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  • il y a 3 heures
DB - 10-11-2025

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Transcription
00:00:00Musique
00:00:30Musique
00:01:00Alors madame, il ne faudra pas de toisson ?
00:01:13Non, il a fait du vin toute la semaine, il doit être hors de prix.
00:01:17Et tâchez que votre filet soit avantageux.
00:01:19Et pour légumes, on commence à boire des petits pois.
00:01:23Vous savez bien que les primeurs n'ont pas de goût.
00:01:25Vous nous ferez un chou farci.
00:01:26Comme la semaine dernière ?
00:01:28Quand vous viendrez du marché, vous apporterez votre livre.
00:01:31Nous compterons.
00:01:33Bien, madame.
00:01:36C'est moi. Bonjour ma femme.
00:01:38Tiens, tu étais sorti, d'où viens-tu ?
00:01:40Je viens de voir ma clientèle.
00:01:42Oh, ta clientèle ! Je te conseille d'en parler.
00:01:44Tu ne soignes que les accidents de la rue, les gens qu'on écrase ou qui tombent par les fenêtres.
00:01:48Ce matin, on est venu me chercher à 6 heures. J'ai un malade.
00:01:51C'est un étranger, alors ?
00:01:53Non, un français.
00:01:54C'est bien la première fois depuis deux ans qu'on songe à te déranger.
00:01:58Je me lance !
00:02:00À 54 ans, il serait temps.
00:02:02Peux-tu que je te dire ?
00:02:03C'est le savoir-faire qui te manque.
00:02:05Tu as une manière si ridicule d'entendre la médecine.
00:02:07Comment ?
00:02:08Quand par hasard le ciel t'envoie un client, tu commences par le rassurer.
00:02:12Tu ne lui dis rien. C'est l'affaire de quelques jours.
00:02:14Pourquoi effrayé ?
00:02:15Avec ce système-là, tu as toujours l'air d'avoir guéri un bobo.
00:02:18Une angelue.
00:02:20Je connais plusieurs de tes confrères.
00:02:23De vrais médecins, ceux-là.
00:02:24Quand ils approchent un malade, ce n'est pas pour deux jours.
00:02:28Ils disent tout de suite, c'est long.
00:02:30Ce sera long.
00:02:32Et ils appellent un de leurs confrères en consultation.
00:02:35Moi, quoi de bon ?
00:02:35C'est une politesse que celui-ci s'empresse de rendre la semaine suivante.
00:02:39Voilà comment on se fait une clientèle.
00:02:41Quant à moi, jamais.
00:02:43Toi, avec ta bonhomie, tu as perdu peu à peu tous tes clients.
00:02:49Il t'en restait un, le dernier.
00:02:52Monsieur Dubourg, notre voisin.
00:02:54Un brave homme, il avait avalé une aiguille sans s'en douter.
00:02:57Tu le traites quinze jours, très bien, ça marchait.
00:03:01Et voilà qu'un beau matin, tu as la bêtise de lui dire,
00:03:03mon cher, monsieur Dubourg, je ne comprends rien du tout à votre maladie.
00:03:07Madame, quand on ne comprend pas...
00:03:08Quand on ne comprend pas, on dit, c'est nerveux !
00:03:11Ah !
00:03:13Si j'étais médecin...
00:03:15Et bien, quel charlatan tu ferais !
00:03:17Heureusement que la Providence nous a donné 22 bonnes mille livres de rang.
00:03:23Et que nous n'attendons pas à ta clientèle.
00:03:29Qu'est-ce que c'est que cette personne qui est venue te demander ce matin ?
00:03:32Et... c'est un jeune homme.
00:03:34De famille ?
00:03:35Oui, oui, il a de la famille.
00:03:37Tiens, prends ces quatre mille francs.
00:03:39Pour quoi faire ?
00:03:40Nous allons faire nouveler notre mobilier de salon.
00:03:42C'est aujourd'hui que le tapissier doit venir toucher sa note.
00:03:45Non, c'est juste.
00:03:47Eh bien, ce client...
00:03:49Oh, que tu es curieuse !
00:03:51C'est un cocher de la maison qui a reçu un coup de pied de cheval, là !
00:03:55Un cocher, mon compliment.
00:03:56Demain, on viendra te chercher pour le cheval.
00:03:58Plaisante tant que tu voudras !
00:04:02Mais je suis enchanté d'avoir donné mes soins à ce brave garçon.
00:04:07En causant avec lui, j'ai appris des choses...
00:04:10Quoi donc ?
00:04:12On jase sur notre maison.
00:04:14Sur nous ? Que peut-on dire ?
00:04:16Pas sur nous, mais sur ce jeune homme qui vient tous les zics avec ta fille !
00:04:20Monsieur Frédéric, dont nous avons fait la connaissance l'été dernier au bain-de-mer de Portes...
00:04:26On dit que c'est le prétendu d'Emeline.
00:04:29Et hier soir, chez le concierge, on a même fixé le jour du mariage !
00:04:33Oh mon Dieu !
00:04:34Ah ! Tu vois qu'il est quelquefois bon de soigner des cochers !
00:04:39Que fais ?
00:04:39Pour trancher dans le vif !
00:04:41Certainement, Monsieur Frédéric est très gentil, très distingué...
00:04:44Ah, c'est arlant !
00:04:45C'est fort aimable à lui de venir tapoter sept fois par semaine sur notre...
00:04:49Oh ! Mais il faut qu'il s'explique !
00:04:51Il est temps, grand temps !
00:04:53Oui, mais comment ?
00:04:54Emeline est triste, elle ne mange plus...
00:04:57Si je peux...
00:04:58Et ça ?
00:04:59Et moi ?
00:05:00Oh, c'est juste, c'est plus fort que moi, j'ai aucune confiance en lui !
00:05:04Hier, pendant que Monsieur Frédéric chantait un duo avec ta fille,
00:05:07J'ai surpris des regards !
00:05:10Très lyrique !
00:05:13Je t'avoue que j'avais songé à lui pour Emeline !
00:05:16Port bleu !
00:05:17Si ! Il me plaît beaucoup ce garçon !
00:05:20Et s'il est d'une bonne famille...
00:05:21Il ne se prononce pas !
00:05:23Sois tranquille !
00:05:25Voici son heure !
00:05:26Tu vas le voir apparaître avec son petit rouleau de musique !
00:05:29Tiens !
00:05:30Oh !
00:05:31Madame !
00:05:37Monsieur !
00:05:37Monsieur Malinjar !
00:05:38Monsieur Frédéric !
00:05:39Comment vous portez-vous ce matin ?
00:05:41Oh, très bien !
00:05:42Parfaitement !
00:05:43Parle-lui !
00:05:44Oui, ben, laisse-moi saisir un joint !
00:05:45Je ne vois pas, Mademoiselle Emeline, serait-elle malade ?
00:05:48Non, mais...
00:05:48Je lui apporte une romance nouvelle !
00:05:50À titre charmant, le premier soupir !
00:05:52Oh !
00:05:53Eh ben, c'est le joint !
00:05:54Oui, ben...
00:05:55Monsieur Frédéric,
00:05:57vous êtes un bon jeune homme,
00:05:59et vous ne trouverez pas mauvais que nous vous demandions,
00:06:01ma femme et moi,
00:06:02cinq minutes d'entretien !
00:06:05À moi ?
00:06:06Oui !
00:06:07Monsieur Frédéric,
00:06:09vous avez trop d'esprit
00:06:10pour ne pas comprendre
00:06:12que vos visites assidues
00:06:13dans une maison...
00:06:14Bonjour, mon petit papa !
00:06:15... ou la ch'tafille !
00:06:16Bonjour, mademoiselle Emeline !
00:06:17Bonjour, monsieur Frédéric !
00:06:20Vous nous disiez, monsieur,
00:06:21que cette romance faisait fureur ?
00:06:24De qui est la musique ?
00:06:25D'un Suédois !
00:06:26Comment s'appelle-t-elle ?
00:06:27Le premier soupir !
00:06:28D'une mère !
00:06:28Pour ton enfant !
00:06:29Oh, le joli titre !
00:06:31Emeline !
00:06:32Emeline !
00:06:35J'ai oublié mon coton à broder
00:06:37sur l'étagère dans ma chambre.
00:06:38Va me le chercher.
00:06:39Oh oui, maman !
00:06:41Bien !
00:06:45Je vous disais donc
00:06:46que vos visites assidues
00:06:48dans une maison
00:06:49où il y a une jeune fille
00:06:50pouvaient paraître étranges
00:06:52à bien des personnes.
00:06:53Et ce matin, encore,
00:06:54un de mes clients...
00:06:56Un banquier !
00:06:58Un banquier ?
00:06:59Mais, monsieur,
00:06:59il me semble que ma conduite
00:07:00a toujours été...
00:07:01Parfait !
00:07:02Je vous le reconnais !
00:07:03Mais vous savez,
00:07:03le monde est bon à interpréter...
00:07:05Maman, voilà ton coton !
00:07:07C'est un fort joli sujet de romance,
00:07:09cette mère près du berceau
00:07:11de sa fille,
00:07:12et qui soupire.
00:07:13C'est délicieux !
00:07:15On en ferait une pendule
00:07:17en bronze.
00:07:18Emeline !
00:07:19Emeline !
00:07:21Oh !
00:07:21J'ai cassé mon aiguille à broder.
00:07:23Va m'en chercher.
00:07:24Bruno ?
00:07:25Oui, maman.
00:07:27Voilà deux fois qu'elle me renvoie.
00:07:29Oh, il y a quelque chose !
00:07:31Tiens !
00:07:32Je vous disais donc
00:07:33que le monde
00:07:35était prompt
00:07:35à interpréter
00:07:37les démarches
00:07:38les plus naturelles,
00:07:39les plus innocentes.
00:07:41Mais il est de la stagesse
00:07:42de couper court
00:07:44à ces vagues rumeurs
00:07:45par une explication
00:07:46nette et franche.
00:07:53Très bien !
00:07:53Ce que nous attendons
00:07:55de vous,
00:07:56c'est une réponse
00:07:57voyable.
00:07:59Avant tout,
00:07:59monsieur Malinjar,
00:08:00laissez-moi vous remercier
00:08:01d'avoir placé la question
00:08:02sur un terrain
00:08:03que la crainte
00:08:04seule m'empêchait
00:08:05d'aborder.
00:08:07Je n'éprouve
00:08:07aucun embarras
00:08:08maintenant à vous avouer
00:08:09que j'aime
00:08:10mademoiselle Emeline
00:08:11et que le plus doux
00:08:12de mes rêves
00:08:12serait de l'obtenir
00:08:13au mariage.
00:08:13Je m'en doutais !
00:08:15À l'abonneur !
00:08:17Ceci est clair !
00:08:19Faudrait-je vous demander
00:08:20quelques renseignements ?
00:08:21Sur ma famille ?
00:08:23Sur ma profession ?
00:08:24Bien volontiers.
00:08:25Je suis avocat.
00:08:26Ah bah !
00:08:27Excusez mon étonnement,
00:08:29mais depuis deux mois
00:08:30que j'ai l'honneur
00:08:31de vous connaître,
00:08:32vous êtes toujours
00:08:32sur mon piano.
00:08:33Ah, je suis avocat !
00:08:34Exécutant !
00:08:35Non, mais je commence.
00:08:37J'ai peu de clients.
00:08:38Je connais ça,
00:08:39mais je ne lui en veux pas !
00:08:41Au reste,
00:08:42ma position est indépendante.
00:08:43Mon père,
00:08:44ancien négociant,
00:08:44s'est retiré des affaires
00:08:45avec une fortune honorable.
00:08:48Je suis fils unique.
00:08:50Oh, très bien, ça !
00:08:51Enfin,
00:08:52je n'ai pas pu
00:08:52devoir cacher
00:08:53à mes parents
00:08:53les sentiments
00:08:54que j'éprouve
00:08:54pour mademoiselle Emeline
00:08:55et j'espère qu'avant peu,
00:08:57mon père et ma mère
00:08:59feront près de vous
00:09:00une démarche
00:09:01qui imposera silence
00:09:03à toutes les interprétations.
