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00:00:00Bonjour à toutes et tous, j'espère que vous avez bien profité de cette pause pour déjeuner,
00:00:06que vous êtes prêts et d'attaque pour la deuxième partie de la journée.
00:00:11Je me présente, je m'appelle Laure Falou, je suis chargée de mission à la direction des études de l'ARCOM
00:00:15et je suis très heureuse d'être ici avec vous pour un panel qui, à vrai dire, nous tient beaucoup à cœur.
00:00:21On l'a intitulé « Représenter et rendre visible, enjeu du pluralisme dans les médias ».
00:00:27C'est un vaste programme, évidemment, avec des questions qui sont au cœur des missions de l'ARCOM
00:00:31et vous allez le voir qui sont aussi au cœur de la recherche et de l'actualité.
00:00:34C'est pour ça qu'on a des intervenants avec nous.
00:00:38Vous le savez, l'une des missions de l'ARCOM, c'est de veiller au respect de l'expression pluraliste des courants de pensée et d'opinion.
00:00:44On en a beaucoup parlé ce matin avec l'intervention de Thomas Ockmann notamment.
00:00:48Et une deuxième mission, c'est de veiller à une juste représentation de la diversité de la société française dans les médias audiovisuels.
00:00:55Et c'est de ça aussi dont on va parler aujourd'hui, puisqu'il faut s'assurer qu'il y ait des programmes pour tous et avec tous.
00:01:04Tout ça, ça demande d'avoir une compréhension assez fine des publics, de leurs pratiques, des consommations, mais aussi de leurs perceptions.
00:01:10Donc, il faut vraiment être au plus près de leur expérience et ce qu'on va avoir aujourd'hui avec les intervenants
00:01:14qui nous font le plaisir d'être là et que je vais vous présenter.
00:01:18Donc, on va commencer par Camille Hurvois. Bonjour.
00:01:24Vous êtes assistant professeur d'économie à l'université de Mannheim et vos recherches portent sur l'économie des médias et l'économie politique.
00:01:32Vous allez nous présenter aujourd'hui des travaux que vous menez avec Elisa Mougin, à qui la journée d'études doit beaucoup.
00:01:37Et vous étudiez les comportements des téléspectateurs lorsque des chaînes de télévision disparaissent, en quelque sorte.
00:01:46La question, c'est donc qu'est-ce qu'ils regardent ensuite, comment leur comportement change et qu'est-ce qu'on peut en apprendre ?
00:01:52Vous prenez l'exemple très concret du non-renouvellement des fréquences de la TNT de deux chaînes, C8 et NRJ12.
00:02:00Et donc, vous allez nous en dire un peu plus ensuite.
00:02:03On poursuivra ensuite l'étude des publics avec l'intervention d'Anna Thilde. Bonjour.
00:02:09Vous êtes maîtresse de conférence en sciences de l'information et de la communication à Paris 8.
00:02:14Et vous allez nous présenter les résultats d'une étude que vous avez menée avec Maxime Servule et Sarah Lécosset,
00:02:20qui malheureusement n'a pas pu venir aujourd'hui.
00:02:24C'est un projet que vous menez en partenariat avec France Télévisions
00:02:27et qui s'intitule Perception de la diversité dans la télévision du quotidien, des programmes au public.
00:02:36On abordera ensuite un autre enjeu lié aux questions de pluralisme et de diversité,
00:02:40qui est celui de l'accessibilité.
00:02:43En effet, il ne suffit pas qu'un programme existe pour qu'il soit regardé.
00:02:46Il faut qu'il soit visible.
00:02:48Il faut qu'il soit découvrable, en quelque sorte.
00:02:51Christine Chevry-Castellani, professeure des universités à la Sorbonne-Nouvelle Paris 3,
00:02:55et membre du laboratoire IRMEC1 ainsi qu'Alex Benistan,
00:03:00maître de conférences sur sciences de l'information et de la communication à l'université Sorbonne-Paris-Nord,
00:03:05seront là pour vous guider à travers cette notion de découvrabilité.
00:03:10Ils nous présenteront également des résultats d'études pour mieux comprendre
00:03:13comment les usagers appréhendent les algorithmes et comment ils découvrent leur programme.
00:03:18Et puis enfin, pour étudier la diversité et le pluralisme dans les médias,
00:03:24il faut bien souvent des données, et parfois elles sont très complexes,
00:03:27et donc il y a un vrai enjeu autour de la façon dont on peut les rendre visibles,
00:03:30comment on peut visualiser ces données,
00:03:32par exemple des données sur la représentation,
00:03:35sur la polarisation de l'information,
00:03:37ou sur les concentrations médiatiques.
00:03:39Et c'est justement tout ce travail de visualisation
00:03:41qui nous a beaucoup intéressés dans les travaux de Gaspard Abel.
00:03:44Gaspard, bonjour.
00:03:46Vous êtes d'hectorant au Centre Borélie de Lyonnais-Paris-Saclair,
00:03:50avec qui cette journée est organisée, je le rappelle.
00:03:53Et vous êtes également rattaché au Centre d'analyse de mathématiques sociale de l'EHESS.
00:03:58Vos recherches portent sur la dynamique des réseaux sociaux
00:04:00et l'interaction entre les structures sociales
00:04:02et les informations partagées au sein de ce réseau.
00:04:06Avec ça, vous avez le programme pour ce début d'après-midi.
00:04:09Et avant de passer sans plus tarder la parole à Camille Envoix,
00:04:12je vous rappelle que vous pourrez poser vos questions à la fin des quatre interventions.
00:04:17Et Camille, c'est à vous.
00:04:26Bonjour à tous.
00:04:27Merci beaucoup aux organisateurs pour l'organisation de cette journée.
00:04:31C'est un plaisir d'être ici et de présenter ces travaux
00:04:33qui sont encore assez préliminaires.
00:04:36Vous allez voir que ce sont des données que nous avons collectées cette année.
00:04:40Nous commençons à les analyser.
00:04:43C'est un premier set de résultats.
00:04:46Tous vos commentaires sont les bienvenus.
00:04:49En fait, le point de départ pour contextualiser cette étude dans la littérature,
00:04:58ce serait en partie notamment les discussions sur ces caisses de résonance médiatiques
00:05:03avec l'idée que les gens de gauche ont tous écouté des médias dits de gauche
00:05:08et les gens de droite tous écouté des médias dits de droite,
00:05:11avec cette crainte d'une polarisation et des gens qui se retrouveraient un peu bloqués
00:05:17dans différents écosystèmes assez partisans.
00:05:20Suite à ça, on a aussi d'autres travaux qui nuancent un petit peu cette conclusion
00:05:26ou en tout cas lui donnent un peu plus de dimension.
00:05:30Car en fait, le constat, c'est que beaucoup de gens...
00:05:33Certes, il y a des gens qui sont dans des caisses de résonance partisanes,
00:05:36mais en général, ce sont davantage les gens assez politisés au préalable.
00:05:41Mais beaucoup de gens, avec le développement de l'offre médiatique,
00:05:44que ce soit à la télévision, mais sur les plateformes de streaming,
00:05:46sur YouTube, etc., se tournent massivement vers du divertissement
00:05:51ou des programmes qui n'ont rien à voir avec la politique ou l'actualité.
00:05:55Et donc, à partir de là, en fait, on s'intéresse, avec Elisa,
00:05:59à la place du divertissement dans l'offre médiatique.
00:06:03Avec l'idée que, dans un monde où les consommateurs ont énormément de choix
00:06:07de consommation médiatique, potentiellement, ils peuvent choisir un programme
00:06:12qui leur semble intéressant à regarder,
00:06:15et les chaînes vont essayer d'être en compétition
00:06:18pour capter l'attention de cette audience.
00:06:21Et comment est-ce qu'ils le font ?
00:06:22Et donc, là, intervient potentiellement le rôle du divertissement.
00:06:26Donc, est-ce qu'il s'agit de rendre des programmes d'actualité plus divertissement ?
00:06:30On peut voir des journaux qui vont davantage accentuer les informations
00:06:34un petit peu plus bonne humeur, un peu plus les bonnes nouvelles,
00:06:38ou alors des émissions qui sont, a priori, plutôt des émissions de divertissement,
00:06:44mais avec une dimension politique, un commentaire, un petit peu un rappel des faits,
00:06:49de l'actualité, ces sujets à débat.
00:06:52Et on a aussi la place du divertissement plus généralement à la télé.
00:06:55Peut-être que, simplement, les gens sont attirés vers le média télé
00:06:59parce qu'ils savent qu'ils vont y retrouver les feuilletons qu'ils aiment bien.
00:07:01Et, au passage, tant qu'à faire, ils vont peut-être regarder le JT du soir.
00:07:07Donc, ici, on va s'intéresser, comme je le disais, au rôle du divertissement à la télévision,
00:07:14qui regarde ces contenus divertissants, mais aussi, en fait, ce qui vient se substituer à ces contenus.
00:07:22C'est-à-dire, admettons qu'il y a un peu moins d'offres de divertissement,
00:07:25qu'est-ce que ces gens regarderaient à la place ?
00:07:26Et, notamment, on pense que c'est assez pertinent pour les contenus d'information-divertissement,
00:07:32qui serait une traduction du infotainment en anglais.
00:07:36Est-ce que c'est des gens qui, sinon, auraient regardé un journal télévisé assez traditionnel ?
00:07:40Est-ce que ce sont des gens qui auraient regardé, tout simplement, un feuilleton qui les détend après une journée difficile ?
00:07:46Par exemple, penser à scène de ménage sur M6 ou quelque chose comme ça ?
00:07:49Ou est-ce que ce sont des gens qui aiment bien le concept d'avoir un petit rappel de l'actualité,
00:07:56mais dans un format détendu ?
00:07:57Et ils vont se tourner, dans ce cas-là, vers une autre émission d'information-divertissement.
00:08:04Et donc, ça, on pense que c'est assez intéressant,
00:08:06parce qu'on ne connaît finalement pas toujours très bien le consommateur.
00:08:10Or, là, on est à un moment dans l'histoire des médias
00:08:13où le consommateur a un choix immense et où ses choix vont vraiment guider
00:08:16ce qu'il connaît, ce qu'il apprend sur le monde.
00:08:20Donc, je pense que ce n'est pas à cette audience que j'ai besoin de rappeler le contexte institutionnel.
00:08:27Comme vous le savez certainement tous, on a deux chaînes du paysage TNT français
00:08:32qui ont cessé d'émettre à la fin du mois de février 2025.
00:08:37Et ça s'est fait dans le cadre de licences d'émettre
00:08:42qui arrivaient à échéance et qui devaient être renouvelés.
00:08:47Or, c'est une procédure compétitive.
00:08:50Et deux de ces chaînes n'ont pas été retenues.
00:08:52Et ces deux chaînes avaient une forte dimension divertissement,
00:08:58avec l'une, notamment C8, qui avait cette émission TPMP,
00:09:03qui avait, en plus d'une dimension divertissante,
00:09:06toute une dimension de commentaires politiques
00:09:08et de commentaires de l'actualité récente.
00:09:12Et ce, ce n'était pas des chaînes anecdotiques,
00:09:16dans le sens où, en termes de parts de marché,
00:09:18de nombre de personnes qui les regardaient,
00:09:21surtout quand on pense à C8,
00:09:25c'est quand même une part de marché non négligeable.
00:09:27Donc, on peut se demander vers qui ou vers quels acteurs
00:09:31ces personnes vont-elles se tourner.
00:09:34Ce qui est un petit peu intéressant, nous, dans ce contexte-là,
00:09:39c'est que l'arrêt de ces chaînes a eu lieu en cours d'année de programmation.
00:09:44C'est-à-dire, ce n'est pas arrivé, par exemple,
00:09:45à la fin du mois de juin, avant la coupure estivale.
00:09:49Donc, ça nous permettait de vraiment regarder
00:09:51ce vers quoi se reportaient les gens
00:09:53à, grosso modo, grilles de programmation assez constantes.
00:09:59Et donc, pour analyser cette question,
00:10:00avec Elisa, on a décidé d'interroger des gens.
00:10:05Donc, on a constitué une enquête
00:10:07que l'on a répétée sur plusieurs vagues.
00:10:10C'est-à-dire qu'on a interrogé les mêmes personnes
00:10:11deux fois avant la fermeture des chaînes
00:10:14et deux fois après la fermeture des chaînes.
00:10:17Donc, deux premières vagues au début de l'année 2025
00:10:21et ensuite, les deux suivantes,
00:10:23un mois vers fin mars
00:10:26et ensuite, la dernière vague, tout début juin 2025,
00:10:32ce qu'on voulait arriver avant la renumérotation des chaînes
00:10:35et l'entrée d'une nouvelle chaîne.
00:10:37Donc, on va poser des questions aux gens
00:10:39sur ce qu'ils regardent, leurs habitudes de consommation,
00:10:42mais aussi ce qu'ils pensent du paysage audiovisuel,
00:10:44s'ils trouvent leurs opinions bien représentées.
00:10:46Et donc, peut-être, pour rentrer un tout petit peu plus dans le détail,
00:10:51on va cibler les personnes entre 18 et 70 ans
00:10:54qui vivent en France métropolitaine.
00:10:57Pour 60 % de l'échantillon,
00:11:00on va le recruter sans restriction,
00:11:01donc juste toutes les personnes qui répondent à l'enquête
00:11:04dans le but d'avoir des quotas,
00:11:07c'est-à-dire globalement représentatifs
00:11:08en termes de régions, de genres, d'âges et de niveaux d'études.
00:11:14Et ensuite, pour 40 %,
00:11:16on va un petit peu surreprésenter les gens
00:11:18qui regardent les chaînes de la TNT,
00:11:19dont les deux discontinués qui sont C8 et NRG12,
00:11:24plus aussi un petit peu de TMC.
00:11:26Donc ça, ça nous permet de travailler sur deux échantillons.
00:11:30Donc là, ce sera un échantillon représentatif.
00:11:32Donc on utilise vraiment les 60 % qui ont été sélectionnés
00:11:35pour être représentatifs de la population française.
00:11:37Ça, ça nous permet de dire des choses assez générales
00:11:40sur, en moyenne, voici le spectateur moyen, par exemple,
00:11:44et ensuite, un panel de gens.
00:11:48Donc là, ce sont les gens qui vont avoir répondu aux quatre vagues.
00:11:51Donc on a une petite sélection,
00:11:52on perd certains types de personnes entre chaque vague,
00:11:56mais on arrive quand même à avoir à peu près 2500 personnes
00:11:59qui ont répondu aux quatre vagues
00:12:00et donc toujours aux mêmes questions
00:12:02et on peut voir comment leur réponse évolue.
00:12:06Donc une première chose qu'on peut faire,
00:12:07c'est un petit peu analyser qui regarde les différentes chaînes
00:12:10parce que ça nous dit un petit peu quelque chose
00:12:13sur à qui ça plaît.
00:12:15Donc par exemple, on peut regarder la part des gens
00:12:17qui se positionnent sur une échelle gauche-droite,
00:12:21donc allant de très à gauche à très à droite,
00:12:22ou qui, à l'inverse, choisissent de ne pas se positionner.
00:12:26On peut aussi regarder les gens
00:12:27qui déclarent être intéressés par la politique
00:12:29ou déclarent ne pas être intéressés par la politique.
