:32:21Mais je m'intéresse
00:32:21énormément
00:32:22pour mes clients
00:32:24sur l'investissement.
00:32:25Et vous êtes bien placé
00:32:28pour mesurer
00:32:28que vous avez
00:32:29de moins en moins
00:32:29d'investissement
00:32:30dans l'immobilier
00:32:30aujourd'hui,
00:32:31en tout cas
00:32:31d'investissement privé.
00:32:32Quasiment,
00:32:33sur les 2-3 dernières années,
00:32:35quasiment moins 80%
00:32:36d'intérêt
00:32:37sur l'investissement
00:32:38du fait du départ
00:32:39de la Pinel,
00:32:40du fait que le statut
00:32:41du bailleur privé
00:32:42qui a été voté
00:32:43dernièrement,
00:32:43mais attendons
00:32:44la loi des finances,
00:32:45malheureusement,
00:32:46on a accouché
00:32:48d'une souris,
00:32:49ça a été enlevé
00:32:50de tous sens.
00:32:51Et il faut absolument
00:32:52relancer
00:32:53parce qu'au travers
00:32:54de cela,
00:32:54c'est également
00:32:55l'emploi,
00:32:55c'est 300 000 emplois
00:32:56menacés,
00:32:57c'est 1 500 agences
00:32:58immobilières
00:32:59qu'on déposait,
00:33:00130 promoteurs,
00:33:02bref,
00:33:03les situations difficiles
00:33:05effectivement.
00:33:05Merci Frédéric
00:33:06pour cet éclairage
00:33:07du terrain
00:33:08dans la Haute-Garonne.
00:33:09Allez,
00:33:09restez avec nous
00:33:10sur Sud Radio,
00:33:10on va se retrouver
00:33:11dans un instant.
00:33:110 826 300 300,
00:33:13on va parler
00:33:13du salon Choose France.
00:33:16Choisissez la France
00:33:17en français.
00:33:18Ce sera plus à Versailles,
00:33:19c'était la maison
00:33:19de la chimie.
00:33:20Ce sera plus avec
00:33:20des grands patrons étrangers,
00:33:22ce sera avec
00:33:22des grands patrons français.
00:33:24Est-ce que c'est un signe
00:33:25de fin de règne
00:33:25d'Emmanuel Macron
00:33:26ou est-ce que c'est
00:33:26tout à fait autre chose,
00:33:27une nouvelle stratégie ?
00:33:28On en parle dans un instant
00:33:29avec vous tous.
00:33:31Les Chevaliers du Fiel,
00:33:3317 Sud Radio,
00:33:35le 10h midi,
00:33:36mettez-vous d'accord,
00:33:37Jean-Marie Bordry.
00:33:38Avec nos 4 débatteurs,
00:33:39Arnaud Benedetti,
00:33:40professeur à la Sorbonne,
00:33:41directeur de la nouvelle
00:33:42revue politique,
00:33:43avec Rachid Acaout,
00:33:44qui est conseillère
00:33:45municipale Renaissance
00:33:46dans la ville d'Ivry-sur-Seine,
00:33:49Laurence Sallier est avec nous
00:33:50également chroniqueuse politique,
00:33:52ancienne députée européenne
00:33:54et Jean-Christophe Gallien,
00:33:55politologue,
00:33:56conseiller en communication.
00:33:58Mettez-vous d'accord,
00:33:58tiens, avec nous,
00:33:590826 300 300
00:34:01Choose France.
00:34:02Oui, c'est pas beau
00:34:03à dire en anglais,
00:34:04choisissez la France.
00:34:06C'est ce nom
00:34:06de ce sommet annuel
00:34:07voué à attirer
00:34:09les investissements
00:34:11en France,
00:34:12les investissements privés.
00:34:13On était habitué
00:34:14à le voir à Versailles
00:34:15avec le patron d'Amazon,
00:34:17le patron non pas d'Apple,
00:34:18mais d'autres grandes marques.
00:34:20Ça, c'était avant.
00:34:21C'est plus à Versailles,
00:34:21c'est à la maison de la chimie.
00:34:22C'est plus avec des patrons étrangers,
00:34:24c'est avec des patrons français.
00:34:26On attend quand même
00:34:26plusieurs milliards d'euros
00:34:28d'investissements
00:34:29qui seraient annoncés
00:34:30au terme de ce sommet.
00:34:32Malgré tout,
00:34:33est-ce que le fait
00:34:33de passer de Versailles
00:34:34à la maison de la chimie,
00:34:35ne plus avoir
00:34:36de patrons étrangers
00:34:37n'est pas un signe aussi
00:34:38de fin de règne
00:34:40d'Emmanuel Macron ?
00:34:41Laurence, ça y est.
00:34:42Alors moi,
00:34:43ça me fait sourire
00:34:43parce que quand Emmanuel Macron
00:34:45le faisait à Versailles,
00:34:46tout le monde lui tombait dessus
00:34:47en disant c'est honteux,
00:34:48l'argent du contribuable,
00:34:50ça coûte trop cher,
00:34:51à Versailles.
00:34:52Maintenant que c'est
00:34:53dans le septième,
00:34:54on lui dit,
00:34:55on peut imaginer
00:34:56que c'est une forme
00:34:57de déclin.
00:34:58Alors déjà,
00:34:59les patrons français
00:35:00se moquent totalement
00:35:01d'aller à Versailles.
00:35:02Ils ont autre chose à faire
00:35:03que d'aller faire
00:35:04deux heures de bouchon
00:35:06pour aller à Versailles.
00:35:08Et puis,
00:35:10le choix du lieu,
00:35:11si vous voulez,
00:35:12pour moi,
00:35:12n'est absolument pas problématique.
00:35:14Ce qui m'agace plus,
00:35:16c'est qu'on est dans
00:35:17une situation
00:35:17complètement folle.
00:35:19Vous avez aujourd'hui
00:35:19à l'Assemblée nationale
00:35:20une machine destructrice
00:35:22de l'entreprise,
00:35:24c'est-à-dire un lynchage
00:35:25de l'entreprise,
00:35:26et de l'autre côté,
00:35:28vous avez,
00:35:28si vous voulez,
00:35:29le président,
00:35:31qui n'est pas responsable
00:35:32de ce qui se passe
00:35:32à l'Assemblée nationale,
00:35:33directement en tout cas,
00:35:35qui va pousser
00:35:36les investissements français.
00:35:37Moi,
00:35:37si j'étais chef d'entreprise,
00:35:38je me demandais
00:35:39si on ne se fout pas
00:35:39un peu de moi.
00:35:40Donc,
00:35:41j'espère que ce sommet
00:35:42va marcher,
00:35:43j'espère que ça en sortira
00:35:44des bonnes choses,
00:35:45que j'ai envie
00:35:45que ça fonctionne
00:35:46pour la France.
00:35:47Je souhaite que ceci
00:35:49soit positif,
00:35:50j'ai envie qu'on s'en sorte
00:35:51de tout ça,
00:35:52mais il faut arrêter,
00:35:53franchement,
00:35:54de traiter les patrons
00:35:55avec autant de dénigrement
00:35:56à l'Assemblée nationale,
00:35:57ça me met hors de moi.
00:35:58Ceci dit,
00:35:59que pense le communicant
00:36:00Jean-Christophe Gallien ?
00:36:00Vous avez un président
00:36:01de la République
00:36:01qui est obligé
00:36:02de parler en anglais,
00:36:03choose France,
00:36:03pour dire à des patrons
00:36:04français de revenir
00:36:05investir en France.
00:36:07Là,
00:36:07on est tout près
00:36:08de la schizophrénie,
00:36:09mais à trois entrées quasiment,
00:36:11parce que cette schizophrénie,
00:36:12c'est ce que dit Laurence
00:36:13sur l'idée que d'un côté,
00:36:14on est dans un mode
00:36:15socialisme avancé,
00:36:18c'est-à-dire que pour le coup,
00:36:19on est quand même
00:36:19dans une école,
00:36:20et rappelons-nous
00:36:20que nous-mêmes déjà,
00:36:21on part d'une base
00:36:22qui est très socialiste.
