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  • il y a 2 jours
Avec Christophe Plassard, député Horizons de Charente-Maritime, de la circonscription où les faits ont eu lieu

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##C_EST_A_LA_UNE-2025-11-06##

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News
Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h10, Patrick Roger.
00:04C'est à la une, 7h13, le choc et les questions.
00:06Après l'attaque sanglante à la voiture Bélier, donc à Oléron,
00:09l'homme de 35 ans a conduit pendant plus d'une demi-heure en fauchant des cyclistes piétons.
00:14Il a crié à l'Akbar avec une ou des bonbonnes de gaz dans son véhicule.
00:19Il a essayé d'attirer les forces de l'ordre vers lui.
00:22Il aurait voulu mettre le feu.
00:24Nous sommes avec Christophe Plassard, qui est député Horizon de Charente-Maritime,
00:28de la circonscription, donc où les faits ont eu lieu.
00:31Bonjour Christophe Plassard.
00:34Bonjour.
00:34Vous étiez hier, vous êtes allé sur place, évidemment.
00:38Vous avez passé la journée avec le ministre de l'Intérieur, Laurent Nunez.
00:41Avant de venir au profil de cette personne,
00:46revenons d'abord sur le choc auprès de la population,
00:48parce que sur une île qui est plutôt habituée au calme,
00:53bien sûr, évidemment, loin de ça, Christophe Plassard.
00:56Loin de ça, comme beaucoup de territoires, bien heureusement,
01:00et j'ai même la majorité du territoire français.
01:02Il se trouve que c'est une île, et une île, il y a toujours un caractère un peu particulier.
01:06Ce n'est pas les Corses qui vont me contredire.
01:08L'île d'Oléron est la deuxième plus importante île en France habitée.
01:12Et c'est vrai que les insulaires, moi qui n'en suis pas un,
01:15cette circo étant bien au-delà de l'île d'Oléron,
01:18je connais bien les habitants, et notamment ceux qui y sont,
01:21c'est souvent des familles qui sont installées depuis des générations et des générations.
01:24C'est effectivement un lieu paisible et tranquille,
01:26souvent connu des Français, plus pour le tourisme et bien sûr les huîtres.
01:31Mais ce n'est effectivement pas un lieu qui a l'habitude de faire la une
01:35de ce genre de malheureux événements.
01:38Oui, bien sûr.
01:39D'où la stupéfaction avec les conditions en même temps de cette course folle,
01:45cette voiture bélier.
01:47Qu'est-ce que l'on sait ce matin, évidemment ?
01:50Parce qu'hier, dans les premiers éléments de l'enquête,
01:53on a dit qu'il y avait une récente, entre guillemets, radicalisation,
01:57c'est-à-dire qu'il a découvert l'islam,
02:00et puis qu'il a crié à la Akbar.
02:04Alors pour l'instant, il n'y a pas de qualification d'acte terroriste,
02:07Christophe Lassard.
02:08Oui, moi j'ai les mêmes informations que vous,
02:10qui nous ont été partagées hier par le ministre de l'Intérieur,
02:12à savoir que le parquet antiterroriste est venu en observateur,
02:17mais que pour l'instant, à ce stade,
02:19l'instruction est bien menée par le parquet de la Rochelle.
02:22Mais je pense qu'il faut laisser le temps à l'enquête
02:23et vérifier s'il y a d'autres raisons, je dirais, de qualifier.
02:29Mais quelle que soit la qualification, à la limite, que l'on donne,
02:32c'est l'horreur de l'événement qui a touché.
02:35Et quelles que soient les motivations,
02:37l'horreur est la même et les victimes sont les mêmes.
02:39Oui, c'est vrai, mais ce n'est pas tout à fait les mêmes,
02:43quand même, sur l'origine.
02:44S'il y a eu une forme d'appel à un djihad, etc.,
02:50alors il faut être très prudent par rapport à ça.
02:52Alors on en est, excusez-moi de vous couper,
02:54mais on en est quand même très très loin,
02:55je veux dire, on a toujours à ce stade de l'enquête.
02:58Alors attendez, Christophe Lassard, on en est très loin,
02:59et bien sûr, il ne faut pas aller jusque là,
03:01mais ce n'est pas non plus un chauffard tel qu'on le dit,
03:04tel qu'on le présente aussi un automobiliste
03:06qui aurait percuté au hasard, comme ça, quelques personnes,
03:09parce qu'il aurait trop bu, quoi.
03:12C'est là où il va y avoir un peu, probablement,
03:14des questions, Christophe Lassard.
03:16Il y aura sûrement des questions sur les raisons du passage à l'acte,
03:20ce qui ne change pas la qualification de l'acte.
03:23Ce que l'on sait de la personne aujourd'hui,
03:25on a aussi un certain nombre de signes, je dirais,
03:28soit de consommation d'alcool, de stupéfiants,
03:32exactement, d'attitude, je pense que, enfin je ne pense pas,
03:37je suis certain qu'un bilan psychologique va être fait,
03:41et je pense que c'est à l'aune de l'ensemble de ces éléments,
03:44soit d'attitude, soit d'habitude, soit de psychologie,
03:49et bien sûr, sans les écarter d'extrémisme,
03:52que l'on pourra à la fois qualifier le personnage et l'acte.