00:12:31Donc là, par exemple, ce que vous pouvez voir
00:12:33sur le graphique de gauche,
00:12:34c'est que parmi les chaînes où les gens
00:12:37se déclarent le moins intéressés par la politique,
00:12:39qu'on a les téléspectateurs de Gulli, de Cestar ou de W9
00:12:43et par opposition, les chaînes d'information sont tout en bas
00:12:46avec LCP, France Info, LCI, etc.
00:12:48Donc là, on a vraiment un public qui s'intéresse à la politique.
00:12:52Ensuite, si les gens déclarent une affiliation politique,
00:12:55on peut regarder quelle est la composition plutôt partisane
00:12:59ou en tout cas politique des audiences des différentes chaînes.
00:13:03Et donc là, on voit par exemple que C8 et NRJ12
00:13:07apparaissent relativement en haut du graphique de droite
00:13:11où les chaînes sont classées par la part de leurs téléspectateurs
00:13:15qui se déclarent être de droite.
00:13:19Donc là, ce qui est assez intéressant,
00:13:20c'est qu'on a des chaînes qui sont quand même regardées,
00:13:23notamment en particulier par C8,
00:13:25par des gens qui se positionnent à droite,
00:13:28mais sans pour autant massivement apparaître politisés
00:13:32ou très intéressés par la politique.
00:13:34On peut faire un peu le même exercice
00:13:36pour les différentes émissions de télévisée
00:13:37et on a un constat assez similaire.
00:13:40C'est-à-dire que dans les émissions les plus regardées
00:13:42par un public qui dit assez peu s'intéresser à la politique,
00:13:46on a les grands JT, donc celui de M6, de TF1,
00:13:49et ensuite les émissions d'infodivertissement
00:13:52que sont quotidiens ou TPMP,
00:13:55donc qui formatent un peu l'actualité
00:13:57ou le commentaire de l'actualité de manière plus légère.
00:14:02Et donc, par exemple, pour revenir à la motivation initiale,
00:14:05à savoir, est-ce que les gens sont vraiment enfermés
00:14:07dans des écosystèmes très partisans
00:14:09ou est-ce que, au final, finalement, pas tant que ça ?
00:14:13Donc là, ce que vous pouvez voir,
00:14:14c'est que vous avez un petit peu un triangle avec deux branches
00:14:16et de chaque côté des branches,
00:14:18vous avez les gens qui consomment des chaînes
00:14:22qui sont, par exemple, le plus à droite,
00:14:25ce seraient les gens qui regardent,
00:14:26dont la chaîne moyenne regardée
00:14:28est consommée par un public assez fortement à droite
00:14:32et tout à gauche, vous avez les gens qui regardent
00:14:34– ok, ça passe très vite –
00:14:36qui regardent des émissions
00:14:38plutôt regardées par des gens de gauche.
00:14:41Et on voit qu'on a une grosse masse au milieu
00:14:43de gens qui regardent des émissions
00:14:45regardées un peu par tout le monde,
00:14:46mais surtout des gens qui s'intéressent
00:14:48un peu moins à la politique.
00:14:49Donc là, pour faire vite,
00:14:51on va utiliser une différence en différence,
00:14:54c'est-à-dire qu'on va regarder les gens
00:14:55qui regardaient les chaînes qui ont cessé d'émettre
00:14:57et on va les comparer aux gens
00:14:58qui ne regardaient pas ces chaînes
00:15:00avant et après.
00:15:03Et ensuite, on va un petit peu nuancer
00:15:04ce traitement en deux sous-catégories,
00:15:06les gens qui regardaient TPMP
00:15:08et les gens qui ne regardaient pas TPMP.
00:15:10Ceux qui ne regardaient pas TPMP
00:15:11perdent une offre de divertissement,
00:15:13on va dire, assez pure.
00:15:14Ce sont des programmes rediffusés
00:15:16qui ne traitent pas forcément d'actualité.
00:15:17Et par ailleurs, les gens qui vont regarder TPMP.
00:15:23Et donc, je vais passer sur les détails,
00:15:25mais vraiment, l'idée, c'est de regarder ces gens
00:15:27par rapport aux autres
00:15:28entre avant et après la fermeture des chaînes.
00:15:32Et donc, une première question qu'on peut se poser,
00:15:34c'est est-ce qu'ils continuent à regarder la télé ?
00:15:36Et massivement, oui.
00:15:36Ils sont très fidèles à la télé.
00:15:38On n'en a aucun qui nous dise
00:15:39qu'ils ont moins regardé la télé.
00:15:41On n'en a aucun.
00:15:42En tout cas, d'après l'estimation
00:15:45en différence de différence,
00:15:47on n'a pas une augmentation du nombre de gens
00:15:49qui vont regarder des services de streaming
00:15:51comme Netflix
00:15:51ou comme des plateformes de vidéos
00:15:53comme YouTube.
00:15:55Donc, il y a vraiment cet attachement à la télé.
00:15:58Donc, ça suggère que,
00:15:59même si on retire une partie de l'offre,
00:16:01il reste des programmes suffisamment attirants
00:16:03pour que ces gens continuent d'allumer leur télé.
00:16:06Donc, ça suggère aussi
00:16:07qu'il y a des émissions
00:16:07qui attirent vraiment le public
00:16:09et d'autres qu'on consomme un petit peu plus en passant.
00:16:14On peut aussi regarder ce qui se passe
00:16:16en termes de à quelle heure ils regardent la télé.
00:16:18Et là, on trouve très peu d'effets négatifs.
00:16:21Et si on en trouve, c'est plutôt pendant les heures creuses,
00:16:23entre 9h et midi
00:16:24et dans l'après-midi,
00:16:25entre 16h et 19h.
00:16:27Donc, potentiellement,
00:16:27il ne se passait pas grand-grand-chose
00:16:28et on avait quelques personnes
00:16:30qui étaient un peu à la marge
00:16:31et se disaient,
00:16:32pourquoi ne pas regarder la télé ?
00:16:34Mais ce n'est pas forcément le moment
00:16:36où il y avait les grandes émissions
00:16:38que tout le monde avait envie de regarder.
00:16:42Ensuite, on s'intéresse à
00:16:43combien de chaînes
00:16:45est-ce que ces gens regardent,
00:16:46toujours entre avant et après,
00:16:48en excluant C8 et NRG12.
00:16:51Ce qui nous permet de raisonner
00:16:52à périmètre grosso modo constant.
00:16:55Dans toutes les chaînes
00:16:55qui, elles, sont restées en place,
00:16:57combien est-ce que vous déclarez regarder ?
00:17:00Et donc là, c'est assez intéressant
00:17:01parce que les gens
00:17:03qui ne consommaient que les programmes
00:17:06de pur divertissement
00:17:07vont avoir tendance
00:17:07à regarder un petit peu moins de chaînes.
00:17:09Donc, potentiellement,
00:17:10le divertissement,
00:17:11les garder un petit peu plus longtemps
00:17:12devant leur télé
00:17:13ou permettaient de remplir
00:17:14des espaces un peu vides
00:17:17entre deux programmes
00:17:17qu'ils aimaient un peu plus.
00:17:19Et notamment,
00:17:19les chaînes qui regardent un peu moins
00:17:21vont être les chaînes d'infos.
00:17:22Donc, peut-être qu'ils aimaient
00:17:23bien regarder de l'information
00:17:24et puis parfois aussi
00:17:25un peu du divertissement
00:17:26pour mélanger un petit peu
00:17:27et avoir quelque chose
00:17:29d'un peu plus léger au global.
00:17:30Et pour les gens
00:17:31qui regardaient TPMP,
00:17:33donc, eux,
00:17:34se mettent à regarder plus de chaînes.
00:17:35Donc, on voit qu'ils vont chercher
00:17:36ailleurs quelque chose d'autre,
00:17:37mais ils continuent
00:17:38à regarder la télé.
00:17:39Ils vont beaucoup se reporter
00:17:40vers les grandes chaînes,
00:17:42donc les quatre historiques.
00:17:43Mais aussi vers des chaînes
00:17:44de pur divertissement,
00:17:45donc, par exemple,
00:17:46TFIX, C-STAR
00:17:47et des chaînes de sport.
00:17:49Donc là, essentiellement,
00:17:49c'est l'équipe.
00:17:50Donc, on dirait
00:17:52qu'il y a quand même
00:17:52une forte demande
00:17:53de divertissement
00:17:54et quand on demande
00:17:55les chaînes
00:17:56de regarder sur une base quotidienne,
00:17:58là, ils deviennent
00:17:59un peu plus nombreux
00:17:59à déclarer regarder
00:18:00les quatre chaînes historiques
00:18:01sur une base quotidienne.
00:18:02Là où avant,
00:18:03peut-être qu'ils les regardaient,
00:18:04mais un petit peu moins souvent.
00:18:07Donc, on a d'un côté
00:18:09une petite complémentarité
00:18:10entre l'offre de divertissement
00:18:13et peut-être
00:18:14l'offre d'information
00:18:15qui permet à chacun
00:18:16de faire un petit mix
00:18:17qui lui plaît bien.
00:18:19Et d'un autre côté,
00:18:22chez les gens
00:18:23qui regardaient TPMP,
00:18:24en fait,
00:18:24ils se reportent massivement
00:18:25vers du divertissement.
00:18:26Ils ne vont pas se reporter
00:18:27vers des journaux télévisés.
00:18:29La plupart,
00:18:29on regardait déjà,
00:18:30mais ils ne vont pas
00:18:31les regarder plus.
00:18:32Ils ne vont pas regarder
00:18:32CNews Plus, par exemple.
00:18:34Et quand on regarde
00:18:35les talk shows,
00:18:36en fait,
00:18:36ils ne vont pas forcément
00:18:38se reporter vers
00:18:39d'autres talk shows.
00:18:40Donc, par exemple,
00:18:40il y en a d'autres
00:18:40qui sont aussi assez légers
00:18:41dans leur traitement de l'actualité
00:18:42comme Quotidien
00:18:43ou Les Grandes Gueules
00:18:44de RMC Story.
00:18:46Et ça ne les attire
00:18:46pas plus que ça.
00:18:47Soit ils regardaient déjà avant
00:18:48et auquel cas ils continuent
00:18:49ou soit ils ne vont pas
00:18:50se tourner vers là.
00:18:51Et ils ne vont pas non plus
00:18:52regarder des émissions
00:18:53comme L'Or des Pro
00:18:54ou Face à l'Info
00:18:54où on pourrait se dire
00:18:56là,
00:18:57ils vont retrouver
00:18:57un petit peu du commentaire
00:18:58plutôt conservateur
00:18:59de l'actualité.
00:19:00Ils ne vont pas activement
00:19:01rechercher ce type de contenu
00:19:03une fois qu'ils l'ont pu
00:19:04via le prisme de TPMP.
00:19:06Donc,
00:19:08peut-être pour conclure
00:19:09puisque je crois
00:19:10que je n'ai plus
00:19:10beaucoup de temps,
00:19:11ce qu'on trouve
00:19:12c'est qu'il y a une forte
00:19:12loyauté aux médias télévision.
00:19:15Donc,
00:19:15même quand il n'y a plus
00:19:16C8 ou NRJ12,
00:19:17même si c'était des chaînes
00:19:18quand même assez conséquentes,
00:19:21ça n'empêche pas
00:19:22les gens de continuer
00:19:22à allumer la télé
00:19:23et continuer à la consommer.
00:19:25Donc,
00:19:25ce n'est peut-être pas
00:19:26pour ces programmes
00:19:27que les gens allumaient
00:19:29la télé
00:19:29et ça suggère
00:19:30que ces chaînes
00:19:31bénéficiaient en fait
00:19:32d'être sur la plateforme télé
00:19:34et d'être accolées
00:19:35à des programmes
00:19:35peut-être plus premium
00:19:36qui sont vraiment
00:19:38ceux pour lesquels
00:19:39les gens allument leur télé.
00:19:41Ensuite,
00:19:42on a la dimension
00:19:42le divertissement
00:19:43peut aider
00:19:44à peut-être garder
00:19:45les gens un petit peu plus
00:19:46devant leur télé
00:19:47de temps en temps
00:19:48s'ils ont envie
00:19:48de se changer les idées.
00:19:50Et pour ce qui concerne plus
00:19:51la partie infodivertissement,
00:19:53infotainment,
00:19:54en fait,
00:19:55les gens ont l'air
00:19:55de surtout chercher
00:19:57du divertissement avant tout.
00:19:59Si les chaînes
00:19:59qui regardent le plus
00:20:00ont davantage du divertissement
00:20:02et s'ils regardent
00:20:02les généralistes
00:20:03et ne regardent pas
00:20:03leur programme d'information.
00:20:06Donc on pense
00:20:06qu'ils sont surtout
00:20:08attirés par ces programmes
00:20:10pour passer un bon moment
00:20:11et éventuellement
00:20:12il y a un petit peu
00:20:13de politique.
00:20:14Si ça prête à rire,
00:20:14tant mieux,
00:20:15mais ce n'est pas obligatoire.
00:20:16Ils n'ont pas l'air
00:20:17de se reporter
00:20:17vers d'autres programmes
00:20:18d'infodivertissement
00:20:20et une interprétation potentielle
00:20:22et que chaque style
00:20:23de divertissement,
00:20:24surtout quand il est lié
00:20:25à la politique,
00:20:27doit être assez personnel
00:20:28ou assez segmenté
00:20:30et il ne suffit pas
00:20:31d'un ton léger
00:20:32pour attirer tout le monde
00:20:33et divertir tout le monde.
00:20:35Merci beaucoup.
00:20:42Merci beaucoup Camille,
00:20:43c'est toujours intéressant
00:20:44de voir un peu
00:20:45les effets de la régulation
00:20:46concrètement sur les publics.
00:20:48et donc pour un autre exemple
00:20:50très concret,
00:20:51on va passer la parole
00:20:51à Anna
00:20:52qui va nous parler
00:20:54des questions de diversité.
00:20:55Oui, alors du coup,
00:20:56je vais...
00:20:58Ok.
00:21:00Bonjour à toutes et à tous
00:21:02et merci beaucoup
00:21:03aux organisateurs
00:21:04de la journée
00:21:04de nous donner l'opportunité
00:21:06de présenter nos travaux
00:21:07aujourd'hui
00:21:08dans le cadre
00:21:09de cette journée.
00:21:10Donc je précise
00:21:11qu'aujourd'hui,
00:21:11je parle seule,
00:21:12mais cette enquête
00:21:13a été menée
00:21:14avec Sarah Lécossais
00:21:15qui devait venir aujourd'hui
00:21:16et qui est souffrante
00:21:16et Maxime Servule.
00:21:19Et par ailleurs,
00:21:20cette enquête
00:21:20a aussi été menée
00:21:21en collaboration
00:21:22avec France Télévisions.
00:21:24Donc aujourd'hui,
00:21:24on va vous parler...
00:21:25Enfin, je vais vous parler
00:21:26d'une enquête
00:21:27qui porte,
00:21:28comme l'indique
00:21:29la diapositive,
00:21:30sur la diversité
00:21:31comme mission
00:21:31de France Télévisions
00:21:32et l'objectif,
00:21:33ça va être vraiment
00:21:34de vous montrer
00:21:34les résultats qu'on a eus
00:21:35tant du côté
00:21:36des représentations
00:21:37que des perceptions
00:21:37des publics
00:21:39de la diversité.
