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[#Reportage] Dépenses publiques : des dépassements incontrôlés qui inquiètent la Cour des comptes

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00:00L'exécution du budget 2024 révèle un dérapage inquiétant dans la gestion des dépenses publiques.
00:06Selon la Cour des comptes, plusieurs postes budgétaires ont été exécutés, bien au-delà des montants votés par le Parlement.
00:11Les dépenses de personnel, par exemple, ont atteint 791,6 milliards de francs CFA,
00:16contre une prévision initiale de 771,7 milliards, soit un dépassement de 20 milliards de francs CFA.
00:22Mais le plus spectaculaire concerne les premiers indemnités exécutées à 360% de leur dotation initiale,
00:29transmisant une explosion incontrôlée des avantages catégoriels.
00:32Cette tendance ne se limite pas à la fonction publique.
00:34Dans le secteur de la défense et de la sécurité, les dépenses ont été exécutées à 242% des crédits autorisés,
00:41tandis que les institutions politiques et administratives ont dépassé leurs enveloppes de 178%.
00:45Même les boîtes administratives ont connu une exécution à 185%,
00:49preuve que la rigueur budgétaire est restée lettre morte.
00:53Ces dépassements répétés montrent que la hiérarchie des priorités n'a pas été respectée
00:56et que certaines administrations dépensent sans contrôle réel.
01:00Pour la Cour, ces excès traduisent un non-respect flagrant de la loi organique relative aux lois de finances.
01:05Le principe d'autorisation parlementaire censé encadrer la dépense publique a été contourné.
01:10Des engagements ont été pris sans l'accord de la représentation nationale,
01:13ce qui affaiblit la portée du contrôle démocratique sur les finances publiques.
01:16Ce phénomène s'explique en partie par le recours systématique à des crédits d'avance
01:20et des ajustements internes mal documentés.
01:23Le rapport souligne aussi que ces dépassements profitent souvent à des programmes non prioritaires,
01:27alors que des secteurs essentiels comme la santé, l'éducation ou la protection sociale
01:31affichent des taux d'exécution inférieurs à 60%.
01:34En 2024, certaines lignes sociales n'ont même pas été exécutées du tout, faute d'arbitrage clair.
01:39La Cour y voit une forme de déséquilibre budgétaire structurel
01:42où l'État dépense là où le contrôle est faible et néglige là où les besoins sont les plus pressants.
01:46Dans ce contexte, la Cour appelle à une restauration de la discipline budgétaire
01:50et à une meilleure coordination entre les ministères dépensiers et le Parlement.
01:55Elle recommande la publication trimestrielle des rapports d'exécution
01:58et la réduction des marges d'ajustement discrétionnaires.
02:01Sans cela, les dépassements de crédits risquent de devenir la norme
02:04minant la crédibilité du budget national et la confiance des bailleurs.
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