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L'eurodéputée et présidente d'Identité Libertés, Marion Maréchal, était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcription
00:00La grande interview sur CNews et Europe 1, mon invitée et députée européenne, elle est la fondatrice du mouvement Identité et Liberté.
00:07Elle appelle à une grande coalition des droites en vue de 2027 et à une révolution conservatrice.
00:13C'est à la une du JD News cette semaine. Bonjour et bienvenue.
00:16Bonjour.
00:16Merci d'être avec nous ce matin.
00:18Et tout d'abord, bien sûr, tandis que demain, nous commémorerons les 10 ans des attentats du 13 novembre 2015.
00:24Nous avons tous collectivement évidemment une pensée pour toutes ces familles de victimes.
00:28Il y a pendant ce temps-là la scandaleuse affaire autour de Salah Abdeslam.
00:32Elle se poursuit.
00:33Après avoir été mis en examen pour détention de propagande djihadiste grâce à une clé USB,
00:37rappelons-le que son ex-compagne lui a transmise et qu'il consultait sur un ordinateur,
00:42le garde des Sceaux s'est dit sidéré.
00:45Comment vous réagissez ?
00:46Écoutez, avant de vous répondre sur l'affaire Abdeslam,
00:48moi j'aimerais quand même qu'on pose une question qui pour moi est la question centrale.
00:50C'est-à-dire, est-ce qu'aujourd'hui, on peut regarder les familles des victimes dans les yeux
00:53et leur dire que tout a été fait pour que ces attaques du Bataclan ne se reproduisent pas ?
01:00Est-ce qu'on peut regarder ces familles des victimes dans les yeux
01:01et leur dire que depuis maintenant 10 ans, l'islamisme a reculé ?
01:04Je crois qu'on peut se mettre d'accord pour dire que non.
01:08Parce que je crois qu'aujourd'hui, tout n'a pas été fait sur le plan sécuritaire,
01:12sur le plan migratoire, et je dirais même sur le plan civilisationnel,
01:14on y reviendra peut-être.
01:15Et à certains égards, l'affaire dont vous parlez, c'est-à-dire celle de Salah Abdeslam,
01:18en est un des révélateurs.
01:20C'est-à-dire qu'on puisse aujourd'hui avoir l'un des prisonniers les plus dangereux de France,
01:24qui devrait être probablement le plus surveillé de France,
01:27avec le régime le plus dur,
01:28et dont on découvre que son ex-compagne, elle-même radicalisée,
01:31puisqu'identifiée comme telle, a accès à des droits de visite,
01:36et que donc, on découvre par la même occasion qu'une clé USB a pu être passée,
01:40et donc que cette propagande djihadiste continue de sévir en prison.
01:43Ça en dit long, si vous voulez, sur l'état d'impuissance aujourd'hui de cet État,
01:48qui n'a pas su adapter son arsenal, finalement, législatif et judiciaire,
01:52à cette menace qui n'est pas nouvelle maintenant, mais qui s'amplifie et perdure.
01:56Vous parlez des familles, encore un mot, sur ce détenu,
01:58qui devrait être le prisonnier le plus surveillé de France.
02:02Il souhaiterait rencontrer des victimes du 13 novembre
02:05dans une démarche qualifiée de justice restaurative.
02:08Est-ce que vous croyez à une telle démarche ?
02:10Non, je n'y crois pas. Je ne juge pas la démarche des familles dont la douleur est immense,
02:15et qui, j'imagine, cherchent tous les moyens d'apaiser cette souffrance,
02:18mais je ne peux que leur dire qu'ils n'en attendent pas grand-chose.
02:20Voilà, puisque démonstration a été faite à travers cette affaire,
02:23que manifestement, il est toujours aussi fanatisé, aussi embrigadé,
02:27et preuve en est, ils continuent bien de chercher du contenu djihadiste,
02:31au point même que, d'ailleurs, cette ex-compagne est aujourd'hui en garde à vue,
02:36parce que potentiellement soupçonnée d'avoir voulu commettre de nouveaux attentats djihadistes.
02:39Voilà, donc je pense que ça n'est malheureusement que de la posture.
02:42Moi, je ne crois pas à la déradicalisation de ces profils.