00:21:41Alors,
00:21:42la représentation
00:21:43de la diversité,
00:21:44en fait,
00:21:44c'est devenu un enjeu
00:21:46dans la société française,
00:21:47un enjeu d'action publique
00:21:48depuis le milieu
00:21:49des années 2000
00:21:50et dès 2009,
00:21:53le cahier des charges
00:21:53de France Télévisions
00:21:54stipulait dans son article 37
00:21:56que dans le cadre
00:21:58de la lutte
00:21:59contre les discriminations,
00:22:00le groupe audiovisuel
00:22:01devait prendre en compte
00:22:02dans la représentation
00:22:03à l'antenne
00:22:04la diversité des origines
00:22:06et des cultures
00:22:07de la communauté nationale.
00:22:10Par ailleurs,
00:22:10le groupe avait également
00:22:11une mission relative
00:22:12au pluralisme
00:22:13via, selon l'article 35,
00:22:16la mission d'assurer
00:22:17l'honnêteté,
00:22:18la transparence,
00:22:19l'indépendance
00:22:19et le pluralisme
00:22:20de l'information
00:22:21ainsi que l'expression
00:22:22pluraliste
00:22:23des courants
00:22:23de pensée
00:22:24et d'opinion.
00:22:26Je pense que le public
00:22:27ici est au courant
00:22:28mais depuis 2009,
00:22:29l'ARCOM a instauré
00:22:31un baromètre
00:22:31de la représentation
00:22:32de la société française
00:22:33qui justement a pour objectif
00:22:35de mesurer
00:22:36comment est représentée
00:22:37la société française
00:22:38sur les écrans
00:22:39de la télévision
00:22:40suite à une enquête
00:22:41qui avait été menée
00:22:42par le sociologue
00:22:42Éric Massé.
00:22:44Et ce baromètre
00:22:45de l'ARCOM
00:22:45couvre 19 chaînes
00:22:47de la TNT
00:22:47ainsi que Canal+.
00:22:49Ce baromètre
00:22:50se focalise surtout
00:22:51sur des créneaux
00:22:52de grande écoute
00:22:53et donc il va favoriser
00:22:54la mesure de la diversité
00:22:56dans les programmes
00:22:56de fiction
00:22:57et dans les programmes
00:22:58d'information.
00:23:00Et notre enquête
00:23:01a pour objectif
00:23:02de compléter
00:23:03ce baromètre
00:23:03d'une part
00:23:04puisqu'elle cherche
00:23:05à travailler d'abord
00:23:06sur les représentations
00:23:08et les perceptions
00:23:08de la diversité
00:23:09dans ce qu'a appelé
00:23:12le sociologue
00:23:12François Jost
00:23:13la télévision du quotidien
00:23:16à savoir
00:23:16les programmes
00:23:16de fond de grille
00:23:17donc ces émissions
00:23:19de la journée
00:23:20de Télé-matin
00:23:21à C'est à vous
00:23:22qui sont tout autant
00:23:24des talk-show
00:23:24que des émissions
00:23:25de l'intimité
00:23:26ou encore
00:23:27des émissions
00:23:28de jeux
00:23:28et de divertissement.
00:23:30Donc par ailleurs
00:23:31ce qu'on observe
00:23:32c'est que jusqu'à présent
00:23:33les approches quantitatives
00:23:35qui visent à mesurer
00:23:36la diversité
00:23:36dans les corpus audiovisuels
00:23:38souffrent d'une autre limite
00:23:39qui est leur faible
00:23:40contextualisation
00:23:41au regard
00:23:42de la réception
00:23:42effective
00:23:43par les publics
00:23:44de la télé
00:23:44et on s'aperçoit
00:23:46que la plupart
00:23:47des études
00:23:47qu'elles soient issues
00:23:48du monde de la recherche
00:23:49ou du monde professionnel
00:23:50postulent souvent
00:23:51un effet univoque
00:23:52des représentations.
00:23:54Nous ce qui nous a intéressés
00:23:55dans notre étude
00:23:56c'était justement
00:23:57de compléter
00:23:58l'enquête statistique
00:24:00sur les représentations
00:24:01de la diversité
00:24:01dans les programmes
00:24:02de fond de grille
00:24:03avec une enquête
00:24:04par entretien
00:24:05qui était menée
00:24:05auprès des publics
00:24:06des téléspectatrices
00:24:07et des téléspectateurs
00:24:08pour circonstancier
00:24:10en fait la réception
00:24:11des programmes
00:24:11à l'aune justement
00:24:12de leur réception
00:24:13de cette diversité.
00:24:15Donc sans se substituer
00:24:16aux enquêtes
00:24:17qui sont menées
00:24:18auprès des publics
00:24:19par le groupe
00:24:21France Télévisions lui-même
00:24:22notre recherche
00:24:24avait pour objectif
00:24:25d'analyser
00:24:25un aspect spécifique
00:24:26de la politique
00:24:27de diversité audiovisuelle
00:24:29qui est rarement mis en lumière
00:24:30à savoir
00:24:30le rapport
00:24:31que les publics
00:24:32entretiennent
00:24:33avec l'expression
00:24:34dans les programmes
00:24:35de ce volet diversité
00:24:36qui fait partie
00:24:37du cahier des charges
00:24:39de France Télévisions.
00:24:41Alors je vais vous expliciter
00:24:42rapidement
00:24:43la méthodologie
00:24:44qu'on a utilisée
00:24:45pour cette enquête.
00:24:47Donc encore une fois
00:24:48notre enquête
00:24:48elle repose sur deux volets
00:24:49d'une part
00:24:50un volet quantitatif
00:24:51qui vraiment
00:24:52repose sur l'indexation
00:24:54des programmes
00:24:55selon une grille
00:24:56qui mesure
00:24:56comment sont représentées
00:24:59les différentes catégories
00:25:00de population
00:25:00dans les programmes
00:25:01de journée
00:25:02de France Télévisions
00:25:03et par ailleurs
00:25:05donc il y a un volet
00:25:05qualitatif
00:25:06qui reposait
00:25:07sur une enquête
00:25:07par entretien
00:25:08que je vais développer
00:25:09par la suite.
00:25:11Donc concernant
00:25:12l'enquête quantitative
00:25:14pardon
00:25:14le corpus s'affiche
00:25:16sur le diaporama
00:25:17et concrètement
00:25:19on a procédé
00:25:20avec toute une équipe
00:25:21d'indexateurs
00:25:22à l'indexation
00:25:23de 346 émissions
00:25:24soit environ
00:25:25370 heures
00:25:26de programme
00:25:27donc chaque émission
00:25:29était indexée
00:25:30par deux personnes
00:25:31différentes
00:25:31et on échangeait
00:25:33collectivement
00:25:34au fil de l'enquête
00:25:34pour faire le point
00:25:35et trouver un accord
00:25:37sur les éventuelles
00:25:38différences de perception
00:25:39ce qui est arrivé
00:25:40à plusieurs moments
00:25:41de l'enquête.
00:25:43Le deuxième volet
00:25:45de l'enquête
00:25:45reposait sur une enquête
00:25:47par entretien
00:25:47donc principalement
00:25:49individuelle
00:25:49et parfois collectif
00:25:51et trois types
00:25:52de public
00:25:54ont été
00:25:55discerner
00:25:56dans les enquêtés
00:25:58donc
00:25:59c'est moi
00:26:01qui ai pris en charge
00:26:01cette enquête
00:26:02donc je vais dire
00:26:02je
00:26:02donc pour cette enquête
00:26:05j'ai rencontré
00:26:0650 personnes
00:26:07qui se déclaraient
00:26:08comme des publics
00:26:09de France Télévisions
00:26:10donc qui étaient volontaires
00:26:11pour répondre à l'enquête
00:26:12en tant que public
00:26:12de France Télévisions
00:26:13j'ai rencontré aussi
00:26:158 personnes
00:26:16que j'ai qualifiées
00:26:16de non publiques
00:26:17puisqu'elles se considéraient
00:26:18comme ne regardant
00:26:20pas vraiment
00:26:20France Télévisions
00:26:21et en fait au final
00:26:22il s'est avéré
00:26:22que c'était quand même
00:26:23des personnes
00:26:23qui connaissaient
00:26:24les programmes
00:26:24de France Télévisions
00:26:25et par ailleurs
00:26:27c'est un groupe
00:26:29d'enquêtés secondaires
00:26:30mais qui nous a néanmoins
00:26:30permis d'articuler
00:26:31différents résultats
00:26:33j'ai aussi rencontré
00:26:34quelques professionnels
00:26:35de France Télévisions
00:26:36et en particulier
00:26:37les médiateurs
00:26:37de France Télévisions
00:26:38qui ont pu expliciter
00:26:40quels étaient
00:26:41les retours des publics
00:26:42sur les questions
00:26:43de diversité
00:26:43dans les programmes
00:26:45de France Télé
00:26:45Alors dans ce volet qualitatif
00:26:51de l'enquête
00:26:52il y a trois postures
00:26:53de publics
00:26:54qui se sont dégagées
00:26:55et la première posture
00:26:59qui s'est dégagée
00:27:00c'est une posture
00:27:01qu'on a appelée
00:27:02la posture anti-clash
00:27:03donc en fait
00:27:04c'est une posture
00:27:05d'adhésion très forte
00:27:07au discours
00:27:08de France Télévisions
00:27:09c'est une posture
00:27:11qui est souvent portée
00:27:12par des publics
00:27:13qui sont soit fonctionnaires
00:27:14soit issus de familles
00:27:15de fonctionnaires
00:27:16sans grande surprise
00:27:17et donc ce sont des publics
00:27:19qui adhèrent vraiment
00:27:20au discours porté
00:27:23par France Télévisions
00:27:24c'est aussi des publics
00:27:26qui adhèrent
00:27:28à ce qu'on pourrait appeler
00:27:29une diversité consensuelle
00:27:30qui est diffusée
00:27:31sur France Télévisions
00:27:32et notamment
00:27:33dans les personnalités
00:27:34qui vont être mises
00:27:35en avant
00:27:35par ces publics
00:27:37ce qui est souligné
00:27:40en fait dans les entretiens
00:27:40c'est le fait
00:27:41qu'on valorise
00:27:42ces personnalités
00:27:43issues de la diversité
00:27:44vitrines de la diversité
00:27:46parce qu'elles ne sont pas
00:27:48représentées sous une forme
00:27:48conflictuelle
00:27:49ou sous une forme politique
00:27:50donc on va accepter
00:27:51ces figures de la diversité
00:27:53à partir du moment
00:27:55où elles ne sont pas
00:27:56conflictuelles
00:27:56par ailleurs
00:27:57ce qui est intéressant aussi
00:27:59dans cette posture
00:27:59c'est que c'est une posture
00:28:00qui souvent est inscrite
00:28:02dans le temps
00:28:02et qui est plutôt portée
00:28:03par les personnes
00:28:04les enquêtés les plus âgés
00:28:05de l'enquête
00:28:05et ce qui est intéressant
00:28:08c'est que ces enquêtés
00:28:09qui sont positifs
00:28:10donc à l'égard
00:28:10des représentations
00:28:11de la diversité
00:28:12sur France Télé
00:28:13ils vont souligner
00:28:14l'évolution positive
00:28:16des représentations
00:28:17de la diversité
00:28:18sur France Télévisions
00:28:18depuis plusieurs années
00:28:19donc c'est pour ça
00:28:20que je vous ai mis
00:28:21les citations
00:28:22qui sont issues
00:28:23de l'enquête
00:28:24donc je précise
00:28:24que les prénoms
00:28:25sont tous transformés
00:28:26mais on voit bien
00:28:28en fait que
00:28:28chez ces publics
00:28:29très positifs
00:28:30on a l'idée
00:28:31que ça s'est amélioré
00:28:33on voit la différence
00:28:34il s'est passé quelque chose
00:28:35c'est beaucoup plus diversifié
00:28:36donc ça c'est un public
00:28:38qui est vraiment très
00:28:39qui adhère énormément
00:28:40à France Télévisions
00:28:41et en fait ce qui a été
00:28:42très intéressant
00:28:42c'est que ce public
00:28:43a beaucoup
00:28:44au cours des entretiens
00:28:45valorisé le fait
00:28:47que sur France Télévisions
00:28:48depuis une dizaine d'années
00:28:49on voyait une beaucoup
00:28:50plus grande parité
00:28:51à l'écran
00:28:52donc que la place des femmes
00:28:53était beaucoup plus visible
00:28:54et il se trouve
00:28:55que dans l'enquête quantitative
00:28:56on a également observé
00:28:58ce point fort
00:28:59dans les représentations
00:29:00de France Télévisions
00:29:01à savoir que
00:29:02notamment dans les programmes
00:29:04de fond de grille
00:29:04dans les programmes
00:29:05de la journée
00:29:05les femmes étaient
00:29:07en effet quantitativement
00:29:08de plus en plus présentes
00:29:09dans les programmes
00:29:11de France Télévisions
00:29:12donc ça c'est une première
00:29:13articulation qu'on a pu faire
00:29:14entre l'enquête quantitative
00:29:15et l'enquête qualitative
00:29:16à savoir que
00:29:17les perceptions des publics
00:29:19rejoignent
00:29:19on va le voir plusieurs fois
00:29:20rejoignent régulièrement
00:29:21les résultats
00:29:22de l'enquête quantitative
00:29:24donc il y a une deuxième
00:29:27posture de public
00:29:28qui s'est dégagée
00:29:29au fur et à mesure
00:29:30de l'enquête
00:29:31c'est des publics
00:29:32qui adhèrent aussi
00:29:33aux représentations
00:29:34de la diversité
00:29:35sur France Télévisions
00:29:36mais qui néanmoins
00:29:36sont plus mesurés
00:29:37dans la mesure
00:29:38où c'est des publics
00:29:39qui sont souvent
00:29:39en quête de reconnaissance
00:29:41à savoir qu'ils considèrent
00:29:42que la société
00:29:44telle qu'ils la voient
00:29:45sur France Télévisions
00:29:46n'est pas forcément conforme
00:29:48à la société
00:29:49telle qu'ils la vivent
00:29:50et c'est souvent aussi
00:29:52des publics
00:29:52qui ne se voient pas
00:29:53assez à l'écran
00:29:54qui ne se reconnaissent
00:29:55pas assez à l'écran
00:29:57c'est une posture
00:29:58qui est souvent plutôt
00:29:59portée par des publics
00:30:00plus jeunes
00:30:01qui vont souvent
00:30:03compléter leur consommation
00:30:06des programmes
00:30:07de France Télévisions
00:30:08par des programmes
00:30:08sur d'autres chaînes
00:30:09ou sur des plateformes
00:30:11où ils ont le sentiment
00:30:12en tout cas
00:30:12c'est ce qu'ils disent
00:30:13c'est ce qui transparaît
00:30:14dans leur discours
00:30:15ils ont le sentiment
00:30:16que la diversité
00:30:17est moins démontrée
00:30:18moins explicite
00:30:20et que c'est
00:30:20une diversité
00:30:21qui s'inscrit
00:30:23de manière plus implicite
00:30:24et plus naturellement
00:30:27en fait
00:30:27dans les programmes
00:30:28donc cette posture
00:30:29elle est portée
