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Le maire divers droite de Béziers, Robert Ménard, était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00La grande interview sur CNews et Européens. Mon invité est un maire, un élu au langage direct et sans fioriture qui parle à la majorité des Français.
00:12Bonjour et bienvenue Robert Ménard.
00:14Bonjour, merci de m'en recevoir.
00:15Merci d'être avec nous. Vous êtes le maire d'hiver droite de Béziers tout d'abord.
00:18Évidemment, c'est un immense soulagement après la libération de l'écrivain franco-algérien Boalem Sansal de l'otage Boalem Sansal qui était détenu dans les geôles algériennes.
00:27Est-ce que ce matin, d'abord pensons au soulagement, mais est-ce que vous dites ce matin, Robert Ménard,
00:32« Dank à l'Allemagne, dank à l'Allemagne, mais aussi merci à la France et malgré tout chokran à l'Algérie ? »
00:39D'abord, je veux vous dire mon émotion. Parce que je le connais, parce qu'on s'est battu pour lui, parce que je suis né en Algérie,
00:47parce que j'ai mille raisons de l'aimer, parce que j'aime ses livres, j'aime sa personnalité, j'aime ce qu'il est, j'aime sa modestie
00:55et en même temps son caractère, j'aime son audace, j'aime son courage.
01:00C'est quand même un type dont tu te dis, j'aimerais avoir un tout petit peu, je ne sais pas, représenter ça par rapport à ce qu'il est.
01:08Puis je pense à sa femme, je pense à nos amis communs qui se sont bâtis pour lui,
01:13je pense au banderolle qu'on a à Béziers, qu'on enlève ce matin où il y avait écrit sur la médiathèque,
01:18« Libérez Boilem sans salle », je pense à samedi où on va donner une des salles,
01:23un des espaces de la médiathèque avec son nom, à côté d'une statue de Voltaire,
01:27parce que je trouvais que Voltaire et lui, ça allait bien ensemble.
01:30Voilà, je pense d'abord à tout ça, je pense à tout ça, c'est la première chose.
01:35Ensuite, vous savez, je ne pense pas qu'il y ait…
01:40Là, il y a des polémiques autour de qu'est-ce qu'il fallait faire, comment on a obtenu sa libération.
01:45– Je résume directement cette polémique, c'est là où la France a échoué, l'Allemagne a réussi.
01:49Point d'interrogation.
01:50– Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:52D'abord, je pense qu'il fallait, parce que ça a été mon boulot pendant des années de m'occuper de ça,
02:00il n'y a pas de contradiction entre, d'une part, la mobilisation, vous à l'antenne,
02:04les gens dans la rue, tout le monde qui en parle, les gens qui gueulent et tout ça,
02:09il faut ça et la diplomatie, ce n'est pas un ou l'autre, ça n'a jamais été pour un notaire ou ça.
02:14Moi, j'avais 25 ans, j'ai fait ça, tu t'appuies sur les deux, à la fois des diplomates qui ne parlent pas
02:20ou qui ne viennent pas expliquer ce qu'ils font chez vous, et en même temps, les gens qui gueulent.
02:24Et il faut les deux, ça c'est la première chose.
02:28La deuxième chose, c'est que je suis content que l'Allemagne ait joué ce rôle-là, merci à eux,
02:33mais enfin, putain, quelle humiliation pour la France !
02:37Enfin, je ne suis quand même pas naïf, naïf, au point d'oublier à quel point ils font ça pour faire chier Paris.
02:47C'est aussi, pardon de cette grosse vulgarité que je retire immédiatement, pour emmerder Paris,
02:52pour leur dire, on ne vous donne pas satisfaction, on préfère faire plaisir aux Allemands.
02:56Alors, il a des raisons...
02:57Donc, vous y voyez, malheureusement, une humiliation pour notre pays ?
03:00Enfin, vous y voyez quoi ? Bien sûr que c'est une humiliation pour votre pays.
03:04Et en plus, alors, c'est un truc à trois membres.
03:06Un, tu humilies le pays.
