- il y a 3 jours
Avec Yvan Assioma, responsable Île-de- France du syndicat Alliance et auteur de "Nous avons l'honneur de vous rendre compte : ces policiers oubliés sous le feu des attentats parlent enfin" (Editions Fayard)
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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, La Vérité en Face, Jean-François Aquili.
00:05Il est 9h34 sur Sud Radio, La Vérité en Face, et si vous souhaitez témoigner, vous nous appelez au 0826 300 300,
00:13et nous sommes en direct avec vous. Bonjour Yvan Asioma, bonjour.
00:19Bonjour.
00:19Soyez le bienvenu.
00:21Merci.
00:21Yvan Asioma, vous êtes responsable de France du syndicat Alliance, auteur de ce livre étonnant, je me permets de le dire.
00:30Intitulé, nous avons l'honneur de vous rendre compte, vous évoquez les attentats du 13 novembre,
00:37et la question qui est posée, on va ouvrir le livre ensemble, et le récit qu'il contient,
00:42les policiers, c'est la question qui est posée, sont-ils les oubliés de la commémoration et des honneurs, Yvan Asioma ?
00:50Je fais une très courte présentation, le 13 novembre 2015, nous savons la France qui plonge dans l'horreur,
00:56avec ces attentats aux abords du Stade de France à Saint-Denis, et ces attentats contre des attaques,
01:02contre les terrasses de café, de restaurants, et surtout le Bataclan à Paris, Yvan Asioma.
01:07Vous avez recueilli le témoignage d'un grand nombre de vos collègues qui ont risqué leur vie ce soir-là.
01:15Votre point de vue est assez spectaculaire, je tiens à le dire.
01:20Ce livre nous tient en haleine de bout en bout, il est co-écrit en collaboration avec Aziz Zemmoury.
01:26C'est un récit de l'intérieur, ce sont des témoignages croisés de ces policiers qui sont intervenus,
01:35et nous le savons assez peu en réalité, Yvan Asioma.
01:38Exactement, mon livre est, comme vous venez de le dire, le témoignage des policiers,
01:44primos intervenants, qui étaient ces policiers de police secours,
01:48ceux que les gens croisent tous les jours dans la rue,
01:51qui ont été les premiers dépêchés sur les lieux.
01:54Quand je dis dépêchés, je parle des terrasses et du Bataclan,
01:58parce qu'il faut rappeler qu'au Stade de France, il y avait ce soir-là un match de foot
02:02qui opposait l'Allemagne à la France, avec la présence du président de la République.
02:06Donc il y avait un dispositif de sécurité assez renforcé,
02:10et au moment des explosions de ces kamikazes avec leur ceinture explosive,
02:15ce qui était d'abord une triste première sur le territoire national,
02:19on n'avait jamais eu de tel cas sur le territoire,
02:23et à proximité de ces explosions, nous avions des policiers
02:27de la direction de l'ordre public et de la circulation qui étaient là,
02:30sur le dispositif de sécurité dont certains policiers ont été couchés
02:35par le blast de ces explosions.
02:37Heureusement pour eux, ils n'ont pas été physiquement blessés,
02:40mais ils en gardent des souvenirs assez traumatisants.
02:43Donc ce livre raconte effectivement tout ce qui s'est passé,
02:46depuis les premières alertes, ces premières explosions au Stade de France,
02:50donc 21h20 à peu près, jusqu'à l'assaut final de la BRI,
02:55au Bataclan, la BRI-PP, à zéro heure passée.
02:59Alors, je rappelle, nous avons l'honneur de vous rendre compte,
03:04ce récit que vous faites, qui est une collection de témoignages
03:08avec Aziz Zemmoury, c'est publié par Fayard, je tiens à le préciser.
03:14Vraiment, Yvan Asioma, c'est absolument sidérant ce récit.