00:09:04Oh, il s'exprime
00:09:05avec un charme !
00:09:07Bon, un avocat !
00:09:08Monsieur Frédéric,
00:09:09nous apprécierons
00:09:10madame Malinjart
00:09:11et moi,
00:09:11comme il le mérite,
00:09:12la démarche
00:09:13que vous nous annoncez.
00:09:14Oh, monsieur Frédéric !
00:09:14Dès ici-là,
00:09:15nous vous demandons
00:09:16comme un service
00:09:18de bien vouloir
00:09:19suspendre vos visites.
00:09:21Comment ?
00:09:22Pour le monde,
00:09:22monsieur Frédéric !
00:09:24Pour le monde !
00:09:26Emportez votre musique !
00:09:28Dans quelques jours,
00:09:28vous reviendrez !
00:09:29Officiellement !
00:09:31Allons,
00:09:31puisque vous l'exigez.
00:09:33Mais qu'est-ce que je vais faire ?
00:09:34Allez un petit peu au palais,
00:09:36ça vous distraira ?
00:09:37Oh, non, le palais !
00:09:38Non, non, non !
00:09:40Je vais faire un tour au musée !
00:09:41C'est bien tout ça !
00:09:42Madame,
00:09:43Monsieur,
00:09:43Valérie,
00:09:44si celui-là
00:09:46vient bâtonner,
00:09:48veuillez dire
00:09:49à mademoiselle Léminjart
00:09:49que je l'aime,
00:09:51que je l'adore
00:09:52et que tant qu'un souffle
00:09:54d'existence,
00:09:55il ne me met pas
00:09:56plus à passivo !
00:09:57Passivo !
00:09:58Elle n'est pas ici,
00:09:58Monsieur Prédéric !
00:09:59Il ne vous revient ainsi !
00:10:00Oh, quel bon jeune homme !
00:10:03Oh, oui !
00:10:04Quel bon jeune homme !
00:10:06Je suis certaine
00:10:07d'être heureuse.
00:10:07C'est lui !
00:10:08Ah, que dis-tu là ?
00:10:10Comment sais-tu ?
00:10:12J'ai entendu un peu, sans le vouloir,
00:10:16en cherchant ton aiguille qui était tombée près de la porte.
00:10:19En cherchant ton aiguille, c'est très mal d'écouter aux portes.
00:10:22Ah, ne me gronde pas !
00:10:25Je te dirai un secret.
00:10:27Un secret ?
00:10:29Hier, pendant que tu es allée ouvrir la fenêtre,
00:10:31Monsieur Prédéric m'a confié
00:10:32que sa mère devait venir ici ce matin.
00:10:35Aujourd'hui, sous le prétexte
00:10:36de causer de l'appartement du 3e
00:10:38qui est alloué.
00:10:39Elle veut nous voir avant de faire la demande.
00:10:41Heureusement que le salon est fait.
00:10:42Et le père, Monsieur Ratinois,
00:10:44doit venir de son côté pour consulter papa.
00:10:46Il est malade.
00:10:46Mais non !
00:10:47Ah bon ?
00:10:48Encore un prétexte pour faire sa connaissance.
00:10:50Ne le répète pas à personne.
00:10:52C'est un secret.
00:10:53Sois tranquille.
00:10:56Charme au garçon, pleine peur !
00:10:58Malajard, ne le répète pas, c'est un secret.
00:11:01Madame Ratinois doit venir ce matin
00:11:03sous le prétexte de causer de l'appartement alloué.
00:11:05Tiens !
00:11:06Et son mari pour te consulter.
00:11:08Mais alors, c'est un examen ?
00:11:10Ils veulent nous connaître avant d'aller plus loin.
00:11:13C'est bien naturel.
00:11:15Madame, il y a l'Ainda parlé au propriétaire
00:11:18pour l'appartement du 3e.
00:11:20C'est elle, l'Ainda !
00:11:21C'est elle !
00:11:21Attendez !
00:11:22Mon bonnet à fleurs !
00:11:24Mon bonnet de soirée !
00:11:25Tout de suite !
00:11:26Oh, tu es tablier !
00:11:28Et toi, tes chaussons !
00:11:29Mais quoi, mes chaussons ?
00:11:30Mais tu ne vas pas rester comme ça, en chaussons !
00:11:32Ah, bon, bon !
00:11:33Alexandrine a porté les chaussures de monsieur !
00:11:35Dieu, tu m'as le coiffé !
00:11:36Viens ici, que je te repasse tes boucles !
00:11:39Voilà les chaussures !
00:11:40Et voilà le bonnet !
00:11:42Ma posez-le-moi !
00:11:43Vous voyez bien que je suis occupée !
00:11:44Mais plus en arrière !
00:11:46Oh, malajard, une épargne !
00:11:48Hein ?
00:11:48Papa, une épargne !
00:11:49Oui, mais qu'est-ce qu'elles ont ?
00:11:51C'est des chaussures !
00:11:52Tiens, voilà l'épingle !
00:11:55Oh !
00:11:56Oui ?
00:11:57Surtout devant cette dame, ne me tutoie pas !
00:11:59Mais pourquoi ?
00:11:59C'est commun, c'est bourgeois !
00:12:01Oh !
00:12:03Toi, mets-toi au piano, la tête en arrière, et fais des roulades !
00:12:06Des roulades ?
00:12:07Non, mais pardon !
00:12:08Maintenant, faites-le-moi !
00:12:13Oh !
00:12:14Le s'appliqué !
00:12:15Oh, le s'appliqué !
00:12:19Oh, oh, oh, assez, mon enfant !
00:12:45Oh, voilà une visite !
00:12:48Je demande mille pardons, j'arrive bien mal à propos.
00:12:53Assez-moi, c'est le docteur Malinjart que j'ai l'honneur de parler.
00:12:56Oui, madame.
00:12:58Je viens de visiter l'appartement du troisième.
00:13:01Veuillez prendre la peine de vous asseoir.
00:13:03Trop bonne, madame, je crains d'être importune. J'ai interrompu mademoiselle.
00:13:08Oh, madame.
00:13:09C'est mademoiselle votre fille ?
00:13:12Oui, madame.
00:13:14Frédéric a raison, elle est très bien.
00:13:18Je vois que mademoiselle est musicienne.
00:13:22Élève de Dupré.
00:13:24De l'opéra.
00:13:25Hein ?
00:13:26De l'opéra.
00:13:28De l'opéra ?
00:13:30De l'opéra, oui.
00:13:32Oh ! Dupré est son professionnel.
00:13:35Nous l'attendons.
00:13:36Mais qu'est-ce que tu chantes, là ?
00:13:38Un morceau de la juive ?
00:13:40Mon mari demande à sa fille ce qu'elle chante.
00:13:42C'est un morceau de la juive.
00:13:45La maison est sur un grand pied, c'est bien mieux que chez nous.
00:13:48Moi, d'abord, j'ai pour principe de m'adresser toujours au premier.
00:13:51Ainsi, quand Emeline a commencé la peinture...
00:13:56Mademoiselle peint aussi ?
00:13:59Il paraît, oui.
00:14:00Demandez à ma femme.
00:14:02Comment trouvez-vous ce petit paysage ?
00:14:05Une peinture.
00:14:07À lui.
00:14:09Elle s'est amusée à barbouiller ça.
00:14:13Par exemple, celle-là, elle est trop forte.
00:14:14Mais quelle idée a-t-on, maman ?
00:14:16C'est d'une vérité.
00:14:17D'une fraîcheur.
00:14:18On dirait que c'est l'autre part.
00:14:20Je pense bien que un lampiné, ça me coûte 2000 francs.
00:14:23Très belle, très belle éducation.
00:14:26Et cet appartement est-il libre ?
00:14:29Il ne sera pour le terme, monsieur Malinga.
00:14:31Corée, n'est-ce pas votre intention, mon ami ?
00:14:33Tu sais bien que...
00:14:35Vous savez bien que j'ai rendez-vous cet après-midi avec l'architecte.
00:14:39Je vous recommande le petit salle représentable.
00:14:41Vous choisirez l'étenture vous-même.
00:14:43Vous ? Est-ce que papa et maman sont fâchés ?
00:14:46Et quel serait le prix ?
00:14:484000 francs.
00:14:51Monsieur !
00:14:51Patron !
00:14:52On vous demande !
00:14:54C'est un junior !
00:14:56Le père !
00:14:58Un client ?
00:14:59Mais qu'y a-t-il d'extraordinaire ?
00:15:00Comme c'est la première fois.
00:15:01Monsieur vient ici, c'est bien.
00:15:03On ne peut pas le faire passer avant tout le monde.
00:15:06Donnez-lui le numéro.
00:15:09Le numéro...
00:15:1116 !
00:15:14Et qu'il attende dans le petit salon
00:15:17avec les eaux.
00:15:20A-t-elle de la plomb, ma femme ?
00:15:23Numéro 16 !
00:15:24Quel client ?
00:15:25Mon mari n'a pas une minute à lui.
00:15:27Le matin, il a son service à l'hôtel.
00:15:29Dieu, il rentre à mis des jeunes.
00:15:31Presque toujours debout.
00:15:32Les consultations commencent en voilà jusqu'à trois heures.
00:15:34Je vous dis que vous vous tuerez.
00:15:38Ensuite viennent les visites.
00:15:39Aux quatre coins de Paris, il rentre le soir.
00:15:43Brisé, harassé.
00:15:45Vous croyez qu'il se repose du tout ?
00:15:47Il travaille à son grand ouvrage qui sera lui en séance publique à l'Académie de médecine.
00:15:51On l'attend.
00:15:53Ma femme...
00:15:53Qu'on l'attend !
00:15:54Que diable !
00:15:55Vous n'êtes pas au service de ces messieurs.
00:15:58C'est un mémoire sur les affections thorachiques.
00:16:02Magnifique question.
00:16:03Elle aurait dû épouser un arracheur de dents.
00:16:06Quelle existence !
00:16:08Mais vous ne prenez donc jamais de distraction.
00:16:11Oh, vous savez, ma femme exagère.
00:16:15Deux fois par semaine, l'hiver, nous offrons une tasse de thé à nos amis.
00:16:19Alors bon, des soirées à présent.
00:16:20C'est parti et samedi, nous avons de la musique, nous recevons les principaux artistes de Paris.
00:16:24Mon mari leur donne des soins.
00:16:27Gracieusement, vous comprenez.
00:16:28Comment pourriez-vous ?
00:16:31Des artistes.
00:16:32Mais ces messieurs se font un plaisir.
00:16:34Je dirais même un devoir de fréquenter mon salon.
00:16:36Pour ça, ils sont gentils.
00:16:38Oh gentils.
00:16:38Oh gentils, très gentils.
00:16:39Les patatilles, les patatas.
00:16:41Quel intérieur charmant.
00:16:43J'espère, madame, si vous devenez notre locataire, que vous nous ferez l'honneur d'assister à nos petites soirées.
00:16:49Et allons donc, elle l'invite.
00:16:51Comment donc, madame, vous êtes mille fois trop bonnes.
00:16:55C'est du très grand monde.
00:16:56Vous partez, madame.
00:16:57Oui, mais j'emporte l'espoir de revenir bientôt.
00:17:00Je serai bien heureuse de payer le denouer des relations plus suivies, plus intimes,
00:17:05avec une famille aussi distinguée que l'un secteur.
00:17:08Oh, madame.
00:17:13Baptiste ?
00:17:14Baptiste ?
00:17:15Baptiste ? Où prend-elle Baptiste ?
00:17:17Est-ce que vous avez envoyé le valet de chambre en cours ?
00:17:19Le valet de chambre ? Moi, non, mais nous n'avons jamais eu de domestiquement.
00:17:22Les gens ne sont jamais là quand on a besoin d'eux.
00:17:26Alexandrine !
00:17:26Telle tenue de maison ?
00:17:27Alexandrine !
00:17:28Mais voudront-ils de mon frédé ?
00:17:30Alexandrine !
00:17:31Reconduisez, madame.
