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  • il y a 6 semaines
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir. oir.

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00:00Yves Tréard, le gardien du PSG dans les filets de la polémique.
00:06On parle foot avec vous ce soir.
00:08Oui, j'avais pas vu cette polémique et je me demandais,
00:13parce que j'ai regardé le match hier qui a opposé le Paris Saint-Germain à l'Olympique Lyonnais
00:18et je trouvais que j'avais pas vu comment jouer depuis longtemps.
00:25Et Lucas Chevalier, j'ai trouvé qu'il était assez fébrile sur sa ligne de défense,
00:29sur sa ligne de but, il n'a pas fait un grand match.
00:32Alors, est-ce dû à cette polémique qui lui est tombée dessus ?
00:35Effectivement, il aurait liké, il a liké, un tweet, je crois, du Front Front National,
00:44de Julien Aubert, je sais pas trop de quoi il s'agissait.
00:46Alors, attendez, moi je vais vous dire, Julien Aubert, vice-président des Républicains,
00:50déclare préféré voter pour le Rassemblement National en cas de second tour
00:54face à la France Insoumise et à la prochaine présidentielle,
00:57alors qu'on parle en ce moment du rapprochement des droites.
01:00Et lui a donc liké ce poste de Julien Aubert.
01:02Et donc, Lucas Chevalier a liké et aujourd'hui, il s'en défend.
01:07Il dit qu'il a d'abord très mal vécu cette attaque contre lui
01:11parce qu'évidemment, il a tout de suite été pris en grippe
01:13par de nombreux internautes, et il a dit qu'évidemment, il était absolument hors de question
01:23que ça ne correspondait pas à ses idées, et il essayait de s'en défendre.
01:27Mais il disait aussi que...
01:30Je vous dis ce qu'il dit précisément, je ne cherche pas à vous convaincre,
01:34mais il est désolant de savoir qu'en scrollant et en laissant un like sans s'être rendu compte
01:38sur une publication et qu'au réveil de votre siège pour préparer le match,
01:40vous êtes informé que votre image est salie de haut en bas pour une action accidentelle.
01:44Il dit que vous ne pouvez pas vous en sortir quand vous êtes pris dans les raies d'une polémique pareille.
01:54Bon, voilà, c'est tout à fait désolant pour Lucas Chevalier,
01:56qui est aussi, il faut le dire, le gardien de but de l'équipe de France, le football.
02:01On va rassurer, ils ont gagné quand même.
02:03Ils ont gagné quand même, 3-2, grâce à un très joli but de Neves la dernière minute.
02:09Mais toujours est-il que j'espère, s'il dit vrai, qu'il se sortira de cette...
02:14Oui, de cette polémique.
02:15Il balaye donc toute proximité avec l'extrême droite.
02:17Évidemment, il y en a qui s'engouffrent dans la brèche.
02:19Éric Ciotti, avec son parti UDR, a allié du Rassemblement National,
02:25qui prend sa défense et puis qui essaye d'en profiter un petit peu aussi.
02:28J'apporte mon soutien total aux gardiens de l'équipe de France,
02:31victimes d'injures racistes, pour avoir aimé une publication appelée à voter RN contre LFI.
02:36Le racisme est insupportable, y compris le racisme anti-blanc, Rachid Binès.
02:40J'irais même plus loin que Yves Tréhard.
02:42Non seulement s'il dit vrai, en effet, il ne mérite pas ce qui lui arrive.
02:47Et même s'il a réellement liké, comme on dit le poste, personne ne mérite ça.
02:53Et on sait très bien que s'il avait liké une formation politique plus à gauche de l'échiquier,
02:59au sens traditionnel du terme, il ne serait pas la cible de menace.
03:03Exactement, ça se serait passé.
03:05On a vraiment une difficulté avec le pluralisme en France,
03:09qui finalement va nous coûter très cher à la fin, va revenir en boomerang.
03:14Et certainement pas qu'en France.
03:16Mais ça dit quoi, plus globalement ?
03:17Ça dit que le barrage, il existe encore ?
03:20Oui, qu'il y a une domination culturelle, politique, en dehors de la classe politique.
03:29Et que des personnalités comme des membres de l'équipe de foot, on voit bien,
03:35de toute façon depuis quelques années, se sont complètement dépolitisés,
03:39ils ne prennent aucune position, ils ne veulent jamais être interviewés sur les sujets.