00:36:24Notre contexte,
00:36:24il est là.
00:36:26Toujours plus.
00:36:26Je vais faire mon Trump non plus.
00:36:28On va descendre
00:36:28un peu socialiste.
00:36:29Après, derrière,
00:36:30c'est quand même
00:36:31le Macron low cost,
00:36:35la maison de la chimie.
00:36:35Moi, je suis désolé,
00:36:37là, ça fait un petit peu peur,
00:36:38ça fait un petit peu peur,
00:36:39parce qu'au-delà
00:36:40du côté pratique,
00:36:41la maison de la chimie,
00:36:42les enfants sur le terrain,
00:36:44sur le terrain de la communication,
00:36:46en ronflant de choses,
00:36:48en plus, il y a deux os,
00:36:49ça fermait très fort,
00:36:51alors qu'on s'est rétrécié
00:36:52au point de parler
00:36:52qu'aux français.
00:36:54On n'a même plus
00:36:54l'ambition de parler aux autres,
00:36:55c'est-à-dire,
00:36:56choose France,
00:36:56mais aux français.
00:36:57Heureusement,
00:36:58est-ce qu'il anticipe l'idée
00:36:59que, comme disait
00:36:59votre auditeur tout à l'heure,
00:37:00comme dit Réal en Souchon,
00:37:02on va s'en aller en Suisse
00:37:03ou je ne sais où
00:37:04pour aller comme d'autres
00:37:04le font ailleurs ?
00:37:06C'est très défensif.
00:37:07Manifestement,
00:37:11c'est très défensif
00:37:12et j'avoue que,
00:37:14pour le coup,
00:37:15moi, je suis beaucoup plus critique
00:37:16ou plutôt ironique
00:37:17que ce que disait Laurence
00:37:18tout à l'heure.
00:37:19La maison de la chimie,
00:37:20ce n'est pas que pratique,
00:37:21c'est aussi l'aveu,
00:37:22oui, d'une sorte d'échec
00:37:24sur ce terrain-là,
00:37:25mais qui n'est pas
00:37:26tout à fait vrai en plus,
00:37:27c'est-à-dire qu'il raconte
00:37:27une histoire qui est fausse
00:37:28parce qu'il y a des cas
00:37:29concrets de victoire
00:37:30sur notamment l'attractivité.
00:37:33Mais, voilà,
00:37:34je ne sais pas à quoi ça correspond,
00:37:35mais quelle erreur !
00:37:36Quelle erreur !
00:37:37Trouver un autre lieu parisien,
00:37:38oui, avec un autre message,
00:37:40devenez plus français,
00:37:40assumez le fait d'être français
00:37:42et de faire du
00:37:42pas made in France
00:37:43ou ce que vous voulez,
00:37:44mais l'anglicisme
00:37:45appliqué à la France,
00:37:46ce n'est pas très bon.
00:37:47Rachida Kaout ?
00:37:50Bon, eh bien,
00:37:50moi, je vous dirais
00:37:51qu'on peut...
00:37:52Vous avez l'air gêné.
00:37:53Non, pas gêné,
00:37:55c'est que maintenant,
00:37:56c'est devenu une habitude
00:37:57pour moi d'entendre
00:37:59le Macron bashing,
00:38:01d'entendre, en fait,
00:38:02effectivement,
00:38:03donc, tout le temps,
00:38:04énormément de politiques,
00:38:06de chroniqueurs
00:38:07tapés sur le président
00:38:08de la République.
00:38:09Alors, on peut ne pas
00:38:10aimer le style,
00:38:11il n'en demeure pas moins
00:38:12que le constat
00:38:14et le suivant.
00:38:14Je dis l'attractivité.
00:38:15Voilà, exactement, bravo.
00:38:16Donc, la France reste
00:38:17un pays attractif.
00:38:19La France reste un pays
00:38:20aussi central
00:38:22au niveau européen.
00:38:24Maintenant, moi,
00:38:25je parle d'indicateurs.
00:38:26Je ne suis pas là
00:38:27pour constater
00:38:28ou encore pour commenter
00:38:29la personne, etc.
00:38:31Je vous le dis encore une fois,
00:38:33le bilan d'Emmanuel Macron
00:38:34est sur le long terme.
00:38:36Quand on regarde
00:38:36ce qui a été fait,
00:38:37toutes les réalisations,
00:38:38tous les engagements
00:38:39aussi qu'il a pris
00:38:40et je ne défends pas
00:38:41Emmanuel Macron.
00:38:43Je ne vais pas revenir
00:38:44sur le déroulé,
00:38:45donc il y a un moment
00:38:45où il faut suivre
00:38:46aussi l'actualité.
00:38:46avec du fond.
00:38:47Ah oui, du fond,
00:38:48je vais vous le dire.
00:38:49Nous avons attiré
00:38:51énormément d'investisseurs
00:38:52étrangers.
00:38:53Aujourd'hui, notre industrie
00:38:54se porte justement bien
00:38:55et elle continue.
00:38:56Maintenant, on est en pleine
00:38:57désinstruire.
00:38:57Je vous dis,
00:38:58on ne va pas débattre
00:38:59sur ce sujet,
00:39:00les chiffres sont là.
00:39:02Les chiffres sont là.
00:39:03Les différentes réformes
00:39:04qui ont été menées également,
00:39:06en fait,
00:39:06ont été bénéfiques à la France.
00:39:08Le taux de chômage
00:39:09a considérablement baissé
00:39:12sous le mandat
00:39:13d'Emmanuel Macron.
00:39:13Il y a le mot d'augmenter
00:39:14ce trimestre.
00:39:14Je vous donne simplement
00:39:15quelques indicateurs
00:39:18qui sont factuels.
00:39:19Maintenant,
00:39:19que vous l'aimiez,
00:39:20que vous ne l'aimiez pas,
00:39:22que vous l'aimiez...
00:39:23En même temps,
00:39:23je vais vous dire,
00:39:24les fins de règne aussi
00:39:25sont toujours sujets
00:39:26à détestation
00:39:28des présidents sortants.
00:39:29Alors ça, c'est vrai,
00:39:30c'était le thème d'un éditorial.
00:39:31Moi, je ne déteste pas
00:39:32le président de la République
00:39:33mais vous ne pouvez pas dire
00:39:34qu'on est en baisse du chômage
00:39:35alors qu'on vient de monter
00:39:36de 0,1 ce trimestre
00:39:37et qu'on est en remontée
00:39:39de chômage.
00:39:40Vous êtes en train
00:39:40de parler des derniers mois ?
00:39:43Vous êtes en train
00:39:43de parler des derniers mois ?
00:39:44Non mais Rachida Kahou,
00:39:45c'est pas des derniers mois.
00:39:46Je comprends tout à fait
00:39:47que vous sortiez,
00:39:48que vous ayez des chiffres en tête
00:39:49mais malgré tout,
00:39:50quand on explique
00:39:51que l'industrie va bien
00:39:52et qu'on entend
00:39:53des rumeurs de fermeture
00:39:54de la dernière usine automobile
00:39:56d'Île-de-France,
00:39:57celle de Poissy,
00:39:58l'usine Stellantis,
00:39:59quand on entend
00:39:59que l'usine
00:40:00qui fabriquait Blédina,
00:40:02tiens, les petits pots Blédina,
00:40:03ferme à Villefranche-sur-Saône
00:40:04parce qu'elle va être
00:40:05délocalisée en Pologne,
00:40:06on n'a pas l'impression
00:40:07que ça aille si bien
00:40:07pour l'industrie.
00:40:08Alors, on n'est pas
00:40:09en train de dire
00:40:09que l'industrie
00:40:10se porte à 100% bien.
00:40:12En revanche,
00:40:13l'industrie justement
00:40:14reprend le chemin,
00:40:15si vous voulez,
00:40:16de la prospérité
00:40:19qu'on attend
00:40:19depuis déjà plusieurs années.
00:40:21Et c'est du fait
00:40:21des politiques justement
00:40:22qui ont été menées
00:40:23ces dernières années.