03:19Nous sommes plongés vraiment en première ligne avec ces policiers,
03:23on va dire, du quotidien qui sont là, qui sont mobilisés,
03:26police secours, comme vous dites, et qui interviennent au premier chef,
03:30puis il y a eu la BRI, et qui a été, et c'est à juste titre également,
03:34mise à l'honneur, mais il ne faut surtout pas oublier ces policiers
03:37dont l'intervention aura été essentielle.
03:40Ils ont sauvé des vies, et c'est vrai que le parti pris qui est le vôtre,
03:44Yvan Asioma, c'est de raconter les choses de façon linéaire.
03:48Nous démarrons avec le Stade de France, puis ce sont les terrasses,
03:52puis le Bataclan, et puis nous sommes dix années après,
03:54et vous portez, on en parlera tout à l'heure, un regard sur,
03:57peut-être, cet événement tragique de notre histoire récente,
04:01qui aura changé peut-être les process d'intervention de la police nationale.
04:06Yvan Asioma, d'abord, qui sont ces policiers du quotidien qui interviennent,
04:10et dont vous donnez, vous transcrivez les témoignages ?
04:15Écoutez, ce sont les femmes et les hommes qui composent la police nationale,
04:18il y a beaucoup de femmes qui témoignent dans mon livre,
04:20je rappelle qu'on est à corps assez féminisés,
04:24nous avons à peu près 30% de femmes dans la police,
04:26et ce soir-là, ce soir du 13 novembre 2015,
04:29de nombreuses femmes interviennent sur les lieux à côté des hommes policiers,
04:35ce soir-là, ce sont tous des collègues.
04:38Mon livre, comme vous venez de le dire,
04:41effectivement, vous plonge au cœur de l'intervention
04:43sur ces différents sites d'attentats,
04:46puisque, encore une fois, c'est aussi la première fois qu'on avait un attentat en France
04:51qu'on qualifie de multi-sites,
04:53puisqu'il y a eu trois sites, comme on l'a rappelé au début,
04:55le Stade de France, les terrasses, le Bataclan,
04:58il y a ces policiers du quotidien,
05:00qui étaient les policiers de police secours,
05:02sont arrivés sur les lieux,
05:04ont immédiatement pris conscience,
05:08ont été frappés par le nombre de blessés, de tués sur place.
05:12Ce qui est raconté dans mon livre,
05:15c'est qu'on contextualise, ça se passe il y a dix ans donc,
05:20ces policiers du quotidien étaient, en quelque sorte,
05:23totalement démunis, je vais m'en expliquer,
05:26mais en sorte, totalement démunis pour faire face aux terroristes,
05:29puisque, il y a dix ans, la police secours,
05:33les policiers de police secours n'avaient pas de fusil d'assaut,
05:36n'avaient pas de protection balistique individuelle,
05:38à savoir des casseaux balistiques.
05:40Ils avaient des armes de poing,
05:42exactement, ils avaient uniquement leurs armes de poing.
05:44Et des gilets légers.
05:45Voilà, ils avaient leur équipement individuel,
05:48qui existait il y a dix ans,
05:49ils n'avaient pas de protection individuelle supplémentaire,
05:52pour s'occuper des blessés,
05:54ils n'avaient pas de trousse de secours non plus,
05:57les véhicules de police n'en étaient quasiment pas dotés,
06:00donc ils sont arrivés sur place,
06:01il a fallu d'abord qu'ils comprennent ce qui se passe,
06:04puisqu'on venait de faire face à ces attaques,
06:07il n'était pas évident de comprendre tout de suite
06:10l'ampleur de l'attaque que Paris subissait.
06:15Donc quand vous arrivez, vous êtes policier en police secours,
06:18vous arrivez sur un lieu comme ça d'une fusillade,
06:20d'abord ça peut être très dangereux,
06:22ils sont tous intervenus avec le stress
06:24d'un retour possible des assaillants,
06:26parce que c'est aussi une technique connue maintenant des terroristes,
06:30de faire un premier massacre,
06:32de quitter les lieux,
06:33de laisser les services de secours et d'intervention arriver,
06:35les services de force de l'ordre,
06:37et de revenir pour faire une nouvelle attaque justement
06:39sur ces soignants, sur ces forces de l'ordre.