03:42Et c'est le cas de beaucoup des personnalités publiques,
03:45puisque sur les réseaux sociaux, c'est la lessiveuse permanente.
03:48Alors, un joueur de football comme Chevalier,
03:53qui n'a pas forcément l'habitude d'être sous les projecteurs,
03:57au fond, jusqu'à son passage au PSG, avant il était gardien de l'île,
04:01jusqu'au passage au PSG, il n'était pas très très connu.
04:03Bon là, maintenant, ça devient une personnalité de premier plan,
04:05membre de l'équipe de France.
04:06Et donc, ça montre que ces personnalités-là ne peuvent pas prendre de position politique.
04:12Mbappé l'avait fait pendant les législatives l'année dernière,
04:13en appelant à ne pas voter pour les extrêmes à l'époque.
04:16C'était un peu mouillé, entre guillemets, mais bon, c'est vrai que c'est...
04:20Enfin, il y en a qui ont fait de la politique,
04:22notamment Thuram, qui a continué à en faire, et qui est très engagé.
04:26D'autres qui, je me souviens,
04:29enfin, c'était plus compliqué,
04:30mais pendant, en 1978, la Coupe du Monde en Argentine,
04:35Dominique Rocheteau s'était posé la question de savoir
04:37s'il devait aller faire la Coupe du Monde en Argentine,
04:40alors qu'on était dans la dictature de Vidéla.
04:43Et aujourd'hui, il y a beaucoup plus d'argent avec les sponsors, tout ça.
04:47Didier François, votre regard là-dessus.
04:49Rachel, lisez, en France, on a de plus en plus...
04:51On a du mal avec le pluralisme.
04:52Les contrats de sponsors ?
04:53Oui, de toute évidence, en tout cas sur les réseaux sociaux.
04:56Et sur les plateaux, parfois.
04:57Parce qu'en fait, on...
04:58Non, mais c'est pas qu'on dit ici.
05:00Non, pas ici, je dis.
05:01Bien sûr que non, mais c'est...
05:02En fait, il y a de plus en plus de polémiques.
05:05C'est-à-dire qu'aujourd'hui, ce qui marche, c'est la polémique.
05:07Donc, il faut avoir des positions tranchées sur tout.
05:10C'est la nuance qui marche.
05:11C'est ça, le vrai problème.
05:12C'est que, après, dans la vie quotidienne,
05:14on a des copains et tout qui sont différents...
05:17Enfin, qui votent pas comme nous, qui pensent pas comme nous.
05:19Et ça, c'est normal.
05:20Mais dès qu'on arrive dans cet espace public où on fait...
05:23On a toujours tendance à fermenter les trucs en mayonnaise, maintenant.
05:26Et ça, c'est un peu fatigant.
05:28Parce qu'en fait, ça permet plus de réfléchir.
05:30Il faut avoir une opinion sur tout, sur n'importe quel sujet,
05:33et sur n'importe quel petit truc.
05:34Après, des fois, voilà, c'est des petits trucs, c'est des petits trucs.
05:37Ça leur passera avant que ça nous reprenne, comme on dit chez moi.
05:39Et puis, voilà.
05:40Et ça, c'est directement lié aux réseaux sociaux ?
05:42En partie, oui.
05:43Après, les réseaux sociaux, ils existent parce qu'on est dessus.
05:45Si on n'était pas dessus, pareil, ça fait flop.
05:48Ça a accentué les réseaux sociaux.
05:49C'est difficile de priy être, quand même, à dire.
05:52C'est bien.
05:54Tout le sujet, c'est que maintenant, on est un petit peu pris dans un engrenage.
05:57On a un peu de mal à dire stop.
05:59On recule et on se calme.
06:01On va boire de l'eau fraîche.
06:03On reviendra dans le...
06:03Et si on reparle de la même chose deux heures après, après y avoir réfléchi,
06:08en général, c'est retombé.
06:09C'est comme quand on s'engueule dans un couple.
06:11Si des fois, on s'arrête deux secondes, finalement, on se dit qu'on s'est engueulé pour rien.
06:15Donc, il y a des moments où, je ne sais pas, on est un petit peu entré par le thème.
06:19Peut-peut-peut.
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