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  • il y a 2 semaines
Avec Wilfried Fonck, secrétaire national UFAP UNSa Justice

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##C_EST_A_LA_UNE-2025-11-11##

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News
Transcription
00:00C'est à la une ce matin sur ce que l'on trouve en prison.
00:07Comment une clé USB a pu se retrouver entre les mains de Salah Abdeslam, le terroriste du 13 novembre 2015.
00:12Une clé USB qu'il a actionnée sur son ordinateur.
00:16Il est pourtant dans une prison ultra sécurisée à Vendin-le-Vieil dans le Pas-de-Calais.
00:21Nous sommes avec Wilfried Fonck, secrétaire national UFA Punsa Justice.
00:26Bonjour.
00:27Bonjour.
00:28Merci d'être avec nous.
00:30Comment est-ce possible que dans une prison ultra sécurisée comme cela,
00:36il y a eu cette clé USB qui a pu passer et se retrouver sur son ordinateur ?
00:43Tout simplement parce que les parloirs aujourd'hui dans les prisons françaises
00:48sont une porte d'entrée pour bon nombre d'objets,
00:51que ce soit des clés USB, mais ça peut être également des téléphones portables,
00:54des produits stupéfiants,
00:56plein d'objets que les détenus font rentrer à l'intérieur des établissements.
00:58Et malheureusement, depuis 2009, les personnels pénitentiaires n'ont plus le droit
01:04de fouiller de manière systématique les détenus de façon intégrale,
01:08c'est-à-dire de les mettre nus à l'issue de ces parloirs.
01:10Donc forcément, derrière, vous avez une brèche et cette brèche est encore plus grande
01:15puisque effectivement, on enlève des outils aux personnels pénitentiaires
01:20pour pouvoir effectuer leur travail.
01:21Alors, on pourrait le comprendre pour des détenus communs, si je puis dire,
01:25mais là, ce n'est pas n'importe qui, c'est quand même Salah Abdeslam,
01:29condamné à la perpétuité incompressible, incarcéré,
01:31donc dans cette prison haute sécurité pour les attentats terroristes.
01:37Et là, il n'y a pas de conditions particulières.
01:39Aussi surprenant que cela puisse paraître, les détenus terroristes en France
01:46bénéficient en fait des mêmes conditions de détention ou de prise en charge
01:51que le commun des autres détenus.
01:53C'est-à-dire qu'autant depuis la création des quartiers de lutte contre la criminalité organisée,
01:58vous avez des dispositions dérogatoires concernant ces détenus pour le narcotrafic,
02:04alors qu'à contrario, pour les terroristes, il n'y a rien du tout.
02:07C'est-à-dire que c'est le texte commun, le droit commun qui s'applique pour eux,
02:11quand bien même depuis plus de dix ans, l'UFAP une sa justice ne cesse de demander
02:17des établissements spécialisés et adaptés au profil des détenus,
02:21par exemple les terroristes islamistes, avec derrière forcément des prérogatives
02:25et des dérogations au droit commun pour pouvoir assurer la sécurité des établissements,
02:29des personnels, mais aussi plus largement la sécurité publique.
02:32Oui, alors qu'on comprenne bien aussi, là, c'était la clé USB qu'il a obtenue
02:36pour pouvoir s'informer sur projet ou pas projet d'attentat de nouveau sur un ordinateur
02:45parce qu'il bénéficie d'un ordinateur qui n'est pas relié en revanche à des réseaux,
02:503G, 4G, etc., ou évidemment de la Wi-Fi.
02:53Non, alors effectivement, les détenus, et notamment les détenus condamnés,
02:58peuvent bénéficier, par exemple dans le cadre d'une formation, et là en l'espèce c'était le cas,
03:03de pouvoir se procurer un ordinateur qui est acheté par le détenu lui-même
03:09sur un catalogue bien précis qui est fourni par l'administration.
03:13Derrière, les informaticiens d'administration pénitentiaire font en sorte que les ports USB,
03:19c'est-à-dire là où on va venir, par exemple, mettre une clé ou un téléphone portable
03:23si jamais ils venaient à rentrer, ne puissent pas être utilisés.