02:45Et ça, d'ailleurs, ça interpelle sur le fait qu'aujourd'hui...
02:47Djihadiste un jour, djihadiste toujours, pensez-vous.
02:49Je crois que ça reste des profits éminemment dangereux, c'est d'ailleurs tout ce qu'il y a.
02:51Donc les sortants de prison, Marion Maréchal, pour vous, sont des bombes humaines ?
02:55Eh bien, c'est un vrai sujet, puisqu'il y a aujourd'hui plus de condamnés pour terrorisme islamiste
02:59en dehors de nos prisons que derrière les barreaux.
03:03Donc c'est un sujet central qui aurait dû poser depuis très longtemps déjà plusieurs questions.
03:08La première, c'était celle de l'extension de la déchéance de nationalité,
03:10parce qu'on sait que beaucoup de ces profits sont binationaux pour permettre leur expulsion.
03:14Elle aurait dû poser une question que moi j'ai posée maintenant il y a plusieurs années,
03:17qui est finalement celle de la détention préventive des fichiers S,
03:20qui, vous le savez, pose certaines questions en droit et pour, entre guillemets, l'État de droit.
03:25Évidemment, mais quand on regarde, je ne vais pas rentrer dans le détail judiciaire et juridique plutôt,
03:29mais quand on regarde l'article 15, par exemple, de la Convention européenne des droits de l'homme,
03:32on se rend compte que face à une menace spécifique et singulière qui touche à l'intégrité de l'État,
03:37on peut en effet avoir des mesures dédiées.
03:40Moi, je crois qu'il aurait fallu mettre ces fichiers S de manière préventive derrière les barreaux,
03:43en attendant de savoir s'il était possible de les faire condamner,
03:46de les déchoir de la nationalité ou bien sûr de les expulser.
03:49Fichiers S pour radicalisation.
03:51Pour radicalisation islamiste, en l'occurrence, puisque c'est ceux qui menacent aujourd'hui prioritairement l'État.
03:57Et puis, bien sûr, ce sujet qui n'a jamais été véritablement traité,
04:00qui est celui de l'interdiction des frères musulmans.
04:02Il y a une avalanche quand même de rapports.
04:05Il y a eu ce rapport sur les frères musulmans qui avait été dévolé par l'ancien ministre de l'Intérieur, Bruno Rotaillot.
04:10Il y a eu un rapport là dernièrement sur l'entrisme des gardiens de la révolution iryenne.
04:16Que fait-on de ces rapports selon vous ?
04:17Manifestement, pas grand-chose, puisqu'en effet, vous l'avez dit, dans ce rapport,
04:20il y a 280 mosquées au bas mot qui sont identifiées comme rattachées aux frères musulmans.
04:24Bon, manifestement, elles sont toujours ouvertes.
04:27Il y a l'année dernière le patron des renseignements territoriaux
04:31qui expliquait qu'il y avait aujourd'hui pas moins de 100 000 fidèles
04:34qui étaient dans des mosquées affiliées aux frères musulmans
04:38et que cette confrérie avait intégré toutes des associations, des clubs sportifs, l'administration,
04:45qu'aucun domaine finalement n'était épargné.
04:47Or, il y a eu quelques décisions prises,
04:49notamment la fermeture, vous le savez, de l'école des frères musulmans, l'IESH,
04:53à laquelle j'ai humblement contribué,
04:54puisque l'avocat de l'IESH lui-même a dit que c'était sous ma pression que le gouvernement avait fermé.
04:59Mais on voit bien qu'on est très loin du résultat attendu.
05:01Et moi, je crois que la seule solution, c'est de faire ce qu'a fait l'Autriche,
05:05c'est-à-dire interdire finalement cette idéologie des frères musulmans
05:08pour se donner plus de latitude sur la possibilité d'expulser les imams
05:12qui évidemment sont présents sur le territoire
05:15et de fermer tous ceux qui peuvent être associés à eux.
05:17Encore faut-il, Marion Maréchal, pouvoir définir, appréhender cette idéologie,
05:22cet entrisme islamiste qui, il est vrai, selon les différents rapports,
05:26s'instille un peu partout.