00:40:25Alors moi,
00:40:25on ne peut pas m'accuser
00:40:26de détestation du président
00:40:27parce que quand il fait
00:40:28des choses bonnes,
00:40:29je le dis,
00:40:29comme je l'ai dit tout à l'heure,
00:40:30ou mauvaise.
00:40:31Donc ça, c'est un argument
00:40:32fallacieux.
00:40:33Simplement,
00:40:34la politique économique
00:40:35d'Emmanuel Macron
00:40:36au cours de son premier mandat
00:40:38a été positive pour moi.
00:40:40C'était une politique,
00:40:41certes,
00:40:41de l'offre que je défends.
00:40:43Mais on ne peut pas dire
00:40:44qu'aujourd'hui,
00:40:45les choses se passent bien.
00:40:46Pourquoi ?
00:40:47L'instabilité politique
00:40:48depuis un an et demi maintenant
00:40:50crée un contexte
00:40:52à la fois politique
00:40:53et économique
00:40:54anxiogène
00:40:54qui fait qu'on ne va pas
00:40:56dans le bon sens.
00:40:57Le chômage est en train
00:40:58d'augmenter
00:40:59et là,
00:41:00beaucoup d'investisseurs
00:41:01font machine arrière.
00:41:03Donc je pense que
00:41:03ce n'est pas parce qu'on est
00:41:04pour ou contre
00:41:05Emmanuel Macron
00:41:05qu'on ne peut pas avoir
00:41:06un raisonnement logique.
00:41:08Allez parler aux chefs
00:41:09d'entreprise aujourd'hui,
00:41:10regardez les tribunes
00:41:11qu'ils ont faites,
00:41:12ils sont inquiets.
00:41:13Donc il ne faut pas dire
00:41:14que ça va bien.
00:41:15Alors, pardonnez-moi,
00:41:17je tiens tout de même
00:41:17aussi à rappeler
00:41:18qu'on a quand même
00:41:19traversé trois crises.
00:41:21Vous avez eu
00:41:22la crise du Covid,
00:41:23vous avez eu
00:41:23l'inflation,
00:41:25vous avez eu
00:41:25la crise énergétique
00:41:27aussi.
00:41:27Et je suis désolée,
00:41:29c'est factuel.
00:41:31On s'en sort
00:41:32parce qu'on a
00:41:35un pilote à bord.
00:41:38Arnaud Benedetti.
00:41:39J'ai beaucoup de doutes
00:41:40moi personnellement,
00:41:41parce que
00:41:42si vous voulez,
00:41:42on s'en sort
00:41:43à quel point ?
00:41:44On est tous là
00:41:45pour douter.
00:41:45Je ne suis pas le seul,
00:41:46je pense à en France.
00:41:48Il y a beaucoup de Français
00:41:48qui ont des doutes
00:41:49sur le bilan
00:41:49d'Emmanuel Macron.
00:41:52Notre balance commerciale
00:41:53est déficitaire,
00:41:54notre dette publique
00:41:56est aujourd'hui
00:41:58quasiment
00:41:58sous surveillance
00:42:00de la plupart
00:42:01des marchés financiers
00:42:02avec un risque
00:42:04de dégradation
00:42:05et un risque
00:42:07de crise
00:42:07même
00:42:08sur la dette
00:42:09elle-même.
00:42:10On ne peut pas considérer
00:42:11que le bilan
00:42:11d'Emmanuel Macron
00:42:12sur des sujets
00:42:13où il était
00:42:13censé être
00:42:15le plus compétent
00:42:15de tous les hommes politiques
00:42:17et de toutes les femmes
00:42:18politiques françaises
00:42:19soit à la hauteur
00:42:20des attentes,
00:42:21y compris de ses électeurs,
00:42:22parce qu'une grande partie
00:42:22de ses électeurs
00:42:23ont commencé à déserter
00:42:24et commencent eux-mêmes
00:42:25à douter,
00:42:25y compris dans le bloc central
00:42:26quand on voit
00:42:27un certain nombre
00:42:27de critiques
00:42:28qui s'expriment.
00:42:29Donc on a quand même
00:42:30le droit
00:42:30de se poser des questions
00:42:32sur le bilan
00:42:33de ce président
00:42:33et je ne parle pas
00:42:34de la déstabilisation
00:42:35institutionnelle
00:42:36à laquelle il expose
00:42:37quand même le pays
00:42:38comme rarement
00:42:39un président de la République
00:42:40sous la Ve République
00:42:41a pu le faire.
00:42:42C'est quand même aussi
00:42:42une réalité.
00:42:44Ensuite, moi,
00:42:44sur le choix
00:42:44qui a été fait,
00:42:46très franchement,
00:42:46c'est une fausse polémique
00:42:47parce que là,
00:42:48on est en train de parler
00:42:49entre Parisiens
00:42:50parce qu'il faut quand même
00:42:52savoir ce que c'est
00:42:52que la maison de la chimie.
00:42:53La maison de la chimie
00:42:54pour la plupart
00:42:55des auditeurs provinciaux
00:42:56qui nous écoutent,
00:42:57c'est dans un des quartiers...
00:42:58La province n'existe pas
00:42:59sur le sud de la ville.
00:43:00J'en viens,
00:43:01donc c'est mieux.
00:43:01Moi aussi, justement.
00:43:02J'ai aucun problème
00:43:03à parler de la province.
00:43:04Moi aussi,
00:43:05ça n'existe pas.
00:43:07Ce n'est pas du tout
00:43:08pour moi périphérique
00:43:09en l'occurrence,
00:43:09ça fait la richesse
00:43:10de la France.
00:43:10Mais c'est quand même
00:43:11un quartier central de Paris,
00:43:12c'est le septième arrondissement,
00:43:13donc l'un des quartiers
00:43:14les plus huppés de Paris.
00:43:15La maison de la chimie
00:43:16est quand même
00:43:17un très beau lieu
00:43:17qui a été en plus
00:43:18qui plus heureux.
00:43:19On remord à la galerie
00:43:19des glaces quand même,
00:43:20Arnaud.
00:43:21On ne va pas dire
00:43:21que tout est égal.
00:43:23Je ne suis pas sûr.
00:43:24Si vous voulez,
00:43:25s'il faut trouver
00:43:25des signes de fin de règne,
00:43:27je ne suis pas sûr
00:43:28que ça soit dans...
00:43:30Je vais dire,
00:43:30le déplacement
00:43:31de ce grand événement
00:43:34qui...
00:43:35Et de ce point de vue-là
00:43:36était intéressant
00:43:36parce que je pense
00:43:37qu'il faut en effet
00:43:37que la question
00:43:38de l'attractivité
00:43:39est au centre.
00:43:39Mais ce n'est pas
00:43:40dans le déplacement
00:43:40de Versailles
00:43:41au 7e arrondissement
00:43:42de Paris
00:43:43qu'il faut trouver
00:43:43un signe de fin de règne.
00:43:44Il y en a bien d'autres,
00:43:45je crois.
00:43:45Eh bien, on verra justement
00:43:46si ça rapporte
00:43:47autant d'investissements
00:43:47que les dernières éditions
00:43:48à Versailles.
00:43:49Et ça, ça mettra
00:43:50tout le monde d'accord.
00:43:51Allez, restez avec nous.
00:43:52Mettez-vous d'accord
00:43:53sur Sud Radio.
00:43:540 826 300 300.
00:43:56Comment ne pas parler
00:43:56de ce qui s'est passé
00:43:57à Marseille ?
00:43:58Un militant anti-narco
00:43:59qui était sous protection,
00:44:02qui était intouchable
00:44:03pour les narcos,
00:44:03voit qui être assassiné ?
00:44:05Eh bien, son frère.
00:44:06Tout simplement.
00:44:07Plus personne n'est à l'abri.
00:44:08Est-ce que ce sont
00:44:09les narcos
00:44:09qui font la loi en France ?
00:44:10On va en débattre
00:44:11juste après les infos
00:44:12de 11h.
00:44:13Si vous êtes, tiens,
00:44:14marseillais
00:44:15ou alors grenoblois
00:44:16ou alors même burgiens
00:44:17à Bourg-en-Bresse
00:44:18où il y a eu
00:44:18des débordements ce week-end,
00:44:20prenez la parole.
00:44:210 826 300 300.