00:17:36Mademoiselle ?
00:17:37Madame.
00:17:38Monsieur ?
00:17:38Madame.
00:17:39Madame ?
00:17:39Madame ?
00:17:41Mais maman, expliquez-moi.
00:18:06Maintenant, tu peux remettre mon tablier et aller disposer ton dessert.
00:18:10Va, mon enfant.
00:18:10Oui, maman.
00:18:12Mais je n'ai jamais fait de peinture à l'huile.
00:18:14Ah, nous deux ! J'ai pas de dessert à disposer, moi, mais j'espère que tu vas m'expliquer.
00:18:18Quoi, donc ?
00:18:19Moi, t'es d'asconnade !
00:18:21Pourquoi avoir dit à cette dame que ta fille est l'élève de Dupré ?
00:18:24Nous ne le connaissons même pas !
00:18:25Il fallait peut-être la dénoncer comme élève de M. Glumeau.
00:18:29De l'illustre M. Glumeau.
00:18:31Oh, il est inutile de nommer son professeur.
00:18:34C'est comme ce tableau que tu attribuis à Eveline.
00:18:36Eh bien.
00:18:37Oh, bah, c'est un lambinet.
00:18:38Mais il est pas signé.
00:18:38Oh, il est pas signé, on voit là une raison.
00:18:40Mais quand au bout de deux mois de mariage, on demandera à ta fille,
00:18:43tu n'as jamais tenu un pinceau,
00:18:45mais faites-nous donc ce joli petit paysage
00:18:46que l'on voit là-bas avec des vaches,
00:18:49est-ce qu'elle répondra ?
00:18:49C'est bien simple, règle générale.
00:18:51Quand les jeunes filles se marient,
00:18:52elles négligent les beaux-arts.
00:18:53Emeline dira que les couleurs lui font malhonneur
00:18:56et elle renoncera à la peinture.
00:18:58Voilà tout.
00:18:59Oh, oh, oh !
00:19:00Moi, mon grand ouvrage sur les affections thoraciques.
00:19:05On dira qu'il est sous presse
00:19:07et la première imprimerie qui brûlera.
00:19:10Flaff, flaff !
00:19:11Et cette immense clientèle dont tu m'as gratifié.
00:19:15Sud !
00:19:15Ah !
00:19:16La première fois que cette dame nous fera visite,
00:19:18je rétablirai les choses dans leur véritable situation.
00:19:20Madame, je vous présente M. le docteur Malinjart.
00:19:23Un fruit sec de la faculté.
00:19:26Il ne soigne que des cochers gratis.
00:19:28Plus inutile d'entrer dans les détails,
00:19:30plus inutile encore d'accumuler les mensonges.
00:19:34Veux-tu que je te dise ?
00:19:35C'est de l'orgueil, de la vanité.
00:19:38Tu veux jeter de la poudre au...
00:19:39C'est vrai !
00:19:40Ah !
00:19:41J'en conviens.
00:19:41Pas fait.
00:19:42Mais en cela, je ne fais que suivre l'exemple de mes contemporains.
00:19:45Tout.
00:19:46Pourquoi fait-on de la toilette ?
00:19:48Pourquoi a-t-on des brillants des voitures délivrés ?
00:19:51Pour les yeux des autres !
00:19:52Oh, l'autre !
00:19:53Mais toi-même, sans t'en douter, tu obéis à l'entraînement général.
00:19:55Moi !
00:19:56Te souviens-tu de cette petite chaîne d'orphins qui attachait ta montre ?
00:20:00Bah oui, eh bien.
00:20:00Elle était si petite, si petite, tu en avais honte.
00:20:03Tu la cachais sous ton gilet.
00:20:05Mais pour ne pas la perdre ?
00:20:07Ah non !
00:20:08Pour ne pas la montrer !
00:20:11Et la vous remplacée par une autre.
00:20:13La voici.
00:20:15Énorme.
00:20:16Un câble.
00:20:18Tu la caresses, tu l'étales, tu en es fier.
00:20:21Bon, mais tu dis des folies.
00:20:22Mais tu te gardes bien de dire qu'elle est en imitation.
00:20:26Oh, mais c'est de la poudre aux yeux !
00:20:28Je suis propre !
00:20:30Eh bien, ta fille, c'est la petite chaîne d'orphins.
00:20:33Bien simple, bien vrai, bien modeste, aussi personne n'y fait attention.
00:20:37Il y a si peu de bijoux, le monde.
00:20:40Laisse-moi l'orner d'un peu de clinquant.
00:20:42Aussitôt, chacun l'admirera.
00:20:44Comme ton câble.
00:20:46Monsieur !
00:20:46Quoi ?
00:20:47C'est ce monsieur, le numéro 16, qui s'impatiente.
00:20:51Le pauvre homme, nous l'avons oublié.
00:20:53Faites-le en train.
00:20:54Il a le 16, il explique que monsieur tient le 14.
00:20:57Ah, tu crois que je tiens le 14 ?
00:20:59Oui, oui.
00:20:59Alors, dites-lui que je tiens le 14.
00:21:01Donne-moi ta bourse.
00:21:03Ma bourse, pourquoi...
00:21:04Oui, oui, oui.
00:21:05Tiens.
00:21:09Sur ce bureau.
00:21:12Tu...
00:21:13Dans cette coupe-là.
00:21:16Tu...
00:21:17Tu...
00:21:18Trois pour le tien.
00:21:21Mais qu'est-ce que tu fais ?
00:21:22Mais je crois assis chez tous les médecins en réputation.
00:21:24C'est leur poudre !
00:21:25Maintenant, mets-toi à ton bureau.
00:21:27De l'importance, de la brusquerie.
00:21:29Peu de paroles, tu es pressé.
00:21:31Je te laisse.
00:21:32Appelle le numéro 16.
00:21:35Ah !
00:21:36N'oublie pas qu'il se porte bien.
00:21:39Va pas te tromper.
00:21:41Mais sois donc tranquille.
00:21:43Elle est vraiment très forte, ma femme.
00:21:48Faites-en entrer le numéro 16.
00:21:53Le numéro 16 !
00:21:56Voilà une séance.
00:22:00Trois quarts d'heure d'antichambre.
00:22:02Il est en ordonnance.
00:22:08C'est joliment meublé, ici.
00:22:10Asseyez-vous.
00:22:11Monsieur, je vous remercie.
00:22:14Asseyez-vous.
00:22:16Je vous remercie, c'est fait.
00:22:18Là.
00:22:19Ah, ça, je me porte comme le pont neuf.
00:22:21Qu'est-ce que je vais lui compter ?
00:22:26Oui.
00:22:27Qu'est-ce que vous avez vu ?
00:22:28Monsieur, depuis huit jours environ.
00:22:31Oui, c'est bien, attendez.
00:22:33Le 17 qui s'impatiente.
00:22:36C'est ma femme qui l'envoie pour faire croire qu'il y a du monde.
00:22:39Je vous écoute.
00:22:41Monsieur, depuis huit jours,
00:22:44quand je dis huit jours, il y en a neuf.
00:22:48Je suis allé à Saint-Germain par le chemin de fer
00:22:51et revenu.
00:22:52En rentrant chez moi, ma femme me dit
00:22:55« Comme tu es rouge, est-ce que tu es malade ? »
00:22:58Je lui réponds « Je ne suis pas positif, malade,
00:23:03mais je me sens comme ci, comme ça. »
00:23:08Et j'ai pris un bain de pied.
00:23:11Voilà comment ça m'est vu.
00:23:12Qu'éprouvez-vous ?
00:23:13Mon Dieu, bien des petites choses.
00:23:16Tantôt d'un côté, tantôt de l'autre.
00:23:18Pas de douleur de tête ?
00:23:19Non, l'estomac, le ventre.
00:23:21Très bien.
00:23:22Voyons le coup.
00:23:24Oh, a-t-il une belle chaîne ?
00:23:26Je n'en ai jamais vu de si grosse.
00:23:28Il regarde ma chaîne.
00:23:31Levez-vous.
00:23:33Respirez.
00:23:36Non, fort.
00:23:38Très fort.
00:23:42Je suis curieux de savoir quelle maladie il va me trouver.
00:23:45Ça suffit.
00:23:46Je vois très clairement votre affaire.
00:23:48Ah, il va me couvrir de censure ?
00:23:51Mon cher monsieur, vous n'avez absolument rien.
00:23:56Hein ?
00:23:57Ah, il est très fort.
00:24:00Ah, mais très fort.
00:24:01Je vais vous prescrire un petit régime.
00:24:06Monsieur ?
00:24:07Qu'est-ce que c'est ?
00:24:08Nous sommes...
00:24:09Il a un chasseur.
00:24:10C'est une lettre qu'on apporte de la part de Madame la Duchesse de Montefiascone.
00:24:13Pour moi, je ne connais pas.
00:24:16Il soigne des duchesses.
00:24:17L'écriture de ma femme.
00:24:19Vous permettez ?
00:24:19Vous permettez ?
00:24:20Faites-donc.
00:24:25Lis cette lettre tout haut.
00:24:28Ah, il faut lire.
00:24:30Cher docteur, je vous dois la vie.
00:24:33Eh bien, j'aurai confiance dans cet homme-là, moi.
00:24:36Jamais je ne pourrai m'acquitter envers vous.
00:24:40Permettez-moi de vous envoyer ces quatre mille francs comme un faible témoignage de mon inaltérable gratitude.
00:24:50Quatre mille francs d'un seul coup ?
00:24:52Ce sont ceux que je lui ai remis pour payer le tapissier.
00:24:55Il met ça tranquillement dans sa po...
00:24:57Son bourré.
00:24:58Post-criptum, méchant docteur, vous ne voulez donc pas être de l'académie et pourtant vous n'avez qu'un mot à dire.
00:25:10Oh, dites-le ! Dites-le !
00:25:13Je ne suis pas ambitieux.
00:25:14Messieurs !
00:25:15Quoi ? Un moment, attendez.
00:25:18C'est plein de monde par là.
00:25:19Je me retire.
00:25:20Quellez votre ordonnance ?
00:25:22C'est juste.
00:25:25Volaille, rôti, légumes, fromages assortis, fruits de saison.
00:25:36Tiens, c'est une note de restant.
00:25:39Voici, monsieur.
00:25:40Merci, monsieur.
00:25:43Je voulais lui donner dix francs.
00:25:45C'est bien maigre à côté de la Duchesse.
00:25:47Quel beau parti pour Frédéric.
00:25:49Bah, je vais allonger mes vingt francs.
00:25:53Il ne m'a pas vu.
00:26:00Il m'a vu.
00:26:06En fait, ici, me voilà.
00:26:14Suise-vous.
00:26:14Que voulez-vous ?
00:26:16C'est mon tour.
00:26:18J'ai le numéro dix-sept.
00:26:19Oh !
00:26:20Un client, un vrai.
00:26:22On se l'arrache.
00:26:24Oh, je souffre depuis longtemps d'une infection.
00:26:27Une seconde, je suis à vous.
00:26:29Docteur, je vous laisse.
00:26:30Vous m'excuserez.
00:26:31Comment donc ? Ne vous dérangez pas.
00:26:33Baptiste, Alexandrine.
00:26:35Le train de maison.
00:26:37Alexandrine, Baptiste, vous vous raccompagnez, monsieur.
00:26:40Docteur, j'ai bien l'honneur.
00:26:43Voudront-ils de mon Frédéric ?
00:26:45Merci.
00:26:46Ne vous donnez pas la peine.
00:26:51Dès nous deux.
00:26:53Vous disons donc que vous souffrez depuis longtemps d'une infection.
00:26:56Oh, mais ça va mieux maintenant.
00:26:59Oui, voilà ma petite facture pour un mobilier de salon.
00:27:04Comment ? Un mobilier de salon ?
00:27:06Oui, je suis votre tapissier.
00:27:08Quoi ?
00:27:09C'est madame qui m'a prié de prendre le numéro dix-sept.
00:27:13Ah, c'est très malin ce que vous faites.
00:27:15Parce que je vous assure que c'est à mon avis.