05:27Et d'ailleurs vous-même, la semaine dernière,
05:29avec cette image de plusieurs fillettes ou jeunes filles voilées à l'Assemblée nationale,
05:33vous avez dénoncé cet entrisme islamiste,
05:36je parle bien d'un entrisme sur la différence avec les attentats dont nous avons parlé tout à l'heure,
05:41mais est-ce que vous pensez que cet entrisme est en train de gagner la bataille culturelle ?
05:45Peut-être même que nous l'avons déjà perdue, selon vous.
05:47Écoutez, moi j'ai été choquée à plus d'un titre par la présence de ces fillettes voilées,
05:50non seulement évidemment dans l'hémicycle et à l'Assemblée nationale,
05:53mais au-delà de ça, le fait qu'il puisse donc y avoir aujourd'hui des écoles privées,
05:56j'imagine hors contrat en France, qui voilent des fillettes.
05:59Et je crois que ça a été, donc j'espère déjà,
06:01j'appelle le gouvernement déjà à se pencher sur le cas de ces écoles,
06:04puisque c'est une des manifestations évidemment de la pratique d'un islam radical.
06:08Deuxième chose, ça a permis de clarifier finalement la ligne de fracture politique
06:12entre ceux qui s'en sont émus et indignés et ceux qui les ont défendus.
06:15Je pense notamment à Madame Tondelier qui expliquait qu'il fallait lâcher la grappe aux femmes.
06:19Et donc quand ces islamistes demain voudront marier ces jeunes filles à 9 et 10 ans,
06:22est-ce qu'il faudra aussi leur lâcher la grappe ?
06:23Voilà, je pose la question.
06:25Donc évidemment, c'est un des symptômes de l'état d'islamisation avancée de notre société,
06:31qui m'interpelle énormément.
06:33C'est-à-dire que derrière chaque...
06:35Alors là, en l'occurrence, ce sont des jeunes filles et le débat est clos,
06:38on parle de mineurs, mais d'ailleurs chaque voile,
06:40vous voyez un islamiste ou une islamiste en puissance pour vous ?
06:42Ah non, je ne vois pas derrière chaque voile un islamiste en puissance,
06:45mais je vois quand même l'un des symptômes d'une islamisation de la société.
06:50Il faut quand même rappeler une chose,
06:51c'est qu'au-delà du fait que le voile n'est pas toujours respectueux de la laïcité
06:55dans un certain nombre de cadres,
06:56je crois d'ailleurs qu'il faut élargir aujourd'hui l'interdiction du voile
06:59jusque dans nos universités et jusque dans nos administrations,
07:02mais c'est aussi révélateur, si vous voulez,
07:05de l'état d'avancement d'un basculement culturel.
07:07Et d'ailleurs, je voulais en venir à la troisième réponse,
07:09qu'on n'apporte peut-être pas assez face à cette propagande islamiste,
07:14c'est la réponse civilisationnelle.
07:15Je vous disais sécuritaire, migratoire, mais aussi civilisationnelle.
07:17Je crois que si on veut pouvoir lutter plus efficacement
07:21contre aujourd'hui cette subversion de l'intérieur,
07:25il faut être capable de se réapproprier aussi ce qu'est notre identité.
07:28C'est ce que vous dites, c'est votre combat depuis longtemps
07:31sur l'identité de la France et la défense de la civilisation chrétienne,
07:35mais est-ce que vous estimez la faire valoir, la revendiquer,
07:37c'est-à-dire revendiquer nous aussi en tant que Français,
07:39Face à quoi ? Face à l'islamisme ou l'islam ?
07:41J'ai envie de dire, même notre catholicité, à certains égards.
07:46Alors que vous venez de parler de laïcité.
07:47Oui, mais parce que défendre l'identité française
07:50ne peut pas se faire à côté de l'identité chrétienne de la France.
07:53Ça fait partie un tracèque de nous.
07:55Je ne dis pas, je n'appelle pas une conversion de masse,
07:57je ne suis pas là pour, évidemment, convertir les âmes,
08:00ce n'est pas mon rôle.
08:00Mais je crois qu'il y a une volonté de réaffirmer
08:03une sorte de préséance, si je puis dire,
08:06de primauté de cette religion chrétienne
08:09sur le plan culturel dans notre espace public.