03:08Deux, tu tapes sur Retailleau, qui avait le courage de dire un certain nombre de choses.
03:12Je pouffe de rire !
03:14Alors, quand Emmanuel Macron dit merci au président Tebboune et qu'il est disponible pour de prochaines discussions,
03:23est-ce que c'est le langage qu'il faut tenir ?
03:24Attendez, le problème de M. Macron, c'est qu'il dit une chose et le contraire, sans aucun état d'âme sur cette histoire-là.
03:32Je ne vous rappelle plus, c'était au début du mois d'août, vous vous rappelez ?
03:34Il avait écrit, c'était Bayrou qui était Premier ministre, il avait dit, oui, il faut être plus dur,
03:39il faut être un peu plus ferme et tout.
03:41La riposte graduée, oui.
03:43Voilà, et maintenant, le même, il t'explique, et son Premier ministre actuel,
03:47il t'explique, au fond, regardez, parce qu'il tape sur Retailleau là-dessus,
03:50regardez, nous, on a adopté une manière plus soft de faire les choses,
03:54et on a obtenu satisfaction.
03:56Mais c'est ce foutre du monde !
03:58Vous voulez dire que pour des raisons politiciennes,
04:00pour viser un ancien ministre de l'Intérieur,
04:03on loue, et Sébastien Lecornu a loué la méthode de la discrétion, de la prudence.
04:07Mais bien sûr, ça n'a pas d'autre objectif qu'un coup de pied,
04:10de l'âne à celui qui est plus ministre de l'Intérieur.
04:14C'est une saloperie de plus.
04:15Ils ne peuvent pas dire simplement,
04:18chacun fait son boulot, encore une fois, chacun fait son boulot,
04:21chacun fait son boulot,
04:22et le résultat de tout ça, c'est la libération.
04:25Et sans satisfaire, non !
04:26Ils veulent bien, ils sont contents.
04:28Je ne crois pas qu'ils ne soient pas contents, je ne dis pas ça.
04:30Ils sont contents, comme nous tous, de cette libération.
04:32Mais si en même temps, on pouvait faire une petite politique politicienne de merde,
04:38comme ils sont capables de faire...
04:39Je vous sens énervé.
04:40Mais bien sûr, ça ne vous énerve pas, vous,
04:42alors qu'on est tous les deux tellement contents pour Boalem Sansal.
04:45C'est inévident.
04:46Alors on ne fait pas de la politique à quatre balles.
04:49On ne fait pas de la politique à quatre balles.
04:50Pensons également à notre confrère Christophe Gleiz, évidemment.
04:55Boalem Sansal, justement, il avait...
04:57C'est un lanceur d'alerte contre l'islamisme.
04:59Il a notamment cette phrase que j'ai notée, il a dit, face à l'islamisme,
05:02la France a perdu toute capacité à réfléchir, à se préparer.
05:07Au contraire, elle se prépare à subir, à se soumettre.
05:10Est-ce que vous estimez aujourd'hui, nous sommes dix ans après les attentats du 13 novembre,
05:14qu'il y a encore une cécité d'une partie de nos élites,
05:16qui a du mal à nommer l'ennemi, Robert Ménard,
05:19alors que l'ennemi, le terrorisme islamiste, il nous nomme, il nous désigne, il nous cible, il nous vise ?
05:23Attendez, attendez, je vais vous répondre.
05:25Certains, ce n'est pas seulement qu'ils n'osent pas nommer leur ennemi,
05:30mais ils sont du côté de cet ennemi.
05:33Pardon, la France insoumise et ce courant-là,
05:36aujourd'hui, ils ne sont pas seulement les idiots utiles,
05:38vous savez, ceux qui feraient un certain nombre de choses sans s'en rendre compte,
05:41ils s'en rendent compte.
05:42Pour des raisons électoralistes, pour des raisons de conception du monde,
05:47ils pensent, oui, qu'aujourd'hui, c'est l'immigré qui remplace le prolétaire du 19e siècle.
05:53Et pour toutes ces raisons, ils trahissent, ils trahissent.