00:30:30par différents enquêtés
00:30:32que j'ai rencontrés
00:30:33et ce qui est assez intéressant
00:30:35c'est que
00:30:36ces enquêtés
00:30:37font remarquer
00:30:38souvent
00:30:38que donc
00:30:39on voit essentiellement
00:30:41des personnes blanches
00:30:43et des hommes
00:30:43sur France Télévisions
00:30:45et on voit aussi
00:30:47ce qui est beaucoup regretté
00:30:48par ces enquêtés
00:30:50c'est le fait
00:30:50qu'on ne voit
00:30:51quasiment
00:30:52que des personnes
00:30:53qui seraient issues
00:30:53de la région parisienne
00:30:55or il se trouve
00:30:56que justement
00:30:57dans l'enquête
00:30:57ce qu'on observe
00:30:58quantitativement
00:30:59c'est que
00:31:00la très grande majorité
00:31:02des locuteurs
00:31:03qui sont visibles
00:31:05dans les émissions
00:31:06de la journée
00:31:06sur France Télévisions
00:31:07sont des locuteurs
00:31:08qui viennent en effet
00:31:09d'Île-de-France
00:31:10ce qui a été dit
00:31:11par une des enquêtés
00:31:12qui venait
00:31:13elle-même
00:31:13d'une région
00:31:15d'outre-mer
00:31:16c'est qu'elle ne se voyait
00:31:17jamais à l'écran
00:31:18sur France Télévisions
00:31:19qu'elle ne voyait jamais
00:31:20les régions ultramarines
00:31:21et en fait
00:31:21il se trouve
00:31:21que c'est aussi
00:31:22un résultat quantitatif
00:31:23on n'a quasiment
00:31:24aucun locuteur
00:31:25qui vient
00:31:26d'une région ultramarine
00:31:27dans les émissions
00:31:29de la journée
00:31:29sur France Télévisions
00:31:30donc une fois de plus
00:31:32on s'aperçoit aussi
00:31:33que ces perceptions
00:31:34des publics
00:31:35en fait
00:31:35elles coïncident
00:31:36quand même en partie
00:31:37elles font écho
00:31:38à ce qu'on observe
00:31:39aussi dans l'enquête
00:31:40quantitative
00:31:41ce qu'on observe
00:31:45chez ces enquêtés
00:31:46donc ils sont
00:31:46davantage en quête
00:31:47de reconnaissance
00:31:48c'est qu'ils sont
00:31:49plus tiraillés
00:31:50que la première posture
00:31:51entre leur adhésion
00:31:53à la mission
00:31:53de service public
00:31:54de France Télévisions
00:31:55avec laquelle
00:31:55ils sont complètement
00:31:56d'accord
00:31:57ils sont très favorables
00:31:58et le fait
00:31:59qu'ils considèrent
00:31:59qu'il y a quand même
00:32:00certains efforts
00:32:01à produire
00:32:02et là je vous ai cité
00:32:03un des enquêtés
00:32:04que j'ai rencontré
00:32:05donc Ahmed
00:32:05enseignant à la retraite
00:32:06près de Rennes
00:32:07et ce qui était
00:32:08très intéressant
00:32:09dans son discours
00:32:09c'est que lui
00:32:10considérait que
00:32:11en tant que personne
00:32:12d'origine maghrébine
00:32:12il n'était pas
00:32:13le plus à plaindre
00:32:14parce qu'il considérait
00:32:15qu'on voyait moins
00:32:16la communauté asiatique
00:32:17ou la communauté noire
00:32:19à l'écran
00:32:19or il se trouve
00:32:20encore une fois
00:32:21que dans les chiffres
00:32:22c'est exactement
00:32:22ce qui transparaît
00:32:23à savoir que
00:32:24comme vous pouvez le voir
00:32:25là sur le graphique
00:32:26les locuteurs perçus
00:32:27comme arabes
00:32:28sont beaucoup plus présents
00:32:29sur France Télévisions
00:32:30que les locuteurs
00:32:31perçus comme noirs
00:32:32ou asiatiques
00:32:33par exemple
00:32:33donc on s'aperçoit
00:32:34encore une fois
00:32:35qu'il y a vraiment
00:32:36une perception
00:32:38très juste des publics
00:32:40la dernière posture
00:32:42de laquelle
00:32:43je voulais vous parler
00:32:43qui s'est dégagée
00:32:44pendant ces entretiens
00:32:46c'est pour le coup
00:32:47une posture vraiment
00:32:47de rejet
00:32:48à l'égard
00:32:49du discours
00:32:50de la diversité
00:32:50par France Télévisions
00:32:52c'est une posture
00:32:53que j'ai notamment
00:32:54entendue
00:32:55au cours d'un entretien
00:32:56collectif
00:32:57que j'ai mené
00:32:57dans une résidence
00:32:58intergénérationnelle
00:32:59avec des enquêtés
00:33:01qui étaient issus
00:33:02de catégories
00:33:02beaucoup plus populaires
00:33:03que les autres enquêtés
00:33:04parce que c'est quand même
00:33:05un des biais de l'enquête
00:33:06c'est qu'on a eu peu accès
00:33:07à des enquêtés
00:33:09d'origine populaire
00:33:10et ce dont
00:33:12on s'est aperçu
00:33:14au cours
00:33:14de ces entretiens
00:33:16et face
00:33:16à ces personnalités
00:33:18c'est que
00:33:18en fait
00:33:19ce discours
00:33:20d'opposition
00:33:20c'est un discours
00:33:21qui va rejeter
00:33:22une forme
00:33:23de bien-pensance
00:33:24qui serait imposée
00:33:25une forme
00:33:25de doctrine de gauche
00:33:26qui serait imposée
00:33:27par France Télévisions
00:33:28et il y a l'idée
00:33:29en fait
00:33:29d'une verticalité
00:33:30de France Télévisions
00:33:31qui imposerait
00:33:32un discours
00:33:32de la diversité
00:33:33qui ne correspond pas
00:33:35en fait
00:33:35à leur cadre
00:33:35interprétatif politique
00:33:37et donc
00:33:38pour aller vite
00:33:40puisqu'il faut que je conclue
00:33:41ce qui était intéressant
00:33:42aussi
00:33:43dans ces entretiens
00:33:45auprès de ces enquêtés
00:33:45c'était le fait
00:33:46qu'ils identifiaient
00:33:48aussi
00:33:48qu'ils voyaient
00:33:48très peu
00:33:49de personnes
00:33:49issues de catégories
00:33:50populaires
00:33:51en particulier
00:33:51ouvriers
00:33:52employés
00:33:53à l'écran
00:33:53et dans les chiffres
00:33:54on s'aperçoit
00:33:55que dans les programmes
00:33:55de la journée
00:33:56en effet
00:33:56il y a une surreprésentation
00:33:58des personnes
00:33:59issues de catégories
00:34:00socioprofessionnelles
00:34:01élevées
00:34:02c'est très net
00:34:03plus de 66%
00:34:04donc il y a aussi
00:34:05cette idée
00:34:06que ces personnalités
00:34:07rejettent en partie
00:34:08le discours
00:34:10sur la diversité
00:34:11de France Télé
00:34:11parce qu'ils ne se voient
00:34:12pas à l'écran
00:34:13et parce qu'ils considèrent
00:34:14qu'il y a une surreprésentation
00:34:15d'une bourgeoisie parisienne
00:34:16à laquelle ils s'opposent
00:34:18donc juste pour conclure
00:34:20puisque je vais y aller
00:34:21très vite
00:34:22donc ce qui était
00:34:23très intéressant
00:34:24là dans cette enquête
00:34:24c'était le fait
00:34:25de pouvoir articuler
00:34:27justement
00:34:27les points de vigilance
00:34:28de l'enquête quantitative
00:34:29sur les représentations
00:34:30de la diversité
00:34:31dans les programmes
00:34:32de France Télé
00:34:32et les perceptions
00:34:33de la part des publics
00:34:35à l'égard
00:34:36de cette diversité
00:34:37ce qui quand même
00:34:38peut être intéressant
00:34:39c'est le fait que
00:34:40dans les résultats
00:34:41de l'enquête qualitative
00:34:42il y a des éléments
00:34:43qui sont ressortis
00:34:44chez toutes les postures
00:34:45donc c'est des postures
00:34:46qui finalement quand même
00:34:47sont parfois poreuses
00:34:48entre elles
00:34:48et notamment
00:34:49ce qu'on observe
00:34:50c'est que
00:34:50qu'on soit dans un discours
00:34:52d'adhésion
00:34:53ou de rejet
00:34:54à l'égard de France Télé
00:34:55il y a quand même
00:34:56souvent une demande
00:34:57très forte
00:34:58d'un renouvellement
00:34:59des expertes et experts
00:35:00qu'on voit
00:35:00dans les émissions
00:35:01de talk show
00:35:01qui sont souvent considérés
00:35:02comme trop
00:35:03trop hommes blancs
00:35:05parisiens etc
00:35:05le fait aussi
00:35:07que beaucoup de personnes
00:35:08ont dénoncé
00:35:08la disparition
00:35:09de France Eau
00:35:09et la volonté
00:35:10de voir davantage
00:35:11les habitantes
00:35:12et habitants
00:35:12des territoires
00:35:13ultramarins
00:35:13et puis
00:35:14la demande très forte
00:35:16d'un rapport
00:35:17plus horizontal
00:35:18entre les médias
00:35:19et leur public
00:35:20qui est ressorti
00:35:20très très régulièrement
00:35:21au cours des entretiens
00:35:22voilà
00:35:24donc je conclue
00:35:26comme ça
00:35:26et je vous remercie
00:35:27merci beaucoup
00:35:27pour votre attention
00:35:28merci beaucoup
00:35:34Anna
00:35:34pour ces éléments
00:35:35qui rappellent
00:35:36évidemment
00:35:36la diversité
00:35:37à la fois des publics
00:35:38mais aussi des postures
00:35:39de réception
00:35:39et je doute pas
00:35:40que ces résultats
00:35:41soient une source
00:35:43de réflexion
00:35:43pour les études
00:35:44à venir de l'art
00:35:45comme sur le sujet
00:35:46et donc je donne
00:35:47la parole
00:35:47à Christine
00:35:48Chevret-Castellani
00:35:49et Alex Benistan
00:35:50pour une présentation
00:35:52sur la notion
00:35:52de découvrabilité
00:35:53c'est à vous
00:35:54Bonjour à toutes
00:36:09et à tous
00:36:10merci aux organisatrices
00:36:12et organisateurs
00:36:12de cette journée
00:36:13ce que nous souhaitons
00:36:15présenter aujourd'hui
00:36:17dans le cadre
00:36:19de cette communication
00:36:21donc elle consiste
00:36:23en fait surtout
00:36:23à interroger
00:36:24la notion
00:36:24de découvrabilité
00:36:26des contenus culturels
00:36:28sur les services
00:36:28de vidéos à la demande
00:36:30et sur ceux
00:36:31du streaming musical
00:36:32et de mettre
00:36:33en regard
00:36:34les politiques publiques
00:36:35et les pratiques
00:36:36des publics
00:36:37suite à une première enquête
00:36:38que nous avons conduite
00:36:40qui concernait
00:36:41les algorithmes
00:36:42de recommandation
00:36:43de Netflix
00:36:44et une seconde
00:36:45qui est relative
00:36:46à la découvrabilité
00:36:47des contenus francophones
00:36:48sur les services
00:36:50de streaming musical
00:36:51le contexte
00:36:54il est donc
00:36:54le suivant
00:36:55donc dans le cadre
00:36:56de sa stratégie globale
00:36:58liée à la découvrabilité
00:36:59des contenus
00:37:00culturels en ligne
00:37:01le ministère
00:37:02de la culture
00:37:02a défini
00:37:03la découvrabilité
00:37:05comme étant à la fois
00:37:06la disponibilité
00:37:07en ligne
00:37:08et la capacité
00:37:09d'un contenu
00:37:10à être repéré
00:37:12sans que la recherche
00:37:13ne porte nécessairement
00:37:14et précisément
00:37:15sur ce contenu
00:37:17par ailleurs
00:37:19donc le travail
00:37:20d'enquête
00:37:21que nous avons
00:37:21conduit
00:37:22sur les contenus musicaux
00:37:24et que nous avons conduit
00:37:26donc sous la direction
00:37:27de Philippe Bouquillon
00:37:28s'inscrit justement
00:37:29dans cette stratégie globale
00:37:31et plus précisément
00:37:32dans un projet
00:37:33de recherche
00:37:34franco-québécois
00:37:35financé par le ministère
00:37:37de la culture
00:37:37et le ministère
00:37:39de la culture
00:37:40de la communication
00:37:40du Québec également
00:37:42et ce projet
00:37:43s'intitule
00:37:43percer la chambre
00:37:44d'écho
00:37:45de la recommandation
00:37:47pour stimuler
00:37:48la découvrabilité
00:37:50et l'exportation
00:37:51des enregistrements
00:37:52sonores
00:37:53le contexte
00:37:56il est également
00:37:56le suivant
00:37:57par rapport
00:37:58à cette notion
00:37:59de découvrabilité
00:38:00c'est que par ailleurs
00:38:01là aussi
00:38:02on sait que
00:38:04les services
00:38:04des médias audiovisuels
00:38:06aujourd'hui
00:38:06font l'objet
00:38:08d'une politique
00:38:09de quota
00:38:10depuis 2021
00:38:11et donc
00:38:12ceci s'inscrit
00:38:13également
00:38:13dans le cadre
00:38:14de la promotion
00:38:14de la diversité
00:38:15des expressions
00:38:16culturelles
00:38:17mais cette diversité
00:38:19des expressions
00:38:20culturelles
00:38:20elle est aussi
00:38:21soutenue
00:38:21dans le rapport
00:38:22de 2024
00:38:23qui a intitulé
00:38:24politique culturelle
00:38:25la stratégie numérique
00:38:27et le ministère
00:38:28de la culture
00:38:29pose à son propos
00:38:31la question suivante
00:38:32comment fournir
00:38:33des recommandations
00:38:34personnalisées
00:38:35tout en favorisant
00:38:36la diversité culturelle
00:38:37et la diversification
00:38:39des pratiques
00:38:40alors
00:38:41qu'entend-on
00:38:42par diversité culturelle
00:38:43et qu'entend-on
00:38:45par découvrabilité
00:38:47la découvrabilité
00:38:49on a essayé
00:38:50de partir
00:38:51de définition
00:38:52dans le cadre
00:38:53du travail
00:38:54effectué
00:38:54autour des algorithmes
00:38:55de recommandation
00:38:57de Netflix
00:38:57et en fait
00:38:58on a surtout insisté
00:38:59sur l'idée
00:39:00selon laquelle
00:39:01il s'agit bien
00:39:01d'une pratique
00:39:02industrielle
00:39:02de référencement
00:39:03d'une part
00:39:04mais d'autre part
00:39:05la découvrabilité
00:39:08aussi peut s'envisager
00:39:09comme étant
00:39:09la capacité
00:39:10des consommateurs
00:39:11à s'appuyer
00:39:12sur des traces
00:39:13de référencement
00:39:14pour consommer
00:39:15des productions
00:39:16c'est aussi
00:39:17une notion
00:39:18qui est en fait
00:39:19aujourd'hui
00:39:19l'objet
00:39:20d'une appropriation
00:39:21par les acteurs
00:39:22socio-économiques
00:39:23elle est travaillée
00:39:25à différents niveaux
00:39:26dans les logiques
00:39:27de recommandations
00:39:28portées par les dispositifs
00:39:30d'intelligence artificielle