00:27:16Vous voulez un pont de vent, là ?
00:27:18Est-ce que chaque état n'a pas ses petites ficelles ?
00:27:21Au moins même.
00:27:22Mais monsieur, je vous prie de croire.
00:27:24Non, non, non, non, attendez.
00:27:25Voilà.
00:27:26Mon mémoire se montant à la somme de 4 000 francs.
00:27:304 000 francs ?
00:27:31Et arrêtez que j'examine ?
00:27:34Un fauteuil ?
00:27:35150 francs ?
00:27:37Eh, c'est tout au juste.
00:27:39Des chaises, 80 francs.
00:27:41C'est exorbitant.
00:27:42Comment vous allez pour marchander ?
00:27:44Apprend le service que je vais vous rendre.
00:27:45Quel service ?
00:27:46Eh bien, le numéro dix-sept.
00:27:50Je suis votre petit dix-sept.
00:27:51Ah, c'est bien.
00:27:52Tenez, quittez votre mémoire.
00:27:54Oh, ben, tout de suite.
00:27:56Voici votre argent.
00:27:58Eh, merci.
00:28:01Oh, à propos, docteur, une autre fois.
00:28:04Si vous avez besoin d'un numéro dix-sept,
00:28:07je vous conseille mon frère, oh, un paresseux.
00:28:09Mais pourquoi faire ?
00:28:10Ben, il a un habit, mais il prend pas cher.
00:28:12Oh, ben voilà, si vous êtes payé, je ne vous retiens pas.
00:28:17Ah, c'est égal.
00:28:19Vous êtes un vieux malin.
00:28:21Oh, vraiment ?
00:28:26Madame Malinjart me fait jouer un rôle ridicule.
00:28:29Eh bien, as-tu payé le tapissier ?
00:28:30Ah oui, le numéro dix-sept.
00:28:33C'est une bonne idée que j'ai eu, là.
00:28:34Ah oui, je vous fais mon compliment.
00:28:36Vous allez me faire passer pour un charlatan aux yeux de cet homme.
00:28:39Oh, un tapissier.
00:28:40C'est comme ce grand escogriffe en livret.
00:28:43Comment tu l'as pas reconnu ?
00:28:44Non.
00:28:45C'est le chasseur du premier.
00:28:46Ah, il est superbe.
00:28:47Mais tu vas me rendre la fable de la maison,
00:28:49il bavardera, c'est inévitable.
00:28:50Il fallait bien quelqu'un pour apporter la lettre de la duchesse.
00:28:55Ah, ça, ça, la lettre de la duchesse, alors ça, je ne dis rien.
00:29:00Ça, c'est gentil.
00:29:01C'est bien trouvé.
00:29:03La fin, surtout.
00:29:05Méchant docteur.
00:29:06Vous ne voulez donc pas être...
00:29:09De l'académie.
00:29:12Quelle figure faisait M. Rattel ?
00:29:14Il est resté épaté.
00:29:16Oh, mais tu ne le sais pas.
00:29:17Non.
00:29:18Il a regardé ma chaîne.
00:29:20Oh, oh, oh.
00:29:21Je te dis, ils sont sortis éblouis, charmés, tous les deux.
00:29:24Tu crois ?
00:29:24Et demain, pas plus tard que demain, nous entendrons parler d'eux.
00:29:29Maman !
00:29:29Éblie.
00:29:29Maman, il n'y a plus de sucre râpé.
00:29:37Voilà la clé de l'office.
00:29:43Mais...
00:29:44Eh bien, tu ne m'embrasses pas.
00:29:47Non, chère petite.
00:29:49Tu sais, ton père vient de se donner bien du mal pour toi.
00:29:54Pardon ?
00:29:55Non, mais on ne peut pas le répéter.
00:29:57C'est un secret, ne le répète pas.
00:29:59Sois tranquille, mon petit papa, je ne te le demande pas.
00:30:02Oh, il y a à ta manche un bouton qui ne tient pas.
00:30:04Ah, veux-tu me le recoudre ?
00:30:05Mon entier, c'est justement de la soie marron.
00:30:12Là, mais tellement t'y.
00:30:14Tu vois, si j'étais Mme Ratinois,
00:30:16eh bien, c'est comme ça que je t'aimerais.
00:30:19Madame, c'est une visite.
00:30:23Une visite ?
00:30:24Je suis Mme Ratinois.
00:30:26Eh !
00:30:26Déjà !
00:30:27Quel bonheur !
00:30:28Faites-le entrer !
00:30:31Eh bien, ma baisse, tiens-moi.
00:30:35Toi, mets-toi au piano.
00:30:37La tête en arrière et fait des roulades.
00:30:38Ah oui.
00:30:41Ah !
00:30:42Le plateau, Alexandre !
00:30:43Alexandre !
00:30:45Que se saule !
00:30:46Le plateau, tiens-moi.
00:30:48Oh, ben non !
00:30:49Mais...
00:30:50Mais...
00:30:50C'est mon enfant !
00:31:01Nous avons une visite.
00:31:17Madame.
00:31:17Docteur ?
00:31:18Oh, quelle heureuse surprise !
00:31:22Est-ce que vous décidez à prendre l'appartement ?
00:31:23Non, nous ne venons pas positivement pour ça.
00:31:27Dieu que je suis ému.
00:31:29Votre indisposition se serait-elle aggravée ?
00:31:32Mais si, ça ne va pas mal.
00:31:33Nous venons pour autre chose.
00:31:36Pour autre chose ?
00:31:38Le père a des gants blancs, c'est pour la demande.
00:31:41Communication à vous faire.
00:31:43Une de ces communications...
00:31:47Parle-toi.
00:31:48Intime et confidentielle.
00:31:52Maman, mon professeur de dessin est là.
00:31:56Qui m'attend ?
00:31:57Va, mon enfant.
00:32:00Madame.
00:32:00Mademoiselle.
00:32:02Monsieur.
00:32:03Mademoiselle.
00:32:04Est-elle intelligente ?
00:32:07Eh bien !
00:32:08Nous voilà seuls.
00:32:09Parle.
00:32:10Courage.
00:32:10C'est inutile.
00:32:11Ils ne voudront pas.
00:32:12Nous vous écoutons.
00:32:13Docteur, madame, je suis père.
00:32:19J'ai un fils unique.
00:32:23Nous le connaissons.
00:32:25Frédéric.
00:32:26Un charmant jeune homme qui veut bien quelquefois honorer nos salons de sa visite.
00:32:31Nos salons, tu vois.
00:32:33Ils ont plusieurs salons, ils ne voudront jamais.
00:32:35Mais va donc.
00:32:36Ce jeune homme qui est avocat n'a pu voir votre demoiselle,
00:32:42votre honorable demoiselle,
00:32:46sans songer à une alliance
00:32:50qui l'honorait
00:32:53en nous honorant
00:32:55s'il pouvait entrer dans votre honorable famille
00:33:01que tout le monde honore.
00:33:06Comment ?
00:33:07Est-il possible ?
00:33:09Tu vois, je vous avoue qu'une pareille demande
00:33:12faite à l'improviste
00:33:14nous surprend un peu ?
00:33:16Allons-nous-en ?
00:33:17Un mariage est une chose délicate
00:33:20et nous vous demandons, ma femme et moi,
00:33:22la permission de nous consulter,
00:33:25de réfléchir.
00:33:27Commenzeau !
00:33:28C'est tout naturel !
00:33:29Dans quelques jours nous vous font connaître notre réponse ?
00:33:31Il ne refuse pas !
00:33:33Oh, madame !
00:33:35Oh, docteur !
00:33:38Oh, ma femme !
00:33:40Eh bien, la poudre aux yeux !
00:33:43Admirable ! Je suis converti !
00:33:45Ma chère amie !
00:33:47Priez la femme de chambre
00:33:48de dire au cocher
00:33:50d'atteler brillante
00:33:52et Mirza
00:33:52nous dit non
00:33:53chez la duchesse !
00:33:55Chez la duchesse !
00:33:57L'homme dans les yeux !
00:33:59Je vous donne mon opinion !
00:34:05C'est un mariage flambé !
00:34:08Allons-nous !
00:34:08Qu'est-ce que vous dites là ?
00:34:09Ne te troublez pas !
00:34:10Continue à faire mes quittances !
00:34:12C'est un travail qui demande du sang-froid !
00:34:15J'ai bien peur que ton père ait raison !
00:34:16Voilà aujourd'hui 15 jours
00:34:17que nous avons fait la demande
00:34:18et nous n'avons pas de réponse !
00:34:20Mais qu'est-ce que ça prouve ?
00:34:21Ça prouve que ces gens-là
00:34:23sont trop élevés pour nous !
00:34:27Il y a là-dedans un train de maison !
00:34:30Moi je ne vais pas remarquer !
00:34:31Je crois bien !
00:34:32Un amoureux, tu n'as vu que la petite !
00:34:34Mais moi, j'ai vu le chasseur !
00:34:38Un homme de 7 à 8 pieds !
00:34:39Ah par exemple ?
00:34:407 à 8 pieds !
00:34:41Rien n'échappe à l'œil clairvoyant d'un père !
00:34:44Et mademoiselle prend des sons de Dupré, de l'Opéra !
00:34:47Elle en a le moyen !
00:34:48Quand on possède un papa
00:34:49qui reçoit 4000 francs d'un coup
00:34:51je les ai comptés
00:34:52et qui les met tranquillement dans sa poche
00:34:55comme si c'était sur l'étui à lunettes
00:34:56Mais ce n'est pas une raison !
00:34:59Mais fais-tu ce que c'est que cet homme-là
00:35:01dont tu brides la guille ?
00:35:04C'est un médecin !
00:35:05Ouais ! Un médecin !
00:35:06Qui n'aurait qu'un mot à dire
00:35:08pour être de l'Académie des Sciences !
00:35:11S'il voulait dire un mot,
00:35:12crac ! Il en serait !
00:35:14Et sa chaîne ?
00:35:15As-tu remarqué sa chaîne ?
00:35:18Non ! Il n'a rien remarqué !
00:35:21Et tu veux qu'un pareil personnage
00:35:23aille s'allier avec le fils d'un ancien confiseur ?
00:35:27Quelle rage avez-vous de dire toujours
00:35:29que vous avez été confiseur ?
00:35:31Je n'en rougis pas !
00:35:32Je n'en parle à personne, mais je n'en rougis pas !
00:35:35Mon pauvre enfant !
00:35:36Je crois bien qu'il faut renoncer à ce mariage !
00:35:39Mais maman n'a pas refusé !
00:35:41Vous interprétez le silence...
00:35:43Le silence des grands
00:35:45et la leçon des petits !
00:35:49N'oublie pas les portes des fenêtres !
00:35:51Quand je suis allé rendre ma visite,
00:35:53le lendemain du jour de la demande,
00:35:55M. Malinjar a été très aimable avec moi !
00:35:57Il m'a donné des conseils pour ma carrière !
00:35:59Il m'a engagé à pédé les expropriations !
00:36:01Bonne branche, très bonne branche !
00:36:02Eh ! Mme Malinjar !
00:36:03T'as dit que c'est étonnant !
00:36:04Mme votre mère ne va donc jamais !
00:36:05Aux Italiens, je ne l'ai pas encore aperçu !
00:36:07Dès le jour même, je suis allé louer une loge pour la saison !
00:36:10Et c'est salé dans ce théâtre-là !
00:36:14C'est un sacrifice momentané !
00:36:16Je l'ai compris !
00:36:17Quand on a l'ambition d'entrer dans une pareille famille,
00:36:19il faut faire les choses dignement !
00:36:21Aussi, lorsque tu m'as fait observer qu'on ne pouvait aller aux Italiens à pied,
00:36:24je me suis empressé de prendre une voiture au moi !
00:36:29Ce qui est donc encore très salé !
00:36:31Puisque c'est l'usage !
00:36:33Mais je ne dis rien !
00:36:34Il faut faire les choses dignement !
00:36:38Seulement,
00:36:39Si il m'avait été permis de choisir le théâtre,
00:36:41je n'aurais pas choisi celui-là !