05:57Ce n'est pas simplement des gens qui se tromperaient de bonne foi.
06:00Et en plus, ils n'ont aucune bonne foi, aucune bonne foi.
06:04Moi, par rapport aux 10 ans, évidemment, on se souvient tous où on était,
06:08comment on a appris le Bataclan et tout, comment ça s'est passé.
06:12À la fois, moi, je suis rassuré parce que je pense que les services secrets français
06:16font bien leur job, il faut le dire.
06:18Attendez, on ne va pas ne pas rendre dommage à ceux...
06:20Bien sûr, les services de renseignement...
06:20Ils évitent plein d'attentats et tout.
06:23Mais moi, ce qui m'inquiète, c'est que si ce terrorisme commandé de l'extérieur
06:29diminue et a moins d'efficacité, il y a une espèce d'islamisation...
06:33Comment vous dire ?
06:34Pas simplement du terrorisme, il y a une espèce d'islamisation à bas bruit,
06:39vous savez, qui gagne la France.
06:42Moi, je suis sidéré de comment un certain nombre de choses
06:45qu'on n'aurait pas supportées, ni vous, ni moi, il y a 20 ans.
06:48Je dis vous, parce que vous êtes une femme et vous êtes originaire du Maghreb.
06:51Et moi, parce que je suis originaire du Maghreb,
06:54je ne suis pas une femme, je suis un homme, on n'aurait pas supporté...
06:56Mais les hommes participent, évidemment, à la cause des femmes.
07:00Vous savez pourquoi je dis ça ?
07:02Parce que moi, je dis, quand je me promène dans des rues
07:04et que je vois, par exemple, autant de femmes voilées,
07:07je me dis, on a accepté des choses qui m'auraient...
07:11Que j'aurais pensées inimaginables.
07:11Vous estimez que l'idéologie frériste Robert Ménard s'instille partout...
07:16Tout d'abord, pour être précis, derrière chaque voile,
07:18vous estimez qu'il y a une idéologie ?
07:20Bien sûr que non.
07:21Parce que dans votre ville, il y a, comment dire,
07:23beaucoup de confessions, vous les rencontrez...
07:25Il n'y a pas une islamiste derrière chaque voile,
07:27je ne suis pas assez abruti pour le penser.
07:29Mais quand même, le voile, madame...
07:30Enfin, tu sais, moi, je suis d'une génération
07:32où, dans le monde arabe, les femmes qui se libéraient,
07:35elles se débarrassaient du voile.
07:36Aujourd'hui, le voile, ce n'est pas seulement un hommage à Dieu,
07:40ce n'est pas vrai.
07:41Et à son prophète, c'est une soumission à l'homme.
07:44Vous tournez, vous virez comme vous voulez, ça reste ça.
07:47Et quand c'est porté par des fillettes
07:48au sein du cœur battant de la démocratie française,
07:50c'est-à-dire l'Assemblée nationale...
07:52Mais ça ne vous a pas choqué, mais moi, ça m'a bouleversé
07:54de voir ces gamines qui ont 9-10 ans voilées.
07:58Mais est-ce qu'on l'aurait imaginé il y a 30 ans ?
08:00Jamais !
08:01Et ce que vous dénoncez, comme la France insoumise,
08:04parle d'une islamophobie,
08:06c'est-à-dire que vous, vous-même,
08:08vous êtes souvent d'ailleurs visés
08:09et considérés comme islamophobes
08:11parce que vous visez, vous ciblez ces femmes,
08:13ces jeunes filles.
08:14Que leur répondez-vous, une fois pour toutes ?
08:16Mais attendez, l'islamophobie,
08:18ce concept d'islamophobie,
08:20mais moi, je n'ai aucun problème avec l'islam.
08:23J'ai des problèmes avec l'islamisme,
08:25ce n'est pas la même chose.
08:26Tout ce que je viens de vous dire sur l'Algérie,
08:28dont on a parlé,
08:29je n'ai pas de problème avec l'Algérie,
08:31le peuple algérien.