00:44:22On vous la donne.
00:44:23A tout de suite.
00:44:24Sud Radio.
00:44:25Sud Radio.
00:44:25Parlons vrai.
00:44:26Parlons vrai.
00:44:27Sud Radio.
00:44:28Sud Radio.
00:44:29Le 10h midi.
00:44:30Mettez-vous d'accord.
00:44:31Jean-Marie Bordry.
00:44:32Allez, bienvenue à tous
00:44:33sur Sud Radio.
00:44:34On est ensemble
00:44:34jusqu'à 11h30
00:44:35avec nos quatre débatteurs
00:44:37pour débattre de l'actualité
00:44:38en votre compagnie.
00:44:39Tiens, au 0 826 300 300,
00:44:42nous sommes avec
00:44:43Arnaud Benedetti,
00:44:44professeur à la Sorbonne,
00:44:45Rachida Kahout,
00:44:45conseillère municipale
00:44:46Renaissance en Ile-de-France,
00:44:49Laurence Saillet,
00:44:50chroniqueuse politique
00:44:51et ancienne députée européenne
00:44:52et Jean-Christophe Gallien,
00:44:53politologue
00:44:54et conseiller en communication.
00:44:56Comment ne pas revenir
00:44:57sur ce qui s'est passé
00:44:58à Marseille ?
00:44:59Cet assassinat absolument scandaleux
00:45:01du frère d'un militant
00:45:02anti-narcos.
00:45:03Le militant
00:45:04était protégé,
00:45:05manifestement pas son frère.
00:45:06Ça s'est passé à Marseille,
00:45:07ça nous pose cette question,
00:45:09ça nous amène
00:45:09à nous poser cette question.
00:45:10Est-ce que ça veut dire
00:45:11que désormais,
00:45:12ce sont les trafiquants
00:45:13qui font leurs lois
00:45:14et que plus personne
00:45:15n'est à l'abri
00:45:15dès lors qu'on commence
00:45:16à s'y opposer publiquement ?
00:45:18Si vous nous écoutez
00:45:19du côté de Marseille,
00:45:20tiens, 0 826 300 300,
00:45:22mais aussi si vous êtes
00:45:23à Grenoble
00:45:24où un jeune de 12 ans
00:45:25est mort
00:45:26après avoir été assassiné,
00:45:28nous allons parler aussi
00:45:29de ce qui peut se passer
00:45:30dans d'autres villes,
00:45:31situation qui semble être
00:45:32hors de contrôle aujourd'hui,
00:45:34Rachida Kahout.
00:45:35Vous, vous êtes d'Île-de-France
00:45:36plus précisément.
00:45:37Est-ce que vous vous dites
00:45:38que ce qui s'est passé à Marseille
00:45:39aurait pu arriver aussi
00:45:40en Île-de-France ?
00:45:41Partout en France.
00:45:42Partout en France,
00:45:43malheureusement,
00:45:44aujourd'hui.
00:45:45Pourquoi ?
00:45:45Parce que le narcotrafic
00:45:46est en train de gangriner
00:45:47notre société.
00:45:50Contrairement à ce qu'on pense,
00:45:51ça n'est plus dans les grandes villes
00:45:53où justement,
00:45:54il est beaucoup plus actif.
00:45:55il est également en fait
00:45:58présent dans les plus petits villages.
00:46:03Donc aujourd'hui en fait,
00:46:05il y a un changement
00:46:06de paradigme flagrant
00:46:07où le narcotrafic
00:46:09est piloté de l'étranger,
00:46:12de différents poules,
00:46:14allez savoir où,
00:46:15parce que c'est une chasse,
00:46:16c'est une guerre qui est menée,
00:46:19on peut parler de guerre.
00:46:20Et moi en fait,
00:46:21l'affaire de cet engagé
00:46:23qui voit perdre son frère
00:46:26mulsère.
00:46:28Elle mulsère parce que
00:46:29c'est un...
00:46:30Regardez le prix à payer aujourd'hui
00:46:32quand on s'engage,
00:46:34quand on défend finalement
00:46:35son bassin de vie.
00:46:39Et on peut aujourd'hui...
00:46:40Ses voisins, ses copains d'école ?
00:46:42Oui, tout à fait.
00:46:43On peut aujourd'hui
00:46:43non seulement perdre la vie,
00:46:45mais aussi avoir justement
00:46:47un véritable danger
00:46:48qui pend au nez
00:46:51de sa famille.
00:46:52C'est dramatique
00:46:53parce que moi,
00:46:53ce qui me dérange
00:46:54dans cette affaire,
00:46:55c'est la dissuasion.
00:46:56Quand on voit ça en fait,
00:46:57eh bien on peut avoir peur.
00:46:58On peut avoir peur
00:46:59tout simplement aussi
00:47:00de remplir son devoir
00:47:01de citoyen
00:47:02quand on est un citoyen lambda.
00:47:04Et là,
00:47:04il y a urgence.
00:47:06Là, il ne faut même plus
00:47:06que commenter.
00:47:08Il y a une responsabilité morale
00:47:10jusqu'où peut aller l'État,
00:47:13quel accompagnement,
00:47:14qu'est-ce qu'on fait ?
00:47:15Et puis oui,
00:47:17il faut vraiment agir.
00:47:19La victime s'appelait
00:47:21Mehdi Kessassi.
00:47:22C'était le petit frère
00:47:23d'un militant écologiste
00:47:25marseillais
00:47:26très en pointe
00:47:27contre le trafic de drogue
00:47:28qui s'appelle
00:47:29Amine Kessassi.
00:47:31Jean-Christophe Gallien ?
00:47:32Je pense qu'on est face
00:47:34à un moment particulier
00:47:36dans toute cette montée
00:47:37en grade
00:47:38de ce qui est en train
00:47:38de se passer.
00:47:39Bruno Retailleau
00:47:40a parlé de mexicanisation.
00:47:41Je pense que là,
00:47:42pour le coup,
00:47:42on n'est pas dans un arco-État
00:47:45parce que ce n'est pas la définition
00:47:46mais par contre,
00:47:46dans la définition
00:47:47qu'on peut trouver
00:47:48dans la mexicanisation,
00:47:49c'est la guerre
00:47:51qui est menée
00:47:51par un contre-modèle
00:47:53à notre système à nous.
00:47:55C'est-à-dire qu'en gros,
00:47:56une contre-société
00:47:57à une société
00:47:57qui est en place
00:47:58avec plein de valeurs.
00:48:00La particularité de la France,
00:48:01j'insiste là-dessus,
00:48:02c'est qu'elle a
00:48:02cette mexicanisation à l'œuvre,
00:48:04des gangs aujourd'hui
00:48:06qui sont très différentes
00:48:07de ce qui se passait auparavant
00:48:07avec des géographies,
00:48:08vous l'avez dit,
00:48:09très différentes.
00:48:09On a un modèle aux Etats-Unis
00:48:10qu'on peut regarder
00:48:11parce qu'il est très proche
00:48:15mais on ajoute, nous,
00:48:17un phénomène qui est très important
00:48:18qu'il faut regarder,
00:48:19c'est que, vous savez,
00:48:20on a mis en place
00:48:21une lutte très puissante
00:48:22à firmer contre le terrorisme
00:48:24et notamment le terrorisme islamique.
00:48:25Vous avez en France
00:48:26une particularité
00:48:26qui est très importante
00:48:27à souligner,
00:48:28c'est qu'il y a une perméabilité
00:48:29qu'on retrouve en Belgique,
00:48:30qu'on retrouve aux Pays-Bas
00:48:31entre les trafics de drogue
00:48:33et aujourd'hui,
00:48:34des économies
00:48:35qui sont liées
00:48:36à l'islamisme radical
00:48:38et en partie
00:48:39les montages terroristes.
00:48:40Donc, ce point,
00:48:41une fois que ça a été dit,
00:48:42est très important
00:48:43parce que, concrètement,
00:48:44après aujourd'hui,
00:48:45vous avez une victoire
00:48:46graduelle de cette économie
00:48:49et de cette contre-société.