03:26Alors malheureusement, on a aussi en face de nous des détenus qui sont en mesure
03:31de pouvoir détourner les mesures de sécurité informatique
03:35qui sont mises en œuvre par l'administration pénitentiaire,
03:39et on en arrive aujourd'hui à ça.
03:40Alors aujourd'hui, c'est Salah Abdel-Slam, demain ce sera peut-être un autre,
03:44et malheureusement, on n'a pas cette possibilité de pouvoir endiguer les entrées d'objets interdits
03:49à l'intérieur des établissements, tout simplement par manque de prérogatives législatives
03:54pour les personnels pénitentiaires.
03:56C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il vous est beaucoup plus difficile
03:59de passer avec un coup-pongle pour monter dans un avion
04:02que de rentrer une clé USB ou des produits stupéfiants
04:05à l'intérieur d'un établissement pénitentiaire.
04:06Oui, et c'est la raison pour laquelle, Wilfried Fong,
04:09souvent, on entend dans des enquêtes que des narcotrafiquants, des dealers
04:18sont pilotés depuis des prisons par certains détenus
04:23qui sont donc en contact à travers des portables, des ordinateurs
04:27et bien sûr du réseau.
04:28Voilà, tout simplement parce que vous avez cette fameuse porte d'entrée
04:32avec les parloirs sans dispositif de séparation,
04:35vous avez aussi tous les phénomènes de projection au-dessus des murs,
04:38et puis aujourd'hui, avec l'évolution technologique,
04:41les livraisons par drone quasiment directement à la fenêtre de la cellule.
04:45Oui, mais pour revenir quand même à la possibilité, Demaître,
04:48j'avais cru comprendre qu'il y avait des brouilleurs,
04:51des brouilleurs pour les réseaux dans les prisons.
04:54Est-ce que c'est toujours opérationnel ou pas ?
04:57Alors, les brouilleurs sont opérationnels lorsque les mises à jour
05:01s'effectuent de manière régulière parce que la technologie évolue en très rapidement.
05:05forcément, forcément, si les logiciels de ce type de technologie
05:10ne sont pas mis à jour derrière, ça ne sert à rien ou à pas grand-chose.
05:14Et puis malheureusement, c'est aussi un coût budgétaire
05:17que le ministère de la Justice ne peut pas supporter
05:20pour l'ensemble des établissements.
05:22Et aujourd'hui, grosso modo, vous vous retrouvez en France
05:25sur 60 établissements qui doivent être équipés d'un système anti-drone.
05:29– Oui. Est-ce qu'il y a beaucoup de contrôles sur ce que détiennent les détenus
05:37en termes justement d'outils informatiques ?
05:40Est-ce que vous faites régulièrement des contrôles où on vous dit
05:43« écoutez, fermez les yeux, ce n'est pas ce qui est le plus grave » ?
05:47– Non. Alors en termes de fouilles informatiques,
05:50il y a des investigations numériques qui sont effectivement menées
05:53par l'administration pénitentiaire dès lors que l'on sait
05:57qu'un détenu a en sa possession un ordinateur portable.
06:00Alors ça reste des fouilles aléatoires.
06:03Ça reste des fouilles aussi qui sont soumises, entre guillemets,
06:08à la technologie dont vont disposer nos informaticiens
06:11pour pouvoir faire ces investigations.
06:13Alors aujourd'hui, preuve en est, ça fonctionne,
06:16puisque c'est comme ça qu'on s'est aperçu
06:18que le détenu en question avait connecté des clés USB.
06:23Derrière, effectivement, à partir du moment où vous n'êtes pas
06:25non plus suffisamment nombreux pour pouvoir faire des fouilles
06:29suffisamment régulièrement, on découvre les choses,
06:32on va dire, de manière un peu aléatoire, malheureusement.
06:35Donc derrière, oui, la sécurité a un coût, elle a un coût financier,
06:38elle a un coût humain parce qu'ils nous font des moyens.
06:40Mais là, j'ai envie de dire, à partir de mercredi,
06:43le gouvernement va commencer à regarder le budget de l'État
06:47et il va falloir mettre les moyens pour les prisons françaises, tout simplement.
06:50– Merci beaucoup, Wilfried Fong, d'avoir répondu ce matin
06:53à nos questions de Sud Radio.
06:55Vous êtes secrétaire nationale UFAP, UNSA Justice.
06:57– Sous-titrage Société Radio-Canada –
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