03:57– Oui, c'est vrai.
03:58Et ce que dit le maire aussi,
04:00Christophe Lassard, que vous devez connaître,
04:02il dit, il était connu chez nous
04:05comme quelqu'un qui traînait un peu, c'est ça,
04:08qui a connu des gendarmes aussi pour des délits liés aux stupéfiants,
04:12et comme beaucoup de jeunes, malheureusement chez nous, dit-il,
04:15il touchait en fait un peu à la drogue,
04:17et il pouvait s'en procurer sur l'île, quoi.
04:20– Alors, je corrigerai vos propos,
04:22comme vous dites, comme beaucoup de jeunes.
04:24– Non, non, ce n'est pas moi qui le dis,
04:26c'est pas moi qui le dis, c'est le maire.
04:28– C'est ce que je l'ai dit, bien sûr.
04:30– Il y a deux maires, puisque ça s'est passé sur deux communes,
04:32celle de Deleuze-de-Léron et celle de Saint-Pierre-de-Léron,
04:34donc je ne sais pas lequel des deux maires vous évoquez,
04:36mais je les connais tous, il y a deux communes sur l'île de Léron.
04:40Et effectivement, je veux dire, je ne veux pas faire de généralité.
04:45– Non, bien sûr.
04:46– Voilà.
04:47– Oui, vous avez des jeunes qui se marginalisent,
04:51est-ce que c'est le cas ?
04:52Je crois qu'il a une trentaine d'années de ce que je sais.
04:55Je pense qu'à une trentaine d'années,
04:56on a largement passé l'âge de raison,
04:59et que même si on est un jeune,
05:01on est davantage un jeune adulte qu'un jeune adolescent.
05:03Donc, je pense qu'il est totalement responsable de ses actes,
05:07que ce soit de ses conduites,
05:10y compris s'il y a des conduites d'addiction,
05:11que de ce qu'il a fait.
05:16Et mis à part, modulo, je dirais, l'expertise psychologique,
05:19je pense que c'est quelqu'un qui, à trente ans,
05:21est en pleine responsabilité de ce que l'on fait de sa vie,
05:24et malheureusement, dans le cas présent, de la vie des autres.
05:26– Oui, il y a une question, en fait, qui se pose,
05:28parce que bien souvent, dans ces gens qui passent à l'acte,
05:32on l'a vu, attaque de train, etc.,
05:35ce sont des gens qui basculent, effectivement.
05:37Comment surveiller ces gens-là,
05:40qui commettent des petits délits,
05:43qui sont souvent sous drogue, etc.,
05:45et évidemment, ils ne sont pas fichés S,
05:47comme des terroristes potentiels, bien sûr.
05:51Comment surveiller, en fait, ces gens qui sont...
05:52Parce qu'il était connu pour traîner un petit peu,
05:54évidemment, sur place, Christophe Plassard.
05:57– Je pense que c'est vraiment un problème,
06:00j'allais dire, de santé publique,
06:02et plus que de renseignements.
06:03De ce que je sais, au stade de l'enquête
06:06et des services de renseignements territoriaux
06:08que je connais, que je pratique très régulièrement,
06:11il n'y a effectivement aucune alerte.
06:13Maintenant, on le sait,
06:15et là, c'est un sujet, je dirais, national,
06:17de santé mentale,
06:19de traitement de la santé mentale,
06:21de dégradation de la santé mentale.
06:23On pense notamment à l'effet délétère
06:25que les réseaux sociaux peuvent avoir
06:26sur ce genre d'individus fragiles.
06:29Et lorsqu'il y a une fragilité,
06:30que ce soit à cause d'une substance,
06:32que ce soit à cause de réseaux sociaux
06:37ou de façons de s'informer,
06:38que ce soit pour des thèses complotistes,
06:40on l'a vu dans des actions sectaires aussi,
06:43où vous pouvez avoir,
06:45il y a quelques dizaines d'années,
06:47on voyait ce genre de choses souvent
06:49dans des dérives sectaires.
06:50Donc, voilà, tout ce qui altère,
06:52je dirais, à la fois le bon sens
06:55et surtout, aujourd'hui,
06:57ce qu'on a regroupé sous le nom de santé mentale
07:01nécessite, à mon avis, une prise en charge
07:03qui est difficile parce qu'on peut être derrière tout le monde
07:05et malheureusement, c'est quelque chose
07:06qui a plutôt tendance à s'amplifier
07:08et faire de la santé mentale
07:11un sujet prioritaire
07:14est, à mon avis, aussi important
07:15que de parler que de la partie extrémisme
07:19ou dérive religieuse
07:22que l'on évoque souvent.
07:24Merci beaucoup, Christophe Plassard.
07:26Je rappelle que vous êtes député de Charente-Maritime.
07:29Merci d'avoir été avec nous ce matin
07:30en direct sur Sud Radio.
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