00:36:43Pourquoi ?
00:36:44Ils donnent toujours la même pièce !
00:36:45Moi, la 4 fois que nous y allons,
00:36:474 fois rigolait de tôt !
00:36:50D'abord, c'est en Italien !
00:36:52On n'y comprend rien !
00:36:54Toi !
00:36:55Toi non plus !
00:36:56Tu as beau crier « Bravo ! Bravo ! »
00:36:59Pour te faire remarquer !
00:37:01Je te défie de me raconter la pièce !
00:37:03J'applaudis la musique !
00:37:05Laisse-moi donc tranquille !
00:37:06Tu clignes de l'œil !
00:37:07Je ferme les yeux et je ne dors pas !
00:37:09C'est du recueillement !
00:37:11Allons-donc !
00:37:13C'est du ronflement !
00:37:15Mais papa !
00:37:16Nous avons le plaisir de voir M. et Mme Malajard avec leurs demoiselles !
00:37:19Oui ! Nous les saluons de notre loge !
00:37:22Ils nous saluent de la leur !
00:37:25Et voilà !
00:37:27Ça peut durer une infinité de rigoler de tôt comme ça !
00:37:32Par exemple, il y a une chose contre laquelle je proteste formellement !
00:37:35Quoi donc ?
00:37:36Pour faire croire que nous avons des relations,
00:37:37tu me forces à distribuer des salutations à un tas de gens que je n'ai jamais vus !
00:37:40Puisqu'ils te les rendent !
00:37:42Oh ! Pas tous ! Pas tous !
00:37:43L'autre jour, je suis tombé sur un ministre appelé !
00:37:45Je lui ai fait comme ça de la main !
00:37:47Très bien !
00:37:48Eh bien, il m'a salué avec une certaine raideur !
00:37:50C'est très désagréable !
00:37:52Papa, voici tes quittances !
00:37:53Merci, mon enfant !
00:37:55Tu sors ?
00:37:57Oui !
00:37:58Une course à faire !
00:38:00Dis-donc !
00:38:01Prends la voiture !
00:38:02Elle est pour moi ! Il faut l'utiliser !
00:38:04Si vous ne vous en servez pas...
00:38:06Ah ! Ça va !
00:38:07Ils sont là deux grands coquins de chevaux qui piardent toute la journée !
00:38:09Ils dépabent la course !
00:38:11Attends-tôt !
00:38:12Emeline était au bois hier...
00:38:14Je vais écrire à ma couturière !
00:38:16Pour quoi faire ?
00:38:18Eh bien...
00:38:19Pour lui commander des robes !
00:38:21Ah oui !
00:38:22Des robes !
00:38:23Pour les Italiens !
00:38:24Avec des corsages !
00:38:26Rigoletto !
00:38:27C'est encore très salé, ça !
00:38:31Nous ferons nos petits comptes à la fin du mois !
00:38:33Bonjour, Ratinois !
00:38:34Ah !
00:38:35L'oncle Robert !
00:38:36Tout le monde va bien ?
00:38:37Oui, Frédéric va de sortir !
00:38:38Emmanuel !
00:38:39Elle est là, je vous l'apprécie !
00:38:40L'on ne dérange pas de passer dans le quartier, je n'ai qu'un instant !
00:38:42Faut que je sois à Bercy à trois heures !
00:38:43J'attends un bateau de charbon !
00:38:45Douze jours en affaire !
00:38:47Vous ne vous reposerez donc jamais !
00:38:49Le plus tard possible !
00:38:51Voiture à Tinois !
00:38:52Quand on est venu à Paris avec douze sous dans sa poche !
00:38:55Et qu'on a commencé sur le port !
00:38:57Car j'ai commencé sur le port !
00:38:59Je sais !
00:39:00Je sais !
00:39:01C'est drôle, depuis que je vais dans un certain monde, je le trouve commun, l'oncle Robert !
00:39:05Eh bien, je n'en suis pas plus fier pour ça !
00:39:07Parveux !
00:39:08Ses boucles d'oreilles sont odieuses !
00:39:10Parce que je me dis, l'homme vaut ce qu'il veut !
00:39:13Ça ne vous gêne pas ?
00:39:15Quoi donc ?
00:39:16Mais c'est des machines, là !
00:39:17Non, je porte ça de naissance !
00:39:19Tu ne les trouves pas jolies ?
00:39:20Non, dis pas ça !
00:39:21Mais dans le cas où j'ai né, vous auriez pu les ôter !
00:39:25Mais je te remercie, ça ne me gêne pas !
00:39:26Il est tien !
00:39:27Je te disais donc que l'homme vaut ce qu'il vaut !
00:39:30Toi, tu as été confiseur !
00:39:32Moi, je suis marchand de voix !
00:39:36Quoi ?
00:39:37Il est utile de dire que j'ai été confiseur et de crier que vous êtes marchand de voix !
00:39:40Je ne rougis pas de ma profession, trouvez-en plus belle !
00:39:42Elle est bénéfique, elle est bénéfique !
00:39:43Eh bien alors !
00:39:44Mais tout le monde ne peut pas suivre cette belle carrière !
00:39:47Non !
00:39:48Eh bien, quand vous criez, je suis marchand de voix !
00:39:51C'est comme si vous disiez aux autres,
00:39:53imbécile !
00:39:54Vous ne l'êtes pas, vous !
00:39:55Et moi, je le suis !
00:39:57C'est de la gloriole !
00:39:58Ah !
00:39:59Si c'est ça, je me tais !
00:40:00Deux heures et demie !
00:40:03Vous m'en verrez tantôt !
00:40:04Et oui, c'est aujourd'hui la fête de ta femme, 22 avril !
00:40:07C'est ma faveur, j'avais oublié !
00:40:10En revenant, je passerai sur le quartier !
00:40:12Et j'achèterai un orangé !
00:40:15Oui !
00:40:16Votre petite surprise !
00:40:17De tous les ans !
00:40:18Bah c'est encore ce qu'il y a de bien !
00:40:19Vous dîneriez avec nous !
00:40:20Nous n'avons personne !
00:40:21Ça va !
00:40:22Mais pas de cérémonie !
00:40:23Soyez tranquille !
00:40:24C'est pas pour vous que nous voyons des faces !
00:40:26Vas-y, assise !
00:40:28C'est convenu !
00:40:29Pas ça !
00:40:31Et Frédéric !
00:40:33Vous ne voulez donc pas le marier, ces garçons-là ?
00:40:37Il y a peut-être quelque chose en train...
00:40:39Ah ! Quelque chose de bien !
00:40:41Oh ! Un parti ! Inespérez !
00:40:44Un marchand de bois !
00:40:45Pas tout à fait !
00:40:46Malheureusement, ça ne marche pas, ça traîne !
00:40:49Faut-on faire ça !
00:40:51Peux-tu que j'aille voir la famille ?
00:40:53Ah non !
00:40:54Non !
00:40:55Merci !
00:40:56Merci !
00:40:57Si se rencontrer avec la Duchesse...
00:40:59Tu sais ce que je t'ai dit !
00:41:00Je n'ai pas d'enfant, je suis riche !
00:41:01Avant du mariage, je ferai un cadeau !
00:41:04Un beau cadeau !
00:41:06Ah ! C'est bravo !
00:41:07Mon garçon !
00:41:10Ne parle pas de la surprise !
00:41:12Le ranger !
00:41:14Ça n'est rien !
00:41:18Quel excellent homme !
00:41:20Il adore Frédéric !
00:41:22Il est capable de lui donner...
00:41:2412 couverts d'argent !
00:41:26Oh !
00:41:27Oh !
00:41:28Son mariage ne se fera pas !
00:41:30Nous avons visé trop haut, c'est dommage !
00:41:33Monsieur !
00:41:34Il y a là un monsieur, une dame qui demande monsieur !
00:41:36Quand il dit leur nom ?
00:41:37Monsieur et madame Maninja !
00:41:39Oh !
00:41:40Oh !
00:41:41Sa prestige !
00:41:42Oh !
00:41:43Sa prédier !
00:41:44Où est la femme ?
00:41:45Ils sont pas ?
00:41:46Comment ça ?
00:41:47Compensons !
00:41:48Ils sont là !
00:41:49Dis ça !
00:41:50Que va faire ?
00:41:51Mais, mais ils sont les préoccupants !
00:41:54Ils viennent en droit de répondre !
00:41:55Eux-mêmes, tu crois ?
00:41:56Parbleu !
00:41:57Faites entrer !
00:41:58Attendez ! On n'en croque pas ! Quel événement ! Quelle journée !
00:42:03Non, c'est pas plus long ! Du courage ! Et surtout, d'un petit peu pour faire comme eux !
00:42:10Faites entrer !
00:42:14Mets-toi en piano ! Fais les roulasses !
00:42:18Quoi ?
00:42:19Nous en avons oublié une !
00:42:20Quoi ?
00:42:21Une housse !
00:42:28Chère bonne madame, car je suis heureuse de vous voir !
00:42:43Nous avons bien des reproches à nous faire !
00:42:45Nous vous devions une visite !
00:42:46Mais le docteur est si occupé !
00:42:48Si occupé !
00:42:51Vous donnez-vous-en la peine de vous asseoir !
00:42:58Est-ce que nous n'aurons pas le plaisir de voir Monsieur Ratinois ?
00:43:02Nous voilà ! J'arrive !
00:43:05J'étais dans mon cabinet de travail !
00:43:08Madame, oserais-je vous demander des nouvelles de votre précieuse santé ?
00:43:13Cela va !
00:43:15Sauf les migraines !
00:43:16C'est comme moi ! Je suis perdue de migraines !
00:43:19Moi aussi, perdue de migraines !
00:43:28Vous verra-t-on aux Italiens demain ?
00:43:40Oh, certainement !
00:43:42Bien certainement !
00:43:48Qu'est-ce qu'on donne ?
00:43:49Rigoletto !
00:43:50Oh, tant mieux !
00:43:51Oh, tant mieux !
00:43:52Oh, tant mieux !
00:43:53C'est une musique dont on ne se lasse jamais !
00:44:01Oh, c'est vrai !
00:44:02Oh, c'est bien vrai !
00:44:04Oh, c'est vrai !
00:44:08Il y a surtout le...
00:44:09Cinéma !
00:44:10Oh, charmant !
00:44:11Oh, c'est charmant !
00:44:12Charmant !
00:44:13Surtout, lorsqu'ils sont quatre...
00:44:19Et l'endant...
00:44:20C'est radieux !
00:44:21Radieux !
00:44:22Radieux !
00:44:28C'est un fanatique, le beau-père !
00:44:31Mon ami, nous abusons des moments de monsieur et madame Ratinois !
00:44:35Oh, par exemple !
00:44:36Mais j'ai regardé, je sortirai du commerce !
00:44:37Vous étiez dans le commerce !
00:44:38Oui !
00:44:39Dans quelle partie ?
00:44:41Mais j'étais...
00:44:42Ratineur !
00:44:43Mon ami était raffineur !
00:44:46Oh !
00:44:47C'est de la haute industrie !
00:44:48Raffineur, confiseur, c'est toujours dans le sucre !
00:44:54Docteur !
00:44:56Docteur !
00:44:58Vous oubliez que nous devons une réponse !
00:45:02C'est juste !
00:45:05Madame, et vous, Monsieur,
00:45:08vous avez eu la bonté de nous adresser, il y a quinze jours,
00:45:12une demande qui nous flatte autant qu'elle nous honore.
00:45:15Docteur !
00:45:17Les renseignements que nous avons dû prendre, tant sur Monsieur votre fils, que sur la famille à laquelle il a l'honneur d'appartenir,
00:45:26ces renseignements qui n'avaient et ne pouvaient avoir aucun caractère...
00:45:32Inquisitorial !
00:45:33Soyez-en persuadés !
00:45:36Ces renseignements nous ont amenés à penser qu'il y avait lieu de prendre, en considération sérieuse, les ouvertures que vous avez bien voulu nous faire.
00:45:50Voilà !