06:42Donc il a fallu aussi sécuriser les lieux,
06:45mettre en place des périmètres de sécurité,
06:47et bien évidemment aller tout de suite soigner le plus possible,
06:50ou essayer de sauver le plus possible de gens,
06:52ceux à quoi ils se sont attelés,
06:54et avec des moyens totalement dérisoires.
06:58– Et Yvan Asomia, témoignage ce matin de Julien,
07:02qui nous appelle,
07:03bonjour Julien, vous êtes là.
07:04– Oui, bonjour.
07:05– Vous nous appelez de Juvisy sur Orge, Julien,
07:08que dites-vous de ces policiers
07:11qui courageusement sont intervenus
07:14dès le départ des attaques ?
07:17– Moi ce que je dis, c'est qu'effectivement,
07:19il y a une méconnaissance de leur rôle
07:22et de l'essentialité de leur rôle au sein de la société,
07:25et moi ce que j'ai peur, c'est que ce bashing
07:28qu'on a en permanence sur les policiers,
07:30ne finisse que par ternir finalement les vocations
07:33et ne fasse que ceux qui ont des bonnes volontés,
07:36de la bonne motivation pour faire ce métier,
07:38se déroutent vers d'autres métiers
07:41et qu'il ne reste que des gens,
07:42mais finalement on est débrouillé,
07:44de ce qu'on a ma grosse quinte,
07:45c'est qu'on en arrive à cette situation,
07:48c'est la perte de vocation derrière
07:49qui pourrait démotiver les plus valeureux.
07:53– D'où l'intérêt de la nécessité, Julien,
07:56de rappeler ce que fut l'intervention,
07:58il y a dix ans déjà,
07:59de ces policiers courageux
08:01qui étaient là en première ligne tout de suite.
08:03– Exactement.
08:04– Julien, que faites-vous dans la vie ?
08:07– Alors moi je suis ingénieur aujourd'hui.
08:09– D'accord, et vous portez un regard, j'imagine,
08:12positif sur l'action de nos policiers
08:15qui est, vous le rappelez,
08:16trop souvent décriée et à tort, bien évidemment.
08:20– Exactement, c'est un peu la grosse problématique,
08:23et puis moi je suis issu d'un bourbier politique de gauche,
08:28idéologiquement de base,
08:30mais je ne suis pas de gauche anti-police,
08:33au contraire, moi je pense que la police est importante,
08:36est essentielle,
08:36je pense que ce n'est pas parce qu'on est de gauche
08:37qu'on doit être contre les lois,
08:39qu'on doit être contre tous les systèmes de protection,
08:44qui veillent à notre sécurité au quotidien,
08:47et je pense que le rôle essentiel des policiers aujourd'hui
08:49doit être préservé,
08:50doit être mis en valeur,
08:54et doit être exemplarisé.
08:56– Merci Julien pour ce témoignage ce matin,
08:59en direct de Juvisy sur Orge,
09:01nous allons revenir évidemment sur votre livre,
09:04et sur le 13 novembre, Yvan Assyoma,
09:06mais juste une petite réaction du responsable
09:09Île-de-France, du syndicat Alliance que vous êtes,
09:12j'imagine que vous validez ce qui vient d'être dit,
09:14forcément, ça, non ?
09:17– En partie, je dirais en partie,
09:19parce qu'effectivement, après les attentats,
09:22pour revenir à l'objet de mon livre,
09:24puisqu'on parle des attentats du 13 novembre 2015,
09:28je dirais qu'après ces attentats,
09:29on a eu une recrudescence de volontaires
09:32qui se sont présentés au concours de police,
09:34je crois qu'il y a eu quand même
09:35une prise de conscience nationale
09:37sur ce qui se passait dans notre pays
09:39à cette époque-là,
09:40et ça a donné quand même l'envie à bon nombre
09:44de rentrer dans la police aujourd'hui.