08:32J'ai des problèmes avec l'auteur,
08:34le gouvernement.
08:35Non, mais il faut le redire mille fois
08:37parce qu'on a marre d'assimiler
08:40les critiques qu'on porte sur l'islamisme,
08:43sur l'islam.
08:43Moi, j'ai des copains musulmans,
08:45je suis dans une ville, vous le disiez,
08:46où la communauté musulmane est très importante.
08:48Il y a des musulmans dans mon conseil municipal.
08:51Je n'ai aucun problème de ce type-là.
08:53J'ai des problèmes avec des régimes autoritaires.
08:55J'ai des problèmes avec des islamistes
08:57qui bafouent les droits des femmes.
08:59Attendez, ça ne vous pose pas un problème.
09:01Par exemple, il y a un truc,
09:02ça va vous dire, vous paraître un peu stupide,
09:05que des chaînes de fast-food,
09:07aujourd'hui, ne fournissent que de la viande halal.
09:11Mais est-ce que vous imaginez ?
09:12Ça fait partie, selon vous,
09:13de cette islamisation ?
09:15Mais alors, les dirigeants,
09:16on a parlé de la France insoumise,
09:17les islamistes,
09:18mais alors, ceux qui nous gouvernent.
09:20Quand parfois, ils ont une difficulté,
09:22Robert Ménard a nommer.
09:23Alors, il parle de barbarie,
09:25il ne parle pas d'islamisme,
09:26ou alors, ils disent « islamisme radical ».
09:28Oui, l'islamisme est forcément radical.
09:31Comment vous voulez nommer cette personne-là,
09:33ces dirigeants, en partie,
09:34qui disent que ce que l'on fête, ce soir,
09:36c'est le sens de la fête retrouvée ?
09:38Est-ce que c'est le sens de la fête ?
09:40Ou est-ce que les islamistes ont voulu viser la France ?
09:42La civilisation, entre autres ?
09:44Ils nous détestent, madame.
09:47Les islamistes, ils nous détestent.
09:48Ils détestent tout ce que nous sommes,
09:50tout ce que nous représentons.
09:51Ils détestent notre histoire,
09:53ils détestent notre façon de vivre,
09:54ils détestent notre façon de regarder les femmes
09:57à visage découvert,
09:58ils détestent notre façon de vivre la religion.
10:01Moi, je suis catholique, pratiquant et tout,
10:03mais je n'ai pas envie, demain,
10:06de vous imposer quoi que ce soit.
10:08Ils détestent tout ça.
10:09Vous aurez du mal, mais on se comprend.
10:11Non, mais en face d'eux, ils ont quoi ?
10:13Ils ont des gens
10:14qui n'ont plus le courage de s'opposer.
10:19Ils ont des gens
10:20qui ont honte d'être eux-mêmes.
10:23C'est ça qui m'occupe le plus.
10:24Alors parlons-en.
10:24Honte d'être eux-mêmes.
10:25Honte d'être ce qu'ils sont.
10:26Est-ce que ce que l'on est,
10:29c'est notamment,
10:29et ça vous est reproché chaque année,
10:31je vais en parler,
10:31l'instauration d'une crèche de Noël
10:33dans votre mairie à Béziers.
10:34Je crois que vous allez d'ailleurs
10:34l'inaugurer là,
10:35le 29 novembre prochain.
10:38La Ligue des Droits de l'Homme
10:39avec qui vous avez travaillé
10:40plus de 20 ans,
10:4120 ans,
10:42va encore vous épingler.
10:43Est-ce que vous dites non ?
10:44Ça participe d'une affirmation,
10:46d'une identité.
10:47Mais c'est une partie
10:48de notre identité.
10:49Madame, vous pouvez dire
10:51ce que vous voulez,
10:52imaginer ce que vous voulez.
10:53La France,
10:54elle sort de ce moule-là.
10:55Elle n'est pas que ça.
10:56Mais elle est majoritairement ça.
10:58Dans ses paysages,
11:00dans sa littérature,
11:01dans sa peinture,
11:02vous rentrez dans la salle
11:03du conseil municipal chez moi.