00:48:50L'assassinat,
00:48:51l'exécution,
00:48:52l'exécution qui a été faite là,
00:48:54d'intimidation,
00:48:56soyons clairs,
00:48:56à Marseille,
00:48:57elle a pu être faite
00:48:58parce qu'on est très à l'aise
00:49:00dans ce système-là.
00:49:01Elle a pu être faite aussi
00:49:02parce qu'il faut reconnaître
00:49:03aussi concrètement,
00:49:04et là, c'est vrai,
00:49:05il y a un travail
00:49:05contre les narcos aujourd'hui
00:49:07qui est un peu plus actif
00:49:08et donc qui mobilise davantage
00:49:10des énergies de contre-guerre
00:49:13de la part du système en face.
00:49:14C'est-à-dire que,
00:49:14si on attaque ce jeune homme
00:49:16et si on exécute ce jeune homme,
00:49:18c'est parce qu'aussi,
00:49:19on bouge les lignes,
00:49:20qu'il y a un travail qui est fait
00:49:20pour agiter un peu
00:49:21cette cocotte minute
00:49:22qui était très tranquille
00:49:23jusqu'à quelques mois
00:49:24voire quelques années.
00:49:25Il y avait un travail fait
00:49:26par son grand frère.
00:49:27Non, mais vraiment,
00:49:28mais pas seulement.
00:49:29Il faut reconnaître aussi
00:49:30que notre État
00:49:30a pris en partie conscience
00:49:33de ce qui se passait
00:49:33contre lui
00:49:34dans ce territoire-là.
00:49:35Mais après,
00:49:35une fois qu'on a dit ça,
00:49:36le concret, c'est quoi ?
00:49:37Des restaurants,
00:49:38des lieux
00:49:39qui sont asséchés
00:49:40de leur économie
00:49:41pour être rachetés,
00:49:42pour continuer le blanchiment
00:49:43old school, j'allais dire.
00:49:45Et puis, en même temps,
00:49:46la crypto,
00:49:46qui permet aujourd'hui
00:49:47de faire ce qu'on veut
00:49:48avec l'argent,
00:49:48qu'on déplace et qu'on fait
00:49:49et qu'on valorise
00:49:50et qu'on blanchit
00:49:51de la même manière.
00:49:51Donc, il y a des zones de combat
00:49:53qui sont démultipliées
00:49:54sur lesquelles, aujourd'hui,
00:49:55on n'a pas les outils,
00:49:56notamment financiers
00:49:57pour travailler
00:49:57parce que le travail judiciaire
00:49:59en matière financière
00:50:00est très compliqué.
00:50:00Le travail judiciaire
00:50:01extraterritorial
00:50:02est très compliqué.
00:50:03Et face à vous,
00:50:04vous avez des gens
00:50:04qui vont beaucoup plus vite.
00:50:05Donc, oui,
00:50:06il faut agir
00:50:06face à des pays
00:50:07avec lesquels
00:50:08on a des vraies relations
00:50:08plutôt positives
00:50:09ces derniers temps.
00:50:10Le Maroc,
00:50:10il faut discuter avec le Maroc.
00:50:12C'est un point essentiel.
00:50:13Certains états du Golfe,
00:50:14il faut discuter avec eux,
00:50:15c'est un point essentiel.
00:50:16C'est une dynamique géopolitique
00:50:17sur laquelle on doit faire.
00:50:18L'Algérie,
00:50:19l'Algérie,
00:50:19des aides mafias,
00:50:20on sait qu'il y a des liens
00:50:21extrêmement affirmés
00:50:22avec une partie de ce pays.
00:50:24Donc, voyez,
00:50:24à un moment donné,
00:50:25c'est un sujet
00:50:25qui n'est pas que local,
00:50:27hyper local.
00:50:28Il l'est dans le concret
00:50:29parce qu'il y a des gens
00:50:29qui meurent dans le local,
00:50:30des gamins qui prennent
00:50:31des drogues de plus en plus.
00:50:32Mais en même temps,
00:50:33vous avez une dimension géopolitique
00:50:35qui ne peut plus être niée aujourd'hui,
00:50:37qu'il faut regarder.
00:50:37Et là, pour le coup,
00:50:38on n'est pas très à l'aise en ce moment.
00:50:39Sauf qu'à un moment
00:50:40où l'État n'a jamais
00:50:41semblé aussi faible,
00:50:42on fait face à une surenchère
00:50:44qu'on n'avait pas vue
00:50:44de certains trafiquants.
00:50:46Comment on peut croire
00:50:47qu'on peut gagner cette guerre,
00:50:48Laurence ?
00:50:48Déjà, il faut gagner cette guerre.
00:50:51On ne peut pas baisser les bras.
00:50:52Ce n'est pas ma question.
00:50:53C'est comment on peut croire
00:50:54qu'on peut y arriver ?
00:50:56Parce qu'il faut y arriver.
00:50:57Bien sûr qu'il faut y arriver,
00:50:58sinon ça veut dire quoi ?
00:50:59En fait, ça veut dire que demain,
00:51:01le prochain dirigeant de notre pays,
00:51:03ça sera un narcotrafiquant.
00:51:05Non, moi, je suis pour...
00:51:06Il faut garder éventuellement...
00:51:07Alors déjà, sur le fait
00:51:09que ça se sorte un peu des grandes villes,
00:51:12alors moi, je suis totalement convaincue
00:51:14que le ministère de l'Intérieur
00:51:16fait le maximum,
00:51:17nos forces de l'ordre et tout.
00:51:18Je ne veux pas du tout
00:51:19remettre ça en cause.
00:51:20Néanmoins, les opérations Place Net
00:51:21ont amené, effectivement,
00:51:24à cette délocalisation
00:51:25des points de deal.
00:51:27Alors ça, c'était les opérations
00:51:28menées par le ministère de l'Intérieur
00:51:30où on chassait le trafiquant d'un endroit.
00:51:33Voilà.
00:51:34Ça a eu comme conséquence aussi
00:51:36d'irradier...
00:51:36Non, non, c'est documenté.
00:51:38D'irradier dans des endroits
00:51:40puisque une fois qu'il ne pouvait plus être là,
00:51:42de toute façon,
00:51:42vous pouvez essayer de faire ce que vous voulez,
00:51:44il se déplace.
00:51:45Moi, je pense qu'il y a aussi
00:51:46un problème de judiciarisation.
00:51:49C'est-à-dire que
00:51:49quand vous êtes mineur,
00:51:51en France,
00:51:52vous ne risquez rien.
00:51:53C'est pour ça
00:51:54qu'on met des mineurs
00:51:54sur des points de deal.
00:51:55C'est-à-dire que des gamins
00:51:5712 ans, 14 ans,
00:51:58pourquoi ils sont sur des points de deal ?
00:52:00Parce que eux,
00:52:00s'ils se font arrêter,
00:52:01ils auront des sanctions
00:52:03qui ne sont pas suffisantes.
00:52:04Donc, tant qu'on ne cassera pas
00:52:06le problème de la justice des mineurs,
00:52:08moi, je veux les protéger,
00:52:09ces enfants.
00:52:10Tant qu'on ne cassera pas
00:52:11le problème de la justice des mineurs
00:52:13et qu'on ne permettra pas
00:52:14justement de punir les mineurs
00:52:16à la hauteur de ce qu'ils font,
00:52:18on n'en sortira pas non plus
00:52:19et on gardera des gamins
00:52:21sur des points de deal.
00:52:22Mais c'est multifactoriel,
00:52:23ce n'est pas parce que je dis ça
00:52:24qu'il n'y a pas
00:52:24le Yacoufoucafoucon,
00:52:25non, non.
00:52:26Mais en tout cas,
00:52:27déjà, éloigner les mineurs.
00:52:29Sortir les mineurs
00:52:30de leur zone de résidence,
00:52:31c'est-à-dire,
00:52:32la France doit protéger
00:52:33ses enfants
00:52:34et aujourd'hui,
00:52:35on laisse des gamins
00:52:36dans leur cercle familial,
00:52:38alors qu'ils sont
00:52:39dans des cercles de trafiquants,
00:52:40qui sortent la nuit.