09:46Donc je dirais que je valide en partie,
09:50parce qu'effectivement,
09:51qu'on regarde aussi,
09:53effectivement, des fois la police est décriée,
09:55mais la police est décriée par une minorité,
09:57en fait, une minorité qui s'exprime
09:58peut-être plus forte que les autres,
10:00mais parce que quand on regarde un peu
10:02les sondages d'opinion qui sont faits,
10:05on voit que les citoyens aiment leur police
10:10à plus de 70%,
10:11c'est ce qui ressort dans les sondages
10:13qui sont faits,
10:14donc on est effectivement,
10:16des fois,
10:16et ça arrive qu'on soit décrié,
10:19mais encore une fois,
10:20j'insiste là-dessus,
10:21c'est souvent par une minorité criante
10:23qui s'exprime plus fort que les autres,
10:24peut-être plus sur les réseaux sociaux,
10:28mais c'est ressorti un petit peu,
10:30si vous voulez,
10:31ce sentiment,
10:32c'est ressorti dans les entretiens
10:34que j'ai eus avec les policiers
10:36pour construire ce livre,
10:37certains m'ont dit effectivement,
10:40après les attentats de 2015,
10:41on a été un peu adulés,
10:43entre guillemets,
10:45tout le monde nous applaudissait dans la rue,
10:48et après,
10:50voilà,
10:51je dirais que le naturel revient,
10:54je dirais le naturel par le classique,
10:57les missions classiques qui reviennent,
10:58les missions de Mathias de l'Ordre aussi,
11:00qu'il y a eu,
11:00il faut rappeler quand même
11:01que dans les années qui ont suivi,
11:02on a eu des grosses manifestations dans Paris,
11:05notamment celles liées à la loi travail,
11:07où là,
11:08il y a eu effectivement des affrontements assez forts
11:10envers les policiers,
11:12et certains de mes collègues me disaient,
11:13c'est quand même,
11:14c'est vrai que c'est un peu perturbant,
11:16un minima,
11:17c'est le minimum pour le dire,
11:19c'est assez perturbant de se faire aduler une année,
11:23puis de se faire crier dessus l'année suivante.
11:26Et ensuite,
11:26avec notamment la crise des gilets jaunes.
11:28Yvan Assomir,
11:28nous revenons dans un instant avec vous,
11:30nous allons vous questionner,
11:32j'aimerais savoir quelle qualité,
11:34on va dire,
11:35le ressenti aux premières minutes,
11:37il en est beaucoup question dans l'ouvrage,
11:39ces policiers qui s'engagent,
11:41c'est un soir ordinaire,
11:42on va dire,
11:42et soudain,
11:43ils sont confrontés à une situation,
11:45à une situation de guerre,
11:46littéralement,
11:47avec effectivement des équipements
11:49qui ne sont pas adaptés.
11:50On va y revenir avec vous,
11:51dans un court instant,
11:51Yvan Assomir,
11:539h45,
11:54la suite de la vérité en face,
11:56nous évoquons ces policiers,
11:58peut-être les oublier,
11:59trop vite de cette commémoration,
12:01et des honneurs,
12:01qui sont intervenus le soir du 13 novembre,
12:04à tout de suite.
12:05Le Grand Matin Sud Radio,
12:07la vérité en face,
12:09Jean-François Aquilin.
12:10Avec notre invité Yvan Assioma,
12:13vous êtes responsable Île-de-France,
12:15du syndicat Alliance,
12:17auteur du livre,
12:18en collaboration avec Aziz Zemmoury,
12:20paru chez Fayard,
12:21intitulé « Nous avons l'honneur
12:22de vous rendre compte,
12:24ces policiers oubliés sous le feu
12:26des attentats de Paris
12:28qui parlent enfin. »
12:30Yvan Assioma,
12:31vous évoquiez aujourd'hui,
12:32vous insistiez là-dessus,
12:33les hommes et les femmes,
12:34les femmes et les hommes
12:35de la police nationale.
12:37Tenez, nous rencontrons d'ailleurs
12:38Julie,
12:39qui, ce soir-là,
12:42Julie qui part en mission
12:44et qui plaisante même ce soir-là.