11:04Vous avez des peintures partout.
11:06Qui sont des peintures religieuses.
11:07Venez, je vous invite.
11:09Vous verrez.
11:09Il faut que je les enlève.
11:11C'est une partie de notre histoire.
11:12Mais dire ça,
11:13ça nie pas les autres identités.
11:15Moi, longtemps,
11:16je vais vous raconter un truc
11:17qui m'avait sidéré.
11:18Au début,
11:18quand on a mis la crèche,
11:20au début,
11:20on avait la crèche.
11:21Vous savez qu'on avait un imam,
11:23on avait un rabbin,
11:24on avait des protestants
11:25et on n'avait pas
11:26le représentant des catholiques,
11:27on n'avait pas le prêtre,
11:28l'archiprêtre.
11:29Ils ne venaient pas.
11:30Ils ne venaient même pas
11:31la bénir,
11:31mais ils ne venaient même
11:32pas prendre la parole.
11:33Tellement,
11:33ils ont,
11:34au fond,
11:35ils n'assument pas ce qu'ils ont,
11:36on d'eux-mêmes.
11:37Il y a une espèce
11:38d'autoflagellation.
11:40Y compris au sein de l'église.
11:41Au sein de l'église.
11:42Elle a changé l'église.
11:43Vous avez vu maintenant,
11:44l'église,
11:44elle est en train de bouger.
11:45C'est un bon signe.
11:46Il y a des jeunes qui arrivent.
11:47Moi, je vais des fois,
11:47je suis allé ce week-end
11:49à la messe.
11:49Il y avait plein de gamins
11:50et tout ça,
11:51plein de gens qui se baptisent
11:53alors qu'ils sont adultes
11:54et tout.
11:55Mais c'est formidable,
11:56ça.
11:56C'est formidable
11:57et ce n'est pas contre les gens.
11:58Et ça fait consensus
11:59aujourd'hui chez vous,
12:00cette crèche ?
12:01Il y a entre 20,
12:02de toutes les confessions.
12:02Il y a entre, je ne sais pas,
12:0420, 25 000 personnes
12:05qui viennent voir la crèche
12:06dans une ville
12:07où les deux tiers des enfants
12:09sont d'origine immigrée.
12:10Et vous imaginez
12:11que 90% sont musulmans.
12:13Mais moi, je les vois,
12:14les mamans,
12:14y compris dont je parlais tout à l'heure,
12:16dont je parlais d'avance,
12:18qui sont avec leur voile
12:19et qui viennent avec leurs enfants
12:20voir la crèche.
12:21La crèche,
12:22ça n'enlève rien à personne.
12:24Ça réunit les gens.
12:25Ça dit la famille.
12:26Ça réunit, ça dépend.
12:27Il y a des limites.
12:28Vous avez vu cette messe interdite
12:29en l'honneur de Pétain.
12:30Qu'est-ce que vous en avez pensé ?
12:33Non, moi, je serais maire
12:35de Gendre et pas hommage à Pétain.
12:37Je vous le dis,
12:38vous voyez, comme ça.
12:39Vous pensez qu'ils ont voulu
12:40réhabiliter l'image du Maréchal ?
12:41Non, pas à Pétain,
12:42parce que je crois qu'aujourd'hui,
12:43Pétain, il est définitivement
12:44décrédibilisé.
12:45Quand tu as trahi,
12:46tu peux avoir été le victorieux,
12:48le père de la victoire de 14-18.
12:51Quand tu as fait ce que tu as fait après,
12:53je pense que ça oblitaire
12:54un certain nombre de choses.
12:55Vous pouvez être un grand écrivain,
12:57et je ne vais pas en citer ici,
12:58et avoir ensuite tenu
12:59des propos antisémites,
13:00et des propos antisémites,
13:02ils sont inoubliables.
13:04Il y a la grande histoire,
13:06et il y a, si je puis dire,
13:06la petite histoire
13:07à l'Assemblée nationale,
13:08parce que pendant ce temps,
13:08les débats budgétaires
13:09se poursuivent.
