00:02Jusqu'à la semaine dernière, vous faisiez du retrait des troupes rwandaises du Congo le préalable, à toute signature d'accord.
00:09Mais vendredi dernier, à Washington, vous avez finalement signé un accord de coopération économique avec le Rwanda pour le développement futur de la sous-région.
00:18Pourquoi vous avez changé d'avis ?
00:19Nous avons paraffé parce qu'il y a eu un progrès.
00:22Donc il y a eu, dans ce qui avait été signé, une section qui a été rajoutée.
00:26Et dans cette section, il est clairement dit que les cadres d'intégration économique régionales pourraient effectivement être mis en œuvre après la satisfaction de l'exécution du CONOPS.
00:37Le CONOPS, c'est les volets militaires de l'accord du 27 juin qui stipulent d'une part que nous, nous allons traiter la question des FDLR et que le Rwanda va à son tour étirer ce qu'on appelle ces mesures de défense en réalité, la présence de son troupe et de son matériel militaire.
00:52Donc nous, nous faisons notre part et il doit faire la leur.
00:54Alors comme vous le dites, la mise en œuvre de cet accord de coopération économique est conditionnée aussi à la neutralisation des rebelles Hutu-Rwandais FDLR sur votre territoire.
01:05Mais concrètement, monsieur le ministre, est-ce que vous avez cartographié le déploiement de ces FDLR ? Est-ce que vous avez commencé à les désarmer ?
01:12Mais écoutez, je crois qu'il y a un travail d'état-major qui a été fait en termes de cartographie.
01:16Et dans ces qui sont dans les parties que nous contrôlons au moment où je vous parle, il y a des experts militaires qui sont sur place pour procéder à la phase de sensibilisation qui est elle aussi prévue.
01:26Évidemment, s'il y a des résistances, nous passerons à la phase suivante pour nous assurer que nous nous sommes acquittés de notre part.
01:32Est-ce que la conférence humanitaire de Paris le 30 octobre dernier a donné les résultats que vous espériez ou est-ce que vous êtes déçus ?
01:40Bon, écoutez, on ne dira pas qu'on est déçus parce qu'il y a eu une grosse mobilisation sur un sujet qui nous tient particulièrement à cœur, les sujets humanitaires.
01:47Donc, il y a des besoins qui ont été chiffrés à à peu près 2,2 milliards, je pense.
01:51Et Paris s'est prononcé pour à peu près 1,6 milliard.
01:54Ce n'est pas tout ce dont on a besoin, mais c'est déjà quelque chose d'essentiel.
01:58Donc, nous restons très attentifs sur ces sujets-là aussi.
02:00Vous êtes sur le point de signer un accord cadre avec les rebelles AFC M23, mais en même temps, ce mouvement est en train de recruter des dizaines, voire des centaines de magistrats pour son administration.
02:11Comment vous réagissez ?
02:12Écoutez, il est évident, le ministre d'État, le ministre de la Justice, l'a déjà dit que tout acte posé dans ces contextes sera déclaré nul et des nuls effets.
02:19Et donc, nous, nous nous accordons que peu d'attention à ces gens d'action qui n'ont en réalité aucun avenir.
02:24Voilà plus de 4 mois que les ministres des Affaires étrangères de vos deux pays, le Congo et le Rwanda, ont signé un premier accord de paix à Washington.
02:33C'était le 27 juin.
02:34Mais à quand un accord de paix définitif signé par vos deux présidents, Félix Tshisekedi et Paul Kagame, en présence de Donald Trump à Washington ?
02:43Mais je crois que c'est prévu et les conditions doivent être réunies.
02:46Mais il y a pour nous un facteur principal.
02:48C'est le retrait de ce qu'on dit en langage diplomatique, mesure des défenses de Rwanda, mais qui en réalité, c'est son armée et tous les matériels qui sont déployés sur notre territoire.
02:57Et dès que les conditions seront réunies, il me semble que nous sommes sur la voie, le président de la République pourra faire le déplacement de Washington pour évidemment poser la signature sur cet accord de paix.
03:07Donc, pas de déplacement de Félix Tshisekedi à Washington avant un début de retrait des forces rwandaises de votre territoire ?
03:14Je crois que nous l'avons fait savoir, notamment à la médiation américaine, le retrait des troupes rwandaises est la condition principale pour que nous puissions avancer.
03:23Parce que le président de la République ne peut pas aller sans que nous ne puissions être en mesure avec les Américains avec lesquels nous travaillons,
03:30de constater qu'il y a eu retrait de ce qu'on a appelé en gaz diplomatique, mesure des défenses, mais en réalité des troupes rwandaises et de tout ce qui les accompagne.
03:37Pour obtenir ce retrait des troupes rwandaises, on voit bien que vous comptez beaucoup sur la pression des Américains.
03:43Mais maintenant que le Rwanda accepte d'accueillir des migrants en provenance des États-Unis,
03:48est-ce que vous ne craignez pas que Washington n'ait plus aucun moyen de pression sur Kigali ?
03:53Bon, écoutez, je crois que le président Trump de manière constante, il se présente comme celui qui aide à atteindre les objectifs de paix.
04:01Il l'a fait dans plusieurs pays.
04:02Et pour ce qui concerne la République démocratique du Congo, il est bien au courant, vous suivez notamment les déploiements de son envoyé spécial, le docteur Boulos.
04:10N'oubliez pas qu'il y a une volonté américaine et Qatari d'investir massivement dans la région pour débloquer tout le potentiel.
04:18Et des objectifs qui permettront à la fois aux Américains d'être sûrs de pouvoir bénéficier de ressources critiques.
04:24Et donc nous tous, nous avons dans ces quatre besoins que le Rwanda fasse sa part autant que nous faisons la nôtre.
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