08:11Et d'ailleurs, je vais vous dire,
08:12nos adversaires ne s'y trompent pas, preuve en est,
08:14c'est que ce sont les mêmes qui aujourd'hui
08:15défendent le voilage des fillettes,
08:17qui dans quelques semaines, vous verrez,
08:18vont s'émouvoir de la présence des crèches dans les mairies.
08:21Est-ce que vous définissiez les adversaires ?
08:23Parce qu'il peut y avoir une confusion.
08:25Est-ce que les adversaires, ce sont les islamistes ?
08:27C'est l'islam radical ?
08:28C'est l'islam politique ?
08:29Est-ce que vous estimez que l'islam est incompatible
08:31avec les valeurs de la République ?
08:32Alors évidemment, au premier chef, vous l'avez compris,
08:35la question de l'islam radical est déterminante,
08:37puisqu'il s'accompagne d'une forme de violence
08:39qui est très problématique
08:41et qui touche même jusqu'aux mineurs
08:43à travers cette affaire du voilage.
08:46Au-delà de ça, je considère qu'il y a aujourd'hui
08:47un certain nombre de préceptes dans l'islam
08:48qui sont incompatibles avec, j'ai envie de dire,
08:51non seulement l'identité française,
08:52mais même la démocratie.
08:54Donc là, c'est pour le coup de théologie ce matin.
08:56Absolument.
08:57J'aimerais vous demander lesquels.
08:58Voilà, je ne fais pas de théologie sur l'apostasie,
09:01normalement, je ne vais pas vous refaire en effet la leçon,
09:03mais c'est là-dessus.
09:04Mais ce qui est sûr, c'est que c'est là pour le coup
09:05aux musulmans, dans leur pratique,
09:08de se départir finalement de la lecture de ces textes
09:11pour pouvoir devenir des Français respectueux
09:14de ce qu'est notre identité et de ce que sont nos lois.
09:16Donc ça ne m'appartient pas, si vous voulez,
09:17aujourd'hui de changer l'islam.
09:18C'est aux musulmans eux-mêmes d'en s'en emparer.
09:20Et maintenant, au-delà de ça,
09:22je me permets quand même de vous dire
09:23que moi, je respecte absolument
09:24toutes les cultures et toutes les religions,
09:26quelles qu'elles soient,
09:28qui n'est pas historiquement musulmanes
09:29et je ne souhaite pas que ce pays devienne musulman.
09:31Je vous pose la question de la démographie,
09:33parce qu'il n'y a pas que le sujet de la laïcité,
09:35c'est la question de la démographie.
09:36Si vous importez chaque année
09:38des centaines de milliers de personnes
09:39de confession musulmane,
09:40ne vous étonnez pas que petit à petit,
09:41votre société devienne charia compatible.
09:43Je vous ai posé directement charia compatible.
09:46Oui, charia compatible,
09:47parce que de fait, si vous avez aujourd'hui
09:48dans des écoles, par exemple,
09:50une majorité de jeunes élèves
09:51qui sont de confession musulmane
09:54et qui du coup appréhendent le sujet
09:56de la séparation du spirituel et du temporel
09:57différemment de notre culture européenne.
09:59Ça veut dire qu'il n'y a pas de séparation
10:01ou très peu entre les deux.
10:02La compréhension et même l'acceptation
10:04de ce sujet de la laïcité
10:05est beaucoup plus compliquée.
10:06Ça paraît absolument évident.
10:08C'est pourquoi on ne peut pas décorréler
10:08les deux sujets.
10:09Mais nous sommes d'accord
10:10qu'il n'y a pas une laïcité à géométrie variable.
10:12Elle s'appliquerait aussi à votre volonté
10:13et ambition de revendiquer
10:15une catholicité assumée.
10:17On dirait qu'il y a deux poids, deux mesures
10:19dans ce cas-là.
10:19Non, non, pas du tout.
10:20Comprenez bien ce que je veux dire.
10:21C'est qu'il y a quand même une différence
10:22entre l'islam et le catholicisme.
10:24C'est qu'il y a une religion
10:24qui est quand même historiquement
10:25ici chez elle et une autre pas.
10:27Et donc, c'est une religion
10:29qui en l'occurrence a façonné notre culture,
10:30notre art de vivre, nos mœurs.