13:10Robert Ménard,
13:10vous avez vu ce qui s'est passé,
13:11suspension de la réforme des retraites.
13:14Que comprenez-vous
13:14à ce qu'il faut appeler
13:16un fiasco macroniste ?
13:17Est-ce que les socialistes
13:18ont pris le pouvoir ?
13:20Ah ça, ça ne fait pas l'ombre d'un doute.
13:22Je veux dire, ils pèsent,
13:23attendez, ils ne pèsent rien
13:25électoralement,
13:26et là, tu as l'impression
13:27qu'il fallait leur cirer les pompes
13:30de te laisser survivre.
13:33Vous savez, moi,
13:34j'ai un truc
13:36que j'essaye de comprendre.
13:38À la fois, je me dis,
13:41si tu as un peu de bon sens,
13:43aujourd'hui,
13:44tu ne peux pas ne pas imaginer
13:46qu'il faille travailler plus longtemps.
13:48Attendez, c'est impossible,
13:50à part de se dire que...
13:51Vos propos sont impopulaires
13:52pour une grande partie des Français.
13:53Mais attendez, mais c'est ça.
13:54Ce que j'essaye de vous dire,
13:56c'est qu'à la fois, je me dis,
13:57si tu te calmes,
13:59tu poses les choses
14:00et tu te dis,
14:00on vieillit plus longtemps,
14:03toute l'Europe travaille plus longtemps,
14:06comment nous,
14:07on peut faire le contraire ?
14:08Et en même temps,
14:09vous avez raison,
14:10il y a 70% des Français
14:12qui pensent que quand je dis ça,
14:14qu'est-ce que c'est ça et tout.
14:16Deux remarques.
14:17La première remarque,
14:18je pense qu'il faut,
14:19une fois juste,
14:21se dire que la retraite,
14:22ce n'est pas la même pour vous
14:23et que quelqu'un
14:24qui ramasse les ordures chez moi
14:25et qui travaille
14:26pour l'agglomération de chez moi.
14:28vous ne faites pas le même boulot
14:30et on ne va pas vous traiter
14:31de la même façon.
14:32Et ensuite, deuxième,
14:33je pense qu'il y a les gens
14:34qui se disent,
14:34moi, je vois quand je discute
14:35avec les gens,
14:35ils se disent,
14:36mais pourquoi,
14:37une fois de plus,
14:38c'est nous qui devrions payer
14:40en travaillant plus longtemps ?
14:42– Oui, ça peut être légitime
14:42de l'entendre,
14:43mais je note, oui.
14:44– Attendez, et pardon,
14:45alors qu'il y a tant de gens
14:46qui ne travaillent pas,
14:49qui ont autant de revenus que moi,
14:51on continue à accueillir des gens
14:53qui ne vont pas travailler
14:54et vous pourrez s'en prendre à eux
14:56avant de s'en prendre à moi.
14:57Et ça, je l'entends.
14:59J'entends ce raisonnement
15:00qu'ils commencent à dire,
15:01c'est toujours ceux qui travaillent,
15:02qui se lèvent le matin,
15:04qui sont,
15:05en leur demandant de travailler plus,
15:06sur qui on tape,
15:07alors que les autres,
15:08il y en a tout un tas
15:09qu'on oublie.
15:09Et ça, je l'entends.
15:10Comment on règle ça ?
15:12Il faudra un peu de courage.
15:13– Politiquement,
15:13vous allez dire que c'est politicien,
15:14mais je ne sais pas
15:15que c'est une différence fondamentale
15:16avec le RN,
15:17qui était pour cette suspension
15:18de la réforme des retraits.
15:19Donc, votre logiciel reste quand même
15:21de droite.
15:23– Mais ça, c'est terrible.
15:24Parce que le RN,
15:25ils sont comme les autres.
15:26Moi, je peux à la fois dire
15:28que sur l'immigration,
15:29ils ont eu raison avant les autres.
15:30Sur les questions de sécurité,
15:32je suis de leur avis et tout.