00:39:31et la mobilisation
00:39:33de la notion
00:39:34de découvrabilité
00:39:35par les acteurs
00:39:35industriels
00:39:36s'inscrit
00:39:37dans une logique
00:39:38d'optimisation
00:39:39stratégique
00:39:40et ceux-ci
00:39:41donc les acteurs
00:39:42industriels
00:39:43mettent par exemple
00:39:43l'accent
00:39:44comme c'est le cas
00:39:45pour le Netflix
00:39:46notamment
00:39:47sur la mise en visibilité
00:39:50de leurs contenus
00:39:50mais pas nécessairement
00:39:51des contenus
00:39:52francophones
00:39:53pour aller un peu vite
00:39:55sur notre problématique
00:39:56et donc nos approches
00:39:58donc on est parti
00:39:59d'une problématique
00:40:00autour des politiques publiques
00:40:02en amont
00:40:02donc quelle politique publique
00:40:03de la découvrabilité
00:40:05comment les enjeux
00:40:06liés à la découvrabilité
00:40:07sont situés
00:40:08par les acteurs publics
00:40:09en rapport avec la diversité culturelle
00:40:11et pour tout ce qui concerne
00:40:13le volet autour
00:40:14des pratiques
00:40:14des publics
00:40:15donc quelles appropriations
00:40:17et manières
00:40:17de faire les usagers
00:40:18des services de streaming
00:40:20expérimentent-ils
00:40:21des systèmes
00:40:22de recommandations
00:40:23censés les orienter
00:40:24dans une offre abondante
00:40:26et ce prétendument
00:40:27en fonction de leur goût
00:40:28et intérêt individuel
00:40:29quelles relations
00:40:31mais aussi connaissances
00:40:32et ressentis
00:40:32établissent-ils
00:40:33envers ces derniers
00:40:34dans leurs pratiques quotidiennes
00:40:35y compris dans leur découverte
00:40:37de nouveaux contenus
00:40:38à regarder
00:40:39et à écouter
00:40:41alors on a donc une approche
00:40:45qui est une approche
00:40:46en économie politique
00:40:47de la communication
00:40:48et de la culture
00:40:49et donc l'enquête
00:40:50a été conduite
00:40:51en procédant
00:40:53donc à des analyses
00:40:54de discours institutionnels
00:40:56nous avons également
00:40:57effectué des observations
00:40:58en ligne
00:40:59et hors ligne
00:41:00et puis également
00:41:00donc dans ce cadre-là
00:41:02des observations
00:41:03participantes
00:41:04et puis nous avons aussi
00:41:06procédé à des enquêtes
00:41:08à la fois quantitatives
00:41:10et également qualitatives
00:41:12dont parlera
00:41:13Alix Benistan
00:41:15à ma suite
00:41:16donc par rapport
00:41:18à cette première question
00:41:19sur la découvrabilité
00:41:21du point de vue
00:41:21des politiques publiques
00:41:22il y a des différences
00:41:24entre la musique enregistrée
00:41:27et l'audiovisuel
00:41:28dans la musique enregistrée
00:41:30les préconisations
00:41:31donc en termes
00:41:33de politique publique
00:41:34ne peuvent surner
00:41:35qu'une partie
00:41:35en fait de la circulation
00:41:36des contenus
00:41:37et exclure
00:41:39certaines pratiques
00:41:40des publics
00:41:41en particulier
00:41:42parce que les recommandations
00:41:43elles aussi
00:41:44elles impliquent
00:41:45donc le suivi
00:41:47des conseils
00:41:47de la famille
00:41:48et des amis
00:41:48par exemple
00:41:49mais également
00:41:50donc il y a
00:41:51de l'écoute musicale
00:41:52sur les réseaux
00:41:53sociaux numériques
00:41:54et puis par ailleurs
00:41:56deuxième point majeur
00:41:57par rapport
00:41:58à la question
00:41:58de la découvrabilité
00:41:59c'est que bien évidemment
00:42:00il s'agit aussi
00:42:01de prendre en compte
00:42:03donc des facteurs
00:42:05qui sont des facteurs
00:42:06techniques
00:42:06et se pose
00:42:07donc bien sûr
00:42:08la question
00:42:09des algorithmes
00:42:09de recommandation
00:42:11mais également
00:42:12donc il y a
00:42:13beaucoup d'enjeux
00:42:14et de débats
00:42:15autour des métadonnées
00:42:17pour situer
00:42:19les enjeux
00:42:19d'action publique
00:42:20sur la découvrabilité
00:42:21dans un contexte européen
00:42:22là aussi
00:42:23donc on parle
00:42:23de choses connues
00:42:24sur les services
00:42:25de médias audiovisuels
00:42:26qui sont
00:42:27l'objet
00:42:28d'une directive
00:42:30du Parlement européen
00:42:31du 14 novembre 2018
00:42:33donc il y a
00:42:35pour la musique
00:42:35enregistrée
00:42:36à la fois
00:42:38une résolution
00:42:40qui a été
00:42:41adoptée
00:42:42suite à un rapport
00:42:43d'Iban Garcia
00:42:44d'El Blanco
00:42:45l'eurodéputé
00:42:46qui s'est intéressé
00:42:47donc à la diversité
00:42:48culturelle
00:42:49et aux conditions
00:42:50pour les auteurs
00:42:51sur le marge
00:42:52européen
00:42:53de la diffusion
00:42:53de la musique
00:42:54en continu
00:42:55et la résolution
00:42:57qui est donc
00:42:58du Parlement européen
00:43:00du 17 janvier 2024
00:43:02elle permet
00:43:04donc d'envisager
00:43:05donc une politique
00:43:07de quota
00:43:08qui avait été proposée
00:43:10par l'eurodéputé
00:43:11elle permet aussi
00:43:13donc de soutenir
00:43:15une éthique
00:43:17de l'intelligence
00:43:17artificielle
00:43:18et cette résolution
00:43:20donc incite aussi
00:43:20à faire prendre
00:43:21conscience aux artistes
00:43:22de la valeur
00:43:23de leur création
00:43:24et elle invite aussi
00:43:25à créer un observatoire
00:43:26européen
00:43:26de la musique
00:43:28donc l'institution européenne
00:43:30considère aussi
00:43:31l'importance
00:43:32bien sûr
00:43:32donc des revenus
00:43:33du marché européen
00:43:34qui ne sont pas ici
00:43:36répartis équitablement
00:43:38donc évidemment
00:43:38par rapport
00:43:39au service
00:43:39de streaming
00:43:40musical
00:43:40donc pour revenir
00:43:44sur cette question
00:43:44de l'éthique
00:43:45de l'intelligence
00:43:46artificielle
00:43:47qui est promue
00:43:48par le Parlement européen
00:43:50et donc ceci revêt
00:43:52toute son importance
00:43:53aujourd'hui
00:43:54parce qu'il y a
00:43:55une vulnérabilité
00:43:56des auteurs
00:43:57et donc
00:43:58la vulnérabilité
00:44:00des auteurs
00:44:01elle peut aussi
00:44:01être liée
00:44:02à leur découvrabilité
00:44:03et donc
00:44:04surtout dans un contexte
00:44:06de la collecte
00:44:08pour alimenter
00:44:08les systèmes
00:44:09d'intelligence artificielle
00:44:10donc ça nécessite
00:44:11dans nos points de vue
00:44:12donc d'associer
00:44:13conjointement
00:44:13dans cette question
00:44:15quand même
00:44:15de la réglementation
00:44:16autour de l'intelligence
00:44:17artificielle
00:44:17avec celle
00:44:19donc
00:44:19de la découvrabilité
00:44:21donc
00:44:23juste un mot
00:44:24sur le streaming musical
00:44:25on a ici
00:44:26donc des
00:44:27acteurs industriels
00:44:29qui s'opposent
00:44:30fermement
00:44:31à la réglementation
00:44:32donc autour
00:44:33de ces questions
00:44:34de découvrabilité
00:44:36et donc
00:44:37on sait aussi
00:44:38par ailleurs
00:44:38des renégociations
00:44:39des acteurs
00:44:40des services
00:44:42de vidéos
00:44:43à la demande
00:44:44parfait
00:44:48merci beaucoup
00:44:49donc
00:44:50je vais évoquer
00:44:51à présent
00:44:52un autre axe
00:44:53de nos recherches
00:44:54qui porte sur la question
00:44:55des usages
00:44:57donc
00:44:57des plateformes
00:44:59audiovisuelles
00:44:59et musicales
00:45:00donc l'enjeu
00:45:01il était
00:45:01de se poser
00:45:03la question
00:45:03de la découvrabilité
00:45:04non pas seulement
00:45:05en tant que stratégie industrielle
00:45:07mais surtout
00:45:07au regard
00:45:08des pratiques
00:45:09des publics
00:45:10donc Christine l'a dit
00:45:10quelles appropriations
00:45:11et manières de faire
00:45:12les usagers
00:45:13ou les abonnés
00:45:14des services de streaming
00:45:15expérimentent-ils
00:45:15de ces systèmes
00:45:16de recommandation
00:45:17qui sont censés
00:45:17les orienter
00:45:18dans une offre
00:45:19abondante
00:45:20donc on a mené
00:45:21deux enquêtes
00:45:22à des temporalités
00:45:23différentes
00:45:24la première
00:45:25la plus ancienne
00:45:26elle s'est consacrée
00:45:26à l'audiovisuel
00:45:28dans une perspective
00:45:29exploratoire
00:45:30on s'est intéressé
00:45:31à un public spécifique
00:45:32et à un dispositif
00:45:33spécifique
00:45:34à savoir
00:45:34vous le voyez ici
00:45:35des abonnés
00:45:36françaises et français
00:45:37de 20 à 25 ans
00:45:38donc abonnés
00:45:39à Netflix
00:45:40donc pris
00:45:42dans une population
00:45:43assez homogène
00:45:45essentiellement étudiante
00:45:46qui était plus facile
00:45:46d'accès
00:45:47au moment où
00:45:47on menait l'enquête
00:45:48donc en période
00:45:49de pandémie
00:45:50donc auprès
00:45:52de cette population
00:45:53nous avons réalisé
00:45:5515 entretiens
00:45:56équipés
00:45:57donc j'entends
00:45:58là par équipés
00:45:59le fait que
00:46:00les répondants
00:46:01et répondantes
00:46:02ils étaient accompagnés
00:46:03de leur équipement
00:46:05habituel
00:46:05de visionnage
00:46:06ils ont aussi pu montrer
00:46:08commenter
00:46:08les opérations habituelles
00:46:10associées à leur consommation
00:46:12audiovisuelle
00:46:12dans la continuité
00:46:14méthodologique
00:46:14des Strahautes
00:46:15Sophie Maisonneuve
00:46:15notamment
00:46:16donc ce travail
00:46:17il a donné lieu
00:46:18à deux publications
00:46:20dont je vous ai mis
00:46:20les références là
00:46:21du coup
00:46:22pour que vous puissiez
00:46:23voir
00:46:24les résultats
00:46:25de manière plus précise
00:46:27et notamment
00:46:28en termes
00:46:28de méthodologie
00:46:29il y a un chapitre
00:46:30qui porte
00:46:31spécifiquement
00:46:32sur ces enjeux
00:46:33méthodologiques
00:46:33comment est-ce qu'on enquête
00:46:34sur les algos
00:46:35de recommandation
00:46:36et donc
00:46:38la deuxième enquête
00:46:40qu'on a menée
00:46:40est portée
00:46:41donc plutôt
00:46:42sur Christine Ladi
00:46:43la musique enregistrée
00:46:44donc je vous ai mis là
00:46:45un QR code
00:46:45qui renvoie
00:46:46notamment vers
00:46:47l'étude quantitative
00:46:47qui est hébergée
00:46:49sur le site
00:46:50de la FENIN
00:46:51la Fédération des Labels
00:46:52et Distributeurs Indépendants
00:46:53qui était notre partenaire
00:46:54sur ce projet là
00:46:55donc cette étude
00:46:56qui s'est
00:46:57constituée
00:46:59en deux volets
00:47:00quantitatifs
00:47:01et qualitatifs
00:47:01une première étude
00:47:03quantitative
00:47:03auprès de 1800 répondants
00:47:04âgés de 15 à 69 ans
00:47:07répartis
00:47:07sur le territoire national
00:47:09et une enquête
00:47:10qualitative
00:47:10donc on a repéré
00:47:11parmi ces répondants
00:47:1235 personnes
00:47:14avec qui on a mené
00:47:15donc de la même manière
00:47:16des entretiens équipés
00:47:17alors quelques résultats
00:47:18rapides
00:47:20donc j'ai tenté
00:47:22d'articuler
00:47:23quelques points saillants
00:47:25qui ressortent
00:47:26de ces deux enquêtes
00:47:27donc en premier lieu
00:47:28ressort
00:47:29dans les deux cas
00:47:30une importance
00:47:32à disposer
00:47:33d'un profil personnel
00:47:34pour ses abonnés
00:47:35en particulier
00:47:36pour chaque membre
00:47:37par exemple
00:47:38d'une même famille
00:47:38qui partage le même compte
00:47:39donc ça
00:47:40ça renvoie
00:47:41au fait
00:47:42qu'il y a une conscience
00:47:43aiguë
00:47:44aujourd'hui
00:47:44de la présence
00:47:45de l'algorithme
00:47:46et au fait
00:47:47important
00:47:48que cette conscience
00:47:49elle participe
00:47:50à structurer
00:47:50en partie
00:47:52une activité
00:47:53qui est liée
00:47:54à la projection
00:47:55du travail
00:47:56algorithmique
00:47:56effectué
00:47:57par la plateforme
00:47:58donc on constate
00:47:59globalement
00:48:00trois attitudes
00:48:01face à ce travail
00:48:02algorithmique
00:48:02c'est aucune activité
00:48:04spécifique
00:48:05de la part
00:48:05des utilisateurs
00:48:06donc ça concerne
00:48:08les personnes
00:48:08qui estiment
00:48:08que leur pratique
00:48:10habituelle
00:48:10de visionnage
00:48:11elle suffit
00:48:12à constituer
00:48:13un ensemble
00:48:13de données
00:48:13de consommation
00:48:14qui permettra
00:48:15de générer
00:48:16des recommandations
00:48:18personnalisées
00:48:18donc je ne fais
00:48:19rien particulier
00:48:20mais je sais
00:48:20que les algorithmes
00:48:22derrière travaillent
00:48:22pour me personnaliser
00:48:24cette recommandation
00:48:24une activité
00:48:26ponctuelle
00:48:27donc via
00:48:27de petites tâches
00:48:28qui visent à informer
00:48:29ses goûts
00:48:30en particulier
00:48:30lorsque le dispositif
00:48:31sollicite
00:48:32l'utilisateur
00:48:33en ce sens
00:48:33une petite fenêtre
00:48:35qui apparaît
00:48:35à l'écran
00:48:36de visionnage
00:48:36et une activité
00:48:38engagée
00:48:39avec celles et ceux
00:48:40qui chargent
00:48:41vraiment à nourrir
00:48:42ou à alimenter
00:48:42d'ici l'algorithme
00:48:44et donc là
00:48:45il s'agit de fournir
00:48:45des informations
00:48:46dans le but
00:48:47de renforcer
00:48:47le pouvoir de recommandation
00:48:49de l'algo
00:48:49et donc la personnalisation
00:48:51de la recommandation
00:48:51alors le deuxième point
00:48:53que je voudrais soulever
00:48:54c'est l'idée