00:52:41Bon, là, en l'occurrence,
00:52:42le mineur
00:52:43qui a été,
00:52:44celui de 12 ans,
00:52:45qui a été tué
00:52:46sur un point de deal,
00:52:48c'était un enfant
00:52:48qui était mineur isolé.
00:52:51Ça aussi,
00:52:52tant qu'on n'arrêtera pas
00:52:53cette immigration
00:52:54massive de mineurs
00:52:56qui, au final,
00:52:57arrivent en France
00:52:58et qui ne sont pas
00:52:58pris en charge,
00:52:59on va faciliter tout ça.
00:53:00Et pour revenir
00:53:01sur le sujet
00:53:01qui était le nôtre
00:53:02de ce jeune homme
00:53:03qui, d'ailleurs,
00:53:04voulait être policier,
00:53:06qui avait raté
00:53:06le concours de la police
00:53:07mais qui allait le passer
00:53:08pour la deuxième fois,
00:53:09là, on rentre encore
00:53:10dans autre chose.
00:53:11C'est-à-dire que là,
00:53:12ce n'est pas un règlement
00:53:13de compte
00:53:13au point de vue
00:53:14trafiquant contre trafiquant.
00:53:16ce jeune homme
00:53:17a été tué
00:53:17pour ce qu'il représentait,
00:53:19c'est-à-dire être le frère
00:53:20de quelqu'un
00:53:20qui se bat
00:53:21contre le narcotrafic.
00:53:23Donc, ça dépasse
00:53:24encore une limite.
00:53:26Tuer parce que
00:53:26bon citoyen,
00:53:27quand même,
00:53:28on en est là aujourd'hui.
00:53:28Voilà, parce que
00:53:29la famille est engagée
00:53:30contre le garde-toutrafic.
00:53:32Donc là,
00:53:32on en est dans
00:53:33les règlements de compte
00:53:34d'intimidation
00:53:35et j'espère que
00:53:36cette enquête
00:53:37nous permettra
00:53:38d'en remonter tout ça.
00:53:39Mais bon...
00:53:40Oui, si c'est le cas,
00:53:40parce qu'il faut quand même
00:53:42attendre le résultat de l'enquête,
00:53:43c'est en effet
00:53:43un basculement.
00:53:45Parce que ça serait finalement
00:53:46une situation
00:53:46à l'italienne en l'occurrence.
00:53:48C'est ce qui se pratiquait
00:53:50avec la mafia,
00:53:51notamment en Sicile
00:53:52ou avec la Camorra
00:53:53à Naples.
00:53:55C'est-à-dire,
00:53:55ce sont des assassinats
00:53:56d'avertissement
00:53:57pour ceux qui ont
00:53:59une action civique
00:54:00contre le milieu
00:54:02et contre la mafia.
00:54:03Il y a deux choses en effet.
00:54:04Moi, je rejoins
00:54:05ce que dit
00:54:05Jean-Christophe Gallien,
00:54:06c'est que bon,
00:54:07de toute façon,
00:54:07le milieu a toujours été
00:54:08et la mafia,
00:54:09quelle qu'elle soit d'ailleurs,
00:54:10peu importe la façon
00:54:10dont on l'appelle,
00:54:11a toujours fait preuve
00:54:12d'une très grande plasticité.
00:54:13Elle s'adapte
00:54:14et elle anticipe
00:54:15ce que nous ne sommes
00:54:16pas capables
00:54:17au niveau de l'État
00:54:17d'anticiper.
00:54:18C'est-à-dire qu'en fait,
00:54:19comme elle est moins lourde
00:54:19et qu'elle est beaucoup
00:54:20plus mobile,
00:54:21elle va en effet,
00:54:23si vous voulez,
00:54:23chercher des outils,
00:54:25des instruments
00:54:26qui lui permettent
00:54:27de pouvoir toujours
00:54:28gagner plus du territoire,
00:54:29notamment par exemple,
00:54:30et ce que dit
00:54:31Laurent Saillet
00:54:31tout à fait juste,
00:54:32en utilisant
00:54:32des jeunes mineurs
00:54:33vu que notre arsenal judiciaire
00:54:38n'est pas adapté
00:54:39à cette nouvelle forme
00:54:39de délinquance.
00:54:41Ça, c'est une première chose.
00:54:42Deuxième chose,
00:54:43en effet,
00:54:43le phénomène majeur
00:54:44à mon avis
00:54:44et la rupture,
00:54:46elle est que
00:54:46dans l'histoire
00:54:47du milieu en France,
00:54:50la réalité,
00:54:50c'est que c'était
00:54:50quand même concentré
00:54:51principalement
00:54:53dans un certain nombre
00:54:53de grandes métropoles.
00:54:55Ce à quoi nous sommes
00:54:56en train d'assister aujourd'hui,
00:54:57c'est en effet
00:54:58une prolifération partout.
00:54:59Vous avez
00:55:00des villes moyennes,
00:55:01des petites villes
00:55:02qui sont touchées
00:55:03par ce phénomène.
00:55:04Il y avait un article
00:55:04assez intéressant
00:55:05dans le Figaro
00:55:05cette semaine
00:55:06de madame
00:55:08Samia Sultani
00:55:09qui était à Laval
00:55:10et qui prenait
00:55:10le cas de Laval,
00:55:11qui était plutôt
00:55:12une ville tranquille,
00:55:13une ville paisible
00:55:14jusqu'à maintenant,
00:55:15qui est elle-même
00:55:16une ville
00:55:17qui est aujourd'hui
00:55:17profondément exposée
00:55:19à cette dérive
00:55:21du narcotrafic.
00:55:22Allez, restez avec nous,
00:55:22on va se retrouver
00:55:23dans un instant.
00:55:24Mettez-vous d'accord
00:55:24avec nos quatre débatteurs.
00:55:26Tiens, je vous donne
00:55:27cette information
00:55:27qui nous parvient
00:55:28à l'instant,
00:55:29Volodymyr Zelensky
00:55:30qui est en France
00:55:30et qui annonce
00:55:32chez nos confrères
00:55:32de LCI
00:55:33que Kiev va acheter,
00:55:35je cite,
00:55:35100 avions Rafale.
00:55:38Alors,
00:55:38quel Rafale
00:55:38et avec quel argent
00:55:39on en parlera
00:55:40dans un prochain débat,
00:55:41je suppose.
00:55:42Restez avec nous,
00:55:42quoi qu'il en soit,
00:55:43on se retrouve
00:55:43avec vous tous,
00:55:44vos coups de cœur
00:55:45et vos coups de gueule
00:55:45entre joie et inquiétude
00:55:47autour de notre compatriote
00:55:49Boualem Sansal,
00:55:50on en parle
00:55:51dans un instant.
00:55:52Sud Radio
00:55:53Parlons Vrai.
00:55:54Parlons Vrai.
00:55:54Sud Radio.
00:55:55Parlons Vrai.
00:55:55Sud Radio.
00:55:56Parlons Vrai.
00:55:57Sud Radio,
00:55:57partenaire du bateau,
00:55:59rêve à perte de vue
00:56:00pour la 17ème transat
00:56:01Café L'Or,
00:56:02le Havre-Normandie.
00:56:03Chaque jour,
00:56:04vivez au plus près
00:56:05l'exploit.
00:56:06Le 10h midi,
00:56:07mettez-vous d'accord,
00:56:08Jean-Marie Bordry.
00:56:09Avec Arnaud Bénédetti,
00:56:10Rachida Kahout,
00:56:11Laurence Saillet
00:56:12et Jean-Christophe Galien.
00:56:14Dans un instant,
00:56:14les coups de cœur
00:56:15et les coups de gueule
00:56:16de nos quatre débatteurs.
00:56:17Mais avant ça,
00:56:18puisque vous nous écoutez ce matin,
00:56:23puisque tout était mieux avant,
00:56:24on vous propose
00:56:25dans un quart d'heure
00:56:26de revenir en enfance
00:56:27et avec Gilles Gansman
00:56:28dans Sud Radio Média,
00:56:29on va fêter l'anniversaire
00:56:30de la chaîne Gulli.
00:56:31Voilà, ça leur montra le moral.