00:45:51Madame, je crois être le fidèle interprète des sentiments de Madame Ratinois, et de bien-propre, et de sous de mon fils Frédéric, avocat,
00:46:10En vous disant, vous comprendrez, car c'est celle d'un père, et vous êtes mère, Madame.
00:46:21En vous disant, docteur, recevez en ce jour les bénédictions et la gratitude affectueuse
00:46:33d'une famille... qui... que... je dirais plus... d'une famille... qui...
00:46:51Enfin, voulez-vous dîner avec nous ? Hein ?
00:46:54Non, aujourd'hui !
00:46:55Oh, ça serait charmant !
00:46:57Un autre jour, plus tard !
00:46:58Putain !
00:46:59Un tel honneur serait... du bonheur...
00:47:00Nous serions...
00:47:01Voyons, docteur...
00:47:02Madame !
00:47:03Allons, nous ne voulons pas vous refuser, mais... à une condition...
00:47:07Laquelle ?
00:47:08C'est que vous ne ferez aucune espèce de...
00:47:10Rien de notre envie, mais...
00:47:12C'est convenu !
00:47:13Josephine !
00:47:14Vous permettez ?
00:47:15Josephine !
00:47:16Allez tout de suite me chercher le gérant du Grand des Fous, au Palais Royal.
00:47:19Comment ?
00:47:21Il est bien entendu que nous ne ferons pas de toile.
00:47:24Nous resterons comme nous sommes.
00:47:25Maintenant, je vous demanderai quelques minutes d'entretien, mon cher Ratinois.
00:47:29Oui, tout à vous !
00:47:30Il m'appelait Ratinois, si nous pouvions nous tutoyer un jour.
00:47:34Nous avons à causer de nos petits arrangements.
00:47:37Il l'adopte.
00:47:38J'espère que nous n'aurons pas de difficultés si vous voulez passer dans mon cabinet.
00:47:42Après vous, Ratinois !
00:47:44Oh ! Par exemple !
00:47:47Ratinois, je n'ose pas encore aller un jarre.
00:47:51Oh ! Que Frédéric va être heureux !
00:47:54Entre nous, je crois qu'il ne nous déplaît pas, ma fille.
00:47:57Cher enfant, je vais comme une mère.
00:47:59Voulez-vous que nous causions un peu de leur petite installation ?
00:48:03Oh ! Bien volonté !
00:48:08Dès demain, nous leur chercherons un appartement.
00:48:11Un entre-sol ?
00:48:13Hein ?
00:48:14C'est bien bon, entre-sol ?
00:48:18Un second ?
00:48:20C'est bien haut, un second ?
00:48:24Alors, un premier ?
00:48:26C'est l'affaire de 5 à 6 000 francs !
00:48:30Mettons...
00:48:32Mettons...
00:48:336 000 francs !
00:48:34Attendez, je vais écrire sur mon petit carnet !
00:48:39L'oyer...
00:48:416 000 francs !
00:48:43Toilette !
00:48:45C'est important !
00:48:46Il est bien difficile qu'il fréquente un certain monde de s'en tirer à moins de...
00:48:494 à 5 000 francs ! C'est ce que je dépense !
00:48:54Moi aussi !
00:48:55Mettons...
00:48:56Toilette, 6 000 francs !
00:48:59À la bonne heure, elle ne lésine pas !
00:49:01J'ai dépensé que 900 francs l'année dernière et Ratinois m'a grondé !
00:49:06Voiture ?
00:49:07Pensez-vous qu'ils puissent donner...
00:49:10Voiture ?
00:49:11Coudain !
00:49:12Il est tout à fait désagréable à une jeune femme de piétiner dans la boue !
00:49:15J'ai rebouffé maintenant !
00:49:17C'est impossible !
00:49:18Et il y a bien les...
00:49:20Voitures de plat ?
00:49:21Les fiacres !
00:49:22Ne me parlez pas de ces Mylène Boire !
00:49:23Ah mais j'en parle pas !
00:49:24C'est noir, c'est étroit...
00:49:25Et sale !
00:49:26On ne m'y ferait monter pour rien au monde !
00:49:29Je vais toujours à pied !
00:49:30Je pense qu'un petit coupé !
00:49:33Avec deux petits chevaux !
00:49:35Et un petit cochon !
00:49:37Coupé !
00:49:406 000 francs !
00:49:41C'est raffineur !
00:49:42Ça marche sur l'or !
00:49:46Frais de maison d'âme !
00:49:47Mettons...
00:49:486 000 francs !
00:49:49Oui, c'est assez !
00:49:516, 12, 18, 24...
00:49:53Total...
00:49:5424 000 francs !
00:49:56Ça me paraît bien !
00:49:57Ce n'est pas trop !
00:49:58Ils doivent donner une date formidable !
00:50:02C'est convenu, ratinois !
00:50:04Vous avez ma parole !
00:50:05Vous avez la mienne !
00:50:07Malingard !
00:50:08Je me suis risqué !
00:50:10Nous sommes complètement d'accord !
00:50:12Complètement !
00:50:13Malingard !
00:50:15Combien ?
00:50:16100 000 !
00:50:17Pas plus !
00:50:18Combien ?
00:50:19100 000 !
00:50:20Combien ?
00:50:21100 000 !
00:50:22Pour ça ! Sortons !
00:50:23Je viens de parler !
00:50:24Nous vous demandons la permission de nous...
00:50:25...vions avoir la Duchesse !
00:50:27Nous vous attendrons à 6 heures !
00:50:29Et surtout pas de toilettes !
00:50:31Oh ! C'est bien convenu !
00:50:33Madame !
00:50:34Adieu ! Malingard !
00:50:36Adieu ! Ratinois !
00:50:38Voilà !
00:50:49Voilà !
00:50:50Une bonne affaire conclue !
00:50:53100 000 francs !
00:50:54Mais c'est pas sérieux !
00:50:59Quoi non ?
00:51:00C'est d'une mesquinerie !
00:51:01100 000 francs !
00:51:02Mais je ne donne pas plus, moi !
00:51:04Notre fils a une profession !
00:51:05Il est avocat !
00:51:06Mais il ne plaide jamais !
00:51:07Ah, il ne plaide pas !
00:51:08Parce que...
00:51:09Il n'a pas de cause !
00:51:11Ah, c'est juste !
00:51:12Mais s'il n'a pas de cause,
00:51:13c'est comme s'il n'était pas avocat !
00:51:15Ça tiendra !
00:51:16L'avenir est à lui !
00:51:17Non, je ne comprends pas !
00:51:18Que tu as accepté ce chiffre !
00:51:19Un jeune ménage,
00:51:20qui a 10 000 francs,
00:51:21c'est pourtant gentil !
00:51:22Mais c'est la misère !
00:51:23Oh, par exemple !
00:51:24Tiens !
00:51:25Quoi, plutôt !
00:51:26Qu'est-ce que ça ?
00:51:27Le budget que Mme Malingard a décidé !
00:51:28Ah, 4 000 francs !
00:51:29Et nous avons oublié les enfants !
00:51:31Mais qu'est-ce que ça,
00:51:32faut que ce budget en fait le revenu ?
00:51:33Alors, vous voyons !
00:51:38Une mademoiselle,
00:51:39qui prend des deux sur le Dupré,
00:51:40qui peint des tamaux à l'huile,
00:51:41qui fait des roulades,
00:51:43qui a déversé toute sa vie
00:51:44dans la soie et la dentelle,
00:51:45il lui faut...
00:51:46un appartement au premier,
00:51:48une voiture,
00:51:49un cocher !
00:51:50C'est tout personnel !
00:51:51Mais alors,
00:51:52on apporte une dot !
00:51:53Une dot sérieux !
00:51:55Voyons, ne t'emportes pas !
00:51:56Frédéric,
00:51:57aime la petite !
00:51:58Et si on lui parle de rompre,
00:51:59ce mariage !
00:52:00Il n'y a pas question rompre !
00:52:01Les managers sont riches !
00:52:02Très riches !
00:52:03Des gens qui sont habitués !
00:52:04Et bien,
00:52:05alors qu'ils donnent plus !
00:52:06Il faut que tu reparles au père !
00:52:08Et il va venir !
00:52:10Oui !
00:52:11Alors comme ça,
00:52:12il faut que je reparle ?
00:52:13Mais quoi ?
00:52:14Tu n'as pas l'air de comprendre !
00:52:16Si !
00:52:18Si !
00:52:19Mais...
00:52:20C'est difficile de dire à un monsieur
00:52:23les cent mille francs que je donne,
00:52:25moi, suffisent,
00:52:27et les vôtres ne suffisent pas !
00:52:29C'est très très difficile !
00:52:30Oh !
00:52:31Il est vaniteux !
00:52:32Il faut le piquer !
00:52:33Il faut le prendre par l'amour propre !
00:52:35Il faut te donner toi-même quelque chose en plus !
00:52:37Ça le mettra sur la voie !
00:52:38C'est que vous pourrez aller bien loin
00:52:39avec cette ville frondrante !
00:52:40Je propose un cadeau,
00:52:41une misère !
00:52:42Douze couverts d'argent !
00:52:44Ceux de l'oncle Robert !
00:52:46Madame !
00:52:47C'est le maître d'hôtel du Grand Véfour
00:52:49que vous avez fait demander !
00:52:50Qu'il entre !
00:52:51Constance !
00:52:52Je n'ai pas besoin de te recommander
00:52:53de faire les choses dignement !
00:52:55Sois tranquille !
00:52:58Madame !
00:52:59Monsieur !
00:53:01Monsieur !
00:53:02Nous avons un dîner !
00:53:04Un grand dîner !
00:53:05Combien de personnes ?
00:53:06Nous sommes six !
00:53:08Six !
00:53:09Mais vous ferez donc pour douze !
00:53:11Nous recevons un personnage,
00:53:13le docteur Malin-Jart !
00:53:15Dont vous avez sans doute entendu parler !
00:53:17Non, monsieur !
00:53:19Ah ! Après ça,
00:53:20il ne traite que les gens comme il faut !
00:53:21Voici ce que je proposerai à madame !
00:53:23Deux potages, bisques et potages à la reine !
00:53:26Mais y a-t-il des truffes ?
00:53:29Non, monsieur !
00:53:30Il n'y a pas de potages aux truffes !
00:53:32C'est dommage !
00:53:33Après ?
00:53:34Alors, relevez !
00:53:36Mais voilà !
00:53:37Ah ! Frédéric !
00:53:39Tu ne sais pas, ils sont venus !
00:53:40Qui ça ?
00:53:41Les Malin-Jart !
00:53:42Ah ben !
00:53:43S'il te plaît, à la voisine !
00:53:44Au père et à la mère !
00:53:45Tout est arrangé !
00:53:46Ah, est-il possible ?
00:53:47Mon enfant !
00:53:49Et moi !
00:53:50Ah, mon père !
00:53:51Je les gère !
00:53:52Je les ai invités à dîner pour ce soir !
00:53:54Ah, quelle bonne idée !
00:53:55Et nous sommes en train de commander le menu !
00:53:56Eh, voici le maître d'autel !
00:53:57Eh ben, où est-il donc ?
00:53:58Eh !
00:53:59Monsieur !
00:54:00Pourquoi donc ?
00:54:01Nous étions au relevé !
00:54:02Je vais nous aider !
00:54:03Alors, relevez la carte du Rhin à la Chambord,
00:54:05flanquée de truffes !
00:54:07Ah, eh bien !
00:54:08Avec des crevettes en boucle d'arrêt !
00:54:10T'arrêt !
00:54:11Oh !
00:54:12J'ai invité l'oncle Robert,
00:54:13les boucles d'oreilles lui font danser !
00:54:14Lui ?
00:54:15C'est impossible !
00:54:16Mais pourquoi ?
00:54:17Nous ne pouvons pas le faire asseoir à la même table que les mains lingères !
00:54:19Je les gère !
00:54:20Mais c'est mon oncle !
00:54:21Un si brave homme !
00:54:23Oui !
00:54:24Oui, mais il n'est pas dans notre monde !
00:54:26D'abord, il a une manière de manger,
00:54:27il met son couteau dans sa bouche !