00:48:55selon laquelle
00:48:55bon s'il n'y a pas
00:48:56d'usage typique
00:48:57est-ce qu'on montrait
00:48:58d'autres recherches
00:48:58dont Matthias Frey
00:48:59que je cite ici
00:49:00il y a quand même
00:49:02certaines récurrences
00:49:03qu'on peut constater
00:49:03et notamment
00:49:04alors une tension
00:49:05qui est beaucoup remontée
00:49:07entre exploration
00:49:08et temps de recherche
00:49:09le rapport
00:49:11au temps de recherche
00:49:12il était très présent
00:49:13dans le discours
00:49:14des enquêtés
00:49:15donc particulièrement
00:49:16pour le jeu visuel
00:49:17qui se disait
00:49:17agacé de passer
00:49:19trop de temps
00:49:19à chercher
00:49:20de nouveaux contenus
00:49:21à visionner
00:49:22dans cette offre pléthorique
00:49:23que le dispositif
00:49:25est justement
00:49:25censé trier
00:49:26en fonction
00:49:26de leur propre goût
00:49:27et donc ça partait
00:49:29souvent ça
00:49:29du ressenti suivant
00:49:30qui était
00:49:31on me propose
00:49:32toujours la même chose
00:49:33donc on a constaté
00:49:35que cette dynamique
00:49:36elle génère
00:49:36une certaine frustration
00:49:38qui a déjà été repérée
00:49:39par la littérature
00:49:40socio-économique
00:49:41sur ces questions
00:49:41vous avez mis
00:49:42quelques références
00:49:43mais il nous semble
00:49:44que c'est là aussi
00:49:45où la régulation
00:49:46elle peut jouer
00:49:47un rôle important
00:49:48en poussant
00:49:49cette diversité
00:49:50qui est attendue
00:49:51d'où l'importance
00:49:53qui avait été relevé
00:49:54par Christine
00:49:54de ne pas confondre
00:49:56diversité d'offres
00:49:57de produits culturels
00:49:58et diversité
00:49:59des formes
00:50:00d'expression culturelle
00:50:01disponible
00:50:01accessible
00:50:02et visible
00:50:03donc le deuxième élément
00:50:05qui ressort
00:50:07là des entretiens
00:50:07quali
00:50:08c'est le développement
00:50:08de compétences
00:50:09spécifiques
00:50:11et de routines
00:50:11pour limiter
00:50:12ce temps d'exploration
00:50:13qui est perçu
00:50:14comme négatif
00:50:14donc là je passe
00:50:15très rapidement
00:50:16mais on voit
00:50:17comment les usagers
00:50:18développent
00:50:19certaines tactiques
00:50:20et stratégies
00:50:20qui vont aller
00:50:21très vite
00:50:22comme la fin
00:50:23de la présentation
00:50:25là
00:50:25qui vont choisir
00:50:27très vite
00:50:27notamment
00:50:28le rôle des images
00:50:29et des vignettes
00:50:30dans le critère
00:50:31de choix
00:50:32dans la sélection
00:50:33d'un contenu
00:50:34à regarder
00:50:35ou à ne pas regarder
00:50:36Quentin Guillot
00:50:37ce matin
00:50:37évoquer
00:50:38cet enjeu
00:50:39du côté
00:50:39des créateurs
00:50:40de Youtube
00:50:40et donc
00:50:42parallèlement
00:50:44à ça
00:50:44des modes
00:50:45d'exploration
00:50:47routinisées
00:50:48où on va aller
00:50:48chercher
00:50:49des contenus
00:50:50spécifiques
00:50:50donc qui tendent
00:50:53vers
00:50:53notamment
00:50:55ce qu'on appelle
00:50:56des écoutes
00:50:57de stock
00:50:58qui
00:50:58donc là vous le voyez
00:50:59pour la musique
00:51:01sont privilégiées
00:51:02c'est à dire
00:51:03on va aller
00:51:03en premier lieu
00:51:04quand on ouvre
00:51:05sa plateforme
00:51:05écouter sa propre
00:51:08playlist
00:51:09ou alors
00:51:09en deuxième lieu
00:51:10taper
00:51:11donc ce qu'on appelle
00:51:12les recherches organiques
00:51:13c'est à dire
00:51:13taper
00:51:14dans la barre de recherche
00:51:15un contenu
00:51:15à écouter
00:51:18et ce qui
00:51:19un contenu
00:51:23à écouter
00:51:24qu'on a découvert
00:51:24finalement
00:51:25ailleurs
00:51:26et c'est ce que montre
00:51:27aussi l'étude quantitative
00:51:28qu'on a pu mener
00:51:30et on voit que
00:51:31finalement
00:51:32les algorithmes
00:51:33de recommandation
00:51:33arrivent
00:51:34qu'en cinquième position
00:51:35dans les
00:51:36ce qui
00:51:37comme source
00:51:37de découverte
00:51:38musicale
00:51:39derrière
00:51:39Youtube
00:51:40la radio
00:51:41les réseaux sociaux
00:51:42et donc
00:51:43l'entourage
00:51:45la discussion
00:51:45avec les amis
00:51:46ou la famille
00:51:47donc pour conclure
00:51:48les recommandations
00:51:50algorithmiques
00:51:50elles jouent un rôle
00:51:51important
00:51:51mais elles ne suffisent pas
00:51:52à elles seules
00:51:53à structurer la découverte
00:51:54sincère
00:51:55comme Christine l'a évoqué
00:51:56tout à l'heure
00:51:56dans un ensemble plus large
00:51:58de sources variées
00:51:58donc là je viens
00:52:00de l'évoquer
00:52:00pour la musique
00:52:01donc deuxième point important
00:52:02les usagers sont actifs
00:52:03ils choisissent
00:52:03à juste oriente
00:52:04contourne
00:52:05développe des manières
00:52:05de faire
00:52:06donc la question
00:52:07de la découvrabilité
00:52:09elle ne veut pas être réduite
00:52:10à une seule régulation
00:52:10des algorithmes
00:52:11elle doit intégrer
00:52:12la pluralité
00:52:13des cas de prescription
00:52:14et la capacité
00:52:14la capacité d'agir
00:52:14des publics
00:52:15donc ce que ça veut dire
00:52:17potentiellement
00:52:18pour les politiques publiques
00:52:20c'est pour l'audiovisuel
00:52:22notamment renforcer
00:52:23la diversité de l'offre
00:52:24mise en avant
00:52:25sur des plateformes
00:52:26où tant de plus en plus
00:52:28à se réduire
00:52:29ce que Nicolas Auret
00:52:30et Bruno Vettel
00:52:30nomment l'agir exploratoire
00:52:31qui consiste à se rendre
00:52:33disponible à des perturbations
00:52:35et pour la musique
00:52:37face à l'opposition
00:52:38qui a été soulevée
00:52:39par Christine
00:52:40de toute forme
00:52:40de réclamandation
00:52:41en ce sens
00:52:42par des acteurs industriels
00:52:43la question suivante se pose
00:52:45faut-il s'en tenir
00:52:46à favoriser
00:52:47une politique volontariste
00:52:48à destination
00:52:49des services de streaming
00:52:50et donc s'en remettre
00:52:51aux initiatives
00:52:52portées par ces services
00:52:53et donc par exemple
00:52:54aujourd'hui
00:52:55autour des dynamiques
00:52:56d'explicabilité
00:52:57de transparence
00:52:58qui sont portées
00:52:59par les plateformes
00:53:00et qui tend vers le fait
00:53:02de donner la main
00:53:03aux utilisateurs
00:53:06pour qu'ils puissent
00:53:06intervenir directement
00:53:07sur le système
00:53:08de recommandation
00:53:09le DG de Deezer
00:53:11explique en ce sens
00:53:12vouloir donner
00:53:12plus de transparence
00:53:13sur tous les indicateurs
00:53:14utilisés dans l'algorithme
00:53:15donc la question est
00:53:16est-ce que cela
00:53:17est suffisant ?
00:53:20Alors tu voulais
00:53:20est-ce qu'on a le temps
00:53:21de faire une dernière
00:53:22pour qu'on garde
00:53:24du temps pour les échanges
00:53:25aussi
00:53:25très bien
00:53:26d'accord
00:53:27c'est juste pour dire
00:53:28qu'en fait
00:53:28la raison pour laquelle
00:53:30on a évoqué
00:53:30à la fois la musique
00:53:31enregistrée et l'audiovisuel
00:53:32c'est pour aussi
00:53:33en fait
00:53:33dire qu'on s'est aperçu
00:53:36de la nécessité
00:53:37de prendre en compte
00:53:38les spécificités
00:53:39de chaque filière
00:53:40merci
00:53:41merci beaucoup
00:53:42merci beaucoup
00:53:47à tous les deux
00:53:47pour ces rappels utiles
00:53:48aussi sur la place
00:53:49du choix
00:53:50de l'utilisateur
00:53:52chose qui a été d'ailleurs
00:53:53montrée
00:53:53dans les deux précédentes
00:53:55interventions
00:53:56et donc je passe la parole
00:53:57à Gaspard Abel
00:53:58très bien
00:54:00merci
00:54:01tout le monde
00:54:02merci d'autres attentions
00:54:04et
00:54:06voilà
00:54:08donc
00:54:09je m'appelle
00:54:10Gaspard Abel
00:54:10je suis doctorant
00:54:11au centre Borrelia
00:54:13à l'ENS Paris-Saclay
00:54:14et au centre d'analyse
00:54:15et de mathématiques
00:54:15sociales
00:54:16de l'EHESS
00:54:16je vais vous parler
00:54:18d'un projet
00:54:19que j'ai effectué
00:54:20autour d'une analyse
00:54:21de diffusion
00:54:22d'informations
00:54:23dans les réseaux sociaux
00:54:23appliquée au paysage
00:54:25politique et médiatique
00:54:26français
00:54:26donc dans mon titre
00:54:28il y a multi échelles
00:54:29et je voulais un peu
00:54:29expliciter ça
00:54:30parce que donc
00:54:31travaillant à la croisée
00:54:33entre les sciences des données
00:54:34et les mathématiques
00:54:34appliquées
00:54:35j'ai souvent été confronté
00:54:36à des données
00:54:37structurées
00:54:38avec donc des individus
00:54:40qui vont exprimer
00:54:41une ou plusieurs opinions
00:54:42dans des espaces dédiés
00:54:43et ces trois champs là
00:54:46j'ai remarqué
00:54:46qu'évidemment
00:54:47ils sont en interaction
00:54:48des interactions
00:54:49qui peuvent être multiples
00:54:50en fonction du contexte
00:54:52qu'on étudie
00:54:53et aussi au sein
00:54:55de ces champs
00:54:56il y a des interactions
00:54:57qui sont importantes
00:54:58donc au niveau
00:54:59de tout ce qui est
00:55:00pratique politique
00:55:00ou activité politique
00:55:02elles peuvent être
00:55:02discursives
00:55:03ou législatives
00:55:05en fonction du statut
00:55:06de l'individu
00:55:07les orientations politiques
00:55:09peuvent avoir
00:55:09des alignements
00:55:10plus ou moins importants
00:55:11et dans les réseaux sociaux
00:55:12c'est des choses
00:55:13qui sont souvent étudiées
00:55:14et sur les espaces
00:55:17d'expression
00:55:17donc les espaces médiatiques
00:55:18eux aussi
00:55:19sont en interaction
00:55:20que ce soit
00:55:22des médias traditionnels
00:55:23des médias sociaux
00:55:25aujourd'hui
00:55:25ou des institutions
00:55:26il y a une nécessité
00:55:28de prendre en compte
00:55:29ces interactions
00:55:30qui constituent pour moi
00:55:31le cœur du pluralisme
00:55:34aujourd'hui
00:55:34dans les médias
00:55:36donc la recherche
00:55:38dans le domaine
00:55:39dans lequel je travaille
00:55:40ça fait à peu près
00:55:4120 ans
00:55:42qu'elle a eu
00:55:42connu un essor
00:55:43important évidemment
00:55:44avec l'émergence
00:55:45des réseaux sociaux
00:55:46en ligne
00:55:46tant du point de vue
00:55:48de l'activité
00:55:49donc du contenu
00:55:50qui est présent
00:55:51que ce soit
00:55:52sur les stratégies individuelles
00:55:53mais aussi
00:55:53concernant la multitude
00:55:55d'acteurs
00:55:56enfin d'agents
00:55:57et d'opinions
00:55:58en son sein
00:55:58la structure
00:55:59des réseaux sociaux
00:56:00en soi
00:56:01elle aussi
00:56:01elle a été étudiée
00:56:02notamment
00:56:03la formation
00:56:04de ce qu'on appelle
00:56:05les structures
00:56:05socio-sémantiques
00:56:06donc des communautés
00:56:07qui sont structurées
00:56:08autour de certaines opinions
00:56:10ou certaines idées
00:56:11notamment avec des travaux
00:56:13les premiers travaux
00:56:14sur la blogosphère politique
00:56:17en 2004
00:56:19pour les élections américaines
00:56:20puis ensuite
00:56:21comment ces structures
00:56:22évoluent au cours du temps
00:56:23et enfin
00:56:24aujourd'hui
00:56:25des questions
00:56:27très importantes
00:56:28sont sur
00:56:28les enjeux
00:56:29de transparence
00:56:30et de représentation
00:56:31dans les médias
00:56:32que ce soit
00:56:33traditionnel
00:56:34ou en ligne
00:56:35donc notamment
00:56:36avec des travaux
00:56:36comme au Medialab
00:56:38ou au Politoscope
00:56:40à l'Institut des systèmes complexes
00:56:41qui essayent de représenter
00:56:42ce genre de problème
00:56:43et enfin
00:56:45les algorithmes
00:56:45de recommandation
00:56:46je vais vous parler
00:56:48en particulier
00:56:49moi aujourd'hui
00:56:49d'un outil
00:56:50de visualisation
00:56:51et d'un modèle
00:56:52statistique
00:56:53qui sont là
00:56:54pour essayer de décrire
00:56:55la complexité
00:56:56d'un écosystème
00:56:57politique et médiatique
00:56:58donc tout d'abord
00:57:00je vais partir
00:57:01de données
00:57:02qui ne sont pas de moi
00:57:04qui viennent du Medialab
00:57:04qui sont assez récentes
00:57:06et qui contiennent
00:57:06l'activité politique
00:57:08et médiatique
00:57:09sur Twitter
00:57:09donc de notamment
00:57:10près de 900 parlementaires
00:57:12ou ex-parlementaires
00:57:13et 400 sources médiatiques
00:57:14qui ont été donc
00:57:15catégorisées
00:57:16je les ai rassemblées
00:57:17en deux parties
00:57:18des médias
00:57:18qu'on va dire
00:57:19spécialisés
00:57:20que ce soit géographiquement
00:57:21ou thématiquement
00:57:22et des médias
00:57:23politisés
00:57:24ou politiques
00:57:24et l'idée
00:57:27c'est que ce sont
00:57:27des données tabulaires
00:57:28qui contiennent
00:57:29l'activité
00:57:29et la popularité
00:57:30des parlementaires
00:57:31et des sources médiatiques
00:57:32et ils sont ajoutés
00:57:34donc des positions politiques
00:57:35qui ont été calculées
00:57:36par une échelle
00:57:37qui s'appelle
00:57:37la Chapel Field
00:57:38Expert Survey
00:57:39qui va définir
00:57:40une échelle
00:57:41donc de 0 à 10
00:57:42sur différentes
00:57:43positions politiques
00:57:45donc pro-européennes
00:57:47droite-gauche
00:57:48économique
00:57:48etc.