12:47Elle dit « Un vendredi 13,
12:49c'est peut-être notre jour de chance. »
12:52Elle part avec ses collègues
12:53du commissariat du 1er arrondissement de Paris.
12:55Elle ajoute « Et on décide de jouer au loto.
12:58Je fais valider la grille. »
13:00C'est un soir quasiment de routine
13:01où elle part en mission.
13:03Et quelques pages plus loin,
13:05la guerre a démarré au Bataclan.
13:07Les massacres ont démarré.
13:08La même Julie témoigne.
13:10« Il nous tombait dessus, » dit-elle.
13:12« Les gens tombaient à nos pieds comme des mouches.
13:15L'un d'entre eux m'attrape la jambe.
13:16Je ne veux pas mourir ici. »
13:18« Un gars s'accroche à ma ceinture. »
13:20« Un autre à ma poche, » se rappelle Julie.
13:23Elle témoigne de la difficulté
13:24à faire face à la multitude de blessés.
13:26« On essayait de progresser, mais happé par les victimes. »
13:31Ce récit est bouleversant, Yvan Asioma.
13:35Il y en a tant et plus dans votre somme,
13:38cette somme de témoignages de policiers de la vie quotidienne.
13:41Yvan Asioma, vous êtes vous-même policier.
13:43Comment est-ce qu'un jeune policier peut assumer,
13:47peut affronter de telles situations ?
13:49Ils n'y sont pas préparés à la vérité.
13:51C'était une de mes motivations
13:55pour écrire ce livre,
13:56de raconter ce à quoi ces très jeunes policiers,
14:01puisque, comme vous venez de le souligner,
14:03certains démarraient dans la police.
14:05Il y a quelques stagiaires,
14:07de ce qu'on appelle les stagiaires,
14:08ce sont ces policiers qui sortent de l'école
14:10et qui ont un an d'exercice à faire
14:12avant d'être titularisés.
14:15Certains ont démarré leur carrière
14:17quelques mois avant les attentats,
14:18sont arrivés à Paris quelques mois avant.
14:21Donc, c'est ce que je tenais à raconter dans ce livre.
14:25C'est montrer toute la difficulté du métier de policier.
14:28Là, c'est poussé à son paroxysme
14:30parce qu'effectivement,
14:31il passait une soirée classique,
14:35une soirée de patrouille de routine.
14:37C'était un 13 novembre.
14:39Je crois que tout le monde s'en souvient.
14:41Il faisait particulièrement bon.
14:43La météo était assez clémente ce soir-là,
14:45il y a 10 ans.
14:46C'est pourquoi aussi les terrasses étaient assez...
14:48assez remplies de gens qui venaient boire un verre
14:54ou manger, regarder le match de football.
14:57C'était effectivement un 13 novembre.
14:59Beaucoup de policiers m'ont dit...
15:01On a comme celle dont vous venez de parler...
15:05Julie.
15:06Julie, qui ont joué une grille au loto.
15:09Cela n'a pas été la seule affaire.
15:10Et ils patrouillaient, effectivement.
15:13Ils sont passés, je pense, à Igor aussi,
15:15qui était dans le centre de Paris,
15:17qui patrouillait aux abords des terrasses,
15:19qui constatait que celle-ci était remplie,
15:22que ça se passait,
15:23la soirée démarrait plutôt bien.
15:25Et puis, ils sont passés
15:26d'une soirée de travail classique,
15:29si je peux dire,
15:30à effectivement...
15:31Ça a basculé dans l'horreur.
15:33Une zone de guerre.
15:33Quand ils ont été appelés
15:35sur ces différents lieux d'attentat.
15:39Donc, c'est, encore une fois,
15:41toute la difficulté du métier
15:43de policier, de police secours.
15:45Puisque vous passez
15:46d'une intervention à une autre.
15:48Et surtout, vous ne savez jamais
15:50sur quoi vous allez vraiment arriver.