10:32Et qu'à ce titre, oui,
10:33elle devrait pouvoir s'exprimer culturellement
10:36de manière plus décomplexée aujourd'hui
10:37qu'elle ne l'est.
10:38Ce sujet des crèches dans les mairies
10:40qui est assez symbolique.
10:41Mais une fois de plus...
10:42Effectivement, il revient chaque année.
10:43Et nos adversaires n'en s'y trouvent pas,
10:44les adversaires d'extrême gauche
10:45puisque j'y reviens.
10:46Ils défendent le voilage des fillettes
10:48mais ils vont hurler
10:49quand il y aura demain des crèches dans les mairies.
10:50C'est bien donc que c'est l'un des anticorps
10:52finalement à faire valoir
10:54face aujourd'hui à cette islamisation galopante.
10:56Marion Maréchalier,
10:57les députés vont voter aujourd'hui
10:58pour ou contre la suspension
10:59de la réforme des retraites
11:01ce qui pourrait coûter très cher.
11:02À ce sujet, Bruno Le Maire
11:03a révélé avoir averti
11:05lorsqu'il était ministre de l'économie
11:06le président de la République
11:07sur l'état des finances du pays
11:09dans une lettre secrète.
11:10Emmanuel Macron n'en aurait pas tiré
11:12les conséquences.
11:13Ce matin, Marine Le Pen parle
11:14d'une dissimulation frauduleuse.
11:17Vous dites la même chose.
11:17Il doit en tirer des conséquences.
11:19Il doit en tirer des conséquences.
11:20Je ne vais pas me surprendre
11:21en vous disant que je ne suis pas
11:22pour la suspension
11:23de cette réforme des retraites.
11:24Je suis même davantage
11:25pour une réforme des retraites
11:27qui ouvre même une part de capitalisation
11:28parce que que ça nous plaise ou non,
11:30c'est quand même un des grands sujets budgétaires
11:32qui doit nous affairer.
11:33Je rappelle que sur 1 000 euros
11:34de dépenses publiques,
11:35525 sont consacrés à la dépense sociale
11:38et parmi celles-ci,
11:38près de 250 sont consacrés aux retraites.
11:40Donc c'est un sujet absolument incontournable.
11:42Maintenant, c'est quand même difficile
11:44si vous voulez se projeter
11:45parce que la réalité,
11:46c'est qu'il y a de grandes chances
11:47que ce budget in fine
11:48ne soit pas voté par l'Assemblée nationale
11:49et passe par un décret.
11:50Mais pardonnez-moi,
11:50sur les révélations sur Bruno Le Maire,
11:52est-ce que ça peut revoir
11:53un scandale d'État
11:53ou est-ce que vous dites
11:55que c'est une mauvaise gestion
11:58ou ça va au-delà ?
12:00Un caractère illégal et frauduleux ?
12:02On aurait aimé, si vous voulez,
12:03que Bruno Le Maire s'émeuve
12:04d'un certain nombre de choses
12:05lorsqu'il était aux affaires.
12:06Je suis très contente
12:07qu'un an après,
12:09maintenant qu'il a disparu politiquement,
12:11il commence à faire
12:12des grandes révélations.
12:13Mais le courage a posteriori,
12:15ce n'est pas vraiment
12:15ce dont nous avons besoin
12:16par les temps qui courent.
12:17Je note que le cap économique
12:18du RN ne vous convient pas,
12:19ni sur la suspension
12:20de la réforme des retraites,
12:21ni sur l'augmentation des impôts
12:22qui ont été achimés,
12:23validés par le RN.
12:24Je suis d'accord,
12:24en effet, vous le savez,
12:25sur les questions économiques.
12:26J'ai aussi un certain nombre
12:27de points d'accord,
12:28mais ce qui est sûr
12:29et ce qui nous rassemble,
12:29je crois,
12:30avec le RN,
12:31c'est dans la vision budgétaire
12:32de ce gouvernement,
12:33c'est qu'in fine,
12:33si ce budget passe par décret,
12:35vous l'aurez compris,
12:35non seulement il n'y aura
12:36aucune dépense publique,
12:37il y aura même une augmentation
12:38des dépenses publiques
12:38de 26 milliards,
12:39il y aura une augmentation
12:40des impôts et prélèvements
12:41obligatoires de près de 17 milliards.