00:57:49pour les parlementaires
00:57:50c'est directement calculé
00:57:51en fonction de leur profil
00:57:52et pour les sources médiatiques
00:57:53ça va être
00:57:53la moyenne
00:57:54des individus
00:57:55qui ont partagé
00:57:56ces sources
00:57:56sur ces médias
00:57:57qui va définir
00:57:59l'orientation politique
00:58:00résultante
00:58:01de la source
00:58:02et donc
00:58:03c'est des données
00:58:03qui sont très compliquées
00:58:04très riches
00:58:06et pour moi
00:58:07il y avait un enjeu
00:58:07de représentation
00:58:08de ce genre
00:58:09de données
00:58:10qui pouvaient être
00:58:12intéressantes à faire
00:58:13et donc
00:58:14je m'en suis servi
00:58:15comme exemple
00:58:15pour un module
00:58:16de visualisation
00:58:17que j'ai développé
00:58:18l'idée
00:58:20c'est de prendre
00:58:21toutes ces données
00:58:22d'opinion
00:58:23de les rassembler
00:58:24dans un espace
00:58:26que j'appelle
00:58:26un espace
00:58:26latent idéologique
00:58:28donc par une analyse
00:58:30en composante principale
00:58:31et ensuite
00:58:31de les disposer
00:58:33pour essayer
00:58:33de comprendre
00:58:34comment s'organise
00:58:35comment est occupé
00:58:36l'espace idéologique
00:58:36avec ces données
00:58:38donc la vue découplée
00:58:40elle comprend en haut
00:58:41les différentes positions politiques
00:58:43donc avec des axes
00:58:45qui sont projetés
00:58:46dans cet espace idéologique
00:58:48que vous voyez
00:58:48en dessous
00:58:49on a les parlementaires
00:58:50coloriés en fonction
00:58:51de leur parti politique
00:58:52et dont la taille des nœuds
00:58:55correspond à leur popularité
00:58:56et en dessous
00:58:57on a les médias
00:58:57qui sont marqués
00:58:58par leurs différents types
00:59:00qui sont affichés
00:59:01donc là pour le moment
00:59:02j'ai que les médias spécialisés
00:59:03je parlerai des médias politiques
00:59:04juste après
00:59:04donc ce qu'on voit
00:59:07sur cette vue découplée
00:59:08elle permet de mettre
00:59:08un peu en relation
00:59:09les différents champs
00:59:10et de les étudier séparément
00:59:13tout d'abord
00:59:14d'un point de vue
00:59:15on va dire politique
00:59:16idéologique
00:59:16on voit qu'il y a
00:59:17certains actes
00:59:18qui sont relativement alignés
00:59:19ce qui avait été expliqué
00:59:20ce matin
00:59:21par Pedro Ramachetti
00:59:23c'est que donc
00:59:24des notions
00:59:26comme la position européenne
00:59:27et la position anti-élite
00:59:29vont être relativement alignées
00:59:32enfin pro-élite
00:59:34et pro-européenne
00:59:35vont être relativement alignées
00:59:35et orthogonales
00:59:37par exemple
00:59:37avec des notions
00:59:37comme le nationalisme
00:59:39ou la politique migratoire
00:59:40cela permet de cartographier
00:59:42de manière assez effective
00:59:43donc les positions
00:59:45des parlementaires
00:59:45donc on voit
00:59:47la division droite-gauche
00:59:48n'est plus vraiment
00:59:49une division binaire
00:59:51qui est représentée ici
00:59:53avec donc
00:59:54tous les partis
00:59:55des parlementaires
00:59:56ce qu'on peut voir
00:59:59sur la vision
00:59:59sur la vue superposée
01:00:02ce qu'on peut étudier
01:00:04c'est aussi
01:00:04la popularité
01:00:05des individus
01:00:06qui sont représentés
01:00:06donc les parlementaires
01:00:07ce qu'on observe
01:00:08c'est en fonction
01:00:09des partis politiques
01:00:10une distribution
01:00:10relativement resserrée
01:00:11par exemple
01:00:12pour le rassemblement national
01:00:13qui ont une stratégie média
01:00:15définie
01:00:15et on va dire
01:00:17imposée
01:00:18enfin imposée
01:00:19qui est
01:00:19on va dire
01:00:20qui est stricte
01:00:21contrairement
01:00:23à d'autres partis politiques
01:00:24qui ont une stratégie média
01:00:26qui est beaucoup plus
01:00:27dispersée
01:00:28et vaste
01:00:28comme l'EPS
01:00:29ou les républicains
01:00:30et pour ce qui est
01:00:32d'étudier la popularité
01:00:34ce qu'on observe
01:00:34c'est que
01:00:35les parlementaires
01:00:37les plus populaires
01:00:38les plus importants
01:00:39vont se rassembler
01:00:40un petit peu plus
01:00:40au centre
01:00:41de cet espace idéologique
01:00:42ils ont le plus
01:00:44de voix
01:00:45ils vont probablement
01:00:47être confrontés
01:00:48à des opinions
01:00:48un peu différentes
01:00:49donc ce qui va
01:00:50rassembler un petit peu
01:00:52les élites
01:00:52des élites
01:00:53au centre
01:00:53de cet espace idéologique
01:00:54laissant en marge
01:00:55les parlementaires
01:00:56avec des opinions
01:00:57les plus importantes
01:00:57les plus marquées
01:00:59pour ce qui est
01:01:00des médias
01:01:00ce qu'on voit
01:01:01c'est que pour les médias
01:01:02spécialisés
01:01:02on a une forte concentration
01:01:03de la plupart des médias
01:01:04au centre
01:01:05avec néanmoins
01:01:07des branches
01:01:08notamment proches
01:01:09de l'extrême droite
01:01:10et de la droite
01:01:11avec quelques médias
01:01:12qui ont été labellisés
01:01:13comme conspirationnistes
01:01:14et d'autres sources médiatiques
01:01:16qui sont proches
01:01:17du parti
01:01:17du gouvernement
01:01:18qui sont plutôt
01:01:20des médias
01:01:21qui traitent
01:01:23des questions
01:01:24du droit
01:01:25des entreprises
01:01:25et de la finance
01:01:26lorsqu'on regarde
01:01:28les médias
01:01:28labellisés
01:01:29comme politiques
01:01:29cette fois-ci
01:01:30on a
01:01:31les deux premières couches
01:01:32qui sont les mêmes
01:01:33et la représentation
01:01:34et l'occupation
01:01:36de l'espace idéologique
01:01:37est différente
01:01:38on a toute une répartition
01:01:41de médias
01:01:42labellisés
01:01:43comme de gauche
01:01:44qui se situent
01:01:44dans le giron
01:01:45des parlementaires
01:01:47de gauche
01:01:47les plus centrés
01:01:51dans cet espace idéologique
01:01:53on a toujours
01:01:55une masse
01:01:55de médias
01:01:56catégorisés
01:01:57comme mainstream
01:01:57qui sont situés
01:01:58au centre
01:01:58qui sont partagés
01:01:59par tout le monde
01:01:59et sont les plus populaires
01:02:01également
01:02:01et enfin
01:02:02on a une partie
01:02:04des médias
01:02:05de droite
01:02:06et identitaires
01:02:06qui sont toujours
01:02:07très resserrées
01:02:08et très proches
01:02:08du rassemblement
01:02:09national
01:02:10donc ces données-là
01:02:12permettent de rendre compte
01:02:13une certaine
01:02:14des notions de pluralisme
01:02:15dans le partage
01:02:16de sources médiatiques
01:02:17et le positionnement
01:02:18des parlementaires
01:02:18dans les médias
01:02:19je vous parlais
01:02:20par la suite
01:02:21maintenant
01:02:21d'une étude
01:02:22de travaux
01:02:23sur des données
01:02:24statistiques
01:02:25qui partent
01:02:26des données
01:02:26en elles-mêmes
01:02:27en général
01:02:29lorsqu'on travaille
01:02:30avec des données
01:02:31de réseaux sociaux
01:02:32on est souvent
01:02:32confronté
01:02:33à un fichier
01:02:34avec un ensemble
01:02:35d'événements
01:02:35qui sont labellisés
01:02:36par un utilisateur
01:02:39une date
01:02:40et un topic
01:02:41ou un hashtag
01:02:42je l'appelle
01:02:43casquette d'informations
01:02:44d'un point de vue
01:02:44un peu plus arbitraire
01:02:45et donc ils vont apparaître
01:02:47dans le temps
01:02:47ils vont
01:02:48l'idée
01:02:50c'est d'essayer
01:02:50de décrire
01:02:50cette dynamique
01:02:51les réponses
01:02:53et des phénomènes
01:02:54d'escalade
01:02:54dans ces réseaux sociaux
01:02:55pour ça
01:02:56je vais partir
01:02:57d'un modèle de maths
01:02:58dont je vais parler
01:02:58très très brièvement
01:02:59vous inquiétez pas
01:03:00ce qu'on appelle
01:03:01des procédures
01:03:02ponctuels
01:03:02qui définissent
01:03:03une intensité
01:03:04conditionnelle
01:03:05qui correspond
01:03:07au taux d'occurrence
01:03:07d'un événement
01:03:08au cours du temps
01:03:09selon un historique
01:03:10donc ça va être
01:03:11une certaine idée
01:03:12de l'abrasivité
01:03:14ou l'activité
01:03:15le taux d'activité
01:03:16au cours du temps
01:03:17dans ce réseau social
01:03:19donc dans les années 70
01:03:20Hawkes
01:03:21et Virgine
01:03:21ont introduit
01:03:22ce qu'on appelle
01:03:22aujourd'hui
01:03:23les modèles de Hawkes
01:03:23qui sont définis
01:03:24pour modéliser
01:03:25ce genre de problème
01:03:26avec un taux
01:03:27qu'on appelle exogène
01:03:28qui correspond à l'activité
01:03:29externe
01:03:30qui vient de l'extérieur
01:03:31du média
01:03:31et un taux endogène
01:03:33qui va correspondre
01:03:33à toutes les réponses
01:03:35des
01:03:35enfin les événements
01:03:37de réponse
01:03:37qui viennent
01:03:38donc en conséquence
01:03:39donc ici je vous ai montré
01:03:41l'évolution temporelle
01:03:42de ce modèle de Hawkes
01:03:44qui va tenter
01:03:46de décrire
01:03:46l'apparition
01:03:47de ces données
01:03:47il y a de nombreuses
01:03:49applications
01:03:50à ce genre de modèle
01:03:52dans d'autres domaines
01:03:53et aujourd'hui
01:03:53je vais vous présenter
01:03:54un modèle
01:03:55qui va tenter
01:03:56de décrire
01:03:56l'activité microscopique
01:03:58donc pour un utilisateur
01:03:59et une casquette
01:03:59d'information
01:04:00très bien
01:04:01l'idée donc
01:04:03c'est de partir
01:04:04de le modèle
01:04:05qu'on a introduit
01:04:06qui est un processus
01:04:08de Hawkes
01:04:08qui va définir
01:04:09le taux d'occurrence
01:04:10d'un événement
01:04:11pour chaque utilisateur
01:04:12et chaque topic
01:04:13par exemple
01:04:14ce que j'appelle
01:04:14casquette d'information
01:04:15à partir donc
01:04:16de l'activité
01:04:18de l'utilisateur
01:04:18donc à quel point
01:04:20il va émettre
01:04:21des événements
01:04:21au cours du temps
01:04:22et d'une fonction interne
01:04:24qui va définir
01:04:24ses préférences
01:04:25et donc ça
01:04:27il n'y a pas
01:04:28de réseau de neurones
01:04:28c'est des modèles statistiques
01:04:30ce qui est bien
01:04:32c'est que ça permet
01:04:32de travailler
01:04:33avec des données
01:04:34qui sont un peu moins importantes
01:04:35que lorsqu'on a travaillé
01:04:36avec des réseaux de neurones
01:04:37mais aussi d'avoir
01:04:38une description
01:04:38sur trois niveaux d'études
01:04:39ce dont je parlais
01:04:40un peu plus tôt
01:04:41au niveau de l'événement
01:04:42donc la génération
01:04:43d'événements
01:04:44on a l'activité
01:04:45des individus
01:04:46qui peut être plus
01:04:47ou moins importante
01:04:47donc qu'on peut simuler
01:04:48au niveau du réseau social
01:04:50on peut estimer
01:04:51un réseau d'influence
01:04:52voir quels utilisateurs
01:04:53sont centraux
01:04:54lesquels sont plus en marge
01:04:57et au niveau informationnel
01:04:59l'idée c'est de comprendre
01:05:00comment certaines cascades
01:05:02d'informations
01:05:02ou certains thèmes
01:05:03vont pouvoir interagir
01:05:04entre eux
01:05:04lesquels vont mener
01:05:06à des relations
01:05:07et vont mener
01:05:08à des sortes de migrations
01:05:09d'un contenu vers un autre
01:05:10donc j'ai appliqué ça
01:05:12à un réseau social
01:05:13qui pour le coup
01:05:14n'est pas en ligne
01:05:14mais qui est le réseau social
01:05:16du Sénat français
01:05:17donc on a des événements
01:05:19qui pour le coup
01:05:19sont des projets de loi
01:05:205000 projets de loi
01:05:21avec 8 groupes politiques
01:05:23qui correspondent
01:05:24à mes utilisateurs
01:05:24et 20 thèmes
01:05:26donc des amendements
01:05:27qui sont présentés
01:05:28là je vous ai représenté
01:05:29le déroulement
01:05:29un peu temporel
01:05:30de l'activité du Sénat
01:05:31c'est sur 4 mois je crois
01:05:33et ce qu'on peut voir
01:05:36comme première observation
01:05:37c'est une forte accumulation
01:05:38temporelle
01:05:39de l'activité législative
01:05:40donc ce qui correspond
01:05:41à une mise
01:05:43un peu au jeu
01:05:44de l'activité législative
01:05:45qui correspond à des réponses
01:05:47et des fortes interactions
01:05:49donc une certaine
01:05:50synchronicité
01:05:51entre les groupes politiques
01:05:52et au niveau informationnel
01:05:54il y a une nécessité
01:05:55de comprendre
01:05:56comment différents thèmes
01:05:58peuvent arriver
01:05:59lorsqu'on met en place
01:06:00un agenda politique
01:06:01donc c'est ce qu'on va
01:06:02essayer de comprendre
01:06:03et là je vais vous présenter
01:06:05un moyen de représenter
01:06:07avec cet outil de visualisation
01:06:09les relations
01:06:10entre les groupes
01:06:10et les thèmes
01:06:11donc on a entraîné
01:06:12notre modèle
01:06:12sur ces données là
01:06:13ce qu'on voit tout d'abord
01:06:14d'un point de vue
01:06:15sur le réseau social
01:06:17c'est qu'on a
01:06:18un groupe politique central
01:06:19des républicains
01:06:20qui est le plus important
01:06:22au Sénat
01:06:22qui va avoir
01:06:24une influence
01:06:25importante
01:06:26enfin qui va avoir
01:06:26l'influence la plus importante
01:06:28sur le reste
01:06:29des groupes politiques
01:06:30notamment
01:06:31les groupes politiques
01:06:32auxquels ils sont
01:06:33relativement liés
01:06:34idéologiquement
01:06:35mais aussi les groupes
01:06:35de l'opposition
01:06:36socialiste