00:54:29Et il prend dans le plat avec sa fourche !
00:54:30Et il verse du vin dans son bouillon !
00:54:32C'est peut-être bon pour l'estomac,
00:54:33mais c'est horrible à l'œil nu !
00:54:35Mais ce n'est pas une raison !
00:54:36Voyons, bon amis, raisonnons !
00:54:37Ce n'est pas au moment où nous faisons le sacrifice d'un magnifique dîner
00:54:39que nous allons le départ !
00:54:40Et car enfin, quelle figure !
00:54:41Votre que passe l'oncle Robert en face d'une carpe du Rhin à la Chambord !
00:54:47Il aurait l'air d'un plat de chou !
00:54:49Peux-tu servir un plat de chou ?
00:54:51Nous l'avis trompons demain !
00:54:52À manger les restes !
00:54:53C'est connu !
00:54:54Continuons !
00:54:55Après la carpe...
00:54:56Eh bien, oui, dis donc !
00:54:57Il s'en va toujours, hein !
00:54:58Hé ! Monsieur !
00:54:59Oh, pardon !
00:55:00Après la carpe !
00:55:02Alors, entrez !
00:55:03Filet de bœuf braisé au poids nouveau !
00:55:05Avec des truffes !
00:55:08Si vous le désirez !
00:55:09Parbleu !
00:55:10Alors, vrotif faisant doré de la Chine !
00:55:12Aux truffes !
00:55:13Très bien !
00:55:14Vois-tu donc le Robert en face d'un faisant doré de la Chine aux truffes ?
00:55:17Il serait gêné, cet homme !
00:55:18Alors, pour entremets, je voulais vous offrir des truffes en surprise à la lucullus !
00:55:23Mais vous avez déjà beaucoup de truffes !
00:55:25Ça ne me fait rien ! Ça ne me fait rien !
00:55:27Servez les truffes à la lucullus !
00:55:30Ah !
00:55:31J'ai dit né dernièrement dans une maison où l'on changeait de couteau et de fourchette à chaque plat !
00:55:36Ça se fait partout, maintenant !
00:55:38Mais... c'est que je n'ai que 24 couverts !
00:55:41Eh bien, vous ne changez pas le mien !
00:55:42Ni le mien !
00:55:43Ni le mien !
00:55:44On lavera au fur et à mesure !
00:55:46C'est juste !
00:55:47Mais il est intelligent !
00:55:48Voyons le dessert, maintenant !
00:55:50Alors, pour milieu, je vous proposerai une pièce de pâtisserie montée ?
00:55:54Quelque chose de très haut !
00:55:56C'est une tour de l'enquin !
00:55:58En buisson d'ananas !
00:56:00Surmontée d'un chinois filé en truffes !
00:56:02En sucre !
00:56:03Ça va faire un charmant !
00:56:05Et qu'est-ce que vous vendez ça ?
00:56:07Euh...
00:56:0864 francs !
00:56:09Ah ! Permettez !
00:56:10Le sucre en riz, ça me connaît !
00:56:11En ma qualité d'ancien...
00:56:12C'est bien !
00:56:13Nous...
00:56:14Nous réfléchirons !
00:56:15Comme madame voudra, c'est tout prêt !
00:56:16Quelle marque préférez-vous pour le champagne ?
00:56:18Du mouette ?
00:56:19Ou de la veuve ?
00:56:21De la veuve ?
00:56:23Quelle veuve ?
00:56:25La veuve Clicquot !
00:56:27C'est le meilleur !
00:56:28Et qu'est-ce que vous vendez ça ?
00:56:3012 francs !
00:56:31Et la mouette ?
00:56:33Le mouette si franc !
00:56:36Alors nous verrons...
00:56:37Nous réfléchirons...
00:56:39Servez-nous le dîner pour 6 heures précises !
00:56:42Madame peut-être tranquille !
00:56:44Ah ! Monsieur le maître hôtel !
00:56:45Monsieur...
00:56:46Il y a un plat auquel je tiens essentiellement, mais je ne sais pas son nom...
00:56:49On le sert tout à la fin !
00:56:51C'est de l'eau chaude...
00:56:52...le papette de la menthe qu'on boit !
00:56:55Ce sont des bols !
00:56:56Ça ne se boit pas !
00:56:57Tiens, moi j'ai bu !
00:57:00En voilà des épiciers !
00:57:02Je crois que nous aurons un joli petit dîner !
00:57:05Mais on en parlera !
00:57:07Ah !
00:57:08Nous devons m'opiner l'essentiel !
00:57:09Quoi donc ?
00:57:10Les malingards ont un chasseur !
00:57:11Il faut absolument que nous montrions une livrée !
00:57:13C'est vrai !
00:57:14Mais au point bon...
00:57:15Ils vont faire les choses !
00:57:16Diamant !
00:57:17Le locataire du premier, un créole, est parti pour la campagne en laissant ses domestiques !
00:57:21Si je pourrais...
00:57:23Viens, Frédéric ! J'ai besoin de toi !
00:57:26Des commissions à te donner !
00:57:27Je te suis, maman !
00:57:28Une livrée !
00:57:29Nous n'avons que Joséphine !
00:57:31Mais voilà !
00:57:32L'oncle Robert !
00:57:34J'en avance !
00:57:35Mais je t'apporte un appétit !
00:57:37Ça tombe bien !
00:57:38En passant, je fais entrer chez le singe et j'ai acheté un pâté !
00:57:42J'ai remis à Joséphine !
00:57:43Ce brave-nougle Robert !
00:57:48Qui a pensé acheter...
00:57:49Vos !
00:57:50Vos et cœur de jambon !
00:57:52Oh !
00:57:53Mon Dieu, mais j'y pense !
00:57:55Quoi ?
00:57:56Répondez-moi franchement, je crois que je vous ai invités à dîner !
00:57:57Certainement !
00:57:58Là !
00:57:59Eh bien...
00:58:00Eh bien...
00:58:01C'est impossible !
00:58:02Nous dînons en ville...
00:58:04Ma femme vient de me le rappeler...
00:58:06Oh ! Je suis fâché !
00:58:07C'est chez les Blanchard !
00:58:09Pas moyen de refuser, ils ont reçu du gilet !
00:58:11Je comprends ça !
00:58:13Bien sûr, vous n'êtes pas fâché !
00:58:14Allons, oui, non !
00:58:15Entre nous !
00:58:16Et mon pâté !
00:58:17Nous le mangerons demain !
00:58:18Nous comptons sur vous !
00:58:19C'est convelu !
00:58:20Amusez-vous bien !
00:58:21À demain !
00:58:23Une idée !
00:58:24J'ai quelque chose à dire aux Blanchards !
00:58:27Il se peut que je, à ce soir, prendre le café avec vous !
00:58:29Oh ! Diable !
00:58:30À ce soir !
00:58:31Rien !
00:58:32Il ne nous trouvera pas chez les Blanchards !
00:58:34Ça va faire une histoire !
00:58:36Voilà nos acquisitions !
00:58:38Qu'est-ce que vous avez acheté ?
00:58:40C'est un album de photographie que maman m'a demandé de placer sur la table en évidence !
00:58:44On croira que ce sont nos connaissances !
00:58:47C'est une bonne idée !
00:58:49Prosper Mérimé !
00:58:53Hector Berlioz !
00:58:57Duc de Morny !
00:58:59Ceci est pour toi !
00:59:00Qu'est-ce que c'est ?
00:59:02Une chêne !
00:59:04Rattaché ta montre !
00:59:06Je la crois plus grosse que celle de Malin-Jean !
00:59:10Ah ! C'est magnifique !
00:59:11Ça fera l'effet superbe !
00:59:14Elle est en imitation ! Il ne faut pas le dire !
00:59:16Faux !
00:59:18Après ça, quand le faux a l'air vrai, ça n'est plus du faux !
00:59:21Qu'est-ce que c'est que celui-là ?
00:59:25Connais-tu ?
00:59:26Non !
00:59:27Et mon ami, d'où sortez-vous ?
00:59:29Je suis le domestique du premier !
00:59:31Ah ! Très bien !
00:59:34C'est un emprunt !
00:59:36Il est superbe !
00:59:37Qu'est-ce que c'est le faire ?
00:59:40Mais moi, donc !
00:59:41Celui de Malin-Jean !
00:59:42Oui, monsieur !
00:59:46Ce sont deux !
00:59:47Ah ! La femme qui n'est pas là !
00:59:48Constance ! Constance !
00:59:53Monsieur, madame et mademoiselle Malin-Jean !
00:59:57Un nègre à présent !
00:59:59Comme les femmes entendent la mise en scène !
01:00:07Madame, docteur, mademoiselle...
01:00:11Mlle Emine !
01:00:12Monsieur Frédéric !
01:00:14Avez-vous remarqué ? Ils ont un nègre !
01:00:17Ces raffineurs, ça ne suffise rien !
01:00:20Oh ! Chère madame, ça n'est pas bien !
01:00:23Quoi donc ?
01:00:24On était convenu de ne pas faire de toilette et vous en avez une !
01:00:28Éblouissante ! Mon petit dîner va pas lire !
01:00:32Oh ! Tout cela est bien sain !
01:00:34Ma femme m'en fera pas, elle !
01:00:39Et je suis sûr qu'elle vous grondera !
01:00:42La voici !
01:00:43Chère bonne madame !
01:00:44Oh !
01:00:45Ça prend là-dessus de Montgolfière !
01:00:50Que réservez-moi !
01:00:53Trois rampes volants, c'est de la trahison !
01:00:55Quelle admirable toilette !
01:00:56Elle n'égale pas la vôtre !
01:00:59Une robe en or, c'est de la mauvaise foi !
01:01:01Maman, veux-tu que nous passions au salon ?
01:01:05Certainement !
01:01:07Retiens Ratinois et parle-lui de la dot !
01:01:10Oui !
01:01:11Reste avec le beau-père et parle-lui de la dot !
01:01:13T'es tranquille !
01:01:14Madame !
01:01:15Tu vois la seule, t'es pas commode à attaquer cette affaire-là !
01:01:29Comment diable aborder la chose !
01:01:31Mon chapat l'enjeu !
01:01:32C'est bien aimable à vous d'avoir accepté notre petit dîner !
01:01:35Vous y avez mis une insistance si affectueuse !
01:01:38C'est que je vous aime !
01:01:39Moi aussi, allez !
01:01:40C'est bon à l'enjeu !
01:01:41C'est bon à l'enjeu !
01:01:42C'est bon à l'enjeu !
01:01:43C'est bon à l'enjeu !
01:01:44C'est bon à l'enjeu !
01:01:45C'est bien aimable à vous d'avoir accepté notre petit dîner !
01:01:49Vous y avez mis une insistance si affectueuse !
01:01:54C'est que je vous aime !
01:01:57Et moi aussi, allez !
01:01:58C'est bon à l'enjeu !
01:01:59C'est bon à l'enjeu !
01:02:01Et que ça, c'est du sentiment, ça nous éloigne.
01:02:08Et tantôt, nous avons parlé de la dot un peu superficiellement.
01:02:13En effet, très superficiellement.
01:02:15Il y vient de lui-même.
01:02:17Vous aviez parlé de cent mille francs.
01:02:20C'est un chiffre que j'ai jeté comme ça, en l'air, mais ça ne vous lie pas.
01:02:27Ah, je me disais aussi, un drôle raffineur.
01:02:32Et vous, un médecin illustre qui reçoit quatre mille francs d'un coup ?
01:02:35Moi, vous avez compté.
01:02:37Tenez, je suis disposé à faire un sacrifice.
01:02:42Je donnerai l'argenterie.
01:02:47Ah, et vous ?
01:02:51Moi, j'offre la garniture de cheminée du salon.
01:02:57Ah.
01:03:03Faut lui mettre les poings sur les i.
01:03:06Ménageur, il faut nous dire une chose, c'est que tout a augmenté.
01:03:10Oh, c'est bien vrai.
01:03:12Et tel qui était à Sonnès autrefois avec dix mille francs de rente se trouve aujourd'hui fort gêné.