12:43Et de ce point de vue-là,
12:44nous sommes évidemment
12:44totalement opposés à cela,
12:46puisque prioritairement,
12:47nous souhaitons baisser
12:47les dépenses de l'État
12:48pour rendre du pouvoir d'achat
12:50aux Français,
12:51notamment en baissant
12:51les charges sur les salaires.
12:52Autre différence,
12:53Marion Maréchal,
12:54vous assumez être de droite,
12:55Marine Le Pen affirme
12:56qu'elle n'est ni de droite
12:56ni de gauche,
12:57et sur l'union des droites,
12:58on sait qu'elle la refuse,
13:00elle préfère parler
13:00d'union des Français.
13:02Laurent Wauquiez
13:02et Eric Zemmour
13:03doivent se rencontrer aujourd'hui
13:04pour discuter d'une éventuelle primaire
13:06en 2027,
13:07ce qui sous-tend quand même
13:08une possible union des droites
13:10mais sans le Rassemblement national.
13:11Vous signez
13:12une telle configuration ?
13:14Non,
13:14ce n'est pas tout à fait
13:15l'idée du Rassemblement
13:16que je me fais
13:16puisque j'ai bien compris
13:17que cette primaire
13:18avait vocation,
13:18d'ailleurs M. Lysnard
13:19et Laurent Wauquiez
13:20le dit lui-même,
13:20à battre la Macronie
13:22mais aussi à battre
13:22le Rassemblement national.
13:24Or je trouve quand même vain
13:25et curieux
13:27de vouloir se passer
13:28d'un parti qui est aujourd'hui
13:29que ça plaise ou pas
13:30d'ailleurs le premier parti
13:31du camp national
13:33et étant qualifié
13:34quasiment d'office
13:34au second tour
13:35de 35%.
13:37Donc moi je trouve
13:38qu'il serait évidemment
13:39plus judicieux
13:39de la part des LR
13:40de tenir compte de cette donnée
13:41et d'accepter
13:42d'être dans une logique
13:43de coalition
13:44avec le Rassemblement national
13:45mais je vais vous dire
13:45moi je pense que
13:46nous ne sommes pas encore
13:47au bout du chemin
13:48il y a quelques mois
13:49je défendais l'idée
13:50d'une coalition
13:51qui allait du Rassemblement national
13:52en passant par mon mouvement
13:53l'UDR d'Éric Ciotti
13:54les LR jusqu'à une partie d'horizon
13:56Vous êtes toujours ?
13:57Oui mais tout le monde
13:58me regardait avec des yeux ronds
13:59mais vous savez pourquoi
13:59Marion Marchand
14:00parce qu'imaginons
14:01que sorte un candidat
14:03qui s'appelle
14:04Édouard Philippe
14:04ça veut dire que vous porterez
14:05et que vous défendrez
14:06ces couleurs ?
14:07Je vais juste au bout
14:07de ce raisonnement
14:09une partie d'horizon
14:10ne veut pas dire
14:11l'intégralité d'horizon
14:12en l'occurrence
14:12une partie d'horizon
14:13et on a vu
14:14Vous allez faire la différence
14:15entre chacun dans le parti ?
14:17Ah oui je pense
14:17qu'on peut faire la différence
14:18je n'ai pas grand chose à faire
14:19avec Nathalie Loiseau
14:20par exemple
14:21qui est un exemple
14:21Mais avec Édouard Philippe
14:22Par contre avec Mme Morancet
14:23qui est aujourd'hui
14:24présidente des pays de la Loire
14:25et qui a baissé les dépenses
14:26de sa région
14:27de près de 100 millions d'euros
14:28je pense qu'on a des choses à faire
14:28et bien la preuve en est
14:29c'est qu'il y a quelques jours
14:30de cela
14:31il y a eu un vote historique
14:32à l'Assemblée nationale
14:32vous l'avez vu
14:33sur la fin symbolique
14:35des accords de 68
14:36avec l'Algérie
14:37qui a réuni précisément
14:38toutes ces parties politiques
14:40donc comme quoi
14:40cette coalition
14:41elle est possible
14:42et moi des victoires comme ça
14:43j'en veux 10
14:43j'en veux 100
14:44j'en veux 1000 demain
14:45je veux revoir cette comédie
14:46des LFI
14:46pleurant devant les caméras
14:48parce que ce texte
14:49avait été adopté
14:50si ça a été possible
14:51dans l'hémicycle
14:52ça devrait être possible demain
14:53je l'espère
14:53à des législatives
14:54J'ai trois questions courtes
14:55si possible
14:56avec des réponses courtes
14:57L'ancien président Nicolas Sarkozy
14:59a profité de sa remise
15:00en liberté hier
15:00pour déjeuner
15:01avec sa femme
15:02il a été applaudi
15:03par les convives
15:04est-ce que pour vous
15:05son incarcération
15:06a été une humiliation ?