00:56:32Quoi qu'il en soit,
00:56:33revenons maintenant
00:56:34à ce qui est quand même
00:56:35la bonne nouvelle
00:56:36de la fin de la semaine dernière.
00:56:38C'est cette libération
00:56:39de notre compatriote,
00:56:40l'écrivain franco-algérien
00:56:41Boualem Sansal,
00:56:43presque un an
00:56:44après son incarcération
00:56:46pour des motifs
00:56:47absolument arbitraires
00:56:48en Algérie.
00:56:50Alors, on a envie de vous dire,
00:56:51Arnaud Bénédetti
00:56:52qui était vraiment
00:56:52l'un de ses premiers
00:56:53défenseurs,
00:56:54l'un de ses premiers
00:56:54pèlerins qui défendait,
00:56:56eh bien,
00:56:57le fait qu'on ne l'oublie pas.
00:56:59On a envie de vous dire
00:57:00que vous avez de quoi
00:57:00être soulagé quand même
00:57:01ce matin.
00:57:02Oui, enfin,
00:57:03on est soulagé maintenant
00:57:03depuis son arrivée
00:57:05à Berlin mercredi dernier.
00:57:06C'est un grand soulagement,
00:57:07c'est une grande joie,
00:57:08c'est un grand bonheur.
00:57:10Il est actuellement
00:57:11à la résidence
00:57:11de l'ambassadeur
00:57:12avec son épouse
00:57:13à Berlin.
00:57:14On a hâte qu'il revienne.
00:57:16Il a pu communiquer
00:57:17avec la présidente
00:57:18du comité de soutien
00:57:19Noël Lenoir
00:57:20il y a quelques jours
00:57:21et il a manifesté
00:57:23bien évidemment
00:57:23son souhait
00:57:24de revenir très rapidement
00:57:25en France
00:57:25parce que je rappelle
00:57:26avant qu'il soit arrêté
00:57:27c'était son intention
00:57:28de s'installer
00:57:28et de vivre
00:57:30en France.
00:57:32Voilà.
00:57:32Il faut remercier les Allemands
00:57:33qui ont été extrêmement efficaces
00:57:35dans cette affaire,
00:57:36qui ont joué un rôle
00:57:37absolument déterminant,
00:57:39qui bien évidemment
00:57:39n'ont pas la même relation
00:57:41avec l'Algérie
00:57:41que la France
00:57:42qui a certainement
00:57:43facilité
00:57:44grandement
00:57:45les choses.
00:57:46Nous,
00:57:46on a toujours pensé
00:57:47que l'usage
00:57:49d'une voie médiane
00:57:50serait absolument
00:57:52essentielle
00:57:54si on voulait aller
00:57:54très très très vite.
00:57:57Je crois qu'il faut
00:57:58en effet
00:57:58saluer son retour
00:58:00et sa voix
00:58:01sera encore plus forte
00:58:02qu'elle ne l'était
00:58:03alors qu'il a été
00:58:05incarcéré
00:58:06pendant un an.
00:58:08C'est ce qu'on souhaite
00:58:08parce que c'est quelqu'un
00:58:09qui est très lucide,
00:58:10qui a su alerter
00:58:12sur un certain nombre
00:58:13de dangers
00:58:13qui menacent
00:58:14notamment
00:58:15l'Europe
00:58:16et il sera
00:58:17extrêmement nécessaire
00:58:19dans le débat
00:58:20dans le débat public
00:58:21et puis on attend
00:58:22bien évidemment
00:58:22sa plume
00:58:23parce que c'est quand même
00:58:23d'abord,
00:58:24il faut le rappeler,
00:58:25un très grand écrivain
00:58:26qui depuis 1999
00:58:28dissèque sa société,
00:58:30la société algérienne
00:58:31mais aussi
00:58:31un regard assez lucide
00:58:33sur la société française.
00:58:35Donc on a hâte
00:58:36de le revoir
00:58:37très vite
00:58:37à Paris
00:58:38et on l'accueillera
00:58:39comme il se doit
00:58:39bien évidemment.
00:58:40Et il sera le bienvenu
00:58:41aussi sur Sud Radio
00:58:42bien évidemment.
00:58:43où il vient régulièrement
00:58:44et où on a parlé
00:58:46de Bolem Sansal
00:58:48pendant un an
00:58:49presque toutes les semaines.
00:58:51Jean-Christophe Gallien
00:58:51malgré tout sa libération
00:58:52vous vaut nouveau
00:58:53un coup de gueule
00:58:54de votre part.
00:58:54Pourquoi ?
00:58:56Il y a deux aspects.
00:58:58Il y a un premier
00:59:00qui est de dire
00:59:00que ce que je n'ai pas compris
00:59:04dans la manière
00:59:05dont nous avons abordé
00:59:06en tant que Français
00:59:06la situation
00:59:07de Bolem Sansal
00:59:08c'était
00:59:08qu'on était très ancré
00:59:11dans une relation bilatérale
00:59:12avec l'Algérie
00:59:13historique
00:59:14évidemment
00:59:16je vais dire juste
00:59:17dans mon deuxième point
00:59:18pourquoi localement aussi
00:59:19et qu'on n'avait pas compris
00:59:20qu'était l'Algérie
00:59:20aujourd'hui
00:59:21dans un contexte
00:59:22nord-africain et africain
00:59:23qui était très isolé
00:59:24même par rapport
00:59:26à son grand
00:59:27son ex-grand mentor
00:59:28la Russie
00:59:29était en difficulté.
00:59:30Donc je pense que
00:59:31il y a une petite erreur
00:59:32d'analyse géopolitique
00:59:34qui était de temporalité
00:59:35qui était complexe
00:59:36mais qui est expliquée
00:59:37par mon deuxième
00:59:37la deuxième partie
00:59:38de mon coup de gueule
00:59:39c'est que je crois
00:59:40qu'il y a une victoire
00:59:40de l'état algérien
00:59:41dans cette affaire
00:59:42et quand je dis
00:59:43l'état algérien
00:59:44c'est du clan
00:59:45qui gouverne l'Algérie
00:59:46aujourd'hui
00:59:46c'est que
00:59:48c'était un message
00:59:49adressé
00:59:49à mon avis
00:59:51à la diaspora
00:59:51franco-algérienne
00:59:53ou en tout cas
00:59:53aux franco-algériens
00:59:54qui vivent en France
00:59:55qui vivent principalement
00:59:56en France
00:59:56quelques millions
00:59:57à qui on a dit
00:59:58attention les enfants
00:59:59vous avez
01:00:00chez nous
01:00:01des familles
01:00:01et vous revenez
01:00:02de temps en temps
01:00:03en Algérie
01:00:03et vous voyez
01:00:04vous n'êtes pas aussi
01:00:05connu que Bolem Sansal
01:00:06si jamais vous vous comportez
01:00:07mal par rapport à l'Algérie
01:00:08par rapport à notre système
01:00:09par rapport à notre président
01:00:10voilà ce qui vous arrivera
01:00:10quand vous reviendrez
01:00:11vous savez
01:00:12on est en diplomatie
01:00:13en ce moment
01:00:13il y a beaucoup
01:00:14d'actions d'extraterritorialité
01:00:16quand on s'occupe
01:00:17de ces questions financières
01:00:18judiciaires
01:00:19économiques
01:00:19voilà on essaie
01:00:20notamment les Etats-Unis
01:00:21monétaires
01:00:21et bien là
01:00:22c'est une nouvelle manière
01:00:23de faire
01:00:24c'est une dynamique
01:00:26de surveillance
01:00:27et de totalitarisme
01:00:29extraterritorialisé
01:00:30par rapport à une communauté
01:00:31qui pourtant possède
01:00:32deux passeports
01:00:33comme Bolem Sansal
01:00:34on a dit
01:00:35voyez ce qui est arrivé
01:00:36à Bolem Sansal
01:00:36vous êtes moins connu
01:00:38vous avez des familles ici
01:00:39si jamais vous êtes
01:00:39malhonnête
01:00:42au sens des Algériens
01:00:43avec l'Algérie
01:00:43et le président Tebbou
01:00:44voilà ce qui peut vous arriver
01:00:45alors autre coup de gueule
01:00:46que vous vouliez passer
01:00:47plutôt une inquiétude
01:00:48d'ailleurs