01:03:16Voilà ! Et nous ne voulons pas que nos enfants soient gênés.
01:03:18Mais certainement, nous ne voulons pas.
01:03:19Oyez-vous votre fille, votre fille chérie, une robe ou un cachemire ?
01:03:23Et vous, votre fils, votre fils unique, réduit à vivre d'expédients ?
01:03:26Ne parlons pas de mon fils, un homme se tire toujours d'affaires, mais elle, la pauvre enfant, qui est votre joie, votre amour, car vous l'aimez bien, votre fille, autant que vous aimez votre Frédéric.
01:03:41Ne parlons pas de Frédéric.
01:03:42Parlons d'Emilie, il faut lui faire à cet enfant une existence de soi et d'or.
01:03:48Oh, merci, merci pour elle.
01:03:52Je conclue qu'il y a lieu d'augmenter la tote.
01:03:56C'est tout à fait mon sentiment.
01:03:58Eh bien, fixez-vous-même, j'accepte d'avance.
01:04:01Très bien.
01:04:02Parlez-moi des commerçants.
01:04:05Je pense qu'en donnant cent cinquante mille francs...
01:04:09Pour un logeat, ce n'est pas assez.
01:04:12Ah bon ?
01:04:13Alors, mettons, deux cent mille, c'est convenu.
01:04:18Moi, je donne l'argent à taille.
01:04:21Et vous, deux cent mille.
01:04:26Non.
01:04:27C'est vous qui les donnez.
01:04:29Moi, par exemple.
01:04:31Pourquoi moi et pas vous ?
01:04:32Parce que, dans votre position, un homme tient voiture, loge aux Italiens et un chasseur.
01:04:38Mais vous aussi, vous avez une voiture, une loge aux Italiens et un nègre.
01:04:43Ce qui est plus cher.
01:04:44Moi, moi, ce n'est pas la même chose.
01:04:46Pourquoi donc ?
01:04:47À moins que vous n'affichiez un luxe au-dessus de votre position.
01:04:51Elle est superbe, ma position.
01:04:52Elle est magnifique, ma position.
01:04:54Alors, il est de toute justice que nous donnions autant l'un que l'autre.
01:04:56Chacun de cent mille francs.
01:04:57J'ai vingt-deux mille livres de rente, il m'en restera douze.
01:05:00Oh, ça prend l'autre.
01:05:01J'ai dix-sept mille livres de rente, il ne m'en restera que cette étape aussi.
01:05:04Vous hésitez ? Pour une misérable question d'argent, vous ne vous suffisent pas ?
01:05:08Cent mille francs de plus ou de moins, qu'est-ce que vous voulez que ça me fasse ?
01:05:11J'offre trois cent mille francs.
01:05:14Voilà comme j'hésite.
01:05:16Trois cent.
01:05:16Je vais le pousser jusqu'à ce qu'il recule, et alors, je rentre.
01:05:21Vous reculez ?
01:05:23Je réfléchis.
01:05:25Trois cent mille francs, c'est impossible.
01:05:27Il n'y a qu'un moyen, c'est d'élever la dote jusqu'à ce qu'il dise non.
01:05:30Et alors, tout sera hompu.
01:05:32Je propose quatre cent mille francs.
01:05:35Ce n'est pas assez.
01:05:36Cin cent mille.
01:05:37Ce n'est pas assez.
01:05:37Six cent mille.
01:05:38C'est pas assez.
01:05:40Six cent mille francs.
01:05:42L'oncle Robert, j'allais lâcher le million.
01:05:45Je l'aurais lâché.
01:05:45Monsieur Malachard, le futur beau-père,
01:05:49Nous causions de la dote.
01:05:51Et vous donnez six cent mille francs.
01:05:54Oh, monsieur, permettez-moi de vous féliciter.
01:05:57Mais, monsieur Ratinois en donnant tant.
01:05:59Comment, toi ?
01:06:00Mon compliment, je ne te savais pas aussi riche que cela.
01:06:03Aussi riche, aussi riche, certainement je suis à mon aise,
01:06:06mais quand on se trouve en face de gens millionnaires qui ont des exigences.
01:06:10Permettez, monsieur, je n'ai rien d'exiger.
01:06:11Mais, au contraire, c'est vous qui...
01:06:13Moi ?
01:06:14Je proposais l'argenterie, là-dessus, vous êtes parti.
01:06:16Comment ça ? Je suis parti.
01:06:17J'ai dit que j'offrais la garniture de cheminée du salon,
01:06:19et vous avez répondu A, froidement.
01:06:21J'ai répondu A.
01:06:22C'était mon droit, mais pas froidement.
01:06:24Permettez, monsieur.
01:06:25Permettez-vous-même.
01:06:26Enfin, vous êtes d'accord.
01:06:27Nous sommes d'accord si on veut, mais je n'ai pas répondu A, froidement.
01:06:30Je vous demande pardon.
01:06:31Non, monsieur.
01:06:32Si, monsieur.
01:06:32Je vous lise ma pensée.
01:06:33Oui, vous me ferez plaisir.
01:06:34C'est un biais pour rendre ce mariage.
01:06:36Comment ça, un biais ?
01:06:37Un biais.
01:06:38Je maintiens le mot, mais moi qui suis un honnête homme.
01:06:39Pas plus que moi, monsieur.
01:06:40C'est possible, mais comme je ne veux pas de pied.
01:06:41Moi, je vous dis tout net.
01:06:43Encore.
01:06:44Voyons, monsieur, pas d'enfortement.
01:06:46Je ne m'emporte pas.
01:06:47Ça y est, c'est rompu.
01:06:48Voilà une affaire terminée.
01:06:50Diable, vous allez vite en affaire une rupture.
01:06:54Heureusement que ton fils n'aimait pas mademoiselle Maninja, n'est-ce pas ?
01:06:58Il n'aimait pas, il ne l'aimait pas.
01:07:01C'est-à-dire, si, il en était fou.
01:07:05Mais qu'est-ce que ça fait ?
01:07:07Et mademoiselle Émilie n'était que médiocrement éprise de Frédéric.
01:07:11Édiocrement, c'est-à-dire qu'elle avait un certain penchant pour lui, je ne le cache pas, mais...
01:07:15Qu'est-ce que ça fait ?
01:07:17Non, je ne parie que ça.
01:07:18Permettez.
01:07:18Non, je ne permets pas.
01:07:20Vous êtes des envieux.
01:07:23Monsieur.
01:07:23Des orgueilleux.
01:07:24Non, non, non, non.
01:07:26Voilà un moment que je me retiens, il faut que ça parte.
01:07:29Vous cherchez depuis un jour à vous éblouir, à vous mentir, à vous tromper.
01:07:32Comment ?
01:07:32Oui, à vous tromper, à vous promettant des dates que vous ne pouvez pas donner, est-ce vrai ?
01:07:36En vous provenant dans un luxe, dans une existence qui n'est pas l'autre.
01:07:40Mais...
01:07:40Il n'y a pas de mais.
01:07:43J'ai fait parler tes domestiques.
01:07:46Quand je veux savoir, je cause avec tes domestiques, c'est mon système.
01:07:49Continue, vous vous dites.
01:07:50D'abord, j'ai rencontré un nègre dans les...
01:07:51Un nègre dans une cuisine.
01:07:54Et puis, monsieur a pris une voiture au moi.
01:07:56Une loge aux Italiens.
01:08:00Ratiroi aux Italiens.
01:08:02Mais il me semble que c'est ratiroi.
01:08:03Qui t'ennuie.
01:08:04Je dis que ça t'ennuie.
01:08:05Et ta femme aussi.
01:08:07Et monsieur...
01:08:09Aussi.
01:08:10Mais le oui, là ! C'est vrai !
01:08:14J'avoue que l'opéra italien...
01:08:16Alors, pourquoi louez-vous des loges ?
01:08:17C'est ma femme ! Ce sont les soldats !
01:08:20On pleure de l'embarras, du genre, du flaffin.
01:08:22Aujourd'hui, c'est la mode.
01:08:22On se gêne de la poudre aux yeux.
01:08:23On fait la roue.
01:08:24On se gonfle comme des ballons.
01:08:27Et quand on est au bouffi de valité,
01:08:29plutôt que d'en convenir,
01:08:30plutôt que de se dire, nous sommes deux braves gens bien simples,
01:08:33deux bourgeois,
01:08:34on préfère sacrifier l'avenir, le bonheur de ces enfants.
01:08:39Ils s'aiment, mais on répond,
01:08:41qu'est-ce que cela fait ?
01:08:43Et voilà des pères !
01:08:45Bonsoir !
01:08:46Mon oncle Robert !
01:08:48Restez !
01:08:49Mon oncle Robert !
01:08:52Vous avez des boucles d'oreilles.
01:08:54Vous n'avez pas d'esprit.
01:08:55Vous n'avez pas d'instruction.
01:08:56Mais vous avez dit ça !
01:08:58Ah oui, il a dit ça.
01:08:59Vous m'avez remis, vous m'avez bouleversé,
01:09:01vous m'avez prouvé que je n'étais qu'un père,
01:09:03acheté par la fenêtre.
01:09:04Et monsieur aussi !
01:09:06Mais ce n'est pas de ma faute.
01:09:07C'est la faute de ma femme.
01:09:08Elle me le paiera !
01:09:09Et si jamais, au grand jamais,
01:09:11vous me voyez brancher dans le chemin
01:09:14qui...
01:09:16Que...
01:09:19Non, enfin, voulez-vous dîner avec nous ?
01:09:22Rémiens, messieurs !
01:09:24Ah, voilà ces dames !
01:09:26Il était seul !
01:09:27Approchez, madame !
01:09:29Approchez, madame !
01:09:30Quoi ? Qu'est-il ?
01:09:32Mère coupable et bouffie de vanité.
01:09:34Mais c'est la mode, aujourd'hui !
01:09:36On fait la roue !
01:09:36On se bouffe comme des ballons !
01:09:38Et l'on ne craint pas de sacrifier le bonheur,
01:09:40l'avenir de ses enfants !
01:09:42Ça arrive saine !
01:09:43Mais on répond, qu'est-ce que cela fait ?
01:09:45Et voilà des maires !
01:09:46Bonsoir !
01:09:47Ah, ça, mais...
01:09:49Qu'est-ce que vous avez expliqué ?
01:09:50Prends ton tricot !
01:09:52Ça, elle tricote tous mes bas de laine, monsieur.
01:09:54Mais ma femme aussi, monsieur !
01:09:57Non, non, vous, madame !
01:09:58Ah oui, par les masques, ratinois !
01:10:01Ancien confiseur, par affleur !
01:10:03Comment ?
01:10:04Mais au pilon d'argent, elle tenait le comptoir !
01:10:07Mais mon ami !
01:10:08Laisse-moi tranquille !
01:10:09Offre cent mille francs de dot à son fils !
01:10:13À mon tour !
01:10:15Malin Jarre, docteur sans clientèle !
01:10:17Comment ?
01:10:17Mais la Duchesse !
01:10:19N'a soigné qu'à cocher cette année !
01:10:21Donne cent mille francs de dot à sa fille !
01:10:23À mon tour, Robert, marchand de bois !
01:10:25Venir parer avec deux sous dans sa poche !
01:10:27Donne cent mille francs de dot à son neveu !
01:10:30Oh, mon oncle !
01:10:31Il a ça !
01:10:33Le dîner est servi !
01:10:35Allons, à table !
01:10:37La main aux dames !
01:10:41Un instant !
01:10:42Voyons !
01:10:44C'est que j'ai commandé un dîner insensé !
01:10:47J'en suis honteux !
01:10:48Six plats de truffes !
01:10:51Oh, ratinois !
01:10:54Un père de famille !
01:10:56On pourrait peut-être les faire reprendre au grand béfou !
01:10:58Non, monsieur !
01:11:01Je m'y oppose !
01:11:02Allons, mangeons-les !
01:11:04Ce sera notre châtiment !
01:11:18Sous-titrage ST' 501 !
01:11:32Sous-titrage MFP.
01:12:02...
01:12:32...
01:12:34...
01:12:36...
01:12:38...
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