15:34Et sur les questions économiques,
15:35ils continuent à dire
15:36des imbécilités.
15:38Tu ne peux pas aujourd'hui,
15:39pour flirter,
15:40ton électorat,
15:41pour flatter ton électorat,
15:43expliquer qu'on peut continuer
15:45à ne pas travailler plus.
15:46Ce n'est pas vrai.
15:47Et demain,
15:48le terrible,
15:48c'est que demain,
15:49quand tu arrives au pouvoir,
15:51tu seras obligé
15:52de prendre un certain nombre
15:53de choses,
15:54d'un certain nombre
15:54de mesures impopulaires.
15:56Le problème,
15:57le problème,
15:57et c'est ça qui décribilise
15:59toute la politique,
16:00toute la parole politique,
16:01c'est que tu sais pertinemment
16:02que les gens te disent ça
16:04pour te flatter.
16:05Et tu sais,
16:06dans ton inconscient,
16:07qu'ils ne le feront pas
16:08parce que c'est infaisable
16:10de continuer à bloquer
16:11l'allongement du travail.
16:13C'est vraiment trois questions,
16:14si vous pouvez répondre
16:14en un mot.
16:15Oui.
16:16Si c'est possible.
16:16Je ne suis pas très bon pour ça.
16:17Essayons.
16:18L'ancien président Nicolas Sarkozy
16:19est remis en liberté.
16:20Est-ce que vous considérez
16:21que les 21 jours de détention
16:23étaient 21 jours
16:24d'humiliation ?
16:25Bien sûr que c'est une humiliation.
16:27Pour nous,
16:28quoi qu'on pense
16:29de ce qu'il a fait
16:31ou pas fait,
16:32on ne le met pas en prison
16:33avant d'avoir été jugé
16:34définitivement.
16:35Comme Marine Le Pen.
16:35France Info,
16:36raillée après la diffusion
16:37d'un graphique trompeur
16:38sur la présidentielle,
16:39les proportions n'étaient pas
16:40du tout respectées
16:41et profité aux candidats
16:42de la gauche.
16:43Simple erreur ?
16:44Pas de procès d'intention ?
16:46Allez,
16:46je vais être gentil.
16:48Simple erreur ?
16:49Je ne le pense pas.
16:49En réalité,
16:50je pense que l'idéologie de gauche,
16:52elle infuse le monde des médias.
16:54Le journaliste Thomas Legrand
16:55qui s'en est de nouveau pris
16:57à CNews lors d'une conférence débat,
16:59il a exprimé son ambition
17:00d'interdire la chaîne
17:01et d'arrêter notamment
17:02Vincent Bolloré.
17:04Comment vous réagissez ?
17:05Et c'est le même de gauche
17:06qui vous fait une leçon
17:08sur les libertés,
17:09sur l'égalité,
17:11sur la fraternité,
17:13qui vous défend,
17:13qui vous jette à la figure
17:14les valeurs républicaines,
17:16mais qui ferait bien
17:17interdire cette chaîne
17:18parce qu'elle lui déplait.
17:20S'il aime ce métier,
17:23il devrait se féliciter
17:24qu'il y ait des gens
17:25qui pensent à l'opposé de lui,
17:27qui pensent contre lui,
17:29qui pensent des choses
17:30qui l'irritent,
17:31qui le mettent en colère,
17:32qui l'insupportent
17:33parce que c'est ça,
17:35c'est ça,
17:36M. Legrand,
17:36la liberté de la presse.
17:37Et la liberté,
17:38c'est surtout celle
17:39de Boalem Sansal
17:40et on se félicite ce matin.
17:42On le voit à votre grand sourire,
17:43M. Robert.
17:44On a hâte de l'embrasser.
17:45Merci à vous et à bientôt.
17:46Merci à vous.
17:47Merci à vous.
17:47Merci à vous.
17:47Merci à vous.
17:54Sous-titrage Société Radio-Canada
17:57Sous-titrage Société Radio-Canada
17:58Merci à vous.
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