01:06:37donc ils vont un peu
01:06:38mener le jeu
01:06:38tandis qu'au niveau
01:06:41informationnel
01:06:42le modèle va comprendre
01:06:43qu'il y a une structure
01:06:44dans le déroulement
01:06:45donc dans l'apparition
01:06:46de projets de loi
01:06:47associés à certains thèmes
01:06:48notamment avec des thèmes
01:06:49centraux
01:06:50comme l'Europe
01:06:50l'institution
01:06:51qui n'est pas forcément
01:06:52étonnant
01:06:53et à partir duquel
01:06:55vont se détacher
01:06:56des branches
01:06:57qui ont un certain
01:06:59sens sémantique
01:06:59notamment
01:07:00une branche
01:07:03autour de l'immigration
01:07:03de liberté
01:07:05et des sécurités
01:07:06et qui par exemple
01:07:08est opposée
01:07:09à de l'autre côté
01:07:10une clique
01:07:10entre l'éducation
01:07:11le sport et la famille
01:07:12donc ces interactions là
01:07:14permettent de mettre
01:07:14en évidence
01:07:15une certaine
01:07:17corrélation
01:07:19entre le déroulement
01:07:20de l'activité
01:07:21législative
01:07:22et de rendre compte
01:07:23de la diversité
01:07:25des projets de loi
01:07:26qui sont proposés
01:07:27pour chacun des membres
01:07:28et là je vous ai juste
01:07:29affiché l'intérêt
01:07:30on va dire exogène
01:07:31des groupes politiques
01:07:32pour chacun de ces thèmes
01:07:34donc l'intérêt
01:07:34hors de cette notion
01:07:36de réponse
01:07:36d'escalade
01:07:37entre les individus
01:07:38donc voilà
01:07:41là je vais juste
01:07:43conclure
01:07:43je vous ai présenté
01:07:44pour la fin
01:07:48de cette session
01:07:49deux outils
01:07:50un outil de visualisation
01:07:52disponible sur Python
01:07:53pour essayer
01:07:55de représenter
01:07:56l'activité
01:07:57dans un réseau social
01:07:58à la fois
01:07:59d'un point de vue
01:07:59structurel
01:08:01donc regarder
01:08:02comment les individus
01:08:03vont interagir
01:08:04entre eux
01:08:04et comment
01:08:05l'influence
01:08:08va s'exprimer
01:08:09et au niveau
01:08:10informationnel
01:08:11comment les différents
01:08:12types de contenus
01:08:12peuvent être représentés
01:08:13et comment ils occupent
01:08:15l'espace médiatique
01:08:16tout à fait adaptable
01:08:17à d'autres données
01:08:18comme le modèle
01:08:18dont je vous ai présenté
01:08:19par la suite
01:08:20qui est un modèle statistique
01:08:21et qui est plus là
01:08:22pour décrire la dynamique
01:08:23dans ce contexte là
01:08:24et dans une volonté
01:08:27d'essayer de représenter
01:08:28à la fois
01:08:29l'individu
01:08:30mais aussi le contenu
01:08:31dans une manière
01:08:32un petit peu plus
01:08:33exhaustive
01:08:35je vous remercie
01:08:37je pense que je suis
01:08:38dans les temps
01:08:39merci beaucoup
01:08:46tout à fait
01:08:47dans les temps
01:08:47et donc il nous reste
01:08:48je pense dix minutes
01:08:49pour des questions
01:08:51est-ce qu'il y en a
01:08:52dans la salle
01:08:53je suis sûre qu'il y en a
01:08:55concernant la première intervention
01:09:12dans votre spectre d'analyse
01:09:15est-ce qu'il continue
01:09:17aujourd'hui
01:09:18sur l'effet
01:09:21chef de meute
01:09:22Hanouna
01:09:23ou pas
01:09:24voilà
01:09:24c'est-à-dire sur le report
01:09:25suite à
01:09:27l'arrêt de C8
01:09:28sur
01:09:29une émission
01:09:31qui fait écho
01:09:33à celle
01:09:33qui a fait l'objet
01:09:34de différentes sanctions
01:09:35de la part de l'ARCOM
01:09:36merci
01:09:37merci pour la question
01:09:41oui
01:09:42donc là on a
01:09:43comment dire
01:09:44ce que je vous ai présenté
01:09:45c'est à partir des données
01:09:45sur les quatre vagues
01:09:46qu'on a menées
01:09:47donc les deux
01:09:48avant la fermeture
01:09:48et les deux
01:09:49après
01:09:50mais la dernière
01:09:51s'arrêtait début juin
01:09:53et on a
01:09:54on est entre
01:09:55là c'était au début du mois
01:09:56on a fait une dernière vague
01:09:57on voulait attendre
01:09:58que l'émission s'installe
01:09:59un petit peu
01:09:59pendant un mois
01:10:00on n'a pas encore dépouillé
01:10:03on n'a pas encore
01:10:04nettoyé les données
01:10:05et regardé les résultats
01:10:06mais oui
01:10:07effectivement
01:10:07on s'intéresse un peu
01:10:08à voir
01:10:09qui sont les personnes
01:10:10qui vont continuer à regarder
01:10:11on a aussi
01:10:12ça ne rentrait pas
01:10:13dans les 15 minutes
01:10:13mais on a aussi
01:10:14des questions
01:10:15concernant
01:10:16qui va suivre l'émission
01:10:18quand à un moment
01:10:18elle a été diffusée
01:10:19sur d'autres canaux
01:10:21du satellite
01:10:25et sur Youtube
01:10:26donc on leur demande aussi
01:10:27s'ils suivent l'émission
01:10:28sur Youtube
01:10:28donc on a des gens
01:10:29qui commencent à la regarder
01:10:30sur Youtube exclusivement
01:10:32mais il me semble qu'en général
01:10:33beaucoup de gens ont suivi
01:10:35en tout cas parmi les gens
01:10:36qu'on a interrogés
01:10:37sur d'autres canaux
01:10:38de télévision
01:10:40et là
01:10:41je pense que
01:10:42par rapport à la nouvelle émission
01:10:44on va devoir aussi
01:10:44la coupler avec de l'analyse
01:10:46de contenu
01:10:46pour un peu mieux comprendre
01:10:47en quelle mesure
01:10:48elle a changé
01:10:48parce que
01:10:50il me semble que c'était
01:10:51le directeur de M6
01:10:52qui a dit que l'émission
01:10:53certes
01:10:54allait continuer
01:10:55un peu dans le même esprit
01:10:56mais quand même
01:10:57avec des contraintes
01:10:58a priori plus fortes
01:10:59par rapport
01:11:02à la teneur politique
01:11:03donc il me semble
01:11:04qu'elle parle toujours
01:11:05un peu d'actualité
01:11:06des briefs
01:11:07qui s'est passé dans la journée
01:11:08mais on a aussi besoin
01:11:10de voir
01:11:10qui sont les personnes
01:11:11qui ont l'air d'être
01:11:13un peu moins attirées
01:11:14par un contenu
01:11:15si
01:11:15ils perdent
01:11:17un peu en politicisation
01:11:18Bonjour
01:11:24J'avais une question
01:11:29pour Anna Tible
01:11:30et l'équipe
01:11:32avec laquelle
01:11:32vous avez mené
01:11:33votre enquête
01:11:33sur la diversité
01:11:36je me demandais
01:11:38si vous aviez observé
01:11:39dans vos enquêtes
01:11:41de la défiance
01:11:42à l'égard
01:11:44de la notion
01:11:45de diversité
01:11:45par le service public
01:11:46parce que
01:11:49en tout cas
01:11:49dans les extraits
01:11:50que vous avez montrés
01:11:50on sent bien
01:11:51que c'est une définition
01:11:52très gouvernementale
01:11:54en fait
01:11:54de la diversité
01:11:55et s'il n'y avait pas eu
01:11:56aussi une volonté
01:11:57d'aller chercher ailleurs
01:11:58que dans le service public
01:12:00cette question
01:12:01de diversité
01:12:02aussi même
01:12:02une diversité
01:12:03dans la diversification
01:12:05de la définition
01:12:05de la diversité
01:12:07enfin voilà
01:12:07c'est un peu
01:12:08une double question
01:12:08mais ça m'a interrogée
01:12:11dans les
01:12:11notamment
01:12:12les extraits
01:12:13que vous montriez
01:12:14à l'écran
01:12:14merci
01:12:25merci aussi
01:12:26pour la question
01:12:27pour le coup
01:12:28la première question
01:12:29que vous avez posée
01:12:30c'est un des résultats
01:12:31très forts
01:12:32de l'enquête
01:12:32que j'ai pas eu le temps
01:12:33d'évoquer là
01:12:34mais aborder la diversité
01:12:36c'est un enjeu
01:12:37très très fort
01:12:38dans la société française
01:12:39actuelle
01:12:39sans grande surprise
01:12:40mais néanmoins
01:12:41ça l'est
01:12:42et concrètement
01:12:44avec l'ensemble
01:12:45des enquêtés
01:12:45quelle que soit
01:12:46leur origine sociale
01:12:47quel que soit
01:12:47leur âge
01:12:48enfin
01:12:48tous les enquêtés
01:12:51compris
01:12:51pour arriver
01:12:53au thème
01:12:54de la diversité
01:12:55j'étais obligée
01:12:55de passer
01:12:56par des contournements
01:12:57multiples
01:12:58avant d'aborder
01:12:59cette question
01:12:59donc en fait
01:13:01j'en étais arrivée
01:13:02au fait de monter
01:13:03une espèce de dramaturgie
01:13:04et au bout de
01:13:0520-25 minutes
01:13:06il fallait absolument
01:13:07que le mot diversité
01:13:07soit sorti
01:13:08mais concrètement
01:13:09c'était très compliqué
01:13:11d'amener à cette question
01:13:12c'est une question
01:13:12qui braque énormément
01:13:13soit parce que
01:13:15c'est une question
01:13:16qui ne
01:13:17enfin
01:13:18qui fait que
01:13:19les enquêtés
01:13:20que j'avais en face de moi
01:13:21en fonction de leur cadre
01:13:22interprétatif politique
01:13:23étaient opposés
01:13:24à ce terme
01:13:25soit parce que
01:13:26les gens sont gênés
01:13:27d'aborder ces questionnements
01:13:29et en fait
01:13:29quel que soit
01:13:30le cadre interprétatif politique
01:13:31concrètement
01:13:32ça a posé problème
01:13:32et ce qui était très fort
01:13:35là dans les entretiens
01:13:36c'est que
01:13:37quand j'abordais
01:13:38enfin le mot diversité
01:13:39c'était toujours
01:13:41des aspects consensuels
01:13:42de la diversité
01:13:43qui étaient d'abord évoqués
01:13:45donc le handicap
01:13:46la parité
01:13:48etc
01:13:49arriver à la question
01:13:51de la diversité
01:13:52des origines
01:13:52c'est vraiment
01:13:53très compliqué
01:13:54donc j'ai fini
01:13:56par y arriver
01:13:57heureusement
01:13:57mais je dois dire
01:13:58que ça a été vraiment
01:13:59un sujet
01:14:00pendant toute l'enquête
01:14:00donc c'est vraiment
01:14:02un point fort
01:14:02de l'enquête
01:14:03le vocabulaire
01:14:04qui est utilisé aussi
01:14:05pour aborder ces questionnements
01:14:07qui est toujours
01:14:07enfin toujours
01:14:09nuancé etc
01:14:10et pas toujours
01:14:11très clair
01:14:11donc on s'aperçoit
01:14:12que vraiment
01:14:12diversité
01:14:12c'est encore aujourd'hui
01:14:13un mot valise
01:14:14qui englobe
01:14:15énormément de choses
01:14:16et qui permet pas
01:14:17toujours de lutter
01:14:17concrètement
01:14:18contre les discriminations
01:14:19ça c'est vraiment
01:14:20très très fort
01:14:21et sur l'autre question
01:14:23oui
01:14:24notamment forcément
01:14:25dans les deux postures
01:14:26plus nuancées
01:14:27ou carrément opposées
01:14:29au discours de France Télé
01:14:30il y a eu
01:14:31l'évocation
01:14:31de consommation
01:14:32de programmes
01:14:33sur d'autres médias
01:14:35dans la posture de rejet
01:14:37j'ai énormément de gens
01:14:38qui ont souligné
01:14:40leur consommation
01:14:41des médias de Bolloré
01:14:43pour le coup
01:14:43et notamment
01:14:44de CNews
01:14:45et qui opposaient
01:14:46cette pratique
01:14:46très nettement
01:14:47au visionnage
01:14:49de France Télé
01:14:49donc il y a vraiment
01:14:50un clivage très fort
01:14:51y compris
01:14:51chez les publics
01:14:53qui existe
01:14:53et quand j'évoquais
01:14:55tout à l'heure
01:14:56le fait que
01:14:57souvent c'est
01:14:57une doctrine de gauche
01:15:00qui est reprochée
01:15:01au programme
01:15:02de France Télé
01:15:03souvent on voit
01:15:05que cette doctrine
01:15:05de gauche
01:15:06elle est complètement
01:15:07mise en opposition
01:15:07justement
01:15:08avec les discours
01:15:09qui sont diffusés
01:15:11sur les médias
01:15:12de Vincent Bolloré
01:15:14et par ailleurs
01:15:15d'une manière
01:15:16plus nuancée
01:15:17ce qui était aussi
01:15:17intéressant
01:15:18dans l'enquête
01:15:19c'est que dans la posture
01:15:20plus intermédiaire
01:15:21des publics en quête
01:15:22de reconnaissance
01:15:23ça c'était assez étonnant
01:15:24mais plusieurs fois
01:15:25les émissions
01:15:26de télé-réalité
01:15:27ont été citées
01:15:27comme des modèles
01:15:29de diversité
01:15:30parce que justement
01:15:31la diversité
01:15:32était montrée
01:15:32de manière
01:15:33plus implicite
01:15:34et que les publics
01:15:35avaient l'impression
01:15:36qu'on cochait moins
01:15:36les cases
01:15:37d'une diversité vitrine
01:15:39Est-ce qu'il y a
01:15:53d'autres questions
01:15:53dans la salle ?
01:15:54Je ne sais pas
01:15:54s'il y en a encore
01:15:55du temps pour les questions
01:15:56d'ailleurs
01:15:56à peine
01:15:56S'il n'y a pas
01:15:58d'autres questions
01:15:59peut-être que c'est
01:15:59le moment de conclure
01:16:00merci beaucoup
01:16:01à tous
01:16:01et toutes
01:16:02pour vos interventions
01:16:04et pendant que j'ai la parole
01:16:05je voulais aussi
01:16:06remercier l'équipe
01:16:07de la direction
01:16:08de la communication
01:16:09qui permet quand même
01:16:10l'organisation
01:16:11de cette journée
01:16:11et je voulais aussi
01:16:12remercier
01:16:13les personnes
01:16:14qui s'occupent
01:16:15de la vélotypie
01:16:15et de la traduction
01:16:16qui font un gros travail
01:16:17depuis ce matin
01:16:18pour qui ce n'est pas
01:16:18toujours facile
01:16:19de nous suivre
01:16:20quand on parle trop vite
01:16:21voilà
01:16:22et donc grâce
01:16:23à l'équipe
01:16:24de la direction
01:16:25de la communication
01:16:25justement
01:16:26on a le temps
01:16:26de prendre un petit café
01:16:27avant de revenir
01:16:29pour la fin de la journée
01:16:31avec la keynote
01:16:32de Francesca Miusiani
01:16:33et le dernier panel
01:16:34donc merci à tous
01:16:35merci à tous
01:16:38Merci.
Recommandations
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