15:52Il n'y a pas une intervention
15:54qui ne peut pas se révéler dangereuse.
15:55Même un simple contrôle routier
15:57peut se révéler dangereux.
15:59Là, ce soir-là,
16:00ça a été le pire pour eux.
16:02Ils ont été vraiment confrontés
16:04à ce qu'on pourrait qualifier
16:06d'indicibles.
16:08On essaie de le raconter
16:09dans le livre.
16:10Mais c'est difficile
16:12de trouver les termes
16:13pour qualifier
16:14tout ce à quoi
16:15ils ont été confrontés.
16:16Yvan Assobière,
16:17je vous rassure,
16:18quand vous lisez
16:19les récits
16:19de ces jeunes policiers,
16:21ces femmes et ces hommes,
16:23je vous assure
16:24que ça vous procure
16:25la chair de poule.
16:26Vous avez trouvé les mots.
16:27Au contraire,
16:28bien au contraire.
16:29Il n'y a rien de plus vivant
16:30que le récit
16:31que vous en faites.
16:32Yvan Assobière,
16:33il y a aussi,
16:34parce qu'il va falloir conclure
16:35ce chapitre
16:37dix ans après,
16:40c'est une sorte
16:40de prise de conscience
16:42qu'il faut changer
16:44les méthodes
16:44d'intervention
16:45face à ces nouvelles menaces.
16:47Effectivement,
16:49je dirais que notre institution
16:50s'est attiré le son
16:52de cette tragique nuit,
16:54de ce qui s'est passé,
16:55ces différents attentats
16:56que nous avons connus.
16:58Parce que mon livre
16:58pourrait s'inscrire
16:59en fait hors
17:00cette temporalité
17:01du 13 novembre.
17:02Bien sûr,
17:02je raconte
17:03les attentats
17:04du 13 novembre,
17:05mais c'est des situations
17:06auxquelles ont été confrontés
17:08de nombreux policiers
17:10partout
17:10sur le territoire national,
17:11puisque les années
17:12qui ont suivi,
17:13on a connu,
17:14et encore maintenant,
17:14on connaît des attaques
17:16assez répétées
17:17d'attentats.
17:19Pas de cette ampleur-là,
17:20bien heureusement,
17:22mais ce livre
17:23va parler effectivement
17:24à l'ensemble
17:24des policiers,
17:25des citoyens.
17:26Je dirais que mon livre,
17:28notre livre,
17:29puisque effectivement
17:30vous aviez parlé d'Aziz
17:32et d'ailleurs
17:32grâce à Aziz
17:34on a pu reconstituer
17:35aussi à travers
17:37sa connaissance
17:38et ses recherches,
17:39on a pu constituer
17:39dans le livre
17:40le parcours des terroristes
17:41ce soir-là.
17:42Ce que nos policiers
17:44ne connaissaient absolument pas
17:46en fait,
17:46quand ils sont intervenus
17:47sur les différents sites,
17:49quand ils sont intervenus
17:50au sein de la capitale,
17:50personne ne connaissait
17:51le nombre de...
17:53ne savaient le nombre
17:54de terroristes
17:54qu'ils s'y trouvaient
17:55et comment ils se déplaçaient
17:57et en quel point
17:58ils allaient.
17:59Mon livre participe,
18:00je dirais,
18:01dix ans après,
18:03puisque vous faites allusion
18:04à ce chapitre
18:05dix ans plus tard.
18:07Je dirais que voilà,
18:08l'idée du livre
18:09c'était aussi
18:09de raconter
18:10ce que sont devenus
18:11les policiers,
18:12comment ils ont vécu
18:14avec ça
18:14et quels souvenirs
18:15ils en gardent
18:15de cette terrible nuit.
18:17C'est pour ça
18:17que mon livre participe
18:19en quelque sorte
18:20à un devoir de mémoire
18:21pour ne pas oublier
18:22ces policiers
18:23qui avaient été,
18:25il y a dix ans,
18:25totalement invisibilisés
18:27de l'espace médiatique.