15:07C'est manifestement le cas
15:09puisque vous savez
15:10moi je ne vais pas vous l'apprendre
15:11j'étais contre précisément
15:12cette détention préventive
15:14parce que je considérais
15:15qu'il n'y avait pas de risque
15:16à trouble à l'ordre public
15:17ou il n'y avait pas de risque
15:17de réitération
15:18et manifestement c'était vrai
15:20puisque un mois après
15:21le juge considère
15:22que finalement
15:23ce qui a conduit
15:24à le mettre en détention
15:24provisoire
15:25n'avait pas lieu
15:25donc c'est bien la preuve
15:27c'est la révélation
15:28finalement
15:29que l'objectif
15:29était précisément
15:30d'humilier Nicolas Sarkozy
15:32si Marine Le Pen est empêchée
15:34Jordan Bardella
15:35serait le candidat naturel
15:36Xavier Bertrand
15:37dit de lui
15:38qu'il est creux
15:38et que personne n'ose le dire
15:39que lui répondez-vous
15:41Xavier Bertrand
15:42peut difficilement
15:43se poser en alternative
15:44ça c'est le moins
15:45qu'on puisse dire
15:45donc je ne partage pas
15:46ce diagnostic
15:47il y a quelques jours
15:48vous avez provoqué
15:48une avalanche de réactions
15:49en mettant sur un même plan
15:50le nouveau maire de New York
15:51Zoran Mamdani
15:52que vous avez qualifié
15:53de woke et d'islamiste
15:54avec les attentats
15:55du 11 septembre
15:57pardonnez-moi
15:572001
15:58qui ont provoqué
15:583000 morts
15:59vous avez eu tort
16:00de le faire ?
16:01Non non
16:01j'assume parfaitement
16:03cet homme
16:03c'est Florange Bergeau-Blackeur
16:04qui est spécialiste
16:05des frères musulmans
16:06qui le révèle
16:07a des accointances
16:07non dissimulées
16:08avec les islamistes
16:09et les frères musulmans
16:10donc je pense que c'est
16:11un candidat dangereux
16:12et je crois
16:13Il le comparait à un terroriste
16:13et des terroristes
16:15Non je ne l'ai pas comparé
16:16c'est pas tout à fait
16:16le propos
16:17La photo est avec
16:17quand même les tours
16:18du voire
16:18c'est pas ce que je dis
16:20mais c'est vrai que
16:21cette photo était-elle pertinente
16:23Excusez-moi
16:23mais avoir un candidat
16:24qui aujourd'hui
16:25a des incointances
16:25avec les islamistes
16:26dans cette ville
16:27qui a quand même été
16:28une ville martyr
16:28oui ça nous interpelle
16:31et je pense que c'est aussi
16:32un message envoyé à la France
16:33de dire qu'aujourd'hui
16:34aucune grande capitale européenne
16:35n'est prémunie
16:36contre l'élection
16:37de ce type de profil
16:38et d'ailleurs Manon Aubry
16:39Jean-Luc Mélenchon
16:39Irima Hassan
16:40l'ont tous défendu
16:41donc je crois que ça doit
16:42nous empliquer d'autant plus
16:43au rassemblement
16:44et à la coalition des droites
16:45pour combattre
16:45ce type de profil
16:46et ce type d'extrême-gauche
16:47Merci Marion Maréchal
16:48c'était votre grande interview
16:50ce matin sur CNews Européens
16:51à bientôt
16:52et évidemment
16:53la suite de la matinale
16:56Sous-titrage Société Radio-Canada
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