01:00:48que vous vouliez nous partager
01:00:49Jean-Christophe Gallien
01:00:50il y a quelques années
01:00:51les Maliens ont chassé
01:00:52les soldats français
01:00:53de la mission Barkhane
01:00:55ils les ont remplacés
01:00:55par des mercenaires russes
01:00:57résultat aujourd'hui
01:00:58la ville de Bamako
01:00:59est littéralement assiégée
01:01:00par les djihadistes
01:01:00oui alors je suis moins dans l'idée
01:01:02que voilà
01:01:02je soutiendrai même
01:01:03sur les gens
01:01:04qui ont pris le pouvoir
01:01:05dans les trois pays
01:01:06que ce soit le Mali
01:01:08le Burkina
01:01:09et le Niger
01:01:09je pense qu'il y a
01:01:10un enjeu majeur
01:01:11pour nous aussi
01:01:11un enjeu d'abord
01:01:12parce qu'on a des amis
01:01:14qui sont sur le bord
01:01:14du golfe de Guinée
01:01:15Sénégal qui est en difficulté
01:01:16en ce moment politique interne
01:01:18la Côte d'Ivoire
01:01:18qui vient de faire
01:01:19une élection un peu compliquée
01:01:20mais je pense au Togo
01:01:21en particulier
01:01:22où on a un président
01:01:23qui se mobilise
01:01:24il était avec le président Macron
01:01:25justement sur
01:01:26l'affaire du Tchad
01:01:28à Paris très récemment
01:01:29il est avec la France
01:01:29moins sur la France
01:01:30mais sur les grands lacs aussi
01:01:31dans l'affaire
01:01:32avec la RDC
01:01:33et le Rwanda
01:01:34je pense que ce président là
01:01:35doit être quelque part
01:01:37reconnecté avec notre effort
01:01:38français et européen
01:01:39j'espère qu'il sera
01:01:40davantage français
01:01:41parce que ce qui se passe
01:01:42en ce moment au Sahel
01:01:43et dans les pays de l'AES
01:01:43c'est pas contre la Russie
01:01:45que je dis ça encore une fois
01:01:46c'est l'alliance
01:01:47des états du Sahel
01:01:48Burkina, Niger
01:01:49c'est un sujet
01:01:51qui est prégnant
01:01:52pour cette région
01:01:53qui est prégnant
01:01:53pour l'Ouest africain
01:01:54et qui quelque part
01:01:55pour nous aussi
01:01:55parce que si demain
01:01:57par malheur
01:01:58un état islamique
01:02:00peu importe lequel
01:02:01toutes ces factions
01:02:02qui existent
01:02:03sont des gens
01:02:03très atomisés
01:02:04qui sont des gens
01:02:04qui trafiquent
01:02:05on parlait de drogue
01:02:06tout à l'heure
01:02:06c'est parmi les routes
01:02:07principales de tous les
01:02:08trafics de drogue
01:02:09qui nous touchent aujourd'hui
01:02:11mais c'est les gens
01:02:12c'est les populations
01:02:13et c'est le terrorisme
01:02:14très facilité
01:02:15qui peut exister
01:02:15donc même si on a eu
01:02:16une difficulté
01:02:17ces dernières années
01:02:18même si on n'est pas capable
01:02:19aujourd'hui de se connecter
01:02:20avec certains
01:02:21il faut reprendre la tâche
01:02:22de certains présidents
01:02:23je pense à celui
01:02:23dont je viens de vous citer
01:02:24pour ensuite impulser
01:02:26une dynamique collective
01:02:26dans cette zone
01:02:27on en a besoin
01:02:27très vite
01:02:28extrêmement vite
01:02:29Laurence, ça y est
01:02:30un coup de gueule
01:02:30pour terminer très rapidement
01:02:32alors la haute commissaire
01:02:33à l'enfance
01:02:34Sarah Laïry
01:02:34saisit l'ARCOM
01:02:35pour des contenus
01:02:37pornographiques sur Vinted
01:02:38tant mieux
01:02:39oui, on a bien dit
01:02:40sur Vinted
01:02:40pas sur Chine cette fois-ci
01:02:41sur Vinted
01:02:42on peut le saluer
01:02:43mais moi j'ai envie de vous dire
01:02:45mais quelle surprise
01:02:46j'ai l'impression
01:02:47qu'on est tout le temps
01:02:48avec un train de retard
01:02:49c'est l'informer
01:02:51vos confrères
01:02:52qui ont dénoncé ça
01:02:53mais où sont
01:02:54les organismes
01:02:55qui surveillent ça
01:02:56que fait
01:02:57entre autres
01:02:58l'ARCOM
01:02:58soit c'est des journalistes
01:03:00qui débusquent
01:03:01ce genre de choses
01:03:02soit ce sont des consommateurs
01:03:04ça a été le cas
01:03:05pour Chine
01:03:06qui a débusqué ça
01:03:07mais que fait-on en France
01:03:09en fait
01:03:09pour lutter concrètement
01:03:10et là je vais revenir
01:03:11sur l'histoire
01:03:12de la prostitution
01:03:12alors j'ai pas beaucoup de temps
01:03:13malheureusement
01:03:14donc je vais faire vite
01:03:15moi j'ai envie quand même
01:03:16qu'on se réveille
01:03:17bien sûr que la prostitution
01:03:18en ligne existe
01:03:19la prostitution des mineurs
01:03:21il y a 20 000 mineurs
01:03:22qui se prostituent
01:03:23aujourd'hui en France
01:03:25et tout le monde laisse faire
01:03:26tout le monde s'en fout
01:03:28et la prostitution tout court
01:03:29devrait être un sujet
01:03:31parce que les gens
01:03:32les femmes qui en sont victimes
01:03:33ce sont rarement
01:03:34des femmes volontaires
01:03:35personne ne fait rien
01:03:37alors à tous ceux
01:03:37qui disent pour la GPA
01:03:38oh là là
01:03:39vous vendez votre corps
01:03:40on vend le corps des femmes
01:03:41je ne les entends jamais
01:03:42quand des jeunes femmes mineures
01:03:45meurent dans les bois
01:03:46sans identité
01:03:47parce qu'elles viennent
01:03:48de trafic africain
01:03:49où elles sont prostituées
01:03:50et ce qui rejoint d'ailleurs
01:03:52ce que vous auriez voulu dire
01:03:53si vous en aviez eu le temps
01:03:54Rachida Kahout
01:03:55vous vous désespériez
01:03:56du fait qu'on n'arrivait plus
01:03:57à protéger nos mineurs en France
01:03:58un mot
01:03:59oui tout à fait
01:04:00et Laurence
01:04:01vous avez tout à fait raison
01:04:02aujourd'hui
01:04:02nos mineurs
01:04:03nos jeunes
01:04:04sont en grand danger
01:04:05la prostitution
01:04:06c'est catastrophique
01:04:07je discutais avec des étudiantes
01:04:08des mineurs
01:04:09oui mais aussi
01:04:10des étudiants
01:04:11même des majeurs
01:04:12garçons et filles
01:04:15enfin plutôt hommes et femmes
01:04:17si vous voulez
01:04:17mais je discutais avec des jeunes
01:04:19je ne vais pas citer l'université
01:04:21et il y a des jeunes filles
01:04:22comme elles n'arrivent pas
01:04:22à se nourrir
01:04:23elles se prostituent
01:04:24est-ce que c'est ça
01:04:25la France qu'on a envie
01:04:26de laisser à nos enfants
01:04:27est-ce que c'est ça en fait
01:04:28d'être engagé politique
01:04:30et de ne pas avoir de solution
01:04:31pour protéger notre jeunesse
01:04:33et bien on en reparlera avec vous
01:04:34et on essaiera d'y apporter des réponses
01:04:36avec vous pourquoi pas
01:04:37merci à tous les quatre
01:04:38Jean-Christophe Gallien
01:04:39Laurence Saillet
01:04:40Rachida Kahout
01:04:41et Arnaud Benedetti
01:04:43restez avec nous
01:04:44on se retrouve dans un instant
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