18:28parce qu'il y a eu
18:29la BRI
18:29et de nombreux reportages
18:31sur ces policiers
18:33de choc
18:33dont le travail
18:34doit-elle saluer aussi.
18:37Le travail
18:38des unités d'élite
18:39est remarquable.
18:40Ils ne peuvent pas oublier
18:41ces policiers
18:41du quotidien.
18:43Mais effectivement,
18:44les médias,
18:45il y a dix ans,
18:46avaient principalement
18:47focalisé
18:47sur ces interventions
18:48exceptionnelles
18:49de la BRI-PP
18:50et cinq jours après
18:51du raid
18:52à Saint-Denis
18:52qui déloge
18:53à Baoud.
18:54Mais ça a eu
18:54un effet
18:55involontaire
18:56sans aucun doute.
18:57mais d'invisibiliser
18:59totalement
18:59tout ce que ces
19:00plusieurs centaines
19:01de policiers
19:02du quotidien
19:03ont accompli
19:05ce soir-là
19:05puisqu'ils ont été
19:06bien au-delà
19:07de leur capacité
19:09tant physique
19:09que mentale
19:10pour assurer
19:11la mission
19:12qu'ils avaient tous
19:12à cœur.
19:13Tous me l'ont confié.
19:14Ils nous l'ont dit,
19:15Yvan,
19:15je n'avais qu'une envie,
19:16c'était de sauver
19:17le maximum de personnes
19:18et de protéger
19:20l'ensemble
19:20des citoyens
19:21du reste
19:22de ces attentats.
19:23Yvan Asioma,
19:24je rappelle,
19:25nous avons l'honneur
19:26de vous rendre compte
19:27publié chez Fayard.
19:28Ces policiers
19:29oubliés sous le feu
19:30des attentats
19:31parlent enfin.
19:31Moi, j'en conseille
19:32la lecture.
19:33C'est vraiment
19:34absolument captivant
19:35de bout en bout.
19:36Merci à vous,
19:37Yvan Asioma.
19:39Je rappelle
19:39que vous êtes
19:40notre invité aujourd'hui.
19:42Vous êtes le responsable
19:43de France
19:43du syndicat Alliance.
19:45Excellent livre
19:46à lire.
19:47Merci à vous
19:47et bonjour,
19:48Valérie Expert.
19:49François,
19:50de quoi parlons-nous
19:51dans Mettez-vous d'accord ?
19:52Écoutez,
19:52à votre avis,
19:53la libération
19:54de Nicolas Sarkozy
19:56avec l'interdiction
19:58d'entrer en contact
19:58avec Gérald Darmanin.
20:01On va évidemment
20:02revenir sur cette libération,
20:04sur le contrôle judiciaire
20:05qui est imposé
20:06également à Nicolas Sarkozy.
20:08On va parler
20:08de nos retraites
20:09avec Gabriel Attal
20:10qui veut proposer
20:11de verser 1000 euros
20:12par nouveau-né.
20:13Que pensez-vous
20:14de cette proposition ?
20:16Moi, je vous vois,
20:16vous faites un peu la moue.
20:18Non, non, c'est très bien
20:19de repeupler le pays.
20:21J'y participe
20:21actuellement.
20:23Oui, activement.
20:23Oui, mais bon,
20:24oui, pourquoi pas.
20:25Allez, on discute.
20:27Et puis, les candidats
20:28handicapés,
20:29les candidats à l'emploi
20:30handicapés,
20:31toujours discriminés
20:32par les employeurs.
20:33C'est une étude
20:34très intéressante
20:35qui a été publiée
20:38ce matin.
20:39Et quand on fait
20:40le testing
20:40d'envoyer un CV,
20:42le même CV
20:43avec une photo
20:44où on est en fauteuil,
20:45eh bien,
20:46on ne reçoit pas
20:47de réponse.
20:48Là aussi,
20:48vous pouvez nous appeler
20:49pour nous raconter
20:49votre expérience
20:500826 300 300.
20:52Merci à vous.
20:54Bonne émission